Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : conseils de quartier

  • Le Plan de Déplacements de Paris

    Il est d’abord nécessaire de rappeler quelques faits :

    • aussi importante soit-elle, la Ville de Paris n’est pas le seul acteur en ce qui concerne les déplacements. Le champ des responsabilités est largement partagé avec les structures étatiques (Etat, Région, communes limitrophes, etc. …) d’une part, le Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF), les opérateurs (RATP, SNCF, etc. …) et les citoyens d’autre part ;
    • l’existant impose un certain nombre de contraintes : que ce soit le déséquilibre Est/Ouest de la capitale qui persiste, que ce soit la structure en étoile du réseau des transports en commun, que ce soit la grande différence de densité pour ces mêmes transports en commun entre Paris intra muros et la banlieue, que ce soit le relatif éloignement des zones habitées des zones d’emplois, etc. … les contraintes structurelles expliquent pour beaucoup les difficultés actuelles et doivent être intégrées dans les solutions proposées ;
    • il serait irresponsable d’évacuer la contrainte environnementale lorsque l’on sait le poids des transports dans la dégradation générale de nos conditions de vie (pollution, bruit, etc. …)
    • sur les 11.3 millions de déplacements quotidiens concernant Paris, 57.7% le sont intra muros, 35.3% entre Paris et la banlieue, 7% de banlieue à banlieue via Paris ;
    • en ce qui concerne les automobiles, une note de l’INSEE publiée ces derniers jours indique que 57% des habitants de Paris ne sont pas motorisés. Il est nécessaire aussi de préciser que les engins motorisés occupent 93% de la chaussée dans la capitale et que le taux d’occupation des voitures n’est que de 1.3 personne ;
    • en ce qui concerne les transports en commun,  outre la structure du réseau, il faut aussi rappeler que l’offre reste dans bien des cas largement inférieure à la demande, il suffit de voir combien sont surchargées certaines lignes de RER ou de métro pour s’en convaincre, sans parler des bus dont la fréquentation a baissé ces derniers temps.

     

    Il y a là quelques chiffres à bien garder en tête pour appréhender le PDP. Dans ce contexte, que nous propose t-il ?

    La presse et certains opposants n’y ont vu que quelques mesures spectaculaires comme la possible fermeture des voies sur berges ou la neutralisation d’une voie du périphérique, la volonté de faire baisser le trafic motorisé de 26% à l’horizon 2013 et de 40% à l’horizon 2020  par rapport à 2001, bref la persistance de l’exécutif dans sa politique « anti-voitures ». Pourtant, une lecture approfondie du document permet d’avoir une vision plus réaliste de la question et relativise certains points de vue.

     

    Les dispositions proposées dans le PDP intègrent deux éléments fondamentaux :

    1. mieux partager l’espace public,
    2. accroitre significativement l’offre de transports en communs,

    le tout dans une préoccupation environnementale permanente.

    Pour le PDP, mieux partager l’espace public signifie non seulement rééquilibrer l’existant mais aussi faire en sorte que la structure actuelle de la capitale change : modifier la polarité des emplois par l’aménagement de certaines zones - rééquilibrage de Paris vers l’Est, aménagement de la zone des Batignolles par exemple. Il intègre l’aménagement de sites particuliers (grandes places, avenues, portes de Paris, etc. …) sous tous ses aspects (environnement, technologie, etc. …)  et reconnaît aux usagers une compétence spécifique pour leur création et mise en place. La question de l’immobilier, si cruciale à Paris, n’est néanmoins pas abordée. Or il est clair que celle-ci conditionne grandement le problème des déplacements.

    Donc, si on peut être d’accord sur ces axes, le PDP ne donne néanmoins pas toutes les réponses qu’il faudra aller chercher dans d’autres plans..

    Pour ce qui concerne les automobiles et toujours dans l’optique « mieux partager l’espace public », les options du PDP peuvent être interprétées comme le choix de « favoriser » les habitants/résidents de la capitale au détriment des non résidents par le développement des quartiers verts, des espaces civilisés, la restructuration de la voirie pour élargir les trottoirs par exemple, toutes dispositions dont on voit bien qu’elles sont une gêne pour la circulation. C’est une option politique que l’Hôtel de Ville devra défendre car les critiques ne vont pas manquer sur ce point.

     

    Accroitre significativement l’offre de transports en commun est l’élément clé du PDP. En la matière, la Ville reste assez dépendante d’autres acteurs, quand bien même son influence au sein du STIF par exemple, n’est pas négligeable. Elle se base pour cela sur des capacités en voyages qui devraient augmenter de 14% fin 2007 par rapport à 2005 suite aux décisions prises récemment par le STIF, et plus généralement +20% à l’horizon 2013 et +30% en 2020 par rapport à 2001 (respectivement avec comme base 2001, pour le RER +19% en 2013 et + 28% en 2020, pour le métro +15% en 2013 et + 23% en 2020, pour les bus +38.5% en 2013 et +54% en 2020). Elle intègre aussi une modification du comportement des personnes, les taux d’utilisation des transports en commun passant de 75% en 2001 à 80% en 2013 et 83% en 2020 dans le cadre général d’une baisse de 3% des déplacements Paris-Paris, d’une hausse de 5% des déplacements Paris-banlieue et de 15% des déplacement banlieue-banlieue. Pour ce faire, la Ville préconise l’extension des lignes actuelles de métro et RER et insiste sur la nécessité des transports « en rocade » dans les 3 départements limitrophes. L’extension de ce maillage est prévue prioritairement vers le Nord de la capitale (Asnières, Gennevilliers, Plaine Commune, Saint Ouen, etc. ...). Au-delà de l’extension du réseau, la Ville préconise un renforcement de l’offre existante en traitant la question de fréquence de passages, celle de l’information des usagers et de l’adaptation des gares à la croissance du trafic. En ce qui concerne les bus, l’extension des sites propres va de pair avec un développement du réseau.

