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  • La présence des mineurs isolés inquiète les autorités

    Vous êtes nombreux à avoir vu des jeunes garçons marocains depuis le début de l’année dans notre quartier, sans attache, dormant dans les autolib’ ou dans les laveries, vivant de rapines ça et là. Partis un temps, puis revenus récemment, certains semblent très agités, voire dangereux comme en témoignent certains signalements. La situation est préoccupante, et le maire du 18e a jugé nécessaire de faire publier cette communication sur le site de la mairie. Nous ne faisons que le reprendre ici pour votre information. Pour être tout à fait complet, il faut ajouter que le conseil des ministres du 12 juillet s'était déjà saisi du sujet, et s'inquiétait du nombre croissant des mineurs isolés, ou non-accompagnés, selon le terme officiel, comme du fonctionnement peu satisfaisant des dispositifs déjà existants pour en assurer la répartition sur l'ensemble du territoire. Voir plus bas, dans la suite de l'article.

    Voici le flash d'information de la mairie du 18e : 

     

    SITUATION DES MINEURS MAROCAINS

    Début 2017, des mineurs marocains, passés par l’Espagne sont arrivés à Paris, notamment dans les quartiers de la Goutte d’Or et de La Chapelle dans le 18e arrondissement, mais également dans les 10e  et 19e. Ce phénomène qui se retrouve dans d’autres grandes villes d’Europe ne serait pas lié à des réseaux mais à des départs volontaires d’enfants des rues.

    Eric LEJOINDRE, Maire du 18e, a immédiatement saisi toutes les autorités nécessaires à la compréhension de cette situation inédite. La Ville de Paris a coordonné le travail de l’ensemble des acteurs : services sociaux et sanitaires, Justice, Police mais aussi autorités consulaires du Maroc. Cette situation inédite a demandé à chacun un travail considérable. Quelques semaines plus tard, après des prises en charge de la plupart de ces mineurs dans des lieux dédiés, les enfants ne se trouvaient plus ni dans l’espace public, ni ne cherchaient plus à être accueillis dans les structures ad hoc. Les réponses que nous avions apportées ont donc porté leur fruit.

    Pourtant, depuis quelques semaines, nous faisons face à une nouvelle arrivée de mineurs dans la rue, pour beaucoup dans le square Alain Bashung. Tous les acteurs, extrêmement vigilants depuis l’hiver dernier, ont pu immédiatement se remettre au travail avec les jeunes.

    Leur situation a évolué depuis mars : leur état de santé est inquiétant, leurs actes de violences sont plus nombreux et des jeunes filles sont désormais présentes.

    Nous avons donc immédiatement engagé de nombreuses actions pour faire face à cette situation nouvelle :

    • Maraudes quotidiennes des associations

    • Ouverture dans les tous prochains jours d’un lieu d’accueil de jour

    • Recherche d’un lieu d’accueil de nuit

    • Lien avec le 119 pour information et rapidité des signalements

    • Dispositifs d’urgence en lien avec le Parquet pour éloigner les jeunes filles

    En outre, la question a été posée de faire fermer temporairement le square Bashung. Après réflexion et consultation, nous avons décidé de le maintenir ouvert. En effet, une fermeture du square risquait d’avoir pour seule conséquence un report et une dispersion de ces enfants, rendant leur suivi et le travail social engagé plus difficile encore.

    Ainsi, l’engagement de la Ville de Paris comme de la Mairie du 18e, avec l’ensemble des acteurs concernés est totale pour gérer cette situation inédite et d’une exceptionnelle gravité. Comme en début d’année, ce travail partenarial a été engagé au plus vite et au mieux dans l’intérêt tant des enfants que des riverains.

