Crédits Photos M.J. Le Breton
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Crédits Photos M.J. Le Breton
Laitue de saison? Vous n'y êtes pas. Il s'agit d'algues vertes, photo prise dans la baie de Douarnenez.
Pas très sympathique pour s'étendre sur une plage de sable fin. Certes, l'algue verte fait partie de l'écosystème breton, nous explique t-on sur le site du tourisme en Bretagne. A condition qu'elle soit dans des quantités limitées. Ce n'est malheureusement plus le cas depuis une trentaine d'années dans les baies de Saint-Brieuc et de Douarnenez notamment.
L’algue verte, en temps normal a besoin de beaucoup de lumière, d'eaux riches en azote et en phosphore, et assez calmes pour retenir sur place les nutriments. Mais une agriculture "non raisonnée" (1), pourrait-on écrire, ajoute aussi fertilisants et engrais en grande quantité apportés par les rivières jusqu’à la mer. Le soleil de l'été accentue le phénomène.
Les plages ainsi souillées représentent un coût non négligeable pour les communes car il faut bien ramasser si on ne veut pas voir fuir les touristes. Par ailleurs, les algues en décomposition dégagent des émanations d'ammoniac et un gaz très toxique à haute concentration, le sulfure d’hydrogène (H2S).
Heureusement, il reste encore de belles plages cachées dans les criques...
Crédits Photos E. Carteron
et pour ceux et celles qui restent dans la capitale, il y a Paris-Plages...
(1) L'agriculture raisonnée fait référence à une gestion des pratiques agricoles tenant compte de la protection des écosystèmes, donc de l'environnement, de la maîtrise des risques sanitaires, de la sécurité du travail et du bien-être animal.
Aujourd'hui, c'est lundi, la boutique est fermée !
Ce n'est pas ordinaire de voir Barbès figurer entre les Champs Elysées et Saint-Germain-des-Prés ! C'est pourtant ce qu'on découvre en cliquant sur le lien de l'expo que propose la Mairie de Paris.
Il s'agit d'une expo en plein air qui se tient du 7 au 28 août, et dont on peut découvrir les détails sur le site de la Maire de Paris ici même. Les cartes sont interactives, amusez-vous à cliquer sur votre quartier.
« On ne naît pas Parisien, on le devient ». Dans la rue, au bureau, en soirée, au resto...
Nous avions capté des artistes, en octobre dernier, au beau milieu de leur travail sur les façades du boulevard Magenta à l'angle de la rue du Faubourg Saint-Denis. Voir notre article sur le blog. Cette fois, notre découverte a été faite sur la toile mais mérite un regard attentif.
L'artiste se nomme Ludo, a une trentaine d'années, étudie l'art à Milan; c'est un Parisien qui couvre les murs, disponibles, de grandes affiches en papier, qui interpellent les passants. Les sujets sont dérangeants, de nature écologique pour le message qu'elles véhiculent et d'inspiration moderne alliant nature et technique pour la forme. Ludo s'interroge sur ce que perçoivent les passants de la rue : sont-ils encore sensibles à ce qu'ils voient en grand format sur les murs, les affiches, mobiles ou fixes. Ne sont-ils pas complètement ensevelis sous les quantités de publicité qui envahissent les murs des villes et des campagnes. C'est une question que notre association se pose régulièrement aussi.
Dans la vidéo ci-dessous (5:42), du documentaire Défense d'Afficher, chapitre sur Paris, Ludo fait une autre remarque pertinente, à savoir qu'une figure provocante n'est pas forcément ressentie comme provocante ou hors des normes, si elle est accompagnée du logo d'une marque. Comme si les marques à vouloir retenir l'attention par tous les moyens n'avaient pas tout bonnement réussi à émousser totalement le sens critique de leurs contemporains, leur sensibilité à terme... On ne verrait plus grand chose dans cette bouillie d'informations publicitaires. On ne ressentirait plus rien.
LUDO / PARIS [subtitled] par DEFENSE_DAFFICHER
La sensibilité de l'artiste est manifestement tournée vers l'écologie et la défense de l'environnement et de l'humain. Il compose des formes organiques d'autant plus menacées par la juxtaposition d'armes, qui en partie les constituent, que le tout forme un ensemble cohérent. A faire froid dans le dos au détour d'un recoin sombre.