    Quelque soit le mode de transports en commun, la Ville souhaite aussi les rendre plus attractifs par des actions sur la tarification.

    D’autres modes de transports sont aussi considérés par le PDP : taxis, bateaux sur la Seine et les canaux, mais une place particulière est réservée aux vélos et à la marche. L’intensification du réseau de pistes cyclables (500km à terme), la mise en place des locations de vélos (marché confié à JC. Decaux la semaine dernière) demeurent une priorité pour la Ville qui affiche comme objectif une augmentation des déplacements par ce moyen de 400% entre 2001 et 2020. Les piétons sensu stricto ne sont pas oubliés, la Ville souhaitant aménager la capitale pour que les déplacements quotidiens à pieds passent de 3.6 millions en 2001 à 3.9 en 2020 (+8%).

    Les plus indulgents diront que la politique de la Ville concernant les véhicules motorisés n’est qu’une conséquence de ce qui précède. En effet, mieux partager l’espace public, offrir des transports en commun plus attractifs doit avoir pour conséquence une diminution sensible de la présence des engins motorisés dans la ville. D’autres, plus critiques, pourront dire que « la fin justifie les moyens » et que le parti pris anti-voitures de certains élus leur fait choisir les priorités en conséquence. Essayons de regarder la question calmement. Il n’est pas discutable que depuis longtemps les voitures, et plus récemment les deux roues motorisées, ont pris une place trop importante dans la ville. Avec une densité de 5300 voitures au km², Paris bat les records européens. La ville n’est pas extensible, aussi une diminution de la présence automobile est elle nécessaire, tant d’ailleurs pour améliorer la circulation et le stationnement que pour satisfaire aux plus élémentaires conditions de respect de l’environnement. Chacun peut raisonnablement accepter cette position. On ne voit pas par ailleurs comment procéder pour donner aux uns sans prendre aux autres dans un système fermé par nature. Dire que le PDP est un outil « anti-voitures » est sans doute aller un peu vite en besogne. Il y est clairement dit, et à plusieurs reprises, que la diminution du trafic automobile est subordonnée à la mise en place des mesures pour l’amélioration de l’offre en transports en commun. Aller au-delà serait faire un procès d’intention à la municipalité. Il convient aussi de noter que les dispositions concernant les automobiles n’ont pas un caractère de contrainte absolue : aucune interdiction de circuler, aucun péage. Certes des mesures dissuasives comme le réaménagement de certains grands axes ou la limitation de vitesse dans certains quartiers mais il ne faut pas oublier que ces mesures sont aussi au bénéfice des résidents.


    On verra bien comment le débat va s’engager au Conseil de Paris. Et puis, le PDP n’en est qu’à une étape intermédiaire, il lui faudra ensuite faire l’objet d’une enquête publique par exemple. Entre temps, les élections de 2008 seront passées par là !

    Ainsi, après quelques atermoiements, le Plan de Déplacements de Paris (PDP) viendra t-il en délibération lors du Conseil de Paris des 12 & 13 février, les partis composant l’actuelle majorité municipale, à commencer par Les Verts, semblant désormais d’accord sur les objectifs et moyens.

    C’est peu dire que le sujet est sensible tant les avis, notamment en ce qui concerne la circulation automobile, sont divergents. Beaucoup de personnes regardent encore le sujet avec des lunettes « idéologiques » ou bien jugent souvent l’ensemble plus en fonction d’intérêts propres que de la réalité des défis à relever et des contraintes existantes. Peut être pouvons nous essayer de regarder la chose plus sereinement.

  • La Ville de Paris et les pétitions

    On peut lire sur le site de la Ville que le Conseil de Paris pourra dorénavant mettre à l'ordre du jour de ses séances des questions soulevées par des pétitions, initiées en ligne sur son site dès que celles-ci auront reccueilli 1% des voix des Parisiens en age de voter, au lieu des 3% précédemment excigées. Il faudra convaincre néanmoins quelque 18 190 signataires....

    Le site des pétitions en ligne vous attend ici !

    banner.gif

  • De signalement de voitures en signalement de voitures sur les trottoirs...

    … ont fini par susciter des interrogations chez les destinataires des messages !

    De même que nous avons transmis au cabinet du préfet et à l'adjoint de la maire de Paris chargé des déplacements de nombreux signalements d'autocars de tourisme stationnés sur les aires de livraison ou sur les ponts des voies ferrées de notre quartier, un de nos adhérents a trouvé une autre méthode pour attirer l'attention. Il a crée un blog de photographies sur Tumblr, entièrement dédié aux voitures sur les trottoirs du quartier de la Goutte d'or où il réside.

