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  • Breaking the taboo : la guerre contre la drogue est un échec

    Breaking the Taboo est le premier documentaire de Sundog Pictures. Il présente les interview d'anciens présidents des Etats-Unis, dont Bill Clinton et Jimmy Carter, qui admettent que leurs politiques contre la drogue n'étaient pas bonnes.

    Le film est commenté par Morgan Freeman qui lui prête sa voix, et la campagne autour de "Briser le tabou" est en ligne sur YouTube promue par des personnalités publiques américaines comme Richard Branson, Kate Winslet et Dizzie Rascal.

    Selon la bande annonce :

    "La guerre contre la drogue fait rage depuis 40 ans. Plus d'un milliard de dollars ont été dépensés, des millions d'individus mis en prison, et on ne compte plus les milliers de morts. Le marché illégal de la drogue représente entre 330 et 400 milliards de Dollars, les drogues sont de moins en moins chères, et plus répandues que jamais, enfin dans un nombre toujours croissant de pays les cartels de la drogue sont la plus grosse menace à la sécurité nationale. Pourtant nos gouvernements continuent sans en tenir compte. 

    La vidéo a été reprise par des quotidiens en ligne comme The Telegraph à qui nous avons emprunté la présentation en la traduisant, ou encore The Washington Times qui relatait aussi l'intervention de Bill Clinton le 7 décembre dernier. Le texte est bien sûr en anglais et nous n'avons pas trouvé une version avec sous-titres. Notre association est toujours très sensible aux actions qui concernent la lutte contre la drogue, et nous soutenons celles qui ne confondent pas les trafiquants et les usagers, les uns profitant des autres et de leurs addictions. Cette vidéo serait-elle un premier pas vers des méthodes différentes de lutte ? Finie la tolérance zéro qui n'a pas empêché l'explosion de la consommation aux États-Unis et l'enrichissement sans limite des cartels... ? Finie cette politique du tout répressif qui a rempli les prisons de milliers d'américains ? Mais parallèlement l'économie de la drogue profite à beaucoup de monde.. alors espérons que ce ne sont pas des voeux pieux d'anciens présidents fatigués. 

    La récente décision de notre ministre de la santé, Marisol Touraine, qui va permettre d'expérimenter enfin une salle de consommation à moindre risque, s'inscrit dans cette approche plus préventive que répressive. C'est un petit pas modeste. Devant le ratage des politiques précédentes, il faut faire des efforts pour trouver d'autres solutions, tout en sachant qu'on n'éradique pas les addictions, aux drogues dures, douces, légales ou non. En revanche, limiter les dégâts devrait être un objectif de tous les gouvernements et des "hommes de bonne volonté".

  • Sur les pas de Gervaise

    Gervaise L assommoir.JPG

    L'assommoir - source Paris Bistrot.com

    Dans son roman L'assommoir, Emile Zola nous raconte le quartier de la Goutte d'Or en cette seconde moitié du 19ème siècle.

    L'histoire de Gervaise est très bien résumée dans la fiche que Wikipédia lui consacre, aussi nous n'y reviendrons pas. Pour ceux qui habitent ce quartier, c'est la description de la Goutte d'Or telle qu'elle était à cette époque qui est intéressante.

    Paru en 1876, le roman de Zola se déroule quelques années plus tôt. Dater le début du roman est assez facile puisque Coupeau, le mari de Gervaise, est ouvrier zingueur sur le chantier de construction de l'hôpital Lariboisière, soit aux environs de 1850, l'hôpital ayant été construit entre 1848 et 1853.

    La date de fin du roman est plus difficile à déterminer mais Zola nous laisse quand même quelques indices. Le percement des boulevards Ornano (pas encore Barbès à cette date) et de Magenta vient modifier le quartier où Gervaise vit son malheur. Nous sommes donc après 1860. A la fin du roman, Gervaise essaie de se prostituer sur le boulevard de Rochechouart au niveau de l'abattoir de Montmartre en démolition. Nous sommes donc vers les années 1865/67, la construction de l'actuel lycée Jacques Decour ayant débuté en 1867. C'était encore à l'époque le collège Rollin.

    Notons que ces dates sont assez cohérentes avec l'histoire de Gervaise qui se déroule sur environ 20 ans et notons aussi que Zola ne fait aucune mention de l'église Saint-Bernard construite pourtant en 1858.

    Le lieu du roman est un périmètre qu'il faut regarder sur un plan de Paris de 1850. Le plan fait par Emile Zola lui même apporte un complément.

