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Rechercher : conseils de quartier

  • Kiosque de Barbès : une épave publicitaire

    Depuis mai 2019, le kiosque à journaux du métro Barbès-Rochechouart est fermé, définitivement. À l'origine de cette fermeture, l'agression violente dont fut victime le kiosquier d'alors, Samir Lebcher (sur ce sujet, voir l'interview de Samir Lebcher sur notre blog). 

    Si nous avons toujours soutenu l'activité de ce kiosque, force est d'admettre qu'aujourd'hui il est totalement illusoire d'imaginer la reprise de ce kiosque tant le modèle économique des kiosquiers parisiens est devenu très incertain et l'emplacement de ce kiosque en particulier reste très problématique d'un point de vue sécuritaire. En effet, malgré un déploiement de forces de police sans précédent sur le secteur depuis plusieurs mois, la présence des vendeurs de cigarettes de contrebande et autres dealers n'a pas baissé du tout à la sortie du métro.

    Depuis sa fermeture, l'état du kiosque ne fait que se dégrader, et il est à présent avant tout un problème. D'abord d'un point de vue esthétique, maintes fois dégradé, il présente un tableau bien peu reluisant pour les voyageurs sortant du métro. Ensuite, d'un point de vue sécuritaire, le kiosque sert surtout de planque à cigarettes et permet aux revendeurs de cigarettes de s'abriter du regard policier pour mener leur activités illicites. Il a même été squatté un temps !

    C'est pour cela que, il y a plusieurs mois déjà, nous avons demandé aux maires des 10e et 18e arrondissements l'enlèvement du kiosque, ou a minima son déplacement pour un lieu plus adapté. Notre demande avais reçu une réponse favorable mais, hélas, les mois passent et cela n'est toujours fait.

    Nous sommes en droit de nous demander ce qui empêche l'enlèvement de ce kiosque qui n'est plus utile qu'aux délinquants du coin. Est-ce le contrat publicitaire qui y est attaché, l'argument financier l'emporterait-il sur la sécurité des habitants ? Pour notre part, nous maintenons notre demande et espérons vivement être enfin entendus par nos édiles et que ce qui n'est plus qu'une épave publicitaire soit enfin retirée.

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    Le Kiosque de Barbès, photo du 15 octobre 2021

  • Une boulangerie à découvrir rue de Dunkerque

    La boulangerie du 36 bis rue de Dunkerque n'est pas nouvelle mais elle a changé de main (et de pains) depuis mars de cette année. Aurélie Ribay a repris le flambeau dans un domaine peu investi par des femmes. Nous sommes allés à sa rencontre un jour de canicule ! Pour autant, elle n'a pas été avare de son temps pour répondre à nos questions.

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    D'où vient votre envie de reconversion ?

    J'ai travaillé pendant vingt-cinq ans dans le secteur bancaire, un emploi qui m'a donné des satisfactions certes, mais un monde devenu trop abstrait. Me reconnecter à la vie et aux choses essentielles devenait nécessaire, et j'avais besoin de créer du lien, de retrouver des contacts. Il y a deux ans, j'ai donc quitté mon entreprise. Je ne savais pas alors ce que j'allais faire et je n'aurais jamais imaginé être aujourd'hui boulangère et chef d'une petite entreprise. Au hasard d'une rencontre chez un boulanger, j'ai eu un vrai déclic. Les odeurs, le toucher et les sensations quand on met les mains dans la farine ont été comme une révélation. Pourtant, on part de presque rien : de la farine, de l'eau et du sel pour créer des pains différents. On est dans le vivant !

    J'ai donc suivi une formation de neuf mois à l'Ecole des boulangers de Paris et cherché un local. La boutique de la rue de Dunkerque a été un coup de cœur. Je tenais à avoir la possibilité d'un enfournement à la pelle et sans façonneuse. Les baguettes sont ainsi faites à la main.

    Comment s'est passée votre installation dans le quartier ?

