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Rechercher : conseils de quartier

  • Mieux vivre à Montmartre

    Action Barbès s’intéresse et suit de près les activités et les réunions des trois conseils de quartier (C.Q.) les plus proches du carrefour Barbès, à savoir pour le 9e Trudaine-Rochechouart, pour le 10e Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul et pour le 18e Goutte d’Or-Château rouge. Ce n’est pas une mince affaire au niveau logistique et présence. Cela ne signifie pas pour autant que nous n’avons pas un regard pour les thèmes abordés par les conseils de quartier situés un tout petit plus loin, comme par exemple Quartier Montmartre, quand ces CQ ont les mêmes préoccupations que nous. La propreté est un thème tout à fait transversale géographiquement. Et c’est celui qu’ont choisi les animateurs du conseil de quartier Montmartre ce soir.

    La réunion a lieu à 19 heures, à l’école Lepic, 62 rue Lepic,
    en présence de représentants de la mairie du 18e pour faire un point sur les travaux,
    les aménagements et la propreté des abords de la rue de Cligancourt.
    « Mieux vivre à Montmartre »

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    A y regarder de près, on peut relativiser les problèmes liés à la malpropreté. En effet, les photos qui illustrent l’invitation (ci-dessus) lancée par l’association de quartier Clign’Ensemble, montrent des amoncellements de sacs d’ordures et des cannettes au pied d’une bombonne à verre, des motos entassées près d’une aire de stationnement manifestement sous-dimensionnée… Chacun pense que son quartier est mal traité par les services de la Ville, qu’il ne fait pas l’objet de soins réguliers, qu’il est oublié par les autorités, abandonné, laissé pour compte. En réalité, il est le résulat d’un environnement qui se dégrade, de comportements de plus en plus individualistes qui ne respectent pas l’espace public.

    Malheureusement, ce constat peut être fait un peu partout dans Paris.

    On se doit de décliner cette analyse sous plusieurs aspects :

    - les crottes de chien, dites déjections canines, peut-être le plus malsain, le plus sale des éléments de la malpropreté urbaine, relèvent du civisme des propriétaires de chien. Simplement et exclusivement. Pas de la propreté de Paris. Il n’y a pas de chiens sauvages dans nos rues…. Il y a donc des personnes qui, volontairement, laissent leur animal souiller l’espace de leurs voisins.

    paris,montmartre,conseil-de-quartier,propreté,civisme- les sacs d’ordures, dits dépôts sauvages, ne sont pas là par génération spontanée. Des habitants peu soucieux de leur environnement laissent leurs sacs d’ordures non pas dans la poubelle de leur immeuble mais au pied d’un arbre, au coin d’un portail, au long d’une bombonne à verre. Pourquoi ne pas respecter la règle ? Par négligence, par confort personnel, par paresse ?

    Quand c'est plein.... c'est plein !

    - les sacs de gravats, qui ornent les coins moins passants, sont déposés par des entreprises ou des artisans (ou encore par des travailleurs non déclarés…) ; ceux-ci laissent en souvenir parfois aussi les chassis de fenêtre qu’ils changent, les toilettes de WC ou les receveurs de douche. Pourquoi ? Parce que l’enlèvement et le dépôt dans une décharge ont un coût, pour l’entreprise, et en conséquence pour le client qui a fait rénover son appartement. Pour diminuer le devis, on propose alors de supprimer ce poste et de laisser les gravats sur le trottoir. C’est alors la collectivité qui prendra à sa charge ce coût, via leur enlèvement pas les services publics. Parfois aussi, l’entreprise est encore moins « réglo » et facture à son donneur d’ordre tout en laissant les objets sur un trottoir tranquille, de préférence pas à l’adresse de son client. Absence de civisme caractérisée.

    - les mégots en masse devant les bureaux, les restaurants, les cafés et brasseries : les amas de mégots et filtres sont apparus dans les proportions qu’on connaît à partir de l’interdiction de fumer dans les lieux fermés. Parallèlement ont disparu les cendriers. En voyez-vous beaucoup sur les tables des terrasses ouvertes, en plein air. Non, comme si cet objet n’avait plus de raison d’être. Il est tellement facile de jeter à terre… Plus de cendrier à remplacer, plus de cendrier à nettoyer ! Belle opportunité pour les limonadiers de se débarrasser d’une tâche ingrate. La Ville n’a qu’à faire le reste.

    Faut-il poursuivre cet inventaire de la crasse urbaine ? Selon les quartiers, il y a aussi les épluchures de maïs, les emballages de cigarettes de contrefaçon, les gobelets et les emballages de la restauration rapide, les flyers de la voyance, ceux des musiciens parfois aussi, les publicités des salons de massage, qui sautent des pare-brise au canivaux, etc. Moins poétique que l’inventaire de Prévert.

    Tout cela pour dire que nous sommes collectivement sales, plus ou moins, bien sûr. Notre désir d’un environnement propre relève donc d’un changement de comportement et d’une plus grande rigueur dans l’éducation de nos enfants. Pas de la seule efficacité des services de la propreté, qui n’ont qu’une action a posteriori. Faure de quoi, il faudra faire le choix de budgets toujours plus importants alloués aux services publics ou privés de nettoiement. En bref, être propre ou payer.

  • Marché Saint-Quentin: la diversité des étals et des commerçants

    Dans le contexte du prochain Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul consacré principalement au marché Saint-Quentin, nous avons déjà publié 3 articles pour vous dévoiler ses acteurs et ses coulisses (le 24 septembre sur les raisons de ce coup de projecteur, le 25 septembre sur ses traiteurs et le 27 septembre sur son fonctionnement).

    Nous souhaitons aujourd'hui vous montrer la diversité de ses étals, à l'instar de ce plan (ci-dessous) que nous avons trouvé dans l'un des sas d'entrée du marché, donnant boulevard Magenta. Vous pouvez y découvrir 21 couleurs différentes catégorisant les commerçants en fonction des produits vendus. A y perdre presque la tête! 

    Nous avons déjà relaté notre ballade parmi les 8 traiteurs du marché, vous invitant à déguster les cuisines du monde (Afrique/Antilles, Maroc, Liban, Asie, Brésil, Portugal, Italien) ou à emporter les plats plus traditionnels des traiteurs-charcutiers. Poursuivons cette découverte au gré des allées de ce marché couvert parisien...       

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    Nous allons donc continuer à vous guider dans ce qui peut laisser croire à un véritable dédale, impression amplifiée par le manque de repères visuels avec la très grande hauteur de cette vaste halle. 