    Vous avez envie de regarder ? Son nom est Les trottoirs aux voitures, un titre un peu polémique, en effet.

    paris,goutte-d-or,voirie,trottoirs,stationnement-illicite,tumblr

    Il n'aura pas fallu de longues semaines pour que la mairie du 18e, toujours attentive aux nouveaux vecteurs de l'information, remarque le blog aux photos provocatrices. 

    Bientôt le tweet suivant de Christophe Najdovski laissait entrevoir un espoir et une amélioration pour les piétons :  

    Capture d’écran 2015-06-11 à 00.45.44.jpg 

    Puis sont entrés dans la danse les voeux, d'abord en conseil d'arrondissement du 18e, un voeu présenté par l'opposition municipale et largement inspiré du texte de notre adhérent..., repris par tous, puis présenté au conseil de Paris et miracle ! voté à l'unanimité lors des séances des 29 et 30 juin. 

    On vous raconte la suite un peu plus tard.... : teasing ^_^ --> Il était une fois dans la rue Myrha.

     

  • Interview de René Dutrey

    René Dutrey, Président du groupe Les Verts au Conseil de Paris et 1er adjoint au Maire du XIVe aujourd'hui  lundi 20 novembre 2006 à 11h pour émission de WebTV en direct.

    Déplacements, logement, qualité de l'air, espaces verts, couloirs de bus, propreté, petite enfance, antennes relais...  Pour mémoire, il vous sera possible de participer en direct via un chat en parallèle de cette émission qui sera diffusée sur ce blog et sur www.gaspanik.tv.
  • Point de vue

    Pour rester dans la chronologie, le secteur de la petite enfance a été développé au cours de la mandature, pour rattraper le retard accumulé par des responsables ayant sous-estimé le renouvellement démographique. De nouvelles écoles, de nouvelles crèches ont été livrées, et conçues sur mon insistance selon la norme de Haute Qualité Environnementale, pour diminuer leur impact leur l’environnement et offrir aux occupants un environnement sain.

    Nous voulons ouvrir chaque école à la vie de quartier et à la culture en y proposant des pratiques artistiques pour tous, et en y accueillant des artistes en résidence. Une école, un artiste.

    Pour les plus grands, le Conseil des Jeunes permet de s’informer et de participer à la vie locale. Les Conseils de Quartier lieux de rencontres et de débats entre habitants, font naître des projets. Je souhaite amplifier leurs actions en les rendant plus autonomes. Et pourquoi ne pas imaginer de temps en temps des Conseils de Quartier  des Enfants ?

    A l’autre bout de la pyramide des âges, le Conseil des Sages s’adresse à nos aînés qui y expriment leurs avis, leurs besoins. Ainsi, sous impulsion des élus Verts ont été mis en place, parce qu’indispensables, un service d’accompagnement sécurisé, le maintien à domicile, la rénovation des résidences, des actions intergénérationnelles. Bientôt ouvrira un espace Services destiné au grand âge car on est souvent démuni lorsque les parents deviennent dépendants et qu’il faut trouver des solutions aux problèmes qui se posent.

    Dans un même arrondissement chacun est important, tous vivent ici, tous doivent être écoutés et entendus. Enfants en bas âge ou scolarisés, adultes dans la force de l’âge, jeunes retraités désireux d’activité, vieillards fragilisés nécessitant aides et soins : chacun doit pouvoir trouver ici réponse à ses envies, ses priorités, ses préoccupations.

    Vivre chaque âge dans le 9e c’est faire vivre la solidarité et préserver le lien entre les générations qui fait de nous des êtres humains. 

     

    vivre et mourir dans le 9e - Les Verts.pdf

    Vivre et mourir dans le 9e : comment vivre chaque âge dans notre arrondissement ?

    Par Nicole Azzaro – Les Verts30237b8294da8f8e871554b5bef95334.jpg

     

     

     

     

    Le 9ème  arrondissement ne comporte ni maternité, ni hôpital, ni cimetière. On ne peut ni y naître, ni y être en longue maladie, ni y passer un repos éternel ! C'est sans doute que l'on souhaite y vivre le mieux, et le plus longtemps possible! Ma conviction d’écologiste est que quel que soit son âge on doit  trouver là ou l’on vit des réponses à ses besoins et que le lien entre les générations, est une donnée précieuse à préserver, un ciment social indispensable

  • Participation démocratique et les Services de la Mairie de Paris

    L’ensemble de l’étude sera publié très prochainement mais nous pouvons d’ores et déjà noter quelques points forts :

