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Commerce - Page 3

  • Librairie Le Pied à Terre, une nouvelle venue à Château-Rouge

    C'est tout tout en bas de la rue Custine. Jusqu'à il y a peu, c'était un grand marchand de peinture, modèle gros bidons jusqu'au plafond. Puis le magasin s'est empoussiéré, a fermé.

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    Ce bel espace abandonné n'est pas tombé dans l'oreille d'un aveugle ! Trois potes, Lucie, Julien et Thibaud, qui ont du naître entre deux pages de bouquin se sont associés et ont acheté l'endroit.

    Fait tomber le faux plafond. Belle hauteur. Tout passé au blanc. Bel éclairage, tout simple, tout visible. Superbe carrelage d'époque. Des livres, des livres, que des livres partout ! Jusqu’au fond, tout là-bas ! "Non, monsieur, ce n'est pas un miroir, la librairie va bien jusque tout là-bas" ! Là-bas, c'est un bel espace BD, de 0 à 11,5 ans côté pile, de 11,5 à 100 ans côté face.

    Et voilà, vous êtes à la belle librairie, Le Pied à Terre, trente mètres de façade, à 60 mètres du métro Château Rouge. Le gang des trois a signé le local … en avril, juste avant la Covid "On ne pouvait pas lâcher, le projet était trop beau", dit Lucie. 

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    Le 22 septembre, la vraie ouverture. Et c'est rigolo, on a l'impression que le Pied à Terre a toujours été là, à deux pas du Rio Grande qui sépare la Goutte d'Or de Montmartre (aka le boulevard Barbès). Justement, pourquoi là ? La réponse fuse : "Pour la vivacité du quartier !". Et le grand voisin, Gibert Joseph ? "Pas de problème, et même, ils ont de très bons vendeurs livres. Le Pied à Terre, ce n'est pas le même projet, c'est une vraie librairie de quartier. On fait tout à nous trois. Que des livres, pas d'enveloppes, de stylos, de DVD, pas de machine à café. Pas de "scolaire", sauf sur commande". Et vous lisez tout ? "Oui, ou presque, et on met plein d'annotations sur les livres. On aide, on suggère, on guide". Alors, deux conseils ! "Ahhh, une seconde ! Ça serait "Autobiographie du Rouge", un roman d'apprentissage de Anne Carson, inspiré de la mythologie grecque. Aussi "L'Arabe du Futur 5", bien d'aujourd'hui !". Allez Lucie, un dernier ! " Alors, "Histoires de la Nuit" de Laurent Mauvignier, un thriller psychologique MAGISTRAL !"
    Nous abandonnons Lucie à sa pratique, aussi près, enfin!, des cadeaux de noël, et promettons de revenir, dès que nous aurons deux ou trois heures de temps libre !

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    Librairie Le Pied à Terre

    9 rue Custine, Paris 18e

    01 44 85 20 68 

    contact@librairielepiedaterre.com

    Du lundi 7 au 31 décembre, tous les jours :

    • Du lundi au samedi : 10h-20h
    • Le dimanche : 11h-19h
  • St Nicolas rue des Martyrs : concours de dessin pour les enfants

    Cette année, crise sanitaire oblige, les enfants du 9e ne pourront pas défiler comme les années précédentes avec Saint-Nicolas et son âne rue des Martyrs. Cependant, un concours de dessin est cependant proposé cette année aux enfants "sages" en partenariat avec L'association des Lorrains de Paris et les commerçants de la rue des Martyrs. Les dix plus beaux dessins recevront un cadeau traditionnel de la Saint Nicolas offert par la pâtisserie du lorrain Sébastien Gaudard.

    Le thème du concours est "Dessine-moi tes fêtes de fin d'année". Venez déposer vos dessins le jour de la Saint Nicolas :

    Dimanche 6 décembre , entre 14 h et 19 h
    à la pâtisserie Sébastien Gaudard, 22 rue des Martyrs, Paris 9e

     

    Conditions du concours :

    Concours de dessin ouvert à tous les enfants de 5 à 10 ans.
    Un seul dessin par enfant.
    Mettre ses coordonnées au dos du dessin (nom, prénom, âge, email et numéro de téléphone).
    Un jury se réunira pour statuer sur les dix dessins gagnants.
    Ce jury sera composé des membres de l'association des Lorrains de Paris présidé par Dominique Pelissier, de la présidente du Comité des commerçants de la rue des Martyrs et de Delphine Bürkli, Maire du 9e.
    Les dix gagnants seront prévenus par mail ou téléphone et leurs dessins seront exposés sur les réseaux sociaux de la Mairie du 9e.
    Cadeaux à venir chercher à la pâtisserie rue des Martyrs ce mercredi 9 décembre à partir de 14 h.