    J'ai reçu un excellent accueil des commerçants du secteur et des riverains. J'ai ouvert avec deux employés. Mais après deux jours d'ouverture, j'ai vite compris que je ne pourrais pas assurer. Sous-estimation de l'organisation générale  et une clientèle au rendez-vous plus nombreuse que celle que j'avais imaginée. Il me fallait embaucher et vite ! L'équipe est désormais constituée d'un autre boulanger, d'un pâtissier tourier (tartes, gâteaux, viennoiseries) et de deux personnes à la vente. Je viens juste de recevoir la certification bio pour les pains.

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    Des idées pour la suite ?

    Actuellement, je vends  des fromages au lait de brebis du pays basque proposés par un Basque qui est dans le quartier. Il a fait des animations récemment dans la boulangerie. J'ai envie de développer d'autres ventes en fonction de mes rencontres, et toujours avec des produits de qualité. Mais le temps me manque. Je commence à cinq heures du matin et termine souvent après vingt et une heures. Ce sont de longues journées.

    N'hésitez pas à pousser la porte d'Aurélie Ribay. L'accueil est chaleureux et le pain est bon. Souhaitons longue vie à ce commerce de proximité !

  • SCMR : les études confirment les apports positifs de ce dispositif

    L'Institut de Santé Publique de l'Inserm vient de publier le rapport scientifique sur les Salles de consommation à moindre risque en France. Ce rapport était attendu par beaucoup, car après cinq ans d'expérimentation des SCMR en France (Paris et Strasbourg), cette étude vient apporter des données objectives sur l'impact de ce dispositif, ainsi que des préconisations pour l'avenir. 

    Cet épais rapport de 349 pages comporte trois volets présentant les résultats de trois études complémentaires :

    • COSINUS : COhorte pour l’évaluation des facteurs Structurels et INdividuels de l’USage de drogues
    • COSINUS éco : Évaluation économique des salles de consommation à moindre risque
    • Recherche sociologique sur l’impact de la salle de consommation à moindre risque sur la tranquillité publique et son acceptabilité sociale

    Les résultats de ces études montrent des résultats clairement positifs, à des différents degrés, sur l'ensemble des axes de recherches : santé publique et réduction des risques,  diminution des coûts de santé publique, tranquillité publique.

    Nous avons lu attentivement ce rapport scientifique et nous en faisons ici une courte synthèse pour exposer les points saillants. Pour plus de précisions et de détails, vous pouvez vous reporter au rapport, un lien de téléchargement est disponible en bas de l'article.

     

    Un effet bénéfique pour la santé publique

    Commençons par l'étude COSINUS (COhorte pour l’évaluation des facteurs Structurels et INdividuels de l’USage de drogues), une étude lancée sur plusieurs années pour suivre l'évolution de la santé d'une cohorte d'usagers de drogue (p. 28-96). Cette partie s'intéresse aux usagers de drogues et aux effets d'une SCMR sur leur santé, leur lien avec le système de soins et leur insertion sociale.

    Côté santé, le rapport fait état notamment d'une diminution modeste des contaminations au VIH et à l'hépatite C (infections VIH - 6% et VHC  - 11%), d'une baisse significative des complications liées aux injections, et d'une réduction des overdoses pour les usagers "exposés" à une SCMR. Cela entraine une diminution des passages en service d'urgences mais également des consultations chez les médecins généralistes et spécialistes. Le rapport précise toutefois que "[…] le fait d’avoir fréquenté les SCMR n’a pas permis d’améliorer l’accès au dépistage VHC, aux médicaments de l’addiction aux opiacés, à la médecine de ville".

    Autres points marquants de cette étude : les usagers de drogues fréquentant une SCMR sont beaucoup moins enclins à commettre des délits. De même, et très logiquement, ils s'injectent nettement moins dans l'espace public. Conséquemment, les seringues abandonnées dans l'espace public sont beaucoup moins nombreuses.

