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Rechercher : projet Balcon vert

  • Place du vélo et doubles-sens cyclables au conseil de quartier Lariboisière-St-Vincent-de-Paul

    Une assemblée clairsemée... le 30 mars, à l'école de la rue de Belzunce, 10e.

    Comme toujours, piétons et cyclistes s'opposent parce que sur le boulevard de Magenta, les pistes cyclables sont sur les trottoirs. Qui a donc la priorité? On n'a pas fini d'en débattre !

    piste cyclable bd de Magenta impairs.JPG

    Les piétons protestent contre la vitesse des cyclistes, le non respect des feux ; les usagers des bus se plaignent de devoir franchir la piste cyclable, lorsqu'ils descendent aux arrêts... Toujours la même rengaine. Oui, les piétons ont bien la priorité sur les trottoirs. Mais l'enjeu, ce n'est pas la « guerre » entre piétons et vélos, c'est le partage de l'espace public, le vivre ensemble, comme il est souvent dit et rarement vécu. Ce n'est pas chose facile. Chacun a raison, chacun voit midi à sa porte. Comment progresser dans ces circonstances ?

    On met en avant, parfois, le taux d'accidentologie. Est-il significatif ? Tous les accidentés ne font pas état de leur accident... Pas de statistiques fiables dès lors.

    En revanche, dans le cas précis des doubles-sens cyclables, l'expérience d'autres villes montrent que ces aménagements sont sûrs. Dans le jargon des municipalités et de la prévention routière, ils ne sont pas « accidentogènes ».

    Alexandra Cordebard, première adjointe au maire du 10e, rappelle que chacun se doit de respecter les règles. « L'espace a été regagné pour les piétons, mais il fut un temps pas si lointain, où ces derniers trouvaient difficilement leur chemin au cœur d'embouteillages monstrueux. Il faut maintenant rationaliser les parcours cyclistes pour leur faire économiser les détours et ainsi leur éviter des conflits avec les autres usagers de la voirie. La volonté assumée de la Ville est bien de favoriser les circulations douces. »

    rue de Maubeuge vers Bd Chapelle - future zone 30.JPGL'un des thèmes de la réunion était le double-sens cyclable, qui devra faire son apparition dans toutes les voies où la vitesse de circulation des automobiles est limitée à 30 km à l'heure. Dans notre quartier, pas de zone 30, donc pas de double-sens cyclable en vue. Du moins pour le moment. On pourrait imaginer une zone 30 autour de Lariboisière, par exemple, comme l'a suggéré Action Barbès, qui met toute son énergie à pacifier la circulation aux abords de l'hôpital et notamment sur le boulevard de La Chapelle.

    L'équipe d'animation avait aussi convié un responsable de la société Decaux en charge de Vélib' pour faire un point. Celui-ci n'est jamais arrivé, malgré une présence promise. Chacun y donnera le sens qu'il veut...

    Les habitants non plus n'étaient pas au rendez-vous. Seulement une petite trentaine, dont toute l'équipe d'animation qui appelait, ce soir-là, au renforcement des troupes... Une seule personne s'est proposée pour intégrer l'équipe : un jeune homme, habitant de la rue de Rocroy, curieux des affaires du quartier, prêt à s'impliquer dans la vie de ses habitants.  Elu dans l'instant, bien sûr.

    De quoi interpeller... Il est vrai qu'il faut se rendre disponible, avoir du temps libre, pour s'impliquer dans une action. Pas simple pour de jeunes parents, pas simple non plus lorsqu'on a des activités professionnelles qui exigent toujours plus, et que l'on rentre tard.

    Côté motivation :  plus de grands réaménagements dans notre quartier, plus de grands projets en cours, des projets qui tardent, pas vraiment de concertation non plus sur les aménagements courants, on se contente de dispenser de l'information et on garde en tête des questions ... sans réponse. Les maires d'arrondissement ont peu de pouvoir et les décisions sont prises à l'Hôtel de ville. Un cocktail démobilisateur?

    Y aurait-il également un manque de visibilité sur les pouvoirs du conseil de quartier ? Autant de raisons qui n'aident pas à la vitalité démocratique.

    Espace public, espace partagé, vivre ensemble.... beaucoup de travail de sensibilisation en perspective !!!

    partage espace public - Stationnement illicite angle Rcroy-Magenta.JPGpartage espace public - Stationnement illicite angle Rcroy-Magenta 2.JPG

     

     

     

    Ci-contre, deux vues des trottoirs au carrefour du  boulevard de Magenta et de la rue de Rocroy... un samedi, mais quand même.

     

     

  • Terrasses et étalages : réunion publique en mairie du 9e

    Il y a un peu plus d’un an, un réseau d’associations parisiennes s’est constitué à l’initiative dAccomplir, dont le terrain d’activités est situé au cœur du quartier des Halles. Ce réseau entendait participer activement à l’actualisation du règlement parisien des étalages et terrasses, qui tendent à disposer à leur guise de l’espace public dans les quartiers les plus animés de la capitale, comme chacun aura pu le constater. La loi sur l’interdiction de fumer à l’intérieur des cafés et restaurants a été souvent mise en cause, à juste titre mais elle n’est pas la seule responsable. Le problème est plus complexe.

    A l’heure de la démocratie participative, si largement mise en avant par nos édiles municipaux, la révision d’un règlement qui influence vraiment notre vie de citoyens au quotidien ne pouvait s’écrire sans que lesdits citoyens soient écoutés. Entendus ? On verra. Dans les arrondissements du centre de Paris, la pression s’est exercée très tôt et dès le mois de novembre 2009, Action Barbès avait pu assister à une réunion à la mairie du 1er, où le feu des questions des participants n’avait pas épargné Lyne Cohen-Solal, adjointe au maire de Paris, chargée du commerce.

