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18e - Page 104

  • Barbès-Rochechouart sous les coups

    Vous avez été plusieurs à nous adresser un lien vers l'article du Parisien qui relatait les échaufourrés du jeudi 2 août devant la station de métro Barbès-Rochechouart. 

    Pour ceux qui n'auraient pas suivi, de quoi s'agit-il ? D'une banale interpellation vers 20 heures de deux individus suspectés d'avoir volé un mobile dans le métro, qui a dégénéré en affrontement entre les forces de l'ordre appelées en renfort et les groupes de vendeurs à la sauvette, "établis sur le terrain" et d'autres individus "si affinités"... Une précédente affaire similaire avait tourné au drame et un policier avait reçu plusieurs coups de couteau avant d'être transféré à l'hôpital. 

    Les policiers de la DSPAP (Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne) étaient-ils conscients que leur tentative d'interpellation allait se dérouler en milieu hostile ? Pas sûr. On n'approchait de l'heure de rupture du jeûne du ramadan, et plus qu'à tout heure, les abords de la station étaient noirs de monde. Les policiers du quartier, rompus aux conditions particulières du maintien de l'ordre dans le quartier, ne s'opposent pas frontalement à des activités, même illicites, quand ils sont en effectif réduit. C'est même ce qu'on leur reproche parfois ici, car la trop grande tolérance face aux incivilités – sans aller jusqu'aux délits – crée un climat de zone de non droit, au moins de laisser-faire.

    En revanche, l'action de la brigade locale affectée aux abords de la station de métro les jours de marché a réussi très correctement à maintenir le libre accès aux sorties et entrées de la station, de même que l'accès au marché. Bien sûr, les marchands non-autorisés et biffins attendent la fin des horaires de service de la brigade pour s'installer. On observe depuis le début de l'été une large activité de vente d'articles variés, à même le sol, relativement peu de marchandises périssables (qui nous avaient inquiétées pour les risques sanitaires que couraient les acheteurs) sous le viaduc après le passage de la propreté de Paris en fin de marché, et parfois jusqu'à tard le soir. 

    Depuis ces événements, nous avons lu dans la presse qui s'en est largement fait l'écho, une déclaration de Manuel Valls, minsitre de l'intérieur, que quinze zones de sécurité, dont le 18e arrondissement de Paris, allaient faire l'objet d'un renforcement des personnels de police et de mesures appropriées. La citation qui revient en boucle dans les journaux est celle-ci : L'idée, c'est de mettre le paquet là où il faut, pour ce qu'il faut, avec souplesse, adaptation. 

    On ne pouvait pas dire mieux ! Maintenant il reste à le faire !

    BFM TV

  • Bibliothèque Goutte d'Or fermée, des explications

    Nos différents articles du blog d'ACTION BARBES sur la longue et incompréhensible fermeture de la bibliothèque de la Goutte d'Or nous ont valu d'entretenir des relations avec les acteurs du secteur de la culture, et notamment le syndicat CGT des personnels de la culture de la Ville de Paris, et bien sûr, du côté de la mairie du 18e avec le cabinet du Maire, Daniel Vaillant. 

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    Vous avez suivi avec nous les dernières nominations à la maiire de Paris. Parmi celles-ci, on a noté l'arrivée de Bruno Julliard en remplacement de Christophe Girard qui présidera désormais les débats en mairie du 4e à la place de Mme Bertinotti. 

    Bruno Julliard à la fois au cabinet de Vincent Peillon, à l'Education nationale, et à la Direction des affaires culturelles de la Ville, cela peut être une retrouvaille entre syndicats sachant que le nouvel adjoint à la culture de la ville a un passé de syndicaliste reconnu. Voir cette photo tirée du site de wikipedia avec la biographie qu'on y trouve.220px-Bernard_Thibault_2006-03-07_n1.jpg 

     

     

     

    Après le communiqué que nous avait fait parvenir Didier Vallet, directeur de cabinet de Daniel Vaillant, que vous pouviez lire sur ce blog, nous vous proposons une information pluraliste en reprenant ici l'article de la CGT Culture de la Ville de Paris

    La (très) longue fermeture de la bibliothèque Goutte d’Or (18è) embarrasse tellement la Mairie de Paris que celle-ci a dû (enfin) fournir des explications sur cet incroyable imbroglio. Faut dire que la pression commençait à se faire sentir !

