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Rechercher : conseils de quartier

  • Municipales 2008 : les candidats de la liste Burkli

    Delphine Burkli, tête de liste UMP dans notre arrondissement, a dévoilé mardi matin la liste de ses colistiers. Seuls les trois premiers la liste sont identifiés, le rang des autres sera communiqué sous peu :

    Tête de liste :  Delphine Burkli

    n° 2 :             Roger Auque

    n° 3 :             Claire Gibault

    Puis dans l’ordre alphabétique des noms :

                         Marlène Azoulay

                         Viviane de Beaufort

                         Karim-Hervé Benkamla

                         Olivier Boileau-Descamps

                         Karen Douieb

                         Sébastien Dulermo

                         Sophie Jera

                         Grégoire Parcollet

                         Jean-Jacques Poupart

                         Olivier Robert

                         Emilia Sardo

     

    7 femmes, 7 hommes, moyenne d’âge environ 40 ans, tous de notre arrondissement sauf Roger Auque et Claire Gibault, beaucoup issus du monde associatif, 3 issus de la société civile (non encartés dans un parti politique). Telle est la liste des 14 candidats UMP.

  • Municipales 2008 : fin de campagne plus tendue

    Dans l’anecdotique, signalons les critiques lancées par Roger Auque (UMP) envers la presse qu’il accuse de ne se préoccuper que de détails touchant les « people », en l’occurrence l’article du Parisien concernant le crane rasé de Philippe Torreton à cause du tournage du film dans lequel il incarne Mazarin. Roger Auque a téléphoné au Parisien pour lui dire qu’il pouvait se déguiser en Richelieu au cas où cela inciterait ce quotidien à écrire un article sur lui. Ambiance.

    Un peu plus ennuyeux sont les propos tenus par Jacques Bravo lors de la réunion publique de mardi soir et au cours de laquelle il aurait traité ses adversaires de l’UMP et du MoDem de « mouches ». La phrase exacte telle que relatée par le site MuniParis est la suivante : « Nous verrons dimanche soir si les mouches ont une âme ». Propos énigmatiques mais d’un assez mauvais gout.

    Beaucoup plus problématiques sont les propos tenus par Philippe Torreton le mardi lors du meeting PS et Jean Louis Bourlanges le mercredi lors du meeting UMP. M. Torreton s’en est pris aux artistes préférés de Nicolas Sarkozy avec tant d’excès que cela en était insignifiant dans le fond mais avec un tel mépris dans la forme qu’on ne pouvait s’empêcher de penser que la simple tolérance n’avait pas place dans son esprit et que les choses sont abordées avec une espèce d’obligation de penser juste – c’est à dire comme lui - en matière artistique. M. Bourlanges n’a pas fait mieux en stigmatisant avec également beaucoup de mépris le « Capitaine Conan de gauche » que serait pour lui M. Torreton, et en dénigrant systématiquement avec une gourmandise poujadiste les projets culturels comme Nuit Blanche tout en dénonçant l’irresponsabilité de Christophe Girard, l’adjoint au Maire chargé de la culture.

    Bon, heureusement, le vote c’est dimanche prochain !

    Notre arrondissement a connu jusqu’à ces derniers jours une campagne électorale plutôt sereine et le fameux dialogue républicain prévalait lorsque les candidats se rencontraient dans la rue. Tous les habitants s’en félicitaient.

    On ne sait quel insecte a piqué les candidats depuis 48h mais la tension a monté d’un cran et on ne peut que regretter quelques excès plus ou moins graves.

  • Delanoë : de l’audace ou du culot ?

    La sortie du livre du Maire de Paris De l’audace ! et la publication de bonnes feuilles de l’ouvrage dans le Nouvel Obs, celles où Bertrand Delanoë s’affirme « libéral et socialiste » remet Paris au coeur du débat politique national, ce qui n’était plus le cas depuis l’élection de Jacques Chirac à la présidence de la République en 1995. Cela nous permet aussi de rafraîchir notre mémoire sur les différentes idées auxquelles il est fait référence (libéralisme et socialisme) pour en apprécier la compatibilité.