    • écouter les parisiens a obligé les Services de la Ville à faire de la pédagogie, à expliquer aux habitants le mode de fonctionnement de la Ville et les contraintes de celle-ci. Cet effort d’explication a contraint les Services d’abord à « penser » leur travail puis à développer les outils de communication appropriés, ce qui est nouveau ;
    • le contact direct entre les Services de la Ville et la population entraine souvent les fonctionnaires à justifier des choix techniques faits par les autorités politiques, ce qui les place dans une situation souvent mal vécue par eux;
    • la diversité des contacts (Conseils de quartier, associations, personnes se déclarant experts, etc. …) semble perturber le processus de décision, les Services se demandant quelle légitimité a un Conseil de quartier par exemple vis-à-vis de son arrondissement. Dans ce contexte, les Services ont considérablement augmenté et amélioré les relations directes qu’ils ont avec les Mairies d’arrondissement qu’ils considèrent comme seules légitimes pour prendre des décisions in fine ;
    • certaines Directions ont réorganisé leurs façons de travailler pour mieux intégrer les attentes des parisiens. C’est ainsi que la Direction de la propreté a mis en place, en étroite collaboration avec les habitants de certains arrondissements, un système d’écoute pour répondre ponctuellement et efficacement aux demandes spécifiques.

     

    D’une manière générale les conclusions de cette enquête ont été plutôt bien reçues par l’auditoire de parisiens présents mais ceux-ci n’ont pas manqué de souligner les lourdeurs encore existantes au sein des Services de la Ville comme l’ont démontré l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme et la préparation du Plan de Déplacements. Il n’est pas contestable qu’un effort a été fait mais nous sommes encore loin de relations apaisées tant les intérêts et points de vue des acteurs sont divergents.

    La mise en place des 121 Conseils de quartier à Paris depuis 2002 semble avoir un peu modifié la donne dans les rapports que les Services de la Ville de Paris entretiennent avec les habitants. C’est du moins ce qui ressort d’une intéressante étude menée par l’Observatoire Parisien de la Démocratie Locale et présentée par Florence Haegel, chercheuse au CEVIPOF CNRS Sciences Po et Olivier Borraz, chercheur au même institut, étude présentée au cours d’un séminaire organisé le 2 décembre dernier avec pour thème « Le sens du service ».

    Près de 80% des fonctionnaires de la Ville sont au contact des parisiens et la façon dont ils perçoivent leurs demandes n’est pas sans intérêt.

    Menée avec des étudiants à Sciences Po par le biais d’entretiens (160), l’enquête a eu une approche « fonctionnelle » auprès des grandes Directions (voirie, urbanisme, propreté, etc. …) et une approche « géographique » dans les 13ème, 17ème et 19ème arrondissements afin de respecter l’ équilibre politique actuel dans la capitale. C’est l’ensemble de la chaine des agents, fonctionnaires de la Ville, qui a été interviewé.
  • Lâcher de confettis sur la façade de la Gare du Nord

    Nous l'avions annoncé vendredi pour que chacun puisse en profiter : une cérémonie inaugurative de la façade de la Gare du Nord a eu lieu le samedi 18 septembre. Malgré les invitations lancées par le conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul, très peu de personnes s'étaient déplacées.

    Après un rappel historique de la construction de la gare, anciennement l'embarcadère de Belgique, a suivi une description détaillée de la façade, qui apparâit toute claire désormais sous le soleil de septembre. Nous y avons appris que 23 statues ont été érigées, dont 8 sur la façade principale, représentant les capitales européennes desservies : Bruxelles, Cologne, Francfort, Londres, Amsterdam, Vienne, Varsovie... La pierre utilisée provient des carrières de Saint Maximin dans l'Oise.

    De nombreuses reprises ont été nécessaires aux endroits abimés par les points de fixations de l'ancienne marquise. Les menuiseries très endommagées, voire parfois dangereuses, sont comme neuves. Il reste cependant les parties basses à changer.

    P1020492 RF web.JPGLa cérémonie s'est poursuivie par un coup de sifflet magistral du maire du 10e, Rémi Féraud, transformé pour l'occasion en chef de gare, déclenchant une pluie de confettis d'un bel effet sur fond de ciel bleu.

    P1020493 confettis web.JPG

  • Galerie de rideaux de douche en guise de terrasses

    L'automne a été particulièrement clément, et le début de l'hiver aussi. Cela n'a pas empêché les cafetiers et limonadiers (nous aimons ce terme un peu désuet...) d'entourer leurs terrasses de grands rideaux diaphanes, qui déforment le contour des paysages quand on est dedans et laissent un peu d'intimité aux clients quand on est dehors. Vus ainsi, ils seraient plutôt les bienvenus. Poésie du regard, discrétion pour la vie sociale. Mais leur installation est là pour confiner - mais bien mal - les calories que dispensent les chaufferettes de terrasses, majoritairement à gaz, pour un certain temps encore. En effet, le Règlement des étalages et terrasses, validé par le Conseil de Paris au printemps 2011 et applicable à partir du 1er juin 2011, les interdit "au plus tard en 2013". Il restera les chaufferettes électriques qui demeurent à nos yeux une aberration. Qu'est-il besoin de chauffer la rue ? Surtout maintenant que les températures sont négatives. Quel geste écologique suprême ! Seuls le manque de courage du Conseil de Paris et le lobbying des cafetiers en sont responsables. On nous parle du Plan climat adopté en 2007... On nous recommande de baisser notre chauffage pour réaliser des économies d'énergie, cette énergie devenant rare et chère, quand d'autres tentent de réchauffer le ciel... Ne marche-t-on pas un peu sur la tête ? Ces jours-ci, des pics de consommation sont prévues entre 18h et 20h. Des délestages menacent. Et ce gaspillage ne choque personne ? Curieux.

