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Dans le 10ème - Page 140

  • Les migrants du boulevard de La Chapelle

    L'actualité internationale s'invite aussi à Barbès ou plus exactement à quelques pas de Barbès, à La Chapelle. Le drame des centaines de migrants morts en Méditerranée nous renvoie directement à ceux qui ont trouvé refuge sous le viaduc du métro. Suivant certains articles de presse publiés ces derniers jours, ils seraient environ 600 à Paris et concentrés en deux endroits : sur les quais de la Seine près de la bibliothèque François Mitterrand et boulevard de La Chapelle.

    Ces hommes (et quelques femmes maintenant) installés sous le viaduc attendent pour beaucoup de pouvoir se rendre en Grande Bretagne. Situation similaire à Calais dans une plus importante proportion. Et situation qu'on ne peut sûrement pas leur envier !

    Le sujet a été évoqué lors des trois réunions sur le projet de Promenade Urbaine avec le Secrétariat Général de l'Hôtel de Ville et l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR). Il a été également traité lors du Comité de Pilotage Barbès le 10 avril dernier.  La préfecture recherche actuellement des places d'hébergement d'urgence et Emmaüs a été mandaté par la Ville de Paris pour aider ces migrants dans leurs démarches, notamment s'ils souhaitent être demandeurs d'asile. Des toilettes ont  été installées, le lieu est nettoyé une fois par semaine. Les migrants reçoivent des aides pour les repas. Voilà la situation telle que nous la connaissons à ce jour.

    Nous souhaitons évidemment que des solutions décentes d'hébergement soient rapidement mises en œuvre.

    Il nous faut aussi aborder un sujet qui va certainement en fâcher certains. Pas mal de gens se plaignent de cette situation. Non pas tant pour les migrants qui, certes, font généralement  l'objet d'une remarque teintée d'empathie, mais surtout pour eux-mêmes car il est certain que la présence des migrants dans les conditions que nous connaissons est une dégradation des conditions de vie du quartier. Certains préconisent de les chasser de cet endroit, ce qui en réalité ne fait que repousser le problème un peu plus loin et ne résout rien. D'autant qu'il ne faudrait pas non plus nous exonérer trop rapidement de nos responsabilités en la matière. Ces migrants sont à la recherche de conditions de vie décentes qu'ils croient pouvoir trouver en Europe. Nous savons hélas que c'est un leurre. Eviter ces phénomènes migratoires sera difficile tant que nous n'aurons pas pris la mesure de ce qu'il faut faire dans les pays d'origine de ces migrants pour qu'ils y restent, c'est à dire tant que nous ne nous lancerons pas dans des politiques d'aide au développement efficaces. C'est la seule solution si nous voulons résoudre le problème. Hélas, nous pouvons déjà constaté que nous n'en prenons pas le chemin. Pas de réelle politique européenne d'aide au développement mais une étrange idée de détruire les bateaux des passeurs, comme si cela allait résoudre les problèmes. Pas d'efforts de la France qui a réduit de 20% en trois ans le budget de l'aide au développement.

    La misère du monde existe et est à nos portes. Nous ne pouvons pas la supprimer d'un coup de baguette magique ou en la repoussant chez les voisins. Un peu d'humanité et de responsabilité ne nuisent pas.

    oOo

    Sur le sujet, voir l'interview de Jean Christophe Rufin (à 6mn15) 

     
     
  • Dix en Scène : appel aux collégiens musiciens du 10e jouant dans un groupe !

    Nous avons évoqué hier la nouvelle manifestation culturelle du 10e : Dix en Scène (voir notre article de présentation).

    Pour la journée d'inauguration qui aura lieu ce prochain mercredi 6 mai, une scène ouverte de 14h à 18h permettra aux collégiens du 10e, musiciens et jouant dans un groupe, d'exprimer leur talent dans la salle des fêtes de la mairie du 10e. La mairie du 10e mettra à leur disposition une batterie et un régisseur.

