Paris - Page 210
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Les Verts et la Net-campagne !
En plus du blog ouvert par sa tête de liste Nicole Azzaro, le parti Les Verts nous propose un site dédié : le 9ème a besoin des Verts dans le cadre de sa campagne électorale à Paris. Il y a même de la vidéo ! -
La rue des Martyrs, le dimanche matin
habitude - (latin habitudo) - nom féminin
1. Disposition, acquise par la répétition, à être, à agir fréquemment de la même façon.
2. Capacité, aptitude acquise par la répétition des mêmes actions. Avoir l'habitude de conduire la nuit.rite - (latin ritus) - nom masculin
1. Ensemble des règles et des cérémonies qui se pratiquent dans une Église, une communauté religieuse. Le rite romain.
2. Ensemble des règles fixant le déroulement d'un cérémonial quelconque. Rites maçonniques.
3. Action accomplie conformément à des règles et faisant partie d'un cérémonial précis. Rites de la remise d'une décoration.
4. Manière d'agir propre à quelqu'un ou à un groupe social et revêtant un caractère invariable. Le rite des vœux de nouvel an.
5. ANTHROPOLOGIE Dans certaines sociétés, acte, cérémonie, fête à caractère répétitif, destinés à réaffirmer les valeurs et à assurer la relance de l'organisation sociale. Rites d'initiation. Rites funéraires.
Copyright (©) Larousse 2006Soyons francs : les courses ou la simple promenade du dimanche matin rue des Martyrs relèvent plus du rite que de l’habitude à en suivre les définitions du Larousse.
Rite car comme le dit le bon vieux dictionnaire, cette manière d’agir revêt bien un caractère invariable, dans le temps comme dans l’espace. Rite car, par opposition à l’habitude parfois pesante, ce moment particulier est un plaisir.
La rue des Martyrs n’est plus ce qu’elle était. Fini les marchands des quatre saisons avec leurs petites charrettes vertes installées sur la voie comme on peut en voir encore quelques unes rue Cadet. Ils étaient nombreux et « débordaient » généralement rue Saint Lazare. Ils ont disparu à la fin des années 70, milieu des années 80, progressivement. Ne soyons pas nostalgiques, une nouvelle façon d’occuper l’espace commun est apparue au moment où la rue a été fermée à la circulation le dimanche matin, un nouveau « rituel » s’est installé.
Comme tout bon rite, le dimanche matin rue des Martyrs a ses règles, non-écrites bien sûr, mais invariables néanmoins pour qui veut bien jouer les observateurs.
Dans la concentration des personnes d’abord.
Nécessité fait loi, et puisque c’est dans la partie basse de la rue, en gros entre Notre Dame de Lorette et la rue Manuel, que l’on trouve le plus de commerçants de bouche, c’est là que l’on trouve le plus de gens. Queues aux bouchers, aux boulangers, au poissonnier, … et c’est là aussi que l’on se rend compte que la structure du petit commerce dans la rue a bien changé. Deux bouchers pour combien de coiffeurs ? Un poissonnier pour combien d’opticiens ?
Plus haut après la rue Manuel et jusqu’à la place Lino Ventura, la concentration des personnes est moindre, les commerces de bouche étant plus espacés.
Dans le taux de fréquentation suivant l’heure ensuite. Avant 11h, pas grand-chose. La fréquentation commence à augmenter vers 11h et atteint son point culminant à la sortie de la messe à midi et ce jusqu’à 13h-13h30. Contrairement à beaucoup d’autres pays européens, les Français ont gardé en tête une structure de leur temps comme l’heure du déjeuner par exemple. C’est ce que nous apprend un article rédigé par un Anglais et paru dans Courrier International édition du 2 janvier 2008 intitulé Bravo La France qui a choisi le temps plutôt que l’argent. Le dimanche midi rue des Martyrs en est l’exemple typique.
