Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : opération Barbès Respire

  • Un cercle de silence pour les demandeurs d'asile

     Nous relayons aujourd’hui sur ce blog l’appel au cercle de silence de l’association Ensemble nous sommes le 10e, dont nous sommes adhérent en tant qu’association, pour ce samedi 14 mai, de 17h à 18h, devant le parvis de l’église Saint-Laurent, 68, boulevard de Magenta.

    Fin avril, nous avions assisté au conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul (voir notre compte rendu) intitulé « Errance autour des gares, quelles solutions ? », au cours duquel les habitants avaient relevé le nombre grandissant de sans domicile, de précaires dormant sur le pas de leur porte…. Une des causes de cette errance dans nos rues, pour partie au moins, qu’elle soit liée à la toxicomanie ou non, reste la carence de l’état à proposer un hébergement aux demandeurs d’asile, qui viennent grossir les rangs des sans-logis.

    Voici le tract que signent Ensemble nous sommes le 10e et Afghan Awara - ATTAC 9/10 - Collectif de soutien des exilés du 10e - Comité des sans logis, Europe Écologie Les Verts 10 - Français Langue d’Accueil - La Cantine Afghane, LDH 10/11 - MRAP - NPA 10 - PCF 10

     "Non-hébergement des demandeurs d’asile : un Etat hors-la-loi"

    "Les organisations signataires ont, à de nombreuses reprises, interpelé les pouvoirs publics mais, confrontées à leur silence, elles se sont regroupées et organisent un Cercle de silence.

    Non-hébergement des demandeurs d’asile : un Etat hors-la-loi.

    Encore 7 fois condamné en avril l’Etat refuse toujours d’appliquer la loi et les décisions de justice. Depuis novembre 2009, plus de 250 demandeurs d’asile ont, avec l’aide d’associations, saisi le tribunal administratif contre le préfet d’Île-de-France parce qu’il ne les avait pas hébergés comme le prévoit la réglementation (directive de 2003 de l’Union européenne).

     Ce texte oblige les Etats à assurer aux demandeurs d’asile (qui, rappelons le, n’ont pas le droit de travailler et n’ont donc pas les moyens de subvenir par eux-mêmes à leurs besoins) des "conditions d’accueil comprenant le logement, la nourriture et l’habillement, fournis en nature ou sous forme d’allocation financière ou de bons, ainsi qu’une allocation journalière".

    L’État continue cependant d’ignorer la plupart de ces injonctions de la justice et, dans cette affaire, est délibérément hors la loi"affiche-rallye.jpg Le MRAP organise le même jour un rallye dans le même esprit de défense des droits de l'Homme, d'où qu'il vienne... Plus d'infos.

     

     

     

  • Les voitures électriques… en 1993 à La Rochelle

     

    A entendre nos politiques, on pourrait croire qu’ils viennent d’inventer l’eau tiède. C’est un peu sous cet angle que notre maire a présenté le choix de la municipalité parisienne d’investir dans Autolib’ avec le groupe de Vincent Bolloré afin de proposer la petite voiture électrique un peu partout dans les rues de Paris dès la fin de cette année 2011.

    120px-LogoINA09.gifLes expérimentations ne datent pourtant pas d’hier. Vive l’INA et ses archives, qui nous présentent, preuves à l’appui, puisque ce sont souvent des vidéos issues des JT, les dernières trouvailles de l’industrie et ses applications dans la société.

    Nous ne résistons pas au plaisir de vous donner ici le lien vers ces deux minutes de découverte des futures bornes d’alimentation libre service (« une véritable révolution ! » dit le commentateur). Carte magnétique, informatique sans pitié et Apple d’époque de Hugues,  qui nous entraîne dans ce voyage d’exploration en voiture électrique. Il existait déjà une vingtaine de modèles électriques à l’époque… ça laisse rêveur en 2011, soit presque vingt ans plus tard.

    Découverte encore plus intéressante dans les archives de l’INA : en 1973, la voiture comme moyen de transport dans la cité commençait à être remise en cause. Certains Suisses (l’Institut Battelle de Genève notamment) la considéraient déjà comme un anachronisme en ville en lui concédant tout juste un avenir en rase campagne… L’homme, Monsieur Bouladon,  était très en avance, réaliste mais sans doute peu écouté. Très intéressant, vraiment.  On osait dire que les industriels ne faisaient pas beaucoup d’efforts. Ceux-ci rétorquaient qu’il s’agissait plutôt d’un problème de source d’énergie…  L’environnement ? "un à-côté folklorique" vu par les industriels… avançait Lionel Stoleru, qui semblait déplorer le peu d’intérêt suscité par la voiture électrique.