    Pour ce qui ne devait être à l’origine que de simples travaux d’amélioration de la ventilation, de remise aux normes le local poubelle et d’installation d’une nouvelle centrale incendie, la guigne s’est abattue sur la direction des Affaires Culturelles (DAC). Celle-ci, visiblement  très mal conseillée par la direction en charge de la rénovation des bâtiments, n’a pas réussi à chiffrer correctement le montant des travaux, raisons des premiers mois de retard sur le calendrier.

    Nouvelle tentative de la DAC, nouvel échec : Cette fois, c’est le marché qui est contesté pour des raisons de procédure. Nouveaux retards !

    Ensuite c’est l’architecte qui fait une crise de nerf. Celui-ci mettant en avant son « droit moral » (c’est son chef d’œuvre après tout) refuse que l’on fasse toute intervention sur les façades. Pas de chance.

    Enfin les négociations avec les entreprises patinent. En bon français, elles n’auraient guère été intéressées par le chantier. Encore du retard. La guigne quoi ! Si bien que des travaux qui auraient dû prendre fin au mois de mars (il y quatre mois) n’ont….  pas encore commencé.                                                        

    Cette cascade d’imprévus, dénoncée par la CGT et les associations de riverains, relayée par Ian Brossat, président du Front de Gauche au Conseil de Paris a fini par fâcher tout rouge le Maire du 18ème, Daniel Vaillant. Celui-ci, dans un article du « Parisien »  se croyant sûrement chez « amazon » demandait la mise en place d’un comptoir de prêt avec réservations des livres  par internet ! Mieux, le même s’était déclaré l’inventeur du concept de la bibliothèque « hors les murs » déchainant l’hilarité des personnels. (lire l'article ici)

    Ces prises de position n’ont même pas fait tilter les rares membres de l’administration qui avaient lu l’article. Ils trouvaient ça « normal ». Mais vu leur méconnaissance du métier, pas étonnant que ça bug.

    Bon, pour réparer tout ça, la DAC s’engage maintenant à mettre en place sur cinq jeudi après midi, Goutte d'Or « hors les murs » au square Léon. Elle promet aussi un début des travaux en septembre 2012, pour une réouverture (définitive?) en mai-juin 2013. C'est la première fois que ce genre d'information est donnée aux personnels.    

    Quant à la mise en place d’un comptoir de prêt, la première difficulté est de trouver des locaux. La DAC cherche encore. Ce comptoir serait d’une surface de 30m2 (c’est petit), pour une capacité de 2000 documents avec ouverture le mercredi et samedi après midi. Réponse au courant de l’été si un lieu est finalement déniché.

    Le sous directeur a beau jouer les ingénus (« c’est la première fois que nous avons des problèmes de travaux » déclare t-il sans remords), il a fallu lui rappeler qu’en 2008, la Médiathèque Yourcenar (15è) a fermé ses portes trois mois après son inauguration, pour réaménager les espaces, refaire la climatisation et remplacer la banque de prêt (coût de la plaisanterie, plus de 50 000 euros !).

    La date de réouverture de la bibliothèque Goutte d’Or va être en tout cas le premier chantier (c’est le mot) auquel devra s’attaquer le nouvel adjoint à la culture, Bruno Julliard.  Bienvenue à la DAC !!! 

     On sent comme un flottement, non ? 

    Pour avoir vu des difficultés variées dans des équipements municipaux, comme des écoles par exemple, on peut se poser la question si la réception des travaux, avant inauguration et prise en main des bâtiments par la Ville, est toujours impeccable.

  • Une balade à vélo dans le 18e

    Pensez-vous que le 7 juillet, nous pouvons espérer bénéficier d'un temps estival pour cette balade à vélo que propose la mairie du 18e ? Bien que des participants en ciré breton puissent aussi constituer un peloton à l'allure originale et très exotique dans les rues de Montmartre et de la Goutte d'Or...

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    Profitant de l'organisation de cette manifestation festive et sportive tout à la fois, nous revenons volontiers sur la dernière réunion du comité vélo, qui s'est tenue à la mairie du 18e, le 12 juin dernier. Nous n'y étions pas faute de disponibilité mais grâce à nos bonnes relations avec l'association MDB  et son représentant dans le 18e, Pascal Rigaux, nous avons rapidement su ce qui s'était dit. En aparté, nous regrettons que ces réunions du comité VÉLO ne captivent pas davantage de participants. Les cyclistes sont de plus en plus nombreux dans les rues de Paris et s'ils doivent se faire entendre, influer sur les décisions qui seront prises, il faudrait aussi qu'ils se mobilisent et soient présent quand l'opportunité se présente.

