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patrimoine - Page 4

  • Sauvons les serres d'Auteuil

    Nous vous avons déjà parlé en Juin 2011 du funeste projet de la Fédération Française de Tennis à propos de l'extension du stade Roland Garros. Très encouragé et soutenu par la Ville de Paris, ce projet refait surface après une première annulation du permis de construire par le tribunal administratif. Une nouvelle demande de permis de construire vient d'être déposée.

    Le comité de soutien des serres d'Auteuil nous a fait passer les informations ci-dessous.

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    Cliquez sur la photo pour accéder au texte

    Voilà un beau sujet de débat dans le cadre des prochaines élections municipales.

  • Destruction du patrimoine : attention danger

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    L'hôtel Lambert, dans la nuit de mardi à mercredi 10 juillet. | AFP/KENZO TRIBOUILLARD

    L’incendie survenu ces dernières jours à l’hôtel Lambert dans l’île Saint Louis doit nous interpeller. Action Barbès a toujours été un défenseur du patrimoine et quand bien même son combat pour préserver le Louxor originel a-t-il été perdu, l’association n’en reste pas moins convaincue de la nécessité de faire tout ce qui est nécessaire pour le préserver.

    L’incendie qui a ravagé l’hôtel Lambert dans la nuit de mardi à mercredi a définitivement détruit une partie d'un joyau de notre culture, c'est-à-dire un peu de nous-mêmes, ce que l’Homme a de meilleur.

    La soi-disant rénovation lancée dans des conditions contestables dont nous vous avons déjà parlé est la cause de cet incendie et doit nous interpeller sur le niveau d’intervention acceptable dans des lieux aussi précieux. La destruction du Louxor de 1921 et celle, certes partielle, de l’hôtel Lambert doivent nous faire réfléchir à ce que nous voulons véritablement. Voulons-nous une prépondérance de l’argent, du tape-à-l’œil dans le cadre de travaux dits de « réhabilitation » et qui ne sont en fait que des travaux de destruction du passé pour des satisfactions à court terme souvent mercantiles (réhabilitation de bâtiments anciens en hôtels de luxe par exemple). Certes l’effet de ces destructions est imperceptible aujourd’hui mais une civilisation se perd si ce court terme prédomine, sans, en fait, véritablement construire comme nos ancêtres ont su le faire.

    Comme point de comparaison avec un sujet totalement différent, les effets du dérèglement climatique dus aux activités humaines restent encore largement imperceptibles même si des événements particuliers et ponctuels comme la force des ouragans peuvent lui être attribués. Il n’empêche que ce dérèglement climatique est bien là et que nous en subirons, ou plutôt nos enfants, en subiront les conséquences.

    Il en est de même pour le patrimoine. Sa destruction n’a pas d’effet immédiat mais la perte de mémoire, voire pire, la réécriture de l’Histoire comme cela a été fait au Louxor, est un risque majeur pour notre société dont nous ferions bien de nous préoccuper avec plus de vigilance et de volonté.

    Voir l'excellent commentaire du  Monde : De la difficulté de restaurer un monument historique

  • Retour sur la nouvelle place de la République

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    Si on en juge par le nombre de personnes présentes dimanche après midi sur la nouvelle place de la République inaugurée le matin même par les autorités parisiennes, c’est un succès !

    Décidé en 2008 par le Conseil de Paris, le réaménagement aura pris 5 ans pour se réaliser dont 18 mois de travaux et aura coûté la bagatelle de 24 millions d’€.

    Une longue promenade sur la place en ce dimanche ensoleillé nous a permis de bien regarder les choses et de vous donner nos impressions.

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    La presse, notamment Le Parisien et Libération, a beaucoup insisté sur l’espace récupéré sur les voitures par les piétons, relayant en cela la communication toujours très au point de la Ville de Paris.

    Si l’argument n’est pas faux, c’est aussi limiter l’approche de ce réaménagement car donner de l’espace aux piétons est certes nécessaire mais sûrement pas suffisant, encore faut-il occuper cet espace. La restructuration de la place comporte des aménagements qui vont sans aucun doute attirer du monde, notamment les enfants : miroir d’eau / brumisateur aux jeux sans fin, fontaine autour de la statue de la République où les enfants peuvent barboter et surtout jeux divers puisque la Ville  a créé ce qu’elle appelle « L’R des jeux,  espace de loisirs pour petits et grands » nous dit la publicité. Un kiosque sera ouvert et on pourra y emprunter des jeux et ce presque tous les jours de la semaine en été – voir les informations ici. Si on y ajoute l’ouverture prochaine d’un café avec une grande terrasse, nul doute que l’espace récupéré sur les voitures sera occupé, ce dont personne ne se plaindra.

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    Jeux d'enfants sur le miroir d'eau


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  • L'église Saint-Bernard protégée par sa récente inscription à l'inventaire des monuments historiques

    Voici une brève lue dans Le Parisien du 15 décembre dernier par un de nos lecteurs que nous remercions de l'avoir fait suivre. Il pense que ce classement permettra un suivi plus précis des permis de construire délivrés à proximité. Souhaitons qu'il en soit ainsi.