Pour aller plus loin dans la connaissance de cet art des rues, et des oeuvres qu'il montre :
Ce documentaire sur le Street Art était dans la Sélection Officielle du Prix Europa 2012 à Berlin et reçut à Perpignan le Prix France 24-RFI dans le cadre de Visa pour l'Image, la même année. Il parcourt huit villes dans le monde où cette forme d'expression est vécue comme un blog social. Prenez le temps de la voir : on peut le visionner sur le site de FranceTV --> http://www.francetv.fr/defense-d-afficher/
Athènes 27 décembre 2012 (Crédits Photos LTM)
Cette relâche hebdomadaire nous rattache au commerce de proximité. Ne vous souvient-il pas que les commerçants de notre enfance pour les plus anciens, et ceux de vos parents pour les plus jeunes ne levaient pas le rideau les lundis ? C'est encore en partie vrai en province; en partie seulement, car dès que l'on s'approche des zones touristiques, il n'est plus ni lundi, ni dimanche qui compte. Il faut faire du chiffre. Pourtant il semble bien que les clients ne soient pas au rendez-vous, à écouter les commerçants que nous croisons, les touristes sont là mais sans leur carte bleue !
La ville n'en finit pas d'avoir des amoureux par centaines de milliers et c'est là justice après tout. N'ayons pas peur de dire que Paris est la plus belle ville du monde et ce ne sont pas les statistiques du tourisme qui démentent cette affirmation : plus de 25 millions chaque année nous dit le site de la mairie de Paris.
Beaucoup de poètes ont chanté Paris. Bruant, Fragson, plus près de nous Trenet, Barbara et bien d'autres.
Ce que nous aimerions, c'est connaitre votre goût : quelle est pour vous la plus belle chanson parlant de Paris ? Vous pouvez nous répondre en plaçant un lien dans les commentaires à ce billet. Le premier qui aura mentionné la chanson la plus citée dans les réponses gagnera une adhésion gratuite d'un an à l'association Action Barbès. Et ça c'est un vrai cadeau !
En attendant, on va griller la politesse à quelques uns en vous recommandant d'écouter la magnifique chanson de Charles Trenet "Revoir Paris"
Après mon périple américain, me voilà de retour dans mon cher Marais poitevin. C’est l’avantage de la retraite dont il faut profiter avant les hélas nécessaires réformes programmées pour l’automne et les nombreuses activités d’Action Barbès à la rentrée.
Sans grande notoriété jusque dans les années 80, le Marais poitevin connait depuis environ 30 ans un engouement touristique qui ne se dément pas d’années en années. C’est un coup de cœur qui l’a sauvé ! Invité par Ségolène Royal, alors députée des Deux Sèvres, François Mitterrand est tombé sous son charme et a fait en sorte que des crédits soient débloqués pour son entretien. Il faut dire que la fin des années 70 avaient été terribles pour le Marais. Depuis des siècles on y produisait du lait et du beurre, des haricots blancs appelés ici « mojettes », des fromages de chèvre, …. L’ensemble de mon petit village nommé La Garette était alors exclusivement constitué de cultivateurs (sauf notre maison en été « Parigots têtes de veaux » que l’on nous appelait gentiment). Puis vint un inexorable exode et le village ne compte plus aujourd’hui aucun cultivateur. Les maisons ont été rachetées par les employés des compagnies d’assurance et autres mutuelles dont Niort, à seulement 10 km, est la capitale en France, ce qui fait de cette ville la 4e place financière de notre pays.
Je ne vous présente pas le Marais poitevin (je mets un pont d’honneur à mettre un M majuscule même si cela constitue sans doute une faute de français). Le site du Parc Inter Régional le fera mieux que moi. A noter d’ailleurs que, malgré les efforts de ces dernières années, le Parc Inter Régional n’arrive toujours pas à obtenir le si convoité label de Parc Naturel. Parmi les sujets traités sur le site, ne manquez pas tout ce qui concerne l’architecture des maisons maraichines si particulières.