    En bref on peut vous révéler quelques détails des échanges, notamment sur les réalisations en matière de stationnement vélo dans le 18e :
    A fin 2007, il existait 1055 places (en comptant 1/3 des places en stationnement vélo + 2RM, le Saint-Germain)
    En 2009 ont été créées 183 places supplémentaires.
    Puis en 2010 : 258 nouvelles places.
    En 2011, de nouveau 132 places de plus.
    Soit un total de 1628 places.
    La volonté de la mairie de Paris est de créer 1 place vélo pour 2 places 2RM
    Il existe une carte floue qui montre les emplacements de stationnement vélo (en vert les anciens, en rouge les nouveaux), nous dit Pascal Rigaux dans ses notes, mais nous n'avons pas pu trouver cette carte, ni sur le site de la mairie du 18e, ni sur celui de la mairie de Paris, où une rubrique entière est consacrée au stationnement, mais celui des voitures, sous toutes ses formes : le tarif préférentiel, le stationnement résidentiel, comment le payer, où trouver un parking ouvert, les zones de livraison, le jour, la nuit, etc..... Le vélo reste bien le parent pauvre de la circulation, surtout si la bicyclette est la vôtre. Vélib' est un peu plus dans la lumière, où il va fêter ses cinq ans.

    Pascal Rigaux a effectué un relevé des aires de stationnements vélo dans une grande partie du 18e : ce relevé est disponible sur Openstreetmap : ici

    Il a également été question des résultats d'une enquête sur la perception du tourne-à-droite par le public. Elle dit que :
    - 50% des cyclistes connaissent le tourne-à-droite
    - 17% des cyclistes pensent qu'ils sont prioritaires sur les piétons.
    C'est beaucoup...
    - 40% des piétons pensent que ce n'est pas une bonne idée
    - 60% des piétons pensent que c'est dangereux
    - une réunion avec la préfecture de police et le CERTU est prévue pour analyser les résultats du test dans le 10e, notamment pour les cas complexes avec 2 rues successives sur la droite.

    Pour assurer un maximum de sécurité, il sera bon de réfléchir à chacun des cas qui se présenteront. Sécurité des cyclistes mais aussi bien sûr sécurité des piétons. Or, devant le Louxor, il s'avère que le sort de la piste cyclable n'est pas définitivement réglé. Nous ne savons pas ce que la section territoriale de voirie du 10e a décidé, ce que les élus privilégieront, si quelque autre autorité en décidera.... c'est le flou total. En ce qui nous concerne, nous connaissons bien le carrefour, nous savons apprécier les flux de piétons qui longent le Louxor selon les jours et les heures, nous imaginons les sorties des spectateurs après les séances de début de soirée. Autant que les files d'attente, qui en effet doivent être situées boulevard de La Chapelle, ce sont les sorties qui sont à craindre. La DVD et les élus peuvent-il imaginer une piste cyclable sur le trottoir du Max Linder, qui pourtant ne possède qu'une salle et un trottoir plus large que celui du Louxor, ou devant le Gaumont des Grands Boulevards ? Il y a là une vraie question. MDB est contre le maintien de la piste dans la voie de bus, situation actuelle à cause du chantier,  car sa largeur est de 3,40m, trop étroit pour que le bus dépasse le cycliste en toute sécurité. Il reste à élargir la voie de bus dans le dernier tronçon du boulevard de Magenta. Quid de l'espace, des possibilités, du coût ???

  • Il a beaucoup plu sur le square Alain Bashung....

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    Depuis la fin des plantations dans le square Alain Bashung, 16 rue de Jessaint, il a beaucoup plu. On a beau se dire que la pluie est bonne pour les plantes, les jeunes arbres, les racines de tous ces végétaux qui bientôt occuperont l'espace... bon, ça va ! Heureusement l'inauguration la semaine dernière a bénéficié d'une éclaircie. Sans doute Alain Bashung a-t-il intercédé auprès des autorités supra.... bref, il a intercédé. paris,18e,goutte-d-or,square-alain-bashung,plantation,jeux,inaugurationEt donc, il n'a pas plu, ni sur Bertrand Delanoë, qui a joué les maîtres de cérémonie parce qu'il était le premier arrivé, ni sur Eric Lejoindre, premier adjoint de Daniel Vaillant, qui, lui, est arrivé un peu en retard et que la pluie a aussi épargné.

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    C'est un joli square, avec une dépression centrale en partie occupée par de grosses roches bleu sombre, couleur ardoise, sans doute du balsalte. La terre tout autour est fraîchement retournée et vierge de toute plantation. Une allée de sable roux fait le tour, bordée de bancs à l'ombre naissante de quelques conifères et bouleaux. Les plates bandes au pied des murs d'enceinte sont déjà plantées et les lavandes sont en fleur.