    On peut lire sur le site de la Vie Publique 

    Mineurs non-accompagnés : améliorer leur prise en charge

    le 19 07 2017

    Le nombre de mineurs non-accompagnés (MNA, désignés auparavant "mineurs isolés étrangers") présents sur le territoire français est en forte augmentation. En 2010, les conseils départementaux prenaient en charge 4 000 MNA, 13 000 en décembre 2016 et leur nombre pourrait dépasser 25 000 à la fin de l’année 2017. Ces enfants en situation de danger, à 70 % originaires d’Afrique, et leur prise en charge par les départements font l’objet d’un rapport d’information du Sénat présenté le 28 juin 2017 par Elisabeth Doineau et Jean-Pierre Godefroy.

    Des dispositifs d’évaluation et de répartition jugés lacunaires

    Depuis 2013, un dispositif de répartition des MNA entre départements a été instauré. Mais l’augmentation continue des arrivées porte les capacités d’accueil des départements à saturation.

    La période d’évaluation et de mise à l’abri, principalement dans des établissements hôteliers, cristallise l’essentiel des difficultés rencontrées par les départements. Une autre série de difficultés intervient, une fois que la minorité a été établie, avec le mécanisme de répartition sur le territoire national des MNA évalués et leur accompagnement socio-éducatif par les services de la protection de l’enfance. Les rapporteurs constatent ainsi des lacunes de nature à gravement précariser les MNA une fois passés leurs 18 ans.

    Un coût excessif à la charge des départements

    Les rapporteurs soulignent également que les coûts imposés pour les départements lors de la phase d’évaluation de la minorité sont “très supérieurs” à la compensation accordée par l’État, qui ne couvre que 10% du total. Enfin, la coordination de tous les acteurs concernés par la prise en charge des MNA - conseil départemental, services de l’État, Éducation nationale, autorité judiciaire - montre souvent des lacunes préjudiciables à ces publics.

    Les principales recommandations de la mission d’information

    Le rapport propose plusieurs réformes de l’accueil des MNA qui visent deux objectifs principaux :

    • redéfinir l’organisation de la mise à l’abri afin d’en alléger la charge pour les conseils départementaux, en confiant l’évaluation des MNA à des plateformes interdépartementales ou régionales ;
    • fluidifier le plus possible le parcours des MNA admis à l’aide sociale à l’enfance, avec une systématisation des mesures de tutelle, un effort accru en matière de formation professionnelle et des directives claires en matière de délivrance de titres de séjour aux MNA.

    Lors du conseil des ministres du 12 juillet 2017, le Gouvernement a prévu l’élaboration d’un plan d’action visant à améliorer l’accueil des mineurs non-accompagnés en concertation avec les conseils départementaux.

  • AirBnB, gros business, petits impôts.... la Ville pas contente !

    Nous vous recommandons un article paru dans Le Parisien ces jours-ci, au cas où vous l'auriez manqué.

    C'est là ! dans le Parisien du 11 août. 

    Il nous concerne quasiment tous, car qui n'a pas croisé, un jour ou l'autre, sous le porche de son immeuble ou dans un couloir devant la batterie des boites aux lettres, un couple un peu hagard cherchant à comprendre quelle était la bonne porte, voire même le bon étage. Cette description est celle des touristes qui louent pour le week end — ou plus — un petit studio sympathique, bien placé, chambre au calme (pour la suite voir le site de AirBnB)... mais bien sûr, contrairement à l'hôtel de l'Europe ou Central, ledit studio ne dispose pas d'une enseigne qui le rend bien visible et plus facile à trouver. 

    Ce sont rien moins que 300 plates-formes en ligne qui proposent la location d'hébergements pour touristes, et dans ce nombre, AirBnB se taille la part du lion, puisqu'à elle seule elle totaliserait 60 000 annonces, rien qu'à Paris. On peut comprendre l'énervement de l'adjoint parisien au logement qui depuis 2014 bataille pour créer de nouveaux logements sociaux, parfois de haute lutte contre des riverains peu enclins à les accepter dans leur environnement protégé (voir les manoeuvres de M Goasguen dans son 16e), quand il constate la mise à l'écart de milliers de logements qui non seulement sortent du parc des logements loués à l'année, via un bail locatif classique, mais aussi renchérissent le niveau des loyers parisiens. En effet, il est devenu plus rentable de louer à la semaine ou au week end, à des touristes qui sont heureux de trouver à se loger moins cher qu'à l'hôtel. Moins de services, bien sûr, mais on se débrouille. 