    Plan Goutte d Or 1850.JPG

    Plan du quartier en 1850

    Plan Goutte d Or  Zola.JPG

    Plan du quartier établi par Emile Zola

    Le plan dessiné par Zola limite un peu le périmètre car Gervaise va aussi jusqu'à la rue Marcadet. Disons que du Sud au Nord et de l'Est à l'Ouest, Gervaise va du boulevard de la Chapelle à la rue Marcadet, du pont enjambant la voie ferrée à la rue de Clignancourt.

    Au début du roman, Gervaise, qui vient d'arriver de Plassans* - ville imaginaire inventée par Zola mais dont la ressemblance avec Aix-en-Provence est forte - habite à l'hôtel Boncoeur qui se trouve "sur le boulevard de La Chapelle, à gauche de la barrière Poissonnière". La situation exacte est difficile à établir mais Zola précise "Elle (Gervaise) regardait à droite du côté du boulevard de Rochechouart, où des groupes de bouchers, devant les abattoirs, stationnaient en tabliers sanglants". L'hôtel ne devait donc pas être très loin de l'actuel carrefour Barbès. Zola soignait beaucoup tous les détails de ses romans. On peut néanmoins ici s'interroger sur la possibilité de voir les abattoirs à partir du carrefour Barbès. Certes ni le métro ni quelques hautes maisons n'existaient, mais pour une fois qu'on peut peut-être prendre Zola en défaut,il est amusant de se poser la question.

    Une fois quittée par Lantier, son amant avec lequel elle est venue de Plassans et qui lui a fait deux enfants (rappelons que Gervaise n'a que 17 ans lorsqu'elle arrive à Paris, le décor est planté) et mangées toutes ses économies, elle s'installe avec Coupeau, son mari, rue Neuve de la Goutte d'Or, l'actuelle rue des Islettes. Elle y habite un modeste logement au premier étage d'une petite maison située non loin du carrefour avec la rue de la Goutte d'Or, au numéro 12, disent certains. Elle est blanchisseuse, travaille pour Mme Fauconnier et va au lavoir qui se trouve juste devant chez elle. C'est là l'origine du nom donné à la placette de la rue des Islettes place de l'Assommoir, en hommage à Emile Zola. Cette appellation fait appel au titre du roman, mais l'Assommoir était en fait un café, un marchand de vins, lieu de rendez-vous des soûlards du quartier, tenu par le Père Colombe, et qui se trouvait au carrefour du boulevard de La Chapelle et de la rue des Poissonniers (carrefour Barbès actuel).

    Quelques années plus tard, Gervaise qui rêve de s'installer à son compte, emprunte 500 Francs à son amoureux transis et muet, Goujet, grand gaillard blond, forgeron de son état, qui habite sur le même palier avec sa vieille mère. Elle s'installe alors avec sa famille désormais agrandie par une petite fille, Anna dite Nana, autre héroïne de Zola, dans une boutique de la rue de la Goutte d'Or. "C'était une boutique très propre, juste dans la grande maison où ils rêvaient d'habiter autrefois."

    Où est-elle cette maison et comment est-elle ?

    "Cependant, ils s'étaient (Gervaise et Coupeau, son mari) engagés d'une centaine de pas rue de la Goutte d'Or, lorsqu'il s'arrêta , levant les yeux, disant : Voilà la maison ... Moi, je suis né plus loin, au 22". Elle est donc en haut de la rue de la Goutte d'Or et probablement située non loin de l'ancien carrefour avec la rue des Poissonniers. (Rappelons ici que le boulevard Barbès n'est pas encore tracé et que la rue des Poissonniers descend plus bas vers le Sud, revoir le plan de 1850 plus haut)

    "C'est grand comme une caserne, là-dedans !" Cinq étages sur rue nous dit Zola, alignant chacun quinze fenêtres aux persiennes en ruine. En bas, quatre boutiques. A droite de la grande entrée avec porche, une salle de gargotte crasseuse, à gauche un charbonnier, un mercier et une marchande de parapluies. C'est la boutique du mercier que Gervaise va reprendre et transformer en blanchisserie. A l'intérieur, dans la cour, les façades ont six étages en quatre parties formant un vaste carré. Toute la misère de Paris est concentrée là."Il y a trois cents locataires".