     

    Les SCMR permettent des réductions de dépenses publiques

    Le second volet de ce rapport présente les résultats de Cosinus Éco (Évaluation économique des salles de consommation à moindre risque). Les chercheurs mobilisés pour cette étude ont produit une estimation du rapport coûts/efficacité  des SCMR vis à vis des dispositifs existants comme les CAARUD (p. 97-122). 

    L'étude économique s'est attachée à mettre en balance les coûts et les bénéfices apportés par les SCMR. Les résultats exprimés sur une projection à dix ans d'existence des SCMR. L'étude montre que la SCMR parisienne évite 22 décès (- 6,7 %), elle réduit les risques de contamination aux VIH VHC (voir plus haut). Mais les coûts médicaux évités les plus importants sont ceux liés aux passages aux urgences évités (3.487 millions d'euros), puis ceux liés aux endocardites (1.730 millions d’euros), aux abcès (1.045 millions d’euros), aux overdoses (0.495 millions d’euros). 

    Et même si l'implantation entraine des dépenses et des coûts supplémentaires dus à son efficacité (une vie sauvée engendre des coûts de santé à plus à long terme), les chercheurs de l'Inserm de conclure que "[les] analyses et les conclusions qui en découlent sont conservatrices et suggèrent que les SCMR seraient coût-efficaces dans le contexte de la France". Autrement dit, qu'il serait économiquement bénéfique pour la société de déployer le système de SCMR en France.

     

    La présence d'une SCMR n'entraine pas de dégradation du quartier qui l'accueille

    Cette partie nous intéresse particulièrement, et ses analyses et ses conclusions ne surprendront pas celles et ceux qui suivent de près ce dossier de manière objective. Il s'agit donc de "La recherche sociologique sur l’impact de la SCMR sur la tranquillité publique et son acceptabilité sociale", une étude dirigée par la chercheuse Marie Jauffret-Roustide (p. 124-303).

    Cette étude s'appuie sur plusieurs matériaux :  une série d'entretiens avec des riverains de la salle (pro, opposants et indifférents), des professionnels de la RDR, des policiers du secteur, des agents de la gare du Nord... ;  une analyse des discours médiatiques sur la SCMR ; ainsi que l'analyse de l’enquête EROPP (Enquête sur les représentations, Opinions et Perceptions sur les Psychotropes) menée en 2018.

    Plusieurs points sont à retenir. Commençons par l'aspect médiatique où l'ont voit, sans surprise, que les médias généralistes ont une tendance nette à donner plus la parole aux riverains opposants à la SCMR, faisant souvent le choix du sensationnalisme. C'est ce que nous constatons avec le journal Le Parisien, par exemple, dont la journaliste en charge du secteur à cesser subitement de nous interroger depuis que la salle est ouverte alors que cette même journaliste faisait très régulièrement appel à notre association auparavant. Un choix de la subjectivité délibéré donc. Ce traitement médiatique biaise forcément la perception que l'on se fait du quartier vu de l'extérieur. Pour autant, les riverains affichent une pluralité de positions que l'on retrouve à travers les différents entretiens menés avec eux.

    L'étude montre clairement que le secteur Gare du Nord/Lariboisière accueillait une scène ouverte de toxicomanie bien avant l'implantation de la SCMR et que les problèmes rencontrés aujourd'hui dans les rues avoisinantes ne sont pas tous imputables à la SCMR (amalgame que peuvent faire les opposants, souligne le rapport), tant s'en faut !

    Les chiffres émanant du commissariat du 10e ne montre aucune augmentation de la délinquance imputable à la SCMR. Le secteur Lariboisière ne fait d'ailleurs pas plus l'objet d'appels de riverains pour des questions de toxicomanie que les autres secteurs du 10e arrondissement.

    Ce qu'il ressort globalement c'est que dans ce périmètre, c'est bien la Gare du Nord qui attire des usagers de drogues et non la SCMR.

