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  • Le tiercé gagnant des meilleures caméras sur feu rouge : Paris, médaille Or, Argent et Bronze

    Le premier radar installé sur feu rouge date de la fin de l'année 2012. C'était sur le boulevard de la Chapelle peu avant la rue Philippe de Girard. Ce choix très judicieux ne s'est pas démenti. Il est toujours là et ne mollit pas.

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    Boulevard de La Chapelle côté 10e

    Déjà quelques mois après sa mise en fonctionnement il était le plus performant sur les onze radars de Paris. C'est ce qu'écrivait le journaliste du Parisien en mai 2013. (voir l'article).

    Extrait :

    « Celui du boulevard de la Chapelle (le premier à avoir été mis en service, dès décembre 2012, mais aussi le plus « productif » des onze boîtiers) se déclenchait en moyenne 100 fois par jour en janvier dernier. Son activité quotidienne a désormais franchi la barre des 150 flashs. »

    Récemment les chiffres du palmarès de l'année 2014 sont tombés : Paris rafle toutes les médailles et singulièrement, notre quartier du 10e est bien placé.... Le piéton n'a qu'à bien se tenir. On remarquera pourtant que le nombre de déclenchements par jour a un peu chuté, passant de 150, en mai 2013, à « seulement » 70 en moyenne pendant l'année 2014. Sommes-nous sur la bonne voie ?

    Tableau fourni par la Préfecture de Police de Paris

    Reste à savoir si le montant de l'amende est vraiment dissuasif (135 €) au vu du nombre d'infractions qui continuent à être commises après deux ans de l'entrée en service de ce dispositif ?

    Source : voir ICI

     

  • Plan propreté dans le 9e

    Petit à petit, la nouvelle équipe élue voilà juste un an dans le 9e met en musique son programme. Après le plan vélo 2015-2020, voici le plan propreté 2015.

    On sait que le sujet est extrêmement sensible et la propreté de Paris laisse bien souvent à désirer il est vrai. Chacun se renvoie la responsabilité, les administrés disant que la mairie n'en fait pas assez, la mairie constatant souvent avec raison que les gens ne sont pas bien propres et ont tendance à prendre beaucoup de libertés avec l'espace public. C'est un débat sans fin.

    La responsabilité des mairies d'arrondissement en ce qui concerne la propreté est aujourd'hui effective. Si les moyens (bennes, engins en tout genre, personnels, ...) sont encore gérés par l'Hôtel de Ville, la mairie d'arrondissement a la possibilité d'organiser les choses comme elle l'entend, en fonction évidemment des moyens disponibles. C'est donc dans ce cadre que la nouvelle municipalité a préparé son plan Propreté 2015, présenté lors du conseil d'arrondissement du 30 mars et qui a été adopté à l'unanimité. 

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     Cliquer sur l'image pour télécharger la présentation (fichier PDF)

    Point besoin de paraphraser la présentation, regardons les points essentiels, le plan étant basé sur trois piliers : la lutte contre les incivilités, les actions pour 2015 et la gestion des déchets.

    La lutte contre les incivilités

    C'est assurément le défi le plus difficile. Les actions de sensibilisation et de verbalisation n'ont pas manqué ces dernières années avec le succès mitigé que l'on sait. Si de réels progrès ont eu lieu concernant les déjections canines et à certains égards les dépôts sauvages, la situation demeure très préoccupante concernant les mégots et les épanchements d'urine, le 9e n'étant pas d'ailleurs le pire arrondissement en la matière.

    Pour avoir suivi très récemment une équipe d'inspecteurs de la salubrité dans le 18e, nous savons fort bien que malgré le professionnalisme de ces derniers, la verbalisation demeure un moyen assez peu efficace (amende peu dissuasive, nécessité du flagrant délit, insolvabilité des contrevenants, nombre d'inspecteurs insuffisant) même si nécessaire.

    C'est toute la partie Nord de l'arrondissement qui fera l'objet d'une attention particulière, ce qui parait assez logique quand on regarde l'état des boulevards de Clichy et de Rochechouart certains jours (notamment le week-end).

    Les actions 2015

    Les actions prévues en 2015 restent dans une certaine continuité même si elles correspondent à une adaptation et à une optimisation des moyens.

    Adaptation avec la mise en place de zones prioritaires pour les équipes propreté de l'après-midi, essentiellement dans le Nord-Est de l'arrondissement, zones qui verront un renforcement des prestations quotidiennes. Adaptation avec le changement d'horaire pour la collecte des ordures rue de Rochechouart qui sera effectuée désormais le matin de bonne heure afin de limiter l'impact sur la circulation, notamment sur celle du bus 85. Adaptation enfin avec une amélioration de la propreté des lieux occupés par les sans-abri.

    Optimisation avec l'arrivée de nouveaux matériels assez sophistiqués (souffleuse aspiratrice, aspirateur de déchets électrique en test), augmentation du nombre d'opérations de nettoyage approfondi accompagnées d'une communication ciblée en présence d'un élu et avec l'implication des conseils de quartier, traitement des épanchements d'urine par surodorant dans une vingtaine d'endroits. Notons enfin la volonté de la mairie de nettoyer les rues des épaves de vélos en étroite collaboration avec le commissariat de police.