    Un petit quart d’heure savoureux, à la lumière de notre actualité.

  • la vitesse en question dans les rues de Paris

    Le conseil de Paris (28-29 mars 2011) a évoqué et débattu des nuisances liées à la voiture et à la vitesse autorisée dans Paris, et également sur le périphérique. Les nuisances sonores de jour comme de nuit pour les habitants des immeubles situés à proximité du fameux boulevard circulaire ne sont plus à démontrer. Il semble que des études récentes aient confirmé que même pendant l’été ou pendant les vacances scolaires le niveau sonore ne faiblit pas. Limiter la vitesse sur le périphérique pour en limiter les conséquences sonores relève de la Préfecture de police. En ce qui nous concerne, - car notre association se sent un peu loin des problèmes des habitants aux abords des périphériques et suffisamment comblée par les problèmes locaux -nous relevons la très bonne remarque d’Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris chargée des transports : « Si, déjà, on pouvait faire respecter la nuit la vitesse autorisée, ce serait bien. »

    A qui le dites-vous ? Madame l’adjointe au maire de Paris…  C’est tout pareil pour les étalages et les terrasses : on crée un règlement, on le vote, mais qui vérifie son application ? Faut-il donner d’autres exemples ?

    Quoi qu’il en soit la municipalité se félicite d’avoir réduit d’un quart la circulation automobile polluante en dix ans, et pense pouvoir continuer en ce sens. Elle se propose notamment  d’étendre la limitation à 30 km/heure près des écoles et dans les zones commerciales très denses. Annick Lepetit le souhaite aussi pour le cours de Vincennes, et pourquoi pas rue de Rennes et avenue de Clichy, des voies promises au réaménagement. Elle veut également encadrer le stationnement en ajustant les tarifs, et promouvoir le paiement par carte bancaire. Le taux de paiement du stationnement serait de 7% seulement, du fait du montant très peu dissuasif des amendes à 11 euros et du peu de verbalisation. Bertrand Delanoë le fait remarquer au Préfet de police…

    Si vous souhaitez écouter précisément le communiqué du Maire de Paris sur "De nouvelles mobilités pour un Paris regagné", il est en ligne ici juste après une minute de silence en hommage aux victimes japonaises de Fukushima.

  • Conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul

    • Errance autour des gares, 
    • Quelles solutions? 

     Tel est le thème du prochain conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul, qui se tiendra

    le mercredi 27 avril, à 19H, à l'école élémentaire Belzunce.

    Avec les intervenants suivants : Patrick Jud, référent social à la SNCF du projet Hope in Stations (voir ici la présentation du projet tel qu'elle a été faite en janvier dernier dans le cadre de la Commission Solidarité Interquartiers du 10e) et Sylvie Le Bars de l'Agence Nouvelle des Solidarités actives, en présence d'Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée notamment de la lutte contre l'exclusion.

    gobelet-et-verre-plast-000145301-4.jpg

    Lors de cette prochaine séance publique, ouverte à tous, un verre de l'amitié réunira les participants pour plus d'échanges et de discussions dans un cadre moins formel, à la fin de la réunion.
    .
    .
  • La Fayette et la piste cyclable du côté de Cadet

     

    paris, 9e, La Fayette, Cadet, piste-cylcable, étalagesOn peut difficilement croire que le sens civique des passants aille jusqu’à respecter scrupuleusement la piste cyclable quand les étalages de la boutique de vêtements empiètent déjà sur l’espace piéton dans les proportions que montre cette photo. Pourquoi faut-il que le piéton soit toujours repoussé au-delà de son aire naturelle ? Le sol n’est pas encore tout à fait tassé que déjà chacun pose son équipement (tables et chaises, ou porteurs et bacs à vêtements/chaussures), pour préserver son espace vital, pardon son espace commercial. Les vitrines ne suffisent-elles plus ? Les clients veulent-ils toucher ? Pourquoi ce glissement vers le bazar à tous prix ?

