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Rechercher : conseils de quartier

  • Appel à manifestation : ”Crack à la Villette : que fait l'État ?”

    Excédés par l'immobilisme des autorités étatiques face à la crise du crack dans le nord-est parisien, des habitants et des commerçants d'Aubervilliers, de Pantin et du 19e arrondissement appellent à une manifestation ce samedi 26 mars à 17 h 30 (le rendez-vous fixé à l'angle de l'avenue Jean Jaurès et de la rue Émile Reynaud à Aubervilliers). Une série d'actions symboliques pour exprimer la colère et le désarroi des habitants seront menées à cette occasion. Cette manifestation vise à rappeler à l'État ses responsabilités face à la situation intenable pour les habitants et commerçants des quartiers concernés. Une situation que l'État a lui-même créé en rassemblant dans ce secteur les usagers de crack déplacés des jardins d'Éole par la Préfecture de police.

    Communiqué de presse 

    Crack à la Villette : 6 mois d'inaction des pouvoirs publics : un quartier brisé mais des habitants et commerçants mobilisés

    Depuis le 24 septembre 2021, les riverains du quartier Villette - Quatre Chemins (Pantin, Aubervilliers, Paris 19e)  sont abandonnés à une situation intolérable. Depuis six mois, habitantes et habitants, commerçantes et commerçants, salariées et salariés du quartier subissent les désastreuses conséquences du déplacement d’un camp de consommateurs de crack au square Forceval, Porte de la Villette.

    Dans ce square se déroule sous les yeux de la Police un trafic de mort qui fait chaque jour plus de victimes. L'inertie de l'État face à cette situation n'a d'égal que son mépris à l'égard d'un quartier qui cumule un nombre incalculable de difficultés : pauvreté, mal logement, pollution, trafics de cigarettes et de cannabis, et depuis septembre 2021 désormais, nous vivons avec des malades à nos portes et dans une insécurité galopante pour tous.

    Les agressions et faits divers sont désormais notre quotidien. Le dernier en date : samedi 12 mars, un commerçant de Pantin a reçu plusieurs coups de cutter de la part d'un toxicomane.
    Nous ne pouvons même pas poser à l'Etat la question de savoir s'il faut un mort pour qu'il prenne enfin ses responsabilités : des morts, il y en a déjà eu plusieurs, mais passés sous silence, car de l'autre côté du mur.

    La situation est tellement intenable que des agents de la RATP ont exprimé leurs inquiétudes auprès de leur direction, certains demandant de fermer la station Porte de la Villette : les conditions de sécurité n'étant tout simplement plus réunies pour exercer le service public du transport.

    Monsieur Darmanin, à l’Assemblée Nationale s'est exprimé ainsi il a six mois : "cette situation ne peut durer que quelques heures, voire quelques jours"!

    L’Etat  se moque de nous ! Nous allons nous moquer de lui.

    Samedi 26 mars, nous inaugurons le "Quartier de la Défonce" afin de donner, dans une parodie théâtrale, un nom à cette indignité nationale.

    Samedi 26 mars, les riverains manifesteront, les commerçants baisseront leurs rideaux, pour exiger des pouvoirs publics l’évacuation de ce campement indigne et des solutions pérennes de prise en charge de ces personnes malades.

    Samedi 26 mars, au mur de la honte, interventions artistiques, discours, débats, apéro géant de combat, musique, seront organisés afin non seulement d'exprimer notre solidarité avec toutes celles et ceux qui souffrent de cette situation mais aussi notre immense colère et notre rage face aux responsables de cette situation dont le silence est assourdissant !

    - 93 Anti Crack - collectif de riverains, de commerçants, d’Aubervilliers et de Pantin
    - Des habitants et commerçants de Paris 19ème

     

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  • Printemps neigeux à la Goutte d'Or !

    C'est à n'en pas revenir ! Il a neigé sur l'esplanade de l'église Saint-Bernard de La Chapelle, en plein milieu de la Goutte d'Or, les 16 et 17 mars !! De la neige, et une épaisse brume, et un peu de pluie. Le changement climatique a encore frappé... tandis le printemps, lui, frappe à la porte du square voisin !?

