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drogues - Page 2

  • Salle de conso : d'abord s'informer sur la toxicomanie

    Sur la réunion de mercredi dernier, tout a été dit dans la presse, avec plus ou moins de justesse. Toutefois elle a su rendre l'ambiance houleuse qui régnait dans la salle des fêtes de la mairie du 10e et des craintes, souvent infondées, des peurs et des fantasmes (toute l'Europe de la toxicomanie fondrait sur la Gare du Nord ! par exemple) de certains habitants. Nous n'y reviendrons donc pas tout de suite, mais la semaine prochaine, le temps que les esprits se calment. Voici quelques liens vers des articles parus hier : France Info ; Libération ; Le Monde ; L'ExpressLe Figaro ; le JDDRMC (vous pouvez switcher rapidement la pub!) qui vous fourniront un résumé des débats. Une courte vidéo sur le site de BFM traduit l'ambiance.... vivante. Enfin M6 Info se concentre sur les atouts de l'expérimentation.

    Les associations de riverains réclament plus d'information, plus de concertation au maire du 10e, en oubliant un peu que chaque fois qu'ils en ont formulé la demande, ils ont été reçus par ledit maire, en l'occurence Rémi Féraud. Les habitants du quartier situé entre la gare du Nord et l'hôpital Lariboisière, c'est à dire quelques rues du 10e, ont les moyens de s'informer par eux-mêmes plutôt que d'avoir recours aux sempiternelles communications alarmistes qui effraient les plus timorés et ne recueillent que haussements d'épaules de la part des personnes informées. Informées parce qu'elles se sont penchées sur le problème. Car, oui, il y a bien un problème et il n'est que trop temps de lui trouver des solutions. L'une des solutions est l'ouverture d'une salle de consommation surveillée, là où se concentrent les usagers de drogue. Plusieurs salles seraient un avantage pour ne pas concentrer la demande. Les habitants opposés à la salle seraient peut-être moins dans le refus si le projet prévoyait plusieurs ouvertures simutanées. 

     

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    Le boulevard de Magenta la nuit, entre Barbès et la rue Ambroise Paré. 

    Commencer par l'information. 

    En quoi la toxicomanie est-elle un problème de santé publique ?

    En premier lieu, parce qu'elle met en danger les usagers de drogue. On nous dira que personne ne les oblige à en user. Vrai. Mais on soigne bien le cancer des poumons d'un gros fumeur... L'usage de la drogue, des drogues, associé souvent à l'usage de l'alcool, peut conduire à une précarisation des usagers, par la perte de ses repères, perte d'un emploi, perte des revenus, perte d'un toit, rupture familiale, descente aux enfers assurée. Dans notre quartier, on constate régulièrement cette précarisation bien visible de personnes de tout âge, de tout sexe.

    En second lieu, l'usage de drogue injectable comporte des risques de contamination par les maladies qui se transmettent par le sang, pour les usagers eux-mêmes, si les seringues sont réutilisées. Toute la campagne de réduction des risques faite dans la décennie précédente en fournissant massivement des seringues stériles avait pour but de limiter la transmission du sida et des hépatites, entre autres pathologies infectieuses. Mais le but était aussi de prévenir les conséquences des pratiques d'injection (abcès) et les conséquences du mode de vie (désocialisation, malnutrition, manque d'hygiène, isolement). Réduire les risques également pour les non-usagers si les seringues sont abandonnées sur l'espace public (blessure involontaire des personnels de nettoyage, enfants)

    La France n'a pas été la seule à développer cette politique de lutte contre les drogues. Les institutions chargées de cette mission sont en constante relation avec les organismes internationaux et partagent les résultats de leurs enquêtes nationales. Les principaux acteurs de cette lutte contre les drogues en France sont 

    - La Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT), chargée de coordonner l’action du Gouvernement dans le domaine de la prévention, la prise en charge sanitaire et sociale, la répression, la formation, la communication, la recherche et les échanges internationaux ; 
    - Le Ministère de la santé, et plus particulièrement la Direction générale de la santé (DGS) qui prépare et met en œuvre la politique de santé publique en matière d’addictions ; 
    - L’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) chargé de mettre en œuvre les politiques de prévention et d’éducation pour la santé. 

    Observer la situation

    Le monde des drogues n'est pas figé, il est au contraire en constante évolution. La législation a bien du mal à suivre. Et l'interdiction pure et simple des stupéfiants  risque de déplacer le problème tant la création de nouveaux produits de synthèse (NPS) est inventive... et leur mise sur le marché rapide. L'information dispensée et mise en ligne par les pouvoirs publics, même si elle est très lue par le grand public, parce bien faite dans un cadre de prévention et de vulgarisation des connaissances, est très vite obsolète. drogues_et_dependances_02.jpgLa brochure intitulée "Drogues et dépendances" édité par l'INPES, réédité en mars 2007, reste un vulgarisateur de qualité mais doit être complétée régulièrement tant l'arrivée de nouveaux produits stupéfiants (NPS) est inquiétante et rapide, tant les chiffres de consommation évoluent vite. La vente de substances psychotropes par internet ne facilite pas la tâche des autorités chargées d'en endiguer la consommation. L'éradiquer est pure utopie. Reste à l'encadrer. 

     

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    Pour compléter l'information de chacun, il existe une publication récente (janvier 2013) sur le site de l'OFDT intitulé "Nouveaux produits de synthèse et Internet", téléchargeable gratuitementen ligne.

    L'objectif de ce numéro de Tendances est de faire un état des lieux des connaissances sur le sujet : l'offre, les profils des usagers, les modes de consommation, les conséquences sanitaires et les questions sur leur législation. Cela dans un contexte où le nombre de ces substances ne cesse de s'accroître tant en Europe qu'en France.

