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Rechercher : opération Barbès Respire

  • Réunion publique sur le changement de plan de circulation de la Goutte d'Or, premier bilan

    A noter dans vos tablettes : la mairie du 18e arrondissement organise une réunion publique portant sur le nouveau plan de circulation du quartier Goutte d'Or (voir notre article du 31 août dernier). Cette fois, il s'agit de faire un premier bilan un peu plus de deux mois après sa mise en place. Disons-le d'emblée : globalement, les effets de ce changement de plan de circulation sont très positifs en terme de pacification de l'espace public, même s'il reste quelques points qui méritent vraiment d'être améliorés, cette réunion sera l'occasion de les évoquer.
    Cette réunion se tiendra le jeudi 12 novembre à 18 h à l'école élémentaire du 11 rue Cavé.
    Cette rencontre se fera en présence d'Eric Lejoindre, maire du 18e arrondissement, d'Anne-Claire Boux, adjointe à la maire de Paris en charge de la politique de la ville, de David Belliard, adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l'espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie et d'Antoine Dupont, adjoint au maire du 18e chargé des mobilités, de la voirie et de la transformation de l'espace public.

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    C'est où ?

    Ecole élémentaire, 11 rue Cavé, Paris 18e

    C'est quand ?

    Jeudi 12 novembre à 18 h 00

  • Salle de consommation à moindre risque : entretien avec José Matos, chef de service chez Gaïa

    Cela fait quatre ans que la salle de consommation à moindre risque (SCMR) a ouvert ses portes rue Ambroise Paré à Paris (10e). Pour l’occasion, nous avons interrogé José Matos, chef de service chez Gaïa, responsable des maraudes autour de la SCMR. Cet entretien permet de faire le point sur les questions de drogues autour de la gare du Nord, mais également plus largement sur le Nord parisien, et aussi de démentir certaines fakenews sur le sujet.

    scmr,entretien,10e

    Portail d'entrée de la SCMR rue Ambroise Paré, octobre 2020

     

    Action Barbès : Pouvez-vous nous préciser votre fonction à Gaïa et votre rôle au sein de de la SCMR ?

    José Matos : Je suis chef de service au Caarud*. Caarud qui est porteur de la salle de consommation. Nous sommes deux chefs de service à la salle,  Jamel Lazic qui est en charge de la gestion à l’intérieur de la salle, et moi qui suis en charge de l’extérieur, c’est-à-dire des maraudes, des opérations de ramassage de seringues et de l’antenne mobile qui tourne cinq jours sur sept actuellement.

     

    Pouvez-vous, en quelques mots, rappeler le fonctionnement et le but de la salle de consommation à moindre risque ?

    La salle de consommation à moindre risque a deux objectifs, le premier est un objectif de santé publique, c’est-à-dire de permettre à des personnes très précaires – soixante pour cent des usagers de la salle sont SDF ou en situation de très grande précarité – de pouvoir consommer dans des conditions d’hygiène et de sécurité satisfaisantes , d’éviter les overdoses, d’éviter les risques liés à la consommation de produits et à l’injection, et de créer du lien, d’entrer en contact avec une équipe médico-sociale.

    Le deuxième objectif est lui un objectif de tranquillité publique. La salle étant implantée dans un quartier qu’on appelle une "scène ouverte", c’est-à-dire un lieu où se vend, s’échange et se consomme de la drogue, l’idée est d’agir sur cette scène préexistante, en limitant au maximum la consommation dans la rue, dans les toilettes publiques, dans les parkings, dans les halls d’immeuble…

    Pour fonctionner correctement et être en conformité avec la loi, la salle de consommation emploie un médecin à temps plein, un psychiatre à mi-temps et douze infirmières et infirmiers. Cela dément les mensonges dits par une candidate à la mairie de Paris lors d’un débat télévisée, qui affirmait l’absence de personnel médical dans la salle. Pourtant la simple lecture du cahier des charges des SCMR [voir en ligne sur legifrance.gouv] aurait suffi pour avoir confirmation de cet impératif médical. Cette offre est complétée avec des partenariats avec des structures de soin, notamment l’hôpital Fernand Vidal. Nous avons également une permanence de la sécurité sociale une fois par semaine.

