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Rechercher : opération Barbès Respire

  • Pour le pont de l'Ascension, une histoire de pont

    Pour l'ascension, le blog d'Action Barbès fait aussi le pont, mais pour ne pas vous laisser sans lecture, nous vous proposons un article* sur l'histoire d'un pont, ce pont qui enjambe les voies de chemin de fer du Nord sur le boulevard de la Chapelle, celui qui est sans doute le plus connu dans le quartier mais dont en général on ignore le pourtant joli nom : le pont Saint-Ange.

     

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Le pont Saint-Ange vu des quais de la Gare du Nord, le 7 octobre 2014
      

    Les ponts de la Goutte d'Or

     

    Dernier pont avant la gare du Nord

    Le pont Saint-Ange est un pont qui permet au boulevard de la Chapelle d'enjamber les voies de chemin de fer du Nord à l'arrière de la Gare du Nord. Ainsi, le coté impair du pont Saint-Ange offre une vue panoramique privilégiée sur les quais de la gare du Nord. Situé à d'extrémité sud de la Goutte d'Or, à la frontière du dixième et du dix-huitième arrondissements de Paris, ce pont a énormément évolué depuis sa construction. À son édification vers la fin de la première moitié du XIXe siècle, le pont Saint-Ange est un simple ouvrage d'art en pierre laissant passer les deux seules voies du chemin de fer du Nord. Aujourd'hui, c'est un pont métallique qui supporte le viaduc de la Ligne 2 du métro et qui enjambe pas moins de vingt-sept voies de chemin de fer de surface ainsi que quatre voies souterraines.

     le pont Saint-Ange 1905Locomotive-tender de la Compagnie du Nord et ses mécaniciens, posant sur les voies de la gare du Nord devant le pont Saint-Ange

    Le pont de Saint-Ange a été construit concomitamment avec le percement des voies de chemin de fer du Nord en 1843-1846. On dût alors surélever le sol du boulevard de plusieurs mètres afin que le pont soit suffisamment haut pour permettre le passage des trains de la Compagnie des chemins de fer du Nord, d'autres surélévations seront nécessaires par la suite. 

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange    pilier du pont Saint-Ange 
    Entre la photo de 1903 à gauche et celle de 2014 à droite, le pilier du viaduc semble s'être enfoncé dans la chaussée, mais c'est bien cette dernière qui s'est élevée au gré des transformations du pont Saint-Ange

    Tout comme les autres ponts voisins jetés sur cette tranchée de chemin de fer, il a subi de nombreuses modifications (reconstruction, élargissement, surélévation) pour s'adapter à la croissance du trafic ferroviaire de la Gare du Nord et aux élargissements successifs des voies de chemin de fer du Nord. La première reconstruction date de 1860, la construction alors en pierre est remplacée par une construction métallique (de même pour le pont de Jessaint). Les dernières modifications d'envergure datent de 1977. 

     le pont Saint-Ange 1895Le pont Saint-Ange en pleine reconstruction, Le Monde illustré du 20 juillet 1895.

     

    Viaduc

    Si le pont Saint-Ange a été remanié à de nombreuses reprises, la transformation la plus remarquable est sans conteste celle opérée par le passage du métro sur un viaduc métallique  sur le parcours du boulevard de la Chapelle. En effet, la ligne circulaire Nord du métropolitain parisien, aujourd'hui Ligne 2 de la RATP, qui relie la Porte Dauphine à la place de la Nation, est en partie souterraine et en partie émergée entre les stations Barbès-Rochechouart (anciennement "station Boulevard Barbès") et Jaurès (anciennement "station Allemagne") où elle surplombe les boulevards de la Chapelle et de la Villette sur un viaduc porté par des colonnes de fonte et des piliers en pierre.

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-AngeVue rare sur le pont Saint-Ange avant la construction du viaduc du métro, prise du boulevard de la Chapelle le 19 août 1901. On aperçoit en fond l'hôpital Lariboisière et sa cheminée fumante.