    Gervaise - entree immeuble rue de la Goutte d'Or.JPG
    Le porche d'entrée de l'immeuble de la rue de la Goutte d'Or
    vu par René Clément dans son film Gervaise - à gauche, Suzy Delair

    C'est là que Gervaise vivra les meilleures années de sa vie dans sa blanchisserie, puis les pires dans le petit logement insalubre loué lorsqu'elle sera obligée de quitter la boutique. Elle y mourra dans un trou à rat, sous un escalier, alcoolique, abandonnée de tous.

    Au-delà du grand roman social, le roman de Zola nous permet de revoir le Paris de cette époque. Il en reste encore quelques traces.

    * L'assommoir fait partie de la saga des Rougon-Macquart. Gervaise est une Macquart, élevée dans la misère et dans l'alcool à Plassans, ville d'origine des Rougon et des Macquart. Sa fille Nana fera l'objet d'un autre roman de la saga. Son fils ainé sera un des personnages de Germinal.

  • Lutte contre la pauvreté : une Française à l'honneur

    Les bonnes nouvelles n'étant pas légion, nous vous faisons part de la nomination de Esther Duflo dans le Conseil présidentiel du développement global, que nous apprend la version numérique de l'Expansion ces jours-ci. Attention, conseil présidentiel américain.... c'est ce qui explique que la nouvelle se situe bien dans le cadre de notre résolution "Pensons positif" !

    Extrait : 

    Esther Duflo, 40 ans, fera partie des premiers membres du "Conseil présidentiel pour le développement global", une instance consultative créée en février 2012 et censée "informer et conseiller le président et d'autres responsables américains sur les politiques et pratiques américaines relatives au développement mondial", a confirmé la Maison Blanche.

    L'économiste, diplômée notamment de l'Ecole normale supérieure de Paris et du prestigieux MIT, sera l'une des neuf membres de ce conseil, placé sous la houlette de l'Agence pour le développement international (USAID) et présidé par l'Egyptien Mohamed El-Erian, directeur général du fonds d'investissement Pimco, premier gestionnaire obligataire à l'échelle mondiale.

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    Le Collège de France nous en apprend beaucoup plus sur les activités de Mme Duflo (remarquez que son nom s'écrit sans "t", ne pas confondre) quand elle a animé un séminaire en 2009 sur l'évalutation des politiques de lutte contre la pauvreté (Chaire Savoirs contre pauvrété-AFD). Sa biographie est impressionnante et se trouve ici. Ses recherches sur le développement, les entraves constatées (corruption  notamment) et la pauvreté comprennent une analyse du comportement des ménages, les choix éducatifs, la scolarisation, l'évaluation des politiques, la décentralisation et la microfinance. Une vision globale des moyens mis en oeuvre pour lutter contre la pauvreté et un bilan qui pourrait permettre de faire mieux... 

    Ajoutons que Mme Duflo est dans le "TOP 100 des penseurs mondiaux" de 2012 établi par la revue Foreign Policy. On y trouve également Thomas Piketty mais les Français ne sont pas nombreux. Par ailleurs, nous ignorons les critères retenus. 

  • Le Maire du 10e a été ré-élu à la tête de la fédération PS de Paris

    Ce n'est pas une information toute fraîche puisque le scrutin a eu lieu en décembre, le 8. De plus, nous n'avons pas pour vocation de commenter ici les info purement politiques, mais en l'occurence, il s'agit du maire du 10e, un des trois arrondissements sur lesquels portent nos efforts de citoyens au sein d'une association... alors, pourquoi pas ?

    Le JDD avait proposé une longue interview de Rémi Féraud et outre ses déclarations sur sa responsabilité de mener la campagne pour les municipales de 2014, ses préférences et ses intentions, il répondait également aux questions du journaliste sur les difficultés que connaît le quartier entre les deux gares du 10e. Il ne méconnait pas, et il salue l'écoute qu'il a trouvée auprès du nouveau préfet, Bernard Boucault, depuis la nomination de ce dernier, et espère que la présence des forces de l'ordre saura à terme améliorer la qualité de vie des habitants de ce quartier, très fréquenté. 

    Voici l'extrait qui concerne plus particulièrement le 10e : (ci-dessous la rue de Maubeuge le long de l'Hôpital Lariboisière)

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    En tant que maire du 10e, comprenez-vous le ras-le-bol de certains habitants, notamment entre les gares du Nord et de l’Est, qui protestent contre les violences, les incivilités, les nuisances?
    Oui, car depuis quatre ans, le sentiment d’abandon s’est développé dans ce quartier. J’ai interpellé à plusieurs reprises la préfecture de police. Sans réponse véritable jusqu’au mois de septembre: des moyens supplémentaires ont alors été accordés par le nouveau préfet. Le changement est réel, mais il faudra que cette présence policière s’inscrive dans le temps.

