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paris - Page 345

  • Marchands de sommeil: encore de l'avenir...

    Les marchands de sommeil continueront-ils encore longtemps à dormir sur leur deux oreilles?            C'est un thème bien sinistre qui revient régulièrement lorsqu'une catastrophe arrive. Toujours le même constat. Des immeubles insalubres, des logements hors normes. Dernier évènement grave : celui de Saint-Denis. Là, on est dans le spectaculaire. L'ensemble de l'immeuble était dans un état d'insécurité totale, sans eau et occupé en grande partie par des squatteurs. La panique a fait le reste. 

    paris,ile-de-france,insalubrité,risques,sécurité,incendie,marchands-de-sommeilMais si on veut bien se donner la peine de regarder près de chez soi, peut-être même chez soi... ils sont encore nombreux ces petits propriétaires de chambres de bonne insalubres avec un simple point d'eau sur le palier à laisser s'entasser (il n'y a pas d'autres mots) des « locataires ». Ce sont des hommes dans une très large majorité et qui souvent ne sont pas en règle sur notre territoire. Ils ne pourront donc rien dire des conditions dans lesquelles ils vivent, sans doute déjà contents d'avoir un toit. Comment font-ils la cuisine? Comment se chauffent-ils? Avec une bonbonne de gaz interdite, avec des radiateurs vétustes. Comment s'étonner dès lors de ces accidents à répétititon ?

    En effet, ce n'est donc pas une fatalité et le maire de Saint-Denis, au lendemain de l'incendie de la rue Gabriel Péri, n'a pas hésité à mettre en cause les propriétaires de logements insalubres et les marchands de sommeil : "ce drame n'est pas un accident", mais le fruit "d'une délinquance organisée, très rentable, qui exploite la misère humaine."

    Doit-on fermer les yeux sur ce que l'on voit sous les toits, voire même sous nos toits, ou parfois même dans des caves? Doit-on laisser ces marchands de sommeil venir relever les compteurs en fin de mois, comme font certains ? Il y va sans doute de la conscience de chacun d'entre nous. Qui sont-ils d'ailleurs ? On trouve quelques réponses dans l'article paru le 28 septembre dans 20 Minutes. On trouve des profils très différents : des propriétaires sans scrupules qui se "construisent" à la fois un patrimoine immobilier et une affaire rentable de location sans déclarer le moindre revenu, des propriétaires qui répugnent à laisser inoccupées des surfaces à peine habitables mais ne reculent pas à transgresser l'interdiction de louer ces logements trop petits ou hors normes de sécurité, des petits propriétaires qui n'ont pas forcément de gros moyens et qui, inconscients des risques, ne font pas face aux travaux de rénovation ou de mise en sécurité de leurs biens. 

     Rappel de la loi pourtant sévère avec ces bailleurs

    Les marchands de sommeil louent des chambres insalubres ou à des prix trop élevés. Ils encourent cinq ans de prison, 150 000 € d'amende et la confiscation des biens. Depuis 2010, ils risquent une astreinte journalière de 50 à 500 € s'ils ne réalisent pas les travaux nécessaires.

    Il serait intéressant d'en savoir plus, notamment le nombre de procédures engagées contre ce phénomène et le niveau des peines appliquées. On aimerait que le procès de Marseille pour un cas d'école remue les consciences et fasse peur aux marchands de sommeil, quels qu'ils soient.

    A lire dans Le Monde du 28 septembre 2012, c'est ici.

     

    Une autre entrée dans ce problème relève des arrêtés municipaux d'insalubrité. Les villes ont l'obligation d'inspecter leur bâti et d'alerter les propriétaires quand c'est nécessaire, puis de leur enjoindre de faire des travaux d'urgence. Mais trop d'arrêtés d'insalubrité sont classés sans suite.