    Certaines activités hôtelières ainsi cachées ont fait l'objet de redressements assez cuisants ! Pas de panique non plus, si vous louez de façon temporaire votre appartement à des touristes, vous ne tomberez pas sous le coup de la loi immédiatement : on vous laisse 120 jours pour le faire.  

    Nous serons attentifs dès l'automne et observerons les résultats de cette nouvelle politique, que nous attendons depuis plusieurs années.

     

     

  • Attribution probable et contestée d’un local angle Myrha/Affre

    La mairie du 18e dispose d’une commission baptisée « Pieds d’immeubles ». Elle se réunit régulièrement et délibère sur les attributions des locaux vacants, ou à livrer dans les mois à venir dans l’arrondissement, par un bailleur social. (Faut-il préciser que la Ville n'a aucune influence sur le type de commerce que peut accepter une copropriété ou un bailleur privé ? Liberté du commerce oblige... )

    Nous recevons tout aussi régulièrement le compte rendu des délibérations et des débats au sein de cette instance. La dernière réunion a eu lieu le 26 juin et a examiné la liste des locaux actuellement vides et ceux qui seront livrés prochainement.

    A propos, qui siège dans cette commission ? D'après nos sources, on y retrouve les représentants de

    • la Mairie du 18e
    • des services de la Ville de Paris (DDCT, DDEEES, DU)
    • l’ensemble des bailleurs sociaux
    • la Chambre du Commerce et de l’Industrie de Paris
    • la Chambre des Métiers et de l’Artisanat
    • des conseils de quartier
    • des associations de commerçants

    En plus des activités de cette commission, la Goutte d'Or bénéficie d'un cadre structuré en faveur de la revitalisation du commerce depuis janvier 2016 (présentation en présence de Olivia Polski à la mairie du 18e).

    Le quartier de la Goutte d'Or bénéficie donc depuis l'an passé d'un regard bienveillant des autorités municipales en vue de favoriser le commerce et la diversité commerciale. On parle ici du Contrat de revitalisation artisanale et commerciale. Les objectifs affichés sont nombreux et les enjeux de taille : comment développer des animations commerciales et requalifier les façades des locaux commerciaux, sans une mobilisation intense des commerçants eux-mêmes, des bailleurs et du nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU)? Il faut pour cela aussi poursuivre l'implantation de commerces de proximité adaptés aux besoins des habitants et ouverts à tous. Là, une concertation bien menée et authentique peut aider. A son niveau, la commission Pieds d'immeubles contribue normalement à cette approche, en recensant les locaux vides et en préconisant les attributions. 
     
    Toutefois, une préconisation que semble appuyer la commission Pieds d'immeubles ne nous paraît pas judicieuse et surtout en décalage avec les objectifs du contrat de revitalisation du quartier. En effet, à l'angle des rues Myrha et Affre surgira bientôt un immeuble de l'architecte Louis Téqui commandé par Batigère, un bailleur social déjà bien implanté dans ces rues (Myrha 16-18, 40 et 55) qui a obtenu en 2012 le marché de construction d'une quinzaine de logements. La livraison a été un peu retardée mais les travaux avancent, et l'on devrait en voir la fin en 2018. Nous avons lu à plusieurs reprises que le local commercial dont disposera cet immeuble pourrait être attribué à l'Association des Professionnels de la Mode et du Design de la Goutte d'Or. 

    Qui sont-ils ?

    L’association « les Gouttes d’Or de la Mode et du Design » a pour vocation de favoriser le développement économique des filières textile – mode – design dans le quartier de la Goutte d’Or ; elle regroupe aujourd’hui 27 professionnels.

    Ce réseau d’entrepreneurs met l’accent sur la coopération entre les acteurs locaux (PME, entrepreneurs individuels, collectivités locales et associations...) au service du développement économique de la Goutte d’Or (une coopérative d’artisans créée en 2014 « la Fabrique », l’événement «LUX »...).

