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Actualité - Page 13

  • Du Jazz presque en live via votre ordi.... Jazz sous les pommiers à Coutances

    Confinée certes mais variée, la culture. Aujourd’hui nous proposons une sélection de concerts de jazz. Il existe en France de nombreux festivals de jazz. En 2020, tous ou presque ont été annulés, parfois reportés. D’autres ont organisé des sessions filmées. En voici quelques uns, enregistrés à Coutances en septembre, que nous avons écoutés et que peut-être vous apprécierez, comme nous. 

    Au printemps, à Coutances, en Normandie, a lieu habituellement "Jazz sous les pommiers". Le rendez-vous était pris pour le week end de l’Ascension depuis presque quarante ans, on y accueillait toutes ces dernières années des milliers de spectateurs heureux d’entendre des artistes mondialement célèbres ou des musiciens locaux. Une belle diversité de culture et de jazz. En 2020, rien. Pandémie. Dans le Cotentin comme ailleurs, les restrictions sont implacables. Par la grâce d’un déconfinement éphémère, Coutances a connu en septembre un week end de jazz, concentré automnal du festival de mai annulé. Nous avons choisi trois sessions. 

    Jacky Terrasson Trio
    Concert du 18 septembre 2020 au Théâtre de Coutances pour la présentation de l'album 53 (allusion à son âge). Avec Jacky Terrasson (piano), Lukmil Perez (batterie), Sylvain Romano (contrebasse).

     

    Hasse Poulsen "Tom's Wild Years", hommage à Tom Waits
    Une création présentée le 18 septembre 2020 au Théâtre de Coutances. Avec Hasse Poulsen (voix, guitare), Fidel Fourneyron (trombone), Peter Corser (saxophone ténor, clarinette, voix), Bent Clausen (vibraphone, marimba, banjo, voix), Emmanuel Borghi (claviers, piano), Damien Varaillon (contrebasse), Timothy Lutte (batterie, percussions).

     

    Vincent Peirani Living Being II "Night Walker"
    Concert du 19 septembre 2020 à la Salle Marcel-Hélie de Coutances. L'accordéoniste présente Night Walker, le deuxième album de son fabuleux quintette Living Being. Avec Vincent Peirani (accordéon), Émile Parisien (saxophone), Tony Paeleman (Fender Rhodes), Julien Herné (basse), Yoann Serra (batterie).


    Pour les amateurs frustrés de ne pas avoir pu participer aux concerts de cette année déplorable, voici des liens qui peuvent vous permettre de retrouver quelques uns de vos artistes préférés.

    À la Villette, Michel Portal, son saxophone et ses amis pour fêter ses 85 ans, c’est ici :

    Toujours à la Grande Halle de la Villette, Christophe del Sasso et son Big Band revisitent l’album « Africa/Brass » de John Coltrane, c’est là : 

    Vous pourrez trouver d’autres captations réalisées à la Villette (juillet 2020) et à Vienne (juillet 2020), sur le site de France Television.

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  • Un peu de théâtre confiné ?

    Pour les encore longues soirées d’hiver, un pièce de Sacha Guitry, qui en plus de distraire, rend hommage à Claude Brasseur récemment disparu. C’est une pièce enlevée, intelligente, qui met en scène les problèmes de famille et de transmission entre génération. Que du banal, mais bien écrit. Des acteurs, les Brasseur, père et fils, très en forme. 

    Visible sur France.tv jusqu’à fin mars, comme si vous étiez dans un fauteuil d’orchestre au théâtre Edouard VII, en 2008.

    Ça se tente, non ?

    -> Lien de connexion

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  • Exposition : "Bravo" j'écris ton nom

    La Mairie du 9e arrondissement, en partenariat avec JC Decaux, vous propose une exposition photos jusqu'à la fin de ce mois : "Bravo" j'écris ton nom, par l'artiste Caroline Moreau. Pour leur rendre hommage, la photographe fait le portrait d'acteurs du quotidiens mobilisées durant les périodes de confinement en 2020. 

    L'exposition, en plein air gestes barrière obligent, est visible jusqu'au 31 janvier 2021 à la Mairie du 9e. Les occasions de se cultiver sont bien rares ces temps, alors profitons-en !

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    C'est où ?

    Mairie du 9e, 6 rue Drouot

    C'est quand ?