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  • Ce week-end, donnez pour la Collecte Nationale de la Banque alimentaire

    Comme tous les ans, le dernier week-end de novembre, cette année les 27, 28 et 29 novembre, la Banque alimentaire organise une grande Collecte Nationale. 
    L'opération a lieu chaque année et vous la connaissez bien : il s'agit de faire ses achats et d'offrir une fois passés en caisse quelques produits essentiels qui peuvent être conservés longtemps (ex. conserves de légumes/plats cuisinés, petits gâteaux, lait, café, chocolat...).
    Cette année, cette collecte est particulièrement importante (la demande d'aide ayant augmenté de 20 % à 25 %, et les stocks diminués de 23 %, sur un an), rendez-vous donc dans les magasins alimentaires partenaires dès demain.
    Et si vous ne pouvez/voulez pas vous déplacer, vous pouvez également faire un don en ligne à cette adresse : monpaniersolidaire.org
     

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  • Petite chronique urbaine en temps de confinement (Saison 2)

    Aujourd'hui, nous laissons la parole à un-e de nos adhérents pour une chronique en temps de confinement.

    "Muni de son attestation dérogatoire pour faire quelques courses alimentaires de début de semaine, votre serviteur quitte son domicile d’un pas de sénateur. Pourquoi se presser dans ce monde au ralenti ? Le confinement même partiel semble altérer la dynamique des déplacements. Aucune statistique fiable sur ce fait, juste un ressenti personnel. Les rues ne sont pas vides, ni de personnes, ni de véhicules. On y croise aux heures creuses simplement moins de monde. Les bus circulent. Sont-ils plus vides que d’habitude ? Difficile à dire. On est lundi, fin de matinée. Pas une heure de pointe non plus !

    En revanche, le trottoir de la rue du Delta devant le laboratoire biologique est occupé par une longue file d’environ une vingtaine de personnes. Test PCR en vue.

    Pas de chance le Carrefour est fermé pour la journée : inventaire. Qu’à cela ne tienne, nous allons descendre un peu la rue et trouver celui de la rue Maubeuge.

    L’enseigne s’est répandue abondamment dans le quartier ces dernières années. Nous aurions pu également remonter jusqu’à la rue de Clignancourt, au numéro 20, si l’ultime bataille de ce supermarché, installé là depuis de nombreuses années, ne s’était soldée par une défaite face à son bailleur (privé). Fermé le supermarché ! Les bacs à plantes, des palmiers encore jeunes, récemment disposés en ligne devant la devanture du magasin, laissent à penser à un changement d’environnement à venir.

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    Tout comme les stores tout neufs, à bandes blanches et noires, assez chics, portant la dénomination "Le Bö Marché". Nous sommes curieux et impatients de voir la suite des événements…. Nous en reparlerons ici dès que les choses se préciseront.

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    Rue de Clignancourt, 18e

    Revenons à la rue de Rochechouart et à nos courses. Dès la place Turgot, — petite place charmante en triangle bordée par la rue Condorcet et ladite rue de Rochechouart — nous sommes surpris du nombre de palissades et de véhicules de travaux publics en action. Que de trous ! Tout le côté des numéros impairs est sans dessus dessous. Les piétons sont autorisés à déambuler entre les palissades comme dans un labyrinthe.

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    Rue Marguerite de Rochechouart, 9e

    Seuls des ouvriers menuisiers tirent leur épingle du jeu devant le restaurant (fermé) Le Bouillon : ils construisent une terrasse qui empiète sur la chaussée, à la place du stationnement, tout comme l'ont déjà fait deux cafetiers de la rue de la Tour d'Auvergne.

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    Rue Marguerite de Rochechouart, 9e

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    Rue Louise-Émilie de la Tour d'Auvergne, 9e

    Sapristi, la rue de la Tour d'Auvergne est, elle aussi, en plein chantier, jusqu'à la rue Rodier.

    Sur place, l'information sur la nature de ces chantiers ne nous a pas sauté aux yeux.... Le site de la ville, à la page "la carte des chantiers" nous éclaire davantage.