    Pour l'instant, nous savons que rien n'est décidé et l'on nous répondra que le quartier est déjà marqué par la présence des créateurs de mode, aussi l'implantation de leur représentant n'est pas insensée. Sans doute, mais pourquoi au coin des rues Affre et Myrha, quand les créateurs et leurs locaux sont concentrés rue des Gardes ? N'y-a-t-il pas plus près ? Si la demande de visibilité de cette association est bien légitime, en revanche, son implantation à cet endroit nous laisse dubitatifs.
     
    Il nous semble que ce local à l'angle des rues Affre et Myrha est idéalement situé pour accueillir une activité commerciale et répondrait parfaitement aux attentes et aux besoins des habitants. C'est également l'avis de bon nombre de commerçants riverains qui réclament à cet endroit une densification de l'offre commerciale, promise lors de leur installation. Soulignons encore que l'attractivité commerciale d'une rue tient à la diversité de l'offre mais également à sa relative concentration qui crée une animation propice à l'activité marchande, un rôle qu'un local associatif ne remplit pas, bien au contraire. De plus, et ce n'est pas un moindre argument, il serait fort étonnant de ne pas voir s'installer une activité commerciale dans un local précisément aménagé dans ce but. En effet, lors des différentes discussions menées par l'association Cavé-Goutte d'Or avec Batigère, échanges cordiaux auxquels nous avons été conviés et portant sur la construction contestée de ce bâtiment, il a été affirmé par l'aménageur qu'il était essentiel que le local créé en pied d'immeuble soit d'une surface suffisamment importante pour qu'un commerce y soit installé. Une exigence émanant de la SEMAEST et des édiles municipales. Or, on nous annonce en toute incohérence l'arrivée d'une association dans ce local.

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    Le futur commerce à l'angle Affre/Myrha sur le projet de l'architecte L. Téqui

     
    Nous profitons de l'occasion pour saluer la justesse, et en conséquence la réussite des installations favorisées par la mairie jusque-là, nous pensons notamment à la boulangerie Tembely, la librairie La Régulière ou encore la cantine Le Myrha. Cela même si nous devons également déplorer quelques attributions plus hasardeuses à des commerçants qui ne respectent pas la destination du local attribué, comme ce marchand de poissons surgelés déguisé en primeur ou cet atelier de couture qui feint d'être une mercerie. Nous comptons sur les élus du 18e pour faire cette fois le bon choix. 
     
    Pour finir, et montrer que cette préoccupation ne passe pas inaperçue dans la presse, Le Parisien écrivait récemment : "La ville de Paris et les bailleurs sociaux vont booster et soutenir l’implantation de commerces et d’artisans en bas des cités, particulièrement dans les rues abandonnées, dans les quartiers les plus fragiles, ceux qui sont classés « politique de la ville ». En toile de fond de ce projet, il y a aussi la lutte contre la délinquance… " Nous prenons bonne note...
  • Fête et animations sur le canal Saint Martin demain

    Voilà une idée pour se détendre dimanche après-midi avec (ou sans) les enfants avant la rentrée des classes. La Maison du Canal proposera jeux, musique et bien d'autres animations. La météo annonce un temps mitigé mais elle peut se tromper...

     

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  • Tranquillité publique et futurs aménagements au menu du CQ Chapelle-Marx Dormoy

    Les habitants du quartier Chapelle-Marx Dormoy sont invités à participer au conseil de quartier du jeudi 16 novembre à 19h à l'école élémentaire  5 rue de Torcy. Face aux problèmes que rencontre ce quartier depuis des mois et à une situation qui s'est fortement dégradée, on imagine qu'il y aura foule pour débattre avec le maire de l'arrondissement. Seront également présents Gérald Briant (chargé des affaires sociales) et Jacques Rigon, commissaire du 2e district (que nous connaissons bien pour le rencontrer régulièrement dans le cadre de l'opération Barbès-Chapelle Respire).