    Du 11 au 31 janvier 2021

  • Colette à bicyclette roule sur l'avenue Trudaine

    Si vous êtes des anciens du quartier, vous connaissiez forcément l’auto-école Cosmos qui se trouvait au 23 avenue Trudaine. Elle s’est volatilisée en 2018 et a récemment été remplacée par un marchand de cycles. En effet, bonne idée, pourquoi ne pas rouler sur la vague verte de la bicyclette ?

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    Rouler à vélo, c'est un mode de circulation qui a beaucoup séduit les Parisiens cette année, pas seulement à cause de la période de confinement et de télétravail qui ont réduit les distances à parcourir. Le mouvement avait déjà pris un essor certain, lent mais certain, au début des années 2000 grâce aux différentes offres de vélo en location libre-service, Vélib', puis Smovengo, et d'autres plus éphémères — qui ont beaucoup encombré nos trottoirs.

    Avenue Trudaine nous découvrons une boutique de cycles de fabrication française. Damien le gérant et Timo l'expert technique mettent l'accent sur cette caractéristique : la fabrication française. Elle est importante à leurs yeux : les vélos Peugeot, Gitane sont mis en avant. Un fournisseur de qualité est évoqué : les cycles Laurent, 9, boulevard Voltaire, bien connu des amateurs de vélo et de courses. Timo insiste sur leur choix, notamment sur la qualité des soudures des vélos de fabrication française, qui savent mieux résister aux chocs que d'autres qui casseront au lieu de se tordre et limiter le danger. Sur le ton de l'anecdote, il se vante même d'avoir quelquefois, pour son usage personnel, récupérer de vieux cadres dans une déchèterie, et reconstituer un vélo, vintage certes, mais tout à fait sûr en lui attribuant de nouvelles roues, pédalier, dérailleur, selle, guidon, tout ce qui est nécessaire à un vélo aux normes. La customisation est possible et même souhaitée quand il s'agit d'un objet de passionné.

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    La boutique met en vente des cycles aussi bien à assistance électrique, environ 80 % de l'offre, que sans assistance, ceux qui avancent à la force des mollets ! On dira à traction musculaire. L'équipe propose également un service d'entretien et de réparation, y compris de réparation minute. Si vous vous trouvez devant un problème de chaîne ou de freinage dont vous ne savez comment vous sortir. C'est l'intérêt d'avoir une telle boutique à côté de chez soi. De nouveau, privilégions le commerce de proximité...

    Et le vol ? Qu'en est-il des risques de se voir voler un vélo de qualité, et donc de prix ? Damien nous montre qu'il existe bien un marquage sous le pédalier à la sortie d'usine ou d'atelier, mais celui-ci n'est pas enregistré et ne peut donc pas servir de référence juridique lors d'un vol. Sachant que le vélo appartient à celui qui le chevauche faute de pouvoir en démontrer la propriété, comment faire ? La customisation peut être une solution, si vous prenez la peine de conserver des photos de votre destrier, ou un  marquage spécifique enregistré. A partir de l'an prochain, les immatriculations vont faire leur apparition avec un marquage à la production. Enfin.

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    Un coup d'oeil dans la boutique montre que les antivols et les cadenas sont aussi des solutions. Ils sont vendus ici dans le cadre d'un partenariat avec la société Kryptonite qui s'engage, en cas de vol, à vous rembourser le coût de l'antivol. Vous trouverez aussi des casques pour votre sécurité, ils ne sont pas encore obligatoires mais il est bien sûr prudent de les porter. Et enfin, des vêtements de pluie, des T-shirts et des sacs à dos de la marque Faguo, jeune start up française au joli design et qui se targue de respecter l'environnement autant que faire se peut.

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    Il restait une question en suspens : pourquoi "Colette" à bicyclette et pas Paulette par exemple ? Ce serait une évocation de Colette, la fameuse boutique de vêtements de luxe, on disait le concept store, du 213 faubourg Saint-Honoré, fermée fin 2017 mais restée dans toutes les têtes des Parisiens, un peu branchés. Allons y pour Colette, en petite reine du 9e. Bon courage à Colette, nous lui souhaitons tout le succès espéré.

    -> Retrouvez Colette à bicyclette sur Facebook 

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  • Fermeture de la rue de la Goutte d'Or le 7 janvier

    Dans le cadre des travaux de réhabilitation du secteur Goutte d'Or-Boris Vian, et en raison du déplacement de la statue "Les fils d'Aplomb" du sculpteur Lyonel Kouro, située au niveau de la rue Boris Vian, la rue de la Goutte d'Or sera fermée la journée du 7 janvier 2021.