     Télécharger le Tendances (fichier PDF, 304 Ko)

     

    • paris,10e,drogues,toxicomanies,scmr,prévention Les professionnels aussi se posent des questions et cherchent à les résoudre. Ainsi la Fédération Addiction en partenariat avec le Réseau Français de la Réduction des risques organise-t-elle le 3 avril prochain le deuxième séminaire de la RDR sur le thème "Construire des espaces de consommations". On est ici au coeur de notre problème local. C'est un moment de travail prévu pour et par les professionnels, un moment d'échange et d'élaboration d'un cadre pour la construction de possibles espaces de consommation au sein des structures. Le fil rouge est le suivant : Quels sont les problématiques que vous rencontrez dans vos structures ? Quels cadres juridiques pour penser l'espace de consommation ? Quelles questions sanitaires . Quelle construction possible avec les acteurs politiques ?

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    Le parvis de la Gare du Nord. 

  • Réunion publique ce soir à la mairie...

    et débat sur l'expérimentation d'une salle de consommation à moindre risque. 

    Cliquez sur le lien ou sur le fac simile, pour lire la lettre de Rémi Féraud qui vous y invite. (format de lecture)

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    Certaines associations de riverains se sont manifestées contre ce projet, et malgré plusieurs entretiens avec le maire du 10e, plusieurs réunions sur le sujet sur place ou à la mairie, elles persistent dans le rejet de cette expérimentation.


  • Fermeture prochaine des Jardins d'Eole

    Les usages délictueux... c'est bien cela. La Mairie du 18e et la Mairie de Paris ont compris que les jardins publics sont des lieux ouverts qui offrent un coin de verdure et de loisirs aux citadins, mais parallèlement, ils offrent aussi un terrain de jeux à des citoyens beaucoup moins recommandables. Selon les quartiers, ils sont plus ou moins susceptibles de concentrer les trafics. Ici, en l'occurence, les habitants s'en sont plaints assez rapidement. Mais cinq ans après leur ouverture, les jardins d'Eole sont simplement devenus infréquentables. 

    Le Parisien résume assez bien la situation dans son article du 7 décembre dernier :

    Ce devait être un poumon vert dans l’environnement dense et minéral de la porte de la Chapelle. Les jardins d’Eole, vaste parc paysager de 4,5 ha planté sur d’anciennes friches ferroviaires rue d’Aubervilliers, à la frange des XVIIIe et XIXe arrondissements, étaient très attendus par les riverains. Cinq années ont passé, et les désillusions ont cédé la place à la colère : désormais, ceux qui fréquentent avec la plus grande assiduité les jardins d’Eole sont des toxicomanes, fumeurs de crack pour la plupart, qui ont élu domicile à l’abri des haies de bambous et des recoins discrets. La plupart ont été chassés par les opérations de rénovation urbaine de la ZAC Pajol, du quartier Philippe-de-Girard et de la place Stalingrad, où la rotonde est maintenant occupée par un restaurant.

    Les habitants, eux, ont renoncé au fil des années à se promener dans le parc. Une situation devenue si critique que l’association les Jardins d’Eole a lancé un cri d’alarme aux pouvoirs publics, déroulant le long écheveau des doléances de tout un quartier : « L’installation d’une scène de deal et de toxicomanies avec tous les troubles qui y sont associés doit être prise en compte », souligne l’association.

    La fermeture a donc été décidée pour 15 jours. Ce n'est pas très long. C'est une façon de marquer un changement. La rénovation se fait au printemps pour se donner les meilleures chances de rouvrir un jardin avec des pelouses et des coins végétalisés convaincants.  Mais où vont se retrouver les toxicomanes et les dealers qui occupaient les lieux ?  

    Sans doute la DPP (Direction de la prévention et de la protection) sur injonction de l'Hôtel de ville saura-t-elle définir les aménagements qui favorisent les trafics et la consommation de drogues (recoin, bosquets, haies). Au mieux, elle préconisera la grande pelouse, façon golf, où l'on voit tout le monde et de partout... mais à terme, ce n'est pas ce que l'on recherche. Encore une fois, une salle de consommation serait plus adaptée et éviterait des scènes de prise de drogue, voire d'injection, à ciel ouvert dans un environnement dédié aux jeux de enfants. 

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  • Drogue : une salle de consommation bientôt

    En tant que responsables de l'association ACTION BARBES, nous sommes confrontés depuis plus de dix ans à la problématique de la toxicomanie, parce que les habitants de notre quartier, de nos quartiers situés autour du carrefour Barbès au sens large, se sont souvent plaints auprès de qui voulait bien les entendre et ont exprimé leur désarroi face à la présence des toxicomanes. 

    Au cours des dix dernières années la situation a cependant changé. Les programmes de diminution des risques de transmission des maladies infectieuses (VIH - Hépatite C) ont permis de réduire la contamination chez les usagers de drogues, population particulièrement touchée dans la décennie précédente. Ces programmes incluent la distribution de kits d'injection et la collecte des seringues usagées. 

    Lors du dernier conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul qui a eu lieu le lundi 28 janvier, l'équipe d'animation avait cru répondre à la demande des habitants en leur proposant une formule nouvelle, à savoir trois tables rondes sur des thèmes très larges (espace public/sécurité/toxicomanie - précarité/solidarité/logement - voirie/circulation/urbanisme/propreté) autour desquelles les personnes présentes pourraient très librement exposer les problèmes locaux répertoriés par elles et avancer des propositions originales, en débattre...

