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Rechercher : projet Balcon vert

  • Trop, c’est trop ! On nous raconte des craques !!

    Le quartier de Barbès est une ancienne petite Algérie, comme les anciens le disaient, même si entre-temps les migrations de différents horizons ont modifié en partie les habitudes des habitants. Pour autant, le ramadan est largement présent et fêté. Il a commencé le 16 mai. La vente de produits alimentaires, souvent faits maison, comme les délicieux petits gâteaux au miel, sont vendus sous le viaduc et pour peu que les vendeurs, très souvent des vendeuses, s’appliquent à nettoyer quand ils ou elles quittent les lieux, les autorités policières les tolèrent. 
     
    Mais les photos que nous envoie un de nos adhérents, habitant de la Goutte d’Or, ne sont pas liées au ramadan. Comme certains vont s’engouffrer dans cette explication, nous souhaitons le dire d’emblée. Non, c’est malheureusement une situation qui se voit, souvent et partout dans ce périmètre, plus large que les simples abords du boulevard de la Chapelle. 
     
    Notre adhérent nous envoie régulièrement des photos similaires et il n’est pas le seul. Nous les classons, nous les faisons suivre le plus souvent au service de la Propreté ou à l’élu du 18e chargé de cette délégation. Mais nous ne les publions pas à chaque fois dans notre blog pour ne pas montrer que les images dégradantes de ce quartier qui cache aussi de bonnes choses ! 
     

    DPSP Château rouge 17 avril 18 1.jpg

                                        Photo du Collectif Château Rouge
     
    Toutefois, nous ne supportons plus le double langage. D’une part, nous recevons des annonces multiples d’encouragement à la mobilisation (Tous Mobilisés, Journée de nettoyage citoyen, création de brigade verte, etc…), et parallèlement, on nous dit que jamais le nombre des procès-verbaux pour incivilités n’a explosé dans de telles proportions. Pourtant, de l'autre, on voit clairement sur cette photo et selon ce qu’a constaté notre ami de la Goutte d’Or, la brigade à vélo de la DPSP s’éloigner sans verbaliser les fauteurs de troubles environnementaux. On est là à l’angle de la rue des Poissonniers, vers 14h le jeudi 17 mai. 
     
    Peut-être est-ce lié au ramadan (qui, pour des raisons inconnues, excuserait tout et n'importe quoi). Mais il se trouve qu'à Château-Rouge, peu concerné par le Ramadan, c'est la même chose : jeudi à 14 h, sur le trottoir et la chaussée devant une boutique, monceau de cartons de produits alimentaires, de cartons vides, poubelles débordantes et déchets divers. Quatre agents de la DPSP s'arrêtent. Je regarde la scène avec curiosité, les ayant souvent vu sévir avec la plus grande sévérité contre des jeteurs de mégots mais jamais pour des infractions plus graves. Après avoir bien considéré la chose... ils remontent sur leurs vélos et s'en vont (voir photo). 

    DPSP Château rouge 17 avril 18 2.jpg

                                          photo du Collectif Château Rouge
     
    Qui nous expliquera ce désintérêt des agents de la DPSP du 18e ? Ont-ils à ce point intégré le paysage dégradé de ce secteur, banalisé les monceaux d’ordures, qu’ils ne relèvent plus les situations illicites, répréhensibles, verbalisables, et pour les habitants intolérables au quotidien? Sont-ils aussi bercés par ce refrain qu’on entend régulièrement « Que voulez-vous, ici c’est Barbès ! » ou encore « ce sont des commerces fragiles, il faut les comprendre ! » 
     
    Sans doute un renouveau est-il nécessaire tant dans le personnel sensé agir sur ce territoire, que dans les comportements à adopter. Ne nous a-t-on pas parlé en matière de politiques de sécurité et en matière criminelle de la « tolérance zéro » , une envie d’importer le modèle américain parfois… En matière environnementale, ne faudrait-il pas s’inspirer de modèles étrangers qui fonctionnent pour résoudre une fois pour toutes les problèmes sanitaires, de malpropreté, de non-respect des règles, notamment de collecte des ordures, dans certains quartiers ? La tolérance zéro en cette occurrence serait la bienvenue. 
  • Ordures ménagères : une collecte en deux temps

    Nos adhérents sont très observateurs et leurs questions parfois nous mettent dans l'embarras. Voici un cas précis qui a demandé l'aide des services de la Propreté de Paris, en la personne du responsable de la division des 9e et 10e arrondissements, et de la personne chargée de la communication de cette même division, qui tous deux font preuve à notre égard de beaucoup de patience et de compréhension. 

    En octobre, nous sommes interpellés sur le fait que les bennes passent deux fois le soir dans le faubourg Poissonnière à des heures distinctes, multipliant les nuisances sonores liées au ramassage des conteneurs. Cela nous parait tellement peu vraisemblable que nous doutons. Mais il fait beau encore en octobre, les fenêtres restent ouvertes tard le soir, et le doute ne tient pas. On nous confirme de plusieurs sources.

    Nous nous tournons donc vers la DPE  qui donne l'explication sans tarder :

    paris,faubourg-poissonnière,dpe,propreté,ordures-ménagèresCe qui justifie qu’une collecte puisse se faire en bilatéral (côté pair et impair de la rue en même temps) est la largeur libre de la chaussée avec prise en compte du stationnement s’il existe.
    Cette largeur est en moyenne de 4,80 mètres pour la rue du Faubourg Poissonnière.  La procédure PG-06 stipule que la largeur laissée libre par la benne ne doit pas excéder 1,50 m, soit 0,75m de chaque côté du véhicule évitant le passage d’un 2 roues.
    Nos bennes ont une largeur de 2,50 m, il reste donc un passage libre de 2,30 m ce qui impose une collecte séparée pour les 2 trottoirs.
     
    Ce vendredi-là, suite à une panne de la benne qui collecte le haut de la rue du Faubourg Poissonnière côté 10e arrondissement, ce trottoir n’a été collecté que vers 22h49.
    En temps normal, la benne passe aux alentours de 20h45, ce qui fait que l’écart constaté entre les deux arrondissements n’excède pas le quart d’heure.

    Ces détails techniques sauront convaincre les plus curieux, mais on pourrait résumer en disant que pour des raisons de sécurité pour les agents et pour la fluidité de la circulation, une même benne et deux éboueurs ne peuvent pas collecter les deux côtés en même temps. Il faut donc effectuer deux passages distincts, qui ont lieu peu avant 21 heures, quand tout va bien.

    Il en va de même pour le nettoyage des trottoirs et des caniveaux de la rue du Faubourg Poissonnière. Il est quotidien dans les deux arrondissements mais pas simultané. 