    La première catégorie de commerçants que nous explorons est celle des primeurs, ces marchands de fruits et légumes.   

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    Parmi eux, à droite de l'entrée boulevard de Magenta, il y a un frère et une soeur: André (en photo) et Juline. Nous vous avons déjà parlé de "Dédé" vendredi dernier et de ses horaires ultra-matinaux pour rejoindre le Marché International de Rungis: c'est de lui encore dont il s'agit.

    Tous les deux, André et Juline, sont présents dans ce marché depuis 24 ans. Après avoir développé une petite épicerie dans le 11e (rue Léon Frot), ils sont arrivés ici en août 1989. Il y a dix ans, ils ont pu s'agrandir avec l'étal situé en face. Après s'être levé 6 heures plus tôt, André arrive quotidiennement au Marché Saint-Quentin vers 10 heures, et dispose ses produits dans ses 2 chambres froides au sous-sol. Alain l'aide dans ces tâches depuis une vingtaine d'année. Avec de telles journées, pas étonnant qu'André soit au lit à 20 heures en semaine! Et grâce à son ardeur, nous pouvons profiter de bons produits à des prix raisonnables! En confiance et avec leurs bons conseils: André et Juline étaient ainsi intervenus, lors des fêtes, dans le magazine VSD dans la rubrique "Les conseils du primeur".  

     

    marchés-de-paris,paris,10e,marché-saint-quentin,commerceOutre André et Juline, on peut trouver 4 autres primeurs dans le marché: Naturani (vers l'entrée de la rue des Petits Hôtels), Le Verger de Magenta (à gauche de l'entrée boulevard de Magenta), Le Jardin des Fruits et Légumes et Touimer Bio (tous deux, à droite de l'entrée par la rue de Chabrol).

    Notons que Mustapha Touimer (photo à gauche), spécialisé exclusivement dans les produits bio, s'est récemment installé au marché Saint-Quentin: il avait précédemment son étal au marché Secrétan, une autre halle construite par Victor Baltard en 1868, qui a dû fermer l'année dernière pour être totalement réhabilitée.

     

    marchés-de-paris,paris,10e,marché-saint-quentin,commerceDu côté des Poissonniers, nous en avons remarqué un en particulier: Dominique Maury (entre l'accès boulevard Magenta et la rue des Petits Hôtels, en face des étals d'André et Juline). 

    Arrivé en 2011 au marché Saint-Quentin, Dominique Maury est loin d'être un inconnu: par sa réputation qui n'est donc plus à faire, il appartient au paysage de la gastronomie parisienne et fournit de nombreuses bonnes tables.

    marchés-de-paris,paris,10e,marché-saint-quentin,commerceAussi a-t-il déjà fait l'objet de nombreux articles dans plusieurs journaux et de magazines, par ailleurs scotchés presque négligemment sur l'un des piliers du marché encadrant son étal. Mais ses trophées à lui sont davantage ses superbes poissons avec lesquels il a bien voulu poser pour nous (photo ci-dessus). Ou plutôt comme ce poisson carnassier (photo ci-dessous) qu'il arbore fièrement en compagnie de son fils, dans l'un des articles affichés:  

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    Le marché a également un autre étal sympathique de poissons, celui des Viviers de Noirmoutier (à l'entrée à l'angle avec la rue de Chabrol), dont le patron passe cependant plus de temps au marché Saint-Martin, près de la mairie du 10e.  

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    Un 3ème poissonnier devrait également faire son entrée au marché, et son futur étal est en cours de préparation... 

    Au grand regret de l'équipe de volontaires de Circul'Livre, qui offrent à tous la possibilité d'emprunter gracieusement des livres (chaque premier dimanche de chaque mois entre 11 heures et 13 heures), et qui utilisaient jusqu'à présent cet emplacement. Leur nouvelle localisation dans le marché Saint-Quentin sera certainement abordée au prochain Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul du 1er octobre. 

     

    Nous avions parlé en détails des traiteurs, et avions évoqué à ce titre les deux charcutiers (Francis de la "La Charcuterie du Marché" et Daniel Verin).

    En matière de viandes, le marché Saint-Quentin offre aussi un très beau choix. Côté boucheries d'une part, avec Quesson, la Boucherie du Bon Marché (Pierre-Yves Gallen, au fond du marché) et, plus récemment arrivé, "Sarajohn" (nom provenant de l'association de leurs deux prénoms) à l'entrée de l'angle avec la rue de Chabrol, qui a à coeur de travailler les viandes bovines haut de gamme de la race Limousine "Blason Prestige".

    Côté volaillers d'autre part, on trouve "La Rotisserie de la République" (en face de "La Charcuterie du Marché") et Marcel Devineau, une autre valeur sûre du marché.   

     

    marchés-de-paris,paris,10e,marché-saint-quentin,commerceAprès les poissons, les crustacés et les viandes, abordons maintenant les fromages... Nous avons rencontré Martine Simon (en photo), en face du fleuriste, entre l'accès de l'angle avec la rue de Chabrol et le boulevard Magenta.

    Martine est certainement la commerçante la plus anciennement installée dans le marché, exactement depuis février 1982, immédiatement après la rénovation complète de la halle. Elle connait par ailleurs très bien le quartier, où elle habite depuis 1974. Elle met du cœur à l'ouvrage, et choisit avec soin ses fromages auprès de ses fournisseurs et des producteurs. Voilà justement une illustration de l'un des atouts du marché Saint-Quentin, l'amenant à attirer de nouveaux clients: qualité et proximité. Avec le contact humain, spécifique au marché, qui fait vraiment la différence avec les supermarchés. 

    Et les autres fromagers-crémiers ont aussi leurs adeptes et leurs clientèles fidèles: Baptiste Yapar, par ailleurs président de l'association des commerçants du marché, avec son étal "Au Cœur du Marché" et sa localisation éponyme près de la fontaine Wallace, mais aussi son local d'affinage bien visible en face de l'étal. Le troisième fromager est Gilles Quiecout (accès par l'angle avec la rue des Petits Hôtels). La qualité est donc vraiment au rendez-vous côté crémeries.

     

    Pour accompagner tous ces produits et ces mets, nous trouvons notre bonheur au marché Saint-Quentin avec des nouveaux venus: Thierry (le père, à droite sur la photo) et Arthur (le fils, à gauche), qui ont ouvert avant l'été "Bierissime", un lieu devenu incontournable pour les amateurs de malt, houblon, et de bonnes mousses, avec les meilleurs conseils à la clé.  