    Cette intervention concernera uniquement la circulation des véhicules le long des colonnades de la rue de la Goutte d'Or, de la place Remitti (croisement des rues Polonceau et de la Goutte d'Or) à la rue des Gardes. Pensez à modifier votre trajet s'il passe habituellement par là !

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  • Recyclons nos sapins de Noël

    Comme chaque année après les fêtes de fin d'année revient l'épineuse question de se débarrasser du désormais encombrant sapin de Noël. Il n'est évidemment pas question d'abandonner son résineux sur le trottoir, pour cela il existe une multitude de points de collectes dans les squares et jardins mis en place par la ville de Paris. Cette collecte initiée en 2007 est à présent bien rodée et les sapins abandonnés sur les trottoirs sont devenus rares, poursuivons dans ce sens.

    Les sapins ainsi récoltés par la Ville vont être broyés pour servir de paillis végétal. Les arbres de Noël doivent être déposés débarrassés de leurs décorations et sans sac (même compostable), les sapins floqués ne sont pas acceptés. Les points de collecte sont en place jusqu'au 20 janvier 2021.

    Quelques points de collecte dans nos quartiers : 

    Dans le 9e

    • Square d'Anvers, 3 place d'Anvers
    • Square Montholon, 79 bis rue Lafayette

     

    Dans le 10e

    • Square Aristide Cavaillé-Coll, place Franz Liszt
    • Jardin Villemin, 14 rue des Recollets 

     

    Dans le 18e

    • Square Alain Bashung, 16 rue de Jessaint
    • Jardin Rosa Luxemburg, 63 quater rue Riquet
    • Square Saint-Bernard-Saïd Bouziri, 16 rue Affre

     

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  • Grosse flemme...

    Le monde est toujours sous étroite surveillance, attaqué par le virus. Dans votre frigo, rien ou presque à surveiller : un vieux yaourt (mais ça tient très longtemps !), un sachet de salade presque fraîche… Il est 13 h 15. Petite faim. Grosse flemme d'aller au mini-market, de gratter la poêle, marre de l'omelette à je ne sais quoi…

    le-chien-de-la-lune,18e


    On a la solution ! Le "clique et va chercher" ! Au Chien de la Lune, par exemple, que nous avons délicieusement fréquenté ces deux dernières années. Eh bien non, on n'entre pas : une table bloque l'entrée. Le cher Christian nous tend la carte du jour. Cinq entrées, quatre plats, trois desserts. L'assistante du chef part en cuisine quérir une terrine et une blanquette de veau. Et revient 1 minute et 34 secondes plus tard avec un petit sac kraft. Le secret de cette rapidité ? La blanquette est dans une pochette plastique sous vide. Le riz au champignon aussi, la terrine, pareil ! Avec pain et serviette papier. Et bien sûr, comme toujours au Chien …, cuisine maison et de saison. Manque la suave odeur de la blanquette, cuisinée et ensachée sous vide d'avance. Donc, c'est pas la barquette bien chaude qui marinait au four. Avantage : les plats se conservent plus longtemps, vous pouvez commander pour le week-end prochain, ou pour les repas "de fête" prochains ! (on ne rigole pas, merci !). Donc, on ne va pas déjeuner sur un banc du square Bashung voisin. On rentre chez soi allumer le micro-ondes (3 minutes).
    Notre sac "coûte" 19 €. On complétera avec le yaourt et la salade du frigo. On n'ira peut-être pas tous les jours, côté finances, mais de temps en temps, se faire un petit plaisir par ces temps moroses ! Et soutenir ce bel endroit, en lui faisant quelques couverts, pour que son compte en banque ne soit pas trop … à découvert.
    En attendant de retrouver, mais quand ? la belle ambiance du Chien, intérieur ou terrasse ensoleillée. Avec orchestre de jazz, s'il vous plait !

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    Souvenir...

    Le Chien de la Lune

    22 rue de Jessaint, Paris 18e

    Tel : 01 42 62 40 60

    Site internet

  • Bibliothèque de la Goutte d'Or : une lettre ouverte au Président de la République

    Nous vous relations avant-hier les derniers déboires de la bibliothèque de la Goutte d'Or (voir notre article : "Après avoir été de nouveau vandalisée, la bibliothèque de la Goutte d'Or ne rouvre finalement pas"). À la suite de ce nouvel épisode de vandalisme ciblé contre le bâtiment de la bibliothèque, les personnels ont adressé une lettre ouverte au Président de la République. Nous la reproduisons ci-dessous.