    Côté 9e, les trottoirs et les caniveaux sont balayés manuellement du lundi au dimanche, entre 6h10 et 9h30 et lavés tous les mercredis entre 10h et 13h, tous les  vendredis (uniquement de la rue du Delta au bd de Magenta) entre 10h et 13h et tous les dimanches entre 6h10 et 9h30.

     

    Côté 10e, ils sont balayés manuellement du lundi au samedi, entre 10h et 13h (avec un balayage supplémentaire le lundi après-midi) et lavés tous les lundis et les samedis, entre 10h et 13h.

    Encore un point avant de terminer cette chronique consacrée à la propreté du faubourg : les corbeilles à papier se sont éclipsées de nos trottoirs. Vous avez été plusieurs à le remarquer. Il y aurait pénurie en matière de poubelles de rue, réceptacles à papiers, si vous préférez, ainsi qu'elles ont été nommées dans la presse un moment. On a du mal à faire la soudure entre les deux générations de mobilier ! De nouvelles poubelles sont en vue, celles qui sont installées place de la République depuis l'été, de forme allongée et recouvertes d'une peinture brillante type époxy, grises. Très élégantes. On les attend dans les divisions de la DPE. 

    paris,faubourg-poissonnière,dpe,propreté,ordures-ménagèresCe renouvellement de parc devrait se faire en 3 temps. Le premier tiers, aussi bien dans le 9e que le 10e, devrait être installé avant la fin décembre.
    Toutefois, l’implantation des premiers modèles ne se fera pas « de-ci / de-là » mais suivant une homogénéité par rapport aux voies choisies et suivant une priorité de rues qui relève d’un arbitrage commun à l’Hôtel de Ville et à la Mairie d’arrondissement.
    En attendant, dans la mesure où ne disposons plus du tout d’anciens modèles (ni sur pied, ni de type « feuillard » c'est-à-dire accroché à du mobilier préexistant), notre maintenance actuelle en la matière consiste uniquement à enlever les mobiliers les plus abîmés sans pouvoir les faire remplacer. Et encore moins d’implanter d’anciens modèles (donc verts) sur de nouveaux emplacements !

    En attendant, les habitants peuvent aussi garder en poche leurs tickets de métro, ou le sachet vide qu'ils jetaient habituellement dans la corbeille. Et ceux qui emplissent les corbeilles d'ordures ménagères au lieu de les jeter dans les conteneurs des immeubles.... Mystère. 
  • Salle de conso : les réponses du ministère

    Le ministère de la santé a répondu en juillet, très officiellement, aux arguments juridiques du député de l'opposition Jean-Frédéric Poisson, qui l'avait interpellé en juin : voici les réponses de Marisol Touraine et de ses services, tels que nous les avons lues sur le site de Seronet.info au cours de l'été. 

    -- Publié par jfl-seronet le 21 Août 2013 --

    Les services de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, répondent le 16 juillet dernier. "Les salles de consommation à moindre risque sont des espaces encadrés par des professionnels (personnel médical et infirmier, travailleurs sociaux) qui visent à lutter contre les risques infectieux liés à l'usage de drogues et à favoriser le contact entre les usagers et les professionnels de santé pour les aider à réduire progressivement leur consommation de drogues. Il faut rappeler qu'il existe aujourd'hui environ 81 000 usagers actifs (usage régulier) de drogues par voie intraveineuse, avec environ 100 décès par overdose par an. L'institut national de la santé et de la recherche médicale [Inserm, ndlr] a publié en 2010 une expertise collective apportant une synthèse des résultats obtenus à la suite de la mise en place de salles de consommation dans 8 pays étrangers : 92 salles de consommation à moindre risque étaient opérationnelles principalement aux Pays-Bas (45 salles), en Allemagne (25 salles), en Suisse (12 salles) et en Espagne (6 salles). Les données disponibles indiquent que les salles de consommation à moindre risque apportent aux usagers qui les fréquentent des conditions hygiéniques, la possibilité de recevoir des conseils et des instructions spécifiques, une diminution des comportements à risque et une réelle prévention d'overdoses mortelles. Il faut également souligner qu'il a été mis en évidence la réduction de l'usage de drogues en public et des nuisances associées, ce qui bénéficie à l'ensemble des concitoyens". Cela, c’est pour le rappel général du cadre et surtout ce que permet ce type de dispositif.

    Du coup, le gouvernement rappelle qu’avec "le soutien des associations de patients et des professionnels de santé", il a "donné son feu vert pour expérimenter une salle de consommation à moindre risque à Paris". Il balaie d’un revers de main les arguments juridiques. "Cette décision ne saurait être présentée comme un encouragement à l'usage de la drogue ou comme le témoignage d'une quelconque tolérance à l'égard des trafiquants", avance le ministère des affaires Sociales et de la santé, qui indique que "la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (MILDT) et les services du ministère eux-mêmes "ont été chargés de la mise en place de cette expérimentation".

    On reconnaissait dans les propos du député UMP les mêmes griefs, les mêmes critiques que ceux des opposants à l'ouverture d'une salle de consommation dans notre quartier : les associations encourageraient les toxicomanes au lieu de les diriger vers un éventuel sevrage, en résumé. Le travail des associations est difficile car il est peu visible. Il est basé sur la confiance, sur le lent retour de l'usager de drogue à sa place dans la société, une place qu'il a perdue et qu'il n'entrevoit plus comme un droit. Tous ne sont pas prêts à entendre parler de sevrage. Leur vie est abîmée par les difficultés matérielles et psychologiques qu'ils traversent, leur vie mais également leur capacité à penser leur avenir. Donc, tout est lent. La vie sans drogue est parfois inenvisageable. Mais pas pour toujours. C'est là le point minuscule au bout du tunnel qu'il faut faire briller et croître. Tout est dans le temps, la durée, le délai pour reconsidérer la perspective de reprendre une vie sans stupéfiants, peut-être. C'est aussi le travail des associations qui viennent en aide aux toxicomanes. 

