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Rechercher : salle de consommation

  • Conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul hier soir...

    ... la parole est à la Mission Cinéma de la Ville de Paris

     

    PHOTOS - Louxor Bd de La chapelle.JPGLa salle, venue pour entendre parler du projet Louxor et de quelle manière le quartier pourrait contribuer à l’enrichir, piaffait d’impatience, une impatience contenue toutefois, pendant que l’élue référente du conseil, Alexandra Cordebard, répondait aux questions restées en suspend et pertinemment rappelées par Jean-Louis Pierrel, animateur chevronné du conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul.

     

    Le tour de Michel Gomez, délégué général de la Mission cinéma de la Ville, est arrivé : il a su en quelques phrases faire le point sur l’avancée du chantier, dire combien la phase actuelle est complexe, car l’édifice est fragile et les destructions, nécessaires pour rendre la salle exploitable dans le cadre du projet choisi, requièrent toute l’attention de l’entreprise et de l’architecte. Le parti pris était de faire une boîte dans la boîte, il a donc fallu stabiliser les fondations, foncer des micro-pieux, détruire les balcons, etc. Quelques photos projetées sur l’écran donnent une idée de l’ampleur du réaménagement intérieur.

    En ce qui concerne la progression de la rénovation -la transformation du cinéma-, il a été décidé de n’autoriser ni prise de vue, ni tournage, amateur ou professionnel, mais de fixer sur pellicule les mêmes angles à des espaces temps réguliers. Des prises de vues sont également faits par le Forum des images tous les trois mois. Des visites auront encore lieu, très encadrées, par groupe de dix personnes, pour des raisons de sécurité.

    PHOTOS - mosaïques Bd de La chapelle.JPGRevenant aux façades, Michel Gomez annonce par ailleurs l’arrivée prochaine d’une bâche. Bertrand Delanoë a opté pour une bâche sans publicité, éclairée de nuit, avec une image de synthèse représentant le Louxor. C'est-à-dire dans la ligne de l’habillage des palissades qui depuis le début d’année reproduisent les mosaïques des façades. Rappelons qu'elles sont inscrites et protégées au titre du patrimoine.  Michel Gomez précise que les photographies exposées sur ces palissades évolueront au fur et à mesure du chantier, pour en partager la progression avec le quartier. Pour poursuivre dans la communication, le délégué de la Mission cinéma annonce une lettre semestrielle dont le premier numéro devrait arriver en même temps que la bâche : elle donnera des informations sur le chantier, sera un lien avec les associations du quartier, les mairies d’arrondissements, elle livrera tous les secrets du fonctionnement des salles Art et essai… dont Michel Gomez nous dit qu’il a beaucoup évolué depuis les années soixante, n'étant plus limité au soutien de film d'auteur... On ne demande qu’à le croire pour le futur du Louxor.

    Pour terminer sa présentation, et avant de laisser la parole à la salle, Michel Gomez insiste sur le fait qu’aucun exploitant privé n’aurait assumé le coût d’une telle rénovation-transformation… La Mairie de Paris a choisi de consacrer un investissement important tant sur le plan de l’urbanisme, du patrimoine que du cinéma, parce qu’elle pense que le quartier en a besoin. Le cinéma peut contribuer à modifier un environnement, et les nouveaux quartiers sont demandeurs de telles implantations, semble-t-il. La livraison des salles aura lieu au premier trimestre de 2013 : d’ici là, un exploitant aura été désigné par le biais d’une délégation de service public (DSP) fin 2012. C’est la rédaction du cahier des charges de cette DSP qui est en cours et qui, selon les prévisions, passera en conseil de Paris en mai. C’est aussi ce cahier des charges qui préoccupe les associations : quelle est la place réservée au quartier dans la définition de ce qu’on attend de l’exploitant ?

    Certes, c’est bien l’exploitant qui prend les risques et la Ville ne peut pas entrer dans le détail des modalités d’exploitation. Elle ne peut qu’énoncer les orientations qu’elle souhaite. Par exemple, demander à ce que l’éducation à l’image et l’ouverture aux jeunes publics soient présentes, que la programmation réponde aux critères des salles dites Art et essai, que les tarifs soient accessibles à tous en adhérant aux cartes des groupements, etc. Enfin, l’établissement, comme tous les cinémas indépendants de Paris, bénéficiera des subventions attribuées par les différents organismes d’aide au cinéma et aux salles indépendantes.

    Les questions de la salle laisseront peu de sujets dans l’ombre :

    -          N’y aura-t-il vraiment que du cinéma dans le Louxor ?

    -          Les cinéphiles amateurs d’Art et essai ne sont-ils pas vieillissants ?

    -          Que se passera-t-il si la majorité change au conseil de Paris ?

    -          La Mission cinéma aura-t-elle son mot à dire sur le nombre de films, leur choix ?

    -          Des exploitants se sont-ils déjà déclarés intéressés par le Louxor ?

    -          Y aura-t-il une salle de lecture, une médiathèque, une librairie ?

    -          En quoi le Louxor peut-il prendre une dimension structurante pour le quartier, améliorer la vie quotidienne de ses habitants ?

    -          La Ville pourra-t-elle imposer, voudra-t-elle imposer certains dispositifs, comme des salles disponibles pour des activités associatives ?

    -          Comment la ville compte-elle peser sur l’environnement pour qu’il ne nuise pas à la fréquentation de la salle ?

    -          N’y-t-il pas une possibilité de proposer un embellissement de carrefour (implantation d’une œuvre d’art contemporain comme près de la place Clichy) en faisant appel aux artistes du quartier (Villa Garance rue du Faubourg Poissonnière par ex.) en accompagnement à l’ouverture du Louxor ?

    -          Les salles du Louxor verront-elles des cinéphiles mangeurs de pop corn entre deux plans ?

    -          L’exploitant aura-t-il le temps de s’imprégner de la vie du quartier avant de se lancer dans l’aventure, car Barbès présente des caractéristiques propres, disons singulières !

    -          Le projet tient-il compte des normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite ?

     

    Michel Gomez a répondu à tout sans esquiver : voici en vrac, les réponses.

    -          En sous sol, une des salles sera équipée d’une régie pour faire du théâtre ou de la musique, des conférences, éventuellement.

    -          L’Art et essai représente une gamme plus large qu’on ne le pense habituellement, et la Mission cinéma dit que les salles Art et essai se portent plutôt bien à Paris.