    Rue de Rochechouart il s'agit de chantiers privés, désignés par "Construction ou réhabilitation d'immeuble". La durée y est aussi précisée : du 26 octobre au 26 février 2021. Plus bas dans la même rue, ainsi que tous ceux de la rue de la Tour d'Auvergne sont des chantiers GrDF oeuvrant sur le réseau de gaz, en place depuis le 5 octobre. Leur durée est plus brève : fin prévue le 11 décembre.

     

    Pour conclure, disons que :

    1. le confinement est moins contraignant que le premier (sans de jugement de valeur) ;

    2. les entreprises de travaux publics travaillent, tant mieux pour elles ;

    3. Les menuisiers profitent des autorisations de terrasses pour décrocher des chantiers ;

    4. Le port du masque est majoritairement respecté, mais pourrait l'être mieux ;

    5. Note perso pour finir : on regrette la fermeture des lieux de culture. Les directions auraient pu s'engager à être très rigoureuses, hyper rigoureuses faute de quoi fermeture... Et on aurait pu leur faire confiance."

     

  • "Le Rosfelder", une nouvelle table rue Myrha

    Un nouveau restaurant va allumer ses fourneaux au 8 rue Myrha : Le Rosfelder.

    18e,goutte-d-or,rosfelder,myrha,restaurantL'adresse affiche "Lalande & Collin" en façade, nom de l'ancienne fabrique de boutons qui était installée ici, et dont la copropriété a soigneusement conservé et restauré le nom pour garder une trace du passé industriel de l'immeuble. Avant Lalande & Collin, ici était installés depuis 1895 les Etablissements Préfer  des frères Alfred et Marcel Rosfelder (grossiste en fournitures pour cycles et automobiles, devenu Préfer-Lecomte en 1938). Vous savez à présent de quoi s'inspire le nom du restaurant.

    Si l'adresse n'est plus industrieuse, elle est toujours consacrée au travail, puisque le bâtiment sur cour  — jolie construction des ateliers Eiffel — et le local sur rue accueillent La Manufacture, un grand espace de coworking et de supports aux jeunes entreprises. C'est dans ce cadre que s'ouvre Le Rosfelder, un café-restaurant qui vient participer à l'animation du bas de la rue Myrha.

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    Le bâtiment sur cour (photo La Manufacture)

     

    18e,goutte-d-or,rosfelder,myrha,restaurant

    Le Rosfelder ouvre ses portes ce mercredi 28 octobre  pour offrir une dégustation libre aux gourmands, de 12 h à  14 h et de  18 h à  20 h. Vous contribuerez ainsi à composer la future carte du restaurant. Cet événement sera animé par l’équipe de la Manufacture accompagné de la cheffe Djamila (l'inscription est par ici).

    Evidemment, toutes les précautions sont prises pour assurer un accueil qui respecte au mieux les règles sanitaires (n'oubliez pas votre masque !).

     

     

    Le Rosfelder

    Bar restaurant

    8 rue Myrha, Paris 18e

     

  • "L'Assiette d'Or", quand la Goutte d'Or met les petits plats dans les grands

    Action Barbès est allé rendre visite à un restaurant, qui s'est ouvert il y a maintenant huit mois, 30 rue Stephenson, au bout de la rue Myrha, en face du tabac. Qui s’appelle L’Assiette d’Or, ce qui ne manque pas d’audace, dans le quartier !

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    Disons le tout de go, avant de pousser la porte, mais d’or ou pas, c’est une belle adresse. Vous la repérerez à son élégante devanture noire, toute étroite. Le restaurant mitoyen est tout noir aussi, juste parce que les murs des deux affaires appartiennent à la même personne !
    Lisez la carte du jour, tracée sur la vitrine, la carte "permanente", sur un chevalet noir, faites vous une première idée et poussez la porte. Le restaurant est tout en longueur. Le décor est très élégant. Parquet, mur en pierre, tables en bois ciré, sièges en métal. Large bar à l'entrée*, et tout là bas au fond, vous devinez derrière le grand hublot la cuisine du chef Eliott Fittipaldi, toute en inox, rutilante, rassurante !
    Il est 14 h 15, L'Assiette d'Or est calme. Deux charmantes femmes nous accueillent : Sarah, la femme du patron, et Suzanne, "ma deuxième Maman", dit Sarah. Nous n’en saurons pas plus...

