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cigarettes

  • De la rencontre avec le commissaire Jacques Rigon, chef du 2e district de Paris

    Le titre est ambigu ?  Il y a beaucoup à dire et nous avons décidé de traiter les sujets les uns après les autres, pour plus de clarté. Les problématiques de Barbès s’étalent aussi bien dans l’espace public que dans la presse et depuis peu, d’une manière un peu invasive, à la table du préfet, qui a décidé de prendre le taureau par les cornes. Ou comme il l’a dit lui-même « de changer de braquet » (voir notre article du 21 janvier dernier).
    Il a proposé de réunir la même assemblée tous les deux mois. Coordinateur de cette nouvelle politique offensive de la Préfecture, le commissaire Jacques Rigon nous a sollicités pour une rencontre en début de semaine. Première réunion pour faire le point, échanger nos connaissances, lui, nous dire les premiers chiffres des actions de la semaine dernière, et nous, lui communiquer nos observations d’habitants du quartier. Nous sommes convenus de nous revoir tous les quinze jours. Il semble en effet qu’on ait changé de braquet, peut-être même le vélo est-il plus sportif. 

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  • Saisie de cigarettes record à Barbès

    On a souvent parlé et on parle encore très souvent de ces trafics de cigarettes à Barbès. La police vient de mener une opération significative saluée par plusieurs articles de presse, notamment Le Parisien ou Le Monde du Tabac, et un communiqué du maire du 18e, Eric Lejoindre.

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    Pour bien comprendre la situation dans laquelle nous sommes, nous relayons une information reçue d'une de nos adhérentes.

    Samedi, sur le marché, un homme interpellait les passants en leur proposant, le paquet de cigarettes ouvert, quatre cigarettes (Malboro) pour un euro. Intéressée, je me suis approchée et lui ai demandé si j'avais bien compris ?
    "Oui, aujourd'hui il y a des personnes qui n'ont pas les moyens d'acheter un paquet. Alors, je les vends au détail."

    Par ailleurs, nous avons reçu aujourd'hui dans notre messagerie associative, comme beaucoup d'autres habitants du quartier, ce communiqué de la mairie du 18e : SAISIE RECORD à BARBES.

    L'avantage du réseau Internet est qu'il facilite la circulation de l'information, qu'il la rend très rapide, très efficace, à condition néanmoins d'être inscrit sur la liste de distribution... Nous voulons ici augmenter le nombre des habitants informés, et pour avoir très souvent déploré la présence des vendeurs de cigarettes contrefaites ou de contrebande sur les marches de notre station de métro, nous relayons donc avec satisfaction cette annonce.

     

  • Interrogation non existentielle...

    220px-Marlboro4wiki2.JPGUne brève dans les infos de 12:15 du Monde nous apprend que Philip Morris, le numéro un mondial du tabac, qui distribue hors des Etats-Unis les produits de sa maison mère (Altria group), notamment les Marlboro, mettra aussi en vente les cigarettes électroniques de cette dernière. Selon les accords entre les deux firmes, annoncés vendredi 20 décembre, Philip Morris en sera le distributeur exclusif à l'international.

    Nous nous demandons à quelle date les cigarettes électroniques de Philip Morris viendront concurrencer les Marlboro vendues à Barbès... Nous ne doutons pas que de fausses cigarettes électroniques n'apparaissent bientôt sur le marché, si elles n'y sont pas déjà. 

  • De la fumée plus ou moins chère...

    Cigarette_by_mila_v.jpgUne fumeuse nous écrit : 

    Je suis fumeuse et je l'assume, d'autant que je ne fume que trois à quatre cigarettes par jour.
    Je reviens de Corse où mes envies de fumer en dégustant un verre assise devant la mer bleue m'ont amenée chez le buraliste.
    Je fume des cigarettes Pueblo (tabac sans additifs), et quel fut mon étonnement au moment de payer : un billet de cinq euros était suffisant ! Un paquet de Pueblo que je paie 6,30 € à Paris, coûte sur l'Île de Beauté 4,75 €.
    Pourquoi ?