    Il ne s’agissait pas seulement de l’occupation abusive de l’espace public par des terrasses, mais aussi des nuisances sonores, et particulièrement nocturnes, que celles-ci engendrent. On revient ici à l’interdiction de fumer mais aussi à la pétition lancée par l’association Technopol  sur le thème « Paris : quand la nuit meurt en silence (19/10/2009), qui avec ses quelque 15 000 signatures a interpelé la Mairie de Paris. L’affaire n’est pas simple. Il faut concilier deux tendances, deux arts de vivre en ville. Le tissu urbain parisien est très dense, c’est souvent le plus fort ou le plus nombreux qui a raison des protestations de l’autre… On aimerait pourtant que l’alternative ne se résume pas à dormir dans une ville morte ou faire la fête toute la nuit quitte à ce que les habitants ne dorment plus.

    Pour répondre à l’inquiétude des uns et des autres, la Mairie de Paris a lancé une mise à jour de son règlement des étalages et terrasses et parallèlement a organisé les États généraux de la nuit, le 12 novembre dernier, mise en forme par Mao Peninou, chargé du Bureau des temps de la Ville. La vidéo est visible ci-dessous et on y pose tous les problèmes liés à la nuit (nuisances, sécurité, transports, normes). (durée : environ 2 h 30)


    Les Etats Généraux de la Nuit : débat nocturne
    envoyé par mairiedeparis. - L'info internationale vidéo.

    Dès l’automne, des réunions ont donc lieu dans les mairies d’arrondissements, réclamées par les associations du réseau Vivre Paris ! qui a organisé lui-même le 15 septembre 2010 une tribune intitulée Paris : trottoir à vendre ?

    Pour notre quartier, le calendrier des réunions publiques sur ce thème : celle du 10e a eu lieu le 9 novembre, celle du 9e aura lieu demain, le 21 décembre et le 18e organisera la sienne le 10 janvier 2011.

    Autant de quartiers différents dans nos arrondissements, autant de problématiques spécifiques. Ainsi, impossible de comparer le boulevard de Magenta avec le boulevard de Rochechouart dans le secteur Blanche-Pigalle ou encore avec le canal Saint-Martin. Rien à voir non plus avec Montmartre.

    Par ailleurs, la presse s’est fait l’écho fin septembre (ce blog aussi !) du projet d’interdire le chauffage au gaz sur les terrasses à la saison froide pour des raisons environnementales évidentes.

    Pour approfondir le sujet, tout en gardant en tête que les étalages et les terrasses sont des problèmes distincts, que la vitalité de la nuit parisienne ne dépend pas de la largueur du trottoir, que l’occupation du trottoir n’entraîne pas toujours des nuisances sonores, en un mot que le toilettage de ce règlement a tiré dans son sillon d’autres problématiques distinctes et qu’il ne faut pas tout confondre ; vous pouvez néanmoins tenter la lecture du projet de la Ville, certes de 27 pages, mais instructif, pour aborder la réunion de mardi avec les idées claires.

     

  • République et Grands boulevards sont évoqués au dernier conseil de quartier Lariboisière

    Ce n’est pas tout près de notre carrefour Barbès, c’est vrai, mais la mise en double sens des Grands Boulevards qui touche à la fois le 9e et le 10e mais également les 3e et le 2e arrondissements est un projet suffisamment attendu, redouté, influent, important… qu’il est difficile d’en faire abstraction.

    Le dernier conseil de quartier a été très fourni, avec un ordre du jour dense, comme presque toujours. Ce qui oblige à faire des déclarations courtes quand on est dans la salle et à être concis quand on est sur scène…. Sur ce point : « Peut mieux faire ».

    Elise Fajgeles, chargée des transports et de l’espace public, connait tous ses dossiers sur le bout des doigts et il n’est pas aisé de la mettre en défaut. Elle visualise chaque tronçon de voirie, chaque bout de trottoir de l’arrondissement,  l’un aura accueilli une station de Vélib’, l’autre aura été pressenti pour une station Autolib’, un autre devra être modifié tant il semble laissé à l’abandon…. L’espace public est sous les yeux de tous et fait l’objet de nombreuses plaintes (pieds d’arbres trop creux ou en relief, coin urinoir, stationnement invasif de motos, débordements d’étalages, etc.) et de sollicitations de tous ordres (déplacements d’un banc, d’une sanisette, corbeilles de rue manquantes). Plaintes et demandes auxquelles il faut répondre. Tout arrive dans l’espace public. Elise Fajgeles le sait bien.
    Lundi dernier on a eu l’impression qu’un groupe d’habitants était un peu venu dans l’esprit de la déstabiliser, de demander des comptes à la mairie sur ses efforts pour réduire la place de la voiture dans nos rues. Souvenons-nous que la réduction de la circulation était dans les projets de campagne de l’actuelle majorité. Pour l’heure, elle ne fait qu’appliquer ses promesses. Et bien modestement, parfois, nous semble-t-il, par rapport à la précédente mandature, plus marquée par les écologistes.

    Chabrol - Hauteville : match nul
    Il ne faut pas rester focalisé sur les embouteillages et les difficultés des automobilistes, statistiquement parlant pas supérieurs à la période précédente,  et comme le rappelait à juste titre un habitant, en grande majorité non parisiens. Il est indispensable de réduire les émissions de gaz et de particules qui sont aussi nuisibles à la planète qu’à nos bronches.
    En l’occurrence, la discorde opposait les habitants (ou commerçants) de la rue Chabrol à ceux de la rue d’Hauteville, emmenés par un conseiller régional UMP et candidat aux législatives qui en profitait pour distribuer ses tracts… (Ah, mais oui, on attaque la campagne même si tous les camps ne connaissent pas encore leur champion.)
    Le tout ressemblait un peu à un match de rugby, la mêlée tournait parfois, car les deux équipes ne s’affrontaient pas de face. Par exemple, un commerçant de Chabrol déplorait le vide de sa rue sans circulation et son chiffre d'affaires en baisse ; un résident appréciait ses fenêtres enfin ouvertes sur une rue pacifiée ; un usager du bus 32 confirmait que la rue était dans le passé très encombrée et que le bus y restait en plan… comme une ambulance aurait pu ne pas tracer son chemin non plus. En face, personne n’a contesté que des reports se soient engagés dans la rue d’Hauteville et qu’il faille tenter d’améliorer la situation. D’ailleurs, le double sens des Grands Boulevards va certainement rebattre les cartes. Toute modification de sens de circulation ou de largeur des voies est source de changements. Attendons un peu.
    Voici justement le calendrier des travaux pour cette année 2012 entre  la rue Drouot et la place de la République

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    Nous reviendrons dans les jours qui viennent sur d’autres sujets ou coins de rue évoqués lors de la réunion du 23 janvier du conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul.