    "L'Ile-de-France en première ligne en matière d'insalubrité. Le constat est dressé par l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France (ARS-IDF), qui indique que la région francilienne regroupe 30 % à 45 % des logements «indignes» sur son territoire. "

    Lire la suite dans le Parisien du 30 septembre qui souligne que "près de 177.445 logements du parc privé étaient en 2010 considérés comme potentiellement indignes".

    On n'est pas sorti de l'auberge... mais des actions judiciaires sont néanmoins encourageantes, comme en mars dernier, la peine de dix mois de prison ferme infligée à un marchand de sommeil par le tribunal de Marseille.

  • Changement d'adresse électronique

    Vous allez être soulagés si vous voulez nous écrire, notre adresse se simplifie.... et devient

    action.barbes (arobas) gmail.com

  • Une ville vue par les enfants


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    C'est un jeu-concours organisé par le Pavillon de l'Arsenal et le magazine Paris Mômes :

    "Dessine ta ville rêvée" invite les enfants de 6 à12 ans à imaginer les immeubles du Paris de demain.

    Toits terrasses, loggias colorées, baies vitrées, passerelles, façades végétales, bâtiments mixtes…, sept immeubles récemment construits à Paris et redessinés spécialement pour le dépliant du jeu-concours permettent aux enfants de découvrir les usages et les nouvelles formes des architectures qui composent la ville d’aujourd’hui.
    Ensuite, à chacun de jouer pour dessiner l’immeuble de ses rêves et l’envoyer au Pavillon de l’Arsenal avant le 31 octobre 2012.

    Les dessins les plus inventifs seront exposés au Pavillon de l’Arsenal afin de former ensemble un nouveau paysage de Paris. Un jury se réunira pour désigner les lauréats qui gagneront des maisons miniatures en bois et des cabanes en carton à monter. 

    Les meilleurs dessins feront l'objet d'une exposition cet hiver au Pavillon de l'Arsenal

  • Quand y'en a plus, y'en a encore !

    dépôt faubourg 1.jpg

    Déjà là samedi matin, un monticule de détritus a été déposé en haut de la rue du faubourg Poissonnière. Cela est tellement banal qu'on craint de radoter en le signalant une fois de plus aux services de la propreté. En regardant de près, on peut aisément se douter de la provenance d'une partie des dépôts. Un gros sac encore couvert d'adhésifs de Fedex, des cartons déchirés, d'autres bien pliés, des documents publicitaires pour robes de mariée, et cerise sur le gâteau, quelques décorations perlées...qui roulent sur le trottoir. Il y a des commerçants qui sont bien incivils ! Et ce n'est pas la première fois. 

    Image 10.jpgImage 11.jpg
     
     
    Un peu plus loin, on retrouve le dimanche cette fois la décharge traditionnelle de la rue du Delta. Le dépôt est tout frais, il date de la fin de matinée. Un habitant qui a assisté au déballage, nous le raconte : il a bien tenté de dissuader le contrevenant mais celui-ci a fait mine de ne rien comprendre ! Facile. Il a pourtant déposé tout son attirail sur le trottoir en face de chez lui et pas au pied de son immeuble. Pas doué pour les langues mais pas si bête !

    Image 12.jpgImage 14.jpgQuelques mètres plus loin, la suite...Image 15.jpg 
    La section locale de la Propreté de Paris nous a confirmé que des procès verbaux avaient été dressés à plusieurs reprises contre l'hôtel tout proche qui a souvent déposé ses rebus de matelas ou de parois de douche endommagées sur le trottoir sans plus de formalité. Parfois même les cuvettes de WC... Mais cette fois, c'était bel et bien un habitant de la rue du Delta.
  • Affichage, ce n’est que de l’affichage : la politique culturelle de Bertrand Delanoë

     ---- Tribune libre ---- 

    Cet article nous a été envoyé par un adhérent d’Action Barbès. Pour être sévère, son propos ne manque néanmoins pas d’une certaine justesse, aussi avons-nous décidé de le publier. Les propos qui y sont tenus n’engagent que leur auteur.