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    En France, les bières ont rarement détrôné le vin quant au respect que le pays lui voue. Mais depuis quelques années de nouveaux brasseurs ont vu le jour, dans des endroits insolites, comme la rue de la Goutte d'Or (voir notre article du 8 novembre 2012 lors de l'ouverture) et à leur suite des commerces spécialisés.  

    marchés-de-paris,paris,10e,marché-saint-quentin,commerceAinsi, après presque une année entre la reprise du commerce et les travaux de rénovation, Thierry et Arthur nous ravissent désormais avec une très large offre: environ 3 000 bouteilles et 250 références, avec des bières venant certes de cette Brasserie de la Goutte d'Or mais aussi débarquant de plus loin: Belgique, Écosse, Irlande, Espagne, Norvège... voire même de  beaucoup plus loin: Inde, Brésil, Argentine, Canada, Thaïlande, Japon et Afrique (et nous avons cru comprendre qu'Hervé, pour son restaurant Oh Africa! - voir notre article de mercredi - s'approvisionnerait ici, auprès de Thierry et d'Arthur).  

    Naturellement, avec la présence des deux gares reliant des destinations du nord de l'Europe, Thierry et Arthur parlent anglais une bonne moitié de leur temps, avec une clientèle étrangère diverse (allemande, anglaise, tchèque, brésilienne, portugaise, australienne). 

     

    Nous avons rapidement évoqué le cœur du marché, avec sa fontaine Wallace. Sur cette petite place intérieure, s'y trouve même un café ouvert avec son comptoir: le "Bistro Saint-Quentin", un lieu où les client côtoient les commerçants venus faire une petite pause ou prendre quelques nouvelles les uns des autres.           

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    Non loin de là, nous découvrons la retoucherie Boursalian, présente dans le marché Saint-Quentin depuis plus de 12 ans. C'est une affaire de couple pour ainsi dire: madame Boursalian s'occupe du dépôt-vente, et monsieur, couturier, tient les manettes des retouches. Et c'est une adresse à retenir: d'une part, pour ajuster quelques vêtements; d'autre part, s'acheter des pièces de deuxième main n'est-elle pas la meilleure façon de se faire plaisir sans se ruiner? Bref, faire du neuf avec du vieux dans sa garde-robe. Madame Boursalian nous a annoncé des travaux dans son petit commerce, pour le rafraîchir. 

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    Non loin des portants à vêtements du dépôt-vente de madame Boursalian (photo à droite), une droguerie-quincaillerie est présente dans le marché. 

    On trouve même derrière cette échoppe, un autre petit bazar "Le Coin des Affaires" (derrière le fromager Baptiste), censé "sur le papier" vendre des cosmétiques mais qui propose également des petits bijoux et autres babioles, encore pour se faire plaisir.

    A côté de ce commerce, nous notons la présence d'une cordonnier-serrurier, encore une adresse qui peut être bien utile. La chaussure comme enseigne nous permet de bien identifier le stand de ce commerçant.

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    marchés-de-paris,paris,10e,marché-saint-quentin,commerceEt après tout cela, il nous manque des fleurs, pour agrémenter notre "chez nous" ou offrir à d'éventuels hôtes. Et notre ami Thierry, d'origine Belge, est là pour cela au stand "Un Amour de Fleur". 

    Thierry (en photo) propose de très beaux arrangements floraux. Parfois, lorsqu'il n'est pas présent à son stand, c'est qu'il est généralement en livraison, pour fournir certains hôtels ou des clients pour des commandes spécifiques. 

    Thierry est aussi un grand voyageur, et part généralement à l'étranger pendant l'été, ce qui contribue à sa grande ouverture d'esprit. Nous avons ainsi passé du temps à discuter avec lui, et évoqué ensemble d'autres mondes que celui de l'art floral. 

  • Des messages alarmants

    Nous recevons de temps en temps des messages d’inconnus du quartier qui nous connaissent malgré tout, à travers une participation à une réunion en mairie ou à un conseil de quartier, ou encore grâce à un surf sur internet qui les a conduit sur notre blog.

    Pas même adhérents, pas même voisins proches, mais animés du besoin de dire ce qu’ils pensent de la situation, de leur environnement, le dire à des personnes qui les entendraient, témoigner que parfois trop, c’est trop, y compris quand on est conscient que rien n’est simple, que les causes du mal sont complexes, que les solutions sont difficiles à mettre en œuvre.

    Ce lundi, nous avons reçu un long message de ce type. Ce n’est pas le premier. D’autres ont porté davantage sur la propreté, les tags, les vendeurs à la sauvette. Nous avons toujours répondu et relayé vers les élus, en ajoutant les compléments d’information dont nous disposions, en regroupant les témoignages pour leur donner plus de poids. Cette fois, le message se concentre sur la situation aux abords de l’Hôpital, à la sortie de la gare du Nord, côté rue de Maubeuge, et au cheminement rue Ambroise Paré. Une zone précise où se concentrent un marché de la drogue et les allers et venues des usagers, vendeurs et acheteurs de substances illicites.

    Coïncidence ou téléscopage de deux constatations : nous avions prévu de réagir à une invitation de la mairie de Paris, à travers sa Mission de prévention des toxicomanies – DASES,  à participer à une conférence sur les salles de consommation à moindres risques qui avait lieu le mercredi 5 octobre au Salon des arcades de l’Hôtel de Ville. Notre article est en ligne sur le blog à la date du 6 octobre. Le message de notre interlocutrice est ici ci-dessous : elle nous a autorisés à le diffuser.

    Je sais bien que ça paraît chaque fois un peu mesquin de s'inquiéter de son bout de chez soi, mais allez, je vais passer outre cette réserve et râler un bon coup sur mon bout de chez moi.

    En l'occurence, mon lieu de passage quotidien, journalier, et qui, s'il ne fut jamais buccolique, devient franchement sinistre et glauque.

    paris,gares,hôpital-lariboisière,drogues,toxicomanie,préventionLa rue Ambroise Paré que j'emprunte depuis plusieurs années, contre laquelle je râle et peste au gré de sa saleté et de sa puanteur : de l'angle avec la rue Guy Patin et son urinoir sauvage - à noter que le bitume est brulé par les coulées d'urine ; depuis plusieurs semaines y est aussi abandonnée une barrière, allez comprendre pourquoi – jusqu'à l'entrée du RER rue de Maubeuge – idem pour les odeurs avec en prime la crasse, les poubelles non ramassées, en hiver les éclairages défaillants, les changements incessants de sens de circulation.