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    Un truc bizarre, quand même : de la terre au sol, des boutiques 1900, charmantes, autour de la place ? Et cent-cinquante passants habillés 1900, du bourgeois au mendiant, et cinq attelages, calèches ou coupés… et puis à quinze mètres, une huitaine de camions bien rangés.

    cinema,tournage,serie,parisNeige et brume rue Saint-Luc

    Eh oui, bien sûr, il s'agit d'un tournage de cinéma, qui se déroule en hiver, notre place, son square et quelques rues voisines n'ayant pas besoin de trop de modifications pour nous ramener cent-dix-sept ans en arrière ! Pour informer nos lecteurs, Action Barbès a capturé le régisseur adjoint, Gilles Reignier. Oh ! quelques minutes, un café à la "table régie",  "petit gâteau ?" parce qu'on a besoin de lui toutes les 90 secondes.

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    Alors voilà ! Il s'agit de "Paris Police 1905". C'est, pour être exact une série pour la chaîne Canal+, de six fois 52 minutes, à tendance politique. De quoi nous passionner de longs moments, vers mars 2023. Le réalisateur s'appelle Julien Despaux, et tourne sur deux plateaux en même temps : dans l'église Saint-Bernard, pleine de figurants, pour l'arrivée du Préfet, et sur le parvis et les rues avoisinant l'église et les boutiques, et les hautes nacelles d'où sont balancées la brume, la neige … (de petits morceaux de cellulose blanche, illusion parfaite, et facile à remballer après usage). À signaler un superbe "panier à salade" 1900, c'est à dire une calèche tirée par deux chevaux, qui fait un passage en trombe après une arrestation, le 30 Kmh atteint en 2,5 secondes, retour à l'arrêt juste à la rue Jessaint ! Ouf. "Elle est bonne ! On la refait !".

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    Rue Saint-Luc, mise en miroir du décor reconstitué et du "vrai décor" de 1905

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    Le tout au milieu de l'équipe, des figurants, des autochtones curieux devant ce beau coup d’œil d'hiver, ou d'hier…

    Le camion cuisine (un des meilleurs du métier, nous dit Gilles Reignier) et sa grande tente blanche, le barnum pour servir 280 couverts, sont eux installés un peu plus loin, sur l'esplanade Pajol.

    Le 17 mars dans la nuit, et le 18 au matin, tout aura été remis en place, les potelets, les panneaux routiers, la terre et la "neige" seront retirées, et les rideaux de fer auront réapparu. Dommage, on aurait bien gardé ces charmantes boutiques 1900 au lieu des rideaux de fer !

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    À l'angle des rues Affre et Saint-Bruno, le tournage a fait revivre par hasard un café disparu qui existait ici en 1905

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  • Les P'tits Baudets vous donnent le ”Smile”

    Les Trois Baudets proposent "Smile" à son jeune public dans le cadre des P'tits Baudets. La séance de ce dimanche est complète, donc rendez-vous le 10 avril, ne tardez pas à réserver vos places !

    "Smile" est un ciné-concert original sur les émotions. Illustré par les films de Charlie Chaplin et animé par une voix off inimitable et une silhouette extravagante, le spectacle jongle avec les sentiments des petits et des grands, de la tristesse à la joie en passant par la surprise, la colère, la peur et le dégoût, préparez-vous à vivre une drôle d'aventure ! Dans "Smile" chaque émotion est mise en valeur par une chanson ou une mélodie et par des scènes de films de Chaplin, entre poésie, sensibilité et humour bien-sûr !

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    C'est où ?

    Les Trois Baudets, 64 boulevard de Clichy, Paris 18e

    C'est quand ?

    Dimanche 10 avril 2022, à 15 h 30

  • Culture confinée : L'exposition Turner au musée Jacquemart-André en ligne

    Peut-être, comme nous, vous attendiez la réouverture du musée Jacquemart-André, pour admirer les œuvres de Turner, en grande partie prêtées par la Tate Gallery de Londres et mises en sommeil par le confinement, et bientôt, malheureusement, le second confinement. Le site du musée annonçait une fin de l'exposition pour le 11 janvier. Au retour des vacances on pensait qu'on aurait le temps, mais hors mis la période estivale qui a représenté une « fenêtre de tir » miraculeuse pour les amateurs, le musée a été très vite refermé le 30 octobre. Déjà, le site officiel communique sur l'exposition suivante, à savoir Paul Signac, le pointilliste (du 5 mars au 19 juillet 2021 si le virus ou le vaccin nous y autorise). Adieu, Turner.

