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  • Une plaque en hommage à un couple de femmes résistantes : Suzanne Leclézio et Yvonne Ziegler

    À l'occasion de la journée mondiale pour les droits des femmes, le 8 mars prochain, se déroulera une cérémonie de dévoilement de la plaque en hommage aux résistantes Suzanne Leclézio et Yvonne Ziegler, au 22 rue Marcadet.

    C'est à un couple de femmes engagées dans la Résistance qu'il sera rendu hommage. Quand on découvre leur histoire, que l'on voit la force qui a animé ces femmes, on ne peut que comprendre cet hommage à deux femmes d'exception.

    "Suzanne Leclézio, assistante sociale et Yvonne Ziegler, sa compagne, peintre, professeur de dessin, bénévole, ont travaillé à partir de 1935 au Centre d’hygiène sociale du 22 rue Marcadet dans le 18e arrondissement de Paris. Ce dispensaire appartenait à cette époque à la Compagnie des chemins de fer du Nord.  Suzanne est née à l’ile Maurice en 1898 et décédée le 1er mai 1987 Elle est chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur, décorée de la Croix de guerre et de la médaille de la Résistance française. Yvonne, née à Garches en 1902, a également reçu la Croix de guerre et la médaille de la Résistance. Elle est décédée le 16 janvier 1988.

    Elles furent citées à l’ordre de la SNCF en 1942 pour leur rôle dans l’accueil et les soins aux réfugiés lors de l’exode de 1940 et notamment pour avoir procuré du lait aux enfants évacués. En 1942, lors des grandes rafles de Juifs à Paris, elles aident les Scharapan, famille juive du quartier Marcadet en procurant un logement et un emploi à la grand-mère de Nelly Scharapan lui permettant ainsi de survivre et d’échapper à la déportation. Les 21 et 22 avril 1944, elles apportent réconfort et soins aux blessés lors des bombardements des installations ferroviaires du quartier de la Chapelle qui firent plus de 500 morts. Le dispensaire épargné accueille les cheminots, leur famille et les habitants et enfants du quartier. Suzanne Leclézio s’investit également à la maison des enfants de cheminots de Crouy-sur-Ourcq qu’elle visite très régulièrement pour voir les petits patients soignés au dispensaire et dont l’état de santé nécessite leur placement temporaire dans cet établissement.

    Patriotes et éprises de liberté, ces deux femmes ont intégré le réseau de résistance Cohors-Asturie le 1er octobre 1943 avec le grade de sous-lieutenant. Elles habitent toutes les deux rue Boissonade et hébergent plusieurs résistants recherchés par la Gestapo. Elles sont dénoncées en juillet 1944. La Gestapo les arrête à leur domicile le 27 juillet 1944 et les torture rue des Saussaies. Elles sont ensuite déportées par le dernier convoi parti de Pantin le 15 aout 1944 pour le camp de Ravensbrück. Elles sont ensuite transférées dans plusieurs Kommandos où elles travaillent dans des conditions effroyables. Elles s’évadent au cours des marches de la mort et après quelques jours, elles sont libérées par l’armée soviétique. Elles sont confiées à la Croix-Rouge internationale et rapatriées en France le 25 mai 1945. Suzanne Leclézio est nommée directrice du Centre d’hygiène sociale à son retour. Elle quittera la SNCF en 1958 pour une retraite en Normandie avec Yvonne. Membres de l’Association des anciennes Déportées, Internées de la Résistante, entourées d’amis, neveux, nièces, elles ont été, avec humilité, des belles personnes, impressionnantes par leur courage tranquille et leur dévouement modeste. Leur parcours découvre des problématiques longtemps restées dans l'ombre, et désormais mises en avant : le rôle des femmes et des travailleuses sociales dans la résistance et la déportation, la place des couples de femmes dans certains secteurs comme l'action sociale."

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    C'est où ?

    22 rue Marcadet à Paris

    C'est quand ?

    8 mars 2022, à 10 h 45

     

  • Conférence à la médiathèque Françoise Sagan : "Le peuple reprend-il la parole ?"

    Le jeudi 10 mars, la médiathèque Françoise Sagan vous propose une conférence intitulée : "Le peuple reprend-il la parole ?". Cette rencontre a été imaginée et conçue en partenariat avec Courrier International. L'entrée est libre et gratuite mais la réservation est obligatoire (cliquer ici pour réserver).