Dans l’utilisation de l’espace commun enfin. Qui n’a pas remarqué qu’invariablement, les militants communistes vendaient l’Huma et diffusaient leurs tracts tout en bas de la rue ? Qui na pas remarqué que le carrefour Hippolyte Lebas Martyrs était le rendez vous des autres partis politiques ? Et que tout ce petit monde se retrouvait le plus souvent à La Rimaudière, le café à l’angle de la rue Lamartine. En ce dimanche pré-électoral du 6 janvier, voilà ce que l'on pouvait y voir.
Elle est bien sympathique la rue des Martyrs. J’en connais même qui viennent de Barbès pour y faire un tour le dimanche matin, c’est dire. -
Un artiste un peu oublié à la Pinacothèque
Dimanche matin, le ciel était clair et l’air franchement frais. « Ça te dirait une petite promenade ? »
Nous nous sommes retrouvés place de la Madeleine, étonnés qu’une foule de gens s’entassent chez Fauchon… mais agréablement surpris de partager notre goût pour la peinture avec quelques amateurs seulement. En effet, quel plaisir de prendre son temps pour s’asseoir devant une toile, de revenir, de repartir dans le sens inverse de la visite, toute attitude impossible quand les expositions parisiennes en vue déplacent des autocars de visiteurs.
Chaïm Soutine
Personnellement je l’ai vu pour la première fois au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, dans le Marais, à son ouverture, dans une salle consacrée à la renaissance culturelle juive dans l’art des premières années du XXe siècle.
Pas sûr que Soutine lui-même ait aimé se voir catalogué comme témoin de l’art juif. Les textes proposés dans la Pinacothèque expriment plutôt le contraire : un souci de se distancer des milieux juifs orthodoxes et une prudence face à l’antisémitisme rampant de la société française de son époque. Beaucoup de tiraillements donc pour un artiste à la personnalité très complexe et qui le restera, car il soignera le flou qui l’entoure.
Je l’ai croisé ensuite au Musée de l’Orangerie dans la collection de Paul Guillaume qui en possédait à lui seul un grand nombre et contribua à le sortir de l’ombre.
Pour revenir à l’exposition, elle rassemble une centaine des toiles de Chaïm Soutine, une œuvre expressionniste dans un pays qui n’a pas cette école de peinture comme en Allemagne, une œuvre qui n’appartient d’ailleurs à aucune école, à aucun groupe, un travail de solitaire en somme. Les œuvres exposées sont prêtées par des collections privées et ont donc la fraîcheur des toiles peu connues, peu photographiées. Une performance de la Pinacothèque qui a fait le choix de présenter l’œuvre chronologiquement, sur des fonds qui absorbent la lumière (un bleu nuit profond notamment) et qui ouvrent des fenêtres sur les toiles éclatantes de couleurs et de matières.
Exposition Chaïm Soutine jusqu’au 27 janvier 2008, Pinacothèque de Paris, 28 place de la Madeleine, 75008 Paris. Renseignements : 01 42 68 02 01.
A lire dans Connaissance des arts :
Chaïm Soutine à l’assaut de la Pinacothèque
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Les Conseils de quartier à Paris
L’Hôtel de Ville a publié il y a quelques jours les actes du Printemps de la Démocratie 2007 qui s’était tenu en Mars dernier.
Cette session a été consacrée aux Conseils de quartier afin de voir comment cette fameuse Démocratie participative mise en place par étapes successives à Paris fonctionne aujourd’hui et ce qui peut ou doit être amélioré.
Les actes reprennent à la fois les échanges qui ont eu lieu sur le site web dédié, mis en place dès le début de 2007 par la Mairie de Paris et que vous pouvez toujours consulter, et ceux des différents ateliers de la journée du 24 mars.
Les questions liées à l’harmonisation de la composition et du fonctionnement des 121 Conseils de quartier sont récurrentes. Elles se posent car Paris doit être considéré comme une entité et non pas comme 121 quartiers isolés les uns des autres. L’hétérogénéité actuelle tant dans la composition que dans le fonctionnement des Conseils de quartier pose problème. Les questions liées à la communication ou au budget des Conseils sont plus faciles à résoudre.
