Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : projet Balcon vert

  • Une PME du 9ème

    Notre arrondissement est le lieu des grandes entreprises. Les banques et les assurances y sont installées depuis longtemps, et la presse, qui l’avait déserté depuis un moment y revient comme le prouvent les récentes installations du Figaro et L’Express.

     

    Mais notre 9ème est aussi le lieu d’activités de nombreuses PME dynamiques, essentiellement tournées vers les Services et dont certaines se sont regroupées au sein du Club des Entrepreneurs du 9ème. Il y en a une qui a tout particulièrement retenu notre attention, de par ses activités originales et par le fait qu’elle est dirigée et composée uniquement de femmes.

     

    France Global Relocation – c’est son nom – s’occupe de l’implantation des personnes expatriées à Paris. Beaucoup de sociétés multinationales installent nombre de leurs cadres hors de leur pays d’origine et l’installation non seulement de l’expatrié mais de l’ensemble de sa famille doit faire l’objet d’une attention particulière. Trouver un logement, une école pour les enfants, faire toutes les démarches administratives mais surtout faire comprendre à cette famille l’environnement dans le quel elle va vivre désormais, voilà les services que propose FG Relocation. De l’aveu même de sa Présidente, les choses ne sont pas évidentes. Le profil type de l’expatrié qui s’installe à Paris est un homme de 35/40 ans avec un niveau d’études supérieures. Il est le plus souvent marié avec des enfants. Outre le changement dans sa situation professionnelle, c’est toute sa vie qui est modifiée et il entraîne avec lui toute sa famille. A la phase d’euphorie des débuts essentiellement due à la nouveauté, succède généralement un stade très critique, l’expatrié et sa famille se sentant déstabilisés par le nouvel environnement que bien souvent il ne comprend pas. La perte des repères peut entraîner de l’angoisse ou une certaine déprime, voire une culpabilisation d’avoir impliqué sa famille dans le projet. Au-delà des questions purement logistiques de soutien, FG Relocation propose des séminaires d’adaptation, de fournir à l’expatrié des clés pour mieux comprendre sa nouvelle vie et la manière de vivre des Français. Sa Présidente raconte avec un léger sourire l’histoire d’une jeune femme de Singapour, installée à Paris depuis peu, et qui n’osait pas demander à la personne chargée de la maintenance de réparer la lampe de son bureau, cette chose étant considérée dans son pays comme une dénonciation de celui qui ne fait pas correctement son travail et ne voulant pas lui faire perdre la face. Ou bien l’histoire de ces Texans qui se demandaient si on mangeait des légumes verts en France !

     

    FG Relocation est une société de femmes. Outres ces deux dirigeantes, 7 autres femmes y travaillent à plein temps ainsi que 7 consultantes chargées d’accueillir et de prendre en charge les expatriés. Fait de beaucoup de psychologie et d’attentions pour les moindres détails, la Présidente de FG Relocation reconnaît que ce métier se prête mieux à une approche féminine que masculine bien qu’elle n’en fasse pas une condition rédhibitoire.

     

    Avec plaisir, FG Relocation voit de plus en plus de demandes d’expatriés pour venir s’installer dans le 9ème. Au début des années 90, c’est le 16ème qui avait les préférences, puis aujourd’hui, c’est plutôt le 6ème qui est demandé mais ignoré depuis toujours, le 9ème a fait surface, la difficulté étant de trouver des appartements dans un environnement immobilier difficile.

     

    Seulement 6 sociétés sur la place de Paris proposent ce genre de services. C’est sans doute un plus pour notre arrondissement que FG Relocation se soit installé près du square Montholon afin de permettre à ceux qui viennent vivre à Paris de découvrir notre 9ème.

  • Municipales 2008 : au MoDem

    C’est à l’Entrepôt dans le 14ème, exactement là où Bertrand Delanoë avait présenté ses 20 têtes de listes en novembre, que Marielle de Sarnez a présenté à la presse les siennes pour le MoDem en ce lundi 14 matin. Ambiance sympathique et décontractée.

    Contrairement à l’UMP et au PS, Marielle de Sarnez ne veut pas placer les élections municipales de 2008 dans un cadre national, comme un test politique à la taille du pays, mais bien placer le scrutin dans ce qu’il a de local et veut voir son analyse confirmée par le sondage publié par Libération ce lundi qui confirme que 79% des français privilégient les enjeux locaux.

    Marielle de Sarnez place sa candidature à la Mairie de Paris dans le cadre d’une triple rupture, mot décidément très à la mode.

    Une rupture sociale : le MoDem à Paris veut se concentrer sur la question des classes moyennes. Comment maintenir voire faire revenir ceux qui n’ont pas accès aux logements sociaux mais qui n’ont pas non plus les moyens de se loger sur marché de l’immobilier parisien ? Marielle de Sarnez prend volontiers pour exemple un couple de cadres moyens, d’agents de maitrise, avec deux enfants, qui ne peut pas, dans les conditions économiques actuelles, rester ou revenir habiter à Paris.

    Une rupture géographique : la question du périphérique et de la création d’une métropole incluant les municipalités jouxtant Paris est ici posée. La relative petite taille de Paris et la ceinture que représente le périphérique doivent faire l’objet d’une large concertation avec les municipalités avoisinantes. Au passage, Marielle de Sarnez dit son hostilité à l’idée des tours à construire sur les zones en bordure de Paris et préconise une large concertation avec les élus et les populations concernés. Elle parle même de référendum local, ce qui nous amène à la troisième rupture.

    Une rupture dans la gouvernance : Marielle de Sarnez préconise une « offre politique » nouvelle, lassée qu’elle est de l’éternel affrontement droite-gauche. Cette offre nouvelle s’identifie aujourd’hui à la liste des 20 personnes qui seront candidates dans les 20 arrondissements de Paris. Il est vrai que le spectre est large, tant sur le plan purement politique que sur les personnalités elles-mêmes : des néophytes en politique mais à la notoriété certaine (Jean Peyrlevade dans le 16ème ou Philippe Meyer dans le 5ème) aux « vieux » routiers (Corinne Lepage dans le 12ème ou Didier Bariani dans le 20ème), des transfuges de l’UMP (Véronique Delvolvé dans le 7ème) aux Verts (Olivier Pagès dans le 11ème) en passant par le PS (quelques personnes élues sur la liste Delanoë en 2001 seront des candidats MoDem comme par exemple Danielle Auffray).

    Le programme pour Paris du MoDem sera présenté en fin de semaine prochaine. Il semble que Marielle de Sarnez ait dans l’idée de développer un grand projet par arrondissement ce qui fera l’objet d’une présentation spécifique arrondissement par arrondissement dans les prochaines semaines.