  • Place de la Chapelle - suite -

    En lisant un commentaire posté à la fin de notre précédent article du 19 juillet dernier, nous nous sommes engagés à y répondre en lançant une demande parmi nos adhérents qui demeurent tout près du square et peuvent observer la situation. Une de nos plus anciennes adhérentes du quartier Chapelle a bien voulu faire un état des lieux. Voici ce qu'elle nous écrit :

    "J'habite le quartier La Chapelle, et le square Louise de Marillac, il y a une dizaine d'années, était dans un état beaucoup plus inquiétant.
    C'est en cela que l'état est plus satisfaisant en termes d'aménagement.
    C'est vrai qu'il y a une population d'adultes. Après, vouloir chasser ces personnes fait partie d'un autre débat.
    L'aire de jeux est utilisée par les structures de petite enfance du quartier, crèche, école primaire... C'était à la base une de leurs demandes. J'y passe et je vois certains enfants jouer, ils sont jeunes, 2 à 8 ans et sont accompagnés d'adultes, ce qui donne l'occasion à plusieurs publics de se côtoyer. La fréquentation évolue en fonction des périodes scolaires et des horaires.
    Par ailleurs, les équipes des espaces verts (DEVE) font un effort particulier pour fleurir et prendre soin de la végétation selon les saisons. La terrasse du Capucin, le café qui fait l'angle, a été agrandie et est plus calme qu'auparavant (voir photo ci-dessous).

    capucin.jpg

    Concernant la rue Philippe de Girard, le sens de circulation actuellement en place satisfait de nombreux riverains dont je fais partie.
    Quant à la voie de circulation (bd de La Chapelle / rue Pajol) qui a été supprimée, elle était très dangereuse pour les piétons. En effet, il s'agissait d'un itinéraire emprunté au dernier moment : dès que le feu passait au rouge boulevard de la Chapelle, l'automobiliste à cet angle tournait à droite et accélérait pour récupérer le feu devant le Capucin. Le passage piéton était extrêmement périlleux, j'y ai vu des personnes se faire renverser. Le nouvel espace est emprunté par les piétons et les nuisances sonores y sont moins importantes.
    Certes, le problème de revente existe et se généralise, et il faut y apporter une attention particulière.
    La Place de La Chapelle mérite en effet encore des aménagements au niveau du carrefour afin que la circulation s'y passe mieux et que la tranquillité puisse y trouver toute sa place. Il serait donc intéressant que des réunions de concertation 18e/10e aient lieu afin de continuer les aménagements et obtenir des améliorations. Vous aurez ainsi la possibilité d'y participer, comme tous les habitants du quartier."

    Nous approuvons sa conclusion à deux titres.  

    1. C'est une de nos revendications les plus anciennes au sein de notre association. Elle figure depuis toujours dans nos priorités : abolir les limites entre arrondissements et favoriser la concertation "transfrontalière" pour que les aménagements faits au sud ne nuisent pas à la vie des habitants au nord, et vice versa. Cette situation nous est familière : nous la vivons des deux côtés du faubourg Poissonnière qui sépare le 9e du 10e, et déjà sur le boulevard de la Chapelle, plus à l'ouest, où le viaduc du métro sépare le 10e du 18e.

    2. Un de nos dossiers anciens, que nous le lâchons pas, est l'aménagement du boulevard de la Chapelle entre Barbès et Chapelle : une voie qui est en partie occupée par le marché deux fois par semaine et par ses "débordements" (sauvette, volants, camions mal garés, pistes cyclables impraticables, difficile accès aux urgences hospitalières, embouteillages, etc.) mais une voie qui contrairement aux trois autres boulevards de Barbès n'a pas bénéficié du relookage souhaité. Or, on sait que le flux important de véhicules qui passe par l'avenue de la Chapelle et la rue Marx-Dormoy se divise en buttant sur l'impasse qu'est la place de la Chapelle (sens interdit dans la rue du faubourg Saint-Denis). Il arrive un moment où les élus et les services vont devoir faire un effort d'imagination pour réguler cet entonnoir : soit ils réduiront l'embouchure de l'entonnoir (porte de la Chapelle) soit ils élargiront la sortie. Les habitants de la Chapelle manifestent contre l'implantation d'une salle de consommation près des voies de la gare du nord, en contrebas, côté 10e. Il serait judicieux pour la santé des enfants qui demeurent aux alentours qu'ils se mobilisent et luttent contre la pollution que générent les embouteillages de ce vaste carrefour, qui possèdent bien des atouts, un théâtre, les Bouffes du Nord, deux squares et des arbres majestueux... Sans oublier la proximité des gares et celle du bassin de la Villette !

     

  • Un coffee shop près de Barbès

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    Il règne dans ce lieu un entêtant parfum anglo-saxon. L’anglais y est la langue la plus pratiquée et c’est l’idiome commun – avec le français – à un personnel multinational, venu d’Europe, d’Amérique du Nord et du Sud. Les clients peuvent demeurer sur place longtemps, tout en profitant du Wi fi, sans être chassé par un serveur agacé, personnage répandu dans les cafés parisiens. Les bar tenders – tous jeunes – ne lésinent pas sur les sourires.

    Coffee shop ouvert 7 jours sur 7, Lomi a été inauguré il y a un an et demi dans une zone un peu retirée du quartier, à l’angle des rues Stephenson et Marcadet, disons à peu près à l"angle... Pas de problème, vous trouverez ! Dans « ce lieu de découverte et de dégustation du café », il y a du monde tout le temps. Et pour Paul, un des deux patrons du lieu, Australien de 30 ans, aucun doute : c’est « la qualité du café » qui attire la clientèle.

    Côté coulisses

    Car Lomi, avant d’être un café aux allures branchées, est un atelier de torréfaction, d’ailleurs facilement accessible derrière la salle. L’entreprise a été fondée en 2010 par un Français, Aleaume — tout le monde est désigné par son prénom — et Paul. Le duo franco-australien vend son café à des hôtels et restaurants tels que le Sergent Recruteur, Eggs & Co ou Broken Arm Café.

     Image_2.jpgImage 1.jpg

    De fait, la qualité est choyée. Paul s’affaire autour de la machine à torréfier, verse le grain vert, lance la cuisson, vérifie sur un écran d’ordinateur l’évolution des températures du grain et de l’air, récupère le produit torréfié, éprouve de la main les progrès du refroidissement… Chaque étape doit être méticuleusement respectée, souligne-t-il, depuis la récolte jusqu’à la préparation finale en tasse. Couleur, forme, taille, arôme, température : Paul surveille un large choix d’indicateurs grâce à un mélange de mesures informatiques et d’appréciations visuelles (lorsque le grain vire du jaune au brun), sonores (le « pop-corn » lorsque le grain éclate et double de volume) et odorantes. Il partage son métier avec un évident plaisir : « Le vin, ça fait 2000 ans qu’on sait le travailler. Le café, 200 ans seulement. C’est une connaissance très jeune, on n’arrête jamais d’apprendre ».