     

    Bibliothèque Goutte d’Or                             M. Le Président de la République
    2/4 rue Fleury – 75018 Paris                       Palais de l’Élysée
    01 53 09 26 10                                              55, rue du Faubourg Saint-Honoré
    bibliotheque.goutte-dor@paris.fr               75008 Paris

     

                                    Paris, le 16/12/2020

     

    Monsieur le Président de la République,

     

    Nous souhaitons attirer votre attention sur la zone de non-droit que constituent les rues environnant la bibliothèque municipale Goutte d’Or et vous demander de bien vouloir prendre toutes les mesures nécessaires pour que cessent les innombrables crimes et délits qui s’y produisent à longueur de temps. Ceux-ci nous ont conduits à devoir fermer la bibliothèque au public jusqu’à la fin de cette année.
    Nous constatons que les lois de la République ne s’appliquent pas dans ce quartier, livré à la criminalité sans que des moyens suffisants soient mis en place pour la faire cesser. Il s’agit pourtant d’un Quartier de Reconquête Républicaine (QRR), dans lequel le rétablissement de l’État de droit et de la justice devrait être une priorité pour les pouvoirs publics.
    Aux ventes illégales de cigarettes et de cannabis, déjà implantées depuis plusieurs années, est venu s’ajouter, depuis le premier confinement, le trafic des médicaments psychotropes. Des dizaines de dealers, qui ne sont pas des habitants du quartier ni des mineurs non accompagnés, stationnent en permanence au pied de notre établissement. Ils occupent en masse la voie publique, vendent les médicaments ouvertement, au grand jour et même à la criée, en toute impunité. 
    De très nombreux individus consomment ces drogues sur place et se trouvent dans un état second, en proie à des crises parfois violentes.
    Les rixes entre dealers sont quotidiennes, très brutales ; nous assistons à des lynchages, des coups de couteau, des morts. 
    Il n’y a plus de vie de quartier à cet endroit (certaines boutiques ont même dû fermer), devenu le territoire exclusif des dealers. Le public de la bibliothèque n’ose plus venir, notamment les familles, les enfants. Des usagers se sont fait agresser, voler, et ne reviendront plus.
    De plus, les dealers regroupés par dizaines forment une foule potentiellement contaminante car ils ignorent impunément le confinement, le couvre-feu, les distances sanitaires, le port du masque. Leurs cris incessants sont insupportables ; malgré les passages des services de la propreté, la rue est souillée des ordures dont ils jonchent le sol à tout moment.
    À deux reprises en un mois, le 16 novembre puis le 14 décembre derniers, les dealers ont enfoncé avec un bélier les parois vitrées de la bibliothèque. La deuxième attaque représente trois impacts méthodiquement ciblés sur chacune des trois vitres restées intactes le 16 novembre. Cette agression manifeste l’intention claire de s’en prendre à la bibliothèque en tant que telle. C’est donc un danger grave que nous portons à votre attention.
    Cette deuxième attaque nous a conduits à fermer pour la deuxième fois, malgré les importantes mesures de sécurité que la Ville de Paris avait mises en place pour que nous puissions rouvrir – cette réouverture aurait dû avoir lieu aujourd’hui même, après un mois de fermeture.
    Nous nous adressons à vous car il s’agit de crimes et de délits qui relèvent des pouvoirs régaliens de l’État : police et justice notamment.
    Compte tenu des graves agressions dont la bibliothèque a fait l’objet récemment et du basculement du quartier dans une violence et une criminalité de plus en plus marquées, nous demandons urgemment la présence de forces de police statiques, en nombre suffisant et le temps nécessaire (des semaines ou des mois s’il le faut) pour chasser les dealers du point critique que constitue le carrefour des rues Fleury, Charbonnière et de Chartres. Nous demandons également l’installation par la Préfecture de caméras de surveillance à ce carrefour, qui constitue un point stratégique pour la criminalité grâce aux nombreuses échappées que permet sa configuration en étoile.
    Un courrier d’alerte vous avait été adressé, ainsi qu’à M. le Préfet de Police et à plusieurs ministres par l’Inter-associations de la Goutte d’Or le 22 octobre dernier. Des réponses ont été envoyées exprimant la préoccupation des pouvoirs publics et leur volonté de traiter ce problème. Mais à ce jour, nous ne constatons aucun  renforcement des moyens mis en œuvre, aucune évolution de la situation, si ce n’est de nouveaux actes de violence et une dégradation aussi rapide qu’inquiétante.
    Agents de service public dans un quartier populaire et dans une bibliothèque familiale auxquels nous sommes attachés, nous souffrons de ne pouvoir accomplir notre travail et de constater que les habitants, également très attachés à leur bibliothèque, sont privés de cet équipement public et d’un accès essentiel à la culture.
    Stupéfaits et indignés d’assister toute la journée à des agissements criminels effectués en masse, à ciel ouvert, à grand bruit et en toute impunité, nous espérons que vous voudrez bien répondre à notre demande afin que le quartier retrouve la tranquillité et les services publics auxquels il a droit, comme toute autre partie du territoire français.
    Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre considération respectueuse.


