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Prévention & sécurité - Page 65

  • Saisie de cigarettes record à Barbès

    On a souvent parlé et on parle encore très souvent de ces trafics de cigarettes à Barbès. La police vient de mener une opération significative saluée par plusieurs articles de presse, notamment Le Parisien ou Le Monde du Tabac, et un communiqué du maire du 18e, Eric Lejoindre.

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    Pour bien comprendre la situation dans laquelle nous sommes, nous relayons une information reçue d'une de nos adhérentes.

    Samedi, sur le marché, un homme interpellait les passants en leur proposant, le paquet de cigarettes ouvert, quatre cigarettes (Malboro) pour un euro. Intéressée, je me suis approchée et lui ai demandé si j'avais bien compris ?
    "Oui, aujourd'hui il y a des personnes qui n'ont pas les moyens d'acheter un paquet. Alors, je les vends au détail."

    Par ailleurs, nous avons reçu aujourd'hui dans notre messagerie associative, comme beaucoup d'autres habitants du quartier, ce communiqué de la mairie du 18e : SAISIE RECORD à BARBES.

    L'avantage du réseau Internet est qu'il facilite la circulation de l'information, qu'il la rend très rapide, très efficace, à condition néanmoins d'être inscrit sur la liste de distribution... Nous voulons ici augmenter le nombre des habitants informés, et pour avoir très souvent déploré la présence des vendeurs de cigarettes contrefaites ou de contrebande sur les marches de notre station de métro, nous relayons donc avec satisfaction cette annonce.

     

  • Salle de conso : un rapport parlementaire édifiant

    Nous vous l'avions annoncé en décembre dernier (cf. notre article du 29 décembre 2013), l'Assemblée Nationale, via la commission des Affaires sociales et la commission des Lois constitutionnelles, a confié aux députés Anne-Yvonne Le Dain, députée de la 2e circonscription de l'Hérault (PS) et Laurent Marcangeli, député de la 1ère circonscription de Corse du Sud (UMP) la préparation d'un rapport d'évaluation à propos des politiques publiques en matière d'utilisation de substances illicites. Ce rapport vient d'être publié sous le titre

    "L'augmentation de l'usage de substances illicites : que fait-on ?"

    (lien avec le rapport complet).

    A beaucoup d'égards, ce rapport est édifiant. Son but est clair : quels sont les impacts, quelle est l'efficacité des politiques publiques suivies depuis la loi de 1970 qui interdit le port et l'usage de produits illicites, en clair de drogues? On sait que cette loi de 1970 est extrêmement répressive. Mai 68 et son cortège de hippies fumant du cannabis ou pire se shootant au LSD sont passés par là et la majorité gaulliste d'alors s'est empressée de mettre en place un système répressif sévère, espérant endiguer une bonne fois pour toute un phénomène - la consommation de drogues - qui allait croissant. Force est de constater que cette loi ne sert à rien. Malgré les 153 000 interpellations faites en 2013 pour usage de cannabis, la France, ou plutôt les Français, demeure le pays d'Europe où il s'en consomme le plus.

    Télécharger la synthèse du rapport

    En gros, que nous dit ce rapport ?

    - la politique de lutte contre l'usage de substances illicites en France coûte 2 milliards d'€ par an dont 850 millions pour la seule application de la loi et seulement 300 millions pour la prévention. A eux seuls, ces deux montants en disent long sur l'erreur que commet notre société en ne pensant que répression quand il s'agit de drogues ;

    - héroïne et cocaïne présentent des niveaux d'expérimentation et de consommation assez faible en proportion de la population générale mais la tendance est à la hausse ;

    - les programmes de prévention doivent être revus, notamment auprès des jeunes. Le rapport préconise une rationalisation des programmes de prévention délivrés par police et gendarmerie mais le citoyen n'est-il pas en droit de se poser la question de savoir si ces deux entités police et gendarmerie sont les mieux placées pour s'adresser aux jeunes sur un tel sujet ?

    - la politique de réduction des risques a fait ses preuves mais sur les salles de consommation à moindre risque, les deux rapporteurs divergent

     

    Rapport parlementaire usage de drogues.png

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    Comme on pouvait s'y attendre, la députée socialiste défend ce type de structure alors que le député UMP s'y oppose. Contrairement à ce qui est prévu dans le projet de loi actuellement en discussion au Parlement, A-Y Le Dain préconise une expérimentation de 18 mois alors que le projet de loi indique 6 ans. M. Marcangeli se déclare lui contre ce type de structure avec les arguments classiques des opposants. Néanmoins, un point mérite attention. Il s'agit "des incertitudes concrètes sur le positionnement des forces de l'ordre aux abords des salles". C'est là une question cruciale qui n'a toujours pas reçu de réponse à notre connaissance.

    Ce rapport ne fait qu'une chose : démontrer l'inefficacité des politiques répressives suivies jusqu'à maintenant. Leur coût est faramineux pour des résultats médiocres. La lutte contre la drogue, la lutte contre l'addiction à la drogue, absolument nécessaires, doivent prendre un autre chemin. Nous devons avoir une autre approche de la question. La réduction des risques liés à l'usage de drogues ne résoudra pas le problème mais la salle de consommation à moindre risque doit faire partie de cette nouvelle approche.

     

  • Un conseil de quartier sur la solidarité agité à la Goutte d'Or

    Le conseil de quartier Château Rouge - Goutte d'Or avait investi le LMP (Lavoir Moderne Parisien), théâtre qui a échappé de peu à la destruction.