    Certes, comparaison n’est pas raison, mais le « libéral et socialiste » de Bertrand Delanoë fait penser au « juif et catholique » de l’ancien cardinal, archevêque de Paris, Jean Marie Lustiger. Il n’est que de visiter le ghetto juif de Séville et de s’informer de ce que la reine d’Espagne Isabelle la Catholique a fait subir aux populations juives d’une part, ou bien de regarder le comportement contestable de Rome pendant le nazisme d’autre part pour se demander si il y a vraiment compatibilité entre judaïsme et catholicisme. Les excuses présentées par le pape Jean Paul II aux Juifs prouvent, s’il en était besoin, que le problème fut réel et les bonnes relations actuelles entre Catholiques et Juifs, si elles ont permis à Mgr Lustiger de faire son raccourci audacieux, ne permettent néanmoins pas de considérer que les deux religions sont compatibles, sauf à faire table rase des souffrances endurées par les Juifs et tomber dans un raccourci simplificateur du genre « le Christ n’était–il pas lui-même Juif ? ».

    Dans cette optique, regardons si le raccourci « libéral et socialiste » du Maire de Paris tient la route ?

    Le sociologue Edgar Morin a donné dès 1976 une très bonne définition du Parti socialiste.  Parlant de Mai 68, des gauchistes, du Parti communiste, il dit : «  A l’intérieur du Parti communiste, l’hémorragie ne s’est pas arrêtée, beaucoup, au bout d’un certain temps, trouvent lamentable la liturgie ou effrayant l’appareil, et s’en vont. Alors le parti Socialiste est tout prêt, avec son renouveau mitterrandisé, et comme un aimant il attire la limaille d’un peu partout, et notamment la limaille gauchiste. » On trouve déjà là tous les ingrédients qui expliquent la situation actuelle du PS et des socialistes français en général : la victoire de 1981 due à la génération issue de 68, l’exercice du pouvoir pendant 10 longues années avec François Mitterrand puis « l’accident » de 1997 qui voit la vieille garde socialiste revenir au pouvoir suite aux erreurs de Jacques Chirac, ont empêché les socialistes de réfléchir à l’évolution de leur corpus politique comme l’ont fait les travaillistes britanniques par exemple et la composante gauchiste (Lionel Jospin n’a-t-il pas fréquenté ce milieu dans sa jeunesse) leur a fait rejeter la fameuse troisième voie socialiste proposée en son temps par le trio Clinton-Blair-Schröeder pour s’accrocher à un socialisme très ancré dans les idées du 19ème siècle.

    Et du 19ème siècle parlons-en. « Je suis libéral parce que j’aime la Liberté » dit Bertrand Delanoë dans son livre. Et d’en appeler aux Lumières, à Montesquieu, à Locke. Ce n’est pas être trop méchant avec le Maire de Paris que de dire que ses propos donnent dans le flou. La grande question des Lumières était elle vraiment cette recherche de la Liberté ou bien la mise à bas, par le biais de la Raison,  d’une ordre social injuste imposant une hiérarchie devenue insupportable ? Rousseau lui-même, grande figure des Lumières s’il en est, était tout sauf un libéral. Evoquer le libéralisme de Montesquieu alors que ce concept n’a vu le jour qu’au début du 19ème siècle reste hasardeux  et la référence à John Locke, si elle peut épater la galerie, n’a guère de sens dans notre contexte français si différent de ce qui s’est passé en Angleterre au 17ème siècle.