    Négligeant les formules (entrée + plat ou dessert à 13,90 € ou la totale à 16,90 €), nous prîmes en entrée un mi-cuit de thon, croquette de riz japonais (8,5  €). Thon largement servi, sur son lit de croquettes. Le tout parfaitement frais. Nous avons enchaîné, toujours froid, avec un "saumon fumé et salade lentilles, œuf mollet" (15 €), là encore parfumée et rafraîchissante, lentilles al dente et œuf vraiment mollet ! L'assiette d'Or n'est pourtant pas un "restaurant de poisson" ! La Formule du jour proposait aussi ce jour : velouté de potimarron, topinambour, patate douce, ou magret de canard snacké. Plats du jour, lasagnes de bœuf, croque poulet ou jambon frites salade. A la carte : souris d'agneau (21,60 €), pièce du boucher, frites, sauce poivre (20 €), Poulet fermier bio, purée et légumes, ribs de porc BBQ, frites, plus cinq "desserts de maman", délicieux "grands classiques" à 6,5 €. Pour pousser ? Un verre de Côte du Rhône à 6,80 €. Et une carte "rouge-blanc-rosé", de 23 à 40 € la bouteille, et champagne à 45 €.

    Résumé : sympathique adresse, étonnamment soignée et inventive pour le quartier. La clientèle ? Du 35-45 ans, et aussi des étudiants tout voisins, qui viennent profiter du menu du jour. Accueil souriant et attentionné ; juste surveiller l'addition, qui peut facilement se diriger vers les 35 €. Vous sortirez heureux de l’Assiette d’Or, donc vous irez tester Lili of Charonne (Paris 11e), de la même équipe, mais hors du périmètre d'Action Barbès.

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    L'ASSIETTE D'OR
    30 rue Stephenson -
    09 83 85 83 62

    Déjeuner : de 12h à 15h (sauf samedi et dimanche)
    Dîner : de 19h à * (sauf samedi et dimanche)

     

    * Par les temps qui courent, merci de vérifier les horaires et le fonctionnement du bar et du restaurant.

  • La rue du Delta à travers les âges et avant transformation

    La rue du Delta est dans l'actualité. Nous attendons tous avec impatience l'arrivée des pelleteuses qui creuseront les jardinières, voire les fosses pour planter quelques arbres (voir notre article du 3 septembre 2020). Bientôt, nous a promis la Mairie du 9e.

    La rue du Delta ne comporte pas beaucoup de commerces, du moins des commerces en boutique qui accueillent du public. Ce ne fut pas toujours le cas. Bien au contraire. Les immeubles anciens, à la fin du 19e siècle présentaient quasiment tous un portail d'entrée flanqué de boutiques de chaque côté. Dans les archives de la Ville de Paris, on relève qu'à l'angle du faubourg Poissonnière (actuel atelier floral) existait un café restaurant. Au numéro 2, une blanchisserie et un atelier de reliure. Au 4, dans un immeuble en moellons de quatre étages construit en 1862, déjà des boutiques étaient fermées. Au 6, une autre blanchisserie et un restaurant, également débit de vins. Encore une blanchisserie, ou plutôt un teinturier à gauche du portail du numéro 18, dont le propriétaire, monsieur Dufrenoy, en 1894 se plaignait que la réfection du trottoir ayant réhaussé le sol, les eaux d'écoulement entraient désormais dans sa boutique.... Il semble que l'hiver 1894-1895 ait été très pluvieux, et les gouttières, défectueuses ou inexistantes. A droite du portail il y avait aussi un plombier.

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    Affiche publicitaire de la maison F. Appel, imprimeur et lithographe, fondée en 1884 et installée au 12 rue du Delta (1887)

    Les archives nous révèlent également, dans les courriers de l'administration (Service technique de la voie publique) et des citoyens qui s'adressaient à elle, que les trottoirs étaient à la charge des propriétaires des immeubles riverains. Et bien sûr les problèmes afférents.

    Ainsi un courrier de la Société des lièges appliquées à l'industrie, située au 13, en date du 3 novembre 1894 :

    Lettre à M. le Préfet de la Seine à Paris
    Nous avons l'honneur, Monsieur le Préfet, de vous informer que par la présente, nous nous engageons à payer les frais de « déglaçage » occasionnés par l'écoulement des eaux de notre maison dont nous sommes les principaux locataires 13 rue du Delta, à Paris, durant l'hiver 1894 à 1895.
    Note au dos :
    La rue du Delta étant drainée, il n'existe plus de gargouilles.
    Il y a donc lieu d'annuler l'engagement ci-contre.
    Datée : 7 novembre
    Signée :L'Ingénieur de la 3e section

    Quelque dix années plus tôt, le maire du 9e arrondissement, Paul Strauss, se plaignait auprès de son administration d'une malpropreté récurrente à l'angle de la rue du Delta et du faubourg Poissonnière.... (note du 21 Septembre 1884). Tiens, tiens, les mauvaises habitudes perdurent.