    Nous avons gardé pour la fin cet extrait du règlement cité plus haut :

    "DG.6 — Développement durable.
    L’attention des demandeurs d’autorisation [de terrasses] est attirée sur la nécessité de prise en compte des impératifs de développement durable. A cet égard il est précisé que :
    les dispositifs extérieurs de chauffage au gaz sont interdits,
    — le chauffage des contre-terrasses, quel qu’en soit le mode, est interdit,
    les bâches souples sur les terrasses ouvertes sont interdites.
    Les éléments constitutifs des installations, qu’il s’agisse des terrasses fermées comme des autres installations, y compris le mobilier, doivent être conçus avec des matériaux répondant à des critères à l’empreinte écologique la plus limitée possible (gestion des déchets, caractère recyclable des installations, ...), et dont la traçabilité peut être clairement déterminée (essences de bois, ...). Notamment, l’emploi de matériaux pouvant générer l’émission de gaz à effet toxique pour l’environnement pourra être refusé. "

    Un peu plus loin dans le règlement (Art.3.3.3.), on peut lire que "Les bâches souples sont interdites. Leur dépose devra intervenir dans un délai de deux ans à compter de la date d’entrée en vigueur du présent règlement." Nous observons que de plus en plus de terrasses se cachent derrière ces bâches souples, et nous ne sommes pas certains que les cafetiers qui investissent dans ces équipements soient très disposés à les abandonner l'heure venue, c'est à dire à l'automne 2013 (ce sera deux ans après l'entrée en application du Règlement). Qui fera alors respecter cette disposition ?

     paris,terrasses,réglement,rideaux-plastique

     

     

  • Plan Climat de Paris

    Néanmoins, deux points n’ont pas été traités.

    D’abord l’élaboration d’un état des lieux « objectif » par une autorité experte indiscutable. Il n’est bien sûr pas question de contester la légitimité de telle ou telle association ou de tel ou tel organisme à traiter cette question mais la multiplication des avis ne constitue pas pour ceux qui ne sont pas spécialistes des points de repères sur lesquels ils peuvent s’appuyer pour se forger une opinion équilibrée et surtout évaluer les risques encourus Ne serait-ce pas par exemple, le rôle du Conseil Economique et Social de nous faire un point complet et neutre de la situation ?

    Ensuite, il serait utile d’établir les zones de divergences entre les différents avis, autrement dit de quoi parlons-nous exactement ? Où s’arrête notre consensus sur le nucléaire ? Que sommes-nous prêts à accepter concernant les OGM ? Quand et avec quelle intensité sommes-nous prêts à modifier nos comportements individuels pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ? Les solutions viendront elles d’une attitude « de conservation » comme certains le préconisent ou bien dans le développement de la technologie comme le demandent certains autres ?

    Pour rester positif, reconnaissons que ces débats en cours, que ce soit à l’échelle de Paris ou à celui du pays tout entier, sont utiles et même nécessaires tant la question de l’environnement est cruciale et urgente. Adopté par le Conseil de Paris, il est souhaitable que la Plan Climat de Paris fasse l’objet d’une appropriation par l’ensemble des parisiens, sans quoi il sera sans effet.

    6a37e7a4307a74a04f759ce80c71369f.jpgAinsi le Conseil de Paris a adopté le Plan Climat à l'unanimité.

    Le débat lui-même n’a rien apporté de nouveau, les intervenants restant sur leurs positions respectives à savoir une sorte d’autosatisfaction du côté socialiste, une tentative de récupération du processus par l’UMP s’appuyant sur le Grenelle de l’environnement actuellement en cours, un entre deux de la part du MoDem courtisé à la fois par les socialistes et l’UMP, une radicalisation des Verts dont le discours est assez dur vis-à-vis des socialistes. Bref, il est clair que la perspective des élections municipales était dans toutes les têtes lors du Conseil de Paris la semaine dernière, et pour un tel sujet, on peut le regretter.

    Vous trouverez dans les documents mis à disposition sur le site de la Maire de Paris les orientations et mesures qui seront mises en œuvre par la Ville (logements, transports, consommation de la Ville) afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Chacun est bien conscient qu’il ne s’agit là que d’une contribution, certes importante puisque Paris contribue largement au processus de rejet de gaz à effet de serre, mais que rien ne sera possible sans une « globalisation » du problème d’une part, sans des changements de comportement individuel d’autre part.

    Si la Plan Climat a le mérite de sensibiliser les Parisiens sur la question du réchauffement climatique, on peut s’interroger sur la méthode employée pour l’élaborer, la question se posant également à propos de l’actuel « Grenelle de l’environnement ».

  • De nouvelles embûches pour le règlement parisien de la publicité

    paris,publicité,réglement-local-de-publicité,affiches,panneaux,pollution-visuelleUne de nos lectrices nous a fait remarquer tout récemment que le RLP (Réglement local de publicité) voté par le conseil de Paris en juillet de l'année dernière n'en avait pas fini de traverser des perturbations.