    A l'ordre du jour de cette plénière, on parlera des futurs aménagements urbains envisagés dans le quartier: la Promenade urbaine et aussi l'Oasis urbaine sur la place de la Chapelle, votée dans le cadre du budget participatif. Ces deux projets sont forcément complémentaires. Une grande part du conseil de quartier sera réservée aux questions relatives à la tranquillité publique.

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  • Un nouveau commerce rue du faubourg Poissonnière

    Un petit lieu de restauration vient d'ouvrir ses portes au 169, rue du faubourg Poissonnière. La boutique était auparavant d'une toute autre nature puisqu'il s'agissait d'une entreprise de pompes funèbres. Utile également mais moins attirante ! Nous avons rencontré ... et testé.

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    Si la boutique, ouverte début septembre, s'appelle "epiceriz", c'est parce que vous pourrez trouver tous les jours différents risottos; l'enseigne extérieure très ancienne a été conservée. La responsable du lieu tient à ce que tous les produits vendus proviennent d'artisans de France et d'ailleurs, pour la plupart bio. Chaque jour, on peut y acheter des plats préparés pour un prix raisonnable. La boutique est ouverte 7 jours sur 7 de 8h à 20h30 en semaine et à partir de 10h30 le week-end.

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    N'hésitez pas à à jeter un oeil sur le site web et à pousser la porte de ce nouveau commerce de proximité, l'accueil y est sympathique.

  • Balade dans la Goutte d'Or

    paris goutte d'orProposée par l'équipe d'animation du conseil de quartier Goutte d'or, c'est Jacky Libaud de l'association Balades aux jardins qui mènera la balade samedi 25 à 10h30, une heure raisonnable.

    Pour les amateurs de tous âges, rendez-vous devant le LCL au métro Barbès (voir photo ci-dessous) pour une visite qui se terminera au marché Dejean à Château-Rouge.

    paris goutte d'or

     

  • Propreté : revoir la com' ?

    Voici une courte vidéo — 1'58" — qui nous vient de la ville de Lille et qui ne manque pas d'humour. Au-delà de l'augmentation du montant des amendes infligées aux contrevenants, pour être efficace, ne faudrait-il pas changer de braquet au niveau de la communication de la ville ?

     

     

  • Sous le viaduc, entre Barbès et Tombouctou

    paris,Barbès,boulevard-de-la-Chapelle,marché-de-BarbèsAu doux son des tronçonneuses, nous avons effectué un aller retour sous le viaduc pour en constater l'état en compagnie du maire du 10e, Rémi Féraud, son directeur de cabinet, Xavier Simonin, et du responsable de la Section territoriale de voirie du 18e, Jean-Jacques Erlichman. 
     
    Rendez-vous devant le Louxor, 9 heures, lundi 27 avril : endroit stratégique pour observer, en perspective, le boulevard de la Chapelle, sa piste cyclable, sa voie de circulation, sa voie de stationnement, ses épingles pour stationnement de cycles et .... sa station de métro. 
     
    Nous nous préoccupions ce matin-là du côté 10e. Quand le trottoir le long de la station a été élargi il y a deux ans, les services et les édiles avaient laissé entendre qu'il serait toujours temps de faire un bilan plus tard et de changer le stationnement de côté, si cet aménagement ne donnait pas entière satisfaction. Il est un fait que l'aire de livraison côté station de métro n'est pas très utilisée par les commerçants, en particulier par le boucher, car les livreurs doivent traverser la voie de circulation. Nous l'avions signalé à l'époque. Rien n'est changé et plusieurs fois par semaine, un camion frigorifique de gros tonnage stationne à cheval sur la piste cyclable. Il n'est pas le seul, et le séparateur peut témoigner de ces chevauchements qui décalent et descellent régulièrement les blocs de granit. Monsieur Erlichman a convenu que dès les premières semaines après la réfection de la piste (peu après l'ouverture du Louxor) le séparateur en granit se disloquait déjà à plusieurs endroits. 
     
    Malheureusement, on ne nous dit pas tout du premier coup ! 
     
