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  • Exposition : "C'est (pas) marqué sur mon front"

    À l'occasion de la journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage, la Mairie du 18e arrondissement invite en ses murs Max Tchung-Ming et son exposition "C'est (pas) marqué sur mon front". Cette exposition photographique est visible du 7 au 15 mai (vernissage le mardi 7 mai 2019 à 18h30).

    "Brisant les chaines aujourd’hui invisibles des noirs qui peinent à trouver leur place dans une société et un monde professionnel où les a priori ont la vie dure, Max Tchung-Ming propose une galerie de portraits de femmes et d’hommes qui ont réussi à imposer leurs compétences. Sans excès d’honneur et sans indignité, en évitant le cliché éculé de l’exception spectaculaire qui sert de prétexte à une discrimination ordinaire, l’exposition nous présente sans fard les visages d’une nouvelle classe moyenne exemplaire pour tout ceux qui sont encore floués du système. L’image est brute, comme extraite du temps, suspendue à l’histoire de ces visages qui témoignent le plus naturellement possible du chemin qui relie le fruit aux racines. La chromie et le traitement de la lumière viennent renforcer cette intemporalité qui nous donne à réfléchir collectivement à l’altérité, à l’évolution de nos perceptions dans l’espoir qu’un jour les professions ne constituent entre les hommes qu’un élément ni plus ni moins distinctif, que la couleur de la peau.

    C’est (pas) marqué sur mon front est le reflet simple et tendre de ses âmes témoins des cicatrices encore douloureuses du passé et des brimades banalisées d’une société en mal de bienveillance. Cette exposition est surtout une formidable invitation à saboter l’oeil universel pour poser un regard chargé d’espérance sur notre humanité et sa capacité à progresser."

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    C'est où ?

    Mairie du 18e, 1 place Jules Joffrin

    C'est quand ?

    Du 7 au 15 mai 2019

     

  • "Poète brasseur" à l'affiche du LMP

    Du 1er au 12 mai, le Lavoir Moderne Parisien (LMP) met à l'affiche "Poète brasseur", un spectacle écrit et mis en scène par Emmanuel Vilsaint, produit par l’Acte Essentiel avec le soutien de Maecenae et FSDIE – Université Paris 8.

    "Trilogie d’une vie poussière
    Tandis qu’une Voix-Chanterelle raconte l’histoire d’un peuple meurtri, un poète trafiquant du temps se démultiplie : poète donneur, poète brasseur – la vie ça se brasse ! –, poète libre – liberté recouvrée pour avoir placé sa vie entre les mains d’une mystérieuse Ange-Douceur à qui il faut tout donner.
    Très vite, dans ce bric-à-brac poétique, surgit un "zobop" : nocturne utopie entre les mondes visibles et invisibles. Puis un appel à la liberté est lancé. Des rêves s’éveillent, s’évadent et perdurent.

    Plantant son décor dans la mythologie haïtienne, « Poète Brasseur » dresse un portrait de l’Homme-poète debout face à son propre destin et face à un destin collectif. Bien loin des stéréotypes injustement attribués, le poète est définitivement un Être-brasseur : il brasse les mots, les images, les actions et nous rapproche d’un chaos bouleversant toute réalité aliénante. Dans ce spectacle interdisciplinaire (poésie-théâtre-danse-chant-musique), la parole est une pensée agissante qui donne à voir sans tabou la complexité du monde moderne".

    Renseignement et réservation en ligne : cliquer ici.

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    Visuel © Mario Benjamin

     

    C'est où ?

    Lavoir Moderne Parisien, 35 rue Léon, Paris 18e

    C'est quand ?

    Du 1er au 7 mai 2019

  • SCMR : retour sur le séminaire de recherche sur "La réduction des risques chez les usagers de drogues, un exemple de prise de décision en santé"

    Invitée par l'EHESS à participer à son séminaire interdisciplinaire,  "La réduction des risques chez les usagers de drogues, un exemple de prise de décision en santé", le 12 avril dernier dernier, Action Barbès était présente dès le matin à l'amphithéâtre Vulpian de Paris-Descartes, d'abord pour entendre Marie Jauffret-Roustide sur "Enjeux sociologiques, de santé publique et sciences politiques et analyse du débat médiatique", puis l'après midi pour une intervention au milieu d'autres associations pour présenter nos observations sur "La mise en œuvre concrète de la salle de consommation supervisée".

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    Entrée de l'hôpital Lariboisière, rue Ambroise Paré

    Le nom de la sociologue Marie Jauffret-Roustide, chargée de recherche à l'INSERM, n'est pas inconnu des lecteurs de ce blog qui ont suivi le dossier de la salle de consommation à moindre risque (SCMR) du 10e arrondissement. En juin 2014, déjà, nous vous présentions la chercheuse (c'est ici). A ce moment-là, on parlait alors du 39 boulevard de la Chapelle pour l'installation de la salle.