    La Corse bénéficie de longue date d'un Statut fiscal dérogatoire motivé par son insularité. Ce régime remonte au Consulat. La dernière mesure législative qui régit le statut fiscal particulier de l'Île de Beauté est la loi n° 94-1131 portant statut fiscal de la Corse du 27 décembre 1994.
    Pour compenser le manque à gagner pour les collectivités corses, la loi de 1994 a instauré divers prélèvements sur les recettes de l'État au profit desdites collectivités. (Extrait de  l'article de Wikipedia)


    Voici ce que Corentin Chauvel écrivait dans 20 minutes le 28 janvier 2010
    Les fumeurs corses sont soulagés, les buralistes aussi. "Le tabac en Corse n'augmentera pas", annonce ce jeudi le quotidien régional Corse Matin. Jusqu'en 2015, les paquets de cigarettes resteront toujours 25% moins chers que ceux du continent.
    Cette dérogation a été obtenue au terme d'une longue lutte menée par le député de Haute-Corse, Sauveur Gandolfi-Scheit, et soutenue par le ministre du Budget, Eric Woerth, auprès des instances européennes. C'est en effet là que tout s'est joué.
    Un régime fiscal dérogatoire, "qui remonte à deux siècles".
    Le 1er janvier 2010, une directive européenne, rédigée il y a sept ans, aurait due être appliquée sur l'Île de beauté, avec "pour conséquence immédiate l'augmentation de 25% du paquet de cigarettes". Le régime fiscal dérogatoire corse, "qui remonte à deux siècles", serait alors parti en fumée, rapporte Corse Matin.
    Les conséquences d'un rééchelonnement des prix avec le continent auraient été désastreuses selon la chambre syndicale corse des débitants de tabac: baisse de 50 % du chiffre d'affaires des buralistes voire une fermeture des deux tiers des bureaux de tabac corses, marché noir...
    Cinq ans de répit
    C'est dans une lettre du 22 janvier dernier (ndl 2010) qu'Eric Woerth a finalement annoncé la bonne nouvelle à Sauveur Gandolfi-Scheit. Malgré les réticences de l'Union européenne, un accord définitif sur une dérogation de cinq ans a été validé dans le cadre du conseil Ecofin, qui réunit les ministres de l'Economie et des Finances.
    Toutefois, le ministre du Budget a prévenu : "A cette échéance (1er janvier 2015), cette fiscalité devra être alignée sur celle du territoire national, sauf à entamer le moment venu de nouvelles négociations au niveau communautaire. 

    Les Corses deviendront-ils en partie non fumeurs comme les collègues du continent, ou trouveront-ils une manière de contourner les taxes en achetant à la manière de... Barbès ? 

    Petit rappel : en novembre 1799, Napoléon Bonaparte devient premier consul. Il suspend la constitution pour la Corse et y nomme un administrateur général. Le premier administrateur, Miot de Melito, fait alléger le poids de la fiscalité, dont la réduction des droits d'enregistrement pour les ventes, les donations et les mariages, la suppression des droits de timbre, l'évaluation forfaitaire des droits de succession de 100 fois le montant de la contribution foncière, la suppression de la patente dans les communes de moins de 1 800 habitants et la réduction des droits de douanes pour les denrées importées.

    Chère Corse !

  • Les vendeurs de cigarettes de Barbès au tribunal

    On est souvent frappé par la constance des vendeurs de cigarettes, qui "tiennent les murs" autour de la station de métro Barbès, selon une expression algérienne, qui en réalité décrivait le chômage des jeunes dans ce pays, leur constance et la quasi-impossibilité de les en déloger.

    A la lecture d'un article du Parisien du 29 juin, qui reprend les paroles du procureur Alexandra Savie et les conclusions d'un rapport d'Interpol, tout s'éclaire. On y apprend en effet que

    "pour 1000 $ investis, le trafic de cigarettes génère un retour sur investissement de 43000 $, soit plus du double par rapport au trafic d’héroïne."

    Côté fournisseurs et organisateurs de la distribution, c'est Byzance, on l'a compris. Et côté commerce de détails ?