    Il s'avère que mettre la file de stationnement côté immeubles, soit le long de la piste cyclable, n'est possible qu'à condition de disposer d'un séparateur de 70 cm de large (au lieu de 30 cm actuellement), ce qui évite les portières ouvertes inopinément devant le nez d'un cycliste passant au même moment... Ça, nous le savions. Mais deux écueils de plus viennent contrarier notre raisonnement : 1- les pompiers doivent pouvoir déployer la grande échelle et la poser sur les façades des immeubles (comment la Voirie s'est-elle donc dégagée de cette contrainte de l'autre côté du boulevard, dans le 18e ?); 2- il manque 40 cm sur la largeur totale de la voie (entre immeubles et grilles du métro) pour respecter les normes (piste 1,50m + séparateur 0,70 m +voie circulée 3,50m, etc). Cerise sur le gâteau : on ne serait pas dans l'alignement. Le fameux alignement qui revient sans cesse et se réfère aux Architectes des Bâtiments de France (ABF) qui font très peur à la Direction de la voirie. En effet, à partir du barreau Patin le stationnement est le long du terre plein central et non du côté de Lariboisière. Mais juste avant, boulevard de Rochechouart la file de stationnement n'existe pas du tout, c'est la voie de bus qui longe les immeubles. Les ABF sont-ils vraiment un obstacle ou simplement un prétexte ? 
     
    Malgré des efforts et le souci de ne pas dépenser les deniers de la Ville mal à propos, nous avons du mal à comprendre les principes de la Voirie, qui ne tiennent pas compte des observations citoyennes, et des contraintes locales : nous avons donc des commerces sans aire de livraison adaptée, des stationnements deux-roues inoccupés parce que les cyclistes préfèrent attacher leur vélo de l'autre côté, aux barrières près du Louxor, et une piste cyclable souvent encombrée par des camions avec un séparateur à réparer trop souvent. A part cela, tout va bien !  
     
    Laissons ce tronçon... et notre déception, et continuons avec l'idée que, dès maintenant, nous devons penser à ce qui pourrait se faire dans le cadre de la "Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad", quand le tronçon Barbès-Tombouctou viendra à l'ordre du jour. Notre but est de réfléchir en amont, de repérer les failles, les dysfonctionnements récurrents, les appropriations de l'espace public non souhaitées... 
     
    Avec nos interlocuteurs, nous ne sommes pas revenus sur l'attroupement du soir sur la place Charbonnière, ni sur les campements de migrants un peu plus loin, le terre plein restant un territoire 18e et ces problèmes relevant de la Préfecture. En revanche, la gestion du marché et ses lacunes sont bien du ressort de la ville. La délégation de la ville au gestionnaire de marché doit être revue en fin d'année. L'actuelle société ne donne pas satisfaction. Sa gestion est trop laxiste, le marché en pâtit. Nous avons dénoncé à plusieurs reprises l'extension des stands vers le carrefour Tombouctou, et la présence de "volants", voire de vendeurs à la sauvette un peu partout, y compris dans l'allée centrale élargie. Nous avons aussi signalé le mauvais entretien des barrières (croix de Saint-André), rarement fermées après la tenue des marchés, et permettant ainsi le stationnement de voitures particulières sous le viaduc, de même que le vandalisme que subissent les armoires électriques, devenues dangereuses actuellement. Nous avons également rappelé notre demande d'un lieu convivial au centre du marché, qui permettrait, par ailleurs, de traverser la longue bande serrée de stands avec une poussette ou des enfants, sans devoir jouer des coudes.

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    Comme nous, le maire a constaté que ce territoire n'était pas propre un lundi matin comme on pouvait s'y attendre à 9h. Certes, le vent ce matin-là  avait tendance à disperser les détritus, mais les cuvettes au pied des arbres conservaient jalousement qui sa canette de Coca, qui ses débris de palette... Pas vraiment la faute du vent.
     