    Conformément aux directives gouvernementales, le Musée Jacquemart-André reste fermé jusqu'à nouvel ordre.

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    Même punition pour les musées de la Ville de Paris : Catacombes, Crypte archéologique de l'Ile de la Cité, Maison de Balzac, Maison de Victor Hugo, Musée Bourdelle, Musée Carnavalet, Musée Cernuschi, Musée Cognacq-Jay, Musée de la Libération de Paris - musée du Général Leclerc - musée Jean Moulin, Musée de la Vie romantique, Musée d’Art Moderne de Paris, Musée Zadkine, Palais Galliera, Petit Palais.

    Nous vous proposons donc  la visite virtuelle, si comme nous vous avez raté le bon moment. Elle dure environ vingt-cinq minutes, merci au Scribe Accroupi ! et à Pierre Curie, le conservateur du musée.

    Joseph Mallord William Turner, plus connu sous le nom de William Turner ou de ses initiales J. M. W. Turner, né vers le 23 avril 1775 à Londres et mort le 19 décembre 1851 dans la même ville, est un peintre, aquarelliste et graveur britannique, en bref par wikipedia.

    Le musée Jacquemart-André présente des huiles, une vingtaine, mais surtout des aquarelles (60), dont certaines étaient très intimes, expérimentales même. Elles dénotent un grand modernisme, un penchant pour l'abstraction, tant le sujet est flou parfois, peu explicite. On est très loin de la petite aquarelle représentant une vague caressant trois rochers sur une plage vide... Ici, d'un côté, nous avons de grandes aquarelles, commandées par des aristocrates anglais, fortunés, sensibles au romantisme et qui apprécient le talent de Turner. Ils lui commandent de grands paysages, leurs terres, la nature sublimée. Les plus intimes, de l'autre côté, sont des formats plus discrets, et longtemps gardées à l'abri des regards.

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    La lagune de Venise (détail) que Turner représentera inlassablement

    Vous entendrez plusieurs fois Pierre Curie évoquer Claude Gellée dit le Lorrain (1600-1682), qui aurait constitué une inspiration non négligeable pour Turner. Notamment dans les perspectives et le traitement de la lumière. Le Lorrain a une vie étonnante. On sait qu'il n'était pas vraiment destiné à la peinture mais plutôt à la … pâtisserie, si les aléas de son apprentissage à Rome ne l'avait pas mis en contact avec le peintre Agostino Tassi, pour lequel il broyait les couleurs. Autre originalité de cet artiste, une fois reconnu, il constituera un recueil en reproduisant chacune de ses œuvres en dessin, Le Liber Veritalis, précisant le thème, la date, le commanditaire, pour déjouer les faussaires... Une mine pour les historiens de l'art.

    Le commentaire nous amène à comprendre par ailleurs combien les peintres et les artistes de l'époque, en général, étaient curieux de découvrir les œuvres présentées dans les musées européens. Et bien sûr s'en inspiraient. «Faire le tour» était indispensable, pour qui en avait les moyens. Le blocus continental imposé par les guerres napoléoniennes retardera Turner dans cette découverte.

    Il est intéressant de noter que si certaines œuvres de Turner, étudiées aujourd'hui, ont pu conduire à classer Turner parmi les précurseurs des impressionnistes, il ne l'était pas du tout dans ses toiles officielles. Les impressionnistes des années 1870 n'avaient jamais vu les toiles les plus impressionnistes du peintre, puisqu'elles reposaient dans les réserves de la Tate, au mieux. Elles sont restées tout au long de sa vie des œuvres expérimentales, cachées au grand public.

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    San Giogio Maggiore (détail) : la palette de couleurs des impressionnistes.

    N'hésitez pas à explorer les sites des musées, ils sont nombreux à avoir fait un effort considérable pour inviter leur public habituel, privé de visites, à découvrir leurs expositions, privées elles de public.