  • Santé à Paris: urgence et nécessité

    ca9d4478cbdd42743ccf208a1f7b93cf.pngComme chaque année lors des comptes rendus de mandat de Bertrand Delanoe, la salle des fêtes de la mairie du 10e était comble pour échanger sur un sujet on ne peut plus d'actualité : la santé.

    Elus, médecins des hôpitaux, habitants, tous ont souligné la mise à mal de l'APHP, de notre système de santé et ont fait part de leurs inquiétudes.

    Pour assurer aux Parisiens la meilleure offre de soins possible, la ville a mené de nombreux combats, a rappelé Bertrand Delanoë : soutien pour l'Hôtel-Dieu, pour le maintien des centres d'IVG comme Tenon, des centres de planning familiaux, pour la Mutualité dans le 5e, ouvertures de maisons de santé, lutte contre le saturnisme, campagnes de prévention. Autant de besoins qui devraient être pris en charge par l'état.

    La municipalité a même fait le choix courageux mais coûteux d'augmenter la part allouée à la santé dans son  budget...

    François Bourguignon, chef du pôle santé publique de la Pitié Salpêtrière, qui jouait le rôle de grand témoin auprès du Maire, a apporté un éclairage sur la situation parisienne et a proposé quelques pistes.

    Quelles sont  les préoccupations des habitants à l'heure actuelle ? Pouvoir se faire soigner, mais surtout pouvoir payer la consultation. Il faut savoir que 50 à 70% des praticiens sur Paris sont en secteur 2, ce qui constitue un obstacle important pour l'accès aux soins. 

    Quels sont les problèmes rencontrés ? Dans certains arrondissements s’étend une certaine désertification médicale, qui conduit les patients inexorablement vers les urgences, bientôt sur-sollicitées, voire au bord de l’explosion parfois. Les actions de prévention que ce soit pour le VIH, l'accès au dépistage, la réduction des risques pour les toxicomanes ou l'aide aux prostituées, sont largement soutenues par des associations, que des subventions réduites ces temps-ci ont fragilisées. 

    Ce qu’il faut faire : Il faut donc soutenir les maisons de santé, permettre aux plus démunis d'accéder à une complémentaire santé, maintenir un dispositif fort de PMI (protection maternelle et infantile) pour les enfants de moins de 3 ans et soutenir les associations.

    Le Vélib’ est à lui seul une mesure de santé publique, a t-il ajouté ! Non sans humour.

    Des projets en cours

    Jean-Marie Le Guen, adjoint à la santé, a précisé la volonté de la ville de redéfinir la PMI pour être au plus proche des familles et des mères  les plus en difficulté. D'autant que le nombre de pédiatres diminue et que ceux-ci demandent très souvent des dépassements d'honoraires. Il a rappelé que Paris souhaitait ouvrir une salle de consommation à moindre risque, ce qui pourra se faire dès l'accord juridique du gouvernement (Comptons plutôt sur les élections du printemps prochain! a-t-il ajouté.)

    En attendant, il faut encourager la prévention, lui donner des moyens et aller davantage vers le dépistage puis le traitement rapide du sida et des autres pathologies infectieuses.

    Disposer de données fiables sur les problèmes d'accès aux soins (ce qui n'est pas le cas aujourd'hui) sera nécessaire s’il on veut améliorer l'offre de soins.

    Fermeture du site Fernand-Widal : un enjeu de modernisation pour Lariboisière

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    Le site n'est plus adapté à une médecine moderne. Les personnels hospitaliers sont tous d'accord sur ce constat. Il y aura bien un nouveau bâtiment construit sur le site de Lariboisière afin de permettre le rapatriement des activités de Fernand-Widal et, surtout, une révision complète du plateau technique. La restructuration décidée permettra de prendre en charge des malades dans un suivi élargi et dans de meilleures conditions que sur le site de Fernand-Widal devenu obsolète. Tout bénéfice, comme on dit...

    Les scoops de la soirée 

    •  ouverture du 5e centre du Planning familial dans le 10e, probablement l'an prochain
    •  réouverture de la Mutualité en octobre 2012.

    Afin de présenter le projet du nouvel hôpital Lariboisière
    et de transformation du site de Fernand-Widal,
    la Ville de Paris organise le 5 décembre
    une réunion publique à 19h au 49, rue Louis Blanc.

    S'il faut encore convaincre que le sujet préoccupe, nous vous proposons d'écouter le docteur Xavier Emmanuelli présent samedi matin sur France Inter face à des jeunes gens qui l'interrogeaient sur la santé avec ce titre "L'accès aux soins est-il un luxe ?"


    Xavier Emmanuelli - Le IN par franceinter

  • Quelle chaleur ce matin lors de l'inauguration du Mobilien 26 !

    Pas un jour sans iparis, 10e, saint-vincent-de-paul, laves-émaillées, jollivet, hittorfnauguration en ces journées de forte chaleur : hier le parvis de l'église Saint Vincent de Paul et la pose des laves émaillées, ce matin devant le square Montholon, au bord de la rue La Fayette.

    En plus d'améliorer l'itinéraire de la ligne 26, la troisième de Paris pour le nombre des personnes transportées, le but était ici de traiter également ce carrefour difficile pour les piétons et les circulations douces (vélo, bus). S'y croisent, y débouchent ou en partent les rues La Fayette et son flux très important, les rues Pierre Sémart, Mayran, Papillon, de Montholon et enfin la rue Riboutté.

    paris, 9e, square Montholon; rue-La-Fayette, Mobilien 26

    Pauline Véron, chargée de l'urbanisme dans le 9e, avait demandé à la Direction de la voirie qu'elle réfléchisse à l'implantation d'une plareforme surélevée (voir ci-contre à l'entrée de la rue Riboutté) sur la partie de la rue La Fayette qui longe le square.