    A l'instar de ce qui est déjà fait pour le canal Saint Martin, une journée de nettoyage citoyen sera organisée le 23 mai avenue Trudaine et alentour. C'est l'opération Paris fais toi belle lancée par l'Hôtel de Ville.

    Plan local de prévention des déchets

    Les déchets sont une préoccupation fondamentale, un problème quotidien. Il a été dit au cours du conseil d'arrondissement que la seule collecte des ordures rue de Rochechouart un lundi matin représentait 6 tonnes de détritus. Réduire cette quantité, faire un tri sélectif, recycler éventuellement, voilà un chantier titanesque. Des choses ont déjà été faites. Il n'est pas tout à fait sûr que la qualité du tri fait à la source, c'est-à-dire par les Parisiens eux-mêmes, soit ce qu'elle devrait être, mis à part le verre. Il y a donc là un champ d'actions immense, à commencer par la sensibilisation des enfants, mais aussi, par exemple, la récupération des bio-déchets du marché d'Anvers ou de ceux des cantines scolaires.

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    Vous pourrez étudier en détails ce plan en le téléchargeant. Au risque de se répéter, on ne pourra pas dire que ni l'Hôtel de Ville, ni la mairie du 9e restent insensibles aux critiques des Parisiens sur le sujet et ne mettent les moyens pour essayer de résoudre le problème. Il y va aussi du comportement de chacun. Et là, c'est beaucoup plus compliqué.

    Ce plan 2015 n'est ni révolutionnaire, ni trop timoré, il est à certains égards un ajustement aux conditions actuelles, même si certaines actions paraissent novatrices comme l'utilisation de matériels plus adaptés aux besoins. Résultat de tout cela en 2016.

     

  • Un nouvel espace polyvalent à la Goutte d'or

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    Une subite envie d'uriner ? Un vieux lavabo à jeter ? Des plantations à ensemencer ? Des cartons à virer ? N'hésitez plus ! Rejoignez-nous vite au 6, rue des Poissonniers*. Un nouvel espace, vaste et polyvalent, est gracieusement mis à votre disposition. Vous en avez, de la chance !

    Ceci est un message pour les grincheux qui pensent que les Services de la Ville de Paris sont les uniques responsables de la (mal)propreté de la capitale.

    * C'est sur l'emplacement de l'ancienne mosquée, qui doit accueillir, si le projet se réalise, le second site de l'Institut des Cultures d'Islam.

     

  • Notre promenade urbaine à .... New York

    Sans être trop optimiste et en restant très vigilant quand même, le projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad initié par Action Barbès est sur de bons rails. Il va certes falloir être patient car c'est un projet d'envergure mais tout nous incite à penser que le processus est lancé, volonté de le faire maintes fois réitérée par le maire du 18e, Eric Lejoindre, avec le soutien manifeste de Jean-Louis Missika, adjoint d'Anne Hidalgo chargé de l'urbanisme, sans oublier bien sûr le précieux concours du maire du 10e, Rémi Féraud.

    Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, voilà que notre projet a définitivement traversé l'Atlantique. Nous vous avions parlé en octobre de la visite de Design Trust for Public Space, et bien nos amis New-Yorkais parlent de Barbès et de nous dans leur dernière Newsletter de janvier 2015.

     

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    Cliquer sur l'image pour avoir accès à l'ensemble de l'article en anglais

    Que nous dit cet article ? Resitué dans le contexte tragique qu'a connu Paris en ce début 2015, il réaffirme la vocation des lieux comme celui-là d'être des endroits de vie, de convivialité, d'échanges dans la cité.

    "These public spaces are the lifeblood of cities, that shape our civic and individual identities" Ces espaces sont essentiels à nos cités, façonnant nos identités qu'elles soient civiques ou individuelles. (ndlr : comment ne pas partager cet avis ?)

    Et plus loin : "When a person sets foot outside their door onto the street, into a park or playground, or into a subway station, they perceive whether they are valued and respected, or not. Is this place clean, well-maintained and lit ? Are there trees and plantings? Or is it dark and desolate, trash strewn and dirty, filled with vermin?" Quand une personne sort de chez elle, va dans un parc ou une aire de jeux, dans une station de métro, elle perçoit si elle est valorisée et respectée ou non. Ce endroit est-il propre, bien entretenu et éclairé ? Y a t-il des arbres et des plantations ? Ou est-ce sombre et désolée, avec des ordures qui jonchent le sol, sale, et rempli de vermine ?

    Emporté par son enthousiasme, Design Trust prête à Action Barbès la réalisation de projets dont nous ne sommes pas à l'origine. Mais il est bien connu qu'on ne prête qu'aux riches et il faut y voir là une preuve d'amitié.

    Une fois le projet à peu près mis au point, nous demanderons à nos amis ce qu'ils en pensent. Nous avons intérêt à bien travailler !

    Nota : pour ceux qui ne parlent pas anglais, Google Traduction propose une traduction acceptable.

     

  • Mais qui est SOS Paris ?

