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  • On parle d'économie de la drogue sur France Inter

    C'était vendredi dernier sur France Inter dans la tranche 7/9 de Patrick Cohen, vous l'avez peut-être entendu ou peut-être pas, aussi nous vous le proposons ici sur notre blog. 

    Dans la vidéo ci-dessous, on peut entendre Stéphane Gatignon, maire de Sevran (93) et le journaliste Jérôme Pierrat,  qui s'apprête à publier Parrains de cité, Enquête chez les millionnaires du cannabis.


    L'invité de 8h20 : L'économie de la drogue par franceinter

    Nous retiendrons qu'il faut quadriller certains territoires, selon Stéphane Gatignon, si l'on veut que les habitants puissent y retrouver une vie quotidienne apaisée. Tout en sachant que les problèmes se déplacent. On handicape le business là, jusqu'à 18 heures au mieux, puis on le retrouve un peu plus loin. Démonter une filière prend du temps... et beaucoup de moyens. La distribution de la drogue, du cannabis en particulier, suit le même chemin que les produits de la grande distribution mais de façon occulte. 

    Avons-nous les moyens actuellement de faire obstacle à cette économie illicite mais fructueuse pour certains ? A condition qu'ils vivent assez longtemps....

    Dans notre quartier, l'ouverture de la salle de consommation à moindre risque aiguise les tensions, elle crée des angoisses et exacerbe le sentiment d'insécurité. Mais le maire du 10e a été très clair: il a soutenu la création et l'expérimentation de cette SCMR dans son arrondissement parce qu'il avait eu la confirmation qu'une brigade renforcée de policiers serait allouée à ce secteur. C'est en cours, nous en avons eu la confirmation ces jours-ci. Les premiers travaux sur les lieux d'installation ont commencé. On fait de la place. 

  • Et si l'on marchait ?

    « Les balises rouge et blanc, ce sont les GR. Rouge et jaune, ce sont les chemins dits grande randonnée de pays, les GRP », explique Daniel Ramey, le président du comité de Paris de la Fédération française de randonnée (FFR). La différence, c’est leur tracé, « le GR est un chemin simple, long et en ligne, alors que les GRP peuvent aller baguenauder ». La capitale est traversée par 3 GRP et pas moins de 6 chemins de grande randonnée : le GR 1, GR2, GR 11, GR 14, GR 622 et GR 655. C’est ce dernier, qui arrive de la porte de la Villette.

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    paris,randonnée,gr,grp,marcheOn trouve sur le site de la ville la description assez précise des trois randonnées, de chacune environ vingt kilomètres, petit marcheur s'abstenir !

     

    La Traversée de Paris n° 1

    Traversée N°1 du Bois de Boulogne au bois de Vincennes ou inversement , le balisage étant assuré dans les deux sens. Départ Porte Dauphine, à la sortie du  métro. Arrivée Porte Dorée 21 kilomètres plus tard.

    Quelques points forts :le lac inférieur du Bois de Boulogne, le square du Ranelagh, la maison de Balzac et le musée du Vin rive droite.

    La traversée de la Seine vers la rive gauche , sur le pont de  Bir Hakeim, sous la Tour Eiffel, le Champ de Mars et l’Ecole militaire, l’Avenue de Breteuil, le Luxembourg, la Montagne Sainte Geneviève et son Panthéon, la traversée du Jardin des Plantes, celle de la Salpêtrière.

    La Traversée de Paris n°2

    Traversée N°2, Nord–Sud de La Villette à la Cité Universitaire. Ou inversement. Elle commence métro Porte de la Villette et finit 21 km après le parc de Montsouris avant la cité universitaire( métro Cité universitaire). 
    Après le parc de la Villette, celui des Buttes Chaumont. Le canal Saint Martin, la traversée du Marais avec les musées Picasso et Carnavalet. Les ponts Marie, Saint Louis et Au Double vous permettront de traverser les iles Saint Louis et de la Cité, aux pieds de Notre-Dame. Changement de rive, changement de quartier : le quartier latin avec l(enceinte de Philippe Auguste et l’église Saint Etienne du Mont, Mouffetard et Saint Médard, puis le XIII° arrondissement le premier des nouveaux arrondissements de Paris créés en 1860 avec les Gobelins et la Butte aux Cailles qui avec ses 64 m n’est pas le point culminant de la rive gauche, réservé aux 78 mètres du Parc Montsouris que l’on traverse pour arriver face à la Cité Universitaire.

    La Traversée de Paris n° 3

    Traversée N°3 de la Porte Maillot à la Porte Dorée.
    Départ : Métro Porte Maillot
    Arrivée : Métro Porte Dorée 24 kilomètres

    C’est la traversée de Paris qui suit l’Histoire. Elle arpente en effet, la limite de rattachement des communes jouxtant Paris, à la Capitale en 1860.