     

    Qu'en est-il des commerces en 2020 ?

    En descendant de Rochechouart, on trouve une galerie d'art (n°26), qui régulièrement ouvre ses portes lors des 'événements « Portes d'or » ou « D'Anvers aux Abbesses ». Au 24, le très fréquenté laboratoire de biologie médicale. Le siège du Bonbon au 15 et son annexe au 10. Le Bonbon est une publication de proximité au format de poche, qui présente des articles publirédactionnels signalant les nouveautés, créations, nouveaux commerces, etc., il est disponible dans les boutiques, bars, restaurants, gratuitement, dans chacun des arrondissements parisiens. Au 11, un salon de coiffure a su se créer une clientèle fidèle, sans souffrir de l'ouverture d'un concurrent en haut de la rue, il y a quelques années. Depuis environ deux ans et après de longs travaux, notamment en sous sol, un studio de post production s'est établi au 12 : A la plage, avec salles de montage, d'étalonnage, mixage, auditorium... Au 8 se cachent un atelier d'art et un espace de coworking. Au 6 s'est installée une annexe de la Préfecture de police, chargée du renouvellement des permis de séjour des personnes étrangères. Au 4, une boutique de téléphonie, Idéal Phone, jouxte les deux tables en terrasse du second café de la rue, l'Idéal Bar — le premier étant à l'angle de la rue de Rochechouart en lieu et place de la pharmacie du Delta disparue. Viennent ensuite, au 2, deux minuscules locaux fermés qui ont abrité un salon de coiffure et un atelier de retouche, suivi d'un plombier assez éphémère. Mentionnons encore les immeubles du 9 et du 7 qui comprennent des sociétés de service et de nombreux employés.

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    A l'angle des rues Rochechouart et du Delta (septembre 2019)

    Finalement, en listant ces lieux et ces enseignes, on constate que cette rue est laborieuse, peu encline aux boutiques grand public ou aux commerces de bouche, mais elle est active et diversifiée. Souhaitons que la végétalisation dont elle va bénéficier cet automne apporte du bien être non seulement aux riverains domiciliés là mais aussi à ceux qui y travaillent. Nous vous en reparlerons à l'heure des plantations.

     

  • Annulation de l'édition 2020 de la Fête des Vendanges de Montmartre

    Cet article aurait dû annoncer l'édition 2020, la 87e de la série, de la Fête des Vendanges de Montmartre - qui devait se dérouler du 7 au 11 octobre. Hélas, la crise sanitaire aura eu la peau de la traditionnelle Fête des Vendanges, un des plus grands rendez-vous festifs du Nord parisien.

    Nous reproduisons ci-dessous le message des organisateurs posté sur le le site  de la fête.

    "C’est le cœur bien lourd que les équipes de la Fête des Vendanges de Montmartre et la Mairie du 18e vous adressent aujourd’hui ce message.

    Application faite de l’arrêté de la préfecture de police de Paris du 25 septembre dernier à la programmation de la Fête des Vendanges de Montmartre, nous vous informons que les festivités ne pourront pas se tenir en 2020 et que tous les événements sont ainsi annulés.

    Face à l’accélération de la propagation de l’épidémie, il en va aujourd’hui de notre responsabilité collective de tout mettre en œuvre pour stopper cette évolution en limitant les contacts. Dans ce contexte, les équipes de la Fête des Vendanges de Montmartre feront tout pour que vive malgré tout cette 87e édition du Futur sur les réseaux sociaux de la Fête. On vous donne rendez-vous ici dès la semaine prochaine pour quelques surprises avec les acteurs du 18e et les artistes de Décibels Vendanges.

    On espère que le futur sera meilleur en 2021 et qu’il nous permettra de nous retrouver pour une Fête des Vendanges de Montmartre toujours plus festive, belle et lumineuse !"

    fête-des-vendanges,montmartre,18e,2020

    C'est où ?

    Paris 18e

    C'est quand ?

    En 2021 ?