    Dégustation et ateliers

    Image 4 copie.jpgBien sûr, tous les cafés servis chez Lomi sont produits sur place. En outre, des ateliers d’une heure sont organisés le week-end à l’intention du grand public sur les méthodes d’extraction filtre pour la maison, la préparation du cappuccino, les diverses origines de café…

    En moyenne, le café Lomi propose huit à dix cafés différents par saison, avec une carte qui change plusieurs fois par an. Pourquoi un tel renouvellement ? « Le café, c’est comme une bonne tomate, ça pousse l’été. Chaque pays producteur a sa propre période de récolte et c’est ainsi qu’on a du café frais toute l’année, ce qui permet d’offrir de bons produits », explique Paul. Le café Lomi élabore aussi des assemblages – des mélanges de grains de différentes origines – afin de proposer des options constantes tout au long de l’année.

    Café Lomi
    3ter rue Marcadet, 75018 Paris
    Ouvert 7/7 j, de 10 à 19 heures
    Restauration le midi et brunch le week-end à 22 €
    Expresso à partir de 2,20 €, café filtre à 3€
    Café en grain à emporter à partir de 8,70€ les 250 grammes
    Site Internet : www.cafelomi.com Ateliers d’une heure à 10 €. Sans réservation.

    Planning consultable sur Facebook. https://www.facebook.com/cafelomi/events

  • Pour un véritable plan d'aménagement global...

                       .... dans le quartier Clignancourt-Ramey et alentour 

    La rue de Clignancourt subit, à certaines heures, un trafic automobile très important, principalement de transit, qui ces dernières années a eu tendance à s'accroître en raison des travaux d’aménagement réalisé non loin, par exemple ceux du quartier Vert de Montmartre et ceux du boulevard Barbès. Or, les caractéristiques actuelles de la rue (voies de circulation très larges, absence de traversées piétonnes sécurisées, absence de feux tricolores, topographie, trottoirs étroits, etc..), semblent autoriser les automobilistes à rouler vite et à ne pas respecter le couloir bus, au détriment des transports en commun et surtout des circulations douces (piétons et vélos). Quiconque a tenté de traverser la rue de Clignancourt a constaté comment les automobilistes et les 2 roues motorisés ne prêtaient aucune attention aux passages piétons. En exagérant à peine, ils sont prêts à écraser le piéton téméraire sur le point de s'engager afin de ne surtout pas avoir à s'arrêter. Un comportement quelque peu sauvage... Cette vitesse excessive met ainsi en danger les piétons sur les traversées et plus particulièrement les enfants qui se rendent dans les écoles du quartier. Il est temps de prendre la mesure de cette situation.

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    S'il fallait apporter des preuves pour convaincre, nous dirions que la vitesse n'est sans doute pas étrangère au terrible accident qui a causé la mort d'un conducteur de scooter le 21 janvier dernier. Depuis des années tant les associations locales que les riverains, notamment Clign'Ensemble, dénoncent la situation.

    La rue Ramey souffre des mêmes maux, une voie de circulation large, une vitesse mal adaptée, pas de voie de bus, pas de protection pour les cyclistes... 

    Devant la très forte mobilisation des riverains, particulièrement de 2008 à 2010, à l'instigation de l'association Clign'Ensemble, la mairie a finalement décidé de réaliser des aménagements de voirie en créant un plateau surélevé sur la chaussée au carrefour Cligancourt-Poulet-Myrha-Christiani (réalisé à l'été 2011), suivi par la réalisation d'un second plateau surélevé au carrefour Clignancourt-Ramey-Muller. Ce second plateau comprend un îlot central et une traversée piétonne, réalisés à l'été 2012. Force est de constater que ces aménagements — peu efficaces malgré un coût élevé de 450 000 € — n'ont pas eu l'effet escompté, puisque la réduction de la vitesse est minime et le respect des 30 km/h carrément anecdotique. Quant à l'îlot central, il est souvent occupé par des 2 roues motorisés, qui gênent le passage des piétons.

    Le plan de circulation a subi parallèlement des modifications : 

    mise en sens unique, sauf pour les bus, taxis et vélos, du tronçon de la rue Clignancourt compris entre la rue Christiani et la rue Muller

    - réduction de chaussée sur un tout petit tronçon de la rue Ramey, ses premiers numéros, avec sens interdit sauf bus, taxis et vélos, qui contraint à tourner à gauche et à redescendre par la rue de Clignancourt vers le nord, avec l'idée d'interdire "l'itinéraire malin" par la rue Muller en direction du boulevard de Rochechouart.

    paris,18e,clignancourt,circulation,trafic-routierToutefois, la signalisation reste insuffisante, uniquement verticale : elle conduit involontairement les automobilistes à s'engager dans la rue Ramey à partir de Custine (photo ci-contre) sans leur donner une réelle conscience du cul du sac, et n'empêche pas les plus hardis à passer outre les sens interdits. D'autres, en revanche, sont bien conscients qu'ils sont en infraction et accélèrent pour gagner au plus vite la descente par la rue Christiani en direction du boulevard Barbès (photo ci-dessous).

    La trop faible présence policière par ailleurs ne peut rien pour enrayer les abus. Nous avons connu d'autres cas semblables, où un changement de sens de circulation ou bien la création d'un aménagement nouveau n'est pas immédiatement respecté par les automobilistes. Pour mémoire, la mise en sens unique du barreau Patin, sous le viaduc du métro, ou la création du passage pour véhicules prioritaires entre la rue Ambroise Paré et le boulevard de Magenta ont pris du temps avant de modifier le comportement des automobilistes. 

    P1060671.JPG

    Probablement conscients de ces nombreux dysfonctionnements, les services de voirie mènent actuellement des comptages sur l'ensemble des rues situées aux alentours du carrefour Clignancourt-Ramey-Muller. Nous solliciterons bien évidemment la mairie pour obtenir les résultats de cette campagne de comptage.

    Il est à espérer que la prochaine équipe municipale réfléchira à un plan d'aménagement global du quartier, ambitieux et en concertation avec les habitants et les usagers.  Il est important de pacifier efficacement la circulation automobile, en réduisant le trafic de transit et en ré-équilibrant l'espace au profit des piétons et des circulations douces.

    Pourquoi ne pas envisager une extension de la zone 30 et du périmètre de Paris Respire ?

  • Place du 8 novembre 1942 : quel aménagement?

    8 novembre 1942... sommes-nous les seuls à ne pas associer spontanément un événement à cette date ? Pour vous aider à retrouver la mémoire, voici une courte vidéo de moins de deux minutes.


    Le débarquement en Afrique du Nord le 8 novembre... par sniper95210

    Bien, revenons au 10e arrondissement.