    N'hésitez pas à faire circuler autour de vous cette information : l'inscription et la participation sont gratuites. L'inscription se fait simplement par email :

    dixenscene@paris.fr

    dix-en-scène,scène-ouverte

    Le meilleur groupe de musiciens collégiens (déterminé par un vote à l'applaudimètre) se produira en concert à 20h15, après l'inauguration officielle de Dix en Scène à 19h30 et avant le concert de Jazz de clôture !

     

  • La nouvelle manifestation culturelle du 10e "Dix en Scène", c'est parti !

    Peut-être connaissiez-vous les "Mercredix de l'art", qui depuis 2005 rythmaient chaque dernier mercredi du mois à 20h et qui permettaient de découvrir une discipline artistique (lecture, poésie, musique, théâtre, performance, danse) avec la performance d'un artiste ou d'une compagnie ou la programme d'un lieu du 10e.

    Cette manifestation sera désormais remplacée par "Dix en Scène" qui aura lieu tous les derniers mercredis de chaque mois de 14h à 22h, à partir du mercredi 27 mai, et sera décliné sur un des 6 thèmes artistiques : musiques, cinémas, danses, arts plastiques, arts du spectacle et littératures.    

    Dix-en-Scène, 

    L'inauguration officielle de cette manifestation aura lieu à 19h30 ce prochain mercredi 6 mai, et sera précédée par une scène ouverte aux collégiens du 10e de 14h à 18h, puis la projection du film-documentaire "Les gens du Monde" d'Yves Jeuland. Un concert de Jazz du Sylvestre Planchais Quartet achèvera la soirée en beauté.  

    Dix-en-Scène,

    Cliquez sur l'image pour télécharger le programme et le carton d'invitation

     

    Vous pouvez suivre l'actualité de Dix en Scène sur sa page Facebook ou via son compte Twitter @DIXenSCENE.

    Rendez-vous donc le 6 mai 2015 !

     

  • Sous le viaduc, entre Barbès et Tombouctou

    paris,Barbès,boulevard-de-la-Chapelle,marché-de-BarbèsAu doux son des tronçonneuses, nous avons effectué un aller retour sous le viaduc pour en constater l'état en compagnie du maire du 10e, Rémi Féraud, son directeur de cabinet, Xavier Simonin, et du responsable de la Section territoriale de voirie du 18e, Jean-Jacques Erlichman. 
     
    Rendez-vous devant le Louxor, 9 heures, lundi 27 avril : endroit stratégique pour observer, en perspective, le boulevard de la Chapelle, sa piste cyclable, sa voie de circulation, sa voie de stationnement, ses épingles pour stationnement de cycles et .... sa station de métro. 
     
    Nous nous préoccupions ce matin-là du côté 10e. Quand le trottoir le long de la station a été élargi il y a deux ans, les services et les édiles avaient laissé entendre qu'il serait toujours temps de faire un bilan plus tard et de changer le stationnement de côté, si cet aménagement ne donnait pas entière satisfaction. Il est un fait que l'aire de livraison côté station de métro n'est pas très utilisée par les commerçants, en particulier par le boucher, car les livreurs doivent traverser la voie de circulation. Nous l'avions signalé à l'époque. Rien n'est changé et plusieurs fois par semaine, un camion frigorifique de gros tonnage stationne à cheval sur la piste cyclable. Il n'est pas le seul, et le séparateur peut témoigner de ces chevauchements qui décalent et descellent régulièrement les blocs de granit. Monsieur Erlichman a convenu que dès les premières semaines après la réfection de la piste (peu après l'ouverture du Louxor) le séparateur en granit se disloquait déjà à plusieurs endroits. 
     
    Malheureusement, on ne nous dit pas tout du premier coup ! 
     