    On nous pose souvent la question du sevrage (qui n’est pas une finalité de la SCMR) pour les usagers. Il faut dire que la question du sevrage n’est pas simple, il est difficile à envisager d’emblée une sortie de l’addiction vers un sevrage, c’est le fruit d’un processus complexe. Il s’envisage dans un parcours individuel accompagné sur un temps long. La salle est un premier maillon, souvent celui d’un tout premier contact avec une structure médico-sociale.

     

    La période du confinement a vu la retour de consommations de drogues dans l’espace public, d’injections en particulier, comment la SCMR a fonctionné durant cette période ? A-t-elle repris depuis un fonctionnement normal, en terme de personnes accueillies et d’amplitude d’ouverture de la salle ?

    Le confinement a eu un impact très important sur la salle. Nous avons décidé de maintenir la salle ouverte pour accueillir des usagers, mais pour ce faire il a fallu d’abord penser à protéger le personnel de la salle, et aussi les personnes qui fréquentent la salle. Sachant que la salle était à un niveau initial de 300 à 400 passages par jour habituellement, avec une ouverture le matin depuis octobre 2019, nous ne pouvions pas ouvrir sans opérer des changements : nous avons réduit le nombre de postes "d’injection" d’abord à quatre (au lieu de douze habituellement) puis à six, pour laisser un poste libre entre chaque personne, afin de pouvoir garantir la mise en place des gestes barrières pour tous. L’espace "d’inhalation" a lui été complètement fermé (six postes), les locaux ne permettant pas une aération suffisante pour que les personnes soient suffisamment en sécurité vis-à-vis de la Covid. Ces mesures ont considérablement réduit notre capacité d’accueil, limitant alors celle-ci à quatre-vingt passages maximum par jour. Aujourd’hui, avec six postes d’injection et toujours aucun poste d’inhalation, la salle actuellement ne peut accueillir qu’une centaine de passages par jour en moyenne.

     

    Quels sont les retours des habitants et riverains durant cette période et depuis, les signalements ont-ils augmenté ?

    Oui, forcément, ces personnes qui consomment des drogues n’ont pas arrêté avec le confinement, elles n’ont simplement pas pu venir le faire dans la salle, donc l’ont fait dehors comme avant. Nous avons maintenu des sorties quotidiennes pour ramasser les seringues laissées dans l’espace public et rencontrer les usagers dans le quartier. On a eu des appels de riverains auxquels on a tous répondu, environ trois par jour. Pour des intrusions dans des immeubles par exemple, on s’est déplacé systématiquement pour rencontrer l’usager, lui demander de sortir et faire un point sur sa situation. C’est vrai que cette période était très compliquée pour ces usages, n’ayant pas de solution alternative – nous sommes toujours la seule salle de consommation pour toute l’Ile-de-France. C’est vrai aussi que durant le confinement il y a eu plus d’appels, plus de matériel ramassé dehors : on a vu un retour des consommations à l’extérieur.

    D’une manière générale il faut dire que la situation autour de la salle n’est pas aussi pacifiée qu’on le souhaiterait et nous comprenons les exigences des riverains qui aspirent à une légitime tranquillité publique dans leur quartier. L’ouverture d’autres salles serait une solution forte pour améliorer les choses, mais il faut encore plus de travail de prévention vers les usagers, et aussi une plus grande présence policière.

     

    Quand on habite dans le secteur autour de la SCMR et qu’on est le témoin d’une scène d’injection dans l’espace public ou dans un hall d’immeuble, comment réagir ? Que doit-on faire (et ne pas faire) ? Qui doit-on appeler ?

    On peut nous appeler, nous avons une ligne dédiée aux riverains [tel : 07 62 49 93 45] qui est ouverte de 9 h à 21 h du lundi au vendredi et actuellement de 13 h à 21 h le week-end. On essaie de répondre et d’intervenir immédiatement, mais il arrive parfois que nous soyons déjà en intervention ailleurs.

    En dehors de ces horaires, mais aussi pendant, on peut appeler la police [tel : 17 / mail : ecoute10@interieur.gouv.fr]. C’est même le premier recours, car nous n’avons pas de moyens de coercition, seule la police peut contraindre une personne à quitter un lieu. Notre rôle est celui de la médiation, nous allons discuter, tenter de convaincre la personne de partir d’elle-même.

    On peut éventuellement aller soi-même parler avec la personne consommant de la drogue (à éviter en pleine injection), en restant poli (en vouvoyant la personne par exemple), en expliquant que sa présence est gênante et pose problème à cet endroit (cage d’escalier…). Généralement la plupart des usagers de drogue vont obtempérer et partir, ils cherchent plutôt à se cacher et éviter les situations de conflit. Dans le cas contraire il ne faut pas insister et appeler la police.