    Pour le 9ème, c’est donc Gregory Perrin qui sera tête de liste MoDem. Marielle de Sarnez n’hésite pas à utiliser le mot « scandale » pour parler de la manière dont la question des handicapés est traitée en France et à Paris en particulier. Se posent ici toutes les questions liées à la vie quotidienne des handicapés et c’est ce combat là que Gregory Perrin veut incarner. Celui-ci est juste et respectable, mais nous ne savons pas pourquoi le 9ème a été choisi alors que Gregory Perrin a été candidat aux législatives dans la 7ème circonscription de Paris (11ème  & 12ème arrondissements).

    Marielle de Sarnez veut faire  de la politique autrement. Très bien. Mais il faudra expliquer aux citoyens ces « parachutages » qui de Mme Gibault aux législatives à M. Perrin aux municipales laissent un goût amer aux habitants.

  • Municipales 2008 : les transports

    Françoise de Panafieu pour l’UMP prône la liberté de choix dans le mode de transport. S’appuyant sur l’incontestable nécessité qu’ont les médecins, les infirmiers, les artisans, les commerçants, …. d’utiliser un véhicule pour leur activité, la candidate souhaite améliorer la fluidité de la circulation sans préciser comment, augmenter la capacité de stationnement par la création de 20 nouveaux parkings, offrir un service de voitures (2500) en libre service.

    Marielle de Sarnez pour le MoDem ne parle guère des véhicules personnels sauf pour faciliter leur stationnement, limiter le nombre de  camions dans Paris et développer les modes transport non polluants (voitures électriques ou hybrides).

    Bertrand Delanoë pour le PS propose la mise à disposition de voitures propres (2000) en libre service, encourage l’achat de véhicules électriques par la mise à disposition de 300 bornes de recharge gratuite, le développement du stationnement résidentiel et celui de parkings relais, la création d’espaces logistiques pour des livraisons moins polluantes.

    Denis Baupin pour Les Verts est à l’évidence plus radical puisqu’il veut dissuader la circulation des véhicules polluants, interdire la circulation sur certains axes après restructuration, interdire toute circulation le dimanche dans les arrondissements centraux – à noter que cette proposition qui semble extrême a été appliquée avec beaucoup de succès, semble t-il, dans de grandes villes en Allemagne.

    La lecture des propositions concernant les véhicules automobiles montre clairement la limite de la démarche. On peut inciter certaines choses, dissuader pour d’autres, mais on voit bien qu’en la matière la décision finale reste individuelle.

    La question des transports en commun et de leur nécessaire développement, amélioration, est très largement traitée par tous les candidats. Le tramway, le métro, les taxis, les navettes fluviales, les bus, tout y passe. Il est vrai que depuis la réorganisation du STIF, la Ville de Paris a un réel pouvoir en la matière. Pointons donc les particularités puisqu’une espèce de consensus se fait sur la nécessité de développement des transports en commun.

    Françoise de Panafieu veut mettre l’accent sur le métro par trop délaissé selon elle au cours de l’actuelle mandature. Elle veut aussi mettre en place un service garanti de bus concernant essentiellement la régularité des passages.

    Marielle de Sarnez parle de la mise en chantier d’une ligne de métro reliant les gares parisiennes, la mise à l’étude et le lancement de lignes hybrides TRAMBUS Est-Ouest et Nord-Sud.

    Bertrand Delanoë souhaite continuer la mise en place du projet Mobilien, la mise en place de navettes de quartier, est prêt à financer la rocade métro.

    Denis Baupin pense lui à un tramway des gares, à une rocade reliant métro et RER.

    Inutile de dire que toutes les propositions s’accompagnent de réaménagements de l’espace public afin d’optimiser les transports, que ce soit la création de pistes cyclables, l’aménagement de la voirie, la possibilité de circuler dans les couloirs de bus pour les véhicules propres, etc. etc.   … A noter qu’aucun candidat ne parle de la gratuité des transports en commun ni de l’extension des horaires du service - le métro 24h/24 par exemple -  comme dans certaines autres métropoles.

    Bizarrement, les transports font l’objet d’un large consensus – nécessité de les développer, d’en améliorer la qualité et de limiter au maximum leur impact sur l’environnement – mais aussi du débat le plus animé avec le logement. Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, il est clair que quoiqu’il arrive, c’est au niveau de la région que cela va se jouer et que le paramètre « environnement » sera prépondérant.

     Voir également l'article du JDD

    Aborder le sujet des transports reste un exercice périlleux tant les passions sont fortes et les intérêts divergents. On a vite fait de vous envoyer à la figure les Droits de l’Homme comme argument, cette sacro-sainte liberté de circuler, de se déplacer comme on le veut avec le moyen de son choix, droit inaliénable évidemment ! Peut être pourrions nous nous mettre d’accord sur un certain nombre de points et ainsi dépassionner le débat, ce qui ne peut le rendre que plus constructif. On peut rêver. J’aborderais donc l’étude des propositions faites par les 4 grands partis suivant deux axes :

    -         l’utilisation des véhicules automobiles,

    -         les transports en commun.

     

    L’utilisation des voitures, ou disons des véhicules automobiles pour être plus général, pour les déplacements dans Paris est le sujet polémique par excellence. Que nous disent les candidats sur le sujet ?

  • Les raccourcis de la Goutte

    Vous connaissez tous l'encombrement quotidien de la place de la Chapelle à certaines heures, le matin, dans le sens Nord Sud, le soir dans le sens Sud Nord. Imaginez maintenant que vous veniez de la place Clichy, disons du boulevard de Rochechouart et que vous souhaitiez regagner l'autoroute du Nord, l'A1. Prendre la rue de Clignancourt dans la soirée... ? Même pas en rêve ! De là où vous êtes, disons.. place du Delta, vous apercevez de haut l'embouteillage tout au long de Lariboisière, parfois même jusqu'au Louxor. D'où vient cette accumulation de véhicules ? De la place de la Chapelle, où l'on ne circule pas à certaines heures. (Ce sera un gros morceau à traiter à l'heure de mettre en application le projet de promenade urbaine qui nous est si cher).

    Il y a bien une solution... que des petits malins empruntent quotidiennement, au grand dam des habitants de la Goutte d'or, là où les rues sont étroites, tranquilles, peuplées d'enfants...