    Nous nous sommes trouvés à la table débattant de la toxicomanie. C'est le sujet de la drogue qui a emporté le morceau de prime abord. Pétitions, insécurité, agressions... ont été les maîtres mots des premières interventions. Nous ne reprendrons pas ici par le menu les déclarations des participants. Nous les connaissons des conseils de quartier précédents, et des réunions sur le sujet tenues à la mairie du 10e depuis plusieurs années. 

    Pour notre part, nous nous déclarons favorables à l'expérimentation de la salle de consommation à moindre risque, y compris dans le 10e. Nous ne saurions vous expliquer mieux que ne le fait Alain Lhostis dans son intervention au conseil de Paris du 10 décembre 2012.

    C'est clair et raisonnable. C'est une attitude lucide et charitable, qui tient compte de la détresse des usagers comme de la sécurité des habitants. Pourquoi dans ces conditions faut-il attendre plus longtemps pour procéder à l'expérimentation? Pourquoi s'obliger à assister à des injections en scènes ouvertes, craindre les intrusions dans les halls d'immeubles ou à l'hôpital, déplorer l'état dégradé de certains toxicomanes très précarisés ? 

    Seule manque la volonté politique d'aller de l'avant, maintenant.

    Autre danger : une seule salle sera-t-elle suffisante pour absorber la demande ? N'est-ce pas courir à l'échec si rapidement elle se trouve submergée par l'affluence ? Ne court-on pas le risque d'inquiéter les riverains si les usagers de drogues de tout Paris, voire de l'Ile-de-France, se donnent rendez-vous autour de la seule et unique salle de conso de la région ? Quitte à tenter l'expérience, tâchons de la tenter dans de bonnes conditions.

    Informations :

    Le Conseil de Paris a voté en octobre 2010 son accord de principe pour ouvrir une ou des salles de consommation de drogues à moindres risques dans le Nord-Est parisien.

    Toujours en conseil de Paris, le 15 octobre, Alain Lhostis a fait voter un voeu dans le même sens, en priant la ministre de la santé de hâter la rédaction du décret dont tout dépend.

    Le 12 octobre, notre présidente Elisabeth Carteron avait, elle aussi, interpellé la ministre Marisol Touraine sur l'antenne de France Inter avec la même demande. Son intervention commence à la minute 108'32 puis la ministre lui répond.

    Notre article du 15 octobre reprend le texte du voeu d'Alain Lhostis : Les salles de consommation à moindre risque de retour au Conseil de Paris

    Notre article du 31 octobre 2012  :  Marisol Touraine s'est saisie de la question

    Le point de vue de EELV sur leur site : http://elus.paris-eelv.fr/?Une-salle-de-consommation-a 

  • Marisol Touraine s'est saisie de la question

    Le 10 octobre dernier, une réunion de travail et d'information a eu lieu à la mairie du 10e, en présence du maire Rémi Féraud, et à son intitiative, pour répondre au mécontentement sourd des habitants des rues coincées entre la gare du Nord et l'hôpital Laribosière. Le 10e a un passé de militant en faveur de l'accueil et de l'aide aux usagers de drogues. Ignorer la toxicomanie n'est plus possible. La chasser plus loin par peur et par méconnaissance n'est plus acceptable. Les temps ont changé, les mentalités aussi.

    Et pourtant... souvenons-nous de la levée de boucliers par des habitants et leurs associations dans deux cas qui ont marqué l'arrondissement : les draps aux fenêtres rue Beaurepaire pour protester contre l'ouverture d'un centre d'accueil de toxicomanes (Libération du 13 octobre 1998; Le Parisien du 8 novembre 2003). La "boutique" a ouvert le 20 avril 1998; elle a subi les manifestations, le harcèlement devant sa porte, la menace d'une délocalisation vers... la Gare du Nord. Mais quelque 10 ans plus tard, les nouveaux arrivants ne la remarquent même pas. (La boutique est devenue CAARUD -centre d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues-, doublée d'une consultation pour les jeunes usagers de drogues et est gérée par l'association Charonne, 9 rue Beaurepaire, 75010 Paris, 01 53 38 96 20).

    Plus près de chez nous, à l'angle du faubourg Poissonnière et de la rue de Maubeuge, au 75 précisément, au début des années 2000 deux projets se sont succédés, l'un devait voir ouvrir le second sleep-in de Paris, un centre d'accueil géré par l'association Drogues International. Les comptes-rendus des pré-conseils d'arrondissement dans lesquels pouvaient déjà s'exprimer les associations, sont encore disponibles en ligne et on y trouve la réponse de la Direction des affaires sanitaires et sociales à l'ancien maire du 10e, Tony Dreyfus, au sujet de l'occupation du 75 rue de Maubeuge :

    "Comme vous le savez, l'Union économique et sociale Alliance Immobilière a acquis au 75 rue de Maubeuge des locaux initialement destinés à la création d'un deuxième Sleep-in à Paris.
    Ce projet étant aujourd'hui abandonné à votre demande compte tenu du contexte très sensible du dossier, ces locaux se trouvent pour l'instant sans utilisation.
    Vous m'avez fait connaître que vous ne seriez pas opposé à l'installation d'une autre structure sociale dès lors qu'elle ne s'adresserait pas à un public toxicomane.
    Mes collaborateurs ont déjà évoqué avec les vôtres la possibilité d'implantation à cette adresse de 30 lits d'hébergement médicalisé au profit de personnes sans domicile fixe dont l'état de santé requiert des soins sans pour autant qu'elles relèvent d'une hospitalisation.
    Cette solution aurait l'avantage, à mon sens, de ne procurer aucune inquiétude dans le voisinage : les personnes hébergées seraient prises en charge 24h/24, pour des séjours de quelques jours à quelques semaines, les flux d'entrées et de sorties seraient donc étalés et peu visibles." [... ]