    En effet, madame Jauffret-Roustide a été choisie pour conduire une enquête qui consiste à faire un état des lieux et des opinions avant l'ouverture de la salle — c'est ainsi que nous l'avions rencontrée à l'époque — et de la poursuivre ensuite sur plusieurs années, précisément 6 ans à partir de l'ouverture de la salle. Le but est d'évaluer la tranquillité autour de la salle et d'analyser son impact sur l'espace public.

    Au cours du séminaire (il y avait d'autres interventions, voir ici l'ordre du jour -PDF à charger-), elle nous a présenté une analyse du débat médiatique, qui fait partie de son enquête :  un gros travail puisque ce ne sont pas moins de 1735 articles de journaux, au sens large, entre 1990 et 2017 qui ont été décortiqués. La période suivante est en cours d'étude. Le ton des médias est en décalage avec les interviews qu'elle a menées en tant que sociologue. Elle souligne qu'ils ont plus souvent relayé la position des opposants et les faits sensationnels autour du dossier de la réduction des risques liés à l'usage des drogues (RdR), les protestations souvent légitimes des habitants mais pas toujours liées à la SCMR, les rixes éventuelles alentour... alors que les articles de fond donnant la parole aux usagers, par exemple, sont beaucoup plus rares. En revanche, les politiques sont entendus fréquemment. Dans le cas de la salle du 10e, elle a noté que les élus locaux ont largement eu la parole, davantage même que les élus nationaux, ce qui mérite d'être souligné. Quant au débat entre les professionnels, on ne retrouve dans la presse que des oppositions modérées des académies, assez éloignées de l'expérience des professionnels de terrain, qui eux se retrouvent sur l'essentiel.

    Mais son intervention ne se résumait pas à l'enquête sur l'impact de la SCMR de notre quartier, elle s'est largement exprimée sur l'historique de la politique de réduction des risques, dans différents pays et en France. Elle a rappelé que la catastrophe du Sida a été l'élément déclencheur, en conduisant d'abord à l'autorisation de vente libre des seringues dès le milieu des années 1980. Jusque là les injecteurs partageaient leur matériel... la seringue donc, et le virus en prime. La baisse des contaminations a convaincu de continuer dans cette voie. Le jugement moral vis à vis des consommateurs a faibli. Ensuite l'accent a été mis sur l'exposition aux risques. Il fallait sevrer, sortir de la consommation. Comme l'avait dit peu avant Valérie Saintoyant de la Mildeca dans son intervention, on a encore trop souvent la représentation qu'une large part de la société n'aura pas à faire avec les addictions, et par ailleurs que les alcooliques et les toxicomanes seraient des personnes « perdues ». Il faut se départir de cette représentation dichotomique, c'est un déni des risques.
    La réduction des risques s'observe dans les pays étudiés selon plusieurs modèles, du faible au fort, en passant de la vision neutre, centrée sur le pragmatisme qui prend peu en compte les usagers, sans criminaliser l'usage, mais aussi sans changement de la loi, sans autorisation des salles supervisées, en favorisant plutôt les traitements de substitution, à une vision moins morale, qui prend en compte le contexte des usagers de drogues, leur reconnaît un droit, voire une liberté de cet usage et de cette expérimentation, dans des conditions de réduction des risques pas toujours optimales. Les frontières sont mouvantes entre les modèles et la réduction des risques s'effectue par étapes. La dimension sanitaire est malgré tout toujours à l'origine de la mise en place de la politique de réduction des risques. C'est aussi un moyen de « mieux faire passer » cette politique et de faire admettre qu'il faut renoncer à l'éradication des drogues. Vivre en réduisant les risques.

    La politique française de réduction des risques s'apparente plutôt au modèle faible, longtemps axé sur une réponse médicamenteuse — nous avons le plus haut niveau de substitutions aux opiacés (85%) — elle est très centrée sur le risque sanitaire, le risque infectieux, plus que sur son acceptabilité dans la société. Les interdits moraux priment encore. Ils ralentissent l'ouverture de salles de consommation supervisées qui ont pourtant montré leurs aspects positifs dans le monde. La politique actuelle a ainsi conduit à mener une expérimention de SCMR et non décidé son fonctionnement définitif. Même si nombre d'intervenants pensent qu'en France l'expérimentation n'est qu'une première étape vers une décision plus pérenne, rarement démentie. On ménage simplement la société. Pour autant, les échanges entre les différents pays confrontés aux mêmes situations montrent l'échec de la politique dure de criminalisation.


    En fin de matinée ont été entendus les professionnels de la RdR et les associations d'usagers. Nous ne reviendrons pas ici sur les perspectives qu'ils ont brossées dans un temps assez court pour chacun, et sans doute trop court pour être exhaustifs comme ils l'auraient souhaité. Mentionnons seulement que nous avons écouté Fabrice Olivet directeur de Asud, Nathalie Latour déléguée générale de la Fédération Addiction, Marie Dubrus de Médecin du Monde, référente pour la RdR et Marc Dixneuf, directeur de Aides.

    L'après midi a été consacré plus précisément aux salles de consommation à moindre risque. La tribune a accueilli successivement les acteurs de la prévention, médecins ou autorités compétentes, puis les associations d'habitants intéressées par les problèmes de l'addiction dans l'espace public. Chacun a exposé les grands axes de sa mission, de son travail et de ses observations.