    Si le libéralisme est bien la quête de la Liberté, il convient quand même de regarder ce que cela recouvre exactement. « Dans l’espèce de liberté dont nous sommes susceptibles, plus l’exercice de nos droits politiques nous laissera de temps pour nos intérêts privés, plus la liberté nous sera précieuse » nous dit un des pères du libéralisme, Benjamin Constant, au début du 19ème siècle. Ou encore : « La propriété industrielle est l’amélioration de la société toute entière, et on peut l’appeler la législatrice et la bienfaitrice du genre humain. Les gouvernements profiteront de son école parce que l’industrie a essentiellement besoin de sécurité et de garantie, l’Europe entière y gagnera parce que l’esprit commercial remplaçant l’esprit de conquête changera la haine en émulation et la rivalité en concurrence » nous dit Constant. La séparation faite entre libéralisme politique et libéralisme économique, si souvent revendiquée par les hommes politiques actuels, apparaît clairement comme artificielle. D’ailleurs, un des grands défenseurs du libéralisme n’a-t-il pas été l’économiste Jean Baptiste Say, disciple d’Adam Smith. L’arrivée au pouvoir des libéraux de l’époque lors des journées de juillet 1830 et la politique suivie par Louis Philippe et ses sbires en dit également long sur le sujet.

    Bien sûr, il nous faut relativiser tout cela. Ne pas regarder les idées émises ou les actions lancées dans le contexte politique des années de la Restauration ou de la Monarchie de Juillet comme d’actualité, mais les mots ont un sens. Le libéralisme a toujours été avant tout le défenseur de la propriété, la liberté n’étant en vérité qu’un moyen pour «optimiser » cette dernière. Pour employer une expression un peu défraîchie : le libéralisme est bourgeois.  Les socialistes du 19ème siècle ne s’y sont pas trompés.

    Dans le contexte culturel et politique français où l’égalité prime sur la liberté, dans un monde où l’économie a pris le pas sur tout le reste, où le collectif est abandonné au profit de l’individuel, l’utilisation des mots socialiste et libéral par Bertrand Delanoë aurait eu besoin d’un sérieux coup de jeune dans leur définition avant que d’être lâchés et on voit bien que ce grand écart n’a d’autre but que d’essayer de regrouper sous le même toit des personnes aux sensibilités pourtant incompatibles. Il montre aussi en creux la difficulté actuelle des socialistes à s’adapter au monde moderne, utilisant des termes et des concepts du passé pour parler de l’avenir.
  • Le Louxor, dernière des salles de cinéma des années 1920 ?

     

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    « Après une période où le cinéma a cherché son modèle d'exploitation à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, l'industrie cinématographique s'est organisée avec la construction de salles dédiées au sein d'établissements démesurés (en 1920, il y a 11 salles de plus de 2000 places à Paris). Le cinéma s'impose alors comme un lieu de consommation culturelle de masse. Contrairement au théâtre, la salle de cinéma abandonne toute stratification sociale avec un espace commun. La fréquentation du cinéma, qui concerne un public plus large que le théâtre et l'opéra (car moins coûteux), explose et les spectateurs reviennent régulièrement. » nous dit l’encyclopédie Wikipédia dans son article consacré à l’historique de la fréquentation des salles de cinéma.

    Le cinéma des années d’après Première Guerre Mondiale est un art populaire et, à Paris, de nombreuses salles voient le jour. Elles ont en commun deux caractéristiques très marquées : leur taille (de 1500 à 2000 places) et leur décoration soignée. Le Louxor, ouvert en 1921, n’échappe pas à cette règle.

    Sans faire un catalogue complet de ces salles, regardons ce qui se faisait dans le quartier non loin du Louxor d’une part, près de la place Gambetta dans le 20ème arrondissement et à Saint Germain des Près.

    Il n’est pas très difficile de trouver à la bibliothèque des Arts Décoratifs, 111 rue de Rivoli, des documents parlant de l’architecture des salles de cinéma du début du 20ème siècle. Il est d’ailleurs très intéressant de comparer ces documents à ceux qui traitent de l’architecture des salles de théâtre : on y voit émerger la spécificité de conception des salles de cinéma. Le théâtre et le café concert sont encore conçus comme des salles de spectacles d’art lyrique comme au 19ème siècle. La salle de cinéma est elle rectiligne, favorisant la vue de l’écran et donc du film, et peut accueillir un nombre de spectateurs élevé.