    dWv2EMjg6msDtYhNaFBNVjl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJNotre association avait à l'époque été sollicitée par les habitants du quartier et comme modérateur nous avions réussi à organiser plusieurs réunions sur cette ouverture qui suscitait peur et indignation. 
    Depuis cette date, nous sommes restés sensibles aux problèmes locaux liés aux drogues et à la perception qu'en ont les habitants. Paris compte certes un grand nombre d'usagers de drogues et le 10e, avec ses gares, lieu traditionnel de rencontres, est en première ligne. Mais d'autres villes en France sont confrontées aux mêmes problématiques et cherchent des solutions. Après les avancées que l'on doit aux CAARUD pour la distribution et la récupération de seringues, il est temps de se montrer moins frileux et de procéder à l'expérimentation des salles d'injection supervisée comme on l'entend dans le reportage fait en Auvergne, par RFI il y a quelques jours. Ecoutez.
     
    Reportage France du 22 octobre 2012 Les Centres de consommation à moindre risque (02:36)
     
    Les structures sont nombreuses. Gérées par le milieu associatif le plus souvent, elles s'adressent aux personnes victimes d'addiction, avec ou sans produit, drogues, alcools, jeux, et aussi à l'entourage des usagers, qu'on oublie parfois. L'addiction peut mener à la précarisation et à l'errance, il existe donc aussi des structures d'accueil et d'hébergement, peu en comparaison des besoins. 
    La liste est accessible sur le site de drogues-info-service et sur celui de la Ville de Paris. Ici aussi en détail pour toute l'Ile-de-France.
     
    2012-10-03T100821Z_326105498_PM1E8A30XKL01_RTRMADP_3_FRANCE_0.JPGMarisol Touraine est favorable aux salles de consommation d'ici à fin 2012. Sa récente déclaration l'atteste.

    La ministre de la santé, Marisol Touraine, a indiqué dimanche 21 octobre sur BFMTV qu'elle espérait lancer " avant la fin de l'année " l'expérimentation des salles de consommation de drogue. Mme Touraine a précisé que plusieurs municipalités " de droite comme de gauche " étaient déjà " prêtes à s'engager " pour accueillir ces structures. La semaine dernière, Médecins du monde et l'association Gaïa-Paris ont présenté un projet de salle de consommation de drogue à Paris. Les salles de consommation supervisées, appelées aussi " salles de shoot " ou " d'injection ", permettent aux toxicomanes de consommer leurs propres produits sous supervision de personnels de santé. Illégales en France, elle existent déjà dans plusieurs pays, dont la Suisse et l'Allemagne. - (AFP.) 

    Ne tardez pas, Madame la Ministre, il y a urgence. 
  • Bilan de l’Opération Concertée de Nettoiement Approfondi

    Notre association avait participé en mai à l'OCNA organisée aux abords de la Gare du Nord, précisément entre Lariboisière et Saint Vincent de Paul. Le blog s'en était fait l'écho. Le temps a passé et c'est logique que nous ayons demandé un bilan de cette action aux co-organisateurs. Johanne Rosier de la Coordination Toxicomanies nous répond :

    05f03eccead1075d2de34e89932b5193.jpg

    Vous aviez été informés en avril dernier de la tenue de stands de « propreté » dans le cadre de l’OCNA spéciale matériel de Réduction des Risques liés à l’usage de drogues, co-organisé par :

    - Les mairies du 10e et 18e

    - Les Divisions territoriales de propreté des 10e et 18e

    - Le service municipal du SMASH (service municipal d'actions de salubrité et d'hygiène)

    - La Mission de Prévention des Toxicomanies de la Mairie de Paris

    - Les équipes intervenantes auprès des consommateurs de drogues aux abords de la Gare du Nord :

    - Gaïa 

    - SAFE 

    - Aurore-Itinérance jeunes 

    - La Coordination Toxicomanies

    Certains d’entre vous avez même participé à la marche exploratoire qui avait anticipé cette action.

    images?q=tbn:ANd9GcTTAZHcwSyIM6mZlYLptCiA4ap76LBTwjbJl-bOOoSeGVmsj-gLe périmètre de l’action allait du square Cavaillé-Coll à l’ensemble de l’enceinte de l’hôpital Lariboisière jusqu’au boulevard de La Chapelle (côté 18e).

    images?q=tbn:ANd9GcQ6_2V-d0iIBEpMm4kzwBoCYPWrJDgg8WBrvv24LbrCYZxOFIS3Cette opération avait les mêmes objectifs qu’une OCNA traditionnelle : nettoiement approfondi sur plusieurs jours et tenue de stands pour échanger avec les riverains. Nous avions ajouté à cette opération plusieurs spécificités : aller à la rencontre des consommateurs de drogues pour les sensibiliser aux questions de propreté et aussi aux risques liés au matériel de consommation de drogues laissé en rue.