    J’en profite pour faire une mise au point sur la circulaire de politique pénale [Circulaire du 13 juillet 2016] et les fausses nouvelles répandues à ce sujet par des opposants à la salle. Il faut donc réaffirmer que la police est libre d’intervenir partout autour de la salle, devant la salle, et elle le fait, même à l’intérieur de la salle si besoin ! Le secteur n'est pas une zone de non-droit. La seule et unique exception est faite pour les usagers contrôlés à proximité qui sont autorisés à détenir une petite quantité de produit pour venir à la salle (NDLR : un usager doit présenter une dose de produit stupéfiant à consommer à l’entrée de la salle pour y rentrer, cela évite le deal à l’intérieur ; la salle ne fournit aucun produit stupéfiant ni produit de substitution). Une personne contrôlée par la police à proximité de la SCMR avec une grande quantité de produits est automatiquement arrêtée et emmenée en garde à vue, puis ensuite déférée au Parquet.

     

    Depuis plusieurs mois, on observe l’arrivée de nouvelles personnes en errance autour de la gare du Nord, principalement des fumeurs de crack apparemment, notamment dans la "cour des taxis" de la gare, proche de la salle de consommation. Cette présence est-elle liée à la SCMR ? Interfère-t-elle avec le fonctionnement de la salle ?

    Cette présence n’est pas liée à la SCMR. Il faut rappeler que la scène ouverte de toxicomanie autour de la gare existe bien avant l’implantation de la salle, et c’est d’ailleurs pour cela qu’elle a été positionnée à cet endroit. C’est bien la gare du Nord qui attire ces personnes, la cour des taxis ayant un rôle de "place du village" dans cette scène ouverte. Les importantes évacuations de la Porte de La Chapelle et de la Porte d’Aubervilliers ont entrainé une pression très forte du côté de Stalingrad et du jardin d’Eole, mais aussi vers la gare. Il faut dire aussi que certaines personnes ont des "interdictions de territoire", la justice leur ordonnant de ne pas paraitre dans certains arrondissements comme les 18e et 19e arrondissements, et donc se rabattent sur le 10e. Nous voyons également de nouvelles personnes, notamment avec notre antenne mobile, Porte de la Chapelle, Porte d’Aubervilliers et au jardin d’Eole, et là c’est lié à la précarité qui grandit avec la crise de la Covid. Ces personnes viennent d’un peu partout, de Paris, de proche banlieue ou de la Grande Couronne, ou même de province, Paris ayant toujours eu un pouvoir d’attraction en matière de drogues. On voit depuis longtemps, des personnes venir à Paris pour un mois ou deux et puis repartir en province.

     

    Q : Plus généralement, le Nord parisien connait actuellement un phénomène inquiétant de consommation de crack qui semble encore s’étendre. Votre métier fait que vous connaissez bien la situation de la consommation de drogues sur le Nord de Paris. Pensez-vous que seul le démantèlement de la "colline du Crack" porte de la Chapelle en soit à l’origine, ou constatez-vous l’arrivée de nouveaux usagers de drogues ? Le cas échéant, est-ce que ces personnes répondent à un profil particulier ?

    C’est évidemment multi-factoriel, mais il est vrai que l’évacuation de la "colline  du Crack" Porte de la Chapelle, qui était devenue un lieu hors de contrôle, a dispersé les centaines personnes qui y gravitaient. Cela a eu principalement un impact sur Stalingrad et le jardin d’Eole mais aussi en Seine-Saint-Denis.

    C’est un des facteurs, mais il y en a d’autres, comme l’arrivée des migrants parmi les usagers de crack. Phénomène d’abord marginal il y a encore deux ans, la proximité de ces personnes à la rue (migrants et usagers de crack) a créé des échanges entre eux et il est moins rare aujourd’hui de voir certains migrants sans hébergement tomber dans la consommation de crack.

    Il y a également de nouveaux consommateurs qui sont des personnes à la situation économique précaire (intérimaires, intermittents du spectacle…) et qui ont "flanché" notamment avec le confinement et la crise économique. Ce phénomène accompagne chaque crise économique.