    La plus extraordinaire des salles proche du Louxor est sans conteste celle de l’Artistic Cinéma Pathé au 59-61 rue de Douai dans le 9ème arrondissement.

     

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    Vue extérieure de l’Artistic Cinéma Pathé au 59 rue de Douai

    (Collection de la bibliothèque du Musée des Arts Décoratifs)

    Construit comme Le Louxor au début des années 20, l’Artistic Cinéma Pathé avait une décoration de type arabisant très soignée. L’architecte Michel Oudin y avait mis un vestibule d’entrée et une salle de bar.

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    Vestibule et bar de l’Artistic Cinéma Pathé en 1920

    (Collection de la bibliothèque du Musée des Arts Décoratifs)

    La salle elle même est très typique de la conception de cette époque.

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    Vue de la salle de l’Artistic Cinéma Pathé :

    petite scène et fosse d’orchestre comprises, comme au Louxor

    (Collection de la bibliothèque du Musée des Arts Décoratifs)

     

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    Plan du Rez-de-chaussée de l’Artistic Cinéma Pathé : même disposition qu’au Louxor

    (Collection de la bibliothèque du Musée des Arts Décoratifs)

     

    Plus à l’Est, mais dans la même veine, se trouvait le cinéma Belgrand ou Gambetta Palace, juste au coin de la rue Belgrand et de la rue du Cher. Une salle de 1500 places construite sur un ancien théâtre.

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    Vue extérieure du Gambetta Palace

    (Collection de la bibliothèque du Musée des Arts Décoratifs)

    L’architecte Henri Sauvage a là aussi conçu une très grande salle très décorée.

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    Vue intérieure de la salle du Gambetta Palace

    (Collection

  • La typologie des salles de cinéma construites dans les années 1920

    Par Stéphane Ricout, architecte
     
    Il s'agit de constater l'émergence d'une nouvelle typologie de salles créées exclusivement pour le cinéma muet au début des années vingt et ensuite d'en apprécier les limites pour l'usage spécifique du cinéma, surtout dans une acception d'aujourd'hui (moderne au sens étymologique).
     
    Ce qui est frappant dans les exemples de cinémas contemporains du Louxor comme de l'Artistic Cinéma Pathé , du Gambetta Palace ou  du Danton Cinéma Palace, c'est la similitude de leurs typologies et leur ressemblance en volumétrie avec le Louxor (pas nécessairement en décoration) : boîte allongée, petit écran, décoration soignée et très présente etc..., sans parler de la présence d'une fosse d'orchestre et d'un petit proscenium.
     
    Or, c'est précisément ce type de salle qui ne conviendrait pas à un cinéma aujourd'hui. Alors qu'en son temps, cette typologie était novatrice, on ne peut pas dire qu'elle ait anticipé l'avenir du cinéma.
    "L'amphithéâtre linéaire" (ce qui est antinomique car "amphi" signifie en grec "des deux côtés, en double" ou "autour" - Le Petit Robert), le fait d'être face à l'écran, est certes une nouveauté, mais atteint rapidement ses limites, car ne tenant pas compte de l'éloignement de l'écran par rapport aux spectateurs du fond (et du premier rang non plus d'ailleurs). Seuls les spectateurs d'un nombre de rangs très limité sont placés à une distance idéale de l'écran. Si l'on dispose les spectateurs "autour" (amphi) de l'écran sur un nombre de rangs limité, la distance est donc idéale pour un plus grand nombre (avec pour limite l'angle de vision sur les côtés). Les salles modernes de cinéma sont donc plus proches des amphithéâtres antiques, où l'objectif est de tenir à une distance assez égale un maximum de spectateurs/auditeurs, même si beaucoup de salles optent toujours pour une disposition face à l'écran, mais la salle est toujours large par rapport à sa profondeur.
     