    Suite au bilan de cette action, nous pouvons vous annoncer que l’expérience sera renouvelée au printemps prochain où vous pourrez une nouvelle fois rencontrer les différents partenaires. Nous avons également convenu d’organiser une maraude une fois par trimestre. Celle-ci regroupera un éboueur de la DPE, un agent du SMASH et un médiateur de la Coordination Toxicomanies, et aura pour objectif d’aller à la rencontre des consommateurs de drogues, afin de continuer la sensibilisation aux risques et aux questions de salubrité publique au sens large

    Nous restons à votre écoute pour améliorer la situation au regard des drogues sur votre quartier. Vous pouvez nous contacter au 01 53 28 77 89 ou par mail : rosier.johanne@coordtox.org

     

    Des adresses de contact :

    • Siège du SMASH 11 rue George Eastman - 75013 Paris - Tél. : 01 44 97 87 87 - Fax. : 01 44 97 87 75  -- contact mail : smash@paris.fr
    • Mission de prévention des toxicomanies 
      Direction de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Santé (DASES) 
      94-96, quai de la Râpée 
      75570 Paris Cedex 12 
    • Coordination Toxicomanies - 46 rue Custine, Paris 18e, contact : 01 53 28 08 89 - infos@coordtox.org
    • SAFE : Tél. : 01 40 09 04 45  -- Mail : contact@safe.asso.fr

    • AURORE : secrtétariat du pôle  -- 22, rue Paul Belmondo 75012 Paris --Tél : 01.55.78.84.50 

    • Gaïa Paris - 62 bis, avenue Parmentier 75011 Paris - Heures d’ouverture : lundi mardi jeudi vendredi : 10h00-13h00, 14h00-18h00 Mercredi : 14h00-18h00  -  Tél lieu fixe : 01 77 72 22 00  --  accueil@gaia-paris.fr

    - CSAPA - antenne mobile : 06 15 45 46 71 (joignable les après midis entre 14h et 19h30 ; 7j/7)

    - CAARUD - antenne mobile : 06 15 02 65 12 (joignable les après midis entre 14h et 19h du lundi au vendredi)

    Addictions : informations diverses

  • Installation du récupérateur de seringues sur l’emprise SNCF rue de Maubeuge

    Comme certains d’entre vous ont pu le remarquer, l’emprise SNCF située au niveau du 110 rue de Maubeuge est régulièrement fréquentée par des consommateurs de drogues. Aussi pour améliorer la paris,10e,drogue,seringues,récupérateur,gare-du-nordsalubrité de cet endroit et permettre aux consommateurs d’adopter un comportement plus attentif, il a été décidé en accord avec la SNCF, Vinci Park et la Mairie du Xème d’y installer un récupérateur de seringues et du petit matériel lié à l’injection.

    Ce récupérateur, qui est une boîte en inox a été installé vendredi 27 juillet par l’association SAFE qui sera en charge de son entretien. L’association SAFE a déjà la gestion des distributeurs de kits d’injection de la rue de Maubeuge et du boulevard de La Chapelle, tout proche lui aussi.

    Nous resterons très vigilants quant à son utilisation, pour qu’il soit considéré comme un outil apportant une amélioration de la situation pour tous.

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    Information transmise par La Coordination Toxicomanies. (Crédits Photos SNCF)

  • Goutte d'Or-Chateau rouge, au bord de l'explosion

    document?id=12330&id_attribute=111En tant qu’association élue au sein du conseil de quartier Goutte d’Or depuis les dernières élections de décembre 2009, nous avons deux représentantes qui alternent leur présence dans les réunions du conseil restreint, chargé de choisir des thèmes de débat, de les mettre en place  pour la réunion publique du CQ et d’inviter des personnalités ou des experts qui apporteront leur éclairage sur le sujet. Elles tiennent informés bureau et conseil d’administration de notre association, au fil de la procédure.

    Or, nous avons suivi avec quelque inquiétude toute la préparation de la réunion de jeudi soir : depuis le choix du sujet, qui est apparu presque incontournable du fait du nombre croissant de personnes, très impliquées dans la vie du conseil de quartier Goutte d’Or Château rouge, mais aussi très réticentes à se rendre à la salle Saint-Bruno quand les conseils restreints y ont lieu, plutôt qu’à la mairie, pour des raisons d’insécurité quand elles s’en retournent à leur domicile ; en passant par le choix de la présentation, validée, puis contestée par quelques uns, et finalement abandonnée par l’association à qui avait été confiée la scénarisation de témoignages d’habitants ; pour finir par un cafouillage dans l’invitation des personnalités choisies pour intervenir sur ce sujet fragile et délicat que sont la sécurité et le vivre ensemble dans ce quartier.

    Notre appréhension s'est révélée justifiée : ce quartier semble au bord de l'explosion. De nombreux habitants ont décrit des situations intolérables, insupportables, usantes, au point de crier au commissaire et aux élus, d'abord leur rage et leur fatigue, puis un poignant "Aidez-nous !"

    Ils étaient venus nombreux comme à chaque fois que ce sujet est abordé, 140 peut-être 150, avec le désir de faire entendre leur vérité, leur quotidien : les rues occupées par la prostitution, souillées par les épanchements d'urine, les crachats, les déchets de toutes sortes, les déjections, les porches infranchissables à certaines heures, les passages délicats sous les insultes quand on a la hardiesse de protester... Tout cela ne peut plus durer, d'une réunion à l'autre, on entend le même discours et rien ne change.

    Paris,18e,conseil-de-quartier,myriam.el.khomriMais si, des choses changent, sans doute pas assez vite, pas assez profondément et pas à tous les niveaux, a répondu Myriam El Khomry, adjointe au maire de Paris chargée de la protection de l'enfance et de la prévention spécialisée (photo ci-contre) : d'abord, Daniel Vaillant n'est plus ministre de l'intérieur (cela avait échappé à un intervenant qui lui réclamait des résultats...), puis la politique de réduction du nombre des fonctionnaires touche aussi la police du 18e, malgré les protestations du maire. Elle touche aussi l'éducation nationale où dans des classes surchargées, ce sont forcément les enfants des quartiers modestes les plus touchés. Les budgets des associations qui oeuvrent au lien social sont réduits eux aussi et le chômage épargne encore moins qu'ailleurs les couches populaires. Alors, il est vrai que la situation se détériore. Le commissaire Clouzeau a mis l'accent sur la montée en flèche des vols de smart phones, ces petits concentrés de technologies qui coûtent cher, sont pratiquement inaccessibles pour les bourses plates, mais tellement à portée de main pour des gamins rapides et pas trop impressionnés par les risques encourus. Il rappelle le principe de blocage du téléphone grâce au code IMEI, qu'il faut noter absolument. Il souligne toutefois l'effet pervers du blocage, qui conduit les voleurs à perpétrer toujours plus de vols, puisque le portable peut être bloqué rapidement à partir de la déclaration de vol au commissariat : le voleur se sert du smart phone tant qu'il fonctionne, quand il est bloqué, le voleur le jette et en vole un autre....