Il faut aborder quelques points assez sensibles.
Le Marais est l’objet d’une bataille du partage des eaux. En aval (la Vendée en gros), la culture du maïs et autres engendre un important besoin d’eau. En amont, le Marais dit « mouillé » veut conserver son eau, notamment pour permettre des conditions optimales pour les touristes (promenades en bateaux, pêche, etc. …). Le sujet est très sérieux et une bonne gestion de l’eau est sans aucun doute la clé de la survie du Marais. Notons aussi que pendant des siècles, les marais ont été inondés pendant l’hiver, recouvrant les sols d’un limon fertile tout en tuant les nuisibles. La régulation des courants, et surtout celui de la Sèvre niortaise, perturbe ce cycle naturel.
Les marais en général sont des lieux de foisonnement de vie, ce que nous appelons aujourd’hui biodiversité. Or, cette biodiversité est maintenant clairement menacée. L’équilibre biologique des zones humides est très fragile et l’introduction d’éléments « exogènes » comme les écrevisses américaines mangeuses d’œufs de poissions ou les ragondins creusant des galeries sont des éléments de grave déséquilibre, sans parler des pollutions chimiques. La situation n’est certes pas désespérée mais il faut y apporter la plus grande attention.
L’entretien des marais reste un problème. Autrefois, une bonne douzaine de vaches dans un marais de un hectare assurait un entretien parfait. Pour les plus petites parcelles bordées de haies, quelques chèvres faisaient merveille. Aujourd’hui, la très grande majorité des marais reste sans entretien. Quelques propriétaires ont bien accepté de prêter leurs terrains afin qu’ils soient entretenus gratuitement par des vaches à viande ou des chevaux, mais cela reste marginal. Il y a là un vrai problème.
Bon, que tout cela ne vous décourage pas de venir visiter ce beau pays ! Il y a moult chambres d’hôtes très bien et je précise qu’il n’y a pas de moustiques ! L’eau ici n’est pas stagnante comme en Camargue. Bref, un petit paradis je vous dis.
Quelques liens :
Nous recevons une carte postale depuis la Wachau en Basse-Autriche.
Le bac à traille (en allemand Rollfähre) est un exemple de circulation douce. Dans le cas présent, il ne s'agit pas de relier la place de la République au carrefour Barbès en remontant le boulevard Magenta en Vélib, mais plutôt de relier la rive droite du Danube à sa rive gauche à la hauteur de Weißenkirchen près de Krems, dans la vallée du Danube appelée ici "Wachau". Le bac à traille circule le long d'un câble et avance exclusivement grâce à la force du courant. Aucune énergie extérieure ne vient lui prêter assistance. Dans la Wachau, il existe encore trois bacs de ce type, en activité depuis le milieu du 19ème siècle. Ce qui est formidable, pendant la traversée, c'est le silence et le calme de ce mode de transport. Sur la photo, on reconnaît le câble auquel est suspendu le bac.
Dernière carte postale de l'été 2013... car il faut bien que les derniers retardataires se décident à rentrer : les prochaines vacances n'en seront que meilleures!
Mais de quel miroir d'eau parle-t-on? Nous ne faisons pas allusion à celui de la nouvelle Place de la République inaugurée à la mi juin (cf. nos deux articles spécifiques du lundi 17 juin et du jeudi 20 juin) mais évoquons aujourd'hui le miroir d'eau de Bordeaux inauguré 7 ans avant son petit frère parisien, à la mi 2006.
Le site web de la ville de Bordeaux nous le présente en effet comme le plus grand miroir d'eau du monde par sa surface (3450 m²), équivalente à environ 1/3 d'un terrain de foot ou encore 13 terrains de tennis. En comparaison, le miroir d'eau parisien avec ses 270 m² ne représente même pas 1/10 de sa superficie.