    Un autre facteur est la médiatisation, le sujet ayant eu une grande couverture médiatique, cela a un effet de "publicité". On peut rencontrer des personnes nous disant avoir vu un reportage à la télé et du coup être venues "voir sur place comment cela se passe !"

     

    Q : Il est question d’ouvrir des salles de consommation et de repos à destination de ces consommateurs de crack dont le comportement peut être parfois dangereux, pour eux-mêmes mais aussi leur environnement. Est-ce qu’il s’agirait de salle de même type que la SCMR de la rue Ambroise Paré (qui n’accueille pas de consommateurs de crack NDLR), ou de dispositifs spécifiques ? Autrement dit, est-ce que la politique de "réduction des risques**" (RDR) est la même pour les "injecteurs" que pour les fumeurs de crack ?

    Une salle de consommation est forcément adaptée à une situation donnée. Par exemple, la SCMR de Paris n’est pas pensée comme la SCMR de Strasbourg, cette ville ne connaissant pas de scène ouverte comme à Paris, les enjeux étant différents, même s’il y a un fond commun. Le modèle qui devra se mettre en place à d’autres endroits pour répondre à la problématique du crack devra forcément s’adapter à la consommation du crack. Ce serait l’inverse de ce qui se pratique à la SCMR de la gare du Nord, c’est-à-dire beaucoup de postes d’inhalation et moins de postes d’injection.

    Ce qu’il me semble indispensable, c’est que cela soit associé à des salles de repos, notamment la journée quand il n’y pas de lieux d’accueil pour les personnes en errance (les accueils de jour ne permettent pas de dormir).

    Mais au-delà de ces dispositifs, l’hébergement reste primordial. D’ailleurs, pendant le confinement nous avons offert des hébergements hôteliers à beaucoup de personnes, les plus fragiles. Aujourd’hui nous hébergeons environ soixante-dix personnes en hôtel. Cela permet de ramener les personnes vers des consommations plus raisonnées. La plupart des usagers baissent leur consommation et vont moins sur les scènes ouvertes lorsqu’ils sont hébergés dans des conditions décentes. D’une manière générale, même si ces personnes ne sortent pas de la consommation de drogues, elles "vont mieux", consomment moins et adoptent des comportements moins agressifs.

    Les horaires également doivent être adaptés pour correspondre à une demande spécifique. Comme nous nous sommes adaptés aux horaires des usagers à la SCMR de la gare du Nord, il faudra s’adapter aux horaires qui sont ceux des usagers de crack.

     

    Propos recueillis par téléphone le 25 octobre 2020.

     

    * CAARUD : Centres d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction de risques pour Usagers de Drogues, créés par la loi de santé publique 2004-806 du 9 août 2004 qui institutionnalise la politique de réduction des risques (RDR).

    ** Réduction des risques (RDR) : la politique de réduction des risques liés à la toxicomanie a été institutionnalisée en France par la loi de santé publique 2004-806 du 9 août 2004. Cette approche privilégie la prévention et les soins afin de limiter les risques sanitaires et sociaux liÃ

  • Culture confinée : du théâtre en ligne avec les Théâtres Parisiens Associés

    Confinement oblige, les théâtres sont temporairement fermés, mais les Théâtres Parisiens Associés et leurs artistes se mobilisent pour continuer à vous offrir des spectacles et des pièces de théâtre en vidéo à travers une sélection de captations. Vous pourrez voir ou revoir sur vos écrans l'intégralité de pièces de théâtre et de spectacles des Théâtres Parisiens Associés. Vous pouvez notamment retrouver des pièces disponibles sur le site de rediffusion de France TV, mais pas que. Parmi ces spectacles, nous vous en avons sélectionné deux dans des registres bien différents. De quoi profiter des planches sur son canapé, en attendant de retrouver les planches en vrai.

    Tailleur pour dames, de Feydeau

    • avec : Pierre Arditi, Emmanuelle Devos, François Berléand, Laurent Gamelon, Chloé Lambert, Laurent Spielvogel, Marthe Villalonga, Marie-Anne Chazel

    Monsieur Moulineaux mène une vie paisible. Cet homme sans histoires apprécie le confort bourgeois que lui procure au quotidien la compagnie de son épouse Yvonne et de son domestique. Mais Moulineaux s'ennuie profondément. Afin de se distraire, il prend du bon temps au bal de l'opéra, mû également par le secret espoir de conquérir le coeur de l'élégante Suzanne Aubin. Or, Cupidon ne lui a guère souri. De plus, Yvonne commence à avoir des doutes sur les intentions inavouables de son mari. Elle décide de s'en ouvrir à sa mère, fraîchement arrivée de province. Pendant ce temps, monsieur Bassinet, vieil ami de Moulineaux, cherche à placer un entresol de la rue de Milan, encore aménagé en atelier de couture. Un petit pied-à-terre qui pourrait s'avérer fort commode...