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    En ce mardi 2 octobre, certes en l'absence de Bertrand Delanoë, maire de Paris, représenté par Bruno Julliard, nouvel adjoint au maire à la Culture mais en présence de Jacques Bravo et Daniel Vaillant, respectivement maire des 9e et 18e arrondissements et de nombreuses personnes des familles du cirque ( Gruss, Bouglione, ...) et .... de l'inoxydable Michou, 81 ans aux prunes et figure de Montmartre, a été dévoilée une plaque au 63, boulevard de Rochechouart en souvenir du cirque Médrano qui a trôné là pendant un siècle (1873-1973).

     

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    Le charme des gens du cirque


    Quoi de mieux que le très bon guide Trudaine Rochechouart dans tous ses éclats auquel l’association Action Barbès n’est pas étrangère pour présenter rapidement ce lieu :

    •   63 boulevard de Rochechouart

    « Sur un terrain vague, Fernando Bert y dresse en 1873 un premier chapiteau en toile : le cirque Fernando. Un an après, une construction en dur le remplace. Pendant près de 30 ans s’y produisit Boum Boum Medrano, clown et dompteur. Les Fratellini lui succèdent , mais le cirque reste aux Medrano jusqu’en 1963.

    La famille Bouglione le reprend sous le nom de cirque Montmartre et décide de sa démolition en 1969, malgré les nombreuses protestations du quartier, prenant ainsi de court les Monuments historiques. »

    On trouvera aussi sur le site Montmartre secret un article résumant la vie de ce cirque disparu - 

    Comment ne pas faire le lien entre cet acte certes sympathique mais d’affichage avec la politique culturelle que mène l’actuelle municipalité ?

    Dans un article virulent paru le 30 mai dernier sur Médiapart, Valérie de Saint Do fait une assez bonne analyse de la situation. Sévère mais juste. 

    Plus méchant encore est l’article paru sur le site Rue89 en mars, lors de la campagne présidentielle afin d’alerter François Hollande sur les erreurs commises par Bertrand Delanoë en matière culturelle.

    On pourrait me reprocher d’utiliser des sources partisanes de droite qui s’opposent de façon systématique à la gauche, mais ces deux sources – Médiapart et Rue89 – sont bien, à ma connaissance, des médias classés plutôt à gauche.

    Si nous regardons cette question à travers quelques sujets qui ont toujours préoccupé Action Barbès, quel est le résultat ?

    Dévoiler une plaque en souvenir d’un lieu disparu est un acte de mémoire et on ne peut qu’en féliciter la Ville de Paris. Mais la mémoire, est-ce dévoiler des plaques à l’endroit des lieux qui n’existent plus ou est-ce, pour des sites ayant une valeur patrimoniale, essayer de les sauvegarder ? Malheureusement, les projets menés par la Ville sont plutôt destructeurs. Certes assez loin de Barbès, le projet d’extension du stade de tennis Roland Garros au détriment des serres d’Auteuil est emblématique. Le projet de la tour Triangle porte de Versailles va dénaturer le ciel parisien encore assez homogène malgré quelques tours disgracieuses. Plus près de nous, la destruction du Louxor – car il ne faut pas se cacher la réalité, l’intérieur du Louxor datant de 1920 a été détruit – en est un autre symbole.

    A la Goutte d’Or, l’arrêt des subventions de la Ville au Lavoir Moderne a définitivement tué une structure culturelle dans ce quartier populaire - http://www.rueleon.net/. La longue – trop longue  fermeture de la bibliothèque Goutte d’Or bien signalée sur ce blog est un autre signe que, pour une médiathèque Marguerite Yourcenar tape-à-l’œil dans le 15e, les bibliothèques de Paris souffrent.

    Que restera t-il des Nuits blanches dans 20 ans ? Que sera devenu le 104 et son gouffre financier à 8 millions d’€ de subvention annuelle ? Idem pour la Gaité lyrique ? Quant au pari culturel du Louxor, bien des questions se posent encore.