     

    paris, 10e, magenta, piste-cyclable- étalagesS’il fallait donner d’autres exemples encore plus près de notre cher carrefour… regardons ce qui se passe sur le boulevard de Magenta. La piste cyclable très souvent décriée accueille aussi les piétons repoussés par des étalages non autorisés.

    Nouveau règlement des terrasses et étalages ou pas,  sans contrôle sérieux et fréquent, la situation n’évoluera pas.

     

     

    Toutefois, paris, 10e, magenta, poiste cyclable, La-Fayettepour ne pas rester trop négatif vis-à-vis de la nouvelle piste cylcable, reconnaissons qu'elle a bel aspect à l'arrivée près du boulevard de Magenta; particulièrement sous la pluie... 

  • Exposition photographique à l’Institut des Cultures d’Islam : Martin Parr

    Il y a quelques années, Action Barbès avait rencontré, puis invité lors d’une soirée dans ce petit café, aujourd’hui quasiment disparu, la Goutte rouge, rue Polonceau, un écrivain observateur de la Goutte d’Or, Maurice Goldring, c'était déjà un regard décalé. Cette fois c’est un piéton anglais, photographe et globe trotter dont l’œuvre nous interpelle et nous séduit à l'Institut des Cultures d'Islam : Martin PARR.

    Du 5 avril au 2 juillet, c’est « An English man à la Goutte d’or »   que l’on peut rencontrer grâce à l’exposition des photos que Martin Parr propose, photos souvent décalées, par rapport à notre vision plus ou moins quotidienne d’un quartier qui laisse peu de gens indifférents, positivement ou négativement.

    525037078.jpgLa presse s’est fait l’écho de cette Goutte d’Or nouvelle, parce que vue par des yeux différents.  Pas n'importe quel regard, puisque c'est celui d'un photographe de Magnum, dont l'entrée dans l'agence ne s'est pas faite en toute quiétude. Pour une fois, point de caricatures des musulmans priant dans  la rue, pas de photos volées mais des sourires bienveillants… Beaucoup d’humanité aussi dans ces clichés inattendus qui révèlent une certaine complicité,  un esprit de découverte de l’altérité dans tous les cas. L’artiste ne dit-il pas : « La photographie n’est jamais le réel mais un point de vue, un regard sur ce qui est là. Tout est dans cet interstice, sinon, tout le monde prendrait les mêmes clichés. ».

    • A lire :

    la présentation qui en est faite sur le site de l’ICI.

    • A écouter :

    Pour mieux connaître Martin Parr, nous vous invitons à écouter un entretien réalisé par François Hébel, directeur des Rencontres de la photographie d’Arles, dans le cadre d’un cycle de rencontres avec des artistes, la Création à l’œuvre. (entretien réalisé le 7 février 2011)

    • A voir :

    Institut des cultures d'Islam, 19-23 rue Léon, Paris 18e.
    Entrée libre du mardi au dimanche de 15h à 20h, le samedi de 10h à 20h.

  • A vote avis ? Versailles ?

    paris,10e,monument,19e

    Nous ne jouons pas très souvent aux devinettes, mais cette photo prise récemment nous a étonnés une fois sur l'écran... Saurez-vous dire où elle a été prise ? De quel monument ou batiment  s'agit-il ? Non, ce n'est pas Versailles bien sûr. Le pignon de ce petit pavillon a belle allure, surmontant une terrasse bordée de potiches en pierres.

    Et de près, cela vous aide ?

    paris,10e,monument,19e

  • Paris Underwater

    Ou plus simplement Paris sous les eaux. Mais l'auteur de cette création du web récompensée par les Fubiz Awards 2012 lui a préféré sa version anglaise.

    Animer un blog, ce n'est pas seulement écrire des articles qui, de près ou de loin, traitent de la circulation ou de la propreté dans notre quartier, c'est aussi tenter de découvrir des événements originaux ou des histoires singulières, ou comme ici des photographies qui mises bout à bout donnent une étrange vue de Paris sous les eaux. On ne verra ni Barbès, ni la Goutte d'Or parmi ces vues car l'altitude nous met à l'abri de ce type d'inconvénient...

    5:46 am - Paris underwater from ArtefactoryLab on Vimeo.