    "Les signes de défiance envers les institutions et leurs représentants se multiplient et inquiètent.
    En parallèle, face à l’urgence écologique et au creusement des inégalités, de nombreux acteurs et commentateurs politiques se rejoignent sur la nécessité de “mieux prendre en compte la parole citoyenne”. Comment donner voix au plus grand nombre sans tomber dans les extrêmes et la démagogie ? Alors que les mouvements populistes semblent refluer en Europe, la France est-elle une exception ? Entre fatigue démocratique, contestations et renouveau, que peut nous apporter l’observation de nos voisins européens ?

    Nadia Pantel est journaliste, elle a travaillé comme reporter en Pologne et dans les Balkans, où elle a notamment couvert la crise migratoire de 2015. Correspondante en France du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung depuis 2018, elle pose un regard incisif et toujours stimulant sur la vie politique et sociale de l’Hexagone.

    Marc Lazar est spécialiste de l’Italie, il dirige le Centre d’histoire de Sciences Po. En 2019, il a publié chez Gallimard une passionnante réflexion sur le populisme en France et en Italie : Peuplecratie. La métamorphose de nos démocraties, cosigné avec le politologue Ilvo Diamanti.

    Modération par Delphine Veaudor, journaliste à Courrier International."


    Cette conférence vient faire écho à l'exposition photographique : Le spectacle doit continuer, de Bruno Loton, visible à la médiathèque Françoise Sagan jusqu'au dimanche 20 mars.

    "Depuis 2016 Bruno Loton réalise des photographies argentiques lors de mouvements sociaux auxquels il participe à Paris."

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    Photo : Bruno Loton

    C'est où ?

    Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg, Paris 10e

    C'est quand ?

    Jeudi 10 mars 2022, de 19 h à 21 h

     

  • Réunion de présentation des réaménagements de la Gare du Nord

    Ce jeudi 3 mars, la SNCF Gares & Connexions organise une réunion publique en ligne pour présenter les aménagements qui seront réalisés dans la Gare du Nord pour les évènements sportifs de 2023 et 2024. Il s'agira de découvrir les réaménagements "à minima" attendus après le retrait du projet titanesque "Gare du Nord 2024" (voir notre article de septembre 2021).

    Le rendez-vous est donc fixé jeudi 3 mars 2022, à 18 h 30 en visioconférence.

    Pour participer à la réunion cliquer ici (ID de réunion : 933 5935 8207 / Code secret : 019523).

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  • "Game Girls", projection-débat à la bibliothèque de la Goutte d'Or

    Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, la bibliothèque de la Goutte d'Or propose ce samedi une projection-débat autour du film documentaire "Game Girls" d'Alina Skrzeszewska. Le film sera présenté par Julien Marsa, réalisateur, professeur et critique cinématographique, qui animera l'échange avec le public. 

    C'est donc ce samedi 5 mars, à 14 h 30, et c'est libre d'accès sans réservation, dans la limite des places disponibles.

    "Un documentaire fascinant. Game Girls suit deux jeunes femmes noires, Teri et son amie Tiahna dans le monde chaotique de Skid Row, quartier de Los Angeles connu pour être la “capitale des sans-abris des États-Unis".
    Un dilemme attise les tensions entre les deux femmes : s’il semble que Tiahna accepte de faire partie de l’économie souterraine du quartier, Teri est animée par une puissante volonté d’en sortir.
    Avec d’autres femmes, elles participent chaque semaine à un atelier d’expression artistique, lieu de réflexion, de rêve et de guérison. C'est cet atelier, initié par la réalisatrice avec le concours d'une dramathérapeute, qui a fait naître et enrichi le projet de film.
    Très vite, l'attention s'est focalisée sur le couple incandescent formé par Tiahna et Teri. Leur histoire d'amour chaotique est devenue le fil conducteur d'une immersion dans ce quartier où la présence des caméras suscite des réactions parfois violentes de la part des habitants.
    La caméra accompagne les deux femmes dans les rues, dans les locaux des services sociaux, dans leur intimité et lors de la préparation et de la cérémonie de leur mariage, scène d'anthologie qui tient à la fois de la comédie et de la tragédie, où rien ne se passe comme prévu…"

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    C'est où ?