    -          En cas de changement de majorité municipale en 2014, rien ne se passera pour le Louxor : la DSP a une durée de 7 ans, durée nécessaire pour que l'exploitant puisse récupérer les premières années qui seront probablement déficitaires. Le projet s'inscrit dans la durée.

    -          La MCVP ne va pas infliger des contraintes de programmation à l’exploitant : il prend le risque et il est libre de ses choix dans le cadre du cahier des charges de la DSP.

    -          Le projet attire les exploitants ! les demandes sont nombreuses…

    -          Non, pas de salle de lecture, car, si la salle du rdc est grande, les espaces annexes sont petits. Pas de librairie non plus, car stockage impossible. Il y aura un café d’environ 50 m² et un hall d’entrée plus spacieux qu’à l’origine.

    -          Question conceptuelle de la mission structurante du Louxor ? Un cinéma, c’est un lieu abordable, connu de tous, accessible à tous. Il est au centre d'une circulation de personnes et génère des activités économiques. La ville souhaite recenser toutes les activités culturelles des quartiers proches du carrefour Barbès et inscrire le Louxor parmi elles, en créant des liens.  Elle choisira le meilleur projet pour le quartier et se réjouit que les candidats soient nombreux. Nous, avec elle !

    -          Difficile d’imposer la tenue de réunions associatives, en revanche des activités cinématographiques pilotées par des associations ou en collaboration, oui, pourquoi pas ? C’est avec l’exploitant qu’il faudra s’organiser. Nous pensons à une rétrospective du cinéma noir dans les bas fonds barbésiens…

    -          Propreté, vente à la sauvette et environnement ! Ce n’est pas vraiment la fonction de la MCVP mais elle participe au comité de suivi Barbès, piloté par le Secrétariat général de la Ville. Il se réunira bientôt, à la mi-mars, et les associations savent se faire entendre pour pointer tel ou tel point noir. [En effet, nous nous faisons entendre, mais le résultat n’est pas à la mesure de nos efforts, ni de ceux de la Propreté de Paris. La Préfecture devrait pouvoir mieux faire, la RATP aussi.]

    -          Le Louxor sera un cinéma neuf et toutes les normes d’accessibilité seront bien entendu respectées. Au niveau des normes il répondra également au label HQE de haute qualité environnementale.

    -          Un exploitant made in Barbès, ce serait idéal… La Mission cinéma promet de choisir le meilleur et non pas le moins disant, ou le moins ceci-cela. Elle regardera le parcours, le profil, le projet… avec minutie.

    •   Pour la vente du pop corn en salle… je n’ai pas entendu la réponse, désolée…

     

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    Pour conclure, signalons la remarque pertinente d’Alexandra Cordebard qui a relevé que, tout le monde ici souhaitait que le projet culturel du Louxor sache s’intégrer dans le quartier, qu’il se fonde dans sa spécificité, qu’il réponde à la demande, mais aussi qu’il change le quartier et qu’il lui apporte des améliorations. Sacré défi !

     

  • Des grilles qui attendent devant le distributeur de billets de la RATP

    Certes, il n’est pas rare que les usagers du métro, à Barbès-Rochechouart, se dispensent de l’achat des indispensables tickets, dits titres de transport par la Régie, indispensables quand on rencontre les contrôleurs, bien sûr. Aussi les difficultés d'accès au guichet automatique ne sont-elles peut-être pas très gênantes...
    Or ce distributeur de billets situé à droite de l’entrée Guy-Patin est depuis la fin du mois de janvier très protégé par les grilles qui pendant longtemps ont tenté de fermer le terre plein central du boulevard de La Chapelle, sans vraiment y arriver jamais. Voyez vous-même la photo ci-dessous. 
     

    image002.jpg

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    grilles croix de saint andré

    Vous avez là le modèle de « grille Croix de Saint-André », tel qu’il est répertorié dans le catalogue des accessoires de voirie de la Mairie de Paris. 
     
    Il en existe des modèles fixes, comme vous pouvez les voir, par exemple, sur le trottoir du cinéma Le Louxor. Elles étaient sans doute prévues pour protéger d’éventuelles files d’attente, qui ne se sont jamais regroupées du côté du boulevard de La Chapelle, mais plutôt en angle devant l'entrée. Difficile de maitriser les foules. Disons qu’elles peuvent au moins protéger les spectateurs du cinéma, quand ils sortent des salles du sous sol dont les issues sont de ce côté-ci. D’autres protègent les piétons de débordements dangereux sur la chaussée, au carrefour Barbès, devant la brasserie Barbès. Bien que celles-ci servent dans ce cas davantage de "repose-fesses" aux vendeurs de cigarettes… Mais vous voyez l’idée...
     
    Puis il existe des modèles mobiles : ces grilles-là ont eu pour vocation à l’origine de fermer l’espace sous viaduc les jours où le marché ne s’y installe pas. Elles sont donc articulées. L’intention était de protéger la promenade du stationnement illicite de véhicules automobiles et donc de fermer l'accès. Nous avons souvent au cours des quinze dernières années demandé au service de voirie du 18e de bien vouloir refermer les grilles à la fin du marché, de bien vouloir réparer les cadenas, de bien vouloir remettre les grilles à leur place, c’est à dire aux deux extrémités de l’espace réservé au marché, quand ces tas de ferrailles désarticulés jonchaient le sol du côté du carrefour Maubeuge-Tombouctou et de bien vouloir trouver un autre système de fermeture. Elles sont été réparées, puis cassées à nouveau, pus réparées avec le même type de cadenas, qui duraient …. dans les bonnes années… une semaine. 
     
    Depuis maintenant trois semaines, nous avons des grilles itinérantes. Elles ont été démontées, puis rassemblées, par qui ? nous ne le savons pas, mais elles sont regroupées devant le guichet automatique côté Guy Patin. 
     
    Nous avons signalé leur présence à la mairie du 18e, qui a fait suivre l’information au service de voirie, qui répond que ces agents vont bientôt réparer ces désordres. Mais ce n’est pas ce que nous demandons. Puisque, visiblement, les grilles en gênent certains, qu’elles ne restent pas en place, qu’elles ne ferment pas, qu’elles n’interdisent pas l’entrée des véhicules automobiles sur cet espace, où ils se garent en nombre, notamment le dimanche….  pourquoi dans ce cas, s’entêter à réparer des objets qui ne rendent pas l’usage pour lequel ils ont été conçus. Et qui coûtent fort cher en budget d’entretien. 
     