Notre 9ème est à l’honneur puisque deux projets ont fait l’objet d’une attention particulière. Le guide Trudaine Rochechouart dans tous ses éclats d’abord dans la rubrique Promouvoir l’image du quartier. Mention tout à fait méritée de notre point de vue car il s’agit d’un travail remarquable. Le Conseil des Sages dans la rubrique Instances de Démocratie Locale.
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Retour sur le Code de la rue : une nouvelle façon de se comporter en ville.
Le Conseil de quartier Trudaine Rochechouart s'est penché sur la question du vivre ensemble dans la ville, d'abord par le biais des questions liées à la sécurité routière mais a élargi son approche. La présentation qui a été faite lors de la dernière réunion de ce Conseil, sans proposer réellement de solutions, pose bien la question en la remettant en perspective. C'est là un élément essentiel pour notre réflexion collective sur le sujet que nous pouvons - devons - partager avec d'autres arrondissements / Conseils de quartier qui eux aussi ont en tête le même souci. Travail de fond et de longue haleine mais que ne manque pas d'intérêt. Merci au collectif d'animation Trudaine Rochechouart de nous avoir préparé ce billet et la présentation liée.oOoLa rue n’est pas la route. C’est une évidence qu’il faut savoir admettre. C'était aussi le pari du collectif du conseil de quartier Trudaine Rochechouart en présentant les grands principes du code de la rue, le 28 novembre dernier.Sur route, on imagine une distance plus longue qui exige un moyen de transport approprié, qui puisse vous porter d’un endroit à un autre en un minimum de temps. Le monde moderne est pressé.
Dans la rue… DANS la rue ? Ah, oui, vous aussi, vous remarquez la préposition différente. On ne dit pas sur la rue, ni sur rue, à moins de l’opposer à sur cour, mais dans la rue. Cela tend bien à décrire un univers plus fermé, que l’on peut supposer délimité par des façades de maisons, par des boutiques, un endroit où l’on ne fait pas que passer, mais aussi où l’on vit.
Voilà, le mot est lâché : on vit dans la rue alors qu’on se déplace sur route. Si tel est bien le cas, pourquoi devrait-on appliquer le code de la route à nos rues ?
Il est temps de prendre le problème à bras le corps et de sensibiliser nos contemporains, disons nos voisins, pour rester concret, à l’urgence de ce code de la rue, qui nous permettra de vivre mieux en ville. En ville, mais aussi dans les villages qu’aucune déviation ou rocade ne vient préserver du passage des camions et des automobiles.
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Conseil d’arrondissement du 10e le 11 décembre : quoi de neuf pour Barbès ?
Le conseil d’arrondissement du 10e qui se tenait mardi dernier a pris la même allure que les conseils des autres arrondissements dont nous avons eu des échos, à savoir que chacun des élus n’a pas manqué de rappeler ce qu’il avait fait, contribuer à faire ou manquer de faire… Campagne oblige.
Ceci étant dit, les débats sur la propreté ou le Louxor qui ont retenu notre attention sont d’un égal intérêt pour les habitants proches de la « frontière » des 9e, 10e et 18e arrondissements !
Ainsi, Elisabeth Carteron, présidente d’ACTION BARBES, a pu lire le vœu préparé par le conseil d'administration de l’association et toujours en ligne sur le blog (voir note le 10 décembre), vœu destiné à interpeller les élus sur la nécessité de créer une coordination, au-delà des limites des arrondissements et de celles des secteurs des services de la ville. .Plusieurs élus ont réagi à cette demande. Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris, chargée de la petite enfance, a souligné le travail important et constructif réalisé par Action Barbès au service des habitants. Elle a rappelé la problématique des carrefours à l’intersection de plusieurs arrondissements, qui peuvent être perçus comme des lieux oubliés. La municipalité doit reconnaître la spécificité de ce quartier, à savoir le nombre de passages, a-t-elle ajouté. Une coordination est nécessaire. Fabienne Leleux, élue chargée de la propreté, a approuvé ce vœu et a parlé de « transversalité nécessaire ». Le principe de cette coordination pourrait être inscrit dans le futur contrat local de propreté. Elle a émis le souhait que les services de propreté 9-10 soient associés à la réunion du 19 décembre à l’Hôtel de Ville.
