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Dans le 10ème - Page 200

  • Rencontre avec la direction de Lariboisière

    A la demande de la direction de l'hôpital Lariboisière, Action Barbès a rencontré Marcel Grau, son  secrétaire général, le 28 août.

    paris,10e,hôpital,lariboisière,circulation,nuisance,transporteurs,porte-huit,pollutionLa rentrée a son lot de problèmes récurrents. Dans notre quartier, les porte-huit, des camions spécialement équipés pour transporter les voitures particulières,  sont toujours présents, toujours plus nombreux et donc toujours plus nuisibles à la santé des riverains qu'ils soient habitants ou encore plus grave, patients. Lesdits porte-huit stationnent désormais sans complexe (voir notre dernier article), la verbalisation, peu pratiquée, n'est pas assez dissuasive. Pourquoi se priver dès lors ?

    En feuilletant nos archives, quelle ne fut pas notre surprise de "re"découvrir la date à laquelle la ville s'était engagée à interdire ces véhicules. Il s'agit du 1er janvier 2007!  En effet, de longues réunions avaient abouti en décembre 2006 à une "charte de bonnes pratiques" entre les transporteurs, leur fédération, les constructeurs d'automobiles, les loueurs, les syndicats et, bien sûr, les autorités municipales. Le temps passe décidément très vite. Décision reportée chaque année depuis lors. Sursis, une fois, deux fois, re-négociations... report. Les porte-huit circulent toujours en attendant des décisions.

    Action Barbès et Lariboisière réfléchissent actuellement à une action commune. La suite donc dans quelque temps...

    N'hésitez pas à nous donner votre avis ou à nous faire suivre vos photos. Tous les éléments pouvant convaincre les décideurs seront les bienvenus. 

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  • Installation du récupérateur de seringues sur l’emprise SNCF rue de Maubeuge

    Comme certains d’entre vous ont pu le remarquer, l’emprise SNCF située au niveau du 110 rue de Maubeuge est régulièrement fréquentée par des consommateurs de drogues. Aussi pour améliorer la paris,10e,drogue,seringues,récupérateur,gare-du-nordsalubrité de cet endroit et permettre aux consommateurs d’adopter un comportement plus attentif, il a été décidé en accord avec la SNCF, Vinci Park et la Mairie du Xème d’y installer un récupérateur de seringues et du petit matériel lié à l’injection.

    Ce récupérateur, qui est une boîte en inox a été installé vendredi 27 juillet par l’association SAFE qui sera en charge de son entretien. L’association SAFE a déjà la gestion des distributeurs de kits d’injection de la rue de Maubeuge et du boulevard de La Chapelle, tout proche lui aussi.

    Nous resterons très vigilants quant à son utilisation, pour qu’il soit considéré comme un outil apportant une amélioration de la situation pour tous.

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    Information transmise par La Coordination Toxicomanies. (Crédits Photos SNCF)

  • Fresque rue de Maubeuge : mission accomplie

    L'emprise SNCF située rue de Maubeuge en contrebas de la salle d'accueil des voyageurs de l'Eurostar aura bien été terminée à temps- soit juste au moment de l'ouverture des Jeux Olympiques. (pour l'historique voir nos articles du 27 mai et du 1er juin).

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    On voit en plein travail de décoration deux jeunes peintres, dont un orienté par l'atelier et chantier d'insertion ART 75. La collaboration a été fructueuse et la fin heureuse, puisque le jeune peintre a participé au chantier sur toute sa durée, et va pouvoir entrer en formation chez Artemisia qui signe la réalisation.  Il s'agit de fausses mosaiques mais le rendu est plutôt réussi. Pas d'odeurs d'urine lors de la prise de photos, la présence des peintres y était sans doute pour quelque chose. Mais on peut aussi espérer que le beau impose le respect....

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    La descente d'escalier du parking Vinci a eu droit également à une décoration. 

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    paris,10e,gare-du-nord,espace-public,environnement,eurosport,parking-vinciEspérons que ce décor signé Artemisia réalise la performance de résister au-delà des Jeux. Qui sait, jusqu'aux prochains peut-être. Quatre ans, ce serait un vrai record !

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  • Au bout du Magenta....

           ....... la Place de la République et ses sens de circulation

    Même avec quelques semaines de décalage, nous sommes heureux de vous présenter la petite vidéo assez bien faite que la Ville a mise en ligne.