    Naïvement, nous avions cru que cet aménagement serait un ralentisseur plus efficace. Il ne semble pas ralentir beaucoup. C'est plus par leur nombre que les automobiles sont ralenties. En ravanche, la voie de bus en site propre, avec un vrai séparateur, fait l'unanimité. Le 26 file vers la gare du Nord. Après... il reste du travail jusqu'à Nation.

    paris, Mobilien-26, rue-La-Fayette, inauguration, gare-saint-lazare, gare-du-nordUne fanfare a ouvert l'inauguration dans une bonne et chaude ambiance (au sens propre) : les élus voisins étaient venus en nombre. On reconnaît sur la photo ci-contre : Jacques Bravo, maire du 9e, Rémi Féraud, maire du 10e, Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris, chargée des déplacements, Pauline Véron, élue du 9e, et Elise Fajgeles, élue du 10e, toutes deux chargées des transports et de l'espace public (libellé avec des variantes...), Alexandra Cordebard, première adjointe du 10e, Tony Dreyfus, député du 10e, et comme il s'est plu à le souligner lui-même l'élu de l'étape, le conseiller régional représentant Jean-Paul Huchon, Michel Fève, président de la commission des transports du Conseil régional d'Ile-de-France.

    On remercie la DVD d'avoir créer là-aussi un stationnement pour les cycles, dont le nombre ne cesse d'augmenter. Qu'en est-il du projet de leur réserver des emplacements aussi dans les parkings en sous-sol ?

    paris, La Fayette, Mobilien 26, stationnement-deux-roues-motorisés

    Des déclarations successives de nos élus, nous avons encore retenu en vrac, que le co-financement du projet Mobilien a réuni 7 millions d'euros, dont 2,5 de la région et autant du STIF (syndicat des transports d'Ile-de-France). Que les couloirs de bus continueront à être protégés par des séparateurs, aussi longtemps que tous les automobilistes ne seront pas convaincus qu'il est essentiel de les respecter. Là Annick Lepetit s'est fait le porte parole des habitants qui les réclament, notamment avenue de Clichy, dans les concertations. Que les premiers retours des utilisateurs de vélos sont positifs quant aux pistes cyclables de la rue La Fayette, bien identifiées par les piétons et par les voitures. Elus et services avaient pris conscience assez rapidement qu'il fallait faire autrement que sur Magenta, où les conflits sont permanents.

    Nous avons également salué nos interlocuteurs de la RATP, Isabelle Bellanger, de l'agence de développement pour Paris, et Frédéric Dupouy, son directeur, avec lesquels nous avons partagé le bus pour rejoindre la gare du Nord. Le passage du boulevard de Magenta place de Valenciennes pour accéder au boulevard de Denain ne s'est pas fait d'une traite. Il y a encore une marge de progrès à faire, chacun en est bien persuadé.

  • Plan vélo dans le 10e : premières pistes

    Conseils de quartier, associations et habitants avaient été invités le 28 mai à la mairie du 10e pour un échange sur les premières propositions de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD). La salle des mariages semblait un peu grande pour la petite quinzaine de personnes, certes motivées, qui se retrouvaient là.

    La première heure a essentiellement été consacrée à la présentation du plan vélo parisien 2015-2020 et les propositions de la DVD pour l'arrondissement. Nous avons eu l'autorisation de vous présenter le document de la Ville, en précisant bien qu'il s'agit d'un document de travail, susceptible de subir des modifications au cours des ateliers successifs de concertation, en tenant compte notamment des indications de la Préfecture de police. Pour l'intégralité du document cité et visualiser les propositions de la DVD pour le 10e, cliquez ici.

    Pour la capitale, l'objectif est de passer de 5% à 15% de déplacements à vélo et de 700 à 1400km de pistes cyclables d'ici à la fin de cette mandature. Autre point fort, le développement des zones 30 qui verront donc les rues concernées par la réduction de vitesse mises à double sens cyclable. Ne rêvons pas, les grands axes routiers resteront à 50km/h ; on peut le regretter. Ces axes devraient cependant bénéficier de voies cyclables.

    Il y a une volonté de faciliter et sécuriser les déplacements à vélo car, à la ville, on a bien conscience que beaucoup d'habitants n'hésiteraient plus à utiliser le vélo si les parcours étaient sécurisés.

    Les pistes étudiées pour le 10e

    Les responsables de la DVD ont précisé que les pistes sur trottoir n'étaient plus d'actualité. Les aménagements du boulevard de Magenta ne donnent pas satisfaction : trop de conflits piétons-cyclistes. Pour autant, le budget ne permettra pas de revoir l'implantation des pistes. Par contre, on réfléchit aux zones de traversées piétonnes pour lesquelles il n'y a pas de distinction entre les zones de revêtement en granit et la piste, ce qui génère de la confusion. Dès cet été, l'idée est de tenter d'y remédier en prolongeant la partie asphaltée jusqu'aux traversées piétonnes.

    Boulevard de Strasbourg (comme pour le boulevard de Sébastopol et la rue de Rivoli) tous très fréquentés, les couloirs de bus ont atteint leur limite. Bus et cyclistes se gênent mutuellement. La réflexion porte sur l'aménagement de pistes bi-directionnelles. Sur le boulevard de Strasbourg, elles pourraient être situées sur la partie gauche de la chaussée (sens sud-nord) et d'une largeur de 3 mètres. Donc bien protégées. Cette modification  signifiera réduction de la chaussée. 