    Dès 2001, Action Barbès a tout de suite été sensible à la valeur du patrimoine puisque la protection du cinéma Le Louxor était, dès le début, une des raisons de sa création. Notre intérêt pour la sauvegarde de ce patrimoine et de sa problématique spécifique a  décuplé au contact de l'historien de très grande importance qu'est François Loyer puisque c'est lui qui nous a conseillés et aidés dans notre tentative, hélas vouée à l'échec, de sauver l'intérieur du cinéma, une fois celui-ci racheté par la Ville de Paris (voir dans la colonne de droite de ce blog dans la catégorie Histoire Louxor).

    paris,patrimoine,sos-parisLes polémiques à propos de la sauvegarde du patrimoine parisien se sont multipliées ces derniers mois. Que ce soit le projet d'extension du stade Roland Garros et du sort réservé au serres d'Auteuil, celui de création de la tour Triangle porte de Versailles ou bien encore celui de LVMH à l'emplacement de l'ancienne Samaritaine rue de Rivoli, sans oublier celui de restructuration de la poste centrale de la rue du Louvre pour ne parler que des projets les plus médiatisés, les articles de presse et les prises de positions n'ont pas manqué. Au centre de tout cela, outre les acteurs impliqués, on retrouve l'association SOS Paris. Nous avons voulu en savoir plus et comme son Secrétaire Général, Jan Wyers, habite le 9e, il nous a été facile de l'interviewer.

     

    Action Barbès (AB) : Quand SOS Paris a-t-il été créé et dans quels buts ?

    Jan Wyers SOS Paris (JW) : En 1973, avec comme but la protection du patrimoine et le cadre de vie des Parisiens. C’était la période Pompidou : la tour Montparnasse, les voies sur berges, le projet d’autoroute urbaine traversant Paris du Nord au Sud en passant sous des gratte-ciel …

    AB : Comment percevez-vous le comportement des Parisiens par rapport au patrimoine et sa préservation ? Pensez-vous que ce soit un réel souci pour eux, qu'ils y portent suffisamment d'attention ?

    JW : Les Parisiens sont mal informés. Les communications de la mairie manquent de précision, d’objectivité et parfois même de vérité. Si les Parisiens nous paraissent malheureusement très passifs, c’est qu’ils ne perçoivent pas que leur mobilisation personnelle ou à travers nos associations peut leur permettre d'exercer une réelle influence sur leur ville.

    AB : Au-delà des grands édifices et de l'urbanisme parisien si caractéristique, certains disent que le patrimoine architectural de Paris est exceptionnel. Partagez-vous cette affirmation et ce patrimoine est-il préservé comme il le faudrait ?

    JW : Je réponds ‘Oui, tout à fait’ à la première question, mais pour la seconde, je dois hélas dire ‘non’ ! Depuis longtemps, ni la mairie ni le ministère de la Culture ne donnent suffisamment d’importance au patrimoine unique de Paris qui est une ressource non renouvelable. Et je parle là non seulement du ‘grand’ patrimoine, bien protégé, mais aussi des ensembles architecturaux homogènes et des petits détails (statues, décors, espaces verts…) qui ajoutent au charme de la ville. Ils clament leur volonté de moderniser Paris, ce qui revient en réalité à détruire ce qui fait son caractère.

    AB : Le Plan Local d'Urbanisme de Paris est très protecteur du patrimoine nous dit la mairie de Paris. Partagez-vous cet avis ?

    JW : En principe, il est fait pour protéger la forme urbaine de Paris, mais à condition d’être bien appliqué. Or en permanence, la mairie le remet en question pour permettre les projets qu’elle veut promouvoir. La modification actuelle du PLU est à ce propos très inquiétante. La priorité de la ville de Paris étant le logement, des modifications du PLU sont envisagées pour augmenter la volumétrie des immeubles par création de logements sous les toits. Or même si le plafond de hauteur des immeubles ne change pas, le paysage des toits est aussi sensible que celui des façades.

    AB : Et puisqu'on parle de PLU, on ne peut pas ne pas évoquer les polémiques liées au projet de la tour Triangle ou celui de LVMH rue de Rivoli. SOS Paris a été extrêmement actif en se battant contre ces deux projets, avec quelque succès en ce qui concerne le projet rue de Rivoli. Sans revenir sur les arguments des uns et des autres, quel bilan pouvez-vous tirer aujourd'hui de vos actions qui pourraient vous aider à l'avenir ?

    JW : Ces succès très médiatisés ont montré au public que la persévérance paie et lui ont donné une vision plus claire du patrimoine et des dangers qui le menacent.

    AB : Les architectes contemporains se comportent un peu comme des rock stars à l'ego démesuré. Ils ne supportent pas la contestation de leur travail. Que penser de cette volonté de faire ce qu'ils appellent des «gestes architecturaux» et de cette façon de présenter Paris comme une ville-musée ?