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    On n'a pas oublié les joueurs de dames : au fond à droite les attendent deux tables.

     

    C'est à l'avant du square que se trouve l'aire de jeux pour les petits exclusivement, comme l'indique le panneau.

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  • Le square des Droits de l'Homme à l'ombre de Saint Bernard

    La mairie du 18e nous invite le samedi 23 juin à l'inauguration du square Saint BERNARD-Saïd BOUZIRI. Il se peut que vous ignoriez qui était Saïd Bouziri, décédé en juin 2009, le 23 justement, alors que longtemps il a habité ce même quartier de la Goutte d'Or, pratiquement quarante ans...

    Nous avons emprunté dans sa quasi-totalité l'hommage à ce militant important des droits humains et des droits des étrangers, que nous avons trouvé sur le site de Génériques, dont il était président.

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    Né le 4 juin 1947 à Tunis et décédé à Paris le mardi 23 juin 2009, Saïd Bouziri, arrive en France en 1966 pour poursuivre des études d'économie à Lyon puis à Paris. Il s'engage au lendemain des évènements de mai 1968 dans la défense des droits des Palestiniens et des immigrés.
    Alors même que des étrangers sont exclus du droit d'association, Saïd Bouziri, étudiant-travailleur participe à la fondation des Comités Palestine puis du Mouvement des Travailleurs Arabes et du Comité de Défense de la vie et des droits des travailleurs immigrés.

    En 1972, il est visé ainsi que sa femme par une mesure d'expulsion du territoire pour atteinte à l'ordre public. Leur grève de la faim en février de cette année une des premières organisées par des immigrés depuis la guerre d'Algérie a un grand retentissement. Titulaire des mois durant d'un titre de séjour renouvelable, Saïd Bouziri se lance néanmoins dans l'organisation active des grèves de la faim pour la régularisation des années 1972-1973, puis dans l'appel, le 14 septembre 1973, à une grève générale des travailleurs immigrés de la région parisienne contre la vague raciste du midi de la France puis participe de manière active au comité de soutien au mouvement de grèves des loyers des foyers Sonacotra (voir notamment sur ces grèves le témoignage d'Assane Ba dans le colloque des 30 ans du Gisti).

    Après André Legouy, c'est un autre infatigable militant de la cause des étrangers qui disparaît. Il était notamment trésorier de la Ligue des droits de l'Homme et président de l'association Génériques.

    Combats pour les droits de l'homme souhaite s'associer aux hommages qui lui sont rendus.

    Durant la deuxième moitié des années 1970, Said Bouziri milite dans le quartier qu'il a habité jusqu'à son décès : la Goutte d'Or, en créant une association culturelle d'animation du quartier et une librairie rue Stephenson.
    Après avoir été l'un des fondateurs des journaux Sans Frontière (1979-1986) puis Baraka , il est aussi l'un des pionniers des radios libres : en juin 1981, il créée avec ses amis Radio Soleil Goutte d'Or .
    Membre du Conseil d'administration du Fonds Action Social (FAS), du Conseil national des populations immigrées et du Conseil d'administration de la Fonda, Saïd Bouziri participe en 1987 à la création de l'association Génériques dont il deviendra le deuxième président.
    Responsable de la Commission immigrés de la Ligue des Droits de l'Homme puis trésorier national (il venait d’être réélu à cette fonction le 2 juin dernier lors du dernier congrès de la LDH), Saïd Bouziri a animé jusqu'à ses derniers moments la campagne de la votation citoyenne , en faveur de l’octroi du droit de vote aux étrangers aux élections locales.

    Les insignes du Chevalier de l’ordre national du mérite lui ont été décernées le 1er décembre 1994.
    Engagé dans la vie syndicale de son entreprise jusqu'à sa retraite, Said Bouziri a gardé toute sa vie et quelles que soient ses responsabilités nationales une sensibilité particulière aux plus démunis dont les sans-papiers et à l'action de terrain. C’est ainsi qu’il a animé aux côtés notamment de l’anthropologue Emmanuel Terray le quatrième collectif des sans papiers qui a mobilisé de nombreux travailleurs irréguliers d’Asie.

    Directeur de publication de la revue Migrance, revue spécialisée dans l’histoire de l’immigration, Saïd Bouziri donnait en juin 2009 le dernier le coup d’envoi à une grande exposition accueillie aux archives municipales de Lyon et qui s’intitulait : "Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France", visible plus tard à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration à Paris.

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    Biographie communiquée par Génériques