    Nous demandons qu’on enlève ces grilles itinérantes une fois pour toutes. Qu’on les utilise ailleurs où elles aurons l’usage qu’on en attend. Et qu'on installe enfin un système fiable lorsque le marché reprendra sa place à l'été 2018 après les travaux de la RATP. 

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  • La ville de Paris met en place un conseil de la nuit

    Dans le cadre de la médiation entre les bars du quartier Clignancourt-Muller-Ramey et ses habitants, nous avons participé à plusieurs réunions tenues à la mairie du 18e et sur le terrain. Le représentant d'Action Barbès, très actif au sein du conseil de quartier Montmartre depuis qu'il a été tiré au sort l'an passé, est tout désigné pour suivre de près ces pourparlers. Nous sommes là au coeur de son quartier. 

    C'est dans ce carrefour que demeure également le "maire de la nuit" qui a eu son heure de gloire lors de son élection par les "acteurs de la nuit" en novembre 2013. Nous parlons de Clément Léon R, un trentenaire qui craint que Paris ne s'endorme sous l'influence des associations de riverains soucieuses de leur tranquillité nocturne. A l'instar des patrons de bars, de cafés, tout lieu de vie nocturne, qui ont  leurs représentants, il parlerait au nom des consommateurs, des noctambules, des jeunes et moins jeunes qui aiment Paris la nuit, le Gai Paris, selon une expression franchement surannée. Les uns veulent que Paris vive la nuit, les autres veulent qu'on respecte leur tranquillité. Vaste programme et large fossé. Un sujet donc longuement débattu lors des Etats généraux de la Nuit en 2010, organisés par la Mairie de Paris et l'adjoint de Bertrand Delanoë, Mao Peninou, à l'époque. (On peut visionner la séance en conseil de Paris ici) On était arrivé péniblement à la création des Pierrots de la nuit, des jeunes clowns chargés de calmer les fêtards et les buveurs quand les heures passent et que le taux d'alcool augmente, souvent, et surtout à des efforts de la part des bars et salles de musique en matière d'isolation phonique. (relire dans Le Monde du 12 novembre 2010)

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    Manifestement cela n'a pas suffi. Mais il est bon d'y revenir, de se pencher sur la même problématique, de faire un bilan des mesures prises alors, de juger de leurs effets, de leur efficacité, de tester la satisfaction ou l'insatisfaction des habitants, en somme réaliser un nouveau diagnostic, en s'appuyant sur ce qu'on sait déjà. Rien n'est figé, la ville évolue.

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    Pour l'instant où en sommes-nous du Conseil de la nuit ? Aux prémices. On forme les rangs. La première réunion a eu lieu en décembre 2014.

    Qui compose le conseil  ?

    Cinq collèges réuniront les intéressés.
    1- celui des institutions (élus, services de la ville, préfecture, conseil régional, etc.)
    2- celui des associations (riverains, de prévention ou de médiation, étudiantes, etc.)
    3- celui des professionnels et de leurs organisations, y compris syndicats de travailleurs
    4- celui des organismes spécialisés (Défenseur des droits, RATP, Stif, Sacem, Adami, Apur, etc.)
    5- enfin celui des personnalités qualifiées (acteurs des soirées parisiennes, artistes, gérants de lieux, chercheurs, etc.)

    Comment travailleront-ils ?

    Par groupes de travail sur des thématiques pertinentes. Sept thèmes ont été définis : 

    1- De nouveaux espaces pour les nuits à Paris
    2- Prévention des conduites à risques
    3- Vie nocturne et discriminations 
    4- Mobilités nocturnes 
    5- Tranquillité publique et médiation 
    6- Les commerces et le travail la nuit 
    7- Information et promotion de la vue nocturne

    Quelle supervision pour aboutir à des résultats ? 

    Un comité de pilotage permettra d'harmoniser l'ensemble des travaux, avec dans chaque groupe l'aide des directions des services de la ville les plus en phase avec le thème traité. Il suivra l'évolution de la réflexion et en présentera les résultats en des séances plénières régulières. Il veillera également à des échanges entre groupes de travail, voire avec d'autres métropoles françaises ou étrangères. D'autres villes se sont dotées d'un conseil de la nuit, comme Genève, Barcelone ou Bruxelles, entre autres métropoles attractives.

    Un rapport comparatif a même été fait sur les situations de Berlin, Barcelone, Amsterdam et Paris. Il est en anglais mais mérite un regard attentif. 

    Nous pouvons à Paris nous inspirer de ce qui ailleurs fonctionne et apporte des améliorations.

     

    Un chef de projet a été nommé pour coordonner, soutenir les activités du comité de pilotage, gérer la communication aussi. Il s'agit de Thierry Charlois, que nous avons rencontré tout début décembre en mairie du 18e, dans le cadre de la médiation entre gérants de bars-restaurants et riverains autour du carrefour Clignancourt-Ramey-Muller. Une approche très concrète de ce qui se produit dans de nombreux quartiers parisiens. On pensera immédiatement à la rue Jean-Pierre Timbaud, mais pas que... 

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    Une nuit de liesse au carrefour Clignancourt-Ramey-Muller - Photo Julien Givord

     

  • Le chemin de croix ou celui de l'électricité

    C'est le choix qui se proposait aux Parisiens ce week end... C'est le Parisien de vendredi qui nous a inspiré ce titre un peu blasphématoire, je vous l'accorde. Mais quoi ? Nous sommes républicains et laïcs et pour nous, le blasphème n'est qu'un mot.

    A vous de juger : dans un article il est question des 32 chemins de croix qui avaient lieu hier dans Paris. Le plus connu, le plus suivi, peut-être, est celui que monte l'archevêque de Paris dans les jardins de la butte Montmartre jusqu'à la Basilique du Sacré-Coeur. C'est également le plus proche de notre quartier. Voici ce que disait le Parisien d'hier.

    Trente-deux chemins de croix sont organisés aujourd’hui à Paris, un record! Ces processions du vendredi saint commémorent le calvaire du Christ en douze stations jusqu’à sa mort sur la croix. Comme chaque année, le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, présidera le chemin de croix qui se déroulera dans les jardins de la butte Montmartre (XVIIIe), devant la basilique du Sacré-Cœur (square Willette), de 12h30 à 14 heures. Au cœur de Paris, le chemin de croix des Halles (Ier) aura lieu avec les sans-abri : la procession partira à 15 heures de la fontaine des Innocents (place Joachim-du-Bellay) pour arriver à l’église Saint-Leu-Saint-Gilles (92, rue Saint-Denis) à 15h30.