    En fait de débat sur la solidarité, le conseil de quartier du 13 novembre dernier a plutôt fait figure de vaste défouloir, une grande partie des présents profitant de l’occasion pour exprimer leur malaise quant à l’état du quartier. Du coup, on a beaucoup entendu les habitants mécontents, un peu les élus  (mis en accusation) mais assez peu les associations. Un membre du conseil de quartier, Ariel Lellouche, s’est pourtant efforcé à plusieurs reprises de remettre le débat sur les rails : « J’enseigne dans ce quartier, je vis dans ce quartier. On entend la colère, mais le rôle du conseil de quartier, c’est d’essayer de trouver des solutions ».

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  • Violences faites aux femmes : mobilisation des mairies des 10e et 18e

    Dans le cadre de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la mairie du 18e propose cette année projections, débats, exposition, échanges et informations. Ce sera du 24 novembre au 9 décembre.

    Attention plusieurs sites seront investis pour l'occasion : la mairie bien sûr mais aussi le Louxor ou encore l’auberge de jeunesse Pajol.

    Le harcèlement, sujet que nous avons plusieurs fois évoqué dans l'actualité barbésienne, sera illustré par l'excellent film Les femmes du bus 678 réalisé par Mohamed Diab.

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    Si vous êtes intéressé, n'oubliez pas de vous inscrire. Pour le programme complet et les inscriptions, c'est ici.

    Comme dans le 18e, c'est dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes que la mairie du 10e propose une exposition photographique de Catherine Cabrol intitulée "Blessures de femmes" du 25 au 28 novembre.

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    Cliquer sur la photo pour télécharger le flyer

    Vous pouvez assister au vernissage de l'exposition le 25 novembre à 19h en présence de Rémi Féraud, maire du 10e, d'Olga Trostiansky chargée de l'égalité femmes / hommes et de la photographe.

  • Alcoolisation et sécurité

    Nous avons abordé la question de l'alcoolisation et de la sécurité dans les rues du 10e par un article publié la semaine dernière, la police et les relations publiques. Il serait idiot de croire que les problèmes s'arrêtent aux limites des arrondissements, aussi avons-nous regardé la même question côté 9e.

    Par l'arrêté préfectoral n° 2014-00204 du 10 mars 2014, deux grandes zones où à la fois la vente d'alcool et sa consommation sont interdites ont été délimitées. En voici la carte.

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    Bien sûr, l'interdiction de vente et de consommation d'alcool ne concerne pas les établissements ayant les autorisations nécessaires, en clair les bars et les restaurants.

    L'arrêté préfectoral indique que la vente et la consommation d'alcool sont interdites de 16h à 7h dans ces deux zones et précise que "troubles et nuisances sont occasionnés par des personnes consommant de l'alcool", motivant ainsi la décision (télécharger l'arrêté préfectoral). La Préfecture de Police de Paris est d'ailleurs très attentive à la question comme l'indique une page de son site web intitulée " Alcool et alcoolisation massive ".

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    Affiches diffusées par la Préfecture de Police de Paris

    On peut s'interroger sur l'efficacité d'une telle décision quand on regarde certains magasins du Faubourg Montmartre ouverts fort tard dans la soirée, sans parler d'un magasin de la rue de Rochechouart proche de la rue du Delta, en plein périmètre règlementé.

    Mais revenons plus près de Barbès.

    Le carrefour rues du Faubourg Poissonnière et du Delta fait l'objet de toutes les attentions de la mairie et du commissariat de police du 9e. L'endroit serait devenu un point chaud, notamment à cause d'un magasin vendant de l'alcool à cet endroit. Sa fermeture a été  annoncée plusieurs fois mais la mairie du 9e ne confirme pas cette information, la décision devant être prise par la Préfecture de Police. Pour mieux dissuader certains et surveiller le carrefour, l'installation d'une caméra de surveillance a été décidée pour le début de l'année 2015. Cette annonce a été faite lors du conseil d'arrondissement du 9e le 3 novembre dernier. Cette installation fait partie du plan de protection vidéo pour Paris, le fameux plan 1000 caméras (voir ci-dessous). Interrogée sur la question, la mairie du 9e nous a précisé que cela correspondait au "déplacement d'un dispositif prévu par ailleurs et dont la pertinence n'était plus avérée".

    Pour mémoire, rappelons que le plan 1000 caméras à Paris datant de 2008 a permis l'installation de caméras de vidéo-surveillance un peu partout dans la capitale comme le montre la carte ci-après.

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    Cliquer sur la carte pour l'agrandir.

    Voir aussi : Souriez ou ne souriez pas, vous êtes filmés

    La politique générale suivie par la Préfecture de Police de Paris en matière de vidéo-surveillance est décrite sur la page " le plan vidéoprotection pour Paris ".

    A en croire le document "Implantation des caméras par arrondissement" diffusé par la même préfecture, le 9e compterait 51 caméras.

    Reste à savoir si ces caméras dites "de vidéo-protection" mais que nous préférons nommer "de vidéo-surveillance" sont efficaces ? Pour la police, cela ne fait aucun doute. Elles permettent à coup sûr d'élucider pas mal de questions. Mais il nous a semblé comprendre que ces caméras étaient là surtout pour prévenir les dangers qui guettent le public. Et là, c'est beaucoup moins évident. A t-on connu une baisse sensible de la délinquance a Paris depuis l'installation de ces caméras ? Les problèmes de sécurité que nous connaissons à Barbès et aux alentours sont hélas une réponse claire nette et précise à cette question. NON.