    JW : Absolument d’accord. Les architectes sont toujours ‘prestigieux’ ; tous ou presque ont le Prix Pritzker (le Nobel des architectes) et leurs projets sont nécessairement ‘merveilleux’. Le jugement sur l’esthétique d'un bâtiment est évidemment subjectif, mais celui sur son intégration dans le tissu urbain ne l’est pas : il est décrit en détail dans le PLU que la mairie de Paris a elle-même écrit, ne l’oublions pas ! Ville-musée, certainement pas : nous sommes des millions à aimer y vivre. Cet art de vivre mérite d’être protégé.

    AB : Comment appréciez-vous la politique de la mairie de Paris en matière de patrimoine ? On a beaucoup parlé des églises parisiennes en mauvais état et aussi par exemple du projet de la poste rue du Louvre et également des serres d'Auteuil, résultat, disent certains, d'une politique pas assez rigoureuse en matière de préservation du patrimoine ou politique trop liée à certains intérêts financiers, disent les plus méchants. Qu'en penser ?

    JW : Je dirais d’abord que le budget d’entretien des églises, propriété de la ville, est très insuffisant ; le projet de la poste du Louvre est victime de la recherche de rendement de la filiale de la Poste qui en est propriétaire. Son classement a été demandé mais le ministère de la Culture l’a refusé… paris,patrimoine,sos-parisDans l’affaire Roland-Garros, la mairie et la Fédération Française de Tennis (FFT) montrent un mépris total pour la triple protection dont bénéficient le jardin et les serres d' Auteuil : ils sont classés monuments historiques et jardin remarquable (‘espace boisé classé’). La propriété intellectuelle de l’architecte des Serres, Camille Formigé, est imprescriptible. La Mairie a organisé une enquête publique dont le rapport semble avoir été écrit par la FFT elle-même. Ce simulacre de concertation et de démocratie a provoqué la fureur des 60.000 signataires de la pétition ainsi que tous les amateurs de patrimoine.

    AB : Y a-t-il des situations qui vous préoccupent concernant la préservation du patrimoine dans les arrondissements qui intéressent Action Barbès, à savoir les 9e, 10e et 18e ? Par exemple, la reconstruction de l'Elysée Montmartre se fait-elle dans de bonnes conditions ? Le projet de réhabilitation de l'hôtel Cromot du Bourg rue Cadet dans le 9e est-il satisfaisant ? A l'avenir, comment éviter des désastres comme par exemple la rénovation de la place Pigalle ?

    JW : La reconstruction de l’Elysée-Montmartre me semble respectueuse de l’histoire de ce lieu (grâce à vos efforts ! ndlr Action Barbès n'est pas intervenu dans ce dossier). Nous travaillons à la protection du petit bois de la Cité des Artistes, rue Norvins à Montmartre. Hélas 90 grands arbres y ont déjà été abattus. Sur l’hôtel Cromot du Bourg nous avons un dialogue constructif avec la mairie du 9e ; quant à la place Pigalle, avec sa fontaine dont ne jaillit que rarement de l’eau, le charme qui devrait être le sien est largement enfoui sous le bitume. Avec un peu de verdure, quelques arbres et une restauration de l‘horrible façade des Folies Pigalle, elle aurait une autre allure. Pour éviter ce genre de désastre, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés, adhérentes à SOS Paris ou non !

    AB : Enfin, une question plus sensible pour SOS Paris. Vos détracteurs vous accusent de conservatisme. Comment prenez-vous cette critique ? Est-elle fondée ?

    JW : Absolument pas ! Tous les adjectifs ont été employés pour nous qualifier de vieux croûtons et nous traîner dans la boue : c’est la rançon du succès ! Si nous réussissons à empêcher la mairie, les promoteurs et les architectes de ‘bétonner en rond’, de construire sur chaque espace vert, de dénaturer l’harmonie, la beauté architecturale, le charme, le profil urbain, en résumé tout ce qui nous fait aimer Paris, eh bien nous aurons fait notre travail et nous en sommes fiers !

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    Le projet LVMH rue de Rivoli contesté par SOS Paris

     

  • Conseil local du handicap en place dans le 10e

    Une nouvelle instance de la démocratie locale est maintenant en place dans le 10e, le Conseil Local du Handicap (CLH) (voir notre article du 12 novembre 2014). Cette commission extra-municipale consultative se veut un espace de dialogues, d’échanges et de propositions, avec pour objectif de contribuer à l’amélioration de la vie dans l’arrondissement des personnes en situation de handicap. Rappelons que la création de telles structures faisait partie du projet municipal d’Anne Hidalgo, qui l’a rappelé dans sa lettre de mission à Bernard Jomier, l’adjoint en charge du Handicap à la Mairie de Paris. Toutefois, actuellement, ces conseils ne fonctionnent que dans quelques arrondissements.


    Le Conseil Local du Handicap est ouvert à toute personne habitant ou exerçant une activité dans le 10e, et concernée, directement ou non, par les situations de handicap. Il se compose également d’élu-es , dont l’élue en charge du handicap Léa Vasa, de représentants des Services municipaux, de représentantes d’associations, d’acteurs publics et privés, etc. Ses membres s’engagent à respecter une neutralité religieuse, politique et syndicale, et à ne pas exercer d’activité commerciale en son sein.