Intrigués par la délibération 14 sur le Louxor, - nous vous proposons de jeter un regard sur le projet de délibération qui sera proposé la semaine prochaine au Conseil de Paris-, nous avons persisté jusqu’à plus de 22 heures dans notre écoute attentive et citoyenne des débats.
L’élue chargée de la culture a finalement confirmé ce que nous savions déjà, sans donner de précisions sur ce qui est encore dans le flou : le projet culturel.
Elle a reconnu que les études ont été longues, que la découverte des décors intérieurs a rallongé la procédure. Elle a confirmé la destination cinématographique du lieu dans 3 salles, dont 2 en sous-sol, précisant une date de fin de travaux située en 2013, soit un an plus tard que dans les dernières déclarations. Elle a ajouté que les dossiers programmation et exploitation n’étaient pas encore bouclés, de son point de vue.
Elle a évoqué le résultat des études des services destinées à soutenir la marquise du Louxor de façon moins gênante pour la circulation des piétons à l’angle très fréquenté des boulevards de Magenta et de la Chapelle. L’échafaudage actuel serait déposé et un nouveau dispositif permettrait également la pose d’une bâche. Nous n’en savons pas davantage, mais le sujet sera discuté en Conseil de Paris ce mardi 18 décembre et nous essayerons de vous en dire plus.
La délilbération a été approuvée à l'unanimité dans le 10e en attendant.
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Vélib’ : attention danger !
Après l’effet surprise – une bonne surprise – lors du lancement de Vélib’ à Paris, voilà que les ennuis commencent !
Bien sûr il y a les problèmes techniques des vélos eux-mêmes, la question de la disponibilité de ces mêmes vélos dans les stations et donc de leur répartition dans la ville, la lourde question de la sécurité routière, mais il y a un aspect qui commence à ressortir et dont on n’a très peu parlé bien qu’il soit à considérer, c’est le principe de fonctionnement et le système de facturation de Vélib’. Expliquons nous.
Disons que le Parisien moyen est un abonné à 29€ par an et qu’à ce prix un service continu de location de vélo, première demi-heure gratuite, doit être assuré. Notons en passant qu’une caution de 150€ sous forme de chèque non encaissé ou d’autorisation de prélèvement est donnée à Vélb’, que votre compte Vélib’ doit être créditeur d’au minimum 1€ pour que vous puissiez retirer un vélo à une borne. Appel de la caution et débit imputé sur votre compte sont laissés à l’entière discrétion de Vélib’.
Les tarifs de Vélib’ sont très chers. Cette tarification est conçue pour assurer un maximum de rotation des vélos et nous ne la contestons pas.
Mais les conditions de location des Vélib’ telles qu’elles viennent d’être rappelées ci-dessus impliquent que le fonctionnement du système soit fiable en continu, 365 jours par an 24h par jour. Or, c’est loin d’être le cas.
Beaucoup de bornes sont défectueuses. Quand elles refusent de libérer un vélo, il y a moindre mal. Mais quand elles refusent d’enregistrer le retour d’un vélo et qu’en conséquence votre compte continue à être débité, les choses peuvent aller très loin !
Continuité du service : si aux stations les vélos sont effectivement disponibles 24h sur 24, le moindre problème intervenant entre 22h et 8h le lendemain matin ne trouve pas de correspondant au numéro de téléphone Vélivb’ ni aux bornes qui vous proposent quand même une mise en relation avec un opérationnel, mais sans suite !
Continuité du service encore : les correspondants au téléphone – 01.30.79.79.30 – sont sympathiques mais sans pouvoir de décision aucun. Donc appelez ce numéro si vous avez un problème ne sert pas à grand-chose si ce n’est à enregistrer le fait que vous avez un problème. Et encore !