    Des vues imprenables sur Paris sur cette traversée en bosses et en creux : côté bosses La place de l’Etoile( ancienne colline du Roule), la Butte Montmartre, Le Parc des Buttes Chaumont, le Parc de Belleville, et côté creux, la Porte Maillot, le square des Batignolles, le col de la chapelle à hauteur du bassin de la Villette, la rue de la Mare. Mais aussi le parc Monceau, le square de Ménilmontant, le cimetière de Charonne et la tombe du sieur Magloire. Enfin la Promenade Plantée et la Porte Dorée à l’orée du bois de Vincennes.

  • Lundi : rien en vitrine

    C'est le jour du réapro ! On souffle...

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    Reconnaissez-vous ces personnages? ce sont ceux de l'expo visible dans notre quartier, à Saint-Germain et aux Champs-Elysées. Expo évoquée ici le 7 août déjà. Bravo Kanako... la légèreté du trait n'est pas sans rapeller Sempé, peut-être, mais on aime les deux.

    Si vous aimez ce trait, rendez-vous sur le site de My Little Paris. C'est elle qui réalise toutes les illustrations du site de cette agence de "communication-media-contenu-e-commerce" en ligne et installée dans notre quartier depuis quelques années. 

  • Pas de pause estivale pour la Prévention et la Réduction des Risques !

    Dans la série de nos Cartes Postales de cet été 2013, en voici une nouvelle envoyée depuis les plages de la Gironde et axée "Santé et Prévention" !

    Le long week-end du 15 août est passé, mais les plages du sud-ouest sont en effet encore bien chargées.

    vacances,santé,prévention,réduction-risques,aides,vihSur l'un des parkings de ces plages, nous avons rencontré une équipe d'AIDES, première association en France luttant contre le VIH, le Sida et les hépatites virales, et fondée en 1984. 

    L'équipe locale, composée de 2 salariés et de 3 volontaires, était venue de l'antenne AIDES de Bordeaux, à la rencontre des vacanciers sur plusieurs sites de la région. A leur programme pendant cette semaine : 3 jours sur le site des plages du village du Porge, avec nuitées au camping, pour assurer une présence quasi continue en journée.


    AIDES, un acteur incontournable de la Réduction des Risques

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    Nous avons remarqué cette équipe d'AIDES Gironde tout d'abord par sa camionnette, installée sur le parking des plages, arborant le logo de l'association , avec la porte grande ouverte aux passants.

    Ce véhicule nous a donc fait penser à celui de l'association Gaïa Paris que nous avons l'habitude de voir stationner dans nos quartiers, dans le cadre de ses maraudes pour la prévention des risques liés à la toxicomanie, comme sur la photo ci-dessous prise un soir de juillet dernier devant la Gare de l'Est.

    vacances,santé,prévention,réduction-risques,aides,vihSur notre blog, nous avons déjà longuement parlé de Gaïa Paris, association fondée et soutenue par Médecins du Monde, qui gèrera la prochaine Salle de Consommation à Moindre Risque ("SCMR") dans le 10e. Nous y avons aussi largement exposé les raisons pour lesquelles nous soutenons l'ouverture d'une SCMR; elle nous paraît être la suite logique des politiques de réduction des risques mises en oeuvre en matière de toxicomanie. Il faut rappeler que ces programmes ont été initialement développés pour limiter la transmission des infections (VIH, hépatites VHC) chez les usagers-injecteurs de drogues, quand le Sida est apparu et a entraîné une très forte mortalité parmi eux.

    Contribuant à la politique de santé publique, les actions de terrain d'AIDES et de Gaïa Paris ont donc le même objectif. Dès lors, nous avons souhaité vous faire découvrir cette présence d'AIDES, dans un cadre local de prévention et réduction des risques, sur des lieux de vacances ou festifs — ici ce sont les plages, comme en Aquitaine, mais aussi dans des festivals et des lieux de rencontre — ou également de façon pérenne en milieu urbain dans les commerces fréquentés par les migrants, les quartiers/rues où sont localisés des usagers de drogue, les établissements pénitentiaires, etc.

    Les actions d'AIDES ciblent différentes populations, vulnérables (exposées au VIH et aux hépatites, telles les personnes homosexuelles, les femmes, les immigrants et étrangers, les consommateurs de produits psycho-actifs, les détenus) et le grand public.

    Ses missions sociales ne se limitent pas à la prévention, mais comprennent aussi des programmes d'accompagnement et de soutien (insertion sociale et amélioration des conditions de vie), des actions auprès des pouvoirs publics et des autorités de santé (via son plaidoyer pour la défense des malades et l'accès aux soins, etc.), et même un pôle de recherche, d'innovation et d'expérimentation. L'association AIDES met également son expérience, acquise sur le terrain en France depuis près de 30 ans, au service d'associations en Afrique.