    Aménager la place du 8 novembre 1942 ou comment satisfaire tous les habitants?

    paris,10e,chabrol,voirie,rémi-féraud,inaugurationIl fallait commencer par situer cette fameuse place, plutôt une placette, d'ailleurs, à l'angle des rues La Fayette et  Chabrol. Souhaitée par la mairie du 10e, une réunion sur site avait rassemblé lundi dernier quelques habitants (riverains et membres des conseils de quartier Faubourg Saint-Denis/ Paradis et Lariboisière/Saint-Vincent-de-Paul). Et pour réfléchir avec eux à ce  futur aménagement : Florence Fargier (Direction de la voirie), Jean-Paul Bidaud ( Propreté), Elise Fajgeles  (élue chargée de la voirie) et des membres du cabinet du maire.paris,10e,chabrol,voirie,rémi-féraud,inauguration

    Reconnaissons que l'état actuel n'est pas satisfaisant, loin de là. Des motos en nombre et un état de saleté (avec les odeurs qui l'accompagnent) indéniable.




    Alors quelles propositions ?  Que faire ?

    La  première discussion qui s'est engagée : installer un banc ou pas ?  Elle n'était pas sans rappeler de nombreux autres échanges sur le même thème pour d'autres lieux de l'arrondissement. Les riverains opposés aux bancs craignaient son occupation par des SDF.  Les autres participants trouvaient au contraire qu'un banc serait bienvenu sur cette partie de la rue La Fayette. (Il semble que les opposants écrivent davantage à la mairie et en conséquence soient mieux pris en compte.)

    Encore et toujours le problème du stationnement des deux roues

    paris,10e,chabrol,voirie,rémi-féraud,inaugurationAfin de libérer l'espace occupé par les motos, la voirie a pensé augmenter l'offre de stationnement aux abords de la place en plus de l'existant. Par exemple, des emplacements au niveau du 67 rue de Chabrol ou encore en remplaçant une partie des accroches vélos situés au tout début de la rue – soit 11 en plus).

    Restera à consulter les commerçants dont les devantures donneront sur les pots d'échappement. Interrogation également sur la pose de barrières dites "croix de Saint-André" au début de la place afin de  donner une impression de place fermée et dissuader ainsi les deux roues motorisées de stationner.

    Colonne à verre 

    L'actuelle bonbonne ancien modèle sera remplacée par une cuve enterrée comme celles que nous avons déjà en haut de la rue du Faubourg Poissonnière et sur la placette Paré-Patin, ou place Turgot dans le 9e. Elle sera déplacée après le stationnement deux roues.

    Végétaliser l'espace libéré avec des jardinières

    La ville propose des modèles colorés de jardinières d'une contenance de  400 litres comme celles du parvis de la Gare de l'Est. D'une hauteur d'un mètre et d'un mètre de diamètre, ces pots pourraient être plantés d' orangers du Mexique peu gourmands en eau. Il est envisagé que les conseils de quartier participent au financement (compter 350€ par jardinière et ajouter la terre et les plantes). Quant à l'entretien, il ne faudra pas compter sur la Direction de l'environnement et des Espaces verts (DEVE), faute de budget. On se retournera plutôt vers la Régie de quartier, qui pourrait intervenir à raison d'une fois par semaine, charge aux riverains de surveiller et d'avertir les services si nécessaire.

    Une colonne Morris pourrait aussi trouver sa place le long de la rue La Fayette. Une étude s'impose.

    Pour quand le relookage ?

    William Todeschni, du cabinet du maire, souhaiterait que les choses aillent vite. Dans ce cas, comment faire participer les conseils de quartier ? Période d'élection oblige, pas de réunion publique pour le moment.

    Beaucoup de questions restent à régler. Un prochain rendez-vous sur place est prévu dans environ un mois, le temps pour les élus et les responsables des services de présenter un aménagement et de mener à terme une étude de faisabilité.

    Une nouvelle nous réjouit : on peut désormais réfléchir au retour des jardinières et des pots de plantes sur la voie publique pour peu que les Conseils de quartier les financent en partie et qu'une association ou une régie de quartier les arrose... Beaucoup de "si" ! Celles demandées depuis la création de la placette Paré/Patin ont peut-être enfin un avenir...

    Un dernier gros plan sur cette placette :

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    Regardez la hauteur du trottoir. N'est-ce pas une invitation faite aux deux roues à monter sur le trottoir ?

    L'accès des fauteuils roulants ou des personnes à mobilité réduite ne peut à lui seul justifier tous ces abaissements de chaussée.  Recourir aux croix de Saint-André est maintenant plus simple que de réhausser toute la plateforme. Mais ne vient-on pas de repenser la voirie de la rue La Fayette ?

  • Une balade à vélo dans le 18e

    Pensez-vous que le 7 juillet, nous pouvons espérer bénéficier d'un temps estival pour cette balade à vélo que propose la mairie du 18e ? Bien que des participants en ciré breton puissent aussi constituer un peloton à l'allure originale et très exotique dans les rues de Montmartre et de la Goutte d'Or...

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    Profitant de l'organisation de cette manifestation festive et sportive tout à la fois, nous revenons volontiers sur la dernière réunion du comité vélo, qui s'est tenue à la mairie du 18e, le 12 juin dernier. Nous n'y étions pas faute de disponibilité mais grâce à nos bonnes relations avec l'association MDB  et son représentant dans le 18e, Pascal Rigaux, nous avons rapidement su ce qui s'était dit. En aparté, nous regrettons que ces réunions du comité VÉLO ne captivent pas davantage de participants. Les cyclistes sont de plus en plus nombreux dans les rues de Paris et s'ils doivent se faire entendre, influer sur les décisions qui seront prises, il faudrait aussi qu'ils se mobilisent et soient présent quand l'opportunité se présente.

    En bref on peut vous révéler quelques détails des échanges, notamment sur les réalisations en matière de stationnement vélo dans le 18e :
    A fin 2007, il existait 1055 places (en comptant 1/3 des places en stationnement vélo + 2RM, le Saint-Germain)
    En 2009 ont été créées 183 places supplémentaires.
    Puis en 2010 : 258 nouvelles places.
    En 2011, de nouveau 132 places de plus.
    Soit un total de 1628 places.
    La volonté de la mairie de Paris est de créer 1 place vélo pour 2 places 2RM
    Il existe une carte floue qui montre les emplacements de stationnement vélo (en vert les anciens, en rouge les nouveaux), nous dit Pascal Rigaux dans ses notes, mais nous n'avons pas pu trouver cette carte, ni sur le site de la mairie du 18e, ni sur celui de la mairie de Paris, où une rubrique entière est consacrée au stationnement, mais celui des voitures, sous toutes ses formes : le tarif préférentiel, le stationnement résidentiel, comment le payer, où trouver un parking ouvert, les zones de livraison, le jour, la nuit, etc..... Le vélo reste bien le parent pauvre de la circulation, surtout si la bicyclette est la vôtre. Vélib' est un peu plus dans la lumière, où il va fêter ses cinq ans.