    Vous êtes favorable à l’implantation d’une "salle de shoot" dans le 10e. Pourquoi pas dans le 7e ou le 16e?

    Il y a beaucoup de toxicomanes dans le 10e, autour de la gare du Nord. Aujourd’hui, ils se shootent dans des conditions sanitaires catastrophiques, dans des toilettes publiques, des entrées de parking, des parties communes d’immeubles… Une salle de consommation à moindre risque serait salutaire, pour eux comme pour le quartier, en termes de santé publique et de tranquillité publique. Je souhaite que le gouvernement prenne une décision le plus vite possible. Reste à trouver un lieu adapté, en lien avec la Ville.

    La position du maire sur les salles de consommation à moindre risque n'est pas nouvelle. Lors d'une réunion en mairie du 10e à laquelle participaient de nombreux habitants des rues Ambroise-Paré, Saint-Vincent de Paul, Bd de Denain, etc. il est apparu qu'une telle implantation n'était pas rejetée. Elle pose des problèmes à la police qui ne peut que constater une entorse à la législation, un délit, tant que la consommation de stupéfiants reste interdite, fut-elle sous surveillance médicale et dans un lieu dédié. Un décret autorisant l'expérimentation retarde donc tout autant que le choix du lieu, qui pourrait se trouver dans une emprise de la SNCF si un accord est trouvé avec la compagnie de chemins de fer. C'est un dossier que nous suivons attentivement.

  • Cidre et galettes au prochain conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul

    Après celui du maire hier 
    voici un communiqué de l'équipe d'animation 
    du
    Conseil du Quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul 
     
    Madame, Monsieur,
     
    En ce début d'année 2013, toute l'équipe bénévole d'animation de votre Conseil de Quartier Lariboisière Saint Vincent (que vous pouvez évidemment rejoindre) vous adresse ses meilleurs voeux et vous invite à noter la date de notre prochaine réunion publique dans un peu moins de 3 semaines:
     
    Lundi 28 janvier 2013 de 19h à 21h
      
    à l'école élémentaire du 3 rue de Belzunce
     
    Nous apporterons des galettes et les boissons assorties (cidre, jus de fruits), que nous partagerons tous ensemble, et vous convierons à cette occasion à participer à un échange d'idées et à un remue-méninges pour faire part de vos idées pour notre quartier.
     
    Afin de prévoir le nombre adéquat de galettes, nous vous serions très reconnaissants de bien vouloir nous faire un court message en retour par email pour nous indiquer si vous pensez participer à cette prochaine réunion. Nous espérons vous rencontrer à cette prochaine réunion.
     
    Meilleures salutations, et encore,
    Bonne et Joyeuse Année 2013!
     
     
    L'Equipe d'Animation
    du Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul

     
    Merci de signaler votre présence sur eastvincent@listes.cqparis10.org
     
    En ce qui concerne Action Barbès, nous y serons ! Nous vous rappellerons ce conseil quelques jours avant.

  • Coup de projecteur sur une exposition dans le 12e

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    Une de nos plus anciennes adhérentes lève le voile sur son travail de création, et expose dans une galerie du 12e. Certes un peu loin de Barbès, mais le déplacement en vaut la peine. Les bijoux de Yamina Lounici sont des créations uniques. Les techniques varient selon l'objet créé : soit par découpe, forgeage, perçage, cintrage, emboutissage - tout cela énoncé dans le désordre - à partir de plané ; soit pour des structures très complexes, l'artiste part d'une fonte grossière en cire perdue qu'il modifie à la fraise après coulée du métal. L'artiste est à la base aussi un artisan, cette description très succincte de la procédure de création le montre bien. 

    De plus, et là c'est une découverte pour nous, elle expose dans une galerie d'art que détient la Sémaest. Sémaest ? Vous vous souvenez sans doute de notre article du 22 octobre dans lequel nous relations les acquisitions de cette société d'économie mixte de la Ville de Paris qui lutte par ce biais contre la mono-activité dans certains quartiers, et contre la désertification commerciale dans d'autres...  