     

    Un outil efficace à déployer

    Le rapport scientifique de l'Inserm conclut à des effets positifs de l'implantation de SCMR là où existent des scènes ouvertes de toxicomanie. Il est préconisé d'ouvrir d'autres structures, dont certaines pourraient s'adosser à des dispositifs existants, comme certains CAARUD qui pourraient se voir adjoindre une salle de consommation. Cela permettrait des économies substantielles en terme d'investissement.

    Il revient maintenant au gouvernement de prendre ses responsabilités et de mettre en œuvre ces recommandations pour une meilleure prise en charge des usagers de drogues et particulièrement ceux sans hébergement, pour des raisons évidentes de santé publique mais également de tranquillité publique.

     

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    Entrée de la SCMR rue Ambroise Paré, mai 2021

  • Découvrez le projet de transformation des magasins Tati

    Nous vous proposons aujourd'hui de (re)voir les visuels de présentation du projet de transformation des magasins Tati, projetés lors de la réunion publique en ligne du 18 janvier dernier. Vous pourrez découvrir le projet du groupe Immobel sur le site emblématique de Barbès-Rochechouart dont les travaux s'achèveront en 2024.

    Bien sûr on est trop en amont pour savoir le nom des enseignes qui occuperont les bas d’immeuble, ou le type d’organisation qui proposera des spectacles dans la nouvelle salle qui verra le jour. Une occupation éphémère est prévue aussi le temps des travaux, elle sera confiée à un pro de l’événementiel.

    Si vous souhaitez poser des questions au promoteur du projet, vous pouvez envoyer un mail à : tati-paris@immobelgroup.com

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  • Un siècle de vie et d’art en deux Musées - le Musée de la Vie Romantique

    Le Musée de la Vie Romantique est un établissement qui dépend de la Mairie de Paris. Si l’ancienne maison d’Ary Scheffer appartient à l’Etat, celui-ci la met à disposition à la Ville et le Musée tel que nous le voyons aujourd’hui date de 1983. Son site web est assez bien fait et vous donnera toutes les informations nécessaires sur l’histoire de cette charmante maison. L’appellation du Musée est un peu trompeuse. Certes le Romantisme y est présent mais le lieu ne lui est pas entièrement dédié.Les fonds de collections ont des origines diverses. Si le Musée expose des œuvres d’Ary Scheffer, beaucoup de celles-ci sont en prêt et appartiennent au musée de Dordrecht aux Pays Bas. Le Musée n’en possède que quelques unes en propre.Tout ce que le Musée conserve en provenance de George Sand provient d’un don que la petite fille de l’écrivain avait fait en 1923 à la Ville de Paris. Il s’agit d’objets familiers qui en fait n’ont d’autre valeur que celle de lui avoir appartenu et de nous permettre de mieux appréhender son quotidien.Si Romantisme il y a, c’est bien dans le lieu lui-même et son emplacement au cœur de notre arrondissement, là où vécurent tous les artistes romantiques, que ce soit Berlioz, Chopin, Hugo dans sa jeunesse, Sand bien sûr, Delacroix et bien d’autres.Le Romantisme, de l’aveu même du Conservateur adjoint n’est donc pas l’unique préoccupation du Musée. En fait, il se veut un endroit de vie. Les expositions temporaires qui y sont organisées ne sont pas toutes liées au Romantisme ce qui lui permet de toucher un public plus large, des jeunes notamment. Il a reçu 150 000 visiteurs l’an passé. Bien sûr, les Conservateurs font attention à maintenir une certaine cohérence entre ce qui est exposé et le lieu lui-même et par exemple il n’est pas envisageable d’y présenter de la peinture moderne. Il n’en est pas de même pour les acquisitions faites par le Musée qui elles doivent être assez liées au Romantisme, son label de Musée de France qui permet au Ministère de la Culture de contrôler la qualité des acquisitions le lui impose. Par exemple, le grand tableau peint par Ary Scheffer représentant la Princesse de Joinville vient de rentrer dans les collections permanentes.Des travaux sont prévus pendant l’hiver 2005 aussi le Musée sera fermé de début Décembre à mi-Février. Il ré ouvrira ses portes avec une exposition du graveur Piero Crommelynck qui a travaillé avec Picasso et à l’été 2006 une exposition Pierre Loti, fantômes d’Orient, sera organisée.La présence d’un petit café dans le jardin tenu par des jeunes récemment installés rue Bourdaloue et la bonne collaboration entre le Musée de la Vie Romantique et le Musée Gustave Moreau rue de La Rochefoucauld l’ancrent un peu plus encore dans la vie de notre 9ème.Le Musée de la Vie Romantique16, rue Chaptal75009 Paris01?55.31.95.67Site web du Musée