    Suivez-nous. Au lieu de vous agglutiner aux autres automobilistes boulevard de la Chapelle, vous tournez sous le viaduc à gauche vers le boulevard Barbès. Ce n'est pas toujours très fluide, mais vous tournerez à la deuxième à droite, rue des Poissonniers (voir sur la carte), puis la première à droite encore, rue Polonceau, jusqu'à la rue Saint-Luc après le square Léon, ensuite rue Saint-Bruno qui longe l'église Saint-Bernard (ne vous mélangez pas dans les saints !) et vous êtes arrivé rue Stéphenson en un rien de temps. Selon les goûts et les besoins, vous allez au bout, vers la rue Ordener qui vous rapproche considérablement de la porte de la Chapelle et de votre A1, ou bien en traversant les voies au-dessus du réseau ferré de la gare du nord, vous retrouverez le carrefour Marx-Dormoy.

    paris,18e,gourre-d'-or,circualtion,zone-30,itinéraire-malin,prévention

    Sens Est-Ouest : vert et violet - Sens Ouest-Est : bleu et rouge.

     

    Sauf que c'est typiquement ce que le député de Paris, Denis Baupin avait baptisé « itinéraire malin » au début du siècle (2001-2002 ^_^ ) quand il était adjoint de Bertrand Delanoë chargé des transports. On lui doit de nombreuses inversions du sens de circulation pour protéger les quartiers d'habitation — nous ne disons pas résidentiel, ce qui leur donnerait plus d'éclat qu'ils n'en ont souvent — et pour contenir la circulation de passage (et non d'accès) dans les voies majeures. Bien sûr celles-ci sont encombrées par contre coup, mais le but n'est-il pas de réduire le nombre de véhicules à moteurs dans les rues de Paris ?

    Cet itinéraire malin nous a été signalé par un habitant de la Goutte d'Or, qui souligne aussi que cet itinéraire passant par la rue Saint-Luc est bordé par deux squares (Léon et Saint-Bernard-S. Bouziri), par trois écoles (Saint-Luc, Saint-Bernard-Sainte-Marie et Jean-François Lépine), un gymnase/terrain de basket, sans oublier la salle Saint-Bruno.. Que cette circulation de passage entre en conflit de facto avec autant d'équipements accueillant des enfants n'est pas franchement sécurisante.

    Quelques dos d'âne supplémentaires et une zone à 30 élargie (avec des contrôles efficaces évidemment) seraient les bienvenus. Voyons si nous serons entendus ?

    En attendant, on traverse la Goutte, c'est tellement plus simple !

     

  • Le point sur la Charte de la Vie Nocturne dans le 18e

    paris,commerces,bars,paris-18e,charte,mairie-du-18e,silence-on-fête,nuisances-sonores,nuisances-nocturnes,conseil-de-la-nuitSouvenez-vous : en raison des difficultés rencontrées au niveau des bars du quartier Ramey-Clignancourt-Muller, la mairie du 18e arrondissement a mené une démarche en 2014, qui a abouti à l'élaboration d'une charte de la vie nocturne, dénommée  "Silence, On Fête", signée le 10 mars 2015 par la Mairie et la majorité des bars du quartier (voir notre article du 21 mars 2015).

    Cette démarche a permis d'améliorer la situation, et ainsi de contribuer à une meilleure cohabitation entre les riverains et les bars. En effet, la charte vise à concilier l'activité des bars avec la tranquillité du voisinage via différents engagements pris par les établissements.

    Toutefois, dès l'été 2015, on constatait que plusieurs engagements importants n'étaient plus respectés,  sans réponse adaptée de la part de la mairie qui organisait en septembre une réunion pour faire le point (voir notre article du 25 août 2015 et la réponse de la mairie du 18e dans notre article du 4 septembre 2015). Force est de constater qu'il n'est pas simple de faire appliquer cette charte.

    Mario Gonzalez, adjoint au maire du 18e chargé de la médiation, a alors mené plusieurs rencontres avec les gérants de bars dans l'intention de "relancer" la charte et son efficacité, notamment via un respect strict des engagements. De ces échanges, il est ressorti que les gérants rencontraient des difficultés à respecter à la lettre les horaires de fermetures des terrasses et des devantures, principalement pour des questions financières. Il faudrait donc les adapter.

    Le 15 janvier dernier, nous participions au comité de suivi de la charte, au cours duquel un compromis a été trouvé, et les horaires de fermeture adaptés :

    - fermeture des devantures tous les jours y compris week-end  à 21h (au lieu de 22h30 initialement prévu dans la charte) ;

    - fermeture des terrasses ouvertes du mardi au samedi à 1h du matin et le dimanche et lundi à minuit (au lieu de fermeture à minuit tous les jours - y compris week-end - prévue dans la charte).

    Une exception est prévue pour le bar Au Clair de Lune qui ne dispose pas de terrasse ouverte (uniquement une terrasse fermée côté rue de Clignancourt) : fermeture des devantures à 23h30 en période estivale (il restera à préciser que signifie exactement période estivale).

    Pour plus de détails, voir ici le compte-rendu du comité de suivi et le projet d'avenant à la Charte.

    Nous notons que la Mairie du 18e a renouvelé les autorisations de terrasse des bars du quartier le 1er janvier 2016 uniquement pour une période de 3 mois. En accord avec Mme Gabelotaud, élue du 18e chargée des commerces, M. Gonzalez a précisé que les demandes de renouvellement de terrasses seront effectives tous les 3 mois pour toute l’année 2016, avec possibilité d’émettre un avis défavorable à tout renouvellement pour non respect avéré de la charte. Devant les difficultés rencontrées, notamment pendant l'été 2015, la mairie du 18e a ainsi choisi de disposer d'un levier pour agir en cas de besoin. Il restera cependant à améliorer les actions de vérification du bon respect de la charte par la mairie,  par la mise en place d'un dispositif plus adapté en moyens humains. La brigade "verte" que prévoit de créer prochainement la mairie pourrait ainsi inclure cette tâche dans son périmètre.

    Quoi qu'il en soit, nous espérons que cette évolution de la charte permettra un respect pérenne des engagements qui y sont inscrits, condition nécessaire pour permettre de concilier l'activité des bars avec la tranquillité des riverains. Cela est d'autant plus vrai que les démarches menées depuis 2014 ont permis d'améliorer la cohabitation dans le quartier.

    Notre association participe actuellement au conseil de la nuit à l'Hôtel de Ville (voir sur ce sujet, notre dernier article du 28 octobre 2015) pour préparer une charte parisienne inspirée de celle du 18e.

     

  • On observera une pause dans les travaux à Paris en 2013

    Dans l'article du Parisien, paru le 14 août, sous le titre Pédale douce sur les travaux en 2013, les habitants du 9e auront reconnu la place Saint-Georges malgré les palissades et les travaux voulus par la mairie du 9e lors de la réunion municipale censée choisir dans une liste des chantiers possibles dans l'arrondissement.  