    Itinéraire de semaine. Il existe une variante possible le week-end, pire en crasse et odeur, le passage par les marches qui conduisent à la Gare du Nord, coté taxi.

    La mairie que j'avais interpelée à ce sujet il y a déjà 1 an – quand les algecos des chantiers de la Gare occupaient les ¾ du trottoir Maubeuge obligeant les piétons à s'enfiler les uns derrière les autres entre crottes de chien, cheminées des parkings, sans ampoule au lampadaire – la mairie donc me répondait que vivre à coté des gares avait quelques inconvénients ! Pertinent...

    Avec un certain fatalisme, j'observe que la propreté est un combat ardu quoiqu'entreprenne la mairie. Alors, j'enfouie mon nez dans mes cheveux et je passe.

    paris,gares,hôpital-lariboisière,drogues,toxicomanie,préventionNon, ce qui m'inquiète, c'est les morts-vivants comme j'ai entendu les nommer une concierge de la rue Ambroise Paré. En 5 ans de temps, la rue est devenue un marché régulier où il y a de plus en plus de monde et toute la journée. La semaine dernière, à 8h du matin, j'ai vu deux gamines se précipiter au lieu de rassemblement, là, devant l'entrée des bureaux de la SNCF et interpeller les gens en quête de leur vendeur. Ca m'a plombée.

    Alors certes, jusqu'à présent, une certaine organisation des trottoirs réserve celui coté SNCF au marché, l'autre, coté Lariboisière, aux piétons. M'enfin, le marché a vraiment la côte : un seul trottoir va finir par faire juste. Certes aussi, je n'ai assisté à aucune violence visible, à aucune intimidation, si ce n'est des gens abimés et paumés (il y a eu meurtres quand même en 2009). Mon sentiment est que ce coin est lâché, abandonné ; en dehors de l'association Gaia régulièrement présente avec son bus (dorénavant 2 à 3 fois par semaine), aucune présence de personnes, pas de flics ou si peu que ça compte pour du beurre (la dernière fois où j'ai vu des uniformes, ils mettaient des PV aux véhicules ; c'est sûr qu'en matière de contrôle de la toxicomanie, c'est efficace !) : c'est là, que ça y reste ! Après tout, une partie de la rue est occupée par l'hopital et des bureaux, d'où moins de riverains, donc moins de protestations...

    Doit-on être fataliste là aussi ? Il y a des consignes pour éviter ce secteur et les remous qu'une intervention policière pourrait créer ?

    Il est impossible de décourager l'incrustation de ce marché dans ce bout de rue bien moche déjà ?

    Voilà...

    Merci si vous pouvez d'une manière ou d'une autre relayer l'info qu'il existe rue Ambroise Paré un marché de la dope qui s'incruste.

    Par ailleurs, la semaine dernière avait lieu une réunion du conseil de quartier (C.Q.) Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul (lien vers le site des CQ du 10e). Le thème principal en était le logement dans le 10e, quels constats et quels enjeux ? Toutefois les animateurs, juste après leur présentation des règles du conseil de quartier, ont demandé au représentant de Coordination toxicomanie de faire un point, comme un retour sur le dernier CQ, en avril 2011 consacré à l’errance entre les deux gares, de rappeler ce que sont les Caarud, de dire aux habitants comment leurs animateurs travaillent dans ce secteur. Et surtout comment ils espèrent pouvoir intervenir différemment à l’avenir. Le projet est de reconquérir un territoire. C’est bien de cela dont il s’agit en effet. Les trois médiateurs qui interviennent près de l’Hôpital, autour du dispositif de distribution de seringues, situé rue de Maubeuge, avec le bus Gaia stationné à proximité, ont pour mission d’accompagner le processus de réduction des risques mais également de mener une médiation sociale. Sur cette emprise SNCF, à la sortie du parking Vinci, près du distributeur, entre l’entrée de l’Hôpital et les quelques commerçants de la rue, la situation est préoccupante – comme en témoigne si justement le message de notre correspondante -. Il faut certes recréer des liens entre les habitants qui désespèrent de la situation dans leur rue, contacter les commerçants, les gardiens d’immeubles, sensibiliser les riverains. Mais il faudrait réellement faire pression sur le législateur pour qu’il se montre moins obtu face à des solutions expérimentales. Seule une opinion publique – et donc un électorat potentiel – est en capacité de faire avancer les choses. Encore faut-il que l’information cherche à l’atteindre. Que la communication ne se limite pas à informer des publics déjà convaincus. C’est déjà ce que nous écrivions jeudi.

    Les expériences réalisées dans des villes comme Bilbao, Rotterdam ou Vancouver, qui faisaient l’objet de cette conférence (lien vers le programme en pdf),  montrent qu’une autre approche est possible. Une approche qui tente de rendre un peu de dignité aux usagers des drogues et un peu de tranquillité aux riverains de ces zones où se concentrent les problèmes. C’est maintenant dans les quartiers qu’il faut apporter ces vidéos, projeter ces documentaires édifiants, faire venir les chercheurs et les médecins. Ne tardons pas. Même les meilleurs fatiguent.


  • ”Paul Meurice et Victor Hugo, les allumeurs d’étoiles”