    D'autres réflexions portent sur la rue du faubourg Saint-Martin vers la gare de l'Est et sur une possible mise à sens unique (O-E) de la rue du 8 Mai 1945, une occasion de retravailler sur les traversées piétonnes. Peut-être aussi une piste bi-directionnelle dans la rue Philippe-de-Girard préférée à la rue du Château-Landon, trop contrainte par des carrefours difficiles à gérer. Cela permettrait de récupérer la rue d’Aubervilliers. Il reste une réflexion à mener également sur une partie de la rue La Fayette vers la rue de Dunkerque. Plus, à l'Est de l'arrondissement, les avenues Claude Vellefaux et Parmentier seront plus tard au programme.

    Stationnement vélos et deux roues motorisées seront séparées. Après un diagnostic assez fin, on souhaite le densifier. D'ici la fin de l'année, un espace Véligo sera implanté gare de l'Est (il faudra posséder un pass navigo). 

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    Suite à notre question sur le lien nécessaire avec le travail de l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR) sur le projet de  Promenade urbaine,  on nous a confirmé qu'une concertation APUR-DVD a bien au lieu,  ce qui a mis en relief la nécessité de revoir le plan de circulation. Elise Fajgeles, adjointe chargée des transports et de la circulation dans le 10e, souhaite  qu'une présentation des propositions de l'APUR dans le cadre du projet de Promenade urbaine soit réalisée avant l'été.

    Par ailleurs, une nouvelle réunion sera fixée début septembre pour commencer le travail de concertation sur l'ensemble des aménagements "vélo" du 10e avec un début des travaux prévu courant 2016.

    Pour donner des idées, voici une photo que nous a transmise un de nos adhérents "grand voyageur" prise tout récemment à Toronto (Canada). Il s'agit de casier sécurisé pour les vélos, dit en langue locale "Bike Locker". Un peu austère, non ?

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  • Ouverture de la médiathèque Françoise Sagan

    paris,médiathèque-françoise-sagan,culture,livresPar un curieux hasard, voilà Marguerite Yourcenar, l'érudite écrivaine quelque peu solitaire, et Françoise Sagan, la brillante et mondaine romancière, réunies. Et par qui ? Par la mairie de Paris qui après avoir donné le nom de Marguerite Yourcenar à la première médiathèque de la capitale dans le 15e il y a quelques années, a baptisé "Françoise Sagan" celle qui vient d'ouvrir dans le 10e. L'attribution de ce nom à la nouvelle médiathèque avait d'ailleurs en son temps créé quelques remous au sein du conseil d'arrondissement du 10e (voir notre article du 22 janvier 2014).

    Sur le site paris.fr, la mairie de Paris nous explique très bien le projet - Ouverture de la médiathèque Françoise Sagan - et s'il en était besoin le site de la médiathèque vient en renfort pour plus de détails - le site de la médiathèque Françoise Sagan.

    Nous y sommes allés dès l'ouverture samedi 16 mai au matin et voilà nos premières impressions.

    Nichée au fond du square Alban Satragne, la médiathèque n'est pas facile à trouver. Interrogé sur ce point, le maire du 10e, Rémi Féraud, en convient et des efforts de signalétique devraient être engagés. Néanmoins, il faut relativiser cet inconvénient par la présence proche d'autres structures à forte fréquentation comme le centre de sport voisin ou le petit square avec jeux d'enfants par exemple.

    Une panthère géante garde les lieux. Vous verrez en fin de cet article une courte vidéo présentant sa réalisation par l'artiste Philippe Baudelocque.

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    Si on voulait se moquer un peu, nous pourrions dire que la Ville de Paris a anticipé le changement climatique puisque que c'est une ambiance aux aspects méditerranéens qui accueille le visiteur dans le jardin devant la médiathèque. Mais c'est très réussi. Tout comme est réussi le traitement architectural global de l'édifice : clair avec de larges fenêtres, spacieux, sobre sans chichi (pierres apparentes et béton brut dans les parties de circulation), très efficace.

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    Outre le RdC où se trouve l'accueil général et la salle dite "d'actualité" où l'on peut consulter la presse, la médiathèque se répartit en 4 étages : jeunesse au 1er avec un "coin des histoires"; BD, sciences, loisirs, atelier numérique et salle de travail au 2e; arts au 3e; cinéma, musique et romans au 4e.

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    Le coin des histoires pour les petits

    La Ville de Paris a investi 20 millions d'euros dans ce projet. 40 agents de la ville y travaillent, tous volontaires car il y fallait des personnes non seulement motivées mais aussi acceptant certaines contraintes comme par exemple travailler de temps en temps le dimanche.

    Nous sommes à l'ère du numérique, fini la bibliothèque de papa ! Ici partout des ordinateurs, des lecteurs de DVD et de CD, des écrans, une excellente couverture WiFi dans tout le bâtiment (c'est rare) et puis ces belles machines qui permettent d'emprunter et de rendre les documents en utilisant les codes barre. On peut même réserver les documents de chez soi par internet.

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    Ne cachons pas notre plaisir. C'est un très bel endroit que vient de nous donner la Ville de Paris. Beau par sa forme, beau par ce qu'il contient. En ce samedi matin de week-end de l'Ascension, la présence de beaucoup d'enfants faisait vraiment plaisir à voir. Eux n'ont pas tardé, sans trop hésiter, à s'approprier les lieux. C'est bon signe. 

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    Une panthère sur les murs de la médiathèque... par mairiedeparis

     

  • Un conseil de quartier très bio !

    Le conseil de quartier Anvers-Montholon s'est réuni en session plénière le 29 novembre. La chose est assez rare pour être mentionnée d'autant que le sujet à l'ordre du jour était "Manger sain et local dans le 9e".

    Une petite trentaine de personnes s'étaient déplacées, majoritairement des femmes. Notons au passage qu'il y avait dans l'assistance quelques adhérents d'Action Barbès.

    La réunion a été très intéressante avec successivement la présentation de La ruche qui dit oui, puis celle de l'AMAP du 15e arrondissement suivie de la présentation du projet d'AMAP pour le 9e et enfin celle de Paniers du Val de Loire.

    Présents le mardi soir au centre de la Tour des Dames et le samedi matin devant le centre Valeyre, les petites camionnettes de La ruche qui dit oui sont bien connues des habitants du 9e...