  • Portrait : Un petit concentré d’histoire barbésienne

    Si vous êtes familier du quartier Barbès, vous n’avez pas pu manquer Ahmed Kermiche, figure locale qui tient au 15 rue de Sofia le salon de coiffure Cléopâtre, au décor un peu kitch peuplé de fausses colonnes à l’antique et de plantes vertes luxuriantes. Quand de sa voix chaleureuse il vous adresse la parole, vous vous sentez immédiatement à l’aise, charmé par ses attentions, et vous avez envie de rester pour discuter toute la journée. Surtout que des histoires – comme tout bon coiffeur – il n’en manque jamais. Mais jusqu’à présent, discuter longtemps avec lui, vous n’en aviez pas vraiment le temps car le salon avait une fâcheuse tendance à ne pas désemplir. Ce n’est plus tout à fait le cas aujourd’hui et c’est ce qui nous a poussés à l’interroger.

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    Ahmed Kermiche

    Une enfance oranaise

    Ahmed est un exemple canonique de l’immigration algérienne. "Je suis né à Oran en 1964, j’étais passionné de musique, et très jeune j’ai fait le conservatoire en me spécialisant dans la pratique du luth. À l’époque, Oran était une ville très marquée par la colonisation française, avec une forte présence espagnole depuis la guerre de 1936. Il y avait aussi beaucoup de Maltais, de Juifs etc. C’était une ville si cosmopolite que les autochtones y étaient largement minoritaires. Et malgré ça, c’était une ville très calme qui vivait dans l’harmonie entre les communautés. J’avais une soif de culture et, comme beaucoup d’Algériens à l’époque, je rêvais de Paris, de ses musées et de ses Champs-Elysées." Le destin allait lui servir ce rêve sur un plateau.

    "Un jour mon cousin m’appelle : il avait besoin d’un coup de main dans son salon de coiffure. Je me fais la main sur quelques clients et il se trouve que j’aime bien ça… et les clients sont visiblement satisfaits. Je reste un peu travailler avec lui mais toujours me taraude le rêve parisien. Alors je décide de quitter l’Algérie. Et là commence un périple que je n’ai pas raconté depuis bien longtemps. Comme je n’avais pas fait mon service militaire, j’avais un passeport mais sans droit de quitter l’Algérie. Il m’a fallu passer clandestinement par la frontière marocaine. Puis Ceuta au nord du Maroc et de là l’Espagne par bateau : Algésiras, Madrid, Barcelone. Ayant entendu dire que des Marocains avaient été refoulés de la ville de Cerbère au niveau de la frontière française, je tente ma chance à Latour-de-Carol. Quand je lui dis que je vais à Paris muni d’assez d’argent, un douanier me laisse miraculeusement passer mais je me rends compte que je n’ai plus que 100 francs en poche. Or, au guichet juste à côté on m’annonce que Paris c’est 300 francs. S’il m’entend dire que je n’ai que 100 francs il va me considérer comme clandestin. Alors je fais à la guichetière discrètement : "quelle ville pour 100 francs ? – Toulouse, me répond-elle. – Banco !" Là encore à Toulouse, les étoiles sont avec lui : Ahmed tombe sur un groupe d’Algériens de Mostaganem qui improvisent une quête dans le quartier maghrébin de Toulouse pour lui payer le Toulouse-Paris ! À une condition toutefois : qu’il se rase, qu’il se douche et qu’il soit enfin présentable pour monter à la capitale ! "Jamais je ne les oublierai", confie Ahmed.