    Un vernissage, à 18 heures, aura lieu le 22 janvier à la Galerie Sémaest 57, avenue Daumesnil, dans le 12e. C'est ce magifique lieu connu sous le nom de Viaduc des Arts. Sept créateurs y présenteront leurs oeuvres et leurs matières. Réservez une heure en soirée ce mardi-là. Les créateurs ont besoin d'être admirés, encouragés, plus encore en période de crise, quand le vent mauvais décapite les budgets de la culture et de l'art en général. L'art ne coûte rien tant qu'on ne veut pas posséder l'objet. Profitez-en.

    Yamina Lounici (bijoux) : lounici.y@free.fr ou 06 83 33 64 98 pour tout renseignement.

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  • Les bornes escamotables

    paris,passage-paré-patin,borne-rétractable,sens-interdit,circulationA plusieurs reprises nous avons fait des articles pour dénoncer le passage des voitures de particuliers, des camions bennes, des estafettes de toutes sortes sur la courte section de voirie qui relie la rue Ambroise-Paré au boulevard de Magenta. Et cela dans les deux sens, sans beaucoup d'attention pour les piétons ou les cyclistes qui circulent sur le boulevard. Il y a maintenant plus de 5 ans que cette situation s'est installée.  La dangerosité y était bien plus grande avant le réaménagement du Magenta, nous en convenons, et la traversée des piétons y était encore plus aventureuse. 

    Souvent, des personnes nous ont demandé pourquoi la Ville n'implantait pas une borne escamotable au beau milieu du passage. En effet, outre le fait que les ambulanciers auraient du disposer d'un passe magnétique pour abaisser la borne, cela aurait pu être une solution. Pourtant, il y a plusieurs inconvénients qu'avec le temps nous avons mieux appréhendés. 

    Premier inconvénient de la borne : les pannes

    Ce dispositif est fragile en plein air. Il tombe en panne pour des raisons diverses (humidité, intrusion de corps étangers dans la gaine de la borne, vandalisme). La Ville de Paris ne disposerait pas en assez grand nombre d''agents compétents, disponibles et proches des lieux d'implantation des bornes. Or, en panne, la borne entrave carrément le passage si elle reste en position haute, et ne rend aucun service en position basse.  

    Deuxième inconvénient : les accidents

    La Ville de Paris a expérimenté ces bornes au début des années 2000 dans des quartiers centraux, par exemple dans le 2e arrondissement, dans les rues Greneta, Dussoubs, des voies piétonnes de la première heure. Des automobilistes passés trop tôt, ou trop tard, se sont retrouvés suspendus dans les airs. Ils ont porté plainte et la Ville a du régler les frais... De quoi refroidir les envies des responsables de la voirie de l'époque.

    Troisième inconvénient : le code

    Le sens interdit matérialisé par les deux panneaux côté Ambroise-Paré et l'interdiction de tourner à droite, ou à gauche, sur le Magenta, sont valables pour tout véhicule, y compris les ambulances et autres véhicules d'urgence. En effet, rien ne vient compléter l'information sous le panneau, comme "sauf véhicule d'urgence" ou "sauf riverains".... Dès lors tous ceux qui passent sont en infraction avec le code. Une borne en supplément ne serait donc pas conforme à la logique routière : une fois baissée n'encouragerait-elle pas à violer le sens interdit ?

    Pour toutes ces raisons, on continuera à voir passer les voitures sur le passage Paré-Patin. Sauf à indiquer que la caméra accrochée au milieu du Magenta, près du feu tricolore, veille sur tous ses 360 degrés.... 

    Et pourtant ces bornes rétractables sont plutôt communes dans les villes de province (Bordeaux par exemple). Oui, en effet, mais les accidents sont nombreux aussi. Elles fonctionnent différemment. Souvent elles limitent l'accès à des zones semi-piétonnes et réagissent à une carte d'accès que possédent certains habitants, riverains ou abonnés. Des automobilistes "roublards" avaient pris l'habitude de profiter de l'abaissement d'une borne pour suivre rapidement une voiture autorisée, mais parfois le relèvement de la borne les surprend. Attention à la casse, attention à la tôle froissée !

    article_accident-voiture-bordeaux.jpgPhoto S.ORTOLA 20 MINUTES

  • Une conférence sur la peinture de Géricault à la mairie du 9e

    Nous recevons régulièrement de la part de 9e Histoire la liste des activités que l'association propose. Cette fois il s'agit de peinture et la conférence aura lieu demain à 18h30 dans la salle du conseil de la mairie du 9e. 