    Nous ne pouvions donc pas rester indifférents à l'action d'AIDES, car cette association est fortement impliquée dans toutes les problématiques liées à la réduction des risques en matière de toxicomanie, sur les thématiques que nous avons plusieurs fois évoquées dans nos précédents articles. (voir nos articles sur le sujet)

    Par exemple, AIDES gère un certain nombre de Centres d'Accueil et d'Accompagnement à Réduction des Risques pour Usagers de Drogues ("CAARUD" qui sont des établissements médico-sociaux établis par le décret n°2005-1606 du 19 décembre 2005 et détaillés par la circulaire DGS n°2006-01 du 2 janvier 2006). A ce titre, AIDES a ouvert 2 CAARUD à Paris, dont un nouvel établissement au début de cette année dans le 2e arrondissement.


    AIDES ouvre un nouveau CAARUD à Paris - 2 par AIDES-association


    Par ailleurs, le 4 février dernier, AIDES a été co-signataire, aux côtés des autres acteurs du Réseau Français de Réduction des Risques (créé à l'initiative de Pierre Chappard en 2011), de Médecins du Monde et d'autres associations, d'un Communiqué de Presse demandant au Premier Ministre Jean-Marc Ayrault de tenir la promesse d'ouverture de Salles de Consommation à Moindre Risque expérimentales en France... Et, depuis lors, les choses avancent avec l'ouverture programmée de la première SCMR à l'automne prochain.     


    L'exemple concret d'action de proximité en matière de prévention sur les plages 

    Retour sur le littoral Aquitain, et sur cette action estivale spécifique qui a retenu notre attention... L'équipe d'AIDES s'est donc déployée à plusieurs endroits sur le vaste site de la plage.

    Sur le parking, la camionnette aux couleurs de l'association offre la possibilité d'un dépistage du VIH, rapide, anonyme et gratuit, au bout du doigt ("TROD" ou Test de dépistage Rapide à Orientation Diagnostique du VIH au bout du doigt, fiable à 3 mois après une exposition au risque, avec un résultat en moins de 30 minutes, que les militants d'AIDES peuvent officiellement pratiquer depuis l'arrêté du 9 novembre 2010).


    vacances,santé,prévention,réduction-risques,aides,vihUn peu plus loin, à l'entrée du chemin d'accès aux plages, une tente-pavillon est disposée et un militant est disponible, devant une table où sont présentés différentes documentations, des livrets d'information voire  du matériel de prévention. 

    L'objectif est d'établir un contact avec les passants et différents types de public potentiel, puis échanger, informer, orienter (comme proposer un dépistage etc.) avec une approche toujours basée sur la confiance et la confidentialité, sans jugement, sans discours moralisateur, et dans le respect de l'identité de chacun, et ce, pour présenter toutes les possibilités permettant de réduire les risques et de protéger sa santé. 


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    Sur la plage également, deux ou trois militants sont bien visibles avec leur présence affichée par deux drapeaux plantés dans le sable et où figure le logo d'AIDES. Mais les militants présents ne restent pas statiques sur leurs serviettes, ils s'activent et vont au devant des estivants. 

    Le but est toujours de dialoguer avec ceux qui ne fréquentent pas les locaux associatifs ou communautaires, ceux qui ne se pensent pas être dans la cible de l'association ou ceux qui pensent se protéger suffisamment pour ne pas se considérer comme faisant partie des populations classiquement vulnérables.

    Et pour cela, les militants d'AIDES disposent de guides d'entretien individuel, qui leur permettent de "briser la glace" avec leurs interlocuteurs et d'amorcer un échange convivial sur des sujets variés et au choix de la personne interrogée (comme le principe des autotests de dépistage bientôt disponibles en France, ou des questions plus médicales telles la charge virale, des sujets sociétaux tels les discriminations, ou plus intimes, etc.). 

    Pour compléter le panel des possibilités d'échanges avec les vacanciers, les militants organisent à la sortie des plages un apéro-discussion en petit groupe entre 19h et 20h30 pour clore leur journée d'action sur la plage. Ces entretiens individuels et ces moments de prise de parole collective des estivants, avec une écoute de la part des militants, sont importants pour l'association AIDES : ils lui permettent de construire ces savoirs et ces savoir-faire, qui sont diffusés ensuite dans un objectif de partage d'expérience et d'information.

    Et comme l'association AIDES est marquée par un engagement très fort de plusieurs centaines de militants qui constituent son capital humain, nous nous devions de vous présenter les 5 militants qui nous ont fait découvrir leurs actions de prévention menées sur cette plage de la Gironde :

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    Sur la photo, de gauche à droite : Morgane, Anthony, Jean-Claude, Mathilde et Raphaël.

    L'engagement des militants sur le terrain est indispensable aux diverses actions menées par AIDES. A l'instar de la diversité des profils qui fait la réputation de l'association au niveau national, notre petite équipe d'Aides Gironde était constituée de 2 permanents (salariés) et 3 volontaires (bénévoles), avec des anciennetés d'engagement associatif variant entre 12 ans et quelques mois, et des modes de vie différents. A noter qu'avec cette variété de profils issus d'horizons divers, la formation (théorique et pratique) permet une transmission des connaissances parmi les militants pour assurer l'efficacité des missions et leur permettre de mieux s'impliquer.