  • Culture confinée : ”Trois, deux un... Live !” aux Trois Baudets

    Les restrictions sont toujours de mise, et si vous ne pouvez pas venir à eux, Les Trois Baudets viendront à vous ! Soutenir les artistes c’est soutenir la filière du spectacle toute entière, et même sans public, la salle des Trois Baudets reste ouverte aux artistes. 

    Les Trois Baudets se plient de nouveau en quatre pour accueillir des artistes qui ont à leur disposition équipe et équipement de la salle pour répéter dans les meilleures conditions.

    À la clé, des sets de 30 minutes diffusés gratuitement les samedis à 19 h sur Facebook et Youtube pour permettre au public d’avoir un aperçu du travail effectué. Alors à vos agendas pour ne rater aucun de ces sets proposés !

     

    Trois, deux un... Live !

     

    unnamed (4).jpgSAMEDI 06 MARS - 19 h
    CORA LYNN et ALEX MAZZOLENI
    Morceaux originaux et reprises rock 50’s s'entremêlent. Leur rock’n’roll aux influences blues, jazz et country fait du bien ! Il fait écho à ces héros du passé tout en se conjuguant au présent.

    EVENT

     

     

     

     


    unnamed (5).jpgSAMEDI 13 MARS - 19 h
    HAYLEN
    Diva au timbre envoutant, Haylen livre une musique langoureuse, savant mélange de soul et de rock’n’roll, teintée de blues et ne laisse personne indifférent.

    EVENT

     

     

     

     


    unnamed (6).jpgSAMEDI 20 MARS - 19 h
    NIKOLA
    Dans sa poésie, Nikola met en lumière la beauté et la violence du quotidien. Il chante, parle et crie sur ses compositions. Un style cru qui prend aux tripes. C’est sincère, parfois dur, mais ça fait du bien.

    EVENT

     

     

     


    unnamed.jpgSAMEDI 27 MARS - 19 h
    BAKEL
    Bakel revendique aussi bien des influences pop-folk que chanson française. Un grand écart qu'elle assume avec aplomb. Singulière collection de confessions, sa musique est une mise à nu habitée de pulsion universaliste.  

    EVENT

  • Une exposition particulièrement intéressante sur le pont Saint-Ange

    En ces temps de restrictions culturelles pour cause de crise sanitaire, une nouvelle exposition  à découvrir est une aubaine. Et qui plus est, si cette exposition a de l'intérêt, cela n'est qu'encore mieux !

    C'est sur le pont Saint-Ange, sur le boulevard de la Chapelle, que cela se passe, avec l'exposition : "Les pionniers du Grand Paris". À travers cette exposition qui montre un très grand nombre de photos anciennes, dont certaines sont très rarement montrées, on retrace l'histoire de l'urbanisation et du lotissement des territoires devenus aujourd'hui la Goutte d'Or ou Château-Rouge, de 1730 jusqu'au dernier grand élargissement des frontières de Paris en 1860.

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    Cette exposition orchestrée dans l'ombre par l'historien Alexandre Frondizi (Institut d’histoire de l’Université de Neuchâtel), fin connaisseur de l'histoire de l'urbanisation et de la vie de ce secteur de Paris, lui ayant consacré sa thèse de doctorat. Cela nous assure une exposition de qualité qui montre un passé démystifié de la Goutte d'Or notamment. Il est intéressant aussi de pouvoir visiter une exposition de plein air qui restitue les évolutions historiques d'un lieu sur le lieu même de cette histoire urbaine. Vous pourrez, par exemple, comprendre pourquoi le pont Saint-Ange porte ce joli nom.

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    Cette exposition très riche en documents (photos, dessins, plans..) a été montée avec le concours de la Ville de Paris, des mairies des 10e et 18e arrondissements, du Comité d'Histoire de la Ville de Paris, de la Bibliothèque historique de la ville de Paris, la Bibliothèque nationale de France, des Archives nationales et des musées de la Ville de Paris. 

    C'est donc en plein air, et les horaires de visite sont ceux du couvre-feu. Et vous l'aurez compris, c'est une exposition à découvrir !

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  • La rue comme local poubelles...