    Le CLH comporte pour l’instant sept commissions, qui ont été choisies en fonction des centres d’intérêt exprimés lors de la réunion de lancement du 14 novembre 2014 : accessibilité – santé mentale – emploi et formation – enfance et école – culture, sports et loisirs – accès aux soins – information et orientation ; ces commissions se mettent progressivement en place et organisent leurs premières réunions au cours du mois de février ; leur nombre et leur champ d’action sont susceptibles d’évoluer, après accord d’un comité de pilotage, à l’initiative de leurs membres, en fonction de l’arrivée de nouveaux participants et/ou de la survenue d’éléments impactant la vie dans l’arrondissement des personnes en situation de handicap. Le CLH se réunit au moins une fois par an en assemblée générale présidée par le maire ou son représentant. Ses travaux sont publics.


    Si vous souhaitez plus d’informations ou si vous voulez rejoindre ce Conseil et participer aux travaux de l’une – ou de plusieurs – des commissions, n’hésitez pas à adresser un message, en précisant vos coordonnées et les sujets qui vous intéressent à :

    conseillocalduhandicap10@gmail.com

     

    Les prochaines réunions auront lieu le 11 et le 17 février.

     

  • 9e Histoire

    paris,histoire,nouvelle athène,pigalleTout comme le 10e arrondissement avec l'association Histoire & Vies du 10e, le 9e a son association qui se préoccupe de son passé et celle-ci s'appelle simplement 9e Histoire.

    Dire que les quartiers de cet arrondissement sont riches en monuments classés, hôtels particuliers et événements historiques est une évidence. Il suffit de se promener entre les Grands Boulevards et la place Pigalle pour en avoir un aperçu significatif. A cet égard, on peut même dire que le 9e, souvent mal connu, est un des arrondissements les plus intéressants de Paris (Nouvelle Athènes, Grands Boulevards, Saint-Georges et ses Lorettes, Pigalle et ses impressionnistes, ... la liste est très longue !).

    L'Association a été créée en 2001. ....

    Elle a pour objet d’effectuer et animer des recherches visant à développer, promouvoir, mettre en valeur et protéger le riche patrimoine de cet arrondissement. Elle a aussi comme mission d’évoquer son histoire et les personnages qui y ont laissé leur empreinte.

    Dans ce cadre, elle organise des conférences sur des sujets à caractère historique ou artistique, en faisant appel à des intervenants dont l’expertise est reconnue. Elle organise également pour ses adhérents des visites commentées de divers sites.

    Au cours de l'année 2014, seize manifestations ont été organisées. Un record ! Huit conférences de grande qualité, à nombre égal avec les visites des sites et les promenades dans l’arrondissement (et aussi à l’extérieur, en rapport cependant avec l’histoire du 9e).

    Martine Reid, professeur à l’université Lille III et auteur de plusieurs ouvrages sur George Sand, a parlé en juin de la passion de la romancière pour la musique et pour les musiciens : Liszt, Chopin, Pauline Viardot, Gounod, tous ayant résidé dans l'arrondissement.

    Alain Pagès, professeur à l’Université Paris III, et éminent spécialiste d’Émile Zola, a évoqué les lieux de la bataille naturaliste à Paris, dans nos quartiers, et à Médan.

    La dernière conférence de l’année 2014, nous a permis de découvrir un projet artistique voulu par la mairie de Paris entre les deux guerres, avec la brillante étude présentée par Marc Verdure, conservateur du Patrimoine, sur les décors peints des années 1930 dans les écoles de Paris. La décoration picturale de l’école de la rue Clauzel a été ainsi particulièrement détaillée.

    Et comment ne pas évoquer la soirée du 6 mars, quand  la mairie du 9e résonnait des cris d’horreur provoqués par l’évocation des activités passées du Grand-Guignol de la cité Chaptal !

    Deux conférences sous le signe du souvenir furent également organisées.

    À l’occasion de la commémoration du 70e anniversaire de la Libération de Paris, Christine Levisse-Touzé, directrice du Musée du général Leclerc et de la Libération de Paris - Musée Jean-Moulin, expliqua jour après jour cette semaine cruciale d’août vécue par les Parisiens. Grand moment d’émotion au cours de cette même soirée, lors des témoignages des Anciens après la conférence.

    Le 26 novembre, Jeannine Christophe, Présidente d’honneur d’Histoire et Vies du 10e, évoqua le conflit de 1914-1918, à travers l’œuvre graphique de Théophile-Alexandre Steinlen, artiste montmartrois dont les dessins traduisent la révolte devant le quotidien tragique vécu par les Poilus : "Guerre à la guerre ".

    En mai, Jean Aubert nous a fait visiter l’église de la Sainte-Trinité, construite par Théodore Ballu, architecte très actif à Paris durant le Second Empire. L’accent fut mis à cette occasion sur l’aspect monumental et spectaculaire du lieu.

    C’est la rue Bleue que choisit de dépeindre Emmanuel Fouquet, le nouveau Secrétaire Général de 9ème Histoire, au cours d’une balade-découverte où furent évoqués à la fois l’origine du nom et les personnages qui la fréquentèrent, parfois hauts en couleur comme le bourreau Sanson ou madame Azur !