  • Un siècle de vie et d’art en deux Musées - le Musée de Montmartre

    Le Musée de Montmartre est à l’origine celui de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Montmartre, association fondée en 1886. Il est un Musée de la Ville de Paris mais a qualité de Musée de France, label donné par le Ministère de la Culture ce qui confère à ses activités une qualité artistique certaine tout en lui imposant des prestations d’ordre public (exposition permanente, recherche notamment).

    Les fonds de la collection du Musée proviennent essentiellement de ceux de la société savante qu’est la Société d’Histoire et d’Archéologie de Montmartre. Tout en étant intéressants, ils sont néanmoins assez hétérogènes du point de vue artistique, cette Société n’ayant eu l’approche que pouvait avoir un Musée des Beaux Arts. Il règne donc une grande diversité dans les quelques 150 000 documents qui constituent les collections, on peut même y voir des copies d’œuvres, la copie étant au 19ème siècle un procédé courant et c’est à ce titre que ces copies sont conservées au Musée.

    De manière permanente et tenant compte de la nature de ses collections, le Musée de Montmartre s’est fixé quatre thèmes permanents présentés au public.

    L’histoire de Montmartre. L’Association de 1886 a été créée essentiellement à cause des profondes modifications apportées à Montmartre lors de la construction du Sacré Cœur. En réaction à ces changements radicaux, certains ont cherché à préserver Montmartre et à le présenter comme un village « idéal », dans un esprit un peu nostalgique. C’est l’objet du grand plan relief de Claude Charpentier présenté au Musée et de la salle dédiée à l’histoire de Montmartre.

    La Commune. Le Conservateur du Musée est le premier à reconnaître que les collections ne sont pas très fournies pour un évènement aussi considérable et si lié à Montmartre bien que la Mairie de l’arrondissement lui ait donné son fonds d’archives sur le sujet. En fait, plus que l’histoire de la Commune elle-même, le Musée de Montmartre va s’intéresser aux personnes qui ont fait cette Histoire et des actions conjointes avec d’autres Musées parisiens comme Carnavalet sont en cours.

    L’Ambiance artistique. La période prépondérante pour Montmartre a été de 1880 (ouverture du cabaret Le Chat Noir) à 1907 (création du tableau Les Demoiselles d’Avignon par Picasso et l’arrivée du cubisme) nous dit le Conservateur. C’est cette période que la Musée s’efforce de traiter, cette effervescence de tous les arts qui aura tant d’influence sur les générations d’après. Steinlen, Lautrec, Satie, Debussy et bien d’autres ont marqué cette période. Un des buts du musée est aussi de montrer que la peinture n’était pas seule présente à Montmartre mais que des écrivains, des musiciens, des graveurs, enfin beaucoup d’autres activités artistiques étaient mélangées en un même lieu, contribuant à la création et à l’ambiance artistique.