    En outre, les décorations des années vingt et trente n'étaient pas du tout discrètes et aux antipodes des boîtes noires et mates actuelles. Qui n'a pas été étonné par les reflets latéraux à la Pagode, dans le septième arrondissement de Paris, lors d'une projection ? Gênants pour du cinéma, ils ne le seraient pas pour tout autre activité. Voilà pourquoi l'on peut dire sans hésiter du Louxor: "ceci n'est pas un cinéma" (Marcel Duchamp de Barbès).
     
    Que faire du Louxor ?  Je vous conseille vivement la lecture de l'ouvrage de référence Architecture et Musique : l'architecte, le musicien et l'auditeur du 17ème siècle à nos jours, de Michael Forsyth, Pierre Mardaga, éditeur.

  • La programmation culturelle, clé de la sauvegarde du Louxor

    On ne répètera jamais assez que le choix de la programmation culturelle  est un facteur déterminant pour la sauvegarde du Louxor car il présuppose des options techniques importantes.

    Mais il faut aussi bien identifier tous les aspects et ne pas mélanger :

    1. l'aspect programmatique : trois salles au lieu d'une grande ;
    2. l'aspect de mise aux normes en matière de structure et de sécurité incendie pour lequel il y a deux solutions qui dépendent de la programmation.

    Première solution, celle qui programme trois salles de cinéma Art & Essai : on démolit la structure et une grande partie de l'intérieur ; on construit plusieurs "boîtes dans la boîte" parfaitement isolées et structurellement indépendantes de l'environnement, et on créé des escaliers et des issues de secours supplémentaires pour évacuer les salles situées en sous-sol.

    Deuxième solution, celle qui programme une seule salle : on renforce la structure, on améliore l'acoustique (sans pour autant atteindre la qualité d'une salle de spectacle construite ex-nihilo) et on ne touche pas aux issues et aux escaliers de secours car il y en a suffisamment (seules les isolations coupe-feu seront à refaire).

    Comme vous pouvez tous le constater, la programmation est déterminante, et la mise aux normes peut être comprise de différentes manières. Si l'on programme le projet intelligemment, on évite une destruction du patrimoine tout en respectant les normes. On ne cessera de le répéter, c'est le programme culturel qui doit s'adapter au lieu et non l'inverse. Cela doit se faire par un processus itératif,  c'est-à-dire que l'on doit procéder par aller-retour. En clair, il faut en premier adapter la programmation au lieu - ici, une salle au lieu de trois dans une programmation de cinéma conventionnelle - puis ensuite adapter le lieu à la programmation - améliorer l'acoustique, améliorer la sécurité incendie etc. ... Enfin dans un troisième temps, et c'est là le sel de l'histoire, reprendre la programmation pour l'adapter plus finement aux contraintes du lieu .... et ainsi de suite.

    Cette approche itérative d'un projet devrait être la règle générale à suivre. Lors de l'appel d'offre de construction, le projet devrait être parfaitement au point. Hélas, on a tendance aujourd'hui à vouloir sauter les étapes et à raccourcir les processus de décisions, sous les fallacieux prétextes de "gagner du temps", de "soutenir la croissance ou la reprise" ou tout autre prétexte souvent sans grande réalité, tout en faisant l'économie de la réflexion. On va non pas du général au particulier, mais du particulier au particulier et l'on se prive d'une vision globale bien structurée..

  • Un théâtre de proximité : les Bouffes du Nord

    Il n'est plus utile de présenter les Bouffes du Nord, même si sa discrétion architecturale contribue à le faire passer inaperçu. Il occupe l'angle de la rue du faubourg Saint Denis et le boulevard de La Chapelle, et accueille les spectateurs depuis 36 ans maintenant.

    Un théâtre privé à des tarifs publics

    C'est un théâtre atypique. Il appartient à un propriétaire privé qui le loue pour 150 000 euros par an. Il touchait jusqu'en 2009 une subvention du ministère de la culture de 1,3 millions d'euros et rien d'autre. Ses frais de fonctionnement s'élèvent à 1,8 millions. Les bonnes années, le complément est à peine couvert par la billeterie, car les tarifs pratiqués pour les 500 places du théâtre sont ceux du théâtre subventionné.