    Mais, pendant ce week end, les Parisiens ont également l'opportunité de visiter les chemins de l'électricité, des milliers de kilomètres de câbles dans les sous-sol de la capitale. Ce sont les journées de l'énergie, sur trois jours, 29 et 30 mars et 1er avril. Pour le public, le poste source Ternes est ouvert au public ce samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h et dimanche de 14h à 17h (7,rue de l'Arc-de-Triomphe, Paris 17e) C'est la première fois que ErDF accueille du public dans un de ses 36 postes de transformation parisiens.

    Particularité du réseau parisien : il est 100% souterrain. Les visiteurs accueillis ce week-end devront d’ailleurs porter casque et chaussures de sécurité pour arpenter, mais en partie seulement, les installations du poste Ternes, après avoir découvert l’exposition consacrée aux métiers de l’électricité, de la maintenance à l’ingénierie, en passant par la construction des ouvrages et la sécurité. A Paris, le courant est l’affaire de près de 11500 électriciens.

    « 98% de l’électricité consommée à Paris vient de grandes centrales extérieures, rappelle Christian Vives, le directeur d’ERDF Paris, et nous arrive par des câbles de 400 000 volts, pour passer à 20 000. Et tout l’enjeu est d’assurer en continu la sécurité de l’alimentation ».

    Difficile à visualiser, tous les redécoupages ? Il faudra se contenter d’imaginer ce qui circule dans les centaines de gros câbles gainés de noir qui, mis bout à bout, font bien leurs 10 000 km, et qui s’enfoncent sur une centaine de kilomètres sous la capitale, après être passés par de très gros transformateurs comme cette « salle d’étoilement », l’une des premières escales de la visite guidée. « C’est comme un gros disjoncteur », explique Jean Debizet, chargé de l’exploitation du poste source.

    Pour lire l'article du Parisien dans sa totalité, cliquer ici, si vous êtes abonnés — toujours la même histoire....

  • 1905 – 2005, la Loi de Séparation

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    E. Combes et A. Briand

     

    La laïcité est au cœur de l’actualité depuis déjà quelque temps. Mais de quoi parle t-on exactement ?

     

     

    Nous sommes dans la semaine de l’exact centenaire (9 Décembre) de la signature du Décret d'application de la fameuse Loi dite de "Séparation" votée en Juillet 1905 et donc l’occasion est bonne pour nous pencher sur le sujet. Paris Neuvième vous propose plusieurs possibilités.

     

    Un film.

    La Chaîne Parlementaire (LCP) Assemblée Nationale diffusée sur le câble, le satellite et par TNT nous propose ce soir Mercredi à 20h30 un film dont tout le monde a dit grand bien : La Séparation. Tourné au sein même du Palais Bourbon, il fait appel à de grands acteurs de notre époque pour nous restituer l’éloquence des hommes politiques d’alors (P. Arditi, C. Rich, J.C Drouot, P. Santini, etc.)

     

    Une conférence.

    Le Grand Orient de France et la Mairie du 9ème ont eu la bonne idée d’organiser une conférence intitulée "Laïcité, où en sommes nous ?" le Lundi 12 Décembre à 20h30 salle Rossini à la Mairie du 9ème, 6 rue Drouot. En complément, l’association Laïcité & République, proche du Parti Radical de Gauche, organise à cette occasion une exposition historique au même endroit.

     

    Un site web.

    Surtout ne pas manquer le site web de l'Assemblée Nationale et son dossier spécial Commémoration. Outre beaucoup d'informations, vous pourrez y consulter les textes des débats.

     

    Des livres et des articles.

    Beaucoup de livres ont été écrits sur le sujet. Nous vous suggérons :

    . le classique "Que sais-je ? Histoire de la laïcité française" PUF

    . le non moins classique "La République Radicale 1898-1914" collection Points Histoire au Seuil

    . le très complet "L’invention de la Démocratie 1789-1914" de S. Bernstein et M. Winock – collection Histoire de la France politique au Seuil

    . enfin un bon article dans le magazine L’Histoire "1905, une loi d’apaisement ?"

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    Opinion

     

    Comment parler de la Loi de 1905 dite "de Séparation" entre les Eglises et l'Etat ?

     

    Paris Neuvième le fait, non pour étaler sa science, mais pour rappeler quelques éléments que ni les hommes politiques ni les journalistes ne mentionnent à l'approche de la célébration de son centenaire.

     

    Il est important de se souvenir que la Loi de 1905 fut certes l'aboutissement d'un processus engagé en 1789, mais surtout une Loi de circonstance, l'anticléricalisme étant, suite aux élections de 1904, pratiquement le seul dénominateur commun à la classe politique radicale de l'époque alors au pouvoir. En fin stratège, le Petit Père Combes, comme il est d'usage de le nommer, a joué cette carte pour re-souder sa majorité comme on dirait aujourd'hui.

     

    La Loi fut préparée et appliquée dans un climat de très grande tension. Rupture des relations diplomatiques avec le Vatican, émeutes en 1906 lors des inventaires des biens de l'Eglise, transfert massif d'élèves d'un enseignement confessionnel à l'enseignement public. La Loi, pour l'époque, était extrêmement sévère avec l'Eglise, lui interdisant beaucoup de choses comme le droit d'enseigner et de maintenir certaines communautés régulières. Il fallait que le ressentiment des Français fut bien fort vis à vis de cette Eglise là pour en arriver à ces extrémités. Certes l'Eglise avait vécu le choc des années 1789-93 mais un certain calme instauré suite à la signature du Concordat entre le Pape et Napoléon lui permit de préparer sa revanche sous la Restauration et de maintenir son influence sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire.

     

    Malgré quelques aménagements, notamment en ce qui concerne l'enseignement, les principes généraux de la Loi restent d'actualité, tout en faisant remarquer que la France demeure aujourd'hui un cas spécial en Europe à cet égard.

     

    Terminons en disant que l'actuel Ministre de l'Intérieur a voulu à toute force mettre en place un Comité Consultatif des Musulmans de France mais n'a rendu service ni à la France ni aux Musulmans. La Loi décrit les relations que l'Etat doit avoir avec les organisations religieuses, elle ne dit pas comment ces organisations religieuses doivent être organisées. Mieux aurait été de laisser les Musulmans de France s'organiser eux mêmes à l'instar de ce que les Juifs ont fait avec le Consistoire.