    Pour finir sur une touche positive, nous avons appris que le trottoir qui longe Lariboisière serait rénové en juin. Il est très dégradé, notamment à cause de la présence deux fois par semaine des camions des marchands qui sont tolérés à cheval sur la piste cyclable... faute de stationnement suffisant. Quand on vous dit qu'il faut réduire la taille du marché ! C'est d'ailleurs la même démarche qu'a entrepris le conseil de quartier Belleville Saint-Maur avec un courrier à l'adjointe chargée du Commerce, Olivia Polski. Nous suivons de près les réponses qui seront données. 
     
  • La nouvelle manifestation culturelle du 10e ”Dix en Scène”, c'est parti !

    Peut-être connaissiez-vous les "Mercredix de l'art", qui depuis 2005 rythmaient chaque dernier mercredi du mois à 20h et qui permettaient de découvrir une discipline artistique (lecture, poésie, musique, théâtre, performance, danse) avec la performance d'un artiste ou d'une compagnie ou la programme d'un lieu du 10e.

    Cette manifestation sera désormais remplacée par "Dix en Scène" qui aura lieu tous les derniers mercredis de chaque mois de 14h à 22h, à partir du mercredi 27 mai, et sera décliné sur un des 6 thèmes artistiques : musiques, cinémas, danses, arts plastiques, arts du spectacle et littératures.    

    Dix-en-Scène, 

    L'inauguration officielle de cette manifestation aura lieu à 19h30 ce prochain mercredi 6 mai, et sera précédée par une scène ouverte aux collégiens du 10e de 14h à 18h, puis la projection du film-documentaire "Les gens du Monde" d'Yves Jeuland. Un concert de Jazz du Sylvestre Planchais Quartet achèvera la soirée en beauté.  

    Dix-en-Scène,

    Cliquez sur l'image pour télécharger le programme et le carton d'invitation

     

    Vous pouvez suivre l'actualité de Dix en Scène sur sa page Facebook ou via son compte Twitter @DIXenSCENE.

    Rendez-vous donc le 6 mai 2015 !

     

  • 1er mai : bon repos !

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  • Travailler avec l'Atelier parisien d'urbanisme, l'Apur.

    Vous connaissez tous maintenant notre dossier phare du moment, qui risque de nous occuper encore de longs mois... la Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad. Pour les « oublieux », voir notre article de présentation et les suivants, grâce à ce lien : promenade urbaine.

    Depuis novembre dernier, nous avons suivi le rythme choisi par l'Apur, qui, à la demande du Secrétariat de l'Hôtel de Ville, s'est emparé énergiquement du sujet avec un calendrier qui a été respecté à la lettre, à savoir :

    Calendrier

    • 13 janvier 2015 : marche exploratoire et premier atelier (diagnostic prospectif)

    • 16 février 2015 : second atelier (premiers principes d’aménagement)

    • 16-mars 2015 : troisième atelier (usages et usagers)

    • 10 avril 2015 : COPIL (restitution des ateliers )

    Nous avons reçu il y a quelques jours le document de synthèse des travaux, un document de travail, qui comprend des propositions d'actions de court terme, et des pistes d'actions à plus long terme qui demanderont des études complémentaires.

    Travailler avec l'Apur demande de la concentration et une bonne connaissance du terrain et de la situation. L'Apur a innové pour ce dossier et pris le parti de la concertation, peut-être pas encore assez large à notre avis, mais nous avançons sur ce terrain. Nous ne voulions donc pas passer pour des amateurs... La création de notre commission a permis de réunir une quinzaine de personnes, impliquées dans la rénovation, connaissant bien le quartier, de Barbès au Canal Saint-Martin, et ouvertes à la réflexion. Et cela à plusieurs reprises, pour préparer les ateliers avec l'Apur et pour débriefer. 