    Parler brièvement de Victor Hugo est presque impossible. Comment aborder le romancier, le poète, le dramaturge, le dessinateur, le journaliste, l’homme politique, le rebelle, l’exilé, le romantique …. en quelques mots ? Il nous faut rester modeste devant un tel personnage. Notre arrondissement nous donne quand même l’opportunité de parler de Hugo et de le regarder dans son environnement familier puisqu’il y passa quelques années de sa vie.Paul Meurice (1818-1905) est lui moins connu que le grand Victor. Dans les années 1830, il fut le collaborateur de George Sand, d’Alexandre Dumas. Suite à la Révolution de 1848, il créé le quotidien « L’événement » de tendance « hugolienne » nous précise Bernard Vassor. L’arrivée au pouvoir du Prince Napoléon et le coup d’Etat de Décembre qui en fait l’Empereur Napoléon III mettent fin au projet mais en 1869 Paul Meurice se relance dans l’aventure de la presse en créant « Le Rappel », autre quotidien auquel collabora également le fils de Victor Hugo, Charles.Mais Paul Meurice fut surtout et avant tout le proche de Victor Hugo. Editeur de ses œuvres, adaptateur de ses romans pour le théâtre, metteur en scène de ses pièces, collectionneur infatigable de ses dessins, il fut l’ami bien sûr mais aussi « l’appui et le conseil » nous dit Sheila Gaudon, Professeur Emérite à la Wesleyan University (USA) dans le recueil de correspondance entre Hugo et Meurice qu’elle a publié.medium_paul_meurice.jpgmedium_victor_hugo.jpgPaul Meurice voua sa vie à Hugo. Une dévotion sans faille qui aboutit en 1903 à la création du musée de la place des Vosges.A l’occasion du centenaire de la mort de Paul Meurice, la Société des Amis de Victor Hugo et l’Université Paris III Sorbonne Nouvelle organisent une série de manifestations culturelles – Paul Meurice & Victor Hugo, les allumeurs d’étoiles - pour présenter les relations et l’œuvre commune de Hugo et de Meurice.A la fois Meurice et Hugo vécurent dans notre arrondissement de nombreuses années. Avenue Frochot pour le premier, et disons un peu partout dans l’arrondissement pour le second ! Dans le cadre des journées « les allumeurs d’étoiles », une promenade littéraire sur les traces de Paul Meurice et de Victor Hugo dans le 9ème est organisée le Samedi 17 Septembre prochain. Commentée par Bernard Vassor, il s’agira d’une « ballade » à la rencontre des différents lieux du 9ème entre l’avenue Frochot, la rue de la Tour d’Auvergne, la rue des Martyrs, etc. où le souvenir des deux hommes restent vivant, qu’ils aient été des lieux de travail ou de résidence.Paris Neuvième vous propose cette promenade.Rendez vous :Samedi 17 Septembre à 15h30à la librairie « L’Atelier 9 »59, rue des Martyrs (place Lino Ventura)Métro Pigalle – bus 67Il fera beau, c’est commandé mais prenez de bonnes chaussures. Une virée dans l’univers de Hugo le jour de la fête du patrimoine.

  • Deux jours pour les sourds

    Plusieurs raisons font que notre arrondissement s’intéresse plus particulièrement aux sourds.

     

    D’abord la présence "historique" deux importants établissements d’enseignement : le Centre d’Education du Langage pour Enfants Malentendants (CELEM) rue de Clichy et le Cours Morvan rue de la Chaussée d’Antin.

     

    Ensuite l’installation en cours d’International Visual Théâtre (IVT) dont nous vous avons déjà parlé et qui devrait ouvrir ses portes à l’automne 2006 rue Chaptal.

     

    Enfin le choix de la Mairie de Paris d’installer dans notre 9ème la permanence juridique pour les sourds et malentendants afin de les aider dans leurs démarches. (01.71.37.76.57 - doit.sourd@paris.fr)

     

    Dans ce contexte s’est tenue les 4 et 5 Novembre la deuxième édition des rencontres sourds-entendants à la Mairie rue Drouot. Si on en croit les chiffres qui nous ont été donnés, il y aurait aujourd’hui en France entre 80 et 100 000 sourds mais ce chiffre peut dépasser le million si on intègre les personnes ayant, soit de naissance, soit acquis en cours de vie, des problèmes auditifs plus ou moins graves. A n’en pas douter, il s’agit là d’un handicap important pour les personnes concernées et plus particulièrement les enfants qui rencontrent à la fois des problèmes d’enseignement et donc d’insertion.

     

    La manifestation regroupait de nombreuses associations de sourds allant d’éditeurs medium_dscn2032.jpgde livres (Edition du Fox) à l’Association Française de Interprètes en Langue des Signes (AFILS) en passant par Ciné Sourds, Web Sourd qui dialoguaient dans la Salle du Conseil. A noter la présence d’EDF/GDF qui dans le cadre de la mission handicap a signé une Convention permettant aux quelques 150 sourds travaillant dans l’entreprise d’assurer non seulement leur maintien dans l’emploi mais le développement de leur carrière par le biais de formations spécifiques. EDF/GDF a même mis en place un dispositif spécial pour ses relations avec ses clients sourds et ouvert un site web dédié à cette question. Salle Rossini étaient organisées des conférences traitant aussi bien des questions de formation, d’insertion et d’emploi que des rapports entre sourds et services publics sans oublier les sujets culturels.

     

    Dans son discours de clôture, le Maire Jacques Bravo a dit vouloir développer encore les actions pour assurer aux sourds une meilleure insertion non seulement en approfondissant leur accessibilité aux services publics mais aussi en leur proposant des services spécifiques liés à l’emploi par exemple. Des actions ont déjà été menées pour une meilleure insertion dans la vie citoyenne des sourds comme par exemple le débat en langue des signes qui s’est tenu à l’occasion du référendum sur la Constitution européenne. D’autres sont en cours de préparation comme une campagne de prévention contre le SIDA faite avec le concours de AIDES.

     

    Cette manifestation annuelle, qui n’en était qu’à sa deuxième édition, sera pérennisée. Elle est l’occasion pour les sourds de se rencontrer mais aussi de promouvoir les échanges entre sourds et entendants, ce qui est aussi un de ses buts.

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    Le Maire du 9ème et le Président du SERAC, école de formation des interprètesde la langue des signes, lors le séance de clôture des "48h de la Maire du 9ème"

     

    Avec le Maire, nous pouvons dire "Amis sourds, le 9ème arrondissement est aussi le votre, vous devez vous y sentir chez vous".

  • A l’UDF

    medium_UDF.jpgL’actuelle embellie dans les sondages concernant François Bayrou donne espoir et surtout dynamisme à la section UDF du 9ème arrondissement ! N’y comptant aucun élu, l’UDF y est nettement moins visible que l’UMP ou le PS par exemple, bien que sa section existe depuis de nombreuses années.

    Partie intégrante de la Fédération de Paris, la section UDF du 9ème compte une bonne centaine d’adhérents et environ 30 avec une activité militante régulière. Si elle est absente du débat local dans notre arrondissement, l’UDF n’est guère plus présente sur la scène politique parisienne. Avec 12 élus au Conseil de Paris, sa présence reste marginale, d’autant qu’aucun ténor de ce parti n’est parisien, mise à part Marielle de Sarnez, Vice Présidente Exécutive de l’UDF et bras droit de François Bayrou. D’ailleurs, la dame est d’ores et déjà candidate tête de liste aux élections municipales de 2008 à Paris.