  • Réunion loin de chez nous...

    « Les habitants parlent aux habitants » : une forme intéressante,
    puisque la présentation est faite par une association  à l'invitation de deux Conseils de Quartier.

    La communication avait été bien faite par l'association ASA Paris Nord Est 18, car la salle de l'école de la rue Maurice Genevoix était pleine, les chaises ne suffisaient pas, ce mercredi 31 mars.

    L’ordre du jour précisait
    « à la rencontre des habitants sur Chapelle International …. »

    En effet, ASA PNE 18 souhaitait que cette première présentation se fasse hors de la présence des experts (architecte ou autres) pour que les habitants se saisissent du projet et enrichissent la réflexion sans influences externes.

    Comme il est d’usage dans le 18e arrondissement, les deux élus référents, Pascal Julien et Frédérique Pigeon, ont mené les débats puisqu’ils sont présidents, de fait, des deux conseils de quartier, à l'initiative de la réunion. Très rapidement, c’est Olivier Ansart, président d'ASA PNE, crayon laser en renfort, qui a pris la réunion en main et présenté le projet, très grand projet, tant en surface qu’en ambition : 200 hectares sont à aménager entre la porte d’Aubervilliers et la porte de La Chapelle, empiétant au passage sur les deux communes voisines, Aubervilliers et Saint Denis.

     

    PHOTOS projet ensemble- réunion 31 mars ASA PNE Chapelle International jpg.jpg

    La présentation s'est articulée en quatre chapitres :

    - Condorcet 2, un campus universi- taire sur 30 ha, réunissant 7 universités et des écoles de prestige, comme l'EHESS, l'EPHE ou l'Ecole des Chartes, ouverture vers 2014-2015, comprendra aussi la requalification de l'échangeur de la porte de La Chapelle,

    - la gare des mines sur 22 ha, avec la couverture du périphérique, et l'implantation de « l'arlésienne », le fameux marché des cinq continents souhaité par Daniel Vaillant depuis des années et toujours à confirmer,
    - le secteur de Chapelle Charbon et des entrepôts du boulevard Ney, sur 23 ha.

    - et enfin, plus en détails, Chapelle international, qui se trouve - disons-le - un peu coincée entre les rails de la gare du Nord et l'axe de la rue de La Chapelle.

    Un détail d'importance n'a pas été annoncé dès le début de la réunion, à tort, nous semble-t-il, mais il faut savoir que ce projet d'urbanisme n'a pas le statut de ZAC, comme l'était le secteur Pajol ; non, c'est un projet d'opération d'aménagement privée (celui de la SNCF à qui le terrain appartient) poursuivant des fins d'intérêt général. C'est la SNCF, à travers sa filaile SNRF, qui, en lien avec la Mairie de Paris, a lancé le concours et choisi le cabinet d'urbanisme, même si des associations et des institutionnels étaient invités à participer à la sélection, en tant que jury. Ici, point d'enquête publique. Sauf, oui, sauf, s'il est décidé de construire deux, voire trois tours de 50 mètres, comme il en est question, car, dans ce cas, le PLU limitant la hauteur du bâti à 37 mètres, il y aurait modification de ce plan local d'urbanisme, voté il y a peu d'années après une période de concertation des habitants,  et donc obligation d'ouvrir une enquête publique avec consultation du dossier en mairie et permanence des commissaires enquêteurs.

    Le président d'ASA Paris Nord Est a donné toutes les informations actuellement disponibles. Pas vraiment impressionné par la récente présentation de l'architecte urbaniste, il a développé les craintes de son association, voire des critiques, quand il observe la part congrue réservée aux espaces verts, à peine 10 % de la surface totale du projet, le manque d'imagination du concepteur pour utiliser de façon performante le toit de la halle longue de  400 mètres,  la faible part consacrée aux équipements publics de proximité, son scepticisme quant au qualificatif de HQE (haute qualité environnementale) de l'ensemble de la réalisation. Un comité de suivi a été mis en place sur Chapelle International  et d'autres seront constitués pour chaque projet. Mais il faudra être vigilant sur la concertation. (F. Pigeon a précisé sur ce point qu'un local de concertation est envisagé...)

    Une «  Gestion urbaine de proximité » se réunira tous les mois pour faire des points réguliers sur ce qui ne va pas. Une façon de ne pas laisser les malaises se cristalliser. Peut-être une initiative de bon augure.

    D'autres voix critiques ou simplement inquiètes se sont élevées dans la salle au cours des débats :

    • Il n'y a pas de pilote dans l'avion ! Il faut que les habitants puissent s'adresser à un référent et ne pas courir après les services.
    • On ne crée pas un quartier. Où est la place ? Le cœur de ce futur quartier ? Avec une fontaine par exemple...
    • D'autres insistent sur l'importance de réfléchir à la place des commerces de proximité, des activités, de la place des jeunes, pas seulement des jeunes enfants...
    • Des réserves, voire des doutes,  sur la notion d'éco quartier se sont manifestées, ainsi que des inquiétudes pour l'accessibilité à l'espace public des personnes souffrant d'un handicap ou à mobilité réduite.
    • Quelle place est réservée aux étudiants dans ce quartier ? Alors que le campus est prévu à deux pas.
    • Des habitants s'étonnent de la disparition de la liaison avec la rue des Poissonniers...
    • Et à l'Est, pas de programme ? On ghettoïse, s'insurgent certains.
    • Attention aux 50% de mixité sociale. Il s'agit de grands appartements (80 m²), donc conçus pour des familles. Et pour les logements non sociaux, du parc privé, qui aura les moyens de s'installer ici ? (P. Julien précise qu'on ne connait pas encore la répartition des logements en PLAI, PLU, PLUS, ce sont les degrés d'aide pour chaque type de logement.)
    • D'autres réclament un point d'info visible, par exemple, au rond point de La Chapelle,(et non sous l'échangeur du périphérique que seuls les automobilistes peuvent voir, dans l'embouteillage...)
    • Vigilance sur l'occupation des locaux en rez de chaussée, préconisent beaucoup, échaudés par des locaux qui restent murés pendant des années, faute de preneurs et d'activités pérennes.
    • Certains demandent de prévoir un grand parking souterrain, mais d'autres n'y voient aucun intérêt si celui-ci ne se trouve pas près d'une station de RER.... A débattre.
    PHOTOS - réunion Chapelle International aérienne jpg.JPG

    Les échanges étaient riches, les suggestions fondées. Souvenons-nous, toutefois, que l'interlocuteur, M. Ansart, n'avait pas les réponses à tout, et sur tout, à la place de la SNEF (Société Nationale des Espaces Ferroviaires)...   l'aménageur de la SNCF. Voir le site d'Espaces ferroviaires sur le projet Chapelle International et notamment le plan masse. D'ici fin juin 2010, une réunion publique ouverte à tous sera organisée sous l'égide de la mairie du 18e avec l'aménageur SNEF et l'équipe d'urbaniste/architecte AUC.