    Le week end dernier, il n'y avait pas beaucoup d'automobilistes qui osaient prendre le boulevard Saint-Martin sur la file désormais ouverte d'ouest en est... Manque d'habitude sans nul doute. Il nous reste à aller voir sur place, à pied ou à vélo, le sort réservé à la piste cyclable que nous avions trouvée dès la présentation du projet peu protégée des automobilistes indélicats.

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    Cliquez sur le curseur pour voir les explications :


    Place de la République : les travaux se... par mairiedeparis



  • La guerre aux auvents est-elle déclarée ?

    Pour être plus clair et moins belliqueux, nous sous-titrons :

    Vers une disparition des avancées en béton accrochées aux façades de certains immeubles et édifices anciens?

    Le constat de curiosités architecturales sur certains immeubles anciens

    Peut-être avez-vous déjà remarqué ces curiosités architecturales, alliant des ajouts en béton à des bâtiments anciens ? Dans nos quartiers, de nombreux bâtiments et édifices anciens et haussmanniens ont ainsi connu, entre les années 1930 et 1970, des modifications sur leurs façades par l’addition d’éléments, type auvents, en béton armé, dans l’air du temps de ces années-là.

    paris,10e,Le-Havre,Perret,magenta,auvents,marquises,commerceLa place du béton dans les constructions

    Popularisé dès la deuxième moitié du 19e siècle mais vraiment diffusé au 20e, lorsqu’il a été accepté parmi les matériaux de construction classique avec la technique du béton précontraint, le béton participe parfois à certaines des plus belles réussites dans le patrimoine mondial : à ce titre, nous pouvons citer Le Havre dont le centre ville reconstruit après guerre par l’architecte Auguste Perret a été inscrit en 2005 au Patrimoine Mondial de l’Humanité, du fait notamment de « l’exploitation novatrice du potentiel du béton » aussi bien pour des édifices publics (avec les chefs-d’œuvre de l’église Saint-Joseph et l’Hôtel de Ville) que des immeubles d’habitation en béton apparent d’une architecture d’une très grande qualité.

    Au côté d’Auguste Perret, d’autres acteurs éminents du Mouvement Moderne français tels Robert Mallet-Stevens (1886-1945) et Le Corbusier (1887-1965) mais aussi l’architecte allemand Ludwig Mies van der Rohe (1886-1969) et l’architecte brésilien Oscar Niemeyer (né en 1907 et âgé actuellement de 104 ans), ont laissé d’autres chefs-d’œuvre utilisant le béton armé et d’une très grande valeur patrimoniale. 

    L'utilisation du béton dans la construction, au lieu de la pierre, témoigne au 20e siècle de la volonté d’une architecture très structurée et témoigne des avantages qu'offre l’utilisation de ce matériau : le béton est peu onéreux et permet une diversité de formes architecturales, à l'occasion presque ludiques, avec un jeu entre les lignes droites et les courbes. Dans cet esprit, l’ajout d’auvents en béton a permis aux architectes de jouer en quelque sorte avec les effets d’ombres et de lumières.

    Les caractéristiques des auvents en béton sur les immeubles anciens

    Les auvents avaient initialement une fonction très pratique : protéger de la pluie ou du soleil les badauds venus flâner afin de les inciter à faire du "lèche-vitrine" devant les magasins et s’arrêter devant ces commerces. Attirer le badaud, le protéger et en faire un client !

    paris,10e,magenta,auvents,marquises,commercePar une déformation de langage, ces auvents ont parfois été désignés sous le terme plus élégant de marquise, alors qu’ils sont loin de ressembler aux marquises de porte, plus stylisées et classiques, qui, quant à elles, sont le plus souvent réalisées en verre avec une structure légère travaillée en métal, que l’on peut admirer devant les théâtres ou les hôtels et parfois sur les immeubles d’habitation. La marquise de l’immeuble du n°14 rue Lentonnet dans le 9e en est un exemple (voir ci-dessus).

    Ces auvents d’aspect «moderniste» sur les façades anciennes, sont très souvent des structures simples en béton armé, voire grossières, non travaillées, installées à la perpendiculaire des façades des immeubles, et parfois même recouvertes par une structure métallique plus récente. Ces auvents bétonnés, rapportés aux façades en pierre des immeubles anciens et haussmanniens, sont parfois accrochés par des barres métalliques. On peut en voir des exemples : c'est l’énorme auvent du n°99 boulevard de Magenta faisant le coin avec la rue Lafayette (Leader Price); ou encore ceux situés au n° 93 boulevard de Magenta, n°14 rue du 8 mai 1945 et dans la partie de cette même rue, côté des numéros impairs, en face de la gare de l’est à l’angle du boulevard de Strasbourg.