    Un bel exemple d'engagement, au coeur de l'été, sur des questions qui ne nous ont pas laissés indifférents, et qui nous ont conduits à nous engager en faveur de l'ouverture de la Salle de Consommation à Moindre Risque dans nos quartiers (voir nos articles sur cette SCMR).  

  • Salle de conso : les réponses du ministère

    Le ministère de la santé a répondu en juillet, très officiellement, aux arguments juridiques du député de l'opposition Jean-Frédéric Poisson, qui l'avait interpellé en juin : voici les réponses de Marisol Touraine et de ses services, tels que nous les avons lues sur le site de Seronet.info au cours de l'été. 

    -- Publié par jfl-seronet le 21 Août 2013 --

    Les services de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, répondent le 16 juillet dernier. "Les salles de consommation à moindre risque sont des espaces encadrés par des professionnels (personnel médical et infirmier, travailleurs sociaux) qui visent à lutter contre les risques infectieux liés à l'usage de drogues et à favoriser le contact entre les usagers et les professionnels de santé pour les aider à réduire progressivement leur consommation de drogues. Il faut rappeler qu'il existe aujourd'hui environ 81 000 usagers actifs (usage régulier) de drogues par voie intraveineuse, avec environ 100 décès par overdose par an. L'institut national de la santé et de la recherche médicale [Inserm, ndlr] a publié en 2010 une expertise collective apportant une synthèse des résultats obtenus à la suite de la mise en place de salles de consommation dans 8 pays étrangers : 92 salles de consommation à moindre risque étaient opérationnelles principalement aux Pays-Bas (45 salles), en Allemagne (25 salles), en Suisse (12 salles) et en Espagne (6 salles). Les données disponibles indiquent que les salles de consommation à moindre risque apportent aux usagers qui les fréquentent des conditions hygiéniques, la possibilité de recevoir des conseils et des instructions spécifiques, une diminution des comportements à risque et une réelle prévention d'overdoses mortelles. Il faut également souligner qu'il a été mis en évidence la réduction de l'usage de drogues en public et des nuisances associées, ce qui bénéficie à l'ensemble des concitoyens". Cela, c’est pour le rappel général du cadre et surtout ce que permet ce type de dispositif.

    Du coup, le gouvernement rappelle qu’avec "le soutien des associations de patients et des professionnels de santé", il a "donné son feu vert pour expérimenter une salle de consommation à moindre risque à Paris". Il balaie d’un revers de main les arguments juridiques. "Cette décision ne saurait être présentée comme un encouragement à l'usage de la drogue ou comme le témoignage d'une quelconque tolérance à l'égard des trafiquants", avance le ministère des affaires Sociales et de la santé, qui indique que "la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (MILDT) et les services du ministère eux-mêmes "ont été chargés de la mise en place de cette expérimentation".

    On reconnaissait dans les propos du député UMP les mêmes griefs, les mêmes critiques que ceux des opposants à l'ouverture d'une salle de consommation dans notre quartier : les associations encourageraient les toxicomanes au lieu de les diriger vers un éventuel sevrage, en résumé. Le travail des associations est difficile car il est peu visible. Il est basé sur la confiance, sur le lent retour de l'usager de drogue à sa place dans la société, une place qu'il a perdue et qu'il n'entrevoit plus comme un droit. Tous ne sont pas prêts à entendre parler de sevrage. Leur vie est abîmée par les difficultés matérielles et psychologiques qu'ils traversent, leur vie mais également leur capacité à penser leur avenir. Donc, tout est lent. La vie sans drogue est parfois inenvisageable. Mais pas pour toujours. C'est là le point minuscule au bout du tunnel qu'il faut faire briller et croître. Tout est dans le temps, la durée, le délai pour reconsidérer la perspective de reprendre une vie sans stupéfiants, peut-être. C'est aussi le travail des associations qui viennent en aide aux toxicomanes. 

  • Quand Vaillant et Valls échangent sur la sécurité

    C'était avant les vacances de l'Assemblée Nationale. Sur la toile et au cours de nos lectures d'été, nous avons croisé cet échange entre Daniel Vaillant, député maire du 18e arrondissement, et Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, après sa visite à Lyon en mai, avec la Garde des Sceaux, pour présenter un premier bilan des 64 zones de sécurité prioritaires d'alors. On y parle donc de sécurité et des ZSP sur lesquelles nous vous avons beaucoup écrit dans ce blog. Celle de Barbès Château-rouge fêtera son premier anniversaire à l'automne. Régulièrement, la Préfecture de police publie des résultats en matière d'interpellations, de procès verbaux ou de fermetures administratives d'établissement en délicatesse avec la loi. Nous vous transmettrons ici les résultats du prochain bilan qui sera porté à notre connaissance.