    Il s'avère que mettre la file de stationnement côté immeubles, soit le long de la piste cyclable, n'est possible qu'à condition de disposer d'un séparateur de 70 cm de large (au lieu de 30 cm actuellement), ce qui évite les portières ouvertes inopinément devant le nez d'un cycliste passant au même moment... Ça, nous le savions. Mais deux écueils de plus viennent contrarier notre raisonnement : 1- les pompiers doivent pouvoir déployer la grande échelle et la poser sur les façades des immeubles (comment la Voirie s'est-elle donc dégagée de cette contrainte de l'autre côté du boulevard, dans le 18e ?); 2- il manque 40 cm sur la largeur totale de la voie (entre immeubles et grilles du métro) pour respecter les normes (piste 1,50m + séparateur 0,70 m +voie circulée 3,50m, etc). Cerise sur le gâteau : on ne serait pas dans l'alignement. Le fameux alignement qui revient sans cesse et se réfère aux Architectes des Bâtiments de France (ABF) qui font très peur à la Direction de la voirie. En effet, à partir du barreau Patin le stationnement est le long du terre plein central et non du côté de Lariboisière. Mais juste avant, boulevard de Rochechouart la file de stationnement n'existe pas du tout, c'est la voie de bus qui longe les immeubles. Les ABF sont-ils vraiment un obstacle ou simplement un prétexte ? 
     
    Malgré des efforts et le souci de ne pas dépenser les deniers de la Ville mal à propos, nous avons du mal à comprendre les principes de la Voirie, qui ne tiennent pas compte des observations citoyennes, et des contraintes locales : nous avons donc des commerces sans aire de livraison adaptée, des stationnements deux-roues inoccupés parce que les cyclistes préfèrent attacher leur vélo de l'autre côté, aux barrières près du Louxor, et une piste cyclable souvent encombrée par des camions avec un séparateur à réparer trop souvent. A part cela, tout va bien !  
     
    Laissons ce tronçon... et notre déception, et continuons avec l'idée que, dès maintenant, nous devons penser à ce qui pourrait se faire dans le cadre de la "Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad", quand le tronçon Barbès-Tombouctou viendra à l'ordre du jour. Notre but est de réfléchir en amont, de repérer les failles, les dysfonctionnements récurrents, les appropriations de l'espace public non souhaitées... 
     
    Avec nos interlocuteurs, nous ne sommes pas revenus sur l'attroupement du soir sur la place Charbonnière, ni sur les campements de migrants un peu plus loin, le terre plein restant un territoire 18e et ces problèmes relevant de la Préfecture. En revanche, la gestion du marché et ses lacunes sont bien du ressort de la ville. La délégation de la ville au gestionnaire de marché doit être revue en fin d'année. L'actuelle société ne donne pas satisfaction. Sa gestion est trop laxiste, le marché en pâtit. Nous avons dénoncé à plusieurs reprises l'extension des stands vers le carrefour Tombouctou, et la présence de "volants", voire de vendeurs à la sauvette un peu partout, y compris dans l'allée centrale élargie. Nous avons aussi signalé le mauvais entretien des barrières (croix de Saint-André), rarement fermées après la tenue des marchés, et permettant ainsi le stationnement de voitures particulières sous le viaduc, de même que le vandalisme que subissent les armoires électriques, devenues dangereuses actuellement. Nous avons également rappelé notre demande d'un lieu convivial au centre du marché, qui permettrait, par ailleurs, de traverser la longue bande serrée de stands avec une poussette ou des enfants, sans devoir jouer des coudes.

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    Comme nous, le maire a constaté que ce territoire n'était pas propre un lundi matin comme on pouvait s'y attendre à 9h. Certes, le vent ce matin-là  avait tendance à disperser les détritus, mais les cuvettes au pied des arbres conservaient jalousement qui sa canette de Coca, qui ses débris de palette... Pas vraiment la faute du vent.
     
    Pour finir sur une touche positive, nous avons appris que le trottoir qui longe Lariboisière serait rénové en juin. Il est très dégradé, notamment à cause de la présence deux fois par semaine des camions des marchands qui sont tolérés à cheval sur la piste cyclable... faute de stationnement suffisant. Quand on vous dit qu'il faut réduire la taille du marché ! C'est d'ailleurs la même démarche qu'a entrepris le conseil de quartier Belleville Saint-Maur avec un courrier à l'adjointe chargée du Commerce, Olivia Polski. Nous suivons de près les réponses qui seront données. 
     