    Nous n'avions pas la prétention de faire un diagnostic ou un état des lieux, ni de transmettre un projet clé en main, qui de surcroît n'aurait eu aucune chance d'être validé tel quel. Mais, par notre expérience ancienne de suivi de la rénovation des autres boulevards convergeant vers Barbès (Clichy-Rochechouart, Magenta, Barbès), nous savions à quoi nous attendre et à quoi ressemblait la procédure. Les échanges au cours des réunions de notre commission ont permis d'apporter une vision de terrain, les avis locaux, les préférences, les craintes vis-à-vis de tel aménagement ou de tel autre. Rien d'exceptionnel, direz-vous, mais assez pour que ces encouragements ou ces critiques soient entendus. Nous avons rendu compte ici, dans le blog, de ces échanges et des retours après les ateliers avec l'Apur. Nous n'y revenons pas. Observons plutôt le dernier document que nous venons de recevoir et qui fait la synthèse des ateliers.

    Dès la page 3, nous visualisons un gros trait jaune qui relie le haut de la rue des Martyrs à l'avenue de Flandres dans le 19e. Cette carte traduit le contexte urbain. A nos yeux, elle indique que le boulevard de Rochechouart, transformé et végétalisé dans les années 2004-2005, cette petite coulée verte, a vocation à être poursuivi jusque .... au bassin de la Villette, d'un côté (19e), et au canal Saint-Martin, de l'autre (10e). (voir carte ci-dessous).

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    A la lecture de la suite, le doute n'est plus permis sur les intentions : l'Apur préconise de faire « un axe reliant les grands sites du nord de Paris, dans le prolongement des boulevards de Clichy et de Rochechouart », « un espace public qualitatif pour pallier l'absence de grande place publique à proximité », « une trame verte à reconquérir par le renforcement des plantations sur le boulevard et la mise en œuvre d'une liaison écologique entre la butte Montmartre, les faisceaux ferrés et le bassin de la Villette ».

    Youpee ! Ils ont tout compris !

    Les constats successifs que fait l'Apur sont bien ceux que font les habitants, certes mieux structurés, classés par thème, et définis par un langage d'urbanistes : des espaces morcelés par les réseaux ferroviaires, des occupations illicites, des marchés informels, des cheminements piétons contraints... pour dire que les trottoirs sont beaucoup trop étroits pour le nombre de piétons qui doivent les emprunter. Tout cela est bien dommage. Dans ce contexte, l'image du viaduc du métro, un patrimoine centenaire, en pâtit aussi : il mérite mieux que des grilles d'équipements sportifs délaissés et des amas d'objets hétéroclites, pour ne mentionner que ceux-là. (photo ci-dessous, page 8) 

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    Les réaménagements se feront progressivement. Ils auront leurs défenseurs et leurs détracteurs, selon qu'on est plutôt piéton ou plutôt automobiliste. C'est un clivage classique.

    Notre association s'est toujours exprimée en faveur de la réduction de la place de la voiture dans l'espace parisien. Tactiquement on préfère dire : un ré-équilibrage en faveur des piétons. C'est pareil. C'est aussi ce que préconise l'Apur, en phase donc avec les tendances de la Maire de Paris dont la politique tend à réduire les véhicules polluants et à protéger l'air que respirent ses administrés, entre autres. Le mois de mars a été exemplaire cette année, au niveau de la pollution de l'air. Le temps presse.

    Nous notons de probables élargissements de trottoirs et du terre plein central, des suppressions de stationnement auto, des réductions de chaussée ou encore la disparition du barreau Philippe de Girard, à moyen terme. La négociation avec la RAPT pour ouvrir des accès supplémentaires dans la station Chapelle demandera patience et énergie, car la Régie n'en voit pas l'intérêt, ni pour ses agents, ni pour sa politique commerciale. Il faudra trouver un terrain de négociation propice. 

    Priorités

    De la même façon que l'on prétend que la fonction crée l'organe, on pourrait appliquer semblable devise en affirmant que l'usage modèle l'espace, sa forme, ses dimensions, ses occupations. C'est le pari que fait l'Apur : « faire émerger de nouveaux usages pour une réappropriation collective des espaces publics ». Le pari n'est pas gagné. Les usages seront piétons, cyclistes, scolaires, à temps plein ou partiels, ludiques, commerciaux, gastronomiques, événementiels, culturels... d'autres encore, dès l'instant qu'ils répondront à des besoins, ceux des habitants, ou des visiteurs.

     

    Bon courage ! On y croit !