    Ce tronçon aérien de près de deux kilomètres permet au métro de traverser les lignes de chemins de fer du Nord et de l'Est ainsi que le canal Saint-Martin qu'il croise successivement. Et c'est bien ce viaduc qui donne sa physionomie multimodale si caractéristique au pont Saint-Ange, où piétons, vélos, voitures, trains et métro se croisent incessamment.

    Pour cette ligne de métro, c'est le projet de Fulgence Bienvenüe qui est retenu, alors que les ateliers de Gustave Eiffel voient le leur rejeté.

    projet Eiffel
    Projet non-retenu de viaduc par Gustave Eiffel

    Les études préparatoires ont lieu en 1900 et le chantier commence en 1901. Certaines parties souterraines sont d'abord réalisées et ouvertes en 1902, le viaduc est construit entre 1902 et 1903. Remarquons que le passage sur le pont Saint-Ange nécessite des travées beaucoup plus longues (75,25 mètres) que celles du reste du parcours aérien (de 19,48 à 27,06 mètres35,89 mètres pour le franchissement du boulevard Barbès et 43,47 mètres pour celui de la rue d'Aubervilliers). La ligne est ouverte aux usagers dans sa totalité le  2 avril 1903.

    croquis viaducSchémas techniques du viaduc 

     le pont Saint-Ange le 6 juin 1902Vue sur le viaduc en construction sur le pont Saint-Ange, prise depuis le boulevard de la Chapelle au débouché de la rue du Faubourg Saint-Denis le 6 juin 1902 (on aperçoit au second plan à droite, la flèche de l'église Saint-Bernard de la Chapelle, alors en pleine rénovation) 

     le pont Saint-Ange 6 août 1902Vue du pont Saint-Ange et le viaduc en construction, prise depuis les voies de la gare du Nord le 6 août 1902

    le pont Saint-Ange le 6 mars 1903Vue sur le pont Saint-Ange et le viaduc du métro fraichement achevé, prise du boulevard de la Chapelle sur le pont le 6 mars 1903. On distingue encore en fond l'hôpital Lariboisière. 

     le pont Saint-Ange 1903 Vue sur le pont Saint-Ange et le viaduc du métro,  publié dans la revue Le Génie Civil du 28 mars 1903.

     le pont Saint-Ange le 4 juin 1903

    Vue sur le pont Saint-Ange et le viaduc du métro fraichement achevé, prise du boulevard de la Chapelle (vers le théâtre des Bouffes du Nord) le 4 juin 1903

     

    Dernier souvenir du hameau Saint-Ange

    Hormis ceux qui enjambent la Seine, les ponts parisiens portent généralement le nom de la voie qu'ils supportent, comme le pont de Jessaint ou le pont Jean-François Lépine et c'est également le cas du pont Saint-Ange. Il faut revenir sur l'histoire du boulevard de la Chapelle, qui n'a pas toujours porté ce nom, pour comprendre ce baptême.

    Ce boulevard parisien, qui s'étire depuis les rues de Château Landon et d'Aubervilliers jusqu'au carrefour Magenta/Rochechouart/Barbès, est percé en 1789 sur le parcours extérieur du mur des Fermiers généraux (mur détruit juste après l'annexion des communes suburbaines en 1860). Le chemin de ronde intérieur est annexé au boulevard avec la destruction du mur d'enceinte en 1860, lui conférant sa largeur actuelle. Auparavant, il était dénommé comme suit : à l'extérieur de l'ancien mur d'octroi : boulevard des Vertus, entre les rues d'Aubervilliers et Marx Dormoy ; boulevard de la Chapelle, pour le surplus. À l'intérieur de l'ancien mur d'octroi : chemin de ronde Saint-Denis, entre la rue du Faubourg Saint-Denis et la place de la Barrière Poissonnière (aujourd'hui le carrefour Barbès), qui était située au débouché de la rue du Faubourg Poissonnière ; place de la Barrière Poissonnière ; l'ancien boulevard de la Chapelle était appelé boulevard Saint-Ange entre les rues de la Chapelle (aujourd'hui rue Marx Dormoy) et de la Charbonnière. Le pont Saint-Ange se nomme donc ainsi car il supportait à son origine le boulevard Saint-Ange, qui lui-même tenait son nom du hameau Saint-Ange.