Faisant face à la Place de la Bourse (autrefois dite "Royale", construite par Jacques Gabriel entre 1729 et 1733), ce miroir d'eau se situe sur les quais de la Garonne dans le périmètre du Port de la Lune désignant l'ensemble urbain et architectural exceptionnel inscrit depuis 2007 sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Son concepteur est le fontainier Jean-Max Llorca, également l'auteur des colonnes d'eau du parc André Citroën à Paris 15e, qui s'est inspiré de la Place Saint Marc de Venise lorsqu'elle est légèrement submergée par l'Aqua Alta en hiver. Le scénographe de l'aménagement des quais, dans lequel s'inscrit le miroir d'eau, est le paysagiste-urbaniste français Michel Corajoud qui a d'ailleurs posté sur son site plusieurs vidéos de ce miroir d'eau.
Les deux miroirs d'eau, à Bordeaux et Paris, fonctionnent de manière intermittente. Sur les quais de Bordeaux, le miroir d'eau alterne effet-miroir (durant 15 minutes, après le remplissage) et effet-brouillard (avec les brumisateurs en action durant 3 minutes après la vidange du bassin). A Paris, le fonctionnement intermittent alterne jets d'eau et brumisateurs.
Lorsque l'eau n'est pas troublée, comme en ce matin de début septembre, le bâti exceptionnel de la Place de la Bourse se reflète alors en prolongement des façades des quais, dont les ordonnancements classiques sont ainsi mis en valeur par l'effet-miroir.
Crédit Photos F.Rémongin
A la différence de la Place de la République de Paris, où le miroir d'eau est comme protégé dans une place arborée, le miroir d'eau bordelais trône dans un espace totalement minéral et minimaliste. Non pas que Bordeaux eût été fâchée avec les arbres, bien au contraire : nous vous l'avons largement démontré (cf. notre article du 6 septembre dernier)!
Le parti-pris a été de laisser la vedette à l'architecture des façades des quais et des immeubles du XVIIIe siècle, telle une vitrine rayonnante sur le fleuve, mais aussi à la pierre qui revêt une très belle apparence lorsqu'elle joue avec la lumière.
... Comme le tramway, au corps lisse bleuté, glissant sans caténaire, presque silencieusement, dont l'arrêt Place de la Bourse se fait sans mobilier urbain, sans abri voyageur, afin de ne pas gâcher l'effet-miroir et l'unité entre le bâti et son reflet ; et ce tramway s'efface presque devant le plus bel ornement de la façade des quais, dans le brouillard du miroir d'eau, lorsque les brumisateurs entrent en jeu.
Puis après l'effet-brouillard, la surface se remplit à nouveau avec une vue dégagée sur la Place de la Bourse. Comme sur la photo ci-dessous où l'on aperçoit, à gauche de la Fontaine des trois grâces du XIXe siècle, l'une des 11 sculptures monumentales de l'artiste catalan Jaume Plensa invité par la mairie jusqu'en octobre pour une exposition conçue comme un parcours dans la ville de figures humaines géantes visibles de jour comme de nuit.
Retour à Paris... Sur la Place de la République, la présence du miroir d'eau est conjuguée aux espaces ombragés liés au feuillage dense des arbres (des féviers d'Amérique, nous a-t-on dit, qui ont été ajoutés aux platanes déjà existants, conservés ou renouvelés lors du réaménagement). Ainsi ce miroir d'eau a-t-il pour but de rendre la place plus confortable et agréable à vivre. A l'ouest de la statue et à proximité immédiate du nouveau Café Monde et Médias, il permet notamment aux enfants de profiter des jeux d'eau et contribue à lutter contre les "îlots de chaleur" au bénéfice des habitants qui peuvent se rafraîchir. Et le brouillard avec les brumisateurs est du plus bel effet, comme à Bordeaux, pour le plus grand bonheur des enfants.
Les clients du Café Monde et Médias peuvent pratiquement "buller" les pieds dans l'eau et se rafraîchir aux brumes du plan d'eau, qui vient terminer sa course sur la terrasse et sous l'auvent.
A Paris comme à Bordeaux, les habitants et les touristes s'approprient les miroirs d'eau, qui sont devenus des espaces ludiques, notamment en été, sous le soleil et la chaleur, comme lors de ces derniers mois... Les enfants et les moins jeunes pataugent sans complexe, brouillant ainsi l'image narcissique et classique de la Place de la Bourse se mirant dans l'eau.
Je crois que les enfants confondent la place de la République avec une piscine
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