    ... La ruche qui dit oui propose une assez large gamme de produits, c'est à dire pas seulement des fruits et légumes mais aussi de la viande, du poisson, etc. ... On commande sur leur site internet et on vient chercher son panier. C'est assez simple d'autant qu'il n'y a pas d'engagement dans le temps, on peut le faire quand on veut, pas d'obligation de le faire chaque semaine. Chaque point de distribution est géré par un auto-entrepreneur rémunéré au pourcentage des ventes.

    Une AMAP est une Association pour le maintien d'une agriculture paysanne. Le principe est assez différent de celui de La Ruche qui dit oui car il s'agit d'une structure dans laquelle les clients sont aussi des acteurs de l'association. La distribution des produits, essentiellement du maraîchage, est faite dans un local géré par les membres de l'association (on les appelle les "amapiens"). L'engagement est pour l'année car l'idée de base est de garantir au(x) producteur(s) un revenu stable. Il existe déjà pas mal d'AMAP à Paris. Nous vous avons déjà parlé de La Louve dans le 18e. Un projet est en cours de lancement pour le 9e. Six personnes s'en occupent aujourd'hui, mais il faut encore trouver un local et dans le 9e la chose n'est pas évidente et, ensuite, aussi trouver des producteurs.

    Paniers du Val de Loire est un peu l'intermédiaire entre La ruche et l'AMAP. On vient chercher chaque semaine son panier sans pour autant décider de son contenu, c'est suivant la saison et la production. Les paniers sont délivrés dans des points de distribution partenaires volontaires de l'opération et il y en a pas mal dans le 9e. Un engagement sur la durée est requis afin, là aussi, d'assurer un revenu stable au(x) producteur(s). A partir de janvier 2017, il y aura deux formules, un panier de 2,5kg et un de 5kg.

    Les prix des paniers pour ces trois organismes sont à peu près équivalents, soit une dizaine d'euros pour le plus petit panier. Paniers du Val de Loire et La Ruche qui dit oui proposent des circuits courts, c'est à dire que les producteurs ne sont pas très éloignés de Paris. La chose est un peu moins vraie pour AMAP. Les produits sont bio dans la plupart des cas ou au moins avec le critère "agriculture raisonnée", ce qui signifie que le producteur s'engage à limiter au strict minimum l'utilisation de produits chimiques. C'est un engagement "moral", alors que le critère bio fait, lui, l'objet d'un contrôle rigoureux. D'assez nombreux producteurs sont aussi en phase de transition pour passer de l'agriculture traditionnelle à la bio.

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  • Le Conseil de Paris vote un branle-bas de combat pour le marché de Barbès

    Suite à nos articles du 22 février et du 4 mars sur le marché alimentaire Barbès, nous évoquions hier notre récent projet destiné à "aérer" ce marché pour recréer un marché agréable à fréquenter et limiter les débordements. Malheureusement, notre projet fut débouté par la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP) de Paris.

    Suite à nos alertes, ce sujet du marché Barbès fut également à l'ordre du jour du Conseil de Paris au début de la semaine. Dans notre article du 14 mars dernier, nous avons évoqué en détail le voeu présenté par le groupe Les Républicains et citoyens indépendants.

    Prenez la peine de lire vous-même le texte du voeu que le Conseil de Paris a voté le 30 mars dernier, suite au débat lié à ce voeu de l'opposition municipale : 

     

    Conseil de Paris 

    Séance des 29, 30 et 31 mars

    Vœu de l’exécutif sur la situation du marché Barbés 

     

    Considérant l’attachement de la Maire de Paris au maintien d’une offre alimentaire de qualité sur l’ensemble du territoire parisien, au travers notamment de ses 71 marchés découverts et 9 marchés couverts ;

    Considérant les améliorations qui vont être apportées dans le cadre des nouvelles délégations de service public par lesquelles sont gérés les marchés alimentaires découverts, notamment les nouvelles exigences en matière de qualité des installations ;

    Considérant les dysfonctionnements constatés sur le marché Barbés, qui entrainent des nuisances tant pour les riverains – du fait notamment de livraisons nocturnes abusives et de stationnement illicite- que pour les commerçants et les clients du marché – de par la présence de vendeurs à la sauvette et de problèmes sanitaires ; 

    Considérant que des contrôles sont déjà régulièrement menés, et ont permis de sanctionner les commerçants contrevenants ; 

    Considérant la visite sur place de l’adjointe à la Maire de Paris chargée du commerce avec le Maire du 18e et son adjointe ;

    Considérant cependant que l’aggravation de la situation rend indispensable une mobilisation de tous,  au-delà des services de la Ville, afin de permettre une action ferme et coordonnée ;

    Considérant que, dès le 11 mars,  l’adjointe à la Maire de Paris chargée du commerce a réuni les services de la Ville, le commissariat du 18e arrondissement, le délégataire, ainsi que les représentants de l’Adjointe à la Maire de Paris chargée de la sécurité, de la prévention, de la politique de la ville et de l’intégration, des Maires des 18e et 10e arrondissements et de l’association Action Barbés;

    Considérant que les services de la Ville ont entrepris dans ce cadre une démarche pour réorienter et coordonner leurs actions, en renforçant les contrôles des commerçants sur le marché ;

    Considérant qu’il est également indispensable que le délégataire, chargé de la gestion de ce marché par délégation de service public, travaille à l’amélioration de la qualité de la présentation des stands des commerçants ;

     

    Sur proposition de l’exécutif, le Conseil de Paris émet le vœu qu’une action d’ampleur, coordonnée entre les services de la préfecture de police et ceux de la Ville, permette que soit efficacement sanctionné l’ensemble des manquements (hygiène, livraisons, stationnement et vente à la sauvette). Cette action sera amenée à être reconduite autant que nécessaire, afin d’assurer dans le temps le bon fonctionnement du marché.

     

     -o-o-o-

     

    Enfin de bonnes résolutions ! Maintenant, nous allons suivre sur le terrain ce qui va être entrepris et les résultats que ces mesures engendreront. 