    Un Algérien à Paris

    À Paris c’est d’abord une déception : tout est gris. Cette avenue tant rêvée, les Champs-Elysées, se résume pour lui à un alignement d’immeubles sans contraste. Depuis sa ville natale dans son imaginaire enfantin sans les images de la télévision, Paris c’était forcément une super-Oran : toutes les couleurs de la cité algérienne décuplées, une architecture exubérante et audacieuse, des gens tous élégants. Rien de tout cela. Juste de l’haussmannien bien terne. Pour autant il n’est pas déçu par les musées. Il les fréquente assidûment : le Louvre, le Musée de l’homme, les Invalides n’ont pas de secret pour lui. Absurdement, son père le poursuit en France et dépose plainte au Consulat d’Algérie contre son propre fils pour qu’on le ramène au pays. Mais il refuse malgré les pressions, par amour pour sa ville de cœur. Il sera bien longtemps avant de le revoir et que les tensions s’apaisent. Miraculeusement, un étudiant kabyle de sa connaissance le présente à l’agence immobilière comme son successeur. Le voilà muni d’un bail. « Je n’en revenais pas d’avoir mon propre appartement quoique clandestin ! » Pour gagner sa vie, il travaille à la Goutte d’Or comme garçon coiffeur rue de la Charbonnière puis rue de Chartres qui sont des hauts lieux de vie maghrébine : "il y avait énormément de cafés, de restaurants, ouverts jusqu’à deux heures du matin, pas chers." Jusqu’après-guerre, Barbès était occupé par les Corses. Ahmed se souvient : "le premier restaurant acheté par des Kabyles le fût en 1948 au 7 rue de Chartres. Puis ce fut le tour des Marocains et des Algériens rue de la Charbonnière." Il faut savoir que dans les années quatre-vingt, il n’y avait pas en banlieue de salons de coiffure tenus par des Maghrébins et que par conséquent toute la communauté maghrébine affluait de banlieue à Barbès. Une odeur permanente de menthe et d’épices s’en exhalait. La sécurité du quartier était semble-t-il assurée : il n’y avait pas d’agressions et en tout cas pas de sentiment d’insécurité. Ahmed fut aussi marqué par la profusion de cinémas : "Le Louxor, bien sûr, mais aussi un cinéma à la place de Kata soldes (le Barbès Palace, boulevard Barbès), un autre au niveau de l’actuel Célio (le Gaîté Rochechouart, boulevard Rochechouart), idem juste à côté au niveau de Guerrisol (le Delta Palace, place du Delta), un peu plus loin rue Myrha à la place de l’ancienne église évangélique du Nazaréen (l'Artistic Cinéma Myrha). On diffusait beaucoup de reprises. Il y avait du cinéma arabe à Kata soldes. Le Louxor était une seule salle mais immense et c’était tout le temps plein. Il y avait la séance de minuit à place de Clichy. Bref, Barbès était un haut lieu culturel." Ahmed se marie, obtient des papiers, il passe de salon en salon, rue de la Charbonnière puis le hammam du 120 boulevard de la Chapelle puis, un jour, on lui propose de prendre un salon à lui en achetant un fonds de commerce en 1999. C’était une épicerie de produits africains. Après deux ans de travaux il ouvre le salon Cléopâtre.

    Un coiffeur à Barbès

    La clientèle de Cléopâtre est inattendue et paradoxalement tellement en accord avec la personnalité d’Ahmed : ce sont certes les habitants du quartier mais surtout, à 70 % estime-t-il, c’est une clientèle… de banlieue. Et de banlieue parfois lointaine : Creil, Mantes-la-Jolie, Versailles, Neuilly, Fontainebleau etc. "Un homme de 94 ans vient exprès de Saint-Cyr l’Ecole. Et en plus il a quatre cheveux !" Pourquoi la banlieue ? C’est la clientèle de Tati, celle précisément qu’il a connue et cultivée quand il a fait ses armes comme garçon coiffeur. "C’était la grande époque où l’on affluait pour trouver ce qu’on ne trouvait pas près de chez soi : des objets, des tissus à profusion et à bas prix, bref Tati, c’était les Grands magasins des pauvres." Ahmed regrette : "à l’époque, il n’y avait pas cette mono-activité qu’on connaît aujourd’hui à Barbès, avec ses boutiques à perte de vue de mariage, d’or, et de téléphones". Tati a fait la renommée de Barbès. Sa disparition peut changer l’avenir de Cléopâtre. Et Ahmed a grand peur. Est-ce déjà clair qu’il s’agira de Gifi – peu probable au vu de l'installation d'un magasin Gifi aux "Deux Marronniers" (à l'angle du boulevard Rochechouart et de la rue de Clignancourt) – ou peut-on rêver d’autre chose ? De Galeries Lafayette qui auraient compris l’importance du flot de touristes qui circulent de Barbès à Montmartre ? D’un grand café qui voudrait rivaliser avec la Brasserie de Barbès ? On n’en sait rien encore...

  • Les Trois Baudets vous attendent en terrasse

    En attendant le retour des concerts et spectacles à la rentrée en septembre, les Trois Baudets ouvrent cet été la terrasse du bar restaurant. La partie restauration se fait en collaboration avec les Marmites Volantes. Au menu, des produits frais, de saison et en circuits courts, plats végétariens et carnés, et cuisinés avec amour ! On trouve des plats chauds à partir de 12,50 € sur place ou à emporter, et des desserts à partir de 4 €. Et on reviendra sans se lasser, la carte est renouvelée tous les jours.