    Le hameau Saint-Ange s'est  développé dans les années 1815-1830 depuis les rues de Chartres et de la Charbonnière jusqu'à l'actuelle rue Marx-Dormoy (alors Grande-Rue de la Chapelle)? D'ailleurs, l'intersection en croix de Saint-André des rues de Chartres et de la Charbonnière a porté le nom de place Saint-Ange jusqu'en 1877. Ce foyer d'habitations, aujourd'hui inclus dans la Goutte d'Or, n'en faisait alors pas partie. Le hameau de la Goutte d'Or, qui s'est développé autour d'une nitrière artificielle et d'une auberge "A l'enseigne de goutte d'or" à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, était cantonné autour de ce qui est aujourd'hui l'intersection de la rue de Goutte d'or et du boulevard Barbès, ne dépassant guère la rue des Islettes (alors rue Neuve de la Goutte d'Or). Le hameau Saint-Ange (puis "quartier Saint-Ange") de la commune de la Chapelle, porte le nom du couple de propriétaires-spéculateurs du terrain à l'origine de son urbanisation : Monsieur et Madame Trutat de Saint-Ange. Ces derniers ont acquis les terrains pour une somme de 14 000 francs pour les revendre, une fois viabilisés, pour la somme de 214 000 francs. 

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    Extrait du plan de Paris par Simonneau, 1837

    L'urbanisation galopante du quartier à partir des années 1840 fit son oeuvre et le quartier Saint-Ange se confondit avec celui de la Goutte d'Or, dont l'administration retint le nom pour désigner un des quatre quartiers administratifs à la création du 18e en 1860, et hormis le pont Saint-Ange, il ne reste aucune trace de ce passé. Signalons tout de même l'hôtel Saint-Ange qui subsista à l'angle de la place de la Chapelle et de la rue de Jessaint jusqu'à ce que l'îlot auquel il appartenait fut détruit et annexé pour partie au square de Jessaint, le reste servant à l'élargissement de la tranchée des voies de chemins de fer du Nord (voir photo ci-dessous). Un autre hôtel Saint-Ange exista antérieurement au 22 rue de la Charbonnière.

     

    Place de la Chapelle 1937Hôtel Saint-Ange, place de la Chapelle, 1937 (on voit le square de Jessaint au premier plan)

     

    Quelques vues et évènements autour du pont Saint-Ange

     

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Carte postale du pont Saint-Ange et du viaduc du métro, prise d'un immeuble du boulevard de la Chapelle aujourd'hui disparu suite à l'élargissement des voies de chemin de fer (vers 1910)

     le pont Saint-Ange / grève
    Carte postale de la grève générale des chemins de fer de 1910, représentant le train express de Lille passant sous le pont Saint-Ange (et non le pont Marcadet comme il est faussement légendé), vue depuis les voies de la Gare du Nord

    le pont Saint-Ange grève 1910
    Carte postale de la grève générale des chemins de fer de 1910, représentant des soldats gardant les voies au pied du pont Saint-Ange du coté de la gare du Nord (et non "entre le pont Marcadet et le viaduc du métro" comme il est faussement légendé)

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange   Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Le 14 juillet 1922 à 18h10, un train venant d'Écouan déraille sous le pont Saint-Ange , deux wagons s'écrasent sur les piliers du pont, causant deux morts et une trentaine de blessés (Le Petit Journal / Le Journal du 15 juillet 1922)

  • Le 360 rouvre … dans votre salon !

    Ça y est ! Le célèbre lieu de concerts du 18e, le 360 Paris Music Factory rouvrira… dans votre salon, du 15 au 28 février prochains.

    Eh oui ! faute d’avoir le droit d’accueillir du public, le 360 a maintenu les concerts du Festival Au Fil des Voix, prévus du 25 janvier au 12 février. Seuls les artistes - évidemment - les techniciens et quelques programmateurs et journalistes (dont Action Barbès !) étaient admis.

    "En leur offrant une scène, en nous réinventant, nous soulignons l’importance de la création et de l’expression artistique, mais aussi du lien entre les artistes et le public" dit Saïd Assadi, l’inventeur-directeur du lieu.