    Affaire à suivre plus que jamais...

     

  • Phono Museum Paris, tel le phénix

    Paris,musique,phono-museum,paris 9eDans un article publié mi-Février, nous nous demandions si le musée du son enregistré, Phono Museum Paris, situé au 53 boulevard de Rochechouart allait survivre à ses problèmes financiers. Et bien oui, le musée est sorti de ce mauvais pas, même si tout n'est pas encore réglé. Quelles sont les étapes de ce sauvetage ?

     

    Le financement participatif

    Avec une dette cumulée de 50 000€, le musée se devait d'abord de trouver des fonds pour se relancer. Une campagne de financement participatif a été lancée et les soutiens sont arrivés du monde entier. Les fonds collectés se montent à 32 000€, au-delà de l'objectif des 30 000 que le musée avait fixé.

    Cette campagne a été non seulement l'occasion de trouver des fonds mais aussi d'augmenter très significativement la notoriété du musée, notamment par une couverture presse très importante (Le Figaro, Les Inrocks, France Musique, Hartzine, Radio Nova Planet, mais aussi Business Sky.com télévision chinoise dans un joli reportage tourné à Montmartre, A journal of Musical Things, Mental Floss, un site américain avec 20 millions de visites chaque mois, ....

    Cette couverture presse a été doublée d'une campagne d'affichage très originale comme le relate le site Golem 13.

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    Devant Le Lapin Agile à Montmartre

    Pour connaître toute l'épopée de toute cette campagne, vous pouvez vous référer à la page Facebook du musée.

    Repartir sur des bases financières saines

    Le montant du loyer est le principal problème du musée. Le local est situé au pied d'un immeuble appartenant à la Ville de Paris et géré par Paris Habitat, bailleur de logements sociaux. Une médiation sous la double égide de la mairie du 9e et de l'Hôtel de Ville entre Paris Habitat et le musée est en cours et il semble que les nouvelles ne soient pas trop mauvaises de ce côté-là, le bailleur social semblant être d'accord pour une révision du montant du loyer. Le musée s'est par ailleurs déclaré prêt à assumer sa dette avec un échéancier précis à négocier.

    Obtenir le soutien financier de la mairie de Paris

    Le musée n'a pas ménagé ses efforts pour obtenir une aide financière de la Ville de Paris, mais celle-ci s'est fait attendre et a placé le musée dans cette délicate situation. Consciente du problème, la Direction des Affaires Culturelles a regardé la question de plus près et semble disposée, sous certaines conditions, à subventionner le projet.

    Un musée multi-facettes

    Le musée ne se contente pas de présenter des "machines parlantes", des affiches, des jukebox, des disques, des cylindres mais verra ses activités élargies en actions pédagogiques, cours de danse Belle Époque et Années Folles, projets d'expositions temporaires avec la Médiathèque de Paris et peut-être même avec la Bibliothèque Nationale de France ou le musée des Arts & Métiers. D'autres activités plus lucratives qui viennent financer le musée sont déjà en place telle la location de matériels au cinéma comme cela a été le cas pour le film Marguerite.

    Même si il reste beaucoup à faire, les choses ne se présentent pas trop mal. Beaucoup de travail en perspective pour l'équipe de bénévoles qui gèrent actuellement le musée, mais la passion est là.

    Un livre à propos de Montmartre

    paris,musique,phono-museum,paris 9eEt puisque nous vous parlons de Montmartre, il faut vous signaler la réédition d'un livre vraiment formidable. Il s'agit de "Montmartre du plaisir et du crime" de Louis Chevalier aux éditions La Fabrique (22€). C'est la réédition du livre paru dans les années 80 chez Robert Laffont. Louis Chevalier est un historien important de Paris. Le livre nous parle des plaisirs à Montmartre, non sur la Butte mais sur les boulevards de Rochechouart et de Clichy. De Zola à Mac Orlan, de La Goulue à Mistinguett, l'auteur passe au crible toutes les époques et décrit dans les moindres détails tout ce qui s'est fait entre La Chapelle et la place de Clichy. Pour les actuels habitants de ces quartiers qui connaissent bien leur environnement, c'est un enchantement de voir décrites les rues du haut du 9e, de la Goutte d'Or, de La Chapelle avec leurs souteneurs, leurs prostituées, leurs bandes, ... A lire, absolument.

     

  • Salle de conso : un rapport parlementaire édifiant

    Nous vous l'avions annoncé en décembre dernier (cf. notre article du 29 décembre 2013), l'Assemblée Nationale, via la commission des Affaires sociales et la commission des Lois constitutionnelles, a confié aux députés Anne-Yvonne Le Dain, députée de la 2e circonscription de l'Hérault (PS) et Laurent Marcangeli, député de la 1ère circonscription de Corse du Sud (UMP) la préparation d'un rapport d'évaluation à propos des politiques publiques en matière d'utilisation de substances illicites. Ce rapport vient d'être publié sous le titre

    "L'augmentation de l'usage de substances illicites : que fait-on ?"

    (lien avec le rapport complet).

    A beaucoup d'égards, ce rapport est édifiant. Son but est clair : quels sont les impacts, quelle est l'efficacité des politiques publiques suivies depuis la loi de 1970 qui interdit le port et l'usage de produits illicites, en clair de drogues? On sait que cette loi de 1970 est extrêmement répressive. Mai 68 et son cortège de hippies fumant du cannabis ou pire se shootant au LSD sont passés par là et la majorité gaulliste d'alors s'est empressée de mettre en place un système répressif sévère, espérant endiguer une bonne fois pour toute un phénomène - la consommation de drogues - qui allait croissant. Force est de constater que cette loi ne sert à rien. Malgré les 153 000 interpellations faites en 2013 pour usage de cannabis, la France, ou plutôt les Français, demeure le pays d'Europe où il s'en consomme le plus.

    Télécharger la synthèse du rapport

    En gros, que nous dit ce rapport ?