Pire : Vélib’ est seul maître de votre sort. Vous êtes une personne réglo, vous avez rencontré un problème technique avec une borne, vous êtes privé du service Velib’, mais c’est Vélib’ qui décide ! Vous n’avez aucun moyen si ce n’est de râler au téléphone. Bref, vous êtes « innocent » mais Vélib’ demande que vous prouviez votre innocence ! C’est sympa non ? -
Municipales 2008 : une tentative d’analyse
Les récentes péripéties intervenues dans le cadre de la campagne pour les élections municipales à Paris nous permettent d’y voir un peu plus clair et de tenter une première analyse, certes très conjoncturelle, mais pouvant aider à cerner les enjeux.
Il n’est sans doute pas inutile de rappeler que le Maire de Paris n’est pas élu au suffrage universel direct mais bien par le collège de Conseillers de Paris élus eux au suffrage universel direct arrondissement par arrondissement. Regarder Paris dans sa globalité pour une analyse politique est donc inutile et c’est bien au niveau des 20 arrondissements qu’il nous faut étudier la chose. Les difficultés des uns et des autres pour nommer des têtes de listes le prouvent amplement. Et pour s’en convaincre tout à fait, mentionnons que la gauche a recueilli 313 075 voix en 2001 contre 318 099 pour la droite à Paris dans son ensemble. L’élection du Maire de Paris se fait donc dans les arrondissements.
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Conseil d’arrondissement
Avant dernier Conseil d’arrondissement de cette mandature lundi dernier. Est-ce l’approche des élections, la fatigue de l’hiver ou le temps maussade, l’ambiance était légèrement différente des Conseils « ordinaires ».
D’abord pas mal de public. Une petite trentaine de personnes contre 4 ou 5 à l’ordinaire change les choses. Présence d’observateurs du MoDem dans la salle.
Dans le ton des délibérations entre Conseillers ensuite. Oh un rien, une petite nuance, mais un rappel ici que c’est grâce au Voeu déposé dès 2001 par tel parti que le dossier a été initié, que c’est grâce au travail constant de tel autre parti que tel projet voit enfin le jour, ….. ambiance ambiance, élection élection !
Tout cela ne gêne en rien l’efficacité de notre Conseil d’arrondissement, toutes tendances politiques confondues, puisqu’il a « roulé » au rythme de 10 Délibérations à l’heure, ce qui est remarquable considérant l’importance des sujets traités.
L’ordre du jour est sur le site de la Mairie.
A retenir :
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Municipales 2008 : au Parti Socialiste
Gourmandise et sérénité sont les mots qui semblent le mieux caractériser l’état d’esprit de Jacques Bravo, actuel Maire du 9ème et candidat à sa succession, à moins de 100 jours des élections municipales de 2008.
Gourmandise parce qu’après avoir passé plus de vingt dans l’opposition municipale, son élection en 2001 lui a permis d’entreprendre dans l’arrondissement les projets qui lui tenaient à cœur et qu’il a envie de continuer. Gourmandise car il veut encore créer la surprise et a en tête des idées pour parachever ce qu’il a commencé il y a 7 ans. Gourmandise enfin car il regarde avec une certaine jubilation les noms de celles et ceux qui pourraient constituer la liste des 14 candidats dans le 9ème avec son lot de nouveauté et d’ouverture à la fameuse société civile comme annoncé le 6 décembre dernier.
Sérénité devant le travail accompli mais aussi devant ce qui reste à faire.
Jacques Bravo n’est pas ceux qui pensent qu’une élection se fait sur un bilan mais sait aussi qu’un mauvais bilan peut faire perdre une élection. Aussi inscrit-il ses actions futures dans la continuité et l’amplification de ce qui a été initié depuis 2001. Il a en tête trois priorités qui sont, de fait, celles qui ont marqué son actuelle mandature.
Première priorité : la petite enfance et l’adolescence. L’arrivée massive de familles dans l’arrondissement a contraint la municipalité à un effort particulier qui doit être non seulement poursuivi mais amplifié dans les années à venir. Jacques Bravo place son action dans le temps long, faisant remarquer avec justesse, que les petits d’aujourd’hui sont les adolescents de demain et que les capacités d’accueil doivent obligatoirement évoluer en tenant compte de ce critère incontournable. Cela touche les écoles, les collèges et lycées, mais aussi les activités sportives, culturelles, …., bref toute la chaîne de la vie et l’horizon 2014 est une perspective raisonnable.