    N’ayant pas d’espace dédié aux expositions temporaires, le Musée de Montmartre n’organise que peu d’expositions à thèmes. Ce fut le cas pour Théophile Alexandre Steinlen l’hiver dernier et pour fin 2005 se prépare une exposition traitant de l’histoire du lieu qui héberge le Musée. Il s’agit du plus vieil édifice de Montmartre dont on retrouve des traces sûres en 1680 et qui a connu beaucoup de passages. Renoir s’y était installé en 1875 pour peindre son fameux tableau Le Moulin de la Galette et y réalisa aussi La Balançoire. D’autres artistes ont fréquenté l’endroit comme Emile Bernard, Raoul Dufy et les Fauves, Reverdy, etc. L’exposition de l’hiver 2005 retracera tout cela et une partie de celle-ci sera consacrée au graveur Dimitrius Galanis, ami d’André Malraux.

    Le site Internet du Musée de Montmartre est en cours de restructuration. C’est pourquoi vous n’y trouverez pas d’informations très à jour mais vous pouvez quand même y jeter un coup d’œil car il explique bien l’esprit dans lequel le Musée travaille.

    Caché derrière une façade sans véritable intérêt, le Musée et son petit jardin sont un havre de paix. Il communique avec la vigne de Montmartre voisine. Dès l’entrée vous serez dans l’ambiance de ces années de fin du 19ème. Vous pourrez admirer quelques affiches de Lautrec, un joli piano Pleyel, tout ou presque tout sur le Chat Noir, et admirer la magnifique vue sur le Nord de Paris, la vigne et le Lapin Agile à vos pieds.

    Le Musée de Montmartre
    12, rue Cortot
    75018 Paris
    01.46.06.61.11
    Site web du Musée

  • Compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë à la mairie du 18e

    Afin de rendre compte de son action municipale au cours des douze derniers mois, Bertrand Delanoë effectue chaque année, un compte rendu de mandat en organisant des réunions publiques dans chacun des vingt arrondissements parisiens.

    Photos -- CR de mandat.jpgLe compte rendu de mandat du Maire de Paris dans le 18ème arrondissement aura lieu

    le jeudi 2 décembre

    à 18h30

    à la Mairie du 18ème

    Dans certains arrondissements, des thèmes avaient été choisis pour canaliser les questions des habitants, ainsi, par exemple, dans le 9e avait-on traité de la question scolaire, dans le 17e de la place des jeunes dans notre cité, dans le 5e, de Paris capitale universitaire, ou encore dans le 14e de la solidarité et dans le 3e du logement social. Dans le 10e, en revanche, les questions étaient libres même si le réaménagement de la place de la République a pris beaucoup de temps au détriment de questions plus pointues comme le flux automobile dans la rue d’Hauteville qui reste très encombrée, aux dires des auteurs du blog Quartier Hauteville Saint-Denis

    Dans le 18e, même liberté pour poser vos questions. Il faut dire que la salle est relativement acquise au Maire de Paris et que les fauteurs de troubles comme on a pu en connaître dans certaines réunions ne seront pas majoritaires.

    Le document de synthèse de ces comptes rendus de mandat 2010 est feuilletable en plein écran sur le site de la Mairie de Paris grâce à Calaméo ici

  • Le Zeppelin était bien là à côté de la flèche de Saint-Bernard

     

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    voir notre article de samedi 12 mars

     

  • Hugo Cabret : en tête pour la course aux Academy Awards avec 11 nominations et les honneurs des grilles de la gare de l’

    Actuellement, une exposition passe malheureusement quasi inaperçue sur les grilles de la gare de l’Est, sur la partie donnant sur la place du 11 novembre 1918 et face à la nouvelle place Madeleine-Braun à l’angle du faubourg Saint-Martin et de la rue du 8 mai 1945. Il s’agit de 9 panneaux retraçant les inspirations et les recherches de l’auteur et illustrateur nord-américain Brian Selznick pour son livre d’enfant « L’invention de Hugo Cabret » (2008, ed. Bayard) adapté au Cinéma par Martin Scorsese (sorti en France le 14 décembre dernier).