    - la politique de lutte contre l'usage de substances illicites en France coûte 2 milliards d'€ par an dont 850 millions pour la seule application de la loi et seulement 300 millions pour la prévention. A eux seuls, ces deux montants en disent long sur l'erreur que commet notre société en ne pensant que répression quand il s'agit de drogues ;

    - héroïne et cocaïne présentent des niveaux d'expérimentation et de consommation assez faible en proportion de la population générale mais la tendance est à la hausse ;

    - les programmes de prévention doivent être revus, notamment auprès des jeunes. Le rapport préconise une rationalisation des programmes de prévention délivrés par police et gendarmerie mais le citoyen n'est-il pas en droit de se poser la question de savoir si ces deux entités police et gendarmerie sont les mieux placées pour s'adresser aux jeunes sur un tel sujet ?

    - la politique de réduction des risques a fait ses preuves mais sur les salles de consommation à moindre risque, les deux rapporteurs divergent

     

    Rapport parlementaire usage de drogues.png

    Cliquez sur la photo pour l'agrandir

    Comme on pouvait s'y attendre, la députée socialiste défend ce type de structure alors que le député UMP s'y oppose. Contrairement à ce qui est prévu dans le projet de loi actuellement en discussion au Parlement, A-Y Le Dain préconise une expérimentation de 18 mois alors que le projet de loi indique 6 ans. M. Marcangeli se déclare lui contre ce type de structure avec les arguments classiques des opposants. Néanmoins, un point mérite attention. Il s'agit "des incertitudes concrètes sur le positionnement des forces de l'ordre aux abords des salles". C'est là une question cruciale qui n'a toujours pas reçu de réponse à notre connaissance.

    Ce rapport ne fait qu'une chose : démontrer l'inefficacité des politiques répressives suivies jusqu'à maintenant. Leur coût est faramineux pour des résultats médiocres. La lutte contre la drogue, la lutte contre l'addiction à la drogue, absolument nécessaires, doivent prendre un autre chemin. Nous devons avoir une autre approche de la question. La réduction des risques liés à l'usage de drogues ne résoudra pas le problème mais la salle de consommation à moindre risque doit faire partie de cette nouvelle approche.

     

  • Comité de pilotage Barbès : on avance !

    paris,copil-barbèsDepuis 2007 et à l'initiative d'Action Barbès, la mairie de Paris a mis en place un comité de pilotage spécialement dédié au carrefour Barbès et ses alentours. On le nomme Copil Barbès. Après une assez longue phase de sommeil en partie due aux élections municipales de mars, le comité, placé sous la responsabilité du Secrétaire général de la Ville de Paris, Philippe Chotard, s'est réuni le 20 novembre dernier à l'Hôtel de Ville et ce pour la 8e fois de son existence. Le 7e et dernier du nom s'était tenu en avril 2013. Nous vous en avions parlé ici, ou encore ici.

    Outre le Secrétaire général, rappelons que ce Copil Barbès est composé des trois maires d'arrondissement bordant le carrefour (9e, 10e et 18e), des trois commissaires divisionnaires des mêmes arrondissements et du Directeur de cabinet du Préfet de police, du Secrétaire général de l'hôpital Lariboisière, d'un représentant de la RATP, de nombreux conseillers dans les différents cabinets — maire de Paris, adjoints à la propreté, aux transports, à la sécurité, ... — et des associations dont bien sûr Action Barbès, mais aussi Les Amis du Louxor. Cela fait pas mal de monde qui se penche sur le quartier.

    Il n'est pas question ici de vous faire un compte rendu exhaustif de tout ce qui a été dit pendant cette réunion mais de vous en dire l'essentiel.

    D'abord, et le Secrétaire général de la Ville le premier, tout le monde a reconnu l'utilité d'un tel comité et souhaité qu'il se réunisse plus régulièrement. Les maires des 10e et 18e ont également insisté pour que le Copil Barbès ne se concentre pas uniquement sur le carrefour. " Attention à ne pas voir Barbès de façon trop réduite. La Gare du Nord est sous la pression des problèmes de Barbès" déclare Rémi Féraud, maire du 10e, recevant l'approbation générale. Enfin, notons que l'accueil réservé à Action Barbès de la part des participants est toujours aussi sympathique et attentif. Nous constatons que notre blog est lu !

     

    La sécurité

    Barbès demeure un sujet clé pour la Préfecture de police de Paris. Les commissaires n'hésitent pas à parler de "reconquête du terrain" en particulier autour du kiosque, ce qui nécessite une vigilance de tous les instants. Les problèmes de sécurité sont essentiellement situés dans le 18e arrondissement mais la Préfecture reconnait "un effet report" sur les 9e et 10e. La Préfecture reconnait que les problèmes de différentes natures — trafics en tous genres, marché à la sauvette, présence de migrants, bagarres entre bandes rivales, ... — tout cela s'accumule mais pense aussi que la situation, sans être idéale, s'est améliorée surtout depuis la mise en place de la Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP+BST).

     

    Promenade Urbaine

    Après différents échanges à propos de la propreté notamment autour du marché, problème lui aussi récurrent, des problèmes de circulation rencontrés les jours de marché, il était logique de parler du projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad proposé pendant la campagne électorale par Action Barbès et qui n'avait pas encore trouvé début de concrétisation. Et là, ce fut la bonne nouvelle ! L'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR), invité spécialement par Philippe Chotard à participer à cette réunion, a été saisi par la mairie de Paris d'une demande d'étude pour le tronçon sous viaduc. L'APUR a annoncé qu'il avait déjà fait des visites sur place et que le sujet était complexe avec de nombreux points "bloquants" comme les stations de métro Barbès et Chapelle mais aussi la place de la Chapelle. L'APUR pense que la bonne approche est celle qui va consister à réfléchir à moyen et long terme aux questions d'usages de cet espace public. Cela devra se faire par une large concertation des acteurs concernés, de façon pragmatique, l'APUR apportant des éléments de diagnostic. Voilà donc un projet presque mis sur ses rails. Une première réunion à laquelle Action Barbès sera évidemment conviée devrait se tenir "avant Noël" dixit l'APUR. On y croit.