    Les lauréats des Fubiz Awards 2012, une compétition qui récompense les meilleures créations sur le Web, ont été désignés il y a quelques jours.  Une belle vidéo expérimentale “Paris Underwater” conçue et imaginée par les Français Olivier Campagne & Vivien Balzi a séduit le jury.  Il s'agit d'une vision de la capitale entièrement inondée. On imagine le travail des deux artistes pour rendre sur la surface ondulée des eaux les reflets des monuments parisiens, des façades... aussi réalistes. On reconnaît des lieux célèbres dans la séléction de plans qui défilent. Une bande-son signée par Brice Tillet accompagne la vidéo.

  • les conséquences des pics de pollution

    14 460

    c’est le nombre d’infractions relevées à l’occasion des pics de pollution atmosphérique du 13 janvier au 12 février lors de contrôles effectués sur 35 251 véhicules, par les services de police et de gendarmerie en Ile-de-France. Parmi ces infractions, 13 293 étaient liées à la vitesse, 1 092 aux contrôles techniques et 72 aux contrôles antipollution.
    A noter que, pour le seul mois de janvier, les températures en baisse ont entraîné à 4 reprises (les 13, 17, 30 et 31 janvier) un dépassement du seuil de pollution atmosphérique aux particules. Ceci entraîne, de fait, des vérifications systématiques de la réalité des contrôles techniques sur les véhicules en circulation, à un renforcement des contrôles anti-pollution des véhicules à moteur, au contrôle de présence de matériels de débridage sur les cyclomoteurs et à l’intensification des contrôles de vitesse.

    C'est bien sûr un extrait du bulletin d'information de la Préfecture de police n° 203, daté du 22 février.

    Trop froide ou trop chaude. Les variations importantes de la température provoquent des pics de pollution. La solution reste : MOINS DE VEHICULES A MOTEUR EN VILLE.... En attendant la police verbalise. L'infraction la plus sanctionnée demeure toutefois la vitesse et de loin.

  • Où est passée la borne enterrée du verre à recycler ?

    paris,9e,place-turgot,colonne-à-verreVous la reconnaissez tous. Elle nous a occupé l'esprit un certain temps lors de la rénovation de la place Turgot quand nous participions activement aux travaux et réflexions de la commission d'urbanisme du conseil de quartier Trudaine Rochechouart.

    Pendant longtemps l'opposition assez ferme des services de la voirie (section territoriale 9e de la DVD) à ce type de colonne à verre a retardé son installation. Le coût n'est pas négligeable, certes, mais son apparence plus discrète, plus esthétique est indéniablement un progrès pour l'environement.

    Depuis quelques jours, les riverains s'étonnent de retrouver leur bonne vieille bonbonne à verre, gironde et verte, sur la place Turgot. Que s'est-il passé ? Il semble que la cuve ait été extraite de terre. Pourquoi ? Nous avons demandé à la mairie du 9e, la réponse ne devrait pas tarder. Nous l'attendons.

  • La vieillesse doit être un enjeu collectif

    Le dernier CICA dans le 10ème remontait à fin mai 2011 sur le thème de la propreté. Il avait attiré un large public qui ne s’est pas déplacé dans les mêmes proportions pour les séniors le 13 février.

    Mis à part quelques jeunes gens venus proposer des Ateliers d'initiation aux nouvelles technologies, le public était exclusivement dans la tranche d’âge concernée par la réunion. Plus ou moins vite nous serons tous rattrapés par le temps, pourtant… Ne faisons pas semblant de l’ignorer.

    La balle est dans notre camp

    Bernard Ennuyer, sociologue, que nous présentions brièvement dans notre article du 13 février, grand témoin de la réunion, a captivé la salle à tel point qu’après sa première intervention  les demandes de parole ont été bien timides. L’idée était bien de lancer des pistes, chercher à questionner, faire réfléchir, s’interroger ensemble sur des sujets simples : « A quoi passe-t-on son temps? Est-ce que c'est intelligent? A qui ça peut être utile? » «  Je suis moi-même un senior ! Doublé d’un marathonien. »

    La question essentielle reste bien : «  Comment pouvons-nous vivre demain égaux et différents ? » (un clin d’œil au livre d'Alain Touraine Pourrons-nous vivre ensemble. Égaux et différents.)

    Et Bernard Ennuyer de rappeler qu’« Il faut savoir que 90% des plus de 65 ans vont bien et iront bien jusqu'à la fin de leur vie. »  et que « Les seniors sont ceux qui inventent de nouveaux modes de vie, des initiatives pour recréer du lien. » Bel enthousiasme !