    Pour profiter dans les meilleures conditions de cette conférence, nous avons regardé sur la "toile" ce qui valait à ce peintre du 19e s. sa réputation, son originalité et le souvenir qu'il laisse dans les esprits. Sa mort à 32 ans (1791-1824), son talent lui aussi très précoce, sa vie tourmentée d'artiste romantique ne sont pas étrangers à son aura. 

    doc-346.jpgEn plus du Radeau de la Méduse, chacun associe au nom du peintre l'image de ce fier cavalier domptant sa monture, cabrée, les naseaux dilatés... c'est "L'Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant". Le voici :

    doc-345.jpg

     

     

     

     

     

     

    Lors du Salon de 1812, Géricault est âgé de vingt ans. La légende rapporte qu'un cheval de trait, cabré dans le poudroiement de la route de Saint-Germain, inspira le peintre. Il sait réunir dans une puissante unité ses diverses sources d'inspiration : l'Antiquité, Rubens, l'influence de son premier maître Carle Vernet, celle de Gros, tout en les conciliant et les vivifiant par l'expérience d'une vision personnelle. Après la mort de Géricault, l’œuvre est achetée par le duc d’Orléans.

    Une composition originale

    Un puissant cheval gris pommelé se cabre devant un obstacle, écumant de sueur, les yeux exorbités de peur, les naseaux dilatés d’excitation. Pour le cavalier, qui reste bien ferme en selle, impassible, Géricault a fait poser un de ses amis lieutenant des chasseurs à cheval, Alexandre Dieudonné. Le cadrage de la composition est très resserré : le cheval dessine une diagonale ascendante vers la droite et occupe toute la largeur du tableau. Le ciel se scinde en deux - le crépuscule et le feu - suivant la même oblique. La ligne d’horizon, placée très bas, renforce l’effet de relief et projette le sujet vers le spectateur. A gauche, un cavalier sonne la charge, tandis que le chasseur achève le signal en abaissant son sabre dans un violent mouvement de torsion. Il semble s’adresser à ses troupes et pourtant son regard se perd vers un point invisible.

    Vous pouvez lire la suite sur le site du Louvre en cliquant ici. 

    Géricault fait sa première entrée au Salon de 1812 avec cette œuvre. A défaut d’un triomphe, il est néanmoins remarqué pour son originalité et sa puissance d’exécution et récompensé d’une médaille d’or. 

    Le conférencier s'attachera particulierement à analyser et faire découvrir le cheval dans l'oeuvre de Géricault. il s'agit de Jean-François BELHOSTE, ingénieur centralien, historien des techniques et directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (4° section) qui est passionné par cette question.

  • Que devient Circul'livre dans le 9e ?

    Nous voulons ici rendre hommage au conseil de quartier Lorette-Martyrs qui contre vent et marée a réussi à tenir le coup et à maintenir l'offre de livres dans le cadre de Circul'livre. Oui, bravo, aux animateurs pour leur constance et leur persévérance. Il faut que vous sachiez que les bénévoles qui assurent ce service de solidarité et de convivialité, apportent les bouquins de l'endroit où ils sont stockés vers le point de rencontre et en rapportent une grande partie à la fin de la séance d'exposition, ici vers 13 heures. Or les livres, cela pèse... 

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    Une expérience avait été tentée par une poignée de membres du conseil de quartier Trudaine-Rochechouart il y a maintenant quelque temps, au moins deux ou trois ans. Ils n'étaient pas assez nombreux pour résister à l'usure de la tâche. L'emplacement était assez idéal : les abords du marché d'Anvers vers 17h30. Un marché très fréquenté, indéniablement un succès pour la mairie qui l'a créé de toute pièce au cours de la première mandature de Jacques Bravo. Mais le même succès n'a pas favorisé de la même façon le Circul'Livre d'Anvers. La réserve était située relativement loin de l'emplacement du marché, un handicap assurément. Puis, les horaires du marché en hiver font que les livres devaient être éclairés pour être vus. C'est un minimum. Et un handicap de plus. Ajoutez le froid qui attaque sans pitié les gentils membres du conseil de quartier.. Ils ont abandonné l'expérience. 

    En attendant, rendez-vous un peu plus loin, à l'angle de la rue des Martyrs et de la rue Hippolyte Lebas, entre 11 h et 13 h, vous y trouverez sans faute l'équipe Circul'Livre de Lorette-Martyrs. C'est le dimanche, prenez le temps de cette petite balade ! 