    L’équipe de la Bibliothèque Goutte d’Or

     

    Copies à : M. le Premier Ministre, M. le Ministre de l’Intérieur, M. le Ministre de la Justice, M. le Préfet de Police de Paris, M. le Procureur de la République de Paris

     

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  • Après avoir été de nouveau vandalisée, la bibliothèque de la Goutte d'Or ne rouvre finalement pas

    Ce devait être ce mercredi, tout était prêt, la sécurité devait être assurée, les personnels et les usagers ravis de se retrouver pour la réouverture de la bibliothèque de la Goutte d'Or après une longue fermeture à cause de l'insécurité ambiante (voir notre article de lundi dernier). Et puis non, la réouverture est reportée sine die suite à un nouvel épisode de vandalisme contre le bâtiment de la bibliothèque. Cette fois ce sont trois baies vitrées qui ont été brisées la nuit du 14 au 15 décembre, délibérément. En effet, le ou les auteurs de cet acte ont utilisé un potelet descellé, tel un bélier, pour frapper méticuleusement chacune des vitres en son centre. Ce ne sont pas des dommages collatéraux mais bien une attaque volontaire de la bibliothèque de la Goutte d'Or !

     

    On s'en est pris à une bibliothèque !!

    La directrice de la bibliothèque, Catherine Geoffroy, dont nous avons souvent salué ici l'investissement, est donc contrainte de garder les portes de la bibliothèque closes malgré les mesures spécifiques prises par la Mairie de Paris en accord avec les personnels de la bibliothèque pour accompagner cette réouverture. Peut-être rouvrira-t-elle en janvier, peut-être.

    Les personnels ont cette fois écrit au Président de la République, au Ministre de la Justice, au Ministre de l'Intérieur et au Préfet de Police de Paris dans l'espoir d'être enfin entendus.

    Nous tenons à dire à l'ensemble des personnels de la bibliothèque notre pleine solidarité face à ces évènements et l'immense attache des habitants du quartier à ce lieu culturel essentiel à la Goutte d'Or.

     

    Mais que fait la Police ?

    Nous n'avons de cesse, avec de nombreuses associations et collectifs d'habitants, de réclamer aux autorités le droit à la sécurité pour les habitants et les travailleurs du secteur Barbès-Sud Goutte d'Or. Mais hélas, rien n'y fait, la Préfecture de police semble avoir abandonné ce quartier et nous devons déplorer une augmentation incessante de l'insécurité sur ce secteur.

    Au centre de la ZSP 10-18 - un dispositif qui semble avoir vécu - le secteur Barbès-Goutte d'Or Sud est sans aucun doute celui qui concentre le plus de problèmes liés à l'insécurité, la liste des trafics, crimes et délits y est interminable : vente de cigarette de contrebande, deal de drogues en tout genre, recel (de téléphone, vélos, bijoux...), vols à l'arrachée, vols/agressions avec violence/armes, menaces sur les commerçants et habitants, prostitution dans les communs des immeubles, règlements de comptes sanglants, vente de faux-permis... (des crimes et délits qui relèvent tous de la Police nationale NDLR) Le tout avec un commissariat de la Police judiciaire en son centre ! Cette terrible situation est parfaitement connue des autorités policières et préfectorales sans qu'on ne voit le début d'une action en profondeur et sur la durée, seulement des actions ponctuelles, plus symboliques qu'efficaces.

    Coïncidence ou pas, nous constatons que cette aggravation est concomitante à l'arrestation des six policiers de la BAC qui s'étaient gravement compromis dans les différents trafics du quartier ("l'Affaire Bilka"), et dont nous espérions un effet positif sur la tranquillité du quartier, mais aussi... à l'arrivée du Préfet de Police Lallement, dont le bilan n'est pas brillant sur le Nord-Est de la Capitale.