    On connaît les prix de vente (3€ - 3,50€ le paquet), puisqu'il suffit de descendre de la station par l'escalier principal, pour en être averti. Ce "retour sur investissement" totalement mirifique ne bénéficie pas vraiment aux vendeurs de cigarettes qui occupent l'espace autour du kiosque. Il leur permet tout juste de vivre dans un climat très tendu, car les risques sont variés. On peut toujours craindre une arrestation, même si les policiers sur place n'apparaissent pas aux yeux des passants préoccupés par la présence de ces vendeurs. Nous avons compris qu'il est plus intelligent de remonter les fillières que de "serrer" quelques revendeurs locaux qu'il faudra bientôt relâcher faute de chefs d'accusation de poids. Parallèlement les rixes sont nombreuses, tant ce territoire est disputé, sans doute entre bandes rivales (ou fillières rivales ?). La concurrence est acharnée quand les rendements sont aussi porteurs ! Jusqu'aux buralistes qu'il faudra bientôt craindre car ils ont manifesté en mai dernier, sur place, à Barbès, pour protester contre ces ventes illicites qui font baisser leurs chiffres d'affaires... 

    Le 17 novembre la Préfecture de police, dans son bulletin PPRama n° 242, nous annonçait un résultat de ses actions, avant même la mise en place de la ZSP Barbès-Goutte d'Or-Chateau rouge, en ces termes : 

    "S’agissant des ventes à la sauvette de cigarettes, la division des Douanes de Paris en collaboration avec le CP18 renforce le travail entrepris avant la création de la ZSP dans le secteur du métro Barbès-Rochechouart et s’intéresse également désormais aux contrefaçons, ainsi qu’aux lieux de stockage situés à proximité de lieux de revente, lors des deux dernières opérations, 13 personnes ont été interpellées. La DRPP a parallèlement procédé au démantèlement d’un réseau de vente illicite de cigarettes de contrefaçon conduisant au placement en détention de huit personnes pour 329 000 cigarettes saisies."

    Nous soulignons toujours dans notre blog la dangerosité des cigarettes vendues à Barbès. Certes, la cigarette fabriquée par Philip Morris et vendue chez le buraliste est chère et dangereuse aussi.

    Chère parce que les différents ministères de la santé successifs ont réussi à convaincre qu'une façon de réduire le tabagisme en France serait d'augmenter le coût de la cigarette. On continue sur cette lancée puisque le prix va encore en augmenter ce mois-ci de 35 à 40 centimes d'euros selon le prix du paquet. Marisol Touraine interrogée par Christophe Barbier sur ITL le 12 juin se défendait de vouloir faire entrer des taxes dans les caisses de l'Etat, mais replaçait avec constance cette politique de fiscalisation du tabac dans le cadre de la santé publique.

    Dangereuse parce que rappelons que la cigarette a toutes les chances de tuer à petit feu le fumeur, en plus ou moins d'années. Elle tue 73000 personnes par an, ou 200 personnes par jour. C'est bien un enjeu de santé publique. Elle coûte horriblement cher au budget de l'Etat, donc à la collectivité, qui assume les dépenses de soins et à l'Etat tout court, voire la nation, qui est privé prématurément de ses forces vives. Celle-ci, c'est la cigarette de contrebande. Elle est fabriquée par Philip Morris et arrive sur le territoire national par des voies illcites sans payer de droits. L'autre, c'est la cigarette de contrefaçon. Comme la première, elle est emballée dans des paquets de Marlboro, mais elle ne vient pas des usines de fabrication de Philip Morris. Elle vient de Chine, en transitant souvent par le Vietnam pour brouiller les pistes. Les conditions de fabrication sont moins "soignées", le traitement des feuilles de tabac ne bénéficie pas des mêmes lavages qui éliminent les pesticides nécessaires à la culture du tabac, par exemple. Il faut faire simple pour augmenter la marge, et étant donné que la fillière de mise sur le marché est illégale, on ne craint pas trop les contrôles de qualité !

    Le Parisien termine ainsi : 

    "des contrefaçons produites dans des ateliers clandestins en Chine ont été écoulées. Des produits contenant du plastique, du polystyrène ou encore des déjections d’insectes. Le tabac était, lui, de qualité variable. Quant aux filtres, ils n’avaient aucun pouvoir filtrant réel. Des cigarettes de contrebande étaient aussi importées depuis la Belgique. L’un des membres présumés du réseau aurait même créé une ramification à Marseille."