    Elisabeth Avril, la directrice de Gaïa, association qui gère la SCMR de la rue Ambroise Paré, en plus de son antenne dans le 11e, a repris l'historique de la salle, les progrès faits, le réel succès de ce dispositif quand on en juge par le nombre d'inscrits depuis octobre 2016 et le nombre de passages par jour. Des informations que nous avons reprises ici dans le blog après chaque réunion du comité de voisinage qui se tient à la mairie du 10e et qui sont consultables également sur son site. Nous n'y revenons donc pas. Mais si l'on se place du côté des habitants, tout n'est pas parfait. La tranquillité du quartier est encore incertaine, des commerces se plaignent de la présence des usagers de drogues, certains chercheraient à fermer, tout comme certains habitants aimeraient déménager. La responsable de Gaïa en est consciente et reconnaît que les heures d'ouverture de la salle ne couvrent pas toute la journée et encore moins la nuit. Elle souligne que les maraudes organisées par l'association ont été augmentées grâce aux rallonges de budget et qu'ils font le maximum pour limiter les difficultés, notamment en répondant rapidement s'ils sont sollicités, y compris par téléphone. Elle fait savoir toutefois que les rixes ou les désordres à l'extérieur de la salle ne sont le fait que de très peu d'usagers. La présence d'un psychiatre tous les lundis après midi aidera peut-être à trouver des solutions aux cas d'usagers souffrant psychiquement. Souvenons-nous aussi que Gaïa n'est pas là pour gérer l'espace public dans sa globalité. La police est là également et collabore de façon satisfaisante, a ajouté Elisabeth Avril.

    Nous avons écouté un peu plus tard Stéphane Bribard, adjoint à la maire du 10e, Ruth Gozlan, chargée de la Mission santé à la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), la responsable de la salle de consommation de Strasbourg, Aurélie Kreiss, puis Delphine Vilain de l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France, et des représentants associatifs : Action Barbès, le Collectif des parents, Stalingrad Quartier Libre et le Collectif des Riverains Lariboisière-Gare du Nord.

    Notre intervention a été modérée et conforme à notre position de toujours. Nous soutenons depuis le début l'installation d'une salle dans le quartier, dans ce quartier parce que la présence de toxicomanie ici, entre la Goutte d'Or, Barbès et les gares, ne datent pas d'hier, et encore moins de l'ouverture de la salle. Ce qui nous distingue des opposants à la salle, habitants qui continuent à demander non plus sa fermeture mais maintenant son déplacement dans un quartier moins résidentiel, disons moins habité. L'exemple de la salle de Strasbourg reste pour eux un modèle. Mais Strasbourg n'est pas Paris, site, population, histoire sont bien différents, comme l'a expliqué Aurélie Kreiss, notamment par le nombre d'usagers qui biaise toute comparaison. En revanche, nous sommes fermement favorables à l'ouverture d'autres salles pour soulager la pression qui s'exerce sur une salle unique, d'autant que les fumeurs de crack frappent à la porte, et aimeraient disposer d'un lieu qui tolère leur pratique. C'est un autre débat. Ce sont d'autres problèmes, très présents notamment du côté de Stalingrad, haut lieu du crack depuis plusieurs décennies, entrecoupées d'accalmie.


    Pour approfondir le sujet, on peut (re)lire avec intérêt l'article de Marie Jauffret-Roustide paru le 22 janvier 2015 sur La Vie des Idées : "Les salles de consommation à moindre risque. De l’épidémiologie à la politique".

  • Balade animée à la découverte du quartier de la Goutte d'Or

    Samedi 4 mai, se déroulera une balade animée à la découverte du quartier de la Goutte d'Or, un évènement organisée par le Conseil de quartier Goutte d'Or-Château Rouge.

    Au programme, visite et découverte des lieux emblématiques qui font la vie et la singularité du quartier de la Goutte d'Or. Découvrez les associations, petits commerces, restaurants et cafés, collectifs d'artistes, compagnie de théâtre, lieux et tiers-lieux, musées qui foisonnent dans le quartier et le caractérisent. La balade débutera au Métro Marcadet-Poissonniers et s'achèvera par un pot convivial à la Brasserie de la Goutte d'Or dans la rue éponyme.

    Cet événement organisé dans le cadre du Conseil de quartier Goutte d'Or-Château Rouge est gratuit et ouvert à toutes et à tous. Néanmoins, les inscriptions sont limitées à 40 participants pour des raisons d'organisation. Alors ne tardez pas à vous inscrire ! (formulaire d'inscription). Pour plus de précisions, vous pouvez contacter le Service Démocratie locale de la Mairie du 18e (mail : cq18@paris.frtéléphone : 01.53.41.17.56).

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    C'est où ?

    Quartier de la Goutte d'Or, point de départ : sortie du Métro Marcadet-Poissonniers, rue des Poissonniers, Paris 18e

    C'est quand ?

    Samedi 4 mai 2019, à 14h45