    Pour la section UDF du 9ème arrondissement, la priorité est bien sûr à l’élection présidentielle. Elle s’organise au mieux pour distribuer dans l’ensemble du 9ème des tracts et organise quelques réunions de façon régulière bien que ne possédant pas de locaux.

    En ce qui concerne les élections législatives puis municipales, il est admis que l’UDF aura un candidat dans la 4ème circonscription de Paris (8ème & 9ème arrondissements) et un candidat tête de liste à la Mairie du 9ème, mais dans quelles conditions, il est trop tôt pour le dire. Le candidat à la députation – ou la candidate car l’UDF semble décider à respecter la parité – sera désigné(e) par le parti courant Mars. Une liste UDF sera mise au point pour les municipales mais probablement pas avant la rentrée 2007. Mais il est clair que, comme pour les autres partis politiques, les résultats de l’élection présidentielle impacteront fortement sur la manière dont l’UDF ira aux combats, législatif puis municipal. En attendant, se voulant résolument moderne, surfant sur la vague faisant de François Bayrou l’actuel chouchou de la blogosphère, la section UDF du 9ème a ouvert son propre blog, UDF Paris, l’œil 9. Il est savoureux d’y lire une passe d’armes sans concession entre militants locaux de l’UMP et du PS. L’UDF, au milieu, compterait-elle les coups et va-t-elle ramasser la mise ? Réponse en Juin.

     

    Articles déjà parus :

    à l'UMP

    au Parti Socialiste

    Les Verts 

  • Les élections

    0b20d4a42cd617539089222166f65dc7.jpgLes municipales approchent – Mars 2008 – et avant de connaître dans le détail qui sera candidat dans notre arrondissement, il n’est pas inutile de faire un point des forces en présence telles que les résultats des scrutins du printemps dernier nous permettent de le faire.

    Rappelons que l’actuelle majorité dans le 9ème est issue d’un regroupement des forces dites de la gauche plurielle telle qu’elle existait en 2001, à savoir le PS, le PC, les Verts, le MDC (chevènementistes) et les Radicaux de gauche. L’opposition municipale quant à elle est certes mono couleur (UMP) mais avec les fractures que ce mouvement a connu à Paris en 2001 entre les « tibéristes » et les « séguinistes ». La majorité municipale dans le 9ème compte 11 élus dont le Maire et l’opposition 3 élus.

    Nous pouvons donc utilement regarder les forces en présence en les regroupant dans les grandes catégories suivantes :

    • Extrême gauche
    • Gauche incluant le PS, le PC, les Radicaux de gauche et le MDC
    • Les Verts
    • MoDem
    • Droite incluant UMP et divers droite
    • Extrême droite (FN)

    Pour ces catégories, les résultats des scrutins donnent les chiffres suivants :

     

    1er tour présidentielles

    2ème tour présidentielles

    1er tour législatives*

    Extrême gauche

    2.1%

     

     

    Gauche

    32.4%

    49.3%

    27%

    Les Verts

    2.4%

     

    4.9%

    MoDem

    22.7%

     

    15.6%

    Droite

    36.5%

    50.7%

    41.9%

    Extrême droite

    3.9%

     

     

    Autres

     

     

    10.6%

    * notre arrondissement fait partie de la 4ème circonscription de Paris regroupant les 8ème et 9ème arrondissements. Pierre Lellouche (UMP) a été élu au 1er tour avec 52% des voix (67.4%des voix dans le 8ème, 41.9% dans le 9ème).

     

    Quelques commentaires s’imposent :

    • La droite, même si elle n’atteint pas les 50%, garde une majorité relative dans l’arrondissement,
    • Le MoDem est en position d’arbitre,
    • La situation de l’actuelle majorité est dégradée d’abord par l’effondrement des Verts et celle du PS pourrait devenir difficile si aucun accord soit avec les Verts, soit avec le MoDem, n’est trouvé.

     

    Dans ce contexte, il est clair que la personnalité des candidats va jouer un grand rôle dans notre arrondissement. Si Pierre Lellouche (UMP), à condition qu’il soit candidat dans le 9ème, peut raisonnablement espérer retrouver le niveau de 40% des voix, Jacques Bravo, l’actuel Maire du 9ème (PS) qui ne cache pas sa volonté d’être à nouveau candidat, peut lui espérer faire mieux que le total de la gauche aux législatives et atteindre le même niveau de 40% des voix. Il est donc clair que la question des accords sera cruciale dans le scrutin, le MoDem et Les Verts ayant chacun décidé d’avoir leurs listes propres emmenées respectivement pour Paris par Marielle de Sarnez pour le MoDem et Denis Baupin pour les Verts. Les récents débats lors du Conseil de Paris ont donné le ton : UMP et PS sont modérés vis à vis d'un MoDem qui s'affiche plus (Marielle de Sarnez a pris la parole au nom de ce groupe lors du débat sur le Plan Climat lundi) et Les Verts ont durci le ton vis à vis du PS (cf. prise de parole de Nicole Azzaro, élue du 9ème, lors du même débat).

    A suivre. 

  • Ah, les deux roues !

    Voilà plusieurs mois déjà que la question des deux roues à Paris a émergé dans le débat public, notamment à cause de la multiplication des scooters et autres petits engins motorisés. Le lancement de Vélib’ en juillet et de ses 10 000 vélos qui seront bientôt 20 000 n’a fait qu’augmenter la pression qui a atteint son point culminant ces derniers jours avec, hélas, la troisième personne morte d’accident à Paris pour 2007. Beaucoup de blogs parisiens se sont emparés du sujet qui devient récurrent lors des Conseils de quartier de notre arrondissement. Le Maire de Paris lui-même a cru bon de donner son avis dans un communiqué de presse qui relève plus du justificatif de ses actions que de mesures qui, il est vrai, ne sont pas de son ressort mais de celui du Préfet de Police.

    Le 9ème est particulièrement touché par le phénomène et sans doute faut-il regarder la question en deux volets.

    Le premier volet est clairement celui de la sécurité, c'est-à-dire du respect du code de la route par les deux roues. Quoiqu’on en dise, ce ne sont pas les vélos les plus dangereux en la matière. Certes, descendre la rue des Martyrs à contre sens comme on le voit chaque jour est interdit mais que dire de ces scooters lancés à fond sur les trottoirs des grands boulevards ou bien dans les couloirs réservés au bus, là où on ne les attend pas. Paradoxalement, les récents travaux d’élargissement des trottoirs ne fait qu’accentuer le problème. L’espèce d’acharnement que met actuellement la police a verbalisé les cyclistes est hors de proportion avec la gravité des infractions commises par les scooters, sans compter les nuisances sonores et écologiques que ceux-ci génèrent.