    En 2015, de nombreuses manifestations seront proposées : des conférences à la mairie du 9e comme « Le Cénacle de la rue des Martyrs » ou « Autour de Marcel Proust »,  des visites-découvertes comme celle de la rue de Tour d’Auvergne et de l’Opéra Garnier ou encore l’hôtel de Soubise dans le 3e.

    Ces événements sont annoncés dans les programmes envoyés régulièrement aux adhérents et sur le site de 9e Histoire.


    Tout courrier doit être adressé à l’Association 9ème histoire, mairie du 9e, 6 rue Drouot. L’association 9ème histoire peut être également contactée par mail : 9histoire@gmail.com

     

  • Journées Européennes du Patrimoine 2014

    La 31e édition de ces journées ("JEP 2014") se déroulera ce prochain weekend : samedi 20 et dimanche 21 septembre, sur le thème:

    " Patrimoine culturel, patrimoine naturel "

    A ce titre, le Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, et la Journée du transport public (qui se tient également le samedi 20 septembre) s'associeront à ces JEP 2014, organisées par le Ministère de la Culture et de la Communication.

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    Comme chaque année, vous aurez un vaste choix pour vos visites, que vous pouvez déjà programmer avec la sélection que nous avons déjà enregistrée et que vous pouvez consulter en cliquant sur ces liens:

     

    Dans le 9e

     

    Dans le 10e

    Dans le 10e également : Histoire & Vies du 10e organise par ailleurs son propre programme de visites, que vous pouvez consulter ici, comprenant des visites de l'exposition "Le 10e dans la Guerre" et des jardins Saint-Laurent, Villemin et Juliette Dodu

     

    Dans le 18e

     

    ... Ou en faisant vous-même une recherche personnalisée avec vos critères sur le site des JEP 2014.  

     

  • Samedi : nettoyons les berges du Canal St-Martin !

    Samedi prochain aura lieu la 2e opération "Clean-Up Day", organisée par la Maison du Canal, après sa précédente journée "Nettoyage de printemps" du 29 mai dernier.

    L'idée est de se mobiliser pour redonner une nouvelle beauté au Canal Saint-Martin, qui constitue l'un des sites patrimoniaux les plus attractifs de Paris. Nous avions déjà évoqué la dégradation du lieu du fait de la surabondance de déchets abandonnés le long des berges.

    La convivialité sera au rendez-vous, qui est fixé à 15h30, samedi 20 septembre, sur la Place Poulmarch (à l'angle du quai de Valmy et de la rue Beaurepaire, face au café "Chez Prune").

    Après l'effort, un apéro "Zéro Déchet" vous sera offert à 19h.

    Seuls impératifs : apporter votre matériel (gants de protection, vêtements et chaussures adaptés, pinces, balais, pelles) et vous inscrire préalablement auprès d'Héloïse par mail: dd@lamaisonducanal.fr ou par téléphone au 01 42 01 46 83.

     

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  • Quand la mairie du 9e fait fausse route et nous mène en bateau !

    La période estivale est souvent propice aux travaux de voirie dans la capitale, permettant de réduire les inconvénients pour les résidents. C'est donc cet été qu'une modification dans le stationnement des fameux « deux-roues-motorisées » (2RM) a été entreprise rue du Delta.

    Quels sont les faits ?

    Avant l'été, une aire de stationnement réservée aux 2RM existait devant le 19 de la rue du Delta à 30 mètres du carrefour avec la rue de Rochechouart. Cette zone pouvait accueillir environ une trentaine de motos et scooters.

     

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    19 rue du Delta -photo Google street - juin 2014

    La municipalité a décidé de changer l'implantation de cette aire de stationnement pour la mettre plus près du carrefour, sur le côté pair cette fois de la rue du Delta. Cette nouvelle aire a une capacité d'une petite vingtaine d'engins en étant très optimiste.

    2RM rue du Delta.png

    Nouvelle aire de stationnement des 2RM - photo mairie du 9e

    Quels sont les bénéfices ?

    La question du stationnement des 2RM est un problème devenu crucial à Paris tant la quantité de ces engins a augmenté ces dernières années. Qui ne voit que faute de places, les propriétaires des 2RM se garent sur les trottoirs un peu n'importe où ? Notons au passage que le problème n'est pas uniquement le stationnement mais aussi bien souvent la circulation sur les trottoirs, ce qui ne semble pas trop préoccuper la Préfecture de Police dans un cas comme dans l'autre.

    La réalité mathématique de l'opération estivale rue du Delta nous oblige à dire qu'il y a, de fait, une réduction du nombre de places de stationnement pour les 2RM, d'une dizaine environ au mieux mais plutôt une quinzaine en réalité (le nouvel emplacement comprend huit rangées marquées au sol pouvant contenir chacune deux engins). Où est le bénéfice ?

    Un autre résultat vient en conséquence de ce réaménagement : la mise à disposition de nouvelles places de stationnement pour …... les voitures (quatre ou cinq)  ! A l'heure où nous devrions tout faire pour limiter au maximum la présence d'automobiles dans la capitale, voilà des travaux qui ne vont pas dans le sens de l'histoire. Là encore, où est le bénéfice ?