    Les sept rangées de sièges étaient empilées, disparues (c’est automatique) et donc, la salle livrée aux caméras et aux éclairages. Les quinze techniciens s’en sont donné à cœur joie, six cadreurs, le son  "spécial 360" , quatre-vingt quatre musiciens… et les réalisateurs, là haut dans la régie

    Et là, on va vous rendre jaloux, il nous a été donné d’assister en live aux quatorze concerts, une première partie à 15 h, dé-câblage, re-câblage du plateau (et ce n’est pas rien !), et une autre à 17 h 30. Tous les artistes se donnaient comme à Bercy, ou au New Morning, ou… au 360 version "sans virus".

    Nous, notre seul boulot, c’était de nous en mettre plein les yeux et les oreilles… et d’applaudir comme des damnés entre chaque morceau. Les applaus’ en boite, pas le genre de la Maison 360. Hélas, le sympathique bar et le délicieux world restaurant du 360 étaient fermés. Mais ne faisons pas les fines bouches, quel privilège et quel bonheur d'assister à des spectacles !

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    Des artistes qui méritent un public, rendez vous en ligne pour leur offrir !

    Oui, content pour vous, ça nous fait bien plaisir, mais nous, les lecteurs ? Vous, vous allez être très gâtés aussi : chaque soir à 19 h, ces concerts vous sont offerts, (oui, gratos) du 15 au 28 février, sur la chaîne YouTube du 360 Paris Music Factory. 

    Avant, vous aurez sorti le projecteur vidéo, ou au moins l’écran 4K HD, 1,40 m de diagonale, connecté le Gros Son, prévenu les voisins (ben oui, si Saïd, le patron du 360, vous offre tout cela, ce n’est pas pour regarder les concerts sur l'écran de votre montre !). Préparez les boissons fraîches ou le mezcal, c’est selon (ça, nous, on n’avait pas !), et à 19h, applaus', les artistes entrent dans votre salon.

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    Alors, précipitez vous sur le site du 360, là, maintenant, regardez la liste des quatorze concerts, des interviews des artistes, des extraits, et faites votre programme pour les quinze jours. Le plus simple est d’installer le frigo, bien garni, près du canapé dans le salon. Ça vous évitera de vous lever toutes les cinq minutes.

    Et aussi, surtout, on souhaite revenir très vite au 360, pour plein d’autres beaux concerts, en direct live pour de vrai avec les artistes … avec bar et/ou restau avant et après le show !

  • Un Noël solidaire avec Le Poulpe

    Faire Noël avec un poulpe ? Drôle d'idée nous direz-vous. Mais attention, ce n'est pas avec n'importe lequel des céphalopodes que nous vous convions à un Noël solidaire, mais avec Le Poulpe. Vous avez forcément reconnu cette "ressourcerie", nous vous l'avions présentée ici même l'an passé (voir notre article de mars 2020).

    C'est donc ce samedi 18 décembre et c'est au Poulpe, rue d'Oran dans le 18e, il y aura plein d'activités, et de quoi se restaurer, pour les petits et aussi pour les plus grands.

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    C'est où ?

    Le Poulpe, 4 bis rue d’Oran, Paris 18e

    C'est quand ?

    Samedi 18 décembre, de 13 h à 21 h

  • ”Créez une boite solidaire pour les personnes sans-abri”

    À l'occasion des fêtes de fin d'année, la ville de Paris et la Fabrique solidaire organisent une collecte de "boites de Noël solidaires" destinées aux personnes sans-abri. L'idée est d'offrir un colis de Noël qui sera ensuite distribué à une personne sans-abri.