    Pascal Rigaux a effectué un relevé des aires de stationnements vélo dans une grande partie du 18e : ce relevé est disponible sur Openstreetmap : ici

    Il a également été question des résultats d'une enquête sur la perception du tourne-à-droite par le public. Elle dit que :
    - 50% des cyclistes connaissent le tourne-à-droite
    - 17% des cyclistes pensent qu'ils sont prioritaires sur les piétons.
    C'est beaucoup...
    - 40% des piétons pensent que ce n'est pas une bonne idée
    - 60% des piétons pensent que c'est dangereux
    - une réunion avec la préfecture de police et le CERTU est prévue pour analyser les résultats du test dans le 10e, notamment pour les cas complexes avec 2 rues successives sur la droite.

    Pour assurer un maximum de sécurité, il sera bon de réfléchir à chacun des cas qui se présenteront. Sécurité des cyclistes mais aussi bien sûr sécurité des piétons. Or, devant le Louxor, il s'avère que le sort de la piste cyclable n'est pas définitivement réglé. Nous ne savons pas ce que la section territoriale de voirie du 10e a décidé, ce que les élus privilégieront, si quelque autre autorité en décidera.... c'est le flou total. En ce qui nous concerne, nous connaissons bien le carrefour, nous savons apprécier les flux de piétons qui longent le Louxor selon les jours et les heures, nous imaginons les sorties des spectateurs après les séances de début de soirée. Autant que les files d'attente, qui en effet doivent être situées boulevard de La Chapelle, ce sont les sorties qui sont à craindre. La DVD et les élus peuvent-il imaginer une piste cyclable sur le trottoir du Max Linder, qui pourtant ne possède qu'une salle et un trottoir plus large que celui du Louxor, ou devant le Gaumont des Grands Boulevards ? Il y a là une vraie question. MDB est contre le maintien de la piste dans la voie de bus, situation actuelle à cause du chantier,  car sa largeur est de 3,40m, trop étroit pour que le bus dépasse le cycliste en toute sécurité. Il reste à élargir la voie de bus dans le dernier tronçon du boulevard de Magenta. Quid de l'espace, des possibilités, du coût ???

  • Un nouveau magasin bio rue de Dunkerque : Coeur de nature

    Nous vous en parlions le 25 juin ici même. Nous avions repéré l'implantation d'un magasin à la place du Dia de la rue de Dunkerque, fermé depuis des mois. Les travaux importants qui y étaient entrepris ne laissaient aucun doute, mais pas d'info sur le nom de l'enseigne future. Ca y est ! Depuis quelques jours COEUR DE NATURE s'affiche. L'inauguration a eu lieu jeudi dernier, le magasin vous attend dès 9h du matin. 

    Nous étions là le jour de l'ouverture et nous vous proposons quelques photos pour vous faire partager l'enthousiasme de l'équipe qui désormais sera aux manettes pour vous accueillir. 

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    Un effort de verdure bien venu pour accueillir les premiers clients. 

    Pour en savoir un peu plus sur cette enseigne à établissements multiples, nous sommes allés voir sur leur site. On y découvre que l'enseigne a ouvert son premier établissement en 2012 à Brétigny sur Orge (Essonne), une commune de 25 000 habitants à l'Est d'Arpajon, sur un vaste emplacement plutôt destiné à une clientèle venue en voiture. On est assez loin des conditions de la rue de Dunkerque, d'un côté 1000 m2 face à 250 de l'autre, mais puisque le bio a le vent en poupe et que les Parisiens s'y intéressent de plus en plus, saluons cette initiative de venir s'installer au pied de nos immeubles. Bien que le nom d'Auchan n'apparaisse nulle part — ou bien de façon très discrète au point qu'il nous a échappé — nous avons compris que ce concept de magasin bio est la version propre au géant de la distribution qu'est Auchan. (voir dans Linéaires du 15 mai 2012 ou ici dans un article plus fouillé de eMarketting.fr du 25 octobre 2012). Il semble que cette discrétion soit tout à fait volontaire et destinée à ce que la clientèle du quartier n'y voit pas un magasin Auchan, mais au contraire, le considère comme un spécialiste du bio.

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    Au niveau des prix, qu'en est-il ? car c'est souvent là que le bât blesse, le bio est cher. L'effet d'échelle et la puissance de frappe du distributeur, ses nombreux lieux de vente, devraient favoriser des prix raisonnables. Restent les coopératives installées depuis peu dans la Goutte d'or ou ailleurs qu'on n'oubliera pas et qui ne devront pas souffrir d'une concurrence trop brutale. Souhaitons que la proximité joue tout son rôle. On ne traverse pas Paris pour acheter une botte de carottes, fussent-elles bio ! 

    Pour apprécier l'offre des produits que nous pourrons désormais acheter, nous sommes allés observer les prix sur la page intitulée "Panier Bon Plan". C'est assez performant, avouons-le, une plaquette de beurre doux bio à 1,99€ et une boite de 10 oeufs bio à 2,99€, ça le fait ! Passons à l'épicerie : un bocal de sauce tomate au basilic de 200gr à 99 centimes, ou 500gr de coquillettes (pour accompagner la sauce) également à 99 centimes, comme la boite de haricots verts extra-fins de 220gr, tous ces produits issus de l'agriculture biologique avec le fameux logo "AB" (regardez vos-mêmes).

    L'offre de produits en vrac chère aux magasins bio est présente là aussi.

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    Notons qu'elle se développe aussi dans les hyper et les supermarchés traditionnels, et qu'elle parvient à convaincre certains consommateurs que la réduction des emballages a du bon. Le chemin est encore long toutefois vers une réduction drastique et acceptée (notamment par les producteurs) de ces tonnes de papier d'emballage, qui encombrent nos poubelles. 

    A noter les produits d'entretien en version vrac aussi : 

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    Un dernier point assez sympathique du site de Coeur de nature, ce sont les recettes très nombreuses et faciles à réaliser tout en constituant des menus équilibrés. Nous avons testé le wrap de brousse de brebis, oseille et petits pois.... (vous pouvez aussi les imprimer, mais attention, imprimer c'est du gâchis de papier aussi ! )

    Une page Facebook existe également, mais pour l'instant elle ne traite que de Brétigny sur Orge.... Et Dunkerque alors ? 