    En fin de réunion, Pascal Julien a rappelé les trois points qu'il avait soulevés lors du comité de suivi du 20 janvier dernier.

    • La vue sur Montmartre mise en avant par le cabinet d'architecture... d'accord, mais sur les trois autres côtés des immeubles, que propose-t-on ?  Trois tours de 50 mètres ? Attention requise.
    • L'absence de centre dans le projet. Pas de centre, pas de cœur de quartier...
    • La norme HQE veut tout dire et n'importe quoi. On n'a pas obtenu de réponse claire sur l'énergie.

    Et fondamentalement ce souci : aurons-nous les moyens de vérifier ce qui se fera ? Il faut donc pouvoir consulter le Cahier des Charges avant sa signature.  Par ailleurs, il a suggéré la création d'un jardin partagé.

     

     

  • Transformation de la gare du Nord: on peut donner son avis

    Depuis plusieurs années, la gare du Nord poursuit sa transformation. Un projet (non budgété) avait été présenté en 2015 proposé par l'architecte Jean-Michel Wilmotte (voir notre article du 20 octobre 2015), projet ambitieux mais coûteux.  Cette fois, il s'agit de présenter notamment les nouveaux halls d'entrée qui devraient être créés avec l'échéance des JO de 2024 en tête. Le citoyen va pouvoir donner son avis sur ces futures transformations jusqu'au 13 juillet. Pour le faire, il faudra se rendre dans la gare ou à la mairie du 10e où se trouveront des registres d'enquête ou encore par courrier (voir le dossier complet ici).

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    Le 22 juin, l'équipe du projet sera présente pour échanger de 7h à 18h30 au niveau du quai transversal des grandes lignes. Enfin, une réunion publique aura lieu le 4 juillet à 19h30 à "l'Etoile du Nord", salle Atrium, 18 rue de Dunkerque.

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  • Une conférence de 9e Histoire

    L'association 9e Histoire propose une conférence le Jeudi 16 mars à 18h30

     

    Pauline VIARDOT dans le 9e arrondissement

     

    Conférence d’Elizabeth Giuliani, ancienne directrice du département musique à la BNF.

    Lieu : Salle du Conseil de la mairie du 9e, 6 rue Drouot

    Pauline Viardot (1821-1910) est une figure éminemment cosmopolite qui, fit de l’appartement qu’elle occupa rue de Douai de 1850 à 1884 l’un des centres de gravité de la vie musicale et intellectuelle européenne. Fille du ténor et compositeur espagnol Manuel Garcia, sœur benjamine de la Malibran, devenue cantatrice et pianiste, elle s’illustra à son tour sur les scènes internationales de Bruxelles à Londres, et fut au cœur d’un réseau d’amitiés de toute l’Europe, de George Sand (qui en fit l’héroïne de Consuelo) à Ivan Tourgueniev ou Clara Schumann.

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  • Journée nationale de l'Audition

    Nous relayons chaque année les manifestations proposées lors de la journée nationale de l'audition ("JNA").

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    Cette année dans le 10e, le 10 mars, vous pourrez vous informer le matin à l'hôpital Lariboisière (secteur bleu) et l'après midi, tester votre audition à la mairie du 10e à partir de 14h, jusqu'à 18h.

    Par ailleurs, les associations Audio Ile-de-France et JNA proposent une table-ronde conférences vendredi 11 mars de 18h à 20h dans la salle des mariages de la mairie. Elle sera animée par les docteurs Paul Zylberberg et Didier Bouccara, et Philippe Metzger, audioprothésiste.

     

    Un monde bruyant ...

    et nos oreilles dans tout çà ?

    Pour mieux vivre et vieillir,

    protégeons nos oreilles !

     

    Les échanges pourront ensuite se poursuivre autour d'un cocktail.

     

  • Fresque rue de Maubeuge : mission accomplie

    L'emprise SNCF située rue de Maubeuge en contrebas de la salle d'accueil des voyageurs de l'Eurostar aura bien été terminée à temps- soit juste au moment de l'ouverture des Jeux Olympiques. (pour l'historique voir nos articles du 27 mai et du 1er juin).

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    On voit en plein travail de décoration deux jeunes peintres, dont un orienté par l'atelier et chantier d'insertion ART 75. La collaboration a été fructueuse et la fin heureuse, puisque le jeune peintre a participé au chantier sur toute sa durée, et va pouvoir entrer en formation chez Artemisia qui signe la réalisation.  Il s'agit de fausses mosaiques mais le rendu est plutôt réussi. Pas d'odeurs d'urine lors de la prise de photos, la présence des peintres y était sans doute pour quelque chose. Mais on peut aussi espérer que le beau impose le respect....

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    La descente d'escalier du parking Vinci a eu droit également à une décoration. 

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    paris,10e,gare-du-nord,espace-public,environnement,eurosport,parking-vinciEspérons que ce décor signé Artemisia réalise la performance de résister au-delà des Jeux. Qui sait, jusqu'aux prochains peut-être. Quatre ans, ce serait un vrai record !

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  • Plongez dans l'histoire de l'industrialisation de Paris et de la Goutte-d'Or !

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    Peut-être avez-vous manqué cette belle exposition "Les PARIS de l'industrie, 1750-1920" organisée par le Comité d'Histoire de la Ville de Paris? Cette exposition s'est tenue en décembre 2013 au Réfectoire des Cordeliers, malheureusement pour une très courte période et sans grande publicité.

    L'entrée de la France dans l'ère industrielle à la fin du 18e siècle s'est traduite par un bouleversement de grande envergure: une révolution technique mais aussi politique et culturelle. L'exposition retraçait donc les grandes étapes de cette industrialisation et montrait comment l'industrie s'est insérée dans l'espace parisien, parfois de manière conflictuelle avec son environnement.