    Pour composer votre boite, vous devez glisser dans une boîte à chaussures vide :
    • Un accessoire chaud : gant, bonnet, chaufferette, etc…
    • Un loisir : un jeu de cartes, un magazine, etc…
    • Un petit mot
    • Un produit d'hygiène (non entamé et non périmé) : crème pour les mains, savon, etc…
    • Une petite douceur (non entamée et non périmée) : du chocolat, quelques bonbons, etc…
    Ensuite, décorez votre boîte, indiquez s'il s'agit d'une boîte pour un homme (H) ou pour une femme (F). Votre boite est prête, vous pouvez l'apporter à un point de collecte proche de chez vous, par exemple : 
     
    10e (jusqu'au 20 décembre)
    Mairie du 10e
    72 rue du Faubourg Saint-Martin
    Du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 17 h
    Jeudi, de 8 h 30 à 19 h 30
     
    18e (jusqu'au 18 décembre)
    Maison de la Vie Associative et Citoyenne du 18e
    15 passage Ramey
    Mardi, mercredi et vendredi, de 10 h à 18 h 30
    Jeudi, de 13 h 30 à 19 h
    Samedi, de 10 h à 14 h

    La Cantine du 18e
    46 rue Ramey

    Du mardi au samedi, de 12 h à 22 h

    Le Centre Social Belliard
    145 rue Belliard

    Du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30
     

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  • Pause hivernale

    Le blog d'Action Barbès marque une pause à l'occasion des vacances de fin d'année. Nous vous retrouvons pour de nouveaux articles en 2022.

    Nous souhaitons à toutes et tous de joyeuses fêtes de fin d'année !

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  • Inauguration d'une plaque en mémoire de Stéphane Grappelli

    Demain mardi 19 novembre, la Mairie du 9e et le Conseil de quartier Anvers-Montholon vous convient rue de Dunkerque à l'inauguration de la plaque en l'honneur de Stéphane Grappelli, violoniste, pianiste, et jazzman français.

    Joseph Oldenhove ami et secrétaire de Stéphane Grappelli et Philippe Baudoin historien du Jazz, prendront la parole pour honorer la mémoire du célèbre violoniste et compositeur, qui vécut au 87 rue de Dunkerque de 1968 jusqu’à son décès.

    Des musiciens du quartier et alentour, viendront faire un « bœuf musical » au café Rollin, en face de l'immeuble de Stéphane Grappelli, après l'hommage officiel.

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    C'est où ?

    Devant le 87 rue de Dunkerque, Paris 9e

    C'est quand ?

    Mardi 19 novembre 2019, à 12 h

    Une minute et demie de musique... 

  • Petite chronique urbaine en temps de confinement (Saison 2)

    Aujourd'hui, nous laissons la parole à un-e de nos adhérents pour une chronique en temps de confinement.

    "Muni de son attestation dérogatoire pour faire quelques courses alimentaires de début de semaine, votre serviteur quitte son domicile d’un pas de sénateur. Pourquoi se presser dans ce monde au ralenti ? Le confinement même partiel semble altérer la dynamique des déplacements. Aucune statistique fiable sur ce fait, juste un ressenti personnel. Les rues ne sont pas vides, ni de personnes, ni de véhicules. On y croise aux heures creuses simplement moins de monde. Les bus circulent. Sont-ils plus vides que d’habitude ? Difficile à dire. On est lundi, fin de matinée. Pas une heure de pointe non plus !

    En revanche, le trottoir de la rue du Delta devant le laboratoire biologique est occupé par une longue file d’environ une vingtaine de personnes. Test PCR en vue.

    Pas de chance le Carrefour est fermé pour la journée : inventaire. Qu’à cela ne tienne, nous allons descendre un peu la rue et trouver celui de la rue Maubeuge.

    L’enseigne s’est répandue abondamment dans le quartier ces dernières années. Nous aurions pu également remonter jusqu’à la rue de Clignancourt, au numéro 20, si l’ultime bataille de ce supermarché, installé là depuis de nombreuses années, ne s’était soldée par une défaite face à son bailleur (privé). Fermé le supermarché ! Les bacs à plantes, des palmiers encore jeunes, récemment disposés en ligne devant la devanture du magasin, laissent à penser à un changement d’environnement à venir.

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    Tout comme les stores tout neufs, à bandes blanches et noires, assez chics, portant la dénomination "Le Bö Marché". Nous sommes curieux et impatients de voir la suite des événements…. Nous en reparlerons ici dès que les choses se préciseront.