    Circul’Livre organisé par le Conseil de Quartier Lorette- Martyrs.
    dimanche 20 janvier de 11h à 13h
    angle de la rue des martyrs et de la rue hippolyte leba


  • Le Café des Seniors au son du piano de Chopin samedi prochain

    La ville de Paris et son centre d'action sociale (CASVP) développe de nombreux services en direction des personnes âgées, des clubs de rencontre, des aides à domiciles, des soutiens sous diverses formes. 

    Dans ce cadre, nous apprenons l'ouverture très récente, le 7 janvier dernier, d'un restautant au 8-12 rue de la Tour des Dames. Un peu loin néanmoins pour les aînés du quartier Barbès. Dommage car le lieu sera doté également d'un club proposant des séances de gymnastique et des initiations, voire perfectionnement...., à l'informatique. 

    Toujours pour les seniors, que gâte décidément la mairie du 9e : un café culturel, très bientôt, le 2 février à 9h30, à la brasserie Le Général La Fayette, à l'angle de la rue du faubourg Montmartre et de la rue La Fayette, au 52. La société historique du 9e,  9e Histoire, animera la rencontre en faisant revivre Chopin dans le quartier où il fit ses premières armes. Un lieu emblématique où se trouvait les premiers ateliers Pleyel, la cour Cadet, devenue petit square de quartier, entre les brouissements de livres et de documents anciens sur lesquels veille la Commission du Vieux Paris et les marchands de légumes de la rue Cadet, sans oublier la façade métallique du Grand Orient. Chopin reconnaitrait-il les lieux ? Peut-être pas.  

    Nous vous invitons à relire (voire à télécharger sur le site de la mairie du 9e) le guide de quartier Trudaine Rochechouart aux pages 38-39 qui retracent l'histoire des facteurs de piano Pleyel rue Cadet puis rue de Rochechouart où joua Chopin.

    Ce rendez-vous destiné aux seniors du 9e abordera : « Chopin à Paris (1831-1849) et dans l’actuel 9e arrondissement ». Un café-débat pour connaître les lieux encore visibles dans le 9e où le musicien a vécu et créé ses œuvres. L’occasion d’évoquer Paris, capitale de la musique, les grands boulevards et la Nouvelle Athènes... Animé par Didier Chagnas de l’association 9e histoire.

    samedi 2 février à 9h30
    brasserie « Au Général La Fayette »
    52, rue la fayette 
    Entrée libre. 
    Informations – Tél. : 01 71 37 76 77  

    _/_/_/

    Pour les restaurants Emeraude, les clubs :

    Obtention de la carte de restauration et de la carte d’accès au club après inscription auprès du centre d’action sociale du 9e – 6, rue Drouot, tél. : 01 71 37 73 00, du lundi au vendredi de 8h30 à 17h : Les restaurants Emeraude sont destinés aux personnes de plus de 65 ans (ou plus de 60 ans si elles sont reconnues inaptes au travail) et qui habitent à Paris depuis au moins 3 ans. Les Clubs seniors s’adressent aux Parisiens préretraités et retraités à partir de 55 ans, ou en situation de handicap. 

    Le CLIC Paris Emeraude Nord-Est se trouve aussi à la mairie du 9e, 6 rue Drouot, et reçoit tous les mercredis matin de 9h à 12h. Sans rendez-vous. Accueillir, informer, conseiller, orienter les Parisiens âgés et leur famille, voilà sa mission.
    Pour tout renseignement, contactez le 01 40 40 27 80 

  • La Ligue des droits de l'homme vous convie à une conférence-débat

    Comment voulons-nous être soignés demain ?
    dimanche 20 janvier 2013
    de 13h30 à 18h30
     
    Le système de santé français est toujours considéré comme l’un des meilleurs au monde, mais pour combien de temps? L’égalité face à la santé s’est dégradée avec une part de plus en plus importante de la population qui doit renoncer à des soins, notamment parce que le reste-à-charge des ménages est devenu trop important ou en raison de l’absence de professionnels en nombre suffisant dans certains déserts médicaux.
    Lors de cette demi-journée :
    - Deux tables rondes permettront de faire un état des lieux avec des élus, des associations et des médecins des 10e et 11e arrondissements de Paris et d’aborder certaines solutions envisagées pour améliorer l’accès aux soins de proximité.
    - Le Pr André Grimaldi, grand défenseur de l’hôpital public, évoquera  l’avenir de notre système de santé, aujourd’hui largement remis en question en raison des contraintes financières et débattra avec le public.
    La LDH se doit d’alerter les citoyens et de défendre l’effectivité du droit à la santé et l’égalité pour tous dans l’accès à des soins de qualité. Les bouleversements qui se préparent ne peuvent pas s’envisager sans l’implication de tous, car le risque est que notre système solidaire disparaisse sans aucune concertation.
     