    On peut comprendre que les nouveaux directeurs s'inquiètent devant la tendance bien réelle de l'état à diminuer ses subventions (diminuées de moitié en 2010...)

    Changement de direction. Changement de cap ?

    Peter Brook a piloté le théâtre pendant longtemps et a toujours réussi à faire la soudure grâce aux recettes des tournées, y compris à l'étranger, du Centre national de créations théâtrales. Les nouveaux directeurs, Olivier Mantéi et Olivier Poubelle, sont respectivement directeur-adjoint de l'Opéra-Comique et entrepreneur de spectacles, exploitant Le Bataclan, La Flèche d'Or ou la Maroquinerie. On comprendra que leurs spécialités sont plus tournées vers les musiques, l'un classique, l'autre populaire et contemporaine. Un changement de programmation est donc probable. A nous d'en suivre l'évolution.

    Le programme de la saison 2010-2011 est consultable sur le site du théâtre. C'est à deux pas, à vous de jouer !

     

  • Evacuation des campements de fortune sous le viaduc du métro

     

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    Hier jeudi dans la matinée, les services de la Propreté de Paris assistés de la police ont procédé à l'évacuation des nombreuses installations de fortune, beaucoup de matelas et de baluchons, qui étaient entreposées boulevard de La Chapelle depuis de nombreux mois, sous le viaduc du métro aérien, en amont de la Gare du Nord.  Désormais, la place est nette... jusqu'à la déchetterie de la place de La Chapelle.

    Homme blanc de la DPE web.JPGLes hommes en blanc de la DPE ont eu vite fait de nettoyer le site de tous ses occupants, pendant que la police procédait aux vérifications d'identité habituelles. La suite des événements ne nous est pas connue. Mais on peut penser que tous n'avaient pas des papiers en règle.

    Par ailleurs, depuis un certain temps, une association caritative distribuait à ces personnes sans logis une soupe en soirée.

    Curieuse société qui soigne et démantèle dans le même temps.

  • Bingo, une nouvelle boutique de mariage !

     

     

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    Depuis peu de temps, quelques jours seulement, s'est ouvert une nouvelle boutique qui présente, y compris sur le trottoir, ses robes de cérémonie. Est-ce le printemps, la saison la plus propice aux noces en grandes pompes, qui favorise l'éclosion....?
    Le boulevard de Magenta, à l'angle de la rue de Dunkerque, là où des robes remplacent désormais des chaussures, est pourtant placé sous l'oeil vigilant de la Semaest dans un dispositif, appelé Vital quartier.

    L'action de ce dispositif, qui a principalement pour but de  maintenir la diversité commerciale, s'étend sur 10 arrondissements de Paris. Notre quartier de Barbès bénéficie de cette surveillance bienveillante sur quelques voies : le haut du boulevard de Magenta, la rue de Rocroy, la rue de Dunkerque et une partie de la rue du faubourg Poissonnière, côté 10e. Action Barbès participe aux réunions du groupe de travail local, qui s'est réuni pour la deuxième fois le 10 février 2010 (voir notre compre rendu).

    D'autres quartiers dans Paris sont classés Vital Quartier. Une rapide recherche révèle que certains sont de vrais succès, du moins les commentaires qu'on peut lire sur la toile tendent à le faire croire. Un exemple : la rue Saint Denis, qui au fil du temps concentrait un trop grand nombre de sex shops, a changé. Des locaux ont été acquis par la Semaest, à l'occasion d'une déclaration d'aliéner (d'une mutation) et remis en location, après une rénovation de qualité des lieux - c'est aussi une caractéristique de la mission de la Semaest-. Le but est bien entendu d'inverser la tendance et de favoriser la rénovation parallèlement.