    En effet, la Ville de Paris se retrouve de facto privée de son droit de regard sur les publicités qui s'affichent sur son territoire.  Voici ce que dit le communiqué de presse publié le 16 avril sur le site de paris.fr :

    "Le gouvernement a glissé dans la Loi Warsmann (loi de simplification du droit du 22 mars 2012) un article modifiant le code de l’environnement et rendant inopérantes les principales avancées du nouveau règlement local de publicité. Ce texte élaboré par la Ville de Paris avec la Préfecture, en concertation avec les professionnels et les associations a été voté par le Conseil de Paris et arrêté par le maire de Paris le 7 juillet 2011. Ce nouveau règlement prévoit de réduire les dispositifs publicitaires qui défigurent certains quartiers : suppression des très grands formats type 4 par 3, réduction du nombre de publicités de 30 %."

    Cet article, subrepticement apparu peu de temps avant une fin de règne prévisible, permettra aux publicitaires de maintenir leurs dispositifs pendant six ans, au lieu des deux années initialement concédées. Le communiqué conclut par "c'est un recul manifeste du gouvernement face aux lobbies des publicitaires". Oui, un recul par rapport aux avancées du Grenelle de l'Environnement et aux espoirs qu'elles avaient vu naître.

    Le tollé de prostestations des élus de tous bords qui avaient engagé des batailles contre les publicités envahissantes dans leurs villes ne s'est pas fait attendre. A Paris aussi et parmi les tous premiers, car on se souvient des difficultés rencontrées au cours de la première mandature de Delanoe, du retoquage demandé par la Préfecture, etc. Il avait fallu quelque cinq années pour arriver à un vote définitif au Conseil de Paris. Un vote qu'on pensait définitif.

    paris,publicité,réglement-local-de-publicité,affiches,panneaux,pollution-visuelleUne histoire rocambolesque est racontée ce matin dans le FIgaro. Faut-il croire à cet Alsacien maladroit, député UMP du Haut-Rhin, soucieux de préserver la manne publicitaire dans son budget communal ? Nous ne serons sans doute pas les seuls à rester sceptiques...

    On pourrait ajouter que ce gouvernement, peu enclin à des amitiés très marquées pour l'actuelle municipalité parisienne mais assez acoquiné avec les afficheurs et publicitaires de tous poils, a tout fait, par une procédure d'urgence et contre l'avis du Sénat qui ne lui est plus favorable, dans le sens des intérêts privés au détriment des citoyens. Une atteinte manifeste à la démocratie. Vous voulez un argument de plus ? Le Figaro le livre lui-même dans la toute dernière phrase de l'article :

    L'amendement d'Éric Straumann (le député alsacien en question) laisse toutefois une petite porte de sortie. Le gouvernement peut limiter par décret le délai de six ans à deux ans «pour les publicités et préenseignes», précise un alinéa. En pleine période électorale, le ministère de l'Écologie a fait savoir au figaro.fr, sans surprise, «qu'aucun calendrier n'est prévu pour une telle modification gouvernementale».

    Certes, la publicité permet peut-être à certaines communes de boucler leur budget, mais faut-il pour autant continuer à défigurer les paysages, matraquer des slogans dans les têtes des habitants, envahir l'espace public d'affiches laides ? Peut-être serait-il sain de commencer à penser budget communal sans ces ressources à double détente.
     

  • La propreté sur le devant de la scène

     

    Propreté, l’affaire de tous ?

     

    ma rue propre 18e web.jpgTel est le thème qu'aborderont les animateurs du prochain conseil de quartier Goutte d'Or - Château rouge le 10 juin, à 19h30, dans les locaux de l'école élémentaire, 5 rue Pierre Budin.

    L'équipe d'animation détaillera les démarches menées par et au nom du conseil de quartier, celles impulsées par les élus et conduites par les services techniques. Tous seront représentés pour répondre aux questions et - nous l'espérons- aux suggestions des habitants.

    En présence de Félix Beppo, adjoint au maire du 18e, chargé de l'espace public ; de Michel Neyreneuf, adjoint au maire du 18e, chargé de l'urbanisme et des politiques du logement et du développement durable; de Saïd Agouni, chef de secteur Propreté 18e, à la direction de la propreté et de l'eau de la Ville de Paris; réunion présidée par Dominique Lamy, adjoint au maire du 18e, chargé des transports.

    Action Barbès qui attend de Dominique Lamy qu’il fixe un rendez vous pour rencontrer sa Commission circulation à propos de l’axe Chapelle-Marx-Dormoy ne manquera pas de se rendre à cette réunion… pour obtenir une date.

    Illustration : deux photos souvenir : l'entrée du marché Dejean et une manifestation individuelle, dans la Goutte d'Or, en 2003....