    Devant le numéro 23 de la rue de Jessaint, au débouché de la rue Affre dans la Goutte d'Or, est installée une corbeille de rue. Jusque là rien d'inhabituel, si ce n'est la présence récurrente de sacs d'ordures ménagères entassés autour de ladite corbeille. Et par "récurrente", il faut comprendre "quotidienne" et ce depuis plusieurs années. De prime abord, on pourrait penser que les habitants de cet immeuble sont bien peu civils à ainsi abandonner leurs déchets dans l'espace public, qui plus est à quelques mètres du square Alain Bashung, risquant ainsi d'attirer des rats par ici.

    Mais arrêtons là les spéculations et n'incriminons pas les habitants du 23 rue de Jessaint, qui, s'ils sont bien les auteurs de ces dépôts sauvages, sont les premières victimes de cette situation. En effet, en échangeant avec ces habitants, on apprend que dans cet immeuble appartenant à la Ville de Paris et géré par par un bailleur social, l'accès au local poubelles est fermé aux habitants, leur seule solution pour se débarrasser de leurs déchets étant des vide-ordures minuscules. Bien contre leur volonté - ils réclament depuis longtemps un local poubelles accessible dans leur immeuble - ils n'ont pas d'autre choix que de déposer leurs sacs d'ordures sur la voie publique : "Vous imaginez bien qu'on est pas ravi d'avoir un tas de poubelles devant chez soi" nous confiait, dépitée, une habitante de l'immeuble. Il faut noter que les sacs sont toujours correctement fermés et déposés "proprement", mais un dépôt sauvage en appelant d'autres, on constate que d'autres types de déchets (gravats, mobilier...) viennent souvent grossir le tas.

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    23 rue de Jessaint, juin 2020

    Nous avons nous-même alerté les élus concernés du 18e sur ce sujet il y a plusieurs mois, mais rien n'y fait. Il n'y aurait pas de solution en vue avec les bailleurs sociaux (une solution proposée : poser ses ordures dans un immeuble voisin ! Qui consentirait à cela pour soi-même ?). Il faudrait donc accepter que la rue soit considérée comme un local poubelle possible. Une situation d'autant plus préoccupante qu'il semblerait que l'immeuble sis au numéro 53 de la rue de la Goutte d'Or et celui au 5-7 de la rue de la Charbonnière, toujours dans le quartier de la Goutte d'Or, connaissent des situations similaires.

    On se demande donc ce qu'il faut faire pour que les règles élémentaires d'hygiène soient appliquées ici et que des travaux de mise en conformité soient entrepris dans les immeubles concernés - les bailleurs sociaux ont des budgets pour cela -, et que l'on respecte enfin les familles qui vivent dans ces immeubles, ainsi que les habitants du quartier qui voient leurs rues transformées en local poubelles ? 

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    23 rue de Jessaint, août 2021

  • Gare du Nord 2024 : la SNCF jette l'éponge

    C'est une surprise de taille que révélait hier RTL en annonçant le renoncement de la SNCF au projet de rénovation de la Gare du Nord en vue notamment des JO de Paris 2024.

    Après des années de soubresauts (voir notre article de novembre 2020 qui rappelle l'historique du projet), le projet très controversé, et pour cause il aurait créé un centre commercial géant dans la gare, ne verra finalement pas le jour. Le permis de construire avait pourtant été déposé cet été, mais si l'on en croit les information de RTL, le surcoût annoncé du projet (plus du double du coût initial envisagé) et l'impossibilité d'achever la rénovation pour l'échéance des Jeux olympiques de 2024 auraient conduit la SNCF à tout simplement tirer un trait sur le projet.

    Si l'abandon de ce projet démesuré et bien peu écologique est une très bonne nouvelle, on regrettera tout de même que la jonction nord vers le boulevard de La Chapelle ne soit de fait plus à l'ordre du jour. Les informations sont encore trop lacunaires pour savoir quels aménagements la SNCF va tout de même envisager dans la gare du Nord, le problème des infrastructures inadaptées à l'accroissement de la fréquentation restant entier. Car si le communiqué de la SNCF reste très vague, il précise bien que la partie commerciale est abandonnée, doit-on comprendre qu'une rénovation réduite sera tout de même conduite ? une affaire à suivre.