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    Cette petite exposition semble être le reliquat des 20 panneaux constituant initialement l’exposition officielle « Hugo Cabret et la Gare du Nord » qui précéda la sortie du film et fut accrochée le 6 décembre à la Gare du Nord sur les grilles du quai 15 où stationnait également pour l’occasion l’Orient Express de la SNCF.
    L’action du livre et du film,  qui rendent un bel hommage à l’un des pères et maîtres du cinéma moderne, Georges Méliès, se déroule dans le Paris du début des années 1930 : un orphelin de douze ans, Hugo, vit dans une gare imaginée, très proche de la réalité et inspirée du patrimoine SNCF, où il y entretient les mécanismes des horloges.
    Cabret _ vue d'ensemble v2 doc.jpgLa gare servant de vaste cadre à une grande partie de l’histoire est un amalgame de plusieurs gares parisiennes de l’époque, reconstitué dans les studios de Shepperton en Angleterre. La façade (avant sa modification dans les années 1960) de la gare Montparnasse (où Méliès tint une échoppe de jouet à la fin de sa vie entre 1925 et 1932, et avec une référence à l’accident du train Granville-Paris en octobre 1895), la tour d’horloge de la gare de Lyon, le hall de la gare du Nord, la topographie extérieure de la gare de l’Est (avec l’escalier de la rue d’Alsace) et l’horloge de l’ancienne gare d’Orsay peuvent être décelés dans cette reconstitution imaginaire impressionnante.

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    A noter également dans les sites parisiens «relookés » par le chef décorateur italien Dante Ferretti, où ont été tournées certaines scènes du film : certaines parties de la Sorbonne et de la bibliothèque Sainte-Geneviève, et le square de l’Opéra-Louis-Jouvet et la place Edouard VII, entre la rue Auber et le boulevard des Capucines, dans le 9e arrondissement.

    Rendez-vous le 26 février 2012 pour la cérémonie des Oscars, mais d’ici là, bonne promenade et découverte le long des grilles de la Gare de l’Est…

     

  • Avec l’enceinte de Thiers 1840 : Paris se coupe durablement de ses banlieues

    D'une enceinte à l'autre

    Notre carrefour Barbès et le quartier du même nom, auquel nous avons modestement contribué à donner une existance aux yeux des élus, était au coeur du développement de Paris au moment de la destruction de l’enceinte des Fermiers Généraux et des nombreuses barrières qui en permettaient le franchissement, moyennant l’abandon de quelques monnaies sonnantes et trébuchantes. Il est à cheval sur les faubourgs et les nouveaux quartiers, qui n’étaient quelques années auparavant que la « zone », et offraient des habitations très précaires à des populations venues parfois de loin avec l’espoir de louer leurs bras et de gagner leur pain. La chute de ce mur a largement contribué à la dynamique de la ville. 


    Paris visite guidée #6, Pavillon de l'Arsenal par Pavillon-Arsenal

    (Malgré une tentative auprès du Pavillon de l'Arsenal, on ne saura pas ce qu'a fait Orson Welles, subjugué par la gare d'Orsay... Vous le savez peut-être ? Dites-le nous.)

    Plus tard, au lendemain de la Première Guerre Mondiale, l’effacement de l’enceinte de Thiers, si comme le dit la vidéo du Pavillon de l’Arsenal a constitué une réserve d’espaces verts, n’a pas fait disparaître la coupure avec la banlieue. Aujourd’hui comme hier, d’une autre manière, ce sont ses gares qui relient Paris à sa banlieue. Quand la ville était enserrée dans ses « fortif », les seules percées étaient les lignes ferroviaires. Depuis des décennies maintenant, le boulevard périphérique a repris ce rôle d’isolement de la capitale. L’arrivée de banlieusards en rangs serrés dans les gares parisiennes chaque matin reflètent pourtant la relation étroite et l’interdépendance qui existent entre les deux. Malgré son importance, le flux piétonnier rassure. Les centaines de kilomètres d’embouteillage sur les accès autoroutiers, en revanche, inquiètent…