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    Opération de police avec présence de chiens le 21 septembre 2011 à la sortie Guy Patin du métro

    On ne répétera jamais assez que Paris, nos quartiers en particulier, souffrent d'une séparation des pouvoirs propre à la capitale : ici le maire n'a pas de pouvoirs de police, ils sont confiés à un préfet de police parce Paris est capitale. Même si la ville finance ses agents de surveillance, elle n'en a pas la maitrise. Quand bien même elle l'aurait, seraient-ils, seraient-elles de taille à enrayer le délitement d'une société mal en clou_pt.jpgpoint ? Le commissaire Clouzeau (photo ci-contre) a souri devant la proposition de redéployer les ASP qui dissuadent les automobilistes de circuler dans les quartiers verts fermés à la circulation le dimanche sur des missions de verbalisation de la vente de cigarettes frelatées à la sortie du métro Barbès ou, rue Dejean, de toutes sortes de contrefaçons. Il est bien conscient de la gêne que constituent les marchés illégaux le long de la même station les mercredis et samedis. Il informe qu'il intervient régulièrement avec ses hommes et saisit des tonnes de marchandises. Tonneau des Danaïdes... « Verbalisez, interpelez ! » réclament les habitants... Mais à quoi bon ? La majorité des verbalisés sont insolvables, et les interpelés sans papier sont inexpulsables. Comble d'ironie, les demandeurs d'asile ou les personnes en situation irrégulière n'ont pas vraiment le choix. Elles ne peuvent pas travailler sans permis de travail. Elles sont condamnées à vivre d'expédients et de petits trafics.

    La situation est complexe, plusieurs participants l'ont dit. Faut-il pour autant abandonner ? Sans doute non. On peut cependant se demander si organiser chaque année un conseil de quartier sur le thème de la sécurité apporte quelque chose mis à part l'expression d'habitants au bord de la crise de nerfs...

  • Des messages alarmants

    Nous recevons de temps en temps des messages d’inconnus du quartier qui nous connaissent malgré tout, à travers une participation à une réunion en mairie ou à un conseil de quartier, ou encore grâce à un surf sur internet qui les a conduit sur notre blog.

    Pas même adhérents, pas même voisins proches, mais animés du besoin de dire ce qu’ils pensent de la situation, de leur environnement, le dire à des personnes qui les entendraient, témoigner que parfois trop, c’est trop, y compris quand on est conscient que rien n’est simple, que les causes du mal sont complexes, que les solutions sont difficiles à mettre en œuvre.

    Ce lundi, nous avons reçu un long message de ce type. Ce n’est pas le premier. D’autres ont porté davantage sur la propreté, les tags, les vendeurs à la sauvette. Nous avons toujours répondu et relayé vers les élus, en ajoutant les compléments d’information dont nous disposions, en regroupant les témoignages pour leur donner plus de poids. Cette fois, le message se concentre sur la situation aux abords de l’Hôpital, à la sortie de la gare du Nord, côté rue de Maubeuge, et au cheminement rue Ambroise Paré. Une zone précise où se concentrent un marché de la drogue et les allers et venues des usagers, vendeurs et acheteurs de substances illicites.

    Coïncidence ou téléscopage de deux constatations : nous avions prévu de réagir à une invitation de la mairie de Paris, à travers sa Mission de prévention des toxicomanies – DASES,  à participer à une conférence sur les salles de consommation à moindres risques qui avait lieu le mercredi 5 octobre au Salon des arcades de l’Hôtel de Ville. Notre article est en ligne sur le blog à la date du 6 octobre. Le message de notre interlocutrice est ici ci-dessous : elle nous a autorisés à le diffuser.

    Je sais bien que ça paraît chaque fois un peu mesquin de s'inquiéter de son bout de chez soi, mais allez, je vais passer outre cette réserve et râler un bon coup sur mon bout de chez moi.

    En l'occurence, mon lieu de passage quotidien, journalier, et qui, s'il ne fut jamais buccolique, devient franchement sinistre et glauque.

    paris,gares,hôpital-lariboisière,drogues,toxicomanie,préventionLa rue Ambroise Paré que j'emprunte depuis plusieurs années, contre laquelle je râle et peste au gré de sa saleté et de sa puanteur : de l'angle avec la rue Guy Patin et son urinoir sauvage - à noter que le bitume est brulé par les coulées d'urine ; depuis plusieurs semaines y est aussi abandonnée une barrière, allez comprendre pourquoi – jusqu'à l'entrée du RER rue de Maubeuge – idem pour les odeurs avec en prime la crasse, les poubelles non ramassées, en hiver les éclairages défaillants, les changements incessants de sens de circulation.

    Itinéraire de semaine. Il existe une variante possible le week-end, pire en crasse et odeur, le passage par les marches qui conduisent à la Gare du Nord, coté taxi.