Deuxième priorité : le logement, venir habiter dans le 9ème et y rester, c'est-à-dire, donner à ceux qui le souhaitent, la possibilité de venir dans notre arrondissement. Certes, avec un peu moins de 4% de logements sociaux, le 9ème est loin des 20% requis par la Loi SRU mais l’histoire de notre arrondissement d’une part, certaines carences du passé d’autre part, sont responsables de cette situation. 600 logements sociaux ont été attribués pendant l’actuelle mandature. Si Jacques Bravo salue la performance – autant en 7 ans que pendant les 20 ans des mandatures précédentes – il est le premier à reconnaître que ce n’est pas assez et compte bien, là encore, amplifier le mouvement. Il dit qu’il ne ratera aucune occasion de récupérer des immeubles quand les occasions se présenteront et que la Mairie de Paris lui en donnera les moyens. Outre les familles, il souhaite faire un effort particulier pour les Seniors et le logement étudiant.
Troisième priorité : le développement durable. C’est un peu le sujet à la mode mais manifestement il préoccupe le candidat Maire. Dans un arrondissement aussi dense que le 9ème, que peut signifier l’écologie urbaine si ce n’est, quartier par quartier voire immeuble par immeuble, rue par rue pour l’espace public, l’optimisation des projets vus sous un œil soucieux du respect de l’environnement. Jacques Bravo a manifestement en tête quelques idées d’aménagement, chaque mètre carré compte. Il s’agit là d’ailleurs d’un sujet pour lequel le Maire reconnaît, assez facilement, qu’il n’a pas été assez loin. Que la reconquête de l’espace public par un usage maitrisé de la voiture lié au développement des transports urbains n’a pas été à son terme, que l’application des normes Haute Qualité Environnementale (HQE) doit être plus généralisée, que la plantation d’arbres est une nécessité quand cela est possible.
C’est le 13 décembre que les militants du Parti Socialiste voteront pour désigner leurs candidats tant au Conseil de Paris (les 4 premiers) qu’au Conseil d’arrondissement (les 10 suivants). Sur les 14 noms que devra comporter la liste emmenée par Jacques Bravo, il sait que seulement la moitié sera pour son parti, les autres venant soit de la société civile soit de ses alliés communistes ou radicaux de gauche. Il sait aussi que le score des Verts au premier tour sera déterminant, le fameux seuil des 5% pour se maintenir et fusionner les listes sera-t-il atteint ? Là encore, on sent beaucoup de sérénité chez le candidat. Après tout, ce sont Les Verts qui ont décidé d’aller seul au premier tour ! Pour l’instant les sondages donnant aux Verts à peine 5% permettent aux socialistes, Jacques Bravo en tête, de regarder les rapports de force politique avec …… sérénité et gourmandise. -
Urbanisme et architecture au Trianon… et dernières informations sur le quartier Barbès
ACTION BARBES était au Trianon mercredi dernier pour assister à une des rencontres à thème qu’organise Bertrand Delanoë dans le cadre de la campagne municipale. Il s’agissait d’aborder l’urbanisme. Bien sûr la polémique sur les édifices dépassant les 37 mètres réglementaires a été largement débattue.
Dominique Alba, directrice du Pavillon de l’Arsenal, a brossé à vive allure un tableau des grands changements vécus par Paris au cours des siècles, rappelant au passage que nous étions, dans le théâtre du Trianon, en dehors de la limite de Paris quand le mur des Fermiers généraux ceinturait la ville et rejetait les lieux de plaisir à l’extérieur. Les interventions de la salle ont permis ensuite au maire de Paris d’aborder tous les sujets en rapport avec le thème du jour et bien sûr, ceux qui lui tiennent particulièrement à cœur.
Axonométrie de Stéphane Ricout, architeccte DPLG.