    Autre interrogation inhérente à cet abandon, une question qui touche en premier lieu les riverains de la gare :  les abords de la gare seront-ils réaménagés par la Ville comme cela était prévu ? En effet, concomitamment avec la rénovation de la gare, un réaménagement d'ampleur était annoncé côté Ville de Paris, avec notamment une piétonisation de la place Napoléon III. Les aménagements devaient répondre aux nouvelles circulations induites par la transformation de la Gare du Nord, cela devra évidemment être revu le cas échéant.

    Plus largement, l'abandon du projet de rénovation de la Gare du Nord va très vite soulever beaucoup de nouvelles questions, y compris sur l'organisation des JO de 2024 à Paris.

    gare-du-nord,2024,abandon

  • Le chevalier aux poubelles

    Connaissez-vous le square Nadar ? À quelques pas du Sacré-Cœur, ce petit square abrite la statue du Chevalier de la Barre, que le site de la Ville de Paris décrit comme "entourée de sophoras". La réalité est toute autre et plutôt affligeante : cette très belle statue s’élève au bord d’un espace au sol poussiéreux, qui, pendant la plus grande partie du temps, devient un "espace canin", en d’autres termes, un lieu où les chiens peuvent s’ébattre librement, et aussi évidemment se soulager ; et pour couronner le tout, ce sont d’énormes poubelles qui s’entassent près du piédestal. C’est ainsi que ce très jeune homme, victime de l’intolérance et de la barbarie, à qui nos concitoyens ont su rendre hommage, se retrouve environné de chiens et de poubelles.
    Au fait, que savons-nous de la courte vie du Chevalier ? Accusé de ne pas avoir salué une procession, il fut longuement torturé avant d’être décapité puis brulé. C’était le 1er juillet 1766, il avait dix-neuf ans. Une statue, réalisée par le sculpteur Armand Bloch, et placée sur le parvis du Sacré-Cœur, fut inaugurée le 3 septembre 1905, avant d’être, en 1926, déplacée dans le square ; elle fut fondue en 1941 pour en récupérer le métal. En 2001, une nouvelle statue, œuvre d’Emmanuel Ball et financée par souscription, fut placée sur le socle qui n’avait pas été détruit et qui porte l’inscription, tirée du Dictionnaire Philosophique de Voltaire : "La tolérance universelle est la plus grande des lois".
    Bien que l’intérêt d’espaces ludiques canins soit incontestable, et même si la Ville de Paris manque d’emplacements pour ses conteneurs à déchets, ne pourrait-on offrir à ce jeune martyr un environnement plus digne du symbole, ô combien d’actualité, qu’il représente ?

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  • Les travaux rue Richomme ont commencé

    Projet lauréat du Budget participatif 2017, notre proposition de "Rue-Jardin Richomme" va enfin voir le jour, avec la mise en oeuvre des travaux de voirie.

    rue-jardin-richomme

    Ce n'est pas sans plaisir que nous assistons à ces travaux, surtout lorsqu'on connait les soubresauts que ce projet a connus (voir notamment notre article de mars 2019 à ce sujet). En effet, il s'en est fallu de peu que ce projet soit abandonné par la Mairie du 18e. Mais elle a fini par adhérer à cette idée. Car notre ténacité et le soutien des habitants, de la Goutte verte, d'Home Sweet Mômes et des Xérographes ont finalement convaincu la Mairie de concrétiser cette transformation de la rue Richomme, d'abord avec sa piétonisation, et à présent avec son réaménagement et bientôt sa végétalisation.

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    À l'issue de ce réaménagement, les jardiniers amateurs de la Goutte verte pourront continuer à choyer les plantes de cette petite rue, Home Sweet Mômes pourra encore mieux y déployer ses activités ludiques pour le plus grand plaisir des enfants du quartier et les parents bénéficieront d'un cadre plus agréable pour attendre la sortie de leurs enfants dans l'une des écoles ou des crèches de la rue. Et plus généralement, les habitants qui plébiscitent déjà la rue piétonisée - la fréquentation de la rue Richomme par les piétons a très nettement augmenté depuis son interdiction aux véhicules motorisés - pourront profiter d'un trajet au décor bien plus sympathique.

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  • Le Louxor a cent ans !