     

    banderole.jpg
  • De nouveaux noms de femmes dans le paysage du 10e

    Autrefois, les rues de Paris étaient désignées d'après leurs caractéristiques (églises ou monuments, comme la rue Saint-Denis, les métiers exercés, comme la rue des Boulangers, leurs populations, comme la rue des Lombards). Puis plus tard, à partir du 17e siècle, dès Sully mais surtout sous Louis XIV, le pouvoir décida du nom des rues de Paris, notamment pour rendre un hommage public à certains personnages. Ce furent, au gré de l'Histoire, les souverains, les héros et grands hommes du passé, les notables, les militaires, les érudits, les compositeurs. A Paris, depuis 1985, l'attribution des noms est examinée par une commission spécifique: la Commission de Dénomination des Voies, Places, Espaces Verts et Equipements Publics Municipaux, qui émet un avis sur un projet de dénomination, voté en conseil d'arrondissement. Le Conseil de Paris confirme alors cette nouvelle dénomination. 

    Le Journal du Dimanche du 7 mars 2013 nous apprenait que l'historienne Malka Marcovich, dans son livre "Parisiennes; de Marie Stuart à Simone de Beauvoir, ces femmes qui ont inspiré les rues de Paris", estimait à moins de 5 % en 2010 le nombre de voies et places parisiennes (∼ 200 sur 6 000) portant un nom de femme, même si ce nombre devait progresser de plus d'un quart d'ici 2013...

    Aussi la Ville de Paris, sous l'impulsion de son maire Bertrand Delanoë, a-t-elle souhaité récemment développer la parité (et également la diversité) dans les nouvelles propositions de dénomination des espaces publics parisiens en 2013. A ce titre, les arrondissements sur lesquels notre association Action Barbès est engagée ne sont pas en reste, comme le 10e où de nouveaux noms de femmes sont apparus dans son espace public.

    L'une des premières dénominations significatives concerne Madeleine Braun (1907-1980) qui fut présentée en Conseil d'Arrondissement du 10e en mai 2008 par le Conseiller de Paris Alain Lhostis. Mais il a fallu attendre septembre 2012, pour que le nom de Madeleine Braun s'inscrive effectivement dans l'espace public du 10e, lors de l'inauguration de la place lui rendant hommage après les travaux d'aménagement.

    dénominations,femmes,histoire,voirie,10e,conseil-d-arrondissement,conseil-de-paris,cultureNous avions déjà évoqué cette nouvelle place Madeleine Braun devant la Gare de l'Est, à l'intersection des rues du 8 mai 1945 et du faubourg Saint-Martin devant le couvent des Récollets.

    Nous avions également présenté l'histoire de Madeleine Braun qui donne son nom à cette nouvelle place au coeur du 10e: tour à tour, résistante dès 1939 dans le cadre de son engagement au PCF, puis l'une des premières femmes députées (1945-1951) en étant 5 fois vice-présidente de l'Assemblée Nationale (qui a mis sa biographie sur son site), puis co-directrice des Editeurs Français Réunis, avec Louis Aragon à partir de 1951.

    Un hommage est également rendue à une autre femme résistante, contemporaine de Madeleine Braun, avec la dénomination attribuée à l'une des trois esplanades composant la nouvelle place de la République. Cette femme est Emilienne Moreau-Évrard (1898-1971) 

    dénominations,femmes,histoire,voirie,10e,conseil-d-arrondissement,conseil-de-paris,culture

    Emilienne Moreau-Evrard s'illustre déjà lors de la Grande Guerre, dès ses 17 ans, auprès des soldats britanniques. Elle adhère à la fédération socialiste du Pas-de-Calais en 1934. A nouveau, pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est agent de liaison dans la résistance. En août 1945, elle est décorée de la Croix de la Libération par le Général de Gaulle.

    De façon anecdotique, comme sur la place Madeleine Braun, nous avons remarqué que les plaques font souvent l'objet de collages sauvages d'autocollants (cf. photos supra), qui ne sont pas systématiquement nettoyés: un entretien régulier serait certainement à prévoir...  

    Sur la Place de la République, Emilienne Moreau-Evrard côtoie deux hommes: 2 autres résistants auxquels la Ville a rendu hommage: le syndicaliste et communiste André Tollet (1913-2001) dont le nom a été attribué à l'esplanade centrale et le Commandant gaulliste Jacques Blasquez (1912-1998) dont la terrasse se situe du côté du 11e.

    dénominations,femmes,histoire,voirie,10e,conseil-d-arrondissement,conseil-de-paris,culture

    Côté espaces verts, le jardin situé au 14 rue Juliette Dodu devient le square Juliette Dodu. Juliette Dodu (1850-1909) avait donné son nom à la rue en 1910. Postière, elle se serait fait remarquer par son attitude héroïque pendant la guerre de 1870. Ce lieu était initialement destiné à être une résidence privée haut de gamme, mais la volonté et le combat des riverains ont permis à cet espace de devenir un jardin. Ce square est donc emblématique dans le 10e, à l'instar du combat qui avait permis la création du jardin Villemin     

    dénominations,femmes,histoire,voirie,10e,conseil-d-arrondissement,conseil-de-paris,culture

    Le square situé au 2 rue Robert Blache devient le Square Madeleine Tribolati. Madeleine Tribolati (1905-1995) est une des figures historiques de la CFTC. Notons que le siège historique de la CFTC se situait jusqu'en mai 2011 rue des écluses Saint-Martin (où se situe désormais un centre d'hébergement Emmaüs). Toutefois, nous avons constaté que cette nouvelle dénomination n'est pas encore apparente dans le square qui affiche encore son ancien nom: Robert Blache, à l'instar de la rue. En revanche, le nouveau nom du square apparaît bien sur le site de la Ville. 