    La vieillesse : un enjeu collectif pour demain?

    Une question spécifique qu’on n’a pas voulu voir : la différence de genre.

    paris,seniors,solidarité,cica,dépendanceLes femmes  payent très cher leur longévité. On l’oublie souvent. Leurs retraites sont plus faibles que celles des hommes, leur isolement social plus grand et  leur état de santé se dégrade dans le grand âge.

    Pensons aussi aux différences de territoire, de milieu social. Pensons également aux différentes influences des religions et des philosophies autour de la conception de la vieillesse.

    Soignons l’information

    « Elle doit être accessible et compréhensible par tous. » Comment? Si on n'est pas capable de se faire comprendre, c’est qu’il y a problème dans la communication, problème de formulation, voire problème de support. Dans ce cas, la balle est dans notre camp, comme l'a martelé Bernard Ennuyer. L'information de base doit être claire pour tous et il faut être compréhensible pour faire participer le citoyen afin qu'il s’implique. »  Nous en savons quelque chose à Action Barbès !

    Les perspectives du bénévolat

    « Les seniors représentent plus de la moitié des bénévoles en France. Il faut le dire haut et fort ! Et il faut montrer ce dont on est capable.»  C'est une source de solidarité quasi inépuisable, qu’il faut promouvoir et exploiter, mais qui ne doit pas cacher les manques de solidarité imputables à la collectivité toute entière (budgets d’aides de toutes sortes en baisse ces dernières années).

    La dépendance : financement en rade

    paris,seniors,solidarité,cica,dépendanceB.Ennuyer a regretté la promesse non tenue de Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale. En effet,  en mai 2009, le  président de la République avait annoncé un projet de loi  visant à créer un « cinquième risque » afin de prendre en charge la « dépendance ». Lors de la nomination de Roselyne Bachelot en novembre 2010, il réitérait sa volonté de promulguer une loi avant la fin 2011 et annonçait officiellement le lancement du débat sur la dépendanceLe 8 février 2011, il indiquait : « Le gouvernement élaborera son projet de réforme avant la fin de l’été prochain, en vue d’un examen par le Parlement à l’automne ». Projet tombé dans les oubliettes ! Mais projet très controversé aussi, car n'était-il pas question de confier au privé - ne parlait-on pas de risque ? - à des assurances privées donc, au moins dans le cadre d'un financement mixte, un marché important rentable et en pleine expansion.... Plus de projet. Autrement dit, tout reste à faire, car le marché des personnes âgées s’il rapporte beaucoup à certains, coûte très cher à de très nombreuses familles, multipliant les inégalités et les angoisses.

    Il faut renégocier le contrat social, c'est ce sur quoi il faut travailler. Comment le faire en tenant compte de nos différences ? Bernard Ennuyer a terminé en lançant un appel : C’est le challenge qui est devant nous et je vous invite à y travailler tous »

    Quelques chiffres pour cerner le dossier :

    Liliane Capelle, adjointe au maire de Paris, chargée des séniors et du lien intergénérationnel a donné quelques chiffres intéressants :
    420 000 Parisiens sont âgés de plus de 60 ans, ils représentent 20% de la population parisienne.
    Le budget que la Ville leur a consacré en 2009 : 452 millions d'€ et qu’elle a augmenté depuis.
    La mairie de Paris condamne le désengagement de l’état, les budgets en baisse.
    Un sujet grave : l’APA, l’allocation pour personne âgée.  Le coût annuel se monte à 128 millions d’euros, quand l'état doit à ce jour 800 millions...

    Malgré la vision dorée qu’on en a souvent de la capitale, c’est à Paris qu'on trouve le plus d'habitants pauvres dans toute l'Île-de-France, voire en France. Dans les départements, l'APA est compensée à hauteur de 30% environ, ici l’état ne compense qu’à hauteur de 6%... car il part du principe que Paris est une ville riche, ce qui n'est pas faux,  mais la péréquation devient fortement injuste.

    Autre coût lié à la vieillesse : la carte Émeraude coûte 50 millions au budget parisien, c'est beaucoup. Elles bénéficient aux personnes âgées de plus de 65 ans (ou de plus de 60 ans si elles sont reconnues inaptes au travail). Il s'agit de disposer d'un titre de transport leur permettant de voyager gratuitement sur l'ensemble du réseau RATP - SNCF, à Paris, voire en proche banlieue (zones 1 à 2).