    Là, en l'occurrence, Manuel Valls énonçait, assez fort, les principes qui en sont l'armature, et notamment le retour à la présence des policiers sur le terrain, dans les zones les plus sensibles.

    Mise à jour à 11h30 --> L'Assemblée Nationale nous fait des misères ! La vidéo que nous vous proposions vient de se voir supprimer son statut "public" : elle est retirée de la toile. Nous avons fait une demande en bonne et due forme pour que son utilisation nous soit accordée. Nous vous proposerons cette vidéo une autre fois. 

    Nouvelle mise à jour à 12h : L'assemblée nationale est très rapide dans ses réponses, et nous a adressé un lien qui permet de visualiser et même d'enregistrer la partie qui nous intéresse de la séance des questions au gouvernement du 14 mai. Nous avions choisi cet extrait parce que le ministre de l'Intérieur revient sur les ZSP et en prévoit de nouvelles à partir de septembre. Nous suivons leur évolution de près, ainsi que les bilans qui en sont faits. Pour mémoire, nous participons aux réunions de bilan dans le 18e.


    Et ça marche !! 

    D'après Le Monde du 13 maiHAUSSE D'EFFECTIFS

    Dans un contexte budgétaire tendu, la pression est forte pour l'intérieur, qui rappelle régulièrement les réductions d'effectifs sous la présidence Sarkozy auxquelles la gauche a dit mettre fin en promettant 500 créations d'emploi parmi les forces de l'ordre tous les ans. Le ministre devait ainsi annoncer à Lyon que près de 2 500 policiers sortiraient fin 2013 des écoles contre 500 il y a un an. Et plusieurs ZSP devraient voir leurs effectifs renforcés au 1er septembre, selon le directeur général de la police nationale (DGPN) Claude Baland.

  • Vos échanges avec la Ville

    Le site de la Ville de Paris offre la possibilité à chaque citoyen disposant d'une connexion internet de faire part de son opinion sur n'importe quel sujet en lien avec la ville. Voici une saisie d'écran qui illustre le propos : 

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    Le lien vers cette page est ici. 

  • De nouveaux noms de femmes dans le paysage du 10e

    Autrefois, les rues de Paris étaient désignées d'après leurs caractéristiques (églises ou monuments, comme la rue Saint-Denis, les métiers exercés, comme la rue des Boulangers, leurs populations, comme la rue des Lombards). Puis plus tard, à partir du 17e siècle, dès Sully mais surtout sous Louis XIV, le pouvoir décida du nom des rues de Paris, notamment pour rendre un hommage public à certains personnages. Ce furent, au gré de l'Histoire, les souverains, les héros et grands hommes du passé, les notables, les militaires, les érudits, les compositeurs. A Paris, depuis 1985, l'attribution des noms est examinée par une commission spécifique: la Commission de Dénomination des Voies, Places, Espaces Verts et Equipements Publics Municipaux, qui émet un avis sur un projet de dénomination, voté en conseil d'arrondissement. Le Conseil de Paris confirme alors cette nouvelle dénomination. 

    Le Journal du Dimanche du 7 mars 2013 nous apprenait que l'historienne Malka Marcovich, dans son livre "Parisiennes; de Marie Stuart à Simone de Beauvoir, ces femmes qui ont inspiré les rues de Paris", estimait à moins de 5 % en 2010 le nombre de voies et places parisiennes (∼ 200 sur 6 000) portant un nom de femme, même si ce nombre devait progresser de plus d'un quart d'ici 2013...

    Aussi la Ville de Paris, sous l'impulsion de son maire Bertrand Delanoë, a-t-elle souhaité récemment développer la parité (et également la diversité) dans les nouvelles propositions de dénomination des espaces publics parisiens en 2013. A ce titre, les arrondissements sur lesquels notre association Action Barbès est engagée ne sont pas en reste, comme le 10e où de nouveaux noms de femmes sont apparus dans son espace public.

    L'une des premières dénominations significatives concerne Madeleine Braun (1907-1980) qui fut présentée en Conseil d'Arrondissement du 10e en mai 2008 par le Conseiller de Paris Alain Lhostis. Mais il a fallu attendre septembre 2012, pour que le nom de Madeleine Braun s'inscrive effectivement dans l'espace public du 10e, lors de l'inauguration de la place lui rendant hommage après les travaux d'aménagement.

    dénominations,femmes,histoire,voirie,10e,conseil-d-arrondissement,conseil-de-paris,cultureNous avions déjà évoqué cette nouvelle place Madeleine Braun devant la Gare de l'Est, à l'intersection des rues du 8 mai 1945 et du faubourg Saint-Martin devant le couvent des Récollets.