    Vous pourrez faire une pause gourmande boulevard de Clichy, de 12 h à 22 h du mardi au vendredi et de 16 h à 22 h le samedi. Pour le service restauration, vous pourrez être servis de 12 h à 14 h 30 et de 19 h à 22 h du mardi au vendredi, et de 19 h à 22 h le samedi.

    C'est donc à la terrasse du bar restaurant Trois Baudets, au 64 du boulevard de Clichy.

    trois-baudets,18e,terrasse,été

    Réservation : 06 51 67 16 03  /  pigalle@marmitesvolantes.fr

  • Joyeux méli-mélo sur l'esplanade de l'Échomusée

    Ce jeudi 2 juillet, la Goutte d'Or était largement invitée à un vernissage en musique live à l'Échomusée. Invitée… d'autant plus que le bar est payant. Ce qui est compréhensible, il faut bien que le lieu vive !

    L'exposition ? un mélange de l'expo de-juste-avant et des œuvres de celle qui commence ce jour là. Ça, c'est pour l'intérieur de l'Échomusée.

    echomusée,18e,cafe-du-parc

    À l'extérieur, mélange aussi; entre tables et chaises, provenant à 96 % du Café du Parc, juste de l'autre côté de la rue Cavé, car ici on fait terrasse commune. Commandez votre bière au Café du Parc, ou votre verre de vin à l'Échomusée, dans une joyeuse ambiance totalement décomplexée. Un joyeux mélange d'établissements qui est dû… mais oui, à notre "cher" corona ! Ceci dit, l'Échomusée a toujours été l'un des les plus "trans-tout", trans-générations, trans-musiques, trans-couleurs, trans- arts graphiques… de la Goutte d'Or ! À la musique, on commence par un orchestre tendance balafon et kora, suivi d'un duo synthé année 1950 et batterie. La musique s'est sagement éteinte à 22 h 10, mais le bla-bla-bla a continué dans l'Échomusée après minuit ! Et l'expo, ah oui, l'expo... et si vous alliez la découvrir par vous même !

    Qui sait, la terrasse de l'Échomusée-du-Parc va-t-elle être le lieu "tendance" de cet été ?

  • Quartier libre : un petit oasis de convivialité

    On vous pose une petite colle : où, à la Goutte d’Or, peut on déjeuner tranquillement, dans un petit restaurant, bien caché, tenu par des gens sympathiques, qui cuisinent chaque jour des produits frais qui viennent de pas loin : AMAP, commerces du quartier, marché Barbès ?

    Cet endroit discret, social et multifonctions, en plus du restaurant, s’appelle Quartier Libre.  La colle n'était pas difficile : on vous en avait parlé lors de son inauguration. Et l'aventure continue donc...

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    Le chef Eddy, pâtissier diplômé et maintenant cuisinier, vous propose ce qui sort de sous sa casquette américaine. Du simple, du frais, du traditionnel, mais aussi de la cuisine du monde (on est à la Goutte d'Or !). Le tout pour un prix plus que raisonnable : entrée à 2 €, plat végé à 6 € ou carné à 8 €, dessert à 2 €, verre de vin à 2,5 € et café à 1 €, soit environ 13,5 € pour la totale. Et en plus de ce petit bonheur à tous petits prix, vous soutiendrez les actions très diverses du Collectif 4C !

    Petit plus : la partie "restau" donne sur une petite terrasse-jardin, où boire  son café.

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    Pour accéder à ces petits bonheurs, il vous faudra devenir membre de l’association. Cela prend une minute trente, et l’adhésion est à partir de 1 € ! Et si vous voulez donner un coup de main, bénévole, à l’association pour la mise en place, l’accueil … ne vous gênez pas ! Vous pouvez même être "chef d'un jour" : c’est votre plat qui sera au menu du restau ce jour là !

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    Le collectif 4C est un collectif d’habitants de la Goutte d’Or qui s’est créé autour d’un projet rassembleur et innovant : ouvrir dans ce quartier qu’ils pratiquent au quotidien, un espace non commercial pour se retrouver, échanger, inventer ensemble. Très vite, du fait de la multiplicité des cultures présentes dans le quartier de la Goutte d’Or, la cuisine s’est imposée comme un vecteur de rassemblement et de mixité.

     

    Quartier libre 

    9-11 rue de la Charbonnière, Paris 18e

    Restaurant ouvert à midi les mer-jeu-vendredi. Fermé en août.