    Le second volet relève du partage de l’espace commun. Un rapide coup d’oeil place Turgot, sur les trottoirs du boulevard Hausmann ou rue de Châteaudun près de la Trinité suffit à comprendre l’ampleur du problème. Il n’est pas jusqu’au moindre poteau de signalisation ou de la plus petite barrière qui ne soit envahi par des deux roues en stationnement, solidement accrochés, souvent en travers et obstruant le passage des trottoirs. Sans compter les épaves !

    Voici quelques photos prises par notre envoyée spéciale au Nord-Est de l'arrondissement.

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    Dénoncer ces situations est certes utile mais ne donne pas de solutions. L’adoption d’un « Code de la Rue » comme certains le préconisent va-t-il changer quelque chose ? Cela signifierait que les propriétaires de deux roues seraient prêts à changer de comportement. Pas sûr.

  • Municipales 2008 : les infos du week-end

    Trois rendez-vous incontournables dans notre arrondissement nous ont permis de glaner quelques informations que voici.

    D’abord, vendredi au marché du square d’Anvers et à l’occasion du vin chaud offert par le Conseil de quartier Trudaine Rochechouart sous le kiosque à musique, les candidats arpentaient le pavé.

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     Vin chaud et chansons au square d'Anvers vendredi soir

     

    Côté UMP et sur le marché, Delphine Burkli et Pierre Lellouche diffusaient des tracts. Delphine Burkli confirme que sa liste est prête mais ne peut pas être publiée tant que toutes les listes pour Paris ne sont pas finalisées, ce qui semble le cas. Par contre, son site web qui utilise la plateforme UMP.net est désormais ouvert.

    Côté PS, Jacques Bravo et 2 de ses colistiers non encore officiels, Pauline Veron et Laurent Chabas,  étaient également là. L’actuel Maire de notre arrondissement confirme qu’il y aura bien un candidat communiste et un candidat radical de gauche sur sa liste, les deux en position éligible, c'est-à-dire dans les 11 premiers sur une liste de 14.

    Côté MoDem, Gregory Perrin et la section du 9ème étaient aussi présents. Le MoDem se met en ordre de bataille et tiendra une réunion interne de coordination mardi 22 comme l’indique son blog qui, au passage, a changé d’adresse. Le MoDem confirme par la voix de sa deuxième de liste Nathalie Cariou que Marie Christine Godart qui faisait partie de sa section lors des législatives mais qui est aujourd’hui sur la liste emmenée par Jacques Bravo a pris une décision personnelle « mais ce n'est certainement pas au titre du Modem puisque le Modem présente une liste indépendante aux municipales ». Ce que Jacques Bravo, interrogé sur le sujet, confirme. Cette anecdote illustre bien les difficultés existentielles du MoDem.

    Le dimanche s’ouvre par un article consacré au 9ème dans le supplément Paris du Journal du Dimanche (JDD). L’article, curieusement intitulé « L’inconnue face au frileux », est une bonne analyse de la situation dans notre arrondissement.

    Rue Cadet dimanche matin, l’ambiance était assez calme et seuls Jacques Bravo accompagné de Philippe Torreton diffusaient leurs tracts. Le Maire dit préférer cette ambiance, ces tête à tête, au rassemblement de la rue des Martyrs où les contacts sont moins personnalisés.

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    Philippe Torreton et Jacques Bravo rue Cadet 

    Rue des Martyrs justement, au coin de la rue Hyppolite Lebas, c’est presque le trop plein ! Ils sont tous là, sur à peine 200m². Les candidats PS, MoDem et UMP avec les militants discutent avec les passants dans une ambiance décontractée sous l’œil d’une journaliste du quotidien Le Parisien qui devrait publier un article « d’ambiance ».

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     Delphine Burkli (UMP) et Denis Baupin (Les Verts), décontractés, rue des Martyrs

    Les Verts sont venus en force car Denis Baupin, candidat à la Mairie de Paris, est là. Voilà ce qu’il nous a dit :
  • Trudaine Rochechouart en émoi ?

    par Action Barbès et Paris Neuvième

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    La paisible avenue Trudaine cache t-elle la réalité d’un quartier qui commence à s’agiter ?

    Deux lieux de crispation des questions de sécurité sont venus faire l’actualité des habitants du Nord Est de notre arrondissement : le carrefour Trudaine Rochechouart et le haut de la rue du Faubourg Poissonnière.

    Le carrefour Trudaine Rochechouart et le square d’Anvers tout proche font l’objet depuis plusieurs années, au mieux, de colères des résidents à propos de nombreuses incivilités (tapage nocturne, trafics en tous genres, etc. …), au pire de plaintes des riverains qui ne se sentent plus en sécurité. La question est récurrente et dépasse largement le carrefour pour inquiéter les parents d’élèves de la toute proche école maternelle du 70 rue de Rochechouart. Alertées par différents canaux tels que le Conseil de quartier, des associations, des lettres, des pétitions, …, les autorités (Mairie et Préfecture de Police) ne semblent pas avoir pris la mesure du problème ou, s’ils l’ont prise, n’ont pas mis en place le dispositif adéquate pour y mettre fin. Ils n’ont en tous cas pas fait ce qu’il faut puisque les problèmes demeurent. Force est de constater que les habitants du quartier qui s’étaient investis baissent maintenant les bras, notamment parce que les agressions règlement de compte se multiplient. Quelques uns ont même décidé de déménager. Il arrive que la police montre ses muscles, qu’un minibus de policiers stationne non loin de ce carrefour. Mais quelle est l’utilité d’une telle démonstration ? Serait-ce une gesticulation de la police pour dire qu’elle fait quelque chose ? Ou pire, n’a-t-elle aucun moyen de faire mieux ?

    La situation n’est guère meilleure rue du Faubourg Poissonnière depuis quelques mois. Tapage nocturne, trafics là aussi divers, incivilités, rodéos de deux roues pétaradantes dans la rue de Dunkerque, voilà le tableau ! Alertées à maintes reprises sur la question, les autorités n’ont pas, là non plus, l’air de réagir efficacement. Impossible d’obtenir soit de la Mairie du 9e soit de celle du 10e – la rue du Faubourg Poissonnière marque la limite entre les deux arrondissements – la moindre information sur la réunion du 4 juin qui les a réunit.