    En lien avec cette exposition, plusieurs conférences ont été organisées pour approfondir les enjeux et les formes de cette transformation urbaine, économique et sociale. Vous pouvez les réécouter en cliquant ici.

    Un ouvrage d'histoire, rédigé par Thomas Le Roux, commissaire de l'exposition, et contenant diverses contributions de spécialistes, a également été publié aux éditions Créaphis (pour les références cliquez ici).

    Vous pourrez aussi rencontrer cet historien au cours d'une prochaine conférence: jeudi 13 mars prochain à 19h à la Librairie Henri IV, 15 boulevard Henri IV, Paris 4ème (cf. actualités des éditions Créaphis).    

     *    *

    Sur ce thème historique des rapports que Paris entretient avec l'industrie et sur la manière dont l'implantation de l'industrie a modifié son paysage, ce même jeudi 13 mars prochain, à 17h, vous pourrez assister à une autre présentation, dans le cadre du cycle des conférences des Archives de Paris. Mais ce sujet de l'industrialisation sera alors évoqué à l'échelle d'un quartier - un quartier que nous connaissons bien: la Goutte-d'Or

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    La conférencière et historienne de Paris, Dominique Delord, présentera l'industrialisation et l'urbanisation, vers 1830, de ce hameau, qui deviendra un quartier parisien lors de l'agrandissement de Paris en 1860.

    Cette conférence, gratuite, ouverte à tous et sans réservation, aura lieu dans la salle polyvalente "Paul Verlaine" dans le hall d'accueil des Archives de Paris, au 18 boulevard Sérurier, Paris 19e (Métro: Porte des Lilas, ligne 11 et 3bis).

    Tout au long de l'année, cette Direction des services d'Archives de Paris organise des conférences, animées par des historiens, des chercheurs ou des écrivains: vous retrouverez le programme complet sur leur page via paris.fr ou sur l'agenda culturel de la Ville "Que Faire à Paris".

    *    *

    Ainsi, jeudi prochain, avec ces 2 interventions, vous pourrez appréhender les problématiques historiques liées à l'insertion de l'industrie dans Paris et le bouleversement concomitant de ses quartiers et de son tissu urbain, avec l'exemple de la Goutte-d'Or.

  • SCMR – Intox / Désintox

    Le projet d’installation d’une salle de consommation à moindre risque (SCMR) au 39 boulevard de La Chapelle suscite beaucoup d’opposition, notamment de la part des riverains, mais pas seulement.

    Beaucoup d’informations circulent sur le sujet, certaines à peu près justes, certaines très approximatives ou incomplètes, certaines carrément fausses.

    Un conseiller d’arrondissement dans le 10e a déposé un vœu demandant l’arrêt du projet de SCMR par la Ville de Paris, vœu qu’il souhaitait faire adopter lors de la séance du conseil d’arrondissement du 7 octobre. Nous avons lu ce texte avec attention et il parait nécessaire de rétablir quelques vérités. Nous avons repris l’intégralité de ce texte et ajouté nos remarques après chaque considérant en italiques.

     oOo

    La mairie de Paris doit renoncer au projet d'ouverture d'une salle de shoot au 39 boulevard de la Chapelle !
    Considérant que l'Académie nationale de médecine, dans un avis rendu en janvier 2011, a solennellement et clairement indiqué que les salles d'injection ne réglaient en rien le problème de l'addiction des drogués

    L’objectif d’une SCMR n’est pas la résolution du problème de l’addiction des drogués mais celui de la prévention des risques liés à la consommation de drogues.

    Considérant que l'Ordre national des médecins a formulé la même analyse

    Cf. supra - Le Conseil National de l'Ordre des Médecins ne s'opposera pas à l'expérimentation des SCMR comme l’indique un article publié dans la revue Médecins de janvier/février 2013

    Il n’est pas inutile de rappeler aussi que tous les professionnels de l’addiction y sont favorables : la Fédération Addiction, la Fédération Française d’Addictologie, l’Association Française pour la Réduction des Risques, le Réseau Français de Réduction des Risques…..

    Considérant que ces structures ne servent en réalité qu'à camoufler le problème de l'usage de stupéfiants ;

    Encore une fois, il s’agit de prévenir les risques liés à la consommation de drogues (overdose, diffusion de virus, protection des populations par le traitement des seringues usagées qui aujourd’hui trainent dans la rue, …) en aucun cas faciliter la consommation de drogues

    Considérant que les moyens financiers importants (plus de trois millions d'euros) que la mairie prévoit de leur affecter seraient mieux employés à soutenir des lieux aidant les toxicomanes à sortir de leur dépendance ;

    Le premier montant officiel pour le fonctionnement de la SCMR alloué par la Ville de Paris est de 800 000€. Chacun sait qu’en matière de santé, la prévention coûte moins cher que le traitement et est donc source d’économies. Voir par ailleurs le rapport coût / efficacité.

    Considérant que le 10ème arrondissement en compte d'ailleurs un à l'hôpital Fernand Widal ;

    Les toxicomanes  qui circulent dans les rues proches de la future SCMR n’y vont pas

    Considérant que les risques de transmission de virus et autres problèmes de santé publics (sic) sont déjà pris en compte par la distribution de seringues, qui se fait en plusieurs endroits du 10ème arrondissement ;

    La distribution de seringues ne résout pas le problème de certains toxicomanes qui ne savent pas utiliser ces seringues correctement ou bien se font des injections dans la jugulaire, ce qui est très dangereux.

    C’est aussi vite oublier les seringues qui trainent dans les rues comme le montre cette photo de la rue Saint Bruno dans le 18ème.

     

    St Bruno 1 web.JPG


    Considérant que les expériences étrangères sont en réalité très mitigées et qu'elles ne démontrent notamment en rien que ces salles aideraient à faire reculer l'usage des drogues ;

    Encore une fois, le but d’une SCMR n’est pas de faire reculer l’usage de drogues, c’est prévenir les risques. A cet égard, il est faux de dire que les résultats sont mitigés. Nous avons publié le rapport du Consortium International sur les Politiques des Drogues.

    Toutes les études scientifiques montrent qu’il n’y a pas d’augmentation de l’usage de drogues avec les SCMR. L’argument consistant à dire que la SCMR favoriserait la consommation de drogues a déjà été utilisé lors de la mise en place des programmes d’échange de seringues et on connaît les résultats.