    Que s'est-il passé à l'angle de la rue de Dunkerque ? On peut imaginer que le propriétaire est resté le même. Seul le preneur de bail a changé. Dans ce cas, impossible pour la Seamest d'intervenir. C'est la liberté du commerce qui prévaut. Ou bien, malgré sa vigillance, elle n'a pas été informée...

     

     

  • Les derniers coups de massette sur la place Turgot

    Le temps ne favorise pas le travail des paveurs de la place Turgot et on pardonnera volontiers si les travaux durent un peu plus longtemps que prévu.

    PHOTOS - place Turgot - vue d'en bas - le pavement terminé - 2 petites terrasses.JPG

    C'est au printemps que les habitants pourront mieux apprécier les bancs à l'ombre des acacias sur une place libérée de ses deux-roues, du moins nous l'espérons, car la mairie s'est engagée à créer des stationnements complémentaires dans les rues proches. Elle envisage aussi de disposer des bacs à plantes le long de la société générale pour gêner le retour des grosses cylindrées qui avaient élu domicile à cet endroit.

    En attendant les beaux jours, il est question de fêter la réouverture de la place au public, à son public d'habitués, les habitants du quartier que la mairie songe à inviter pour un moment de convivialité, un samedi matin de janvier, par exemple.  Action Barbès suggère de prévoir un grand récipient de vin chaud, car en janvier, il risque de ne pas faire très chaud.

    --> Petit coup de projecteur sur les gisements de grès et de pavés parisiens à Villiers-le-Bâcle dans l'Essonne : visite.

  • L’avancée des travaux boulevard de La Chapelle

    bd de La Chapelle panneau de la DVD.JPGLe 1er février, nous vous transmettions ici même les grandes lignes des aménagements de voirie en cours boulevard de La Chapelle, entre la petite place Charbonnière (en réalité cette placette n’a pas de nom, puisqu’elle résulte d’un aménagement, déjà, de l’arrivée de la rue de la Charbonnière sur le boulevard) et le carrefour Barbès.

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  • Bibliothèque de la Goutte d'Or

    paris,18e,bibliothèque-goutte-d-or

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Bien que fermée depuis plusieurs mois déjà, la bibliothèque de la Goutte d'Or, 2 rue Fleury, dispose encore d'un répondeur. Ce qui n'est pas mal en soi. Sauf que celui-ci n'a pas fait l'effort de se mettre à jour et qu'il promet des choses....

    qu'il ne peut pas tenir, à savoir :

    • pour connaître les horaires, taper 1
    • pour connaître les conditions d'inscription taper 2
    • pour joindre un bibliothécaire taper 3
    • et pour réécouter.... non, merci !

    Bien sûr, sur le site internet de la ville, il est clairement écrit que la bibliothèque est fermée depuis le 30 juillet 2011 et que cet état durera jusqu'au 30 décembre 2012. C'est d'ailleurs bien long ! L'affiche collée sur les vitres annonce la construction d'une médiathèque...pardon un espace multimédia, ce qui n'est peut-être pas la même chose.

    paris,18e,bibliothèque,goutte-d-or,fleury

    Souvenons-nous : à quelle date à été inaugurée cette belle bibliothèque ?

    Début des années 2000 ? un peu avant ?

    Nous nous souvenons que le projet initial était de construire deux édifices qui se feraient face, l'un consacré aux livres et l'autre à la musique. Ce qui existe maintenant. Le premier a attendu longtemps avant que le second ne lui fasse de l'ombre - sans jeu de mots, ni mauvaise intention - c'était l'idée du constructeur que le centre Barbara modère le rayonnement du soleil par sa présence comme le ferait un écran. C'est dire qu'il a fait chaud longtemps dans les salles de lecture de la bibliothèque !

    Tout ceci pour faire observer que cette bibliothèque est récente. On nous dit qu'elle va être hors service pendant 18 mois. C'est un temps bien long. Quel genre de travaux, quel genre de transformation va-t-on y faire qui justifie une mise à l'écart si longue ?

    Si les élus du 18e lisent notre blog, nous aimerions qu'ils répondent à cette interrogation. Merci d'avance.