    Réduction des budgets pour raisons d'économie ou réduction de la gêne pour les habitants et les usagers de Paris, les deux arguments vont dans le même sens. On est tenté d'en ajouter un autre : la proximité des élections municipales en 2014. Comme chacun sait, quand on veut être élu - ou réélu - on caresse l'électeur dans le sens du poil ! La dernière année avant lesdites élections est toute tournée vers le mieux vivre de l'électeur. Et les malins le savent. Attention aux demandes tous azimuts !

    Nous avons connu le même phénomène en 2006-2007. Souvenez-vous du Paris bouleversé par les  réaménagements des grands axes comme les boulevards de Clichy et Rochechouart, du Magenta, du boulevard Barbès, et combien d'autres dans les arrondissements où la mairie trouvait des soutiens forts, lors de la première mandature de Bertrand Delanoë. On incriminait alors Denis Baupin, l'adjoint Vert chargé des transports et de l'espace public. On l'accusait de vouloir chasser l'automobile - et l'automobiliste - hors les murs. En ce mois d'août où la circulation est plus calme, on pourrait sans doute croire qu'il a en partie réussi. Cette illusion sera vite démentie à la rentrée. 

    paris,18e,T3,tramway,La-Chapelle,circulation,voitures

    La seconde mandature socialiste sera marquée par la construction du tramway, dont on prévoit l'arrivée porte de La Chapelle à la fin de l'année. Malgré les difficultés de circulation qu'ils auront engendrées aux abords des portes de Paris, de Vincennes à Saint-Denis, on ne peut pas dire que les travaux aient été ressentis comme un filtre au passage des nombreux, toujours trop nombreux véhicules automobiles qui viennent de la zone suburbaine de la capitale. Certains continuent à évoquer le péage urbain qui a fait des miracles dans la capitale londonienne et dont le maire de Paris ne veut pas entendre parler pour des raisons évidentes de discriminations des habitants des proches couronnes de Paris qui ne trouveraient pas d'alternative à la voiture pour se rendre sur leur lieu de travail. D'autres estiment qu'on carbonise nos poumons à petit feu... notamment les médecins dans les services de pneumologie en période de pics de pollution.

    On risque de traîner ces options pendant un certain temps encore. Sauf si l'un des prochains candidats à la mairie de Paris opte pour l'instauration d'un péage urbain et... qu'il est élu. On saura précisément ce que souhaitent les Parisiens : tenir compte de ceux qui travaillent à Paris sans y résider ou rester entre eux. Rien n'est simple, et même ce raccourci ne tient pas compte de certaines situations complexes. 

    Un article de rue89, sous la plume de Yannick Bourquin, en juin 2010, passait en revue bien des hypothèses pour aider la réflexion sur le sujet. Depuis 2009-2010, on a un peu laissé le péage en plan.

    Nos recherches nous ont conduits aussi vers
    - un article de l'Express en mai 2009, commentant un rapport du Conseil économique et social de la région Ile-de-France qui concluait à la nécessité de faire payer les automobilistes d'ici à 2020, avec plusieurs propositions à la clé;  
    - un article du JDD en septembre 2009 à la suite des propos d'un conseiller de Paris UMP
    - un article du Figaro en février 2010, lors des élections régionales, avec les prises de position de la ministre de l'écologie de l'époque, Chantal Jouanno, se déclarant favorable au péage urbain. 

    images?q=tbn:ANd9GcRCo_AZgvFLSUDTc7SZzd92-SHyaedoRTmoD6uTgUdXNhixyvJpOn en trouverait d'autres... C'est un sujet qui revient régulièrement, crée la polémique et fait vendre du papier. Un marronnier de plus. En attendant, les automobilistes seront à la rentrée dans les bouchons et les Parisiens - comme les autres - baigneront dans la pollution et les gaz d'échappement.

    Nous reviendrons bientôt sur ce sujet nous aussi, car le choix que fait la mairie maintenant n'est pas anodin : elle abandonne les aspects de santé publique d'une part, en ne combattant pas avec plus d'ardeur la pollution, automobile notamment, et d'autre part, tire un trait sur les projets longuement débattus et préparés par les conseils de quartier en matière d'aménagements locaux et de proximité. 

  • Château rouge : le chantier respecte son planning

    paris,18e,métro,station-château-rouge,chantier,RATP

    Une nouvelle visite a été organisée jeudi dernier en début d'après midi, par la RATP, pour montrer l'avancement des travaux aux habitants du quartier. L'assistant de la cheffe de projet nous a accueillis dans la base de vie de la rue Custine et reprenant l'état de la station là où l'avaient laissé nos adhérents en juin dernier, il a fait un rapide descriptif des lieux et nous a entrainés dans le sous-sol de la place du Château Rouge pour constater que le chantier avance grand train.


    station chateau rouge nouvel accès

    Enregistrer

    La petite troupe a eu le plaisir de descendre dans la station — dont l'espace a été multiplié par 4 ! — par le nouvel escalier de l'accès spécialement créé côté ouest, vers la rue Custine.

    20160922_143401.jpg

    Vu le nouvel espace disponible pour l'accueil et la déambulation des usagers futurs, les systèmes de sécurité incendie et notamment de désenfumage ont été repensés complétement. On découvre un vaste espace, là où seront construits les locaux techniques, l'accueil du public, les tourniquets d'accès, le mur de distributeurs automatiques et leurs coulisses électroniques... Pour l'instant les murs sont bruts de décoffrage, si l'on peut dire, mais on peut se rendre compte de la configuration des espaces grâce à la préfiguration en 3D ci-dessous.

    paris,18e,métro,station-château-rouge,chantier,ratp

    Tous les travaux de gros œuvre et de génie civil sont terminés. Il n'y aura plus de nuisances sonores nocturnes comme certains riverains ont pu les entendre cet été. En effet, comment faire autrement quand il fallait procéder à l'éclatement de la voûte ancienne tout en maintenant le trafic des rames juste au-dessous ? Peut-être une petite faille dans la communication de la RATP qui n'a pas cru que ces bruits toucheraient des habitations aussi éloignées... Sinon, les immeubles situés en « ligne de front » ont bien été avertis.

     

    20160922_134702.jpg

    Le chantier reste un objet de découverte et d'expérimentation, car pour la première fois la RATP a du déposer la voûte de couverture des tunnels pour la remplacer par une nouvelle, tout en conservant une sécurité maximale à la fois pour ses trains au-dessous, grâce à un platelage métallique, et ses ouvriers au-dessus. Pari gagné, tout est parfait.

    paris,18e,métro,station-château-rouge,chantier,ratp

    paris,18e,métro,station-château-rouge,chantier,ratp

    L'étroit boyau qui permettait aux usagers de changer de quai en passant sous le boulevard Barbès devient un local technique et le « back stage » des distributeurs automatiques de billets. Même si l'on nous dit que telle qu'elle était la station correspondait aux normes de sécurité en vigueur, nous ne sommes pas mécontents de savoir que les flux importants de voyageurs, voire intenses aux heures de pointe, ne s'y croiseront plus.