    Nous avions également présenté l'histoire de Madeleine Braun qui donne son nom à cette nouvelle place au coeur du 10e: tour à tour, résistante dès 1939 dans le cadre de son engagement au PCF, puis l'une des premières femmes députées (1945-1951) en étant 5 fois vice-présidente de l'Assemblée Nationale (qui a mis sa biographie sur son site), puis co-directrice des Editeurs Français Réunis, avec Louis Aragon à partir de 1951.

    Un hommage est également rendue à une autre femme résistante, contemporaine de Madeleine Braun, avec la dénomination attribuée à l'une des trois esplanades composant la nouvelle place de la République. Cette femme est Emilienne Moreau-Évrard (1898-1971) 

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    Emilienne Moreau-Evrard s'illustre déjà lors de la Grande Guerre, dès ses 17 ans, auprès des soldats britanniques. Elle adhère à la fédération socialiste du Pas-de-Calais en 1934. A nouveau, pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est agent de liaison dans la résistance. En août 1945, elle est décorée de la Croix de la Libération par le Général de Gaulle.

    De façon anecdotique, comme sur la place Madeleine Braun, nous avons remarqué que les plaques font souvent l'objet de collages sauvages d'autocollants (cf. photos supra), qui ne sont pas systématiquement nettoyés: un entretien régulier serait certainement à prévoir...  

    Sur la Place de la République, Emilienne Moreau-Evrard côtoie deux hommes: 2 autres résistants auxquels la Ville a rendu hommage: le syndicaliste et communiste André Tollet (1913-2001) dont le nom a été attribué à l'esplanade centrale et le Commandant gaulliste Jacques Blasquez (1912-1998) dont la terrasse se situe du côté du 11e.

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    Côté espaces verts, le jardin situé au 14 rue Juliette Dodu devient le square Juliette Dodu. Juliette Dodu (1850-1909) avait donné son nom à la rue en 1910. Postière, elle se serait fait remarquer par son attitude héroïque pendant la guerre de 1870. Ce lieu était initialement destiné à être une résidence privée haut de gamme, mais la volonté et le combat des riverains ont permis à cet espace de devenir un jardin. Ce square est donc emblématique dans le 10e, à l'instar du combat qui avait permis la création du jardin Villemin     

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    Le square situé au 2 rue Robert Blache devient le Square Madeleine Tribolati. Madeleine Tribolati (1905-1995) est une des figures historiques de la CFTC. Notons que le siège historique de la CFTC se situait jusqu'en mai 2011 rue des écluses Saint-Martin (où se situe désormais un centre d'hébergement Emmaüs). Toutefois, nous avons constaté que cette nouvelle dénomination n'est pas encore apparente dans le square qui affiche encore son ancien nom: Robert Blache, à l'instar de la rue. En revanche, le nouveau nom du square apparaît bien sur le site de la Ville. 

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    Du côté des équipements publics municipaux, depuis le 12 septembre dernier, date de son inauguration, la piscine du centre sportif Parmentier est désormais appelée Piscine Catherine Lagatu. Résistante pendant la Seconde Guerre, militante communiste depuis 1946, Catherine Lagatu (1919-2007) fut la responsable de la gauche dans le 10e où elle succéda en 1954 à l'élu communiste Alban Satragne et siégea au Conseil de Paris jusqu'en 1965. Elle fut Sénatrice de Paris entre 1968 et 1977. Alain Lhostis lui succéda comme candidat du PCF dans le 10e en 1973. Catherine Lagatu contribua à la réalisation de nombreux équipements publics dans le 10e, comme la maison des jeunes Château-Landon et sa piscine, la poste centrale du 10e, l'école Parmentier et la piscine attenante qui porte désormais son nom, etc.   

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    Un autre équipement sportif rend hommage depuis peu à une femme: Marie Paradis (1778-1839). Il s'agit du nouveau gymnase ouvert début 2013, que nous avons déjà présenté sur ce Blog et qui est situé à l'écart du boulevard de Magenta dans le calme du site historique du clos Saint-Lazare. Originaire de Chamonix et servante d'auberge, Marie Paradis fut la première femme à atteindre le sommet du Mont-Blanc, dans un but publicitaire pour faire connaître son auberge.

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    Sur la photo ci-dessus, on peut remarquer que la vitre du Gymnase Marie Paradis réfléchit les travaux de rénovation d'un édifice à l'architecture particulière et imposante, lui faisant face.

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    Ce bâtiment, en cours de réhabilitation et réaménagement, est destiné à héberger la prochaine médiathèque Françoise Sagan, située à l'emplacement du carré historique du clos Saint-Lazare. Ce lieu, riche en histoire depuis le 12e siècle, a été, tour à tour, une léproserie royale au 17e siècle, un lieu des frères lazaristes (la Congrégation de la Mission fondée par Saint-Vincent-de-Paul), puis une prison pendant la Révolution, et au 19e siècle, un hôpital-prison pour femmes. Pour plus d'informations historiques, le site de la future médiathèque détaille l'histoire du Carré Saint-Lazare.