    Quel jeu joue la mairie du 9e ?

    La question de la présence de la voiture dans la capitale a toujours été un sujet séparant la droite de la gauche à Paris. L'objectif ne doit-il pas être la reconquête de l'espace public par les piétons ?

    Pour le seul 9e, que n'a t-on pas entendu ces dernières années de certains lors du réaménagement de la rue de Maubeuge qui allait tuer le petit commerce et interdire l'accès au quartier des Grands magasins au Sud de l'arrondissement, lors du réaménagement du haut de la rue des Martyrs qui allait avoir les mêmes conséquences pour le petit commerce. Le vrai résultat c'est que la circulation n' est pas pire qu'avant rue de Maubeuge (mais pas mieux il est vrai), que les commerces du haut de la rue des Martyrs ne semblent pas avoir trop souffert et que les riverains sont généralement satisfaits de ces opérations qui ont permis de planter des arbres en élargissant les trottoirs.

    Ici, nous avons l'opération inverse, c'est à dire la mise à disposition de places de stationnement pour les voitures, certes en nombre limité, autrement dit un appel d'air. La mairie du 9e a t-elle entrepris une reconquête de l'arrondissement par la voiture, petites touches par petites touches ? Quatre ou cinq places là et quatre ou cinq dans chacun des parkings 2RM de l'arrondissement, cela peut faire beaucoup et correspondre à un inversement de tendance. La question mérite d'être posée tant on sait que l'électorat de la nouvelle municipalité est le plus souvent pro-voiture. Reconquête de la voiture encore avec la disparition devant le 85 rue de Rochechouart des épingles qui permettaient aux vélos de s'accrocher. Celles-ci ont été sciées (par qui ?) à leur base libérant l'espace pour une ou deux voitures.

    Il nous faut aussi mentionner la communication de la mairie du 9e, que certes nous ne pouvons qualifier de mensongère, mais qui est quand même très spécieuse. Sur le site Internet de la mairie, il est dit : "Des nouveaux emplacements ont été créés pour les deux-roues motorisés ..... à l’angle de la rue Rochechouart et de la rue du Delta". L'information n'est pas fausse même si le terme « nouvelles » est très discutable, mais la mairie oublie de raconter l'histoire dans son ensemble comme nous venons de le faire ici, ce qui diminue considérablement si ce n'est annule l'intérêt de ces travaux. En clair, on peut se demander si la mairie du 9e sait compter (passer de 30 à 20 places n'est pas une création de nouvelles places) et si elle n'aurait pas tendance à vouloir faire du neuf avec du vieux ? Quoiqu'il en soit, ce petit épisode va nous amener à regarder de près la communication de la mairie car le citoyen responsable et avisé n'aime guère être mené en bateau.

    paris,stationnement,deux-roues-motorisés

    Situation actuelle de l'aire de stationnement des 2RM au carrefour Delta/Rochechouart

  • Promenade urbaine Barbès Stalingrad : un projet au point mort ?

    paris,promenade-urbaineLe projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad proposé par Action Barbès pendant la campagne des dernières élections municipales vous a été présenté sur ce blog le 17 Mars.

    Où en est-on six mois après ?

    Disons en préambule que l'accueil fait à cette proposition a été très bon et très consensuel, tous les candidats aux élections, quelque soit leur bord politique, en ayant approuvé le principe. Cela a d'ailleurs été confirmé lors des Conseils d'arrondissement des 10e et 18e du printemps au cours desquels Action Barbès a présenté un voeu sur le sujet (voir le compte-rendu sur ce blog).

    Signe encourageant, Rémi Féraud, maire du 10e, et Eric Lejoindre, maire du 18e qui ont décidé de faire cause commune pour ce projet, ont écrit en mai une lettre à la nouvelle maire de Paris lui demandant de bien vouloir saisir l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) afin que le travail commence sérieusement (voir cette lettre).

    Au début de l'été, Action Barbès a rencontré une élue du 18e chargée de la Démocratie locale et qui souhaitait parler du projet, Action Barbès ayant beaucoup insisté sur l'absolue nécessité d'une large concertation pour définir le projet. Il nous a alors été annoncé, certes avec beaucoup de prudence, que le projet de promenade urbaine pourrait être financé dans la partie budget d'investissement du budget participatif décidée par les citoyens (5% du budget soit 70 millions € par an) suite à un vote, les projets de toutes natures financés par ces 5% étant mis en concurrence les uns avec les autres (voir le principe du budget participatif sur le site de la mairie de Paris).

    Relancé en ce début septembre sur le fait de savoir si Anne Hidalgo avait bien mandaté l'APUR pour lancer le travail préalable au projet, le maire du 10e nous a répondu que cette demande n'avait pas encore été faite et que le projet de promenade urbaine pourrait être inscrit dans le budget dit "participatif" pour son financement, confirmant les propos du début de l'été dans le 18e.

     

    Alors Action Barbès se pose des questions !