    La section Paris 10/11 de la Ligue des droits de l’Homme (LDH)  vous invite à écouter et à débattre avec tous les intervenants.
     
    au Point Ephémère
    200, quai de Valmy - Paris 10è - M° Jaurès/L.Blanc
    Entrée libre
    Possibilité de se restaurer sur place à partir de 12h30

    Plusieurs tables ronde sont prévues :
     
    A 14h Quelles difficultés d’accès aux soins dans notre ville ?
    - Introduction : Un état des lieux des inégalités face aux soins : rôle des élus ?
    - Médecin généraliste : un exercice difficile ?
    - L'accès aux soins pour les personnes en grande précarité : l'exemple des urgences hospitalières Intervenants:          Francis Duran-Franzini (praticien, élu du conseil du 11eme arrondissement)
    Jean-Jacques Bourcart (médecin de ville)
    Laurent Haas (urgentiste à l’hôpital Saint-Louis)
    A 15h   Quelle évolution pour la médecine de ville ?
    - Les centres de santé : une piste pour améliorer l’accès aux soins en ville ?  
    - L'exercice médical libéral ou salarié, seul ou en groupe : opposition ou complémentarité?  
    - L'articulation entre la médecine de ville et l’hôpital.
    Intervenants:          Danièle Pozza (directrice au centre de santé  Institut Alfred Fournier) 
    Jean-Jacques Bourcart (médecin de ville)
    Laurent Haas (urgentiste à l’hôpital Saint-Louis)
    A 16h exposé suivi de questions/réponses : 
    Quel avenir pour notre système de santé 
     André Grimaldi (auteur de “L'Hôpital malade de la rentabilité” et professeur à la Pitié-Salpêtrière)
    A 17h30 Conclusion : 
    L’égalité d’accès aux soins : un droit fondamental
    Gislhaine Rivet, secrétaire générale adjointe de la LDH, responsable du groupe de travail « Santé, bioéthique »
    L'entrée est libre.
    Pour contacter la LDH  10e-11e --> 
    paris.10.11@ldh-france.org ou 
    son site

  • Le maire du 10e s'exprime sur l'occupation de l'immeuble de la rue de Valenciennes

     

    Communiqué de presse de Rémi Féraud

    Occupation d’un immeuble du 10e par le DAL et Jeudi Noir

    Le DAL et Jeudi Noir occupent depuis quelques jours un bâtiment situé 2 rue de Valenciennes dans le 10e arrondissement pour y héberger une soixantaine de personnes, dont une majorité de familles avec enfants, comme j’ai pu le constater lors d’une visite sur place ce matin.

    Ce bâtiment d’une superficie de 2000 m², appartenant à une société privée, serait vacant depuis environ 2 ans.

    Une telle occupation, à l’initiative de 2 associations, s’inscrit dans une situation de crise du logement qui nécessite la mobilisation de tous les acteurs et la détermination des pouvoirs publics pour mettre en œuvre toutes les solutions possibles.

    Je souhaite donc que cet immeuble du 10e arrondissement puisse être ajouté à la liste des bâtiments que l’Etat – dont je soutiens la politique volontariste en faveur du logement – envisage de réquisitionner.

    Dans ce cadre, je rappelle que la majorité municipale du 10e a été à l’origine d’un vœu présenté au Conseil de Paris de novembre dernier, demandant d’étudier la possibilité de réquisitionner un autre immeuble vide du 10e.

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    La presse s'en était fait l'écho depuis quelques jours, dont Le Parisien dès lundi 7. La crainte demeure toujours une évacuation musclée quand les occupants sont repérés rapidement. L'occupation s'était faite en toute discrétion depuis quelques jours. Toutefois, mardi soir, les mal-logés ont certainement été rassurés par les propos de Manuel Valls au Grand journal de Canal +. Les voici repris par Le Parisien du lendemain :

    L'immeuble «réquisitionné» près de la gare du Nord, dans le Xe arrondissement parisien, par les associations Droit au logement (DAL) et Jeudi noir  pour y installer des familles mal-logées «ne sera pas évacué», a assuré mardi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. 

    «Mais il faut en revanche trouver des solutions concrètes parce que ce type de solutions (...) peut satisfaire pendant un moment, mais la vraie solution c'est que chacun puisse avoir un toit.»