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    En dehors des activités contraintes, comme se rendre sur son lieu de travail, le passage des enceintes qu’elles soient dans la réalité ou dans les têtes, a du mal à aller de soi. Il n’est qu’à observer les habitudes des habitants de chaque côté du viaduc du métro, dans notre quartier, comme celles des habitants de Paris ou d’Aubervilliers, pour ne citer que ceux qui nous sont proches. L'attraction vient du centre, du cœur de ville, rarement en sens inverse. Pourquoi dans ces conditions s’étonner que les jeunes des quartiers périphériques préfèrent faire la fête dans Paris, préférent ses bars et ses terrasses ? Les actifs viennent y travailler le jour par milliers en descendant du train ou du RER, les mêmes et d’autres souhaitent profiter de la vie nocturne parisienne… Il sera difficile d'aller à contre courant.

    L’attrait inverse, c’est à dire de l’extérieur sur ceux de l’intérieur, ne s’exerce qu’avec l’âge, l'arrivée des jeunes enfants, le besoin d’espace et de nature… Mais qu’ils atteignent quinze ou seize ans et tout est à reprendre !

  • Un dimanche triste... pour la propreté aux abords de la Gare de l'Est aussi !

    Dimanche 13 septembre dernier... C'est vrai que ce dimanche matin, le temps était gris, qu'il pleuvait, par intermittence, mais que penser de l'état de saleté avancé qui régnait aux abords de la Gare de l'Est quand nous sommes descendus boire un petit noir au café du coin ?

    Un mouvement de grève imprévu ?

    Des absences imprévues elles-aussi dans l'équipe Propreté de l'atelier Satragne veillant habituellement sur ces abords ?

    Nous avons fait suivre à la division territorale du 10e de la DPE (Direction de la Propreté et de l'Eau), comme nous le faisons régulièrement, tout en sachant que les responsables de cette antenne de la DPE ne peuvent pas tout (rappelons à ce titre la marche exploratoire de novembre 2014 que nous avions faite sur ce même périmètre). 

    Pour être honnêtes avec eux, il nous faut vous dire que tous les dimanches matin, la situation n'est pas semblable à celle que montrent les photos ci-dessous, et vous confirmer que les agents ramassent généralement avec application tous les détritus que laissent des personnes alcoolisées et peu respectueuses de l'environnement de tous. Mais ce dimanche, ils ne sont pas venus... Un dimanche pas ordinaire...

    Pourquoi faut-il que nos contemporains soient si sales ?

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    Nous avons espéré la venue des agents de la DPE 10e pendant la journée, mais l'état de saleté avancé était le même le soir dans la partie haute du boulevard de Strasbourg :

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  • Exposition de peintures et de collages à l'Espace Canopy 18e

    L'Espace Canopy, galerie d'art et association culturelle au cœur du quartier La Chapelle expose les peintures de Foupier, avec une série "Pas de quartier à La Chapelle !" Il s'agit de peintures et de collages. Pierre Fouillet signe sous le nom de Foupier ses oeuvres de peintre et d'observateur du quartier où il vit : La Chapelle. Son regard irraisonnable et passionné sur ce lieu est empreint d'émotion et de subjectivité. Pas de quartier à La Chapelle, c'est un grand carrefour entre deux gares, ouvert sur le monde entre tradition et modernité, entre sacré et païen. Pas d'ennui à La Chapelle ! 

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    Après sa BD "iMagic Magid, La Sardine du Cannibale" (@Sarbacane Edition) retraçant le parcours émouvant de Magic Bâ et son combat de sans-papiers, c'est une autre façette de son travail à découvrir.

     
    Une exposition qui commence avec un vernissage vendredi soir à 19h et qui se poursuivra jusqu’au 28 juin (15h-20h) à l'ESPACE CANOPY, 19 rue Pajol.