L'idée d’ACTION BARBES était de croiser Daniel Vaillant, maire du 18e accueillant la réunion, et de lui remettre une proposition sur un dispositif alternatif à l’actuel échafaudage qui soutient la marquise du Louxor, mais qui est très laid et gêne grandement la circulation des piétons. Lors de la réunion inter-arrondissement du 7 novembre en mairie du 18e, il a été dit que la DRAC ne souhaitait pas la déposer.
Dans la foule, il n’a pas été possible de remettre les précieux documents au maire, mais à son directeur de cabinet, Jean-Marie Vernat. Il a pu nous dire que le dossier d’ACTION BARBES était très utile, que les services y travaillaient à nouveau, que la réunion au Secrétariat général aurait lieu le 19 décembre et celle à laquelle A.B. serait invitée, se tiendrait en janvier. Les choses s’annoncent donc comme elles ont été promises.
ACTION BARBES a pu discuter avec Dominique Lamy, adjoint au maire du 18e, chargé de la voirie et des déplacements. Lui aussi a suivi toutes nos propositions. Il a confirmé que le barreau G. Patin – La Chapelle allait bien être fermé les jours de marchés ; qu’il a demandé l’ajout de deux panneaux « flèche blanche sur fond bleu » pour le côté Nord du passage ; qu’il a un gros problème avec la Propreté qui ne ferme pas souvent les barrières en croix de Saint-André, côté Tombouctou, après le nettoyage du terre plein les mercredis et samedis, ce qui favorise le stationnement illicite sous le métro ; qu’il a fait "planter" de nouveaux potelets le long de la trémie boulevard de Rochechouart pour éviter les camionnettes sur le trottoir ; que la baraque à gaufres (ou à frites ?) est revenue et dispose d’une autorisation (donc inutile de penser qu’elle va repartir) ; que la solution de stands en dur pour les deux autres marchands est sérieusement étudiée.
Aménagements à suivre...
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Au théâtre
Le petit garçon sourd va en vacances chez ses grands-parents. Communiquer avec son « pépé » est bien difficile, pour le pépé surtout ! Les copains de son âge ne sont pas tendres avec lui qui ne parle pas : il n’a pas de langue ! Comment va-t-il manger une glace ? Et avec les filles ? Oh la la !!
Jean Yves Augros nous proposait jeudi et propose encore ce vendredi soir à 20h30 sa pièce Ma parole dans la salle d’International Visual Théâtre (IVT), rue Chaptal.
Mise en scène par Chantal Liennel et jouée par Jean Yves Augros et Yoann Robert, la pièce est à la fois l’expression de cette souffrance dans la difficulté à communiquer et l’incompréhension de la part des entendants qu’ont les sourds. Elle est pour les entendants eux-mêmes une prise de conscience pour certains, un rappel pour les autres, de la nécessaire ouverture d’esprit dont nous devons faire preuve en face de la différence. Admirablement interprétée par ces deux copains dont la complicité à la ville se sent sur scène, la pièce se veut pédagogique et est jouée principalement dans les écoles. Elle est la parfaite illustration de l’esprit qui a animé dès son origine l’installation d’IVT et de sa compagnie rue Chaptal.
Un débat avec les acteurs a suivi la représentation. La salle, pleine, était essentiellement constituée de sourds et on est frappé par leur appétit à communiquer et la facilité avec laquelle le langage des signes leur permet de le faire. Signe intéressant, une classe d’enfants entendants assistait au spectacle et les questions fusaient de toutes parts.
Chantal Liennel et Jean Yves Augros font partie de la compagnie théâtrale installée rue Chaptal. Ils y sont formateurs, comédiens, auteurs, etc. … La saison 2007 s’achève et la programmation 2008 est difficile. En effet, IVT rencontre beaucoup de difficultés financières : des travaux d’installation qui ont couté beaucoup plus cher que prévu – la salle rouge et noir de 200 places environ est bien réussie – des subventions qui n’arrivent pas à l’heure et d’un montant pas tout à fait au niveau de ce qu’on souhaitait, nul besoin d’aller chercher des responsables, mais il faut aider financièrement IVT à continuer son travail !
Jean Yves Augros finit son spectacle par la réponse à la question d’ouverture : quelle est ta langue maternelle ? Ma langue est fraternelle.