    C’est dans ce contexte qu’on assiste à la valse des commissaires de police. Arrivé il y a à peine deux ans, l’actuel commissaire de police du 9e serait remplacé par son adjoint dans les prochaines semaines. Il avait lui-même remplacé son prédécesseur qui n’était resté que 18 mois. Est-ce ainsi que les questions graves de sécurité seront réglées ?

  • La loi et le patrimoine -1-

    Patrimoine

    Toujours dans le cadre des lectures d’été guidées par le hasard, nous voici à jeter un regard intéressé mais inquiet à l’article 52 de la loi de finances de 2010. Elle concerne le patrimoine, qui a été au cœur de toutes nos actions pour la sauvegarde du Louxor.

    C’était à l’occasion d’un vote du Sénat en première lecture en novembre 2009 que la presse s’était fait l’écho de l’article en question. De quoi s’agit-il ? De brader le patrimoine national, s’exclament certains, de redonner la priorité à une gestion locale et de proximité en transférant la propriété des biens nationaux aux collectivités territoriales qui en feront la demande, plaident les autres.

    Il semble que la tentative de Jean-Jacques Aillagon en 2003 d’ouvrir une voie au transfert des monuments historiques, protégés par une inscription nationale, aux collectivités locales n’ait pas été assez bien comprise, ou appréciée (loi du 13 août 2004). Le résultat est que la liste des 176 monuments nationaux déclarés aptes à devenir la propriété des communes ou des régions, ne s’est réduite que de moitié environ. L’actuel gouvernement a donc décidé d’aller plus loin, malgré les protestations des protecteurs du patrimoine, et d’alléger les contraintes qui encadraient ces cessions.

    Que représente l’abandon de ces contraintes ?

    Contrairement à celle de 2004, la loi, votée à l’Assemblée nationale, autorisait désormais le transfert partiel des monuments historiques propriétés de l’état, ainsi que des parties mobilières de ceux-ci. Au Sénat, une intervention de Jack Ralite permettait toutefois l’adoption d’un amendement maintenant l’obligation de conserver le bien dans son intégralité : on échappe ainsi au démantèlement prévisible. En revanche, les sénateurs ont repoussé l’interdiction, objet d’un autre amendement, de vendre à un privé la propriété acquise. Avant une éventuelle revente, seul est imposé un délai de vingt ans, pendant lequel le ministère de la Culture doit être consulté. Une définition bien floue, et donc un garde-fou bien aléatoire, quand le gouvernement cherche à se défaire de ses charges, les caisses vides dictant leur loi. De manière triviale, on pourrait dire que l’Etat vend les bijoux de famille. Cela ressemble à L’affaire Saint Fiacre de Simenon.

    Il n’y a plus de catalogue. Plus de liste limitée à un certain nombre de biens. Non. Tous sont logés à la même enseigne, soit 1750 monuments nationaux d’après La Croix du 29 novembre 2009. Un exemple ? La forteresse de Salses est, parait-il, convoitée par le président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon...

    Le débat au Sénat aura toutefois permis de revenir sur la décision ultime octroyée au préfet. C’est finalement le ministre de la Culture qui donnera un accord définitif de cession, lui qui n’avait pas été choqué par la méthode…


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    Un site contemporain du Louxor dans le 13e arrondissment de Paris : la piscine de la Butte aux Cailles, construite entre 1922 et 1924, est classée à l'inventaire  des Monuments historiques, depuis 1990.

     

  • Chapelle International

     

    Naissance d’un nouveau quartier à La Chapelle

    Nous sommes heureux de pouvoir vous annoncer une réunion animée par l'association ASA Paris Nord-Est 18, elle se tiendra le 31 mars 2010 dans le cadre du travail commun entre les Conseils de quartier du 18e Hermite-Evangile et La Chapelle-Marx-Dormoy.
    à 19 heures, à l'Ecole polyvalente au 3, rue Maurice-Genevoix, 18e.

     

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    Retrouvons-nous le mercredi 31 mars 2010, à 19 heures, à l’Ecole polyvalente, 3 rue Maurice-Genevoix, 18e. Il y sera question de logements, d’activités, d’équipements, de commerces, et d’espaces verts bien sûr, et de tous les autres sujets, que vous voudrez aborder. Action Barbès participera à cette réunion, car nous pensons que ce nouvel aménagement peut être l’occasion de réfléchir et de traiter les importants flux automobiles en provenance de l’autoroute du Nord, qui se concentrent, voire se « congestionnent » sur l’axe rue de La Chapelle-rue Marx-Dormoy-place de La Chapelle, et plus loin vers Barbès ou Stalingrad.

    Il nous semble rationnel de réfléchir à la circulation bien en amont des nœuds de concentration et d'embouteillage que nous connaissons tous. Or, d'après nos informations, la Ville ne dispose pas de données récentes en termes de chiffres de véhicules/jour, sur ces tronçons de voirie. Elle ne semble pas vouloir demander un diagnostic précis à la Direction de la voirie et des déplacements, parce que le réaménagement de cet axe (porte de La Chapelle-place de La Chapelle) n'est pas budgétairement parlant à l'ordre du jour. Mais n'est-il pas évident qu'il faille profiter de l'étude des possibilités de cette zone, de l'enquête sur les besoins, locaux ou/et globaux, pour résoudre des problèmes collatéraux. A savoir ceux que subissent depuis des années tous les riverains des quartiers que longe l'axe Chapelle-Marx-Dormoy.

    Nous redoutons une fois de plus la vision fine, mais concentrée sur un espace bien délimité, qui ne prend pas assez en compte les situations connexes, particulièrement contraignantes dans une ville dense comme Paris. Aucun aménagement de voirie n'est anodin. Comment un projet d'envergure comme celui-ci de 200 ha, avec la construction d'habitations (600 à 700 logements), avec des zones commerciales vastes, qui peuvent encore être étendues pour se conformer aux futures besoins et des zones d'activités diverses (environ 440 000 m²) - il est aussi question de construire un campus universitaire, avec des besoins propres -, comment un tel projet pourrait se concevoir sans réfléchir aux flux de circulation existants et à venir, pas seulement dans cette enceinte mais tout autour, en amont et en aval.

    L'association ASA Paris Nord-Est va jusqu'à préconiser l'étude d'une charte chantier qui pourrait imposer l'évacuation des matériaux issus de la démolition par rail. Bien sûr ! Tout ce qui pourra diminuer les nuisances imposées aux habitants doit être mis en avant.

    Des informations complémentaires sont disponibles sur le site de l'association ASA Paris Nord-Est 18e