    Adieu Monsieur Haffmann de Jean Philippe Daguerre

    • avec une présentation dans Passage des Arts
    • avec : Grégori Baquet, Alexandre Bonstein, Julie Cavanna, Franck Desmedt, Charlotte Matzneff

    Paris, en 1942. Le port de l'étoile jaune est décrété. Au bord de la faillite, Joseph Haffmann, un bijoutier juif, propose à son employé, Pierre Vigneau, de lui confier sa boutique s'il accepte de le cacher en attendant que la situation s'améliore pour la communauté juive de France. Pierre prendra-t-il le risque d'héberger clandestinement son "ancien" patron ? Et si oui, à quelle condition ? Pierre finit par accepter. Nommée six fois aux Molières, quatre fois récompensée, cette pièce de Jean-Philippe Daguerre a été adaptée au cinéma avec, dans les rôles principaux, Daniel Auteuil, Sara Giraudeau et Gilles Lellouche. Le film sortira en 2021.

    théâtre,confinement

  • ”Déplier l'ordinaire” : nouvelle exposition chez Les Libraires associés

    La très belle et très discrète librairie Les libraires associés vous propose une nouvelle exposition portant sur une approche cartographique d'un quartier : la Goutte d'Or.

    L'exposition "Déplier l'ordinaire, (cartographies narratives par Elsa Noyons)" présente les dessins originaux de l'auteure à l'occasion de la sortie de son livre d'artiste. C'est l'occasion d'appréhender le quartier de la Goutte d'Or sous un jour peu habituel, celui d'une cartographie subjective qui fait un inventaire poétique de ce qui fait ce quartier à la vie si dense.

    Un petit détour par cette jolie et très intéressante exposition s'impose ! (entrée libre)

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    C'est où ?

    Les Libraires associés, 3 rue Pierre l'Ermite, Paris 18e

    C'est quand ?

    Jusqu'au 19 septembre 2020, du mardi au samedi, de 14 h à 19 h

  • Postulez aux conseils de quartier du 9e arrondissement

    La mairie du 9e arrondissement organise les nouvelles équipes d'animation des conseils de quartier.

    Pour cela un tirage au sort sera organisé pour choisir parmi celles et ceux qui auront postulé pour y participer dans le collège des habitants. Pour poser votre candidature, pour un engagement de trois ans, il suffit de remplir un formulaire en ligne (cliquer ici). Vous avez jusqu'au 23 novembre pour postuler ; le tirage au sort se déroulera ensuite à la mairie du 9e en présence d'un huissier de justice. Pour présenter votre candidature pour le collège des habitants, vous devez répondre aux critères suivants : 

    • être âgé de 16 ans minimum ;
    • résider dans le quartier ou y exercer une activité professionnelle ou y scolariser ses enfants ;
    • nul ne peut être désigné dans plusieurs conseils de quartier ;
    • le nombre de candidatures par foyer est limité à deux.

    Concernant le collège des personnalités qualifiées, le choix se fera lors du conseil d'arrondissement du 30 novembre prochain. Pour vous présenter au collège des personnalités qualifiées, vous devez répondre aux critères suivants : 

    • être âgé de 16 ans minimum;
    • être commerçant, entrepreneur, représentant d’un culte, membre du bureau d’une association ou d’une institution, membre sortant de bureau d’un conseil de quartier du 9e…

    Pour toutes questions relatives aux conseils de quartier du 9e, vous pouvez contacter la coordinatrice à cette adresse : mariella.eripret@paris.fr

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  • Réunion publique d'information sur le réaménagement de la rue Boris Vian

    Nous apprenons - trois jours avant (!) - la tenue d'une réunion publique d'information organisée par la Mairie du 18e, ce vendredi 9 octobre à 18 h 30 au Gymnase de la Goutte d'Or, et portant sur le réaménagement du secteur comprenant la rue Boris Vian, la place Remitti (nouveau nom de la place Polonceau), les colonnades de la rue de la Goutte d'Or et le TEP. 