    Dépendance : il existe peu d’établissements pour les personnes dépendantes dans le 10e, où la faiblesse du foncier disponible pose problème. Mais on construit ailleurs : 2 200 places seront créées d'ici à la fin de la mandature en 2014.

    Autre sujet évoqué qui a fait écho dans l’assistance : le cas des mutuelles, ponctionnées comme jamais, restera l'un des plus grands scandales du quinquennat qui s’achève. C'est une régression, socialement et humainement. La CAS (centre d'action sociale) va investir, a promis l’élue." La santé est un droit absolu et universel. Mais si l'état continue à se désengager, comme il l’a fait tout au long des dernières années, on ne pourra pas tout !"

    Les structures en place dans le 10e :

    1-      Le Conseil des Seniors  a trois missions:

    • vie quotidienne. On analyse les besoins et on propose des solutions
    • culture et convivialité
    • intergénérations (avec les crèches, les collèges, lycées)

    Il s'intègre au relais info familles tous les 15 jours le 2e  et 4e  mercredi du mois de 10h30 à 14h30.

    Des appartements intergénérationnels existent rue de Chabrol. Il s’agit d’une expérience d’habitat partagé. Des jeunes à faibles revenus et des personnes âgées isolées, ou bien des familles monoparentales peuvent partager un même logement en colocation. Ainsi qu’on peut le lire dans le rapport 2010 de l’association Habitat et Humanisme (page 15) : "une famille kurde, un étudiant, une jeune travailleuse et un sénior partagent en colocation un appartement de 190 m², rue de Chabrol, à quelques pas de la gare de l’Est. L’habitat partagé se veut respectueux de la vie et de l’autonomie de chacun. Cette démarche implique, de la part de ceux qui veulent vivre cette expérience, une volonté de participer au développement de relations intergénérationnelles dans un esprit d’attention mutuelle, de tolérance et de respect de l’intimité de chacun. Une bénévole de l’association, logée à proximité, veille à l’harmonie de la cohabitation. En avril 2011, un second appartement accueillera de nouveaux locataires, avec la même mixité générationnelle."

    2-      Le point émeraude se concentre sur l’information des aînés : accueillir, informer, conseiller, orienter les Parisiens âgés et leur famille. Le Département de Paris a mis en place des Centres Locaux d’Information et de Coordination gérontologique (les CLIC) sur l’ensemble du territoire parisien. Dédiés aux séniors et à leurs proches, ils peuvent aider à trouver une aide à domicile, renseigner sur les associations de l arrondissement, informer des droits, orienter vers des activités sportives adaptées ou sur des loisirs, ou encore dispenser des conseils utiles sur les maisons de retraite.

    Le 10e est bien doté en résidences logements mais Rémi Féraud, le maire du 10e, est intervenu pour préciser une règle : habiter le 10e ne donne pas priorité. Les établissements sont pour l'ensemble des Parisiens. Ils dépendent d'ailleurs du Conseil général. On reste vigilant : pas d'iniquité entre Parisiens selon leur arrondissement de résidence.

    Véronique Dubarry, adjointe au Maire de Paris chargée des personnes en situation de handicap, a fait remarquer en conclusion que l’information des personnes âgées participe de l’accessibilité. La loi de 2005 a donc permis de franchir une étape en faveur des séniors.

    Pour appronfondir, s'informer, se former...... on peut consulter le site de Paris.fr : Un cycle de conférences sur l’intergénérationnel sera proposé par le Centre d’action sociale de la Ville de Paris via l’Université Permanente de Paris , destinée aux seniors parisiens. Et ne pas oublier le rapport d'information récent de Marianne Dubois, députée, sur le genre et la dépendance, enregistré en novembre dernier à l'Assemblée Nationale. Une mine !

     

  • Réponse en image à la devinette de dimanche dernier

    paris, lariboisière

    C'était donc l'Hôpital Lariboisière : 

    Vous avez ci-dessous une vue de la rue Ambroise Paré, baptisée ainsi en hommage au célèbre médecin.

    Débordant de la façade sur rue on aperçoit le pavillon dont le pignon est décoré d'une sculpture allégorique. Tout au fond, c'est la gare du nord.

    Rue Ambroise Paré web.JPG