    La mairie que j'avais interpelée à ce sujet il y a déjà 1 an – quand les algecos des chantiers de la Gare occupaient les ¾ du trottoir Maubeuge obligeant les piétons à s'enfiler les uns derrière les autres entre crottes de chien, cheminées des parkings, sans ampoule au lampadaire – la mairie donc me répondait que vivre à coté des gares avait quelques inconvénients ! Pertinent...

    Avec un certain fatalisme, j'observe que la propreté est un combat ardu quoiqu'entreprenne la mairie. Alors, j'enfouie mon nez dans mes cheveux et je passe.

    paris,gares,hôpital-lariboisière,drogues,toxicomanie,préventionNon, ce qui m'inquiète, c'est les morts-vivants comme j'ai entendu les nommer une concierge de la rue Ambroise Paré. En 5 ans de temps, la rue est devenue un marché régulier où il y a de plus en plus de monde et toute la journée. La semaine dernière, à 8h du matin, j'ai vu deux gamines se précipiter au lieu de rassemblement, là, devant l'entrée des bureaux de la SNCF et interpeller les gens en quête de leur vendeur. Ca m'a plombée.

    Alors certes, jusqu'à présent, une certaine organisation des trottoirs réserve celui coté SNCF au marché, l'autre, coté Lariboisière, aux piétons. M'enfin, le marché a vraiment la côte : un seul trottoir va finir par faire juste. Certes aussi, je n'ai assisté à aucune violence visible, à aucune intimidation, si ce n'est des gens abimés et paumés (il y a eu meurtres quand même en 2009). Mon sentiment est que ce coin est lâché, abandonné ; en dehors de l'association Gaia régulièrement présente avec son bus (dorénavant 2 à 3 fois par semaine), aucune présence de personnes, pas de flics ou si peu que ça compte pour du beurre (la dernière fois où j'ai vu des uniformes, ils mettaient des PV aux véhicules ; c'est sûr qu'en matière de contrôle de la toxicomanie, c'est efficace !) : c'est là, que ça y reste ! Après tout, une partie de la rue est occupée par l'hopital et des bureaux, d'où moins de riverains, donc moins de protestations...

    Doit-on être fataliste là aussi ? Il y a des consignes pour éviter ce secteur et les remous qu'une intervention policière pourrait créer ?

    Il est impossible de décourager l'incrustation de ce marché dans ce bout de rue bien moche déjà ?

    Voilà...

    Merci si vous pouvez d'une manière ou d'une autre relayer l'info qu'il existe rue Ambroise Paré un marché de la dope qui s'incruste.

    Par ailleurs, la semaine dernière avait lieu une réunion du conseil de quartier (C.Q.) Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul (lien vers le site des CQ du 10e). Le thème principal en était le logement dans le 10e, quels constats et quels enjeux ? Toutefois les animateurs, juste après leur présentation des règles du conseil de quartier, ont demandé au représentant de Coordination toxicomanie de faire un point, comme un retour sur le dernier CQ, en avril 2011 consacré à l’errance entre les deux gares, de rappeler ce que sont les Caarud, de dire aux habitants comment leurs animateurs travaillent dans ce secteur. Et surtout comment ils espèrent pouvoir intervenir différemment à l’avenir. Le projet est de reconquérir un territoire. C’est bien de cela dont il s’agit en effet. Les trois médiateurs qui interviennent près de l’Hôpital, autour du dispositif de distribution de seringues, situé rue de Maubeuge, avec le bus Gaia stationné à proximité, ont pour mission d’accompagner le processus de réduction des risques mais également de mener une médiation sociale. Sur cette emprise SNCF, à la sortie du parking Vinci, près du distributeur, entre l’entrée de l’Hôpital et les quelques commerçants de la rue, la situation est préoccupante – comme en témoigne si justement le message de notre correspondante -. Il faut certes recréer des liens entre les habitants qui désespèrent de la situation dans leur rue, contacter les commerçants, les gardiens d’immeubles, sensibiliser les riverains. Mais il faudrait réellement faire pression sur le législateur pour qu’il se montre moins obtu face à des solutions expérimentales. Seule une opinion publique – et donc un électorat potentiel – est en capacité de faire avancer les choses. Encore faut-il que l’information cherche à l’atteindre. Que la communication ne se limite pas à informer des publics déjà convaincus. C’est déjà ce que nous écrivions jeudi.

    Les expériences réalisées dans des villes comme Bilbao, Rotterdam ou Vancouver, qui faisaient l’objet de cette conférence (lien vers le programme en pdf),  montrent qu’une autre approche est possible. Une approche qui tente de rendre un peu de dignité aux usagers des drogues et un peu de tranquillité aux riverains de ces zones où se concentrent les problèmes. C’est maintenant dans les quartiers qu’il faut apporter ces vidéos, projeter ces documentaires édifiants, faire venir les chercheurs et les médecins. Ne tardons pas. Même les meilleurs fatiguent.


  • les conférences sur les salles de consommation à moindres risques

    Dans notre bulletin d’information, nous nous sommes fait l’écho plusieurs fois de l’expérimentation intéressante des salles de consommation, sous-entendu de drogues,  à moindres risques dans des villes étrangères, comme Genève et Bilbao. (Voir bulletin n°23 de mars 2010, page 5 et bulletin n°25 de novembre 2010 page 4)

    Nous avons aussi participé à des conférences, des colloques, des réunions sur ce thème (à l'Hôtel de Ville sous l'autorité de Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire chargé de la Santé, dans le 18e, animée par Coordination Toxicomanie, à la mairie du 10e pour une restitution d'enquêtes très complètes sur la jeunesse et ses comportements face aux drogues une autre fois...) et enfin, lors de notre assemblée générale de novembre 2010, nous avions invité des experts parisiens pour présenter à nos adhérents un  état des lieux : Marguerite Arène, Pierre Leyrit et le directeur de cabinet de Jean-Marie Le Guen (Mission de prévention des toxicomanies-Dases / Coordination Toxicomanie).