  • Le grand n'importe quoi des vélos à Paris

    De temps en temps, nous ouvrons nos colonnes aux adhérents d'Action Barbès qui le souhaitent. L'un d'eux nous a fait part de son grand agacement sur les dysfonctionnements du Vélib version 2018, agacement sans doute partagé par de nombreux utilisateurs au vu des commentaires que l'on peut lire dans la presse et les réseaux sociaux depuis le début de l'année. Ce même adhérent avait pourtant testé et apprécié ce vélo nouvelle génération lors de sa présentation (voir notre article du 2 novembre 2017).

    « Free floating » est le dernier mot à la mode à propos des vélos à Paris. Mais Vélib' 2018 est aussi en bonne position dans la liste. De quoi parlons-nous ?

    Tout d'abord de ces vélos de couleur verte, orange, jaune qui trainent depuis quelques semaines sur les trottoirs de Paris. Vous ne pouvez pas manquer leur style flashy. Avec une application chargée sur votre smartphone et une inscription en ligne en bonne et due forme (une petite caution à payer), vous repérez un vélo et vous le débloquez en utilisant le QR code. Quand vous le déposez, vous le cadenassez sur la roue arrière. Malgré leur belle couleur, les vélos sont rustiques et à dire vrai pas très agréables à utiliser (pas très confortables et à une seule et unique vitesse). Mis à part le vandalisme, la fiabilité du système n'est pas au top. Une fois que vous avez « codé » le vélo pour le débloquer avec votre téléphone, pas sûr que la liaison se fasse via votre opérateur téléphonique et que la roue arrière soit libérée. Mais le plus problématique est ailleurs. Ces vélos en libre service peuvent être pris et surtout déposés n'importe où. Alors, on en trouve partout. Ils viennent s'ajouter aux deux roues motorisées sur les trottoirs les plus larges mais ne se gênent pas non plus pour stationner sur ceux qui sont étroits, très nombreux à Paris. Donc, au risque de passer pour un vieux réac, je dis que c'est l'anarchie des vélos. Personnes handicapées, notamment les mal-voyants, parents avec poussette, personnes âgées, ... tout le monde est content !

    Vélib' 2018, c'est une autre affaire et sans doute beaucoup plus grave. Decaux, c'est Decaux, on peut aimer ou ne pas aimer mais il faut reconnaître que dès son lancement en 2007, Vélib' a assez bien fonctionné. Pour des raisons certainement très valables, la Ville de Paris au sein de Autolib Vélib Métropole a décidé de confier les nouveaux Vélib' au consortium Smoovengo, petite start-up de Montpellier ayant, certes une expérience en vélo en libre service, mais pas dans un périmètre de la taille de Paris Métropole. Fin 2017, les annonces triomphalistes de la Ville de Paris nous promettaient monts et merveilles, on allait voir ce qu'on allait voir à partir du 1er janvier 2018 avec les vélos connectés dernier cri dont certains à assistance électrique. A l'automne, des séances d'essai de ces nouveaux vélos ont été organisées un peu partout et les impressions étaient très bonnes. Il est vrai qu'ils sont agréables.

    Et patatras ! Voilà que les nouvelles stations ne sont pas prêtes et que la quantité de vélos promise n'est pas au rendez-vous (300 au lieu de 1000 disent les mauvaises langues. Est-ce vrai?). Les habitués de Vélib' sont en manque. On passe sur les bugs du site Internet ou de l'appli, on peut passer aussi sur le fait que Smoovengo n'a pas envoyé systématiquement aux abonnés la nouvelle carte, on peut aussi comprendre que le nombre de stations en service soit inférieur à ce qui était prévu initialement tant les travaux à réaliser sont importants. Mais des doutes sur le système lui-même apparaissent. Le boîtier embarqué sur les vélos permettant de se connecter à la borne et d'ainsi le libérer ne semble pas toujours fonctionner car justement, il n'arrive pas à se connecter à la borne. Et combien de stations sensées être en service ne fonctionnent pas ? Une information parue cette semaine sur Internet et qui demande à être vérifiée donne la clé du mystère : les bornes ne seraient pas branchées sur le réseau électrique mais fonctionneraient avec une batterie. Une fois cette batterie à plat, c'est toute la station qui est hors service. Si cela est la réalité, on va avoir de bonnes raisons de râler.

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    rue de Dunkerque- angle Magenta lundi 12/02 vers 14h, station mais hors service

    C'est tout le vélo qui souffre actuellement à Paris. Le fameux Plan Vélo de l'Hôtel de Ville qui prévoit 15% des déplacements dans la capitale à l'horizon 2020 par ce mode de transport a pris beaucoup de retard. Les difficultés de Vélib' ne vont pas arranger les choses. D'ailleurs, regardez autour de vous, à Paris, des Vélib' vous n'en voyez presque pas.

     

  • Second tour des municipales : les candidats dans le 10e arrondissement

    Cela n'aura échappé à personne, ce dimanche 28 juin 2020, les Parisiennes et les Parisiens vont voter pour le second tour des élections municipales. Trois candidates se disputent le siège de maire de Paris : Agnès Buzyn, Rachida Dati et  la maire sortante Anne Hidalgo.

    Pour chacun de nos arrondissements, les 9e, 10e et 18e, les trois candidates à la mairie de Paris ont des listes qui les représentent. Nous vous présentons donc les listes complètes des candidates et candidats pour ces arrondissements, en continuant après le 9e avec le 10e arrondissement.

     

    10e arrondissement (21 sièges)

    Cet arrondissement tenu par la gauche avait pourtant largement voté pour Emmanuel Macron à la présidentielle et aux législatives, Benjamin Grivaux emportant ici le siège de député, et d'aucuns pensaient alors que cet arrondissement deviendrait un fief LREM. Mais LREM n'est pas parvenu à transformer l'essai pour les municipales. En effet, le 10e arrondissement a vu un premier tour très favorable à la majorité actuelle, la liste de Paris en commun emmenée par la maire sortante Alexandra Cordebard récoltant 41,40 % des suffrages exprimés, et leurs alliés Verts conduits par Sylvain Raifaud emportant 15,41 % des voix. Sauf énorme surprise, leur liste commune qui est présentée au second tour est donc presque sûre de l'emporter. Face à cette liste, deux autres sont présentes, celle de LREM donc, conduite par Karim Amellal (15,55 % au premier tour), et celle de LR sous l'égide de Bertil Fort (13,79 %). 

    Si le résultat global du second tour semble joué, il reste tout de même une inconnue, à savoir le poids de l'opposition, sachant aussi qu'il est limité de fait par le sytème électoral de "prime au vainqueur".

    Les habitants du 10e vont donc devoir choisir parmi les trois listes présentes pour attribuer 14 sièges pour le conseil d'arrondissement et 7 pour le conseil de Paris.