    dénominations,femmes,histoire,voirie,10e,conseil-d-arrondissement,conseil-de-paris,culture

    Du côté des équipements publics municipaux, depuis le 12 septembre dernier, date de son inauguration, la piscine du centre sportif Parmentier est désormais appelée Piscine Catherine Lagatu. Résistante pendant la Seconde Guerre, militante communiste depuis 1946, Catherine Lagatu (1919-2007) fut la responsable de la gauche dans le 10e où elle succéda en 1954 à l'élu communiste Alban Satragne et siégea au Conseil de Paris jusqu'en 1965. Elle fut Sénatrice de Paris entre 1968 et 1977. Alain Lhostis lui succéda comme candidat du PCF dans le 10e en 1973. Catherine Lagatu contribua à la réalisation de nombreux équipements publics dans le 10e, comme la maison des jeunes Château-Landon et sa piscine, la poste centrale du 10e, l'école Parmentier et la piscine attenante qui porte désormais son nom, etc.   

    dénominations,femmes,histoire,voirie,10e,conseil-d-arrondissement,conseil-de-paris,culture


    Un autre équipement sportif rend hommage depuis peu à une femme: Marie Paradis (1778-1839). Il s'agit du nouveau gymnase ouvert début 2013, que nous avons déjà présenté sur ce Blog et qui est situé à l'écart du boulevard de Magenta dans le calme du site historique du clos Saint-Lazare. Originaire de Chamonix et servante d'auberge, Marie Paradis fut la première femme à atteindre le sommet du Mont-Blanc, dans un but publicitaire pour faire connaître son auberge.

    dénominations,femmes,histoire,voirie,10e,conseil-d-arrondissement,conseil-de-paris,culture

    Sur la photo ci-dessus, on peut remarquer que la vitre du Gymnase Marie Paradis réfléchit les travaux de rénovation d'un édifice à l'architecture particulière et imposante, lui faisant face.

    dénominations,femmes,histoire,voirie,10e,conseil-d-arrondissement,conseil-de-paris,culture

    Ce bâtiment, en cours de réhabilitation et réaménagement, est destiné à héberger la prochaine médiathèque Françoise Sagan, située à l'emplacement du carré historique du clos Saint-Lazare. Ce lieu, riche en histoire depuis le 12e siècle, a été, tour à tour, une léproserie royale au 17e siècle, un lieu des frères lazaristes (la Congrégation de la Mission fondée par Saint-Vincent-de-Paul), puis une prison pendant la Révolution, et au 19e siècle, un hôpital-prison pour femmes. Pour plus d'informations historiques, le site de la future médiathèque détaille l'histoire du Carré Saint-Lazare.

    La dénomination de cette nouvelle médiathèque a suscité des débats animés lors des conseils d'arrondissement du 10e en juin et octobre 2013. L'attribution du nom de l'écrivain Françoise Sagan (1935-2004) a été proposée par Bertrand Delanoë, souhaitant rendre un hommage à cette femme l'année du 10e anniversaire de sa mort et du 60e anniversaire de la parution de son premier roman Bonjour Tristesse (1954) qui l'a fait connaître à 19 ans. La vie de Françoise Sagan ne laisse pas indifférent: par son style de vie, son amour du jeu, sa passion des belles voitures, elle a même beaucoup de détracteurs qui ne voit pas en elle une personnalité remarquable de l'éducation et de la culture, comme l'a par exemple souligné Marie-Thérèse Eychart élue communiste du 10e en charge dans le 10e de la Petite enfance, des Droits de l'Homme et de la lutte contre les discriminations et par ailleurs Maître de conférence en Littérature. D'où quelques interrogations et oppositions à une telle dénomination pour ce nouveau lieu culturel et prestigieux...  

    Deux associations du 10e, Histoire & Vies du 10e (Jeannine Christophe) et Ensemble, nous sommes le 10e (Sylvie Scherer) ont présenté un voeu conjoint s'étonnant aussi de la proposition du nom de Françoise Sagan et insistant sur la nécessité de conserver l'histoire du lieu dans la dénomination de la nouvelle médiathèque. Ainsi en laissant le nom de Saint-Lazare à la médiathèque (comme elle est déjà communément appelée; notons que le JDD dans son article "Ce que l'année 2014 nous réserve à Paris" mentionne la "médiathèque Saint-Lazare"), et en dénommant les différentes salles d'après les femmes qui y furent emprisonnées (Louise Michel, Nathalie LemelAimée de Coigny, Hélène Brion, Jeanne Humbert etc.) afin de répondre au besoin de parité dans les dénominations publiques.         

    dénominations,femmes,histoire,voirie,10e,conseil-d-arrondissement,conseil-de-paris,culture

    Nous avons tenté de dresser un inventaire exhaustif des nouveaux noms de femmes apparaissant dans l'espace public du 10e. Mais, comme d'habitude, n'hésitez pas à nous faire part d'éventuels oublis ou de vos commentaires dans la partie correspondante ci-après. Et pour les 18e et 9e arrondissements, nous devrions nous atteler prochainement à cette même tâche...