    Voilà un dossier qui est loin d'être nouveau, puisque ce projet de réaménagement urbain a été lancé en 2015 (!) et aurait dû être terminé à la fin de la précédente mandature (voir à ce propos notre article du 29 novembre 2016). Espérons qu'à l'issue de cette réunion on disposera enfin d'éléments concrets et d'un calendrier prévisionnel pour ce projet.

    Cette réunion publique se fera en présence de :

    Eric Lejoindre, maire du 18e arrondissement ;

    Maya Akkari, adjointe du 18e chargée de la politique de la ville et des centres sociaux ;

    Fanny Benard, adjointe du 18e chargée de la participation citoyenne, de la concertation sur les projets d'aménagements et de la mise en oeuvre du budget participatif ;

    Mario Gonzalez, adjoint du 18e chargé de l'urbanisme et du logement.

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    Visuel du projet présenté en 2016

    C'est où ?

    Gymnase de la Goutte d'Or, 12, rue de la Goutte d'Or, Paris 18e

    C'est quand ?

    Vendredi 9 octobre à 18 h 30

  • La rue du Delta à travers les âges et avant transformation

    La rue du Delta est dans l'actualité. Nous attendons tous avec impatience l'arrivée des pelleteuses qui creuseront les jardinières, voire les fosses pour planter quelques arbres (voir notre article du 3 septembre 2020). Bientôt, nous a promis la Mairie du 9e.

    La rue du Delta ne comporte pas beaucoup de commerces, du moins des commerces en boutique qui accueillent du public. Ce ne fut pas toujours le cas. Bien au contraire. Les immeubles anciens, à la fin du 19e siècle présentaient quasiment tous un portail d'entrée flanqué de boutiques de chaque côté. Dans les archives de la Ville de Paris, on relève qu'à l'angle du faubourg Poissonnière (actuel atelier floral) existait un café restaurant. Au numéro 2, une blanchisserie et un atelier de reliure. Au 4, dans un immeuble en moellons de quatre étages construit en 1862, déjà des boutiques étaient fermées. Au 6, une autre blanchisserie et un restaurant, également débit de vins. Encore une blanchisserie, ou plutôt un teinturier à gauche du portail du numéro 18, dont le propriétaire, monsieur Dufrenoy, en 1894 se plaignait que la réfection du trottoir ayant réhaussé le sol, les eaux d'écoulement entraient désormais dans sa boutique.... Il semble que l'hiver 1894-1895 ait été très pluvieux, et les gouttières, défectueuses ou inexistantes. A droite du portail il y avait aussi un plombier.

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    Affiche publicitaire de la maison F. Appel, imprimeur et lithographe, fondée en 1884 et installée au 12 rue du Delta (1887)

    Les archives nous révèlent également, dans les courriers de l'administration (Service technique de la voie publique) et des citoyens qui s'adressaient à elle, que les trottoirs étaient à la charge des propriétaires des immeubles riverains. Et bien sûr les problèmes afférents.

    Ainsi un courrier de la Société des lièges appliquées à l'industrie, située au 13, en date du 3 novembre 1894 :

    Lettre à M. le Préfet de la Seine à Paris
    Nous avons l'honneur, Monsieur le Préfet, de vous informer que par la présente, nous nous engageons à payer les frais de « déglaçage » occasionnés par l'écoulement des eaux de notre maison dont nous sommes les principaux locataires 13 rue du Delta, à Paris, durant l'hiver 1894 à 1895.
    Note au dos :
    La rue du Delta étant drainée, il n'existe plus de gargouilles.
    Il y a donc lieu d'annuler l'engagement ci-contre.
    Datée : 7 novembre
    Signée :L'Ingénieur de la 3e section

    Quelque dix années plus tôt, le maire du 9e arrondissement, Paul Strauss, se plaignait auprès de son administration d'une malpropreté récurrente à l'angle de la rue du Delta et du faubourg Poissonnière.... (note du 21 Septembre 1884). Tiens, tiens, les mauvaises habitudes perdurent.

     

    Qu'en est-il des commerces en 2020 ?