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    ENGAGES POUR CHANGER PARIS, AVEC RACHIDA DATI

    ANNE HIDALGO - PARIS EN COMMUN - L'ECOLOGIE POUR PARIS

     

    ENSEMBLE POUR PARIS AVEC AGNÈS BUZYN

     

    M. FORT BertilMme CORDEBARD Alexandra (Maire sortante)M. AMELLAL Karim
    Mme AMMAR VéroniqueM. RAIFAUD SylvainMme FAJGELES Elise
    M. BILLARD QuentinMme VERSINI DominiqueM. CHAUVET Rémi
    Mme LABBEZ JoëlleM. FERAUD RémiMme POSTULKA Amélie
    M. DE MONNERON Laurent Mme PATRICE LaurenceM. BASLER Philippe
    Mme NICOLAS FloreM. SIMONDON PaulMme COSTA Aude
    M. BOURDOT EdouardMme VASA LéaM. BRUGERE Mathias
    Mme LISSAK Fabienne M. ALGRAIN EricMme GOGOUA-BESSE Georgette
    M. GOUIN MaximeMme JOUBERT PaulineM. BOULANGER Cyrille
    Mme REZAI FannyM. JOUSSELLIN ElieMme ROUSSELLE Jennifer
    M. LEGROS PascalMme SCHERER SylvieM. VILLECHAIZE Axel
    Mme SIGNORI DominiqueM. BONNIER RaphaëlMme DELEM Marie-Délice
    M. STRZYGOWSKI DamienMme DIABY AwaM. HOURIEZ Jean-Baptiste
    Mme KAZANDJIAN CatherineM. WATANABE-VERMOREL ThomasMme BARETS Danielle Sophie
    M. LAFFONT Joshua Mme DUMOULIN Isabelle M. DORIAN Mathieu
    Mme THEGUEL Marie-Claude M. GUTTERMANN Philippe Mme IDRIS Sophia
    M. LEBLANC Maurice Mme JUILLET Philomène M. BILLAULT Alain
    Mme HUBERT TatianaM. CLERWALL Ulf Mme WOLFF Marie-Amélie
    M. HOSSINI Ismaël Mme CHIUSANO Kim M. GEHANNE Denis
    Mme PHILPIN DE PIEPAPE Alix M. DELPLANQUE David Mme BAUDIN Virginie
    M. OLLIER Thomas Mme BRETON Enora M. AAMD Ferdous
     M. LEBCHER Samir 
     Mme LAPLANCHE Camille 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Colette à bicyclette roule sur l'avenue Trudaine

    Si vous êtes des anciens du quartier, vous connaissiez forcément l’auto-école Cosmos qui se trouvait au 23 avenue Trudaine. Elle s’est volatilisée en 2018 et a récemment été remplacée par un marchand de cycles. En effet, bonne idée, pourquoi ne pas rouler sur la vague verte de la bicyclette ?

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    Rouler à vélo, c'est un mode de circulation qui a beaucoup séduit les Parisiens cette année, pas seulement à cause de la période de confinement et de télétravail qui ont réduit les distances à parcourir. Le mouvement avait déjà pris un essor certain, lent mais certain, au début des années 2000 grâce aux différentes offres de vélo en location libre-service, Vélib', puis Smovengo, et d'autres plus éphémères — qui ont beaucoup encombré nos trottoirs.

    Avenue Trudaine nous découvrons une boutique de cycles de fabrication française. Damien le gérant et Timo l'expert technique mettent l'accent sur cette caractéristique : la fabrication française. Elle est importante à leurs yeux : les vélos Peugeot, Gitane sont mis en avant. Un fournisseur de qualité est évoqué : les cycles Laurent, 9, boulevard Voltaire, bien connu des amateurs de vélo et de courses. Timo insiste sur leur choix, notamment sur la qualité des soudures des vélos de fabrication française, qui savent mieux résister aux chocs que d'autres qui casseront au lieu de se tordre et limiter le danger. Sur le ton de l'anecdote, il se vante même d'avoir quelquefois, pour son usage personnel, récupérer de vieux cadres dans une déchèterie, et reconstituer un vélo, vintage certes, mais tout à fait sûr en lui attribuant de nouvelles roues, pédalier, dérailleur, selle, guidon, tout ce qui est nécessaire à un vélo aux normes. La customisation est possible et même souhaitée quand il s'agit d'un objet de passionné.

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    La boutique met en vente des cycles aussi bien à assistance électrique, environ 80 % de l'offre, que sans assistance, ceux qui avancent à la force des mollets ! On dira à traction musculaire. L'équipe propose également un service d'entretien et de réparation, y compris de réparation minute. Si vous vous trouvez devant un problème de chaîne ou de freinage dont vous ne savez comment vous sortir. C'est l'intérêt d'avoir une telle boutique à côté de chez soi. De nouveau, privilégions le commerce de proximité...

    Et le vol ? Qu'en est-il des risques de se voir voler un vélo de qualité, et donc de prix ? Damien nous montre qu'il existe bien un marquage sous le pédalier à la sortie d'usine ou d'atelier, mais celui-ci n'est pas enregistré et ne peut donc pas servir de référence juridique lors d'un vol. Sachant que le vélo appartient à celui qui le chevauche faute de pouvoir en démontrer la propriété, comment faire ? La customisation peut être une solution, si vous prenez la peine de conserver des photos de votre destrier, ou un  marquage spécifique enregistré. A partir de l'an prochain, les immatriculations vont faire leur apparition avec un marquage à la production. Enfin.

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    Un coup d'oeil dans la boutique montre que les antivols et les cadenas sont aussi des solutions. Ils sont vendus ici dans le cadre d'un partenariat avec la société Kryptonite qui s'engage, en cas de vol, à vous rembourser le coût de l'antivol. Vous trouverez aussi des casques pour votre sécurité, ils ne sont pas encore obligatoires mais il est bien sûr prudent de les porter. Et enfin, des vêtements de pluie, des T-shirts et des sacs à dos de la marque Faguo, jeune start up française au joli design et qui se targue de respecter l'environnement autant que faire se peut.

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    Il restait une question en suspens : pourquoi "Colette" à bicyclette et pas Paulette par exemple ? Ce serait une évocation de Colette, la fameuse boutique de vêtements de luxe, on disait le concept store, du 213 faubourg Saint-Honoré, fermée fin 2017 mais restée dans toutes les têtes des Parisiens, un peu branchés. Allons y pour Colette, en petite reine du 9e. Bon courage à Colette, nous lui souhaitons tout le succès espéré.

    -> Retrouvez Colette à bicyclette sur Facebook 

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