    Nous apprenons également que l'un des murs de la station accueillera une fresque. Le choix de l'artiste est en cours. Pas d'indiscrétion possible sur le type d’œuvre... Puisque nous sommes dans les considérations artistiques, revenons au jour, et sur les aspects extérieurs de la station. La bouche de métro faisant face à la rue Dejean était jusque-là entourée d'un garde-corps en fonte peinte en vert et datant des années 1960. Pas une œuvre d'art en soi, à dire vrai. Il sera déposé et remplacé par un mobilier tout nouveau de la collection Marc et Caterina Aurel (et nom Marc-Aurèle ! donc du nom du designer, comme nous l'a fait remarquer un lecteur attentif) qui petit à petit équipera les stations en rénovation qui ne bénéficiaient pas du légendaire modèle Art nouveau de Hector Guimard. Il semble que la RATP mette tout en œuvre pour traiter cette station d'un quartier populaire avec le maximum de soins.

    20160922_134748.jpg

    Il reste un an de travaux avec des contraintes sur la circulation automobile en surface et sur la déambulation des piétons. Ces derniers se conforment tant bien que mal aux itinéraires contournants qu'on leur impose, et qui sont conçus et mis en œuvre par la Direction de la Voirie et des Déplacementes au plus près de leur sécurité. Nous ne parlerons pas d'une certaine incivilité pour ne pas fâcher... Les dernières modifications d'itinéraires piétons se termineront le 9 décembre prochain pour ne plus bouger jusqu'à la fin du chantier à l'été 2017.

    Enregistrer

  • Travailler avec l'Atelier parisien d'urbanisme, l'Apur.

    Vous connaissez tous maintenant notre dossier phare du moment, qui risque de nous occuper encore de longs mois... la Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad. Pour les « oublieux », voir notre article de présentation et les suivants, grâce à ce lien : promenade urbaine.

    Depuis novembre dernier, nous avons suivi le rythme choisi par l'Apur, qui, à la demande du Secrétariat de l'Hôtel de Ville, s'est emparé énergiquement du sujet avec un calendrier qui a été respecté à la lettre, à savoir :

    Calendrier

    • 13 janvier 2015 : marche exploratoire et premier atelier (diagnostic prospectif)

    • 16 février 2015 : second atelier (premiers principes d’aménagement)

    • 16-mars 2015 : troisième atelier (usages et usagers)

    • 10 avril 2015 : COPIL (restitution des ateliers )

    Nous avons reçu il y a quelques jours le document de synthèse des travaux, un document de travail, qui comprend des propositions d'actions de court terme, et des pistes d'actions à plus long terme qui demanderont des études complémentaires.

    Travailler avec l'Apur demande de la concentration et une bonne connaissance du terrain et de la situation. L'Apur a innové pour ce dossier et pris le parti de la concertation, peut-être pas encore assez large à notre avis, mais nous avançons sur ce terrain. Nous ne voulions donc pas passer pour des amateurs... La création de notre commission a permis de réunir une quinzaine de personnes, impliquées dans la rénovation, connaissant bien le quartier, de Barbès au Canal Saint-Martin, et ouvertes à la réflexion. Et cela à plusieurs reprises, pour préparer les ateliers avec l'Apur et pour débriefer. 

    Nous n'avions pas la prétention de faire un diagnostic ou un état des lieux, ni de transmettre un projet clé en main, qui de surcroît n'aurait eu aucune chance d'être validé tel quel. Mais, par notre expérience ancienne de suivi de la rénovation des autres boulevards convergeant vers Barbès (Clichy-Rochechouart, Magenta, Barbès), nous savions à quoi nous attendre et à quoi ressemblait la procédure. Les échanges au cours des réunions de notre commission ont permis d'apporter une vision de terrain, les avis locaux, les préférences, les craintes vis-à-vis de tel aménagement ou de tel autre. Rien d'exceptionnel, direz-vous, mais assez pour que ces encouragements ou ces critiques soient entendus. Nous avons rendu compte ici, dans le blog, de ces échanges et des retours après les ateliers avec l'Apur. Nous n'y revenons pas. Observons plutôt le dernier document que nous venons de recevoir et qui fait la synthèse des ateliers.

    Dès la page 3, nous visualisons un gros trait jaune qui relie le haut de la rue des Martyrs à l'avenue de Flandres dans le 19e. Cette carte traduit le contexte urbain. A nos yeux, elle indique que le boulevard de Rochechouart, transformé et végétalisé dans les années 2004-2005, cette petite coulée verte, a vocation à être poursuivi jusque .... au bassin de la Villette, d'un côté (19e), et au canal Saint-Martin, de l'autre (10e). (voir carte ci-dessous).

    promenade-urbaine,barbès-stalingrad,Apur

    A la lecture de la suite, le doute n'est plus permis sur les intentions : l'Apur préconise de faire « un axe reliant les grands sites du nord de Paris, dans le prolongement des boulevards de Clichy et de Rochechouart », « un espace public qualitatif pour pallier l'absence de grande place publique à proximité », « une trame verte à reconquérir par le renforcement des plantations sur le boulevard et la mise en œuvre d'une liaison écologique entre la butte Montmartre, les faisceaux ferrés et le bassin de la Villette ».

    Youpee ! Ils ont tout compris !

    Les constats successifs que fait l'Apur sont bien ceux que font les habitants, certes mieux structurés, classés par thème, et définis par un langage d'urbanistes : des espaces morcelés par les réseaux ferroviaires, des occupations illicites, des marchés informels, des cheminements piétons contraints... pour dire que les trottoirs sont beaucoup trop étroits pour le nombre de piétons qui doivent les emprunter. Tout cela est bien dommage. Dans ce contexte, l'image du viaduc du métro, un patrimoine centenaire, en pâtit aussi : il mérite mieux que des grilles d'équipements sportifs délaissés et des amas d'objets hétéroclites, pour ne mentionner que ceux-là. (photo ci-dessous, page 8) 

    paris,promenade-urbaine,barbès-stalingrad

    Les réaménagements se feront progressivement. Ils auront leurs défenseurs et leurs détracteurs, selon qu'on est plutôt piéton ou plutôt automobiliste. C'est un clivage classique.

