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Paris - Page 440

  • Un enclos sous le viaduc

    Nous avions évoqué en novembre dernier le campement de jeunes hommes, essentiellement, immigrés et selon toute vraisemblance sans papiers, campement démembré à la demande de la mairie.

    Depuis lors, des mesures de fermeture de cet espace ont été prises et il est désormais entouré d'un grillage vert d'environ deux mètres de hauteur, qui en interdit l'accès. On peut imaginer que la suppression de l'abri ne supprime pas les personnes qui s'y rassemblaient. Où sont-elles maintenant ?

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    On a connu ces dernières années, rien que dans le 10e, l'expulsion des tentes le long du Canal Saint-Martin, l'expulsion des jeunes Afghans du square Villemin, le réaménagement du parvis de la Gare du Nord (dépose de la marquise et fermeture des recoins au pied de la façade), et d'autres sans doute.

    En juillet dernier, Le Monde relatait l'évacuation, une de plus à cet endroit, des quelque deux cents personnes, qui vivaient le long du canal Saint-Martin, sous les ponts Louis-Blanc et La Fayette, dans des conditions d'insalubrité et de précarité qui ont conduit régulièrement à de la violence. Les communiqués de la Mairie de Paris et du Ministère de l'émigration d'alors sont ensuite contradictoires: les uns affirmaient qu'une majorité de migrants étaient des demandeurs d'asile et à ce titre étaient en attente d'un hébergement, que l'Etat tardait à mettre en place. Les autres prétendaient qu'ils étaient en situation irrégulière, sans autorisation de séjour en France et constituaient "la principale plate-forme de transit des filières d'immigration irrégulière à destination de la Grande-Bretagne"... Qui croire ?  La Ville de Paris réserve toutefois une part importante de son budget pour tenter d'apporter une aide suffisante à ces populations dont le nombre ne diminue pas. Pas simple!

     Oserons-nous reprendre quelques commentaires extraits du Monde à la suite de la publication de cet article paru le 20 juillet 2010 ?

    "A quand l'évacuation des nombreux camps français, composés d'individus lourdement armés, en Afghanistan. Tu viens désarmé chez l'occidental et t'es un problème, il vient chez toi armé, t'occupe et te bombarde et il trouve ça juste et bien. Quelle belle mentalité!"

    "Des soldats français se font tuer en Afghanistan pour libérer le pays de la dictature des talibans, et pendant ce temps, le contribuable français paie pour accueillir des Afghans qui préfèrent déserter leur pays plutôt que de contribuer à sa libération. On marche vraiment sur la tête."

    Le monde est compliqué, même vu du coin de la rue.

  • Tout en haut de la rue de Maubeuge

    Il n’est pas certain que tout le monde sache que la rue de Maubeuge s’en va rejoindre le boulevard de La Chapelle, à l’arrière de l’hôpital Lariboisière.

    Encore une modification du sens de circulation
    La modification que nous avons récemment découverte concerne ce tronçon de voirie qui a été au cœur de nos préoccupations il y a longtemps. En effet, cet itinéraire a été pendant un temps le déversoir du trop plein d’embouteillages du boulevard de La Chapelle. Les automobilistes coincés dans leurs boites métalliques envisageaient souvent de faire le tour de l’hôpital pour s’échapper par le boulevard de Magenta. Certains -pas tous !-  respectant l’interdiction au niveau du passage des ambulances se retrouvaient un peu plus coincés dans la rue Guy Patin, et de refaire le tour du terre plein sous viaduc…

    paris, maubeuge, porte-huit, lariboisière, circulationDe fil en aiguille, la situation s’est améliorée, et il a été possible de rendre le panneau plus convaincant et de dissuadre les automobilistes de s'engager dans la rue de Maubeuge.