    Or depuis l’été 2010, la publication du rapport de l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et les prises de positions de Roselyne Bachelot, notamment, vivement recadrée par le gouvernement Fillon, nous assistons à une mise sous le boisseau de toute la problématique. Pourtant les différents rapports publiés par l'OEDT (Observatoire européen des drogues et des toxicomanies) ne laissent pas beaucoup de doute sur la progression du mal. Alors quoi ? On oublie ou on regarde ?

    Il ne faut rien attendre du côté de l’état qui est farouchement opposé à toute avancée dans ce domaine. Jean-Marie Le Guen évoquait un mur idéologique en juin dernier lors d’une conférence à la Bourse du Travail sur les salles de conso. Ce gouvernement est opposé à l’idée même que la toxicomanie existe et existera, qu’elle est inhérente à la condition humaine, que jamais on ne parviendra à l’éradiquer. Mais qu’en revanche on puisse la circonscrire, diminuer le calvaire des toxicos, limiter les risques qu’ils courent et qu’ils font courir, réfléchir aux conditions qui conduisent à la prise de psychotropes, remonter les filières qui dispensent  la petite mort, qu’on observe le mal sereinement au lieu de le criminaliser d’entrée de jeu…

    Ce gouvernement préfère faire l’autruche et regarder ailleurs. Chacun tentant de protéger ses propres rejetons. Restent ceux que personne ne protège. Ils sont de plus en plus nombreux. Ils errent dans nos rues, un chien en laisse, les yeux troubles. Les habitants du quartier, dont nos adhérents, nous le disent tous. Le marasme de l’emploi des jeunes ajoute son quota de désespoir. Puis ils vieillissent, car les toxicomanes vieillissent aussi, quand ils ne meurent pas d’une overdose ou du sida. Et toujours la rue. Bien entendu nous parlons ici de la situation des toxicomanes « confirmés », pas des fêtes du week end avec cannabis à volonté et alcoolisation souvent excessive, bien que… il faille toujours rester vigilant. On ne tombe pas dans la drogue sans signes avant-coureurs.

    paris,salle-de-consommation, hôtel-de-ville, prévention-de-la-toxicomanieLa Ville nous invitait à nouveau à participer à une conférence débat hier à l’Hôtel de Ville sur ce même  thème : « Les salles de consommation à moindres risques pour usagers de drogues ». Il est louable, et nous l’en remercions, de continuer à organiser des conférences qui réunissent les experts, les médecins spécialisés, les associations qui travaillent sur le sujet, en somme un public convaincu, mais si nous voulons que l’opinion publique parisienne se familiarise avec cette idée, avec cette expérimentation qui a fait ses preuves ailleurs, il faut venir la lui présenter dans les quartiers, où en toute logique ces salles devront être implantées. Faute de quoi, en tant qu’opinion publique, elle ne pourra jamais faire pression sur les autorités nationales qui s’opposent au processus et à l’ouverture de tels lieux. C'est la position que nous n'avons cessé d'affirmer auprès des élus et notamment dès notre première entrevue avec le directeur de cabinet de J.M Le Guen.

    Entretien avec Jean-Marie Le Guen en mai 2011

    Dans notre quartier, c'est une nécessité. N'attendons plus.

  • Conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul

    • Errance autour des gares, 
    • Quelles solutions? 

     Tel est le thème du prochain conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul, qui se tiendra

    le mercredi 27 avril, à 19H, à l'école élémentaire Belzunce.

    Avec les intervenants suivants : Patrick Jud, référent social à la SNCF du projet Hope in Stations (voir ici la présentation du projet tel qu'elle a été faite en janvier dernier dans le cadre de la Commission Solidarité Interquartiers du 10e) et Sylvie Le Bars de l'Agence Nouvelle des Solidarités actives, en présence d'Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée notamment de la lutte contre l'exclusion.

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    Lors de cette prochaine séance publique, ouverte à tous, un verre de l'amitié réunira les participants pour plus d'échanges et de discussions dans un cadre moins formel, à la fin de la réunion.
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  • Dans le 10e aussi, les salles de conso suscitent le débat

    Notre journal paru la semaine dernière ouvrait ses colonnes au problème des salles de consommation à moindre risque, préconisées par les spécialistes et refusées par Matignon. Le problème est ressenti par les maires des grandes villes de façon plus aigüe que par les politiques de notre gouvernement. Il y a donc débat, y compris au sein des partis, puisque certains maires de droite comme de gauche se sont prononcés en faveur de l’expérimentation.

    Europe Écologie - Les Verts  du 10e nous ont adressé une invitation à participer au débat qu’ils organisent le 29 novembre à 20 heures, au Comptoir général, situé 80, quai de Jemmages dans le 10e, avec des invités de marque :

    • + Eva Joly, Députée européenne d’Europe Ecologie
    • + Anne François, Médecin à Quai9, la Salle de Consommation à Moindre Risque de Genève
    • + Elisabeth Avril, Médecin, directrice du Carud “ Gaia ”, intervenante à la Gare du nord
    • + Pierre Chappard,coordinateur du collectif du 19 mai (Asud, Anitea, ACt Up- Paris, Gaia, Safe, Sos Hépatites) pour l’expérimentation de centres de consommation supervisée.

    Le débat sera animé par Anne Souyris, journaliste, avec le soutien de Yannick Jadot, député européen

    La techniEurope écologie.JPGque vous offre désormais une autre solution : suivre le débat depuis votre fauteuil. Tentez et cliquez !