    En descendant de Rochechouart, on trouve une galerie d'art (n°26), qui régulièrement ouvre ses portes lors des 'événements « Portes d'or » ou « D'Anvers aux Abbesses ». Au 24, le très fréquenté laboratoire de biologie médicale. Le siège du Bonbon au 15 et son annexe au 10. Le Bonbon est une publication de proximité au format de poche, qui présente des articles publirédactionnels signalant les nouveautés, créations, nouveaux commerces, etc., il est disponible dans les boutiques, bars, restaurants, gratuitement, dans chacun des arrondissements parisiens. Au 11, un salon de coiffure a su se créer une clientèle fidèle, sans souffrir de l'ouverture d'un concurrent en haut de la rue, il y a quelques années. Depuis environ deux ans et après de longs travaux, notamment en sous sol, un studio de post production s'est établi au 12 : A la plage, avec salles de montage, d'étalonnage, mixage, auditorium... Au 8 se cachent un atelier d'art et un espace de coworking. Au 6 s'est installée une annexe de la Préfecture de police, chargée du renouvellement des permis de séjour des personnes étrangères. Au 4, une boutique de téléphonie, Idéal Phone, jouxte les deux tables en terrasse du second café de la rue, l'Idéal Bar — le premier étant à l'angle de la rue de Rochechouart en lieu et place de la pharmacie du Delta disparue. Viennent ensuite, au 2, deux minuscules locaux fermés qui ont abrité un salon de coiffure et un atelier de retouche, suivi d'un plombier assez éphémère. Mentionnons encore les immeubles du 9 et du 7 qui comprennent des sociétés de service et de nombreux employés.

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    A l'angle des rues Rochechouart et du Delta (septembre 2019)

    Finalement, en listant ces lieux et ces enseignes, on constate que cette rue est laborieuse, peu encline aux boutiques grand public ou aux commerces de bouche, mais elle est active et diversifiée. Souhaitons que la végétalisation dont elle va bénéficier cet automne apporte du bien être non seulement aux riverains domiciliés là mais aussi à ceux qui y travaillent. Nous vous en reparlerons à l'heure des plantations.

     

  • ”Le jour où le jour s'arrêtera” : spectacle pour enfants aux Trois Baudets

    Les Trois Baudets mettent à l'affiche le 17 octobre prochain un spectacle pour les enfants de Eddy La Gooyatsh : "Le jour où le jour s'arrêtera".

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  • Les Bouffes du Nord accueillent le festival La Dolce Volta

    Samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020, le théâtre des Bouffes du Nord accueille le festival La Dolce Volta qui réunira quelques artistes qui font le succès de son jeune et séduisant catalogue.


    Les pianistes Philippe Bianconi, Jean-Philippe Collard, Geoffroy Couteau et Théo Fouchenneret, le Quatuor Hermès, le violoncelliste Gary Hoffman et l’altiste Adrien La Marca vous proposeront des concerts tout au long de ce week-end musical.

    Programme

    Samedi 31 octobre 2020 :

    15 h - Théo Fouchenneret et Adrien La Marca
    18 h - Philippe Bianconi et Gary Hoffman
    20 h 30 - Jean-Philippe Collard


    Dimanche 1er novembre 2020 :

    11h - Geoffroy Couteau et Raphaël Perraud
    15h - Quatuor Hermès et Geoffroy Couteau

     

    (Réservation : cliquer ici)

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    C'est Où ?

    Théâtre des Bouffes du Nord,  37 bis Boulevard de la Chapelle, Paris 10e

    C'est quand ?

    Samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020

  • ”L'Assiette d'Or”, quand la Goutte d'Or met les petits plats dans les grands

    Action Barbès est allé rendre visite à un restaurant, qui s'est ouvert il y a maintenant huit mois, 30 rue Stephenson, au bout de la rue Myrha, en face du tabac. Qui s’appelle L’Assiette d’Or, ce qui ne manque pas d’audace, dans le quartier !

    restaurant,goutte-d-or,18e

    Disons le tout de go, avant de pousser la porte, mais d’or ou pas, c’est une belle adresse. Vous la repérerez à son élégante devanture noire, toute étroite. Le restaurant mitoyen est tout noir aussi, juste parce que les murs des deux affaires appartiennent à la même personne !
    Lisez la carte du jour, tracée sur la vitrine, la carte "permanente", sur un chevalet noir, faites vous une première idée et poussez la porte. Le restaurant est tout en longueur. Le décor est très élégant. Parquet, mur en pierre, tables en bois ciré, sièges en métal. Large bar à l'entrée*, et tout là bas au fond, vous devinez derrière le grand hublot la cuisine du chef Eliott Fittipaldi, toute en inox, rutilante, rassurante !
    Il est 14 h 15, L'Assiette d'Or est calme. Deux charmantes femmes nous accueillent : Sarah, la femme du patron, et Suzanne, "ma deuxième Maman", dit Sarah. Nous n’en saurons pas plus...