    Le 6 octobre 1921, il y a tout juste cent ans, était inauguré le cinéma le Louxor. C'est Henri Silberberg qui acheta un immeuble hausmannien au 170 boulevard de Magenta en 1919 pour y construire un "palais égyptien", un "palais du cinéma" que dessinera l'architecte Henri Zipcy. 

    La suite nous l'avons racontée maintes fois ici et avant dans nos bulletins lorsque notre association se mobilisait pour sauver ce joyaux architectural. Sauver le Louxor fût en effet le premier grand projet qui a animé Action Barbès et qui a conduit finalement la Ville de Paris à le racheter en 2003. L'architecte Philippe Pumain a également bataillé pour que le célèbre cinéma du carrefour Barbès renaisse enfin.

    Depuis sa réouverture en 2013, c'est Emmanuel Papillon, son directeur, qui veille sur le  Louxor et le fait vivre avec son équipe. Vous pouvez d'ailleurs retrouver un long entretien d'Emmanuel Papillon sur le site de la Ville de Paris qui consacre une page au centenaire du Louxor. Et à l'occasion de cet anniversaire, un joli programme vous a été concocté :

    ♦ MERCREDI 6 OCTOBRE • 20H ♦ COMPLET 
    AVANT-PREMIÈRE LES OLYMPIADES
    DE JACQUES AUDIARD
    Jour anniversaire !

    ♦ JEUDI 7 OCTOBRE • 20H ♦
    AVANT-PREMIÈRE TRE PIANI
    DE NANNI MORETTI
    Présentée par Alain Bergala
    Une séance "Avant-premières !"
    organisée avec Les Cinémas Indépendants Parisiens

    ♦ DU VENDREDI 8 AU DIMANCHE 10 OCTOBRE ♦
    SÉLECTION CANNES ACID 2021
    REPRISE INTÉGRALE DE LA PROGRAMMATION
    Rencontres avec les équipes

    ♦ DIMANCHE 10 OCTOBRE • 11H ♦
    CINÉ-CONCERT '3 BURLESQUES'
    CHAPLIN // KEATON // LAUREL & HARDY
    Au piano, Nicolas Worms

    ♦ LUNDI 11 OCTOBRE • 20H30 ♦
    RESSORTIE THÉRÈSE
    DE ALAIN CAVALIER
    Rencontre avec Alain Cavalier

    ♦ PROJET PHOTO ♦
    MON CINÉMA INTIME
    PORTRAIT DE SPECTATEURS
    Par la photographe Karen Assayag

    louxor,cinema,anniversaire,10e

    Le Louxor le jour de sa réouverture en 2013

  • Projection-débat au Louxor : ”Les sorcières d'Akelarre”

    Le 21 octobre prochain, Le Louxor vous propose une projection-débat autour du film Les sorcières d'Akelarre.

    Allez voir et soutenir cette petite merveille, un film captivant, maîtrisé, intelligent et puissant. Un subtil scénario qui a su transformer en fiction un épisode de la répression au Pays basque au XVIIe siècle, en restant fidèle à l’esprit de la réalité historique, et en tirant un admirable parti de la lecture approfondie des écrits de Pierre de Lancre, juge des sorcières. Les dialogues sont denses et nourris de ce savoir sans être pour autant alourdis par quelque intention didactique. La puissance féminine ici illustrée a une valeur symbolique et imaginaire qui fait la singularité du film. Les scènes sont saisissantes, merveilleusement éclairées et découpées en plans d'une beauté plastique évidente. 

    Pensez à réserver votre place au plus vite sur le site du Louxor.

    Les sorcières d'Akelarre

    Avec Alex Brendemühl, Amaia Aberasturi (Espagne, Argentine - 2021 - 1 h 32 - VOSTF). Séance suivie d'un débat avec le réalisateur Pablo Agüero, la co-scénariste Katell Guillou et Nicole Jacques-Lefèvre, enseignante et chercheuse à l'Université Paris X, et spécialiste de la littérature du XVIIIe siècle et des rapports entre la littérature et les discours du savoir et de la croyance.

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    C'est où ?
    Cinéma Le Louxor, 170 boulevard Magenta, Paris 10e
    C'est quand ?
    21 octobre 2021, à 20 h