    Notre association s'est toujours exprimée en faveur de la réduction de la place de la voiture dans l'espace parisien. Tactiquement on préfère dire : un ré-équilibrage en faveur des piétons. C'est pareil. C'est aussi ce que préconise l'Apur, en phase donc avec les tendances de la Maire de Paris dont la politique tend à réduire les véhicules polluants et à protéger l'air que respirent ses administrés, entre autres. Le mois de mars a été exemplaire cette année, au niveau de la pollution de l'air. Le temps presse.

    Nous notons de probables élargissements de trottoirs et du terre plein central, des suppressions de stationnement auto, des réductions de chaussée ou encore la disparition du barreau Philippe de Girard, à moyen terme. La négociation avec la RAPT pour ouvrir des accès supplémentaires dans la station Chapelle demandera patience et énergie, car la Régie n'en voit pas l'intérêt, ni pour ses agents, ni pour sa politique commerciale. Il faudra trouver un terrain de négociation propice. 

    Priorités

    De la même façon que l'on prétend que la fonction crée l'organe, on pourrait appliquer semblable devise en affirmant que l'usage modèle l'espace, sa forme, ses dimensions, ses occupations. C'est le pari que fait l'Apur : « faire émerger de nouveaux usages pour une réappropriation collective des espaces publics ». Le pari n'est pas gagné. Les usages seront piétons, cyclistes, scolaires, à temps plein ou partiels, ludiques, commerciaux, gastronomiques, événementiels, culturels... d'autres encore, dès l'instant qu'ils répondront à des besoins, ceux des habitants, ou des visiteurs.

     

    Bon courage ! On y croit ! 

  • Conseil de la Nuit : bilan après un an de fonctionnement

    ... et premières mesures prises par la Mairie

    Dans un précédent article, nous vous avions fait part de la création du Conseil de la Nuit par la Ville de Paris en janvier 2015 et de la participation de notre association au groupe de travail traitant de la thématique "Tranquillité publique et prévention" (lire notre article du 21 janvier 2015), pour faire suite à notre participation à la mise en oeuvre de la charte "Silence On fête" dans le quartier Clignancourt - Ramey - Muller.

    La 2e assemblée plénière du Conseil de la Nuit s'est tenue le 21 octobre 2015 à l'Hôtel de Ville. Elle avait pour objectif de dresser un bilan de la 1ère année de fonctionnement de ce conseil et de présenter les premières mesures qui seront mises en oeuvre en 2016 par la Mairie de Paris.

    La 1ère année de fonctionnement a ainsi vu de nombreux partenaires (institutionnels, associations de riverains, organisations professionnelles, organisateurs spécialisées, etc..) participer aux 7 groupes de travail thématiques mis en place (De nouveaux espaces pour les nuits à Paris ; Prévention des conduites à risques ; Vie nocturne et discriminations ; Mobilités nocturnes ; Tranquillité publique et médiation ; Les commerces et le travail de la nuit ; Information et promotion de la vie nocturne), à raison de 2 réunions par groupe de travail. 

    paris,conseil-de-la-nuit,nuisances-nocturnes,nuisances-sonores,concertation,silence-on-fête

    Ce travail a abouti à la définition de 37 actions à mettre en oeuvre, dont 8 actions "transversales" (c'est à dire communes aux différentes thématiques). Vous pouvez retrouver le tableau de synthèse correspondant ici (diffusé avec l'autorisation des responsables du Projet Politique de la nuit, il n'en reste pas moins un document de travail).

    Au niveau du groupe de travail "Tranquillité publique et prévention" auquel nous participons, il est ressorti plus particulièrement les actions suivantes :

    . Coordonner et renforcer les actions d'information et surtout de formation des exploitants et de leurs équipes, ainsi que la valorisation, la diffusion et la mise en oeuvre des bonnes pratiques ;

    . Rencontrer les usagers de la nuit sur l'espace public, afin de les sensibiliser sur les nuisances et effectuer les rappels à la règle ;

    . Assurer à l'ensemble des intervenants une connaissance partagée des problématiques de la nuit ;

    . Soutenir le développement de commissions de concertation locales traitant des problématiques liées aux usages de la nuit ;

    . Organiser des rencontres régulières entre la Préfecture de Police, la Ville de Paris, les organisations professionnelles et les riverains. 

    terrasse_Les-Grandes-Marches.jpg
    © www.thatsmee.fr : Les Grandes Marches Place de la Bastille

    Le travail réalisé dans ce groupe, concernant un sujet sensible pour de nombreuses associations de riverains (notamment celles réunies dans le réseau Vivre Paris) a été, dans l'ensemble, constructif. Il a notamment permis aux différents participants de mieux se connaître. En particulier, les associations de riverains ont pu constaté que les organisations professionnelles avaient une réelle volonté d'arriver à une situation satisfaisante pour tous, même si des désaccords importants subsistent avec certaines d'entre elles, et qu'il était enrichissant et nécessaire de trouver des solutions en menant une démarche concertée.

    Ce travail a également été l'occasion de réaliser un diagnostic partagé par tous sur certaines difficultés rencontrées, et causes de nombreuses nuisances :

    - le problème des établissements ne faisant pas partie d'une organisation professionnelle qui sont à l'origine d'une part importante des nuisances et sur lesquels il est souvent très difficile d'agir

    - le problème des personnes qui s'alcoolisent à l'extérieur des établissements et qui créent beaucoup de nuisances

    - le problème des épiceries qui vendent de l'alcool la nuit malgré les interdictions.

     

    A l'issue de ce bilan, Frédéric Hocquard, conseiller de Paris délégué à la Maire de Paris chargé de la Nuit, a présenté les premières mesures que la Ville de Paris a prévu de mettre en oeuvre à partir de 2016. Ces mesures se rangent dans 3 axes définis sur la base des 37 propositions d'actions :

     

    Un axe PARTICIPATION

    La Ville souhaite tout d'abord la participation au Conseil de la Nuit d'un représentant des "usagers" de la nuit au sens large (usagers des établissements de nuit mais également usagers des services offerts la nuit ou travailleurs). Pour atteindre cet objectif, la Ville de Paris a prévu l'élection d'un représentant via une procédure dématérialisée (à l'instar des différentes actions de concertation mises en oeuvre par la Mairie : budget participatif, modification PLU, etc...). F. Hocquard a précisé que cette démarche est distincte de l'élection du "maire de la nuit", organisée par les organisations professionnelles. Cette proposition a été accueillie avec un peu de surprise par le réseau Vivre Paris car il considère que ce sujet n'a jamais été abordé dans les groupes de travail.