    Négligeant les formules (entrée + plat ou dessert à 13,90 € ou la totale à 16,90 €), nous prîmes en entrée un mi-cuit de thon, croquette de riz japonais (8,5  €). Thon largement servi, sur son lit de croquettes. Le tout parfaitement frais. Nous avons enchaîné, toujours froid, avec un "saumon fumé et salade lentilles, œuf mollet" (15 €), là encore parfumée et rafraîchissante, lentilles al dente et œuf vraiment mollet ! L'assiette d'Or n'est pourtant pas un "restaurant de poisson" ! La Formule du jour proposait aussi ce jour : velouté de potimarron, topinambour, patate douce, ou magret de canard snacké. Plats du jour, lasagnes de bœuf, croque poulet ou jambon frites salade. A la carte : souris d'agneau (21,60 €), pièce du boucher, frites, sauce poivre (20 €), Poulet fermier bio, purée et légumes, ribs de porc BBQ, frites, plus cinq "desserts de maman", délicieux "grands classiques" à 6,5 €. Pour pousser ? Un verre de Côte du Rhône à 6,80 €. Et une carte "rouge-blanc-rosé", de 23 à 40 € la bouteille, et champagne à 45 €.

    Résumé : sympathique adresse, étonnamment soignée et inventive pour le quartier. La clientèle ? Du 35-45 ans, et aussi des étudiants tout voisins, qui viennent profiter du menu du jour. Accueil souriant et attentionné ; juste surveiller l'addition, qui peut facilement se diriger vers les 35 €. Vous sortirez heureux de l’Assiette d’Or, donc vous irez tester Lili of Charonne (Paris 11e), de la même équipe, mais hors du périmètre d'Action Barbès.

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    L'ASSIETTE D'OR
    30 rue Stephenson -
    09 83 85 83 62

    Déjeuner : de 12h à 15h (sauf samedi et dimanche)
    Dîner : de 19h à * (sauf samedi et dimanche)

     

    * Par les temps qui courent, merci de vérifier les horaires et le fonctionnement du bar et du restaurant.

  • Bibliothèque de la Goutte d'Or, une fresque a remplacé l'affichage sauvage

    Voilà un sujet que nos lecteurs habituels connaissent bien maintenant : l'affichage sauvage sur le mur de la bibliothèque de la Goutte d'or boulevard de la Chapelle. En effet, après des années de dégradation par l'affichage sauvage, le mur de la bibliothèque a finalement été réhabilité et est devenu le support d'une fresque  murale colorée. Nous l'avions évoqué dans notre dernier article sur le sujet en du 1er septembre dernier, en relayant l'appel à bénévoles pour la réalisation de la fresque.

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    Le mur de la bibliothèque en janvier 2019

    A présent, c'est donc un mur affichant de pimpantes couleurs qui s'offre aux passants et non plus d'insupportables placards d'affiches publicitaires en tous genres. Des grilles ont été également installées au dessus de ce mur pour fermer le renfoncement qui recevait divers détritus. Gageons que cette fresque conçue par Esquisses (un collectif d'artistes) sera tout autant respectée que celles qu'on peut voir sur les murs de nos quartiers.

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    La fresque en cours de réalisation, septembre 2020

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    La fresque achevée sur le mur de la bibliothèque en octobre 2020

     

  • ”Mon premier festival” au Louxor

    "Mon premier festival", le festival parisien du cinéma destiné aux enfants revient pour une nouvelle édition du 21 au 27 octobre 2020. Comme chaque année, et parmi bien d'autres salles, le Louxor accueille des séances de ce festival pour les petits. 

    Un programme riche et réjouissant a été préparé pour un jeune public actuellement en vacances, et c'est 4 € la séance.

    Programme au Louxor :

    MERCREDI 21 OCTOBRE

    JEUDI 22 OCTOBRE

    VENDREDI 23 OCTOBRE

    SAMEDI 24 OCTOBRE

    DIMANCHE 25 OCTOBRE

    LUNDI 26 OCTOBRE

    MARDI 27 OCTOBRE

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    C'est où ?

    Le Louxor, 170 boulevard de Magenta, Paris 10e

    C'est quand ?

    Du 21 au 27 octobre 2020