    La situation actuelle nous surprend :
    Il est en effet essentiel de conserver des accès faciles aux utilisateurs des parkings Vinci (Gare du Nord et Lariboisière). Or, avec la dernière modification de circulation, les automobilistes qui quittent le parking Gare du Nord n’ont plus la possibilité de se diriger vers le Nord, vers le boulevard de La Chapelle. On se demande bien pourquoi. Dans un premier temps, nous avions même pensé qu’il s’agissait d’un dispositif provisoire lié aux travaux de réseaux en sous sol dans ce secteur.

    paris, maubeuge, porte-huit, lariboisière, circulationNous reconnaissons que le stationnement des porte-huit (transport de voitures de location) le long du pavillon de réanimation de Lariboisière ne facilite pas toujours le passage de deux voitures de front. Rappelons toutefois que leur stationnement à cet endroit est interdit. Certains chauffeurs peu respectueux s’y arrêtent malgré tout pour des raisons de proximité avec la rampe du parking. Rappelons ensuite que ces transports devaient être interdits au 1er janvier 2010, puis 2011 et que l'application de ce décret municipal a été reportée. Pourquoi ? Qui fait pression sur qui? Les loueurs ont été prévenus avec un délai important de l'imminence de cette interdiction et on ne comprend pas les raisons de tels atermoiements.

    Nous attendons une réponse de la mairie du 10e à notre demande de renseignements faites déjà par deux fois. Les sociétés de loueurs de véhicules ont probablement été informés. Il est tout de même regrettable que les riverains, le conseil de quartier et les associations ne le soient pas.

     

  • LOUXOR : La bâche est arrivée !

    Non, vous n'avez pas pu ne pas la remarquer !

    La bâche est arrivée ! Montée dans la semaine sur l'échafaudage qui cache la belle façade du Louxor, à l'angle des boulevards de Magenta et de La Chapelle.

    Michel Gomez, Délégué général de la Mision cinéma de la Ville de Paris l'avait annoncé le 25 janvier dernier, lors du Conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul, entièrement consacré au projet de la Ville pour le Louxor.

     

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    La Mairie avait promis de ne pas laisser la publicité envahir cet espace. Parole tenue. Saluons l'effort.

    Toujours dans le cadre des engagements de la Mairie, ACTION BARBES sera reçue ce soir même par Michel Gomez, à la Mission cinéma, pour échanger propositions et informations. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés ici même de l'essentiel de cette rencontre.

  • Occupation de l'espace public : Magenta 118

     

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    Cette petite pizzeria consacre une grande partie de sa production à la livraison à domicile. Les nombreux scooters qui stationnent sur le trottoir entre la chaussée et la piste cyclable en témoignent. Gênent-ils sérieusement le cheminement des piétons ? On ne peut pas le dire. Ce commerce a-t-il une autorisation pour occuper cette bande d’espace public ? On ne peut pas le dire non plus. 

    En revanche, la banderole racoleuse qui s’étend entre deux poteaux de mobilier urbain n’est pas du meilleur effet sur l’esthétique d’ensemble du boulevard. Chacun en conviendra. Nous serions surpris qu’elle bénéficie d’une autorisation. Alors ? Chacun fait-il sur le boulevard comme bon lui semble ? C’est un peu l’impression qu’on ressent.

    Il y a quelques semaines, nous avons demandé à l’élue du 10e chargée de l’espace public, Elise Fajgeles, de se renseigner auprès des services concernés. Dans un premier temps, elle nous a répondu qu’aucune autorisation n’était classée dans les dossiers de la mairie du 10e. On a en effet appris au fil des années que les mairies d’arrondissement étaient consultées et qu’elles donnaient leur accord ou non à toute demande d’étalage ou de terrasse de la part d’un commerçant. Ici, précisément, aucune autorisation n’a été donnée récemment par la mairie du 10e. Nous avons renouvelé notre question tout récemment sans succès. Nous savons par expérience que les services de l’urbanisme répondent souvent tardivement (voire pas du tout) . Une demande de stationnement pour une brasserie boulevard de Magenta (qui date de 2ans)  n’a jamais été traitée (positivement ou négativement) alors même qu’elle nous semblait tout à fait justifiée. Des représentants de ces services avaient pourtant précisé lors d’un conseil de quartier rue de Belzunce qu’il était possible de les contacter. Lors des différents comités de pilotage à L’Hôtel de ville nous avons pu constater combien il est difficile d’obtenir des réponses précises. Nous avions par exemple suggéré la rédaction d’une plaquette d’informations simplifiées pour les commerçants contenant les règles essentielles d’occupation de l’espace public.