    A aucun moment au cours de la campagne électorale, que ce soit dans nos entretiens avec les candidats futurs maires dans le 10e ou le 18e il n'a été question de financer le projet par ce biais. Au contraire, on pouvait comprendre de leur propos qu'il s'agissait là d'un projet structurant pour les deux arrondissements mais aussi pour Paris en général et qu'en conséquence il serait sans doute géré par l'Hôtel de Ville. Les propos de Mme Hidalgo sur le sujet allaient dans le même sens et c'est elle qui a suggéré de faire appel à l'APUR, quand elle est venue sur place écouter notre association.

    Sans minimiser les projets qui pourraient être financés par les 5% du budget d'investissement liés à la décision des citoyens par un vote, on peut se demander si nous jouons là dans la même cour ? Autrement dit, il est très probable que le coût total du réaménagement de l'axe Barbès Stalingrad avec tout ce que cela implique comme impact aux alentours, au niveau du carrefour de La Chapelle par exemple, sera très au-delà des possibilités de ce budget participatif.

    Par ailleurs, si ce projet reste financé par le budget participatif, encore faut-il qu'il passe par le vote des citoyens, ce qui ne garantit pas son succès.

    Anne Hidalgo, Rémi Féraud et Eric Lejoindre ont pris des engagements pendant la campagne électorale à propos du projet de promenade urbaine auquel Action Barbès est attachée. Ceux-ci sont très clairs. Nous sommes déjà inquiets sur son avenir.

  • Démocratie locale ou animation locale ?

    Que se passe t-il dans le 9e ? Pas de conseils de quartier depuis 6 mois, un CICA réaménagé, regardons ces sujets de plus près.

    La nouvelle municipalité issue des élections de mars dernier a abandonné l'intitulé démocratie locale pour celui d'animation locale en y incluant les relations avec les associations pour la conseillère d'arrondissement déléguée, Isabelle Vught. Il ne faut peut-être pas attacher trop d'importance à ce changement mais les mots ont néanmoins un sens.

    Le Comité d'Initiative et de Consultation d'Arrondissement (CICA)

    Le Comité d'Initiative et de Consultation d'Arrondissement (CICA) est l'organisme qui fait le lien entre les associations qui souhaitent s'impliquer dans la vie locale et la municipalité. Par une lettre datée du 27 juin reçue par Action Barbès, Delphine Bürkli, la nouvelle maire du 9e,  annonce sa volonté de réaménager le fonctionnement du CICA afin de permettre aux associations d'interpeller le Conseil d'arrondissement et se mettre ainsi en conformité avec le code général des collectivités territoriales (loi de décentralisation de 1982). Action Barbès milite depuis longtemps pour que dans le 9e, à l'instar de ce qui est fait dans le 10e par exemple, les associations puissent poser des questions, émettre des voeux devant les élus rassemblés. Nous en avons souvent parlé avec la maire qui y semblait favorable. La formule retenue ici est hybride. En effet, si les associations pourront bien s'exprimer devant la municipalité, elles ne pourront le faire qu'épisodiquement, le CICA ne se réunissant qu'une fois tous les trois mois au mieux. Par ailleurs, sous couvert d'efficacité et de préparation des réponses par les élus, la mairie envisage de faire une sélection des thèmes mis à l'ordre du jour. Il est clair que cette manière de procéder n'est pas acceptable. Que les associations envoient quelques jours à l'avance les sujets qui les préoccupent pour ne pas prendre par surprise les élus est évident, mais une sélection de ceux-ci est inacceptable, quand bien même celle-ci serait faite par le bureau du CICA et quand bien même cette disposition serait conforme à la loi de 1982. Tout ceci pour dire qu'en fait l'interpellation de la municipalité via le CICA n'est probablement pas la meilleure façon de procéder. Pourquoi ne pas incorporer une telle disposition dans le règlement intérieur du conseil d'arrondissement qui se tient lui une fois par mois, sachant que si elle respecte le champ de compétence du conseil, l'interpellation est acceptée de droit, c'est à dire sans pré-sélection ?

    Conseils de quartier

    Dès son arrivée à la mairie du 9e, Delphine Bürkli n'a pas caché sa volonté d'actualiser la charte des conseils de quartier du 9e. Il est vrai que cette question avait fait consensus dans Paris lors de la campagne électorale, chacun constatant un net essoufflement de ces conseils. Concernant le 9e, il faut aussi remarquer que ces conseils de quartier n'ont jamais vraiment fonctionné comme ils auraient du le faire. Pour prendre exemple encore sur le 10e, il suffit d'avoir assisté à une séance du conseil de quartier Saint-Vincent de Paul Lariboisière dans le 10e et à une séance du conseil de quartier voisin Trudaine Rochechouart pour bien voir la différence, sans dire pour autant que le fonctionnement de celui du 10e est exemplaire. Où en est-on de cette mise à jour ? Y a t-il eu concertation avec les équipes d'animation voire les conseils eux-mêmes ? Personne ne semble le savoir aujourd'hui. En tout cas, Action Barbès ne le sait pas.

    Ce que nous constatons par contre, c'est qu'aucun conseil de quartier ne s'est tenu depuis 6 mois, toujours à notre connaissance, et que cela n'est pas normal.