    La dénomination de cette nouvelle médiathèque a suscité des débats animés lors des conseils d'arrondissement du 10e en juin et octobre 2013. L'attribution du nom de l'écrivain Françoise Sagan (1935-2004) a été proposée par Bertrand Delanoë, souhaitant rendre un hommage à cette femme l'année du 10e anniversaire de sa mort et du 60e anniversaire de la parution de son premier roman Bonjour Tristesse (1954) qui l'a fait connaître à 19 ans. La vie de Françoise Sagan ne laisse pas indifférent: par son style de vie, son amour du jeu, sa passion des belles voitures, elle a même beaucoup de détracteurs qui ne voit pas en elle une personnalité remarquable de l'éducation et de la culture, comme l'a par exemple souligné Marie-Thérèse Eychart élue communiste du 10e en charge dans le 10e de la Petite enfance, des Droits de l'Homme et de la lutte contre les discriminations et par ailleurs Maître de conférence en Littérature. D'où quelques interrogations et oppositions à une telle dénomination pour ce nouveau lieu culturel et prestigieux...  

    Deux associations du 10e, Histoire & Vies du 10e (Jeannine Christophe) et Ensemble, nous sommes le 10e (Sylvie Scherer) ont présenté un voeu conjoint s'étonnant aussi de la proposition du nom de Françoise Sagan et insistant sur la nécessité de conserver l'histoire du lieu dans la dénomination de la nouvelle médiathèque. Ainsi en laissant le nom de Saint-Lazare à la médiathèque (comme elle est déjà communément appelée; notons que le JDD dans son article "Ce que l'année 2014 nous réserve à Paris" mentionne la "médiathèque Saint-Lazare"), et en dénommant les différentes salles d'après les femmes qui y furent emprisonnées (Louise Michel, Nathalie LemelAimée de Coigny, Hélène Brion, Jeanne Humbert etc.) afin de répondre au besoin de parité dans les dénominations publiques.         

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    Nous avons tenté de dresser un inventaire exhaustif des nouveaux noms de femmes apparaissant dans l'espace public du 10e. Mais, comme d'habitude, n'hésitez pas à nous faire part d'éventuels oublis ou de vos commentaires dans la partie correspondante ci-après. Et pour les 18e et 9e arrondissements, nous devrions nous atteler prochainement à cette même tâche...

  • On peut encore s'amuser avant la rentrée des classes

     Si vous ne savez pas quoi faire avec vos enfants dimanche, la Maison du Canal organise une nouvelle fois un rallye à partir de 14h quai de Valmy (rdv devant le Jardin Villemin)

    Rallye

    On vous proposera des jeux, des quizz, avec des lots à gagner et vous pourrez terminer la journée à la guinguette.

    Un aperçu des activités organisées:

    • fabriquer vos sacs entièrement recyclés,
    • découvrir diverses facettes de l’eau avec notre bar à eaux,
    • tester vos connaissances avec un quizz sur le quartier,
    • évaluer votre culture avec le blind-test musical,
    • conduire votre bateau à travers les écluses,
    • trouver les bons gestes de tri,
    • guincher au kiosque du jardin Villemin, etc.

    Le soleil devrait être encore de la partie. N'hésitez pas à en profiter.

     

  • Rencontre avec une Femen au Lavoir Moderne Parisien

    Après une prise de contact rapide cet été, nous sommes convenus d'une rencontre avec le groupe de Femen, installé dans les locaux du Lavoir Moderne Parisien, rue Léon et actuellement en plein travaux.

    C'est Pauline qui a accepté l'interview malheureusement écourtée à l'annonce d'une arrestation de Femen en Ukraine : elles sont accusées de détenir une bombe et des armes. (à voir sur Le Parisien d'hier). L'actualité n'attend pas ! Elle a tenu à poser avec les symboles du collectif.

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    AB : Depuis quand êtes-vous dans ce lieu et pourquoi ?

    Nous fêterons notre première année d'occupation le 20 septembre. A cette date, en 2012, nous avions organisé une marche de Château-rouge au LMP avec des Ukrainiennes, des Françaises et des sympathisantes. 

    De nombreux journalistes avaient fait le déplacement ; nous n'avions pas eu de réaction agressive mais cette manifestation avait créé la surprise parmi la population rencontrée.

    Nous n'avons pas ciblé un quartier en particulier; l'équipe du LMP nous a proposé de nous installer alors même qu'elle tentait de sauver ce lieu.
     

    AB : Depuis votre installation, comment ont évolué les contacts avec la population du quartier?

    Pas de problème particulier. Notre présence ne génère pas de conflits mais lors de certaines actions (comme des séances de photos seins nus), une certaine tension est perceptible. Mais c'est aussi un quartier qui nous a protègées lorsque nous nous sommes opposées aux groupuscules néo-nazis et aux intégristes catholiques. Par contre, l'action consistant à brûler un drapeau salafiste a été mal perçue, pourtant, ce sont bien les seuls intégristes que nous visons.