    Le prochain comité de pilotage Barbès fixé mi mars nous permettra d’en reparler. Pour trouver des circonstances atténuantes à ces lacunes et ces dysfonctionnements, on peut imaginer que la refonte du règlement des étalages et terrasses a perturbé les activités…

    Il appartient sans doute aussi aux copropriétés riveraines de signaler les enseignes et les banderoles criardes qui enlaidissent l’environnement. Mais qui prend encore son stylo pour engager une telle démarche ?

     

  • A quoi donc sert la Commission du Vieux Paris ?

    blason_paris.gifCréée en 1897, la vénérable institution qu’est la Commission du Vieux Paris (CVP) traverse, à l’occasion de l’extension du stade de tennis Roland Garros à la porte d’Auteuil, une grave crise, symptomatique de la politique suivie par le maire de Paris.

    Bref rappel : la CVP « conseille en matière de protection et de mise en valeur du patrimoine parisien » le maire de Paris qui la préside de droit. Elle est dirigée par un Secrétaire Général et l’adjoint au maire en charge du patrimoine en assure la présidence effective. La Commission est composée de 55 membres, dont 13 Conseillers de Paris et 39 experts qualifiés nommés par le maire. Ses avis sont consultatifs et elle se réunit 1 fois par mois. Elle est aujourd’hui abritée dans un très bel  hôtel particulier 9, rue Cadet dans le 9ème. Vous trouverez beaucoup d’informations à son sujet sur le site de la Mairie de Paris, même si on peut regretter que tout ne soit pas parfaitement à jour, notamment en ce qui concerne les comptes-rendus d’activité.

    Le projet d’extension du stade Roland Garros défendu par la Ville de Paris implique, pour agrandir sa superficie, d’empiéter sur les serres d’Auteuil et de démolir les actuelles serres chaudes pour laisser place à un nouveau court de tennis de 5 000 places. 5 hectares de terrain seront pris sur l’ensemble des serres d’Auteuil pour faire passer Roland Garros de 8.5 à 13.5 ha.

     

    SERRES_D_AUTEUIL20102.jpg

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    Outre que ce projet est très contestable d’un point de vue environnemental – la collection de plantes rares détenues dans les serres d’Auteuil va s’en trouver très affectée – il l’est aussi d’un point de vue juridique – «les sites classés de Paris, ne peuvent être considérés comme des réserves foncières pouvant accueillir les équipements sportifs nécessaires à la ville ou à l'Etat" dit le rapport Gestion des sites classés du bois de Boulogne et du bois de Vincennes 2009 -  il l’est aussi d’un point de vue patrimonial.  Si la CVP est une vénérable institution, les serres d’Auteuil ne le sont pas moins. Créées en 1898, donc en même temps que la CVP, son architecture et son jardin botanique sont remarquables.  Pour leur part, les serres chaudes qui seront détruites si le projet vient à se réaliser datent de 1905 rénovées en 1978.

    Soucieux de préserver le patrimoine parisien et informés par la presse du projet d’extension de Roland Garros, certains membres de la CVP ont voulu se saisir du problème le 24 janvier en mettant, en séance, le sujet à l’ordre du jour. Refus catégorique de la Ville sous un prétexte spécieux : pas inscrit à l’ordre du jour. Certains membres-experts ont manifesté leur mécontentement auprès du maire par le biais d’une lettre ouverte.

    Alors, à quoi sert encore la Commission du Vieux Paris ? Serait-elle gênante pour les projets urbanistiques du maire de Paris ?  Dans notre quartier Barbès même, nous avons un très bon exemple du mépris dans lequel la Ville tient la Commission. Saisie du projet de réhabilitation du Louxor, la Commission a émis en son temps un avis défavorable au projet d’un établissement de 3 salles qui impliquait nécessairement la destruction de la salle existante datant de 1921. Le maire de Paris est passé outre. Aujourd’hui, on voit bien le résultat. La salle est détruite, les décors seront enfouis dans l’isolement phonique. En 2013, c’est une copie du Louxor originel qui ouvrira ses portes. Jolie preuve du souci de préservation du patrimoine !