    Considérant que ces salles, à l'étranger, sont du reste installées dans des quartiers centraux, visibles, accessibles et très sécurisés afin d'éviter qu'elles ne fixent les problèmes, ce qui n'est d'évidence pas le cas du 39 boulevard de la Chapelle ;

    L’information concernant l’implantation des SCMR à l’étranger est spécieuse.

    Les SCMR a l’étranger sont installées sur ce qu’on nomme « les scènes » (lieux de consommation habituelle, de trafics….) pour être efficaces.

    Considérant que l'aveu du maire du 10ème arrondissement qu'il demandera l'affectation d'effectifs de policiers supplémentaires autour de cette salle démontre bien que des problèmes de sécurité sont à attendre ;

    La Préfecture de police de Paris, si on en croit les déclarations du commissaire du 10e, mettra en place une équipe dédiée de 30 personnes. L’affectation des forces de police est une réponse aux craintes légitimes de certains riverains afin de les rassurer et de montrer qu’ils ont été entendus.

    Considérant que les expériences menées à l'étranger montrent pourtant que le fonctionnement de ces salles ne peut se faire si une présence policière visible dissuade les drogués de les fréquenter, ces derniers restant porteurs de produits illégaux ;

    La question de l’incompatibilité entre l’interdiction de détenir / utiliser des drogues et son autorisation dans une SCMR est une contrainte juridique que les Espagnols ont très bien résolus à Barcelone en autorisant dans un périmètre bien établi autour de la SCMR et dans des quantités limitées le port et l’usage de drogues.

    Les policiers dédiés au projet seront formés de façon appropriée, nous dit la Préfecture de Police.

    Dans les pays où les SCMR sont implantées, les forces de l’ordre ont bien compris l’importance de ces structures et n’opposent pas ordre public et santé publique. Voir ce qui vient de se passer à Vancouver.

    Il est nécessaire de rappeler également le Décret n° 2005-347 du 14 avril 2005 approuvant le référentiel national des actions de réduction des risques en direction des usagers de drogue et complétant le Code de la santé publique et plus particulièrement le préambule : « Les acteurs, professionnels de santé ou du travail social ou membres d'associations, comme les personnes auxquelles s'adressent ces activités doivent être protégés des incriminations d'usage ou d'incitation à l'usage au cours de ces interventions…. ». Voir notre note « SCMR, que nous dit le Conseil d’Etat ».


    Considérant que ce projet, à cet endroit, est donc frappé d'une contradiction entre ses objectifs et ses méthodes

    Quelle contradiction ? En gros, les quartiers Lariboisière et Goutte d’Or sont les endroits où l’on trouve la plus forte concentration de toxicomanes dans Paris. Serait-il utile de placer la SCMR sur l’esplanade des Invalides comme le proposent certains ?

    Considérant qu'il s'agit en réalité pour ses initiateurs de préparer l'opinion, peu à peu, à une dépénalisation de l'usage des drogues ;

    Nous avons publié une interview à propos des questions liées à la prohibition et de ses effets pervers. Les politiques répressives menées depuis des décennies ont-elles résolu le problème ?

    Et les  « initiateurs », qui sont ils ? Ne sont-ils pas les professionnels de soins de santé qui sont déjà quotidiennement sur le terrain ?

    Considérant que ce quartier connaît déjà, notamment sur le boulevard Barbès, des trafics en tout genre ;

    Faire un lien entre trafics et SCMR est là encore un argument spécieux

    Considérant que le risque est donc grand d'ajouter un problème à un problème ;

    Considérant la question du sort des toxicomanes qui trouveraient portes closes du fait des horaires d'ouverture de la salle n'est pas résolue ;

    La SCMR ne fonctionne pas comme un libre-service. Les toxicomanes doivent s’y inscrire, accepter son règlement intérieur et connaitront parfaitement les horaires d’ouverture.

    Et c’est aussi croire que les usagers de drogues ne sont pas capables de s’adapter, de changer leur pratique (rôle éducatif et social)

    Considérant qu'il en est de même en cas d'insuffisance des capacités d'accueil ;

    L’association GAIA qui va gérer le projet annonce 5.75 personnes équivalent temps plein.

    Considérant que divers établissements scolaires et d'enseignement sont situés à proximité du 39 boulevard de la Chapelle ;

    N’y a-t-il pas déjà des toxicomanes qui consomment de la drogue en plein air près des écoles ? Et laissent leurs seringues par terre ?

    Considérant que les riverains, ainsi que tous les habitants de l'arrondissement, ont à plusieurs reprises, y compris par des manifestations publiques, fait part de leurs craintes et de leur opposition à ce projet sans jamais être entendus ;

    Considérant qu'une consultation publique organisée le 14 mars dernier a donné un taux d'opposition de 93 % à ce projet

    Les chiffres ci-après sont explicites :

    Nombre d'électeurs inscrits 10ème ardt. de Paris : 40.448

    Votants : 296

    Taux de Participation / Nbre d'électeurs inscrits 10e arr. Paris : 0,73 %

    POUR le projet : 16 voix

    CONTRE le projet: 280 voix

    Considérant que le Conseil d'Etat a récemment reconnu à des requérants le droit de contester l'autorisation d'ouverture de cette salle ;

    La décision du Conseil d’Etat n’est pas une décision sur le fond mais sur la forme : la requête est recevable, c’est tout ce que le Conseil d’Etat a dit.

    Considérant que le Tribunal administratif de Paris, dûment saisi, doit rendre un jugement sur ce sujet ;

    Considérant que la légalité de la décision d'ouvrir cette salle est hautement douteuse, que rien dans le droit français ne l'autorise et que, tout au contraire, la loi affirme le caractère pénalement répréhensible de l'aide apportée à la consommation de stupéfiants ;

    Le ministère de la Santé qui est le véritable porteur du projet dans le cadre de sa politique de prévention des risques liés à la consommation de drogues est en charge d’adapter, soit par Décrets, soit par la Loi, le contexte juridique. La légalité de la décision n’est pas douteuse. Ce qu’il faut adapter, c’est le contexte juridique. La récente décision du Conseil d'Etat dit qu'il faut passer par une Loi.

    Considérant que les élus qui se feront ainsi les complices ou les artisans de cette ouverture engageront leur responsabilité pénale.

    EMET LE VOEU QUE LA MAIRIE DE PARIS RENONCE A CE PROJET INUTILE, COUTEUX ET PERILLEUX AUTANT POUR LA SECURITE QUE POUR LA SANTE PUBLIQUES

    Proposition de vœu rejetée par le Conseil d’arrondissement du 10e du 7 octobre 2013.