  • Projet Hôpital Paris Nord et restructuration Lariboisière

    paris,lariboisière,hôpitalUne première réunion d'information et de concertation organisée par l'AP-HP à propos du projet d'Hôpital Universitaire Paris Nord a eu lieu mercredi 15 avril à l'hôpital Bretonneau. Nous y sommes allés pour avoir une idée plus claire de l'impact de ce projet sur la restructuration programmée de Lariboisière.

    Un projet encore à définir

    Au stade actuel, le projet d'hôpital Paris Nord reste encore à définir. Certes des options ont été retenues. D'abord celle qu'il faut construire un hôpital neuf. La rénovation de Bichat et celle de Beaujon, outre que le coût serait supérieur à celui d'une construction neuve, présente trop de contraintes techniques et médicales. Ensuite ce projet entre dans le nécessaire rééquilibrage de l'offre de soins dans le Nord de Paris qui a été un peu délaissé ces dernières années. L'implantation exacte du nouvel établissement, qui sera un hôpital "ouvert" a dit Martin Hirsch, Directeur Général de l'AP-HP, n'est pas encore décidée. Deux sites ont été sélectionnés, l'un à Clichy, l'autre à Saint-Ouen, ce dernier ayant les faveurs de la mairie de Paris. Le projet médical lui-même n'est pas encore arrêté. L'AP-HP veut en faire un lieu d'excellence en matière de soins, de recherche et d'enseignement. Il y aura une annexe, plate forme hospitalière de santé et aussi de proximité, à Claude Bernard. Le projet, qui coûtera environ 900 millions €, sera entièrement financé sur fonds publics, un tiers venant d'une dotation de l'Etat, le reste sur fonds propres de l'AP-HP (Martin Hirsch dit qu'il investit actuellement 400 millions € par an) et par emprunt. Il n'y aura pas de partenariat public/privé, a répété plusieurs fois le Directeur Général.

    Voir la présentation faite par le Directeur Général de l'AP-HP.

    Télécharger la brochure de présentation de l'hôpital Paris Nord (ficher PDF).

    Des sujets qui fâchent

    L'auditoire était très nombreux car il s'agissait d'une toute première présentation publique et officielle du projet. Pas mal de médecins et de soignants avec en renfort des syndicalistes CGT et FO qui n'ont pas manqué de manifester un certain mécontentement.

    D'abord sur le nombre de lits. C'est un sujet classique et récurrent que le nombre de lits. Martin Hirsch affirme que les progrès de la médecine et de la technologie font que la qualité des soins n'est pas liée au nombre de lits d'un hôpital et que le développement de l'ambulatoire est une nécessité. Les syndicats répliquent que cela est un trompe-l’œil pour en fait réaliser une politique d'économies.

    Le sort de certains services comme la maternité ou les urgences (gros problème) n'est pas réglé, tout comme celui du personnel dont Martin Hirsch semble dire que sa quantité n'est en fait pas liée au nombre de lits.

    Le sujet de la proximité de l'offre de soins pour les habitants du Nord Est de Paris et du 18e arrondissement en particulier a été également abordée. Eric Lejoindre, maire du 18e, a dit qu'il serait très soucieux de cet aspect des choses en réponse à un élu communiste du 18e qui, lui, voit dans la fermeture à terme de Bichat la mort d'un hôpital de proximité.

    Disons que d'une manière générale, les syndicats ne voient pas ce projet d'un très bon œil. Certes, ils admettent la nécessité d'une modernisation mais ils constatent aussi une baisse des moyens alloués aux hôpitaux et se demandent comment un tel projet peut se faire dans ce contexte. Ils auraient préféré une rénovation des hôpitaux existants.

    Impact sur le projet Lariboisière

    Les deux projets sont à des stades bien différents. Celui de l'hôpital Paris Nord n'en est qu'à ses débuts (à en croire Martin Hirsch), alors que celui de Lariboisière semble à peu près ficelé. Le Directeur Général a fourni deux chiffres intéressants concernant ce dernier : le coût sera de 290 millions d'euros et il y aura 19% de lits en moins. Pour le reste, il est évident que Lariboisière et le nouvel hôpital Paris Nord seront organisés en fonction l'un de l'autre, ce qui ne parait pas illogique, mais il semble aussi que ces deux projets ne soient pas directement liés l'un à l'autre.