    Par ailleurs, la Ville de Paris a prévu de mettre en oeuvre une charte parisienne de la Vie nocturne applicable à l'ensemble du territoire parisien, dans l'esprit des chartes existantes dans d'autres villes françaises ou européennes.

     

    Un axe PREVENTION, MEDIATION, REGULATION

    La Ville de Paris prévoit de mettre en oeuvre les actions suivantes :

    • le développement de campagnes de sensibilisation contre l'alcoolisation massive (le "Binge Drinking"), avec la mobilisation d'associations spécialisées via le versement de subventions pour financer leurs actions;

    • La réalisation de campagnes de mesures acoustiques dans les quartiers identifiés comme problématiques, dont des mesures chez les particuliers. Pour F. Hocquard, la réalisation de telles campagnes permettra d'objectiver les nuisances subies ou ressenties. La Ville de Paris a ainsi prévu de retenir un prestataire spécialisé à l'issue d'une procédure de marché public;

    • Le développement systématique d'instances de concertation locales chargées notamment du suivi des chartes, à l'instar du dispositif mis en oeuvre dans le 18e avec "Silence On fête". Sur ce sujet, nous avons précisé l'importance de mettre en oeuvre des outils efficaces pour permettre un réel suivi des engagements pris. En effet, notre association a rappelé que la mise en oeuvre de la charte "Silence On fête" a effectivement permis d'améliorer la situation au niveau du carrefour Clignancourt - Ramey - Muller mais qu'en l'absence d'un suivi poussé par la mairie du 18e, de nombreux engagements ne sont déjà plus respectés, un peu plus de 6 mois après la signature de la charte;

    • la mise en oeuvre de "brigades vertes" pour lutter contre les incivilités au sens large. Une partie des missions de ces brigades vertes consisterait à intervenir au niveau des sites sensibles en terme de nuisances sonores. Cette mesure s'inscrit dans la volonté de la Maire de Paris de moderniser le statut de la Ville de Paris, avec notamment la récupération de certaines compétences d'ordre public assumées plus ou moins par la Préfecture de Police.

    paris,conseil-de-la-nuit,nuisances-nocturnes,nuisances-sonores,concertation,silence-on-fête

     

    Un axe PROMOTION ET DEVELOPPEMENT

    La Ville de Paris souhaite lancer les actions suivantes :

    . Renforcer la promotion de la vie nocturne parisienne via l'office de tourisme de la Ville. En particulier, une campagne promotionnelle est prévue au 1er semestre 2016 en partenariat avec AIR FRANCE, via la diffusion de films promotionnels dans les avions ;

    . La création d'une cartographie exhaustive des lieux d'activités nocturnes;

    . La création de nouveaux lieux de sorties dans le cadre de l'appel à projets pour redonner vie à 25 "pavillons" appartenant à la Ville de Paris, situés notamment dans les bois de Boulogne et Vincennes;

    . Le renforcement des informations relatives aux activités nocturnes sur le site "Que faire à Paris".

    La Ville de Paris souhaite également un renforcement de l'offre de transports la nuit, avec notamment un allongement d'une heure du métro a minima le week-end et le renforcement du maillage du Noctilien. Sur ce sujet, dans l'ensemble partagé par l'ensemble des candidats aux élections régionales, une étude est actuellement menée par le STIF afin d'en étudier la faisabilité.

     

    Ces 1ères mesures, qui dans l'ensemble se sont avérées décevantes pour les associations du réseau Vivre Paris (lire leur avis sur leur site), devraient être suivies d'autres actions qui seront débattues dans les prochaines séances du Conseil de la Nuit.

      

    NB : pour les personnes intéressées, vous pourrez retrouver tous les documents relatifs au Conseil de La Nuit ICI

     

  • Les élections

    0b20d4a42cd617539089222166f65dc7.jpgLes municipales approchent – Mars 2008 – et avant de connaître dans le détail qui sera candidat dans notre arrondissement, il n’est pas inutile de faire un point des forces en présence telles que les résultats des scrutins du printemps dernier nous permettent de le faire.

    Rappelons que l’actuelle majorité dans le 9ème est issue d’un regroupement des forces dites de la gauche plurielle telle qu’elle existait en 2001, à savoir le PS, le PC, les Verts, le MDC (chevènementistes) et les Radicaux de gauche. L’opposition municipale quant à elle est certes mono couleur (UMP) mais avec les fractures que ce mouvement a connu à Paris en 2001 entre les « tibéristes » et les « séguinistes ». La majorité municipale dans le 9ème compte 11 élus dont le Maire et l’opposition 3 élus.

    Nous pouvons donc utilement regarder les forces en présence en les regroupant dans les grandes catégories suivantes :

    • Extrême gauche
    • Gauche incluant le PS, le PC, les Radicaux de gauche et le MDC
    • Les Verts
    • MoDem
    • Droite incluant UMP et divers droite
    • Extrême droite (FN)

    Pour ces catégories, les résultats des scrutins donnent les chiffres suivants :

     

    1er tour présidentielles

    2ème tour présidentielles

    1er tour législatives*

    Extrême gauche

    2.1%

     

     

    Gauche

    32.4%

    49.3%

    27%

    Les Verts

    2.4%

     

    4.9%

    MoDem

    22.7%

     

    15.6%

    Droite

    36.5%

    50.7%

    41.9%

    Extrême droite

    3.9%

     

     

    Autres

     

     

    10.6%

    * notre arrondissement fait partie de la 4ème circonscription de Paris regroupant les 8ème et 9ème arrondissements. Pierre Lellouche (UMP) a été élu au 1er tour avec 52% des voix (67.4%des voix dans le 8ème, 41.9% dans le 9ème).

     

    Quelques commentaires s’imposent :

    • La droite, même si elle n’atteint pas les 50%, garde une majorité relative dans l’arrondissement,
    • Le MoDem est en position d’arbitre,
    • La situation de l’actuelle majorité est dégradée d’abord par l’effondrement des Verts et celle du PS pourrait devenir difficile si aucun accord soit avec les Verts, soit avec le MoDem, n’est trouvé.

     

    Dans ce contexte, il est clair que la personnalité des candidats va jouer un grand rôle dans notre arrondissement. Si Pierre Lellouche (UMP), à condition qu’il soit candidat dans le 9ème, peut raisonnablement espérer retrouver le niveau de 40% des voix, Jacques Bravo, l’actuel Maire du 9ème (PS) qui ne cache pas sa volonté d’être à nouveau candidat, peut lui espérer faire mieux que le total de la gauche aux législatives et atteindre le même niveau de 40% des voix. Il est donc clair que la question des accords sera cruciale dans le scrutin, le MoDem et Les Verts ayant chacun décidé d’avoir leurs listes propres emmenées respectivement pour Paris par Marielle de Sarnez pour le MoDem et Denis Baupin pour les Verts. Les récents débats lors du Conseil de Paris ont donné le ton : UMP et PS sont modérés vis à vis d'un MoDem qui s'affiche plus (Marielle de Sarnez a pris la parole au nom de ce groupe lors du débat sur le Plan Climat lundi) et Les Verts ont durci le ton vis à vis du PS (cf. prise de parole de Nicole Azzaro, élue du 9ème, lors du même débat).