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    Les problèmes soulevés par ces auvents

    La présence de ces auvents semble embarrasser beaucoup de protagonistes, en particulier, la Direction de l’urbanisme de la Ville de Paris, les Architectes des Bâtiments de France, les riverains et les élus qui doivent composer avec les doléances et les plaintes de ces riverains.

    En effet, les auvents gênent pour trois raisons: d’une part, ils ne sont pas du plus bel effet sur les façades des immeubles et présentent rarement un intérêt architectural, d’autre part, ces éléments rapportés aux façades ne sont pas par définition d’origine ; enfin, ces auvents, utilisés comme abris, favorisent souvent la sédentarisation d’une population marginalisée qui aurait besoin d’être prise en charge mais préfère rester à l'abri sous ces avancées.

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    La difficile question des personnes sans abri et de leur cohabitation avec les riverains

    Ce dernier point de la sédentarisation, temporaire, parfois ponctuelle, des personnes sans-abri pose plusieurs soucis. D’une part, ces auvents donnent aux personnes en errance qui s’y abritent, une fausse impression de refuge, sans résoudre pour autant leurs problèmes ni améliorer leur quotidien ; elles sont tentées de refuser l'aide des services d'urgence (hébergement, centre d'accueil) et sortent ainsi du champ assistanciel, notamment pendant les périodes froides de l’hiver.

    Un drame s’est ainsi produit l’hiver dernier dans le 10e : un homme d'environ 60 ans, sans domicile, de nationalité roumaine, est décédé lundi 6 février 2012 alors qu’il s’abritait depuis plusieurs jours sous l’auvent de l’agence Matmut du 10e, au n°14 de la rue du 8 mai 1945, près de la gare de l’Est (photo ci-dessus), en dépit d’une assistance la veille, sur place, de la part des sapeurs-pompiers de Paris.

    D'autre part, cette installation temporaire des personnes sans abri cause des problèmes de cohabitation avec les riverains, dont certains se sentent agressés et considèrent que leur environnement se dégrade. Les conditions de salubrité et d’hygiène ne sont en effet plus respectées, lorsque ces personnes sans abri sont complètement marginalisées, parfois dépendante à l’égard de l’alcool (avec le cas échéant, un trottoir transformé en urinoir, des bouteilles cassées ou des canettes laissées à l’abandon, etc.). Parfois, ces personnes se servent du lieu abrité par l’auvent comme d’un emplacement de couche, ce qui souvent entraîne des comportements et des pratiques privatives pas très éloignées de l'atteinte à la pudeur. On dépasse là le niveau des simples incivilités...

    Dans ce contexte de mécontentement croissant des riverains, les élus doivent alors faire face à des plaintes et des demandes répétées et insistantes pour que des solutions soient trouvées pour améliorer un environnement résidentiel dégradé.  

    On constate que très souvent la seule réponse qu'apportent les élus est de faire pression pour que l’auvent qui abrite une population marginalisée, soit déposé, afin d’amener ces paris,10e,magenta,auvents,marquises,commercepersonnes sans domicile à aller trouver refuge ailleurs. Une fois de plus, pas de solution globale mais une sauvegarde très individualiste, que l'on pourrait dénoncer.

    C’est ainsi que la Ville de Paris et la mairie du 10e ont contraint la SNCF à procéder à la dépose de l’auvent qui se trouvait sur la façade de la Gare du Nord lors de sa rénovation récente, pour tenter de résoudre ce problème de sédentarisation de certaines personnes en difficulté et sans abri et satisfaire les riverains. 

    De la même manière, le Maire du 10e chercherait actuellement à convaincre l’Office Public d’Aménagement et de Construction (OPAC) de Paris, propriétaire et bailleur du 99 boulevard de Magenta, de faire déposer l’imposant auvent ceinturant cet immeuble à l'angle de la rue Lafayette, et au pied duquel se réfugient  régulièrement des personnes marginalisées.

    Au-delà des aspects purement esthétiques, le sujet des auvents pose la question de l’espace urbain et public où tentent de survivre les personnes sans abri, contraintes d'y reconstituer un semblant d’espace domestique.

    Nous voyons bien que les problèmes ne seront pas aisément résolus : les auvents cristallisent les tensions dues à la difficile cohabitation entre riverains et personnes sans abri, avec un profond décalage entre les perturbations vécues par ces riverains et les expériences urbaines très douloureuses que connaissent les populations marginalisées et sans abri.