     

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    " XVIIIe. L’église Saint-Bernard de la Chapelle — dont la porte avait été fracturée à coups de hache à l’aube du 23 août 1996 par des CRS venus évacuer les 300 sans-papiers réfugiés à l’intérieur depuis deux mois — vient d’être inscrite à l’Inventaire des monuments historiques par le préfet de la région Ile-de-, Daniel Canepa, dans un arrêté du 26 novembre.

    P1050529.jpgIl considère que cette église, située à la Goutte-d’Or, au 6 bis, rue Saint-Luc, « présente, du point de vue de l’histoire et de l’art, un intérêt suffisant pour en rendre désirable la préservation en raison de ses qualités architecturales et stylistiques ». La protection de ce lieu de culte, œuvre de l’architecte Auguste-Joseph Magne et dont la première pierre fut posée le 10 août 1858, inclut « la grille de pourtour et les emmarchements du parvis. "

    Une église de facture classique, néo gothique pour le moins, datant du milieu du 19e siècle avait-elle tous les prérequis pour figurer à l'ISMH ? Pourquoi pas. Consulté sur cette question, Didier Rykner fondateur de la Tribune de l'Art nous a écrit "qu'un bâtiment n'a pas besoin d'être en état critique pour être classé ou inscrit". En effet, il est même préférable de ne pas attendre le travail destructeur du temps. "La seule condition est que le bâtiment présente un intérêt du point de vue de l'art et de l'histoire. Il est évident que c'est le cas de l'église Saint-Bernard, donc son inscription est un minimum." M. Rykner souligne encore qu'il s'agit bien d'une inscription et non d'un classement. 

    A l'automne, nous avions noté que les abords de l'église bénéficiait d'aménagements de voirie, rue Saint-Luc notamment. Bonne prémonition !

    ^)^

    Au-delà du patrimoine, cette église a son histoire, une histoire plus récente et moins esthétique. Elle date de l'été 1996 quand les forces de l'ordre ont donné l'assaut pour déloger des dizaines de familles africaines sans papiers qui s'y étaient réfugiées avec parmi elles, une dizaine de grévistes de la faim. L'INA conserve la mémoire de cette histoire récente : 

    (17 mai 1995 - 2 juin 1997 : Gouvernement Alain Juppé )

  • Journées Européennes du patrimoine

    Samedi 15 & Dimanche 16 se tiennent les deux Journées Européennes du patrimoine. Ces deux journées sont toujours un succès et beaucoup de supports vous proposent des lieux à visiter.

    Action Barbès a retenu pour vous deux endroits particulièrement intéressants et qui valent à coup sûr le déplacement.

    paris,patrimoineDans le 9ème, non loin de la place de Clichy, la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques ouvre les portes de son hôtel particulier rue Ballu.

    La Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) siège rue Ballu, à deux pas du square Berlioz et de la place de Clichy. Propriétaire de plusieurs immeubles, elle occupe un espace important d’environ 8 000 m² entre la rue Ballu, la villa du même nom et l’impasse du Cardinal Mercier.

    L’ensemble architectural que nous voyons aujourd’hui rue Ballu date en gros du 19e siècle. La SACD s’est installée en 1928 à l’actuel 9/11 rue Ballu après avoir été successivement rue Saint Marc dans le 2e arrondissement, rue H. Lebas puis rue Henner. C’est bien sûr la proximité de nombreux théâtres qui lui a fait choisir cet arrondissement. Au début des années 30, elle s’est agrandie et a acquis l’hôtel particulier du poète Léon Petit Didier décédé en 1927 au 11bis qui le tenait lui-même de sa famille de riches industriels dans le secteur de la chimie. L’explosion de l’audiovisuel dans les années 50 l’a contraint à s’agrandir encore et la SACD a acquis aux n° 5-7 rue Ballu, deux pavillons qui appartenaient aux Hospices de Chartres dont un hébergeait une antenne du Commissariat de police du 9e. Cette antenne ayant déménagé au début des années 90, la SACD y a installé la Maison des Auteurs, sorte de Club où ils peuvent se rencontrer et travailler à leur convenance. Dans les années 70, la SACD a repris le n° 12 de la rue et dans les années 80 le 11bis de l’impasse du Cardinal Mercier attenant à la rue Ballu. Enfin, en 1993, elle racheté au Syndicat Professionnel des Producteurs de Pommes de Terre un second immeuble impasse du Cardinal Mercier.

    C’est donc un grand espace qu’occupe cette prestigieuse institution dont le point central est un jardin soigneusement préservé qui permet une communication facile entre les immeubles. La SACD a su garder à l’endroit le charme d’antan même si la disposition des lieux n’est pas très adaptée aux conditions de travail de notre monde moderne.

     

    paris,patrimoineDans le 10ème, il ne faut surtout pas rater le petit hôtel Bourienne, 58, rue d'Hauteville. Caché derrrière un imposant portail, il est le dernier représentant à Paris du style Directoire. Son petit jardin est exceptionnel et la décoration intérieure de l'hôtel particulier traduit la délicatesse des moeurs de l'époque. Joséphine de Beauharnais l'a beaucoup fréquenté avec les nombreuses Merveilleuses de l'époque. Entrer dans l'hôtel Bourienne, c'est revenir plus de 200 ans en arrière.

    Visite samedi 15 (12h à 18h)et dimanche 16 (10h -18h) 

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