    A suivre. 

  • Budget participatif dans le 10e

    Les projets du Budget participatif 2017 sont en ligne, consultez-les !

    Nous allons y regarder de près et notamment, dans quelques jours, vous présenter  ceux du 18e où deux projets, soutenus par notre association, ont retenu l'attention de la commission de l'arrondissement.

    Aujourd'hui un regard sur les propositions faites dans le 10e...

    Cette année 25 projets, dont 8 en quartier populaire sont soumis au vote des parisiens, l’enveloppe du 10e arrondissement est de : 3 360 000 euros dont 1 436 000 euros pour les quartiers populaires. 

    N'oubliez pas : rendez-vous en septembre pour le vote !

    Comme nous, vous ne trouverez pas parmi ces 25 projets un cas spécifique à notre quartier. Le plus proche serait le projet n°10 dans la rubrique Culture et Patrimoine : il suggère une rénovation des belles grilles qui entourent l'église Saint Vincent de Paul et des réverbères éclairant le square Cavaillé-Coll. Toujours dans ce même square, l'association AJAM a proposé d'installer des équipements sportifs destinés à tout public, c'est le projet n°23 dans la rubrique Sports. 

    Pas de projet donc dans l'extrême nord de l'arrondissement, du côté de Barbès. Il est vrai que nous-mêmes n'avons pas coopéré lors de cette édition du budget participatif. La précédente (2015) ne nous avait pas été favorable, nos projets n'ayant pas passé la barre des commissions d'arrondissement et le projet de "promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad", comme la restructuration à venir de l'hôpital Lariboisière, semblaient faire de l'ombre à toute autre transformation sur ce territoire. Pour mémoire, nous avions proposé une fresque sur l'enceinte nord de Lariboisière. Les autres projets relevaient du 18e. Parmi ces nombreuses soumissions, seul le projet de mieux éclairer le viaduc du métro aérien avait été retenu (voir ci-dessous), puis validé par les habitants. D'après nos dernières informations, il sera porté en partie par la RATP, qui abondera également le budget et étendra la proposition au-delà de ce que nous proposions.

    Votre projet a été retenu...; mettre en valeur le viaduc.jpg

     

  • Préparation des élections législatives et municipales

    Les Verts

    Nous continuons notre petit tour d’horizon commencé en octobre dernier concernant les partis politiques et la préparation des élections en 2007 et 2008. Après l’UMP et le Parti Socialiste, regardons ce qui se passe chez Les Verts.

     

    Certes, c’est un cliché mais Les Verts sont un peu le poil à gratter de l’actuelle majorité municipale. Avec 24 élus au Conseil de Paris (51 au Parti Socialiste), les relations du Maire de Paris avec ce partenaire ne sont plus exactement ce qu’elles étaient au début de la mandature. L’importance prise par Denis Baupin en charge des transports au sein de la municipalité et les controverses engendrées par sa politique vis à vis des voitures, les relations tendues lors du vote du Plan Local d’Urbanisme (PLU) et les exigences émises par Les Verts à cette occasion, les hésitations concernant le Plan de Déplacement de Paris qui devrait finalement être voté en février, le forcing des mêmes Verts concernant la mise en place des critères Haute Qualité Environnementale (HQE) dans le secteur du bâtiment et leur application pour les nouveaux établissements de la Ville, et bien d’autres sujets, ont fait que, sans aller jusqu’à la rupture, les relations ont changé. Si on y ajoute le fait qu’avec 24 élus, Les Verts ont au Conseil de Paris une représentation surpondérée par rapport à leur réelle implantation dans la capitale même si leur score de 2001 a été significatif (13% des suffrages) et que cette situation est dans une large mesure due à la bonne volonté du PS d’alors pour lequel leur reconnaissance n’a pas été à la hauteur de ce que le PS pouvait attendre, la préparation des élections législatives puis municipales se présente clairement dans un climat différent de celui de 2001/2002. Pour preuve, les réticences actuelles du PS à donner aux Verts plus de circonscriptions gagnables à Paris lors du scrutin législatif, seuls, semble t-il, Denis Baupin et Yves Contassot étant assurés de pouvoir être candidats en position de gagner alors que Pénélope Komitès, également Adjointe au Maire de Paris, aimerait bien que le PS lui fasse aussi une place dans une circonscription gagnable.

    Paradoxalement, notre 9ème est dans une situation presque inverse. Même si les relations entre le Maire Jacques Bravo (PS) et les 3 élus Verts de l’arrondissement n’ont pas toujours été de tout repos (cf. l’application des normes HQE pour l’immeuble abritant la nouvelle école de la rue de Rochechouart par exemple), l’équipe est soudée et fonctionne bien. Malgré cette situation, Nicole Azzaro, Conseillère de Paris (Les Verts) et Adjointe au Maire du 9ème en charge de l’aménagement de l’espace public et de l’écologie urbaine, a reçu l’investiture de son parti pour être candidate dans la 4ème circonscription (8ème/9ème arrondissements) et sera donc opposée à Corine Barlis, Première Adjointe (PS) au Maire et à Pierre Lellouche (UMP), pour les élections législatives. Elle fait un tandem avec Yan Fournet, issu du monde associatif et habitant de l’arrondissement. Lorsqu’on demande à Nicole Azzaro les raisons de cette candidature, la réponse est simple : porter une parole différente. Que ce soit sur les transports, l’économie sociale et solidaire, la Démocratie participative ou plus généralement sur les rapports Nord/Sud, Les Verts souhaitent faire entendre un message différent, considérant que l’union dissout la parole. Nicole Azzoro est parfaitement consciente de la difficulté de son combat dans une circonscription difficile, mais ses convictions la poussent à parler des sujets qui lui tiennent à cœur.

    Quant aux élections municipales, aucune décision n’est encore prise. Beaucoup de facteurs vont entrer en jeu mais il est sûr que Les Verts, et Nicole Azzoro en particulier, tiennent beaucoup à leur implantation locale dans l’arrondissement. Une Assemblée Générale du groupe local (9ème arrondissement) se tiendra en Mars pour désigner les candidats, liste que devra être approuvée aux niveaux régional puis national, alors attendons !