    Soutien étonnant aussi lorsque nous avons défendu la militante tunisienne Amina Sboui, libérée début août après deux mois et demi de détention en Tunisie. J'ai moi-même été incarcérée pendant un mois et j'ai été étonnée de la solidarité des habitants (presque exclusivement des hommes) et commerçants du quartier, « nous avions osé traverser la Méditerranée » et cela apportait comme une reconnaissance.

    On peut dire que le fait d'être associées au LMP nous protège.
     

    AB : Et avec la mairie et d'autres associations de la Goutte d'Or?

    Les élus du 18e ont témoigné leur soutien lors de l'incendie. Nous souhaitons ne pas politiser notre mouvement, nous n'avons donc pas de contact avec la mairie. Nos seuls liens associatifs sont avec Procréart qui gère le LMP.
     

    AB : Avec les associations féministes peut-être ? Avez vous participé à la manifestation sur la Panthéonisation des femmes lundi 26 août?

    J'y étais à titre personnel car nous n'y avons pas été invitées. C'est un projet que nous soutenons. Des contacts existent avec Osez le féminisme, la Barbe, mais pas de travail mutualisé. Ces associations se sont mobilisées lors de notre incarcération.

     

    AB : Quelles sont vos grandes différences?

     On est dans du plus radical à la fois dans les propos et dans les actions. Radicalité sur les idéaux : rejet de la religion, abolition de la prostitution, interdiction du port du voile (tout ce qui cache la femme en fait).

    Certaines d'entre nous sont militantes 24h/24 et 7 jours/7. Ce qui signifie qu'elles n'ont pas d'emploi et se consacrent entièrement à la cause. Ici, nous sommes deux permanentes.

     

    AB : Comment faites-vous alors, financièrement ?

    Nous logeons sur place et nous vivons très chichement. Cet engagement radical conduit souvent à des ruptures familiales, à des situations de galère. L'adhésion est fixée à 10€. Et certaines de nos actions ont un coût. Heureusement, nous avons des apports avec la vente de produits dérivés sur notre site internet et parfois des dons. Pas de financement occulte ou étranger comme on a pu le lire dans la presse. Nous soupçonnons la Voix de la Russie d'être à l'origine de la diffusion de cette rumeur.

    Nous ne sommes pas encore très nombreuses en France mais le réseau se développe dans le monde.
     

    AB : Quel bilan depuis la mise en place du nouveau ministère des Droits des Femmes?

    Je reconnais qu'il y a une volonté d'agir contre les violences faites aux femmes et pour l'égalité, mais cela ne va pas assez loin, même si c'est encore un peu tôt pour faire un bilan.
     

    AB : Vos locaux ont subi un incendie le 21 juillet. Y-a-t-il du nouveau dans l'enquête ?

    Nous devrions connaitre les conclusions de l'enquête à la fin du mois. La police n'exclut aucune piste accidentelle ou criminelle. Peu d'espoir quant au résultat.

    J'étais présente le jour de l'incendie qui s'est déclaré tôt le matin et je tiens à souligner que là aussi les habitants se sont très vite mobilisés pour nous apporter vêtements et chaussures.

    AB : Certaines de nos adhérentes nous ont fait part de leur exaspération à propos du harcèlement à caractère sexuel qu'elles subissent aux abords de la station Barbès de la part d' hommes qui stationnent là. Vous y avez sans doute été confrontées ?

    C'est un phénomène très perceptible. Je dirai que le secteur s'étend de Barbès à la rue de Goutte d'Or. Notre attitude consiste à répondre, ne pas nous laisser faire. C'est ce que devrait faire toutes les jeunes femmes concernées. Il n'y a pas que de simples insultes mais également des attouchements. On nous a même craché dessus. Ce n'est pas tolérable. Je n'ai pas de solution contre ce harcèlement dans la rue. Nous constatons que ce phénomène touche aussi de jeunes ados. Les comportements sexistes s'ancrent très tôt et c'est inquiétant. Ils s'accaparent la rue qui devient leur territoire alors qu'on y voit beaucoup moins de filles. Il faudrait verbaliser de tels comportements et prendre des sanctions. C'est plus calme à Chateau-rouge. Là, on trouve malheureusement des prostituées qui « travaillent » pour une misère. Les policiers présents ont souvent une attitude méprisante. Il n'y a pas de rapports de proximité. Ils viennent juste faire la régulation de la station de métro et chasser les petits vendeurs à la sauvette.

    Nous avons toutefois conseillé la lecture de notre blog dans les pages consacrées à la zone de sécurité prioritaire Barbès Château-Rouge.

    Pour info, le LMP rouvrira ses portes le 4 septembre.

    Pour contacter Femen France  : joinfemenfrance@gmail.com