    Nous sommes en droit de se demander pourquoi le Ministère de l'Intérieur ne veut, ou ne peut pas, assurer la sécurité dans ce quartier de Paris, pourquoi on abandonne des habitants, des travailleurs et des commerçants à leur triste sort. La ZSP, mise en place en 2012, devait permettre de juguler la délinquance ici, ce fut le cas un temps (voir nos très nombreux articles à ce sujet), mais aujourd'hui il faut constater que c'est un échec. Un échec dont la Goutte d'Or est la première a en faire les frais. Il est donc urgent de (re)penser un dispositif policier qui soit efficace et avec des objectifs ambitieux (il ne s'agit pas de "contenir" la délinquance, ce qui a toujours été fait ici depuis des décennies), il faut également des effectifs de police suffisants, bien évidemment. Mais surtout il faut que les autorités, le Préfet de Police en premier, montrent une volonté non feinte de résoudre réellement les problèmes de sécurité de ce secteur et engagent une action d'envergure en ce sens. Le travail sera long pour retrouver un situation "normale", nous en avons bien conscience, raison de plus pour s'y mettre dès à présent.

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    Nouveau dégâts sur les vitres de la bibliothèque, mardi 15 décembre 2020 (Nota :il a fallu s'expliquer successivement avec trois personnes "tenant les murs" pour "avoir le droit" de faire cette photographie)

     

  • La bibliothèque de la Goutte d'Or va rouvrir cette semaine (mais non)

    Mise à jour : la bibliothèque ne rouvre pas, voir notre article à ce sujet.

    La bibliothèque de la Goutte d'Or avait fermé ses portes suite au droit de retrait de ses personnels pour raison de sécurité (voir notre article du 23 novembre dernier), plus précisément à cause de la délinquance régnant dans les rues avoisinantes, ayant conduit notamment au bris de la façade de la bibliothèque. La direction et les personnels de la bibliothèque ont décidé de rouvrir à partir du 16 décembre avec des mesures de sécurité exceptionnelles prises par la Ville de Paris, qui devrait garantir aux lecteurs de pouvoir venir en toute sécurité.

    Horaires et conditions d’ouverture :

    • À partir du mercredi 16 décembre : les mercredis et samedis de 15 h à 18 h
    • Tous les espaces de la bibliothèque seront accessibles ;
    • Masque obligatoire à partir de 11 ans ;
    • Désinfection des mains à l’entrée ;
    • Respect des distances sanitaires.

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    Fresque sur les panneaux de bois masquant les vitres brisées de la bibliothèque, réalisée par les habitants autour de l’artiste Charlotte Castanier

  • Culture confinée : La Reine Blanche vous propose de visionner en ligne "Majorana 370"

    Le théâtre de la Reine Blanche (18e) vous propose de regarder les pièces en ligne, moyennant une petite participation utile à la (sur)vie de ce lieu. En ce moment, vous pouvez voir "Majorana 370" :

    "Carine a disparu en 2014, avec 238 autres personnes, dans le vol MH370 qui reliait Kuala Lumpur à Pékin.
    Son épouse, Cléia, se réfugie dans ses souvenirs, et dans l’évocation d’un groupe de jeunes physiciens qui travaillaient à Rome dans les années 20 et 30.
    Physicienne elle-même, elle est particulièrement fascinée par la figure d’Ettore Majorana, un génie visionnaire qui a lui aussi disparu mystérieusement, en 1938…"

    Disponible jusqu'au 31 décembre 2020, ce spectacle vous est accessible depuis chez vous pendant 24 heures après la réservation. Il vous en coûtera la modique somme de 5 € (plus 2 € de réservation), mais vous pouvez aussi contribuer un peu plus pour soutenir ce théâtre qui, comme tous les autres lieux de culture, souffre beaucoup de la crise actuelle. 

    Pour réserver, c'est par là.

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  • Travaux nocturnes rue du Faubourg Saint-Denis

    La nuit prochaine, du jeudi 10 au vendredi 11 décembre, les riverains du haut de la rue du Faubourg Saint-Denis (10e) vont voir leur sommeil quelque peu perturbé. En effet, une intervention de sécurisation de la chaussée (avec reconstruction du trottoir) est prévue à hauteur des numéros 199 à 201 de la rue du Faubourg Saint-Denis (juste à côté du croisement des rues Perdonnet et Cail), dans la nuit, entre 1 h et 5 h du matin, et devrait donc entraîner des nuisances sonores pour les riverains.

    Ce chantier implique de couper complètement la circulation durant la nuit, les automobilistes sont donc invités à contourner le secteur.

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