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    Rue de Clignancourt, 18e

    Revenons à la rue de Rochechouart et à nos courses. Dès la place Turgot, — petite place charmante en triangle bordée par la rue Condorcet et ladite rue de Rochechouart — nous sommes surpris du nombre de palissades et de véhicules de travaux publics en action. Que de trous ! Tout le côté des numéros impairs est sans dessus dessous. Les piétons sont autorisés à déambuler entre les palissades comme dans un labyrinthe.

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    Rue Marguerite de Rochechouart, 9e

    Seuls des ouvriers menuisiers tirent leur épingle du jeu devant le restaurant (fermé) Le Bouillon : ils construisent une terrasse qui empiète sur la chaussée, à la place du stationnement, tout comme l'ont déjà fait deux cafetiers de la rue de la Tour d'Auvergne.

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    Rue Marguerite de Rochechouart, 9e

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    Rue Louise-Émilie de la Tour d'Auvergne, 9e

    Sapristi, la rue de la Tour d'Auvergne est, elle aussi, en plein chantier, jusqu'à la rue Rodier.

    Sur place, l'information sur la nature de ces chantiers ne nous a pas sauté aux yeux.... Le site de la ville, à la page "la carte des chantiers" nous éclaire davantage.

    Rue de Rochechouart il s'agit de chantiers privés, désignés par "Construction ou réhabilitation d'immeuble". La durée y est aussi précisée : du 26 octobre au 26 février 2021. Plus bas dans la même rue, ainsi que tous ceux de la rue de la Tour d'Auvergne sont des chantiers GrDF oeuvrant sur le réseau de gaz, en place depuis le 5 octobre. Leur durée est plus brève : fin prévue le 11 décembre.

     

    Pour conclure, disons que :

    1. le confinement est moins contraignant que le premier (sans de jugement de valeur) ;

    2. les entreprises de travaux publics travaillent, tant mieux pour elles ;

    3. Les menuisiers profitent des autorisations de terrasses pour décrocher des chantiers ;

    4. Le port du masque est majoritairement respecté, mais pourrait l'être mieux ;

    5. Note perso pour finir : on regrette la fermeture des lieux de culture. Les directions auraient pu s'engager à être très rigoureuses, hyper rigoureuses faute de quoi fermeture... Et on aurait pu leur faire confiance."

     

  • Les fleurs débarquent dans la rue-jardin Richomme

    La "rue-jardin Richomme", un projet qu'Action Barbès avait proposé au Budget participatif et qui avait été retenu par les votes des habitants en 2017, arrive à son achèvement avec la plantation d'arbustes et de vivaces dans les plates-bandes aménagées cet automne (voir notre article du 17 novembre 2021 à ce sujet).

    Nous vous proposons donc aujourd'hui un petit tour en quelques photos dans cette rue de la Goutte d'Or, dorénavant piétonne, pour apprécier ses dernières évolutions. Et même si le printemps n'est pas encore là, il s'annonce prometteur rue Richomme.

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  • Une plaque en hommage à un couple de femmes résistantes : Suzanne Leclézio et Yvonne Ziegler

    À l'occasion de la journée mondiale pour les droits des femmes, le 8 mars prochain, se déroulera une cérémonie de dévoilement de la plaque en hommage aux résistantes Suzanne Leclézio et Yvonne Ziegler, au 22 rue Marcadet.

    C'est à un couple de femmes engagées dans la Résistance qu'il sera rendu hommage. Quand on découvre leur histoire, que l'on voit la force qui a animé ces femmes, on ne peut que comprendre cet hommage à deux femmes d'exception.

    "Suzanne Leclézio, assistante sociale et Yvonne Ziegler, sa compagne, peintre, professeur de dessin, bénévole, ont travaillé à partir de 1935 au Centre d’hygiène sociale du 22 rue Marcadet dans le 18e arrondissement de Paris. Ce dispensaire appartenait à cette époque à la Compagnie des chemins de fer du Nord.  Suzanne est née à l’ile Maurice en 1898 et décédée le 1er mai 1987 Elle est chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur, décorée de la Croix de guerre et de la médaille de la Résistance française. Yvonne, née à Garches en 1902, a également reçu la Croix de guerre et la médaille de la Résistance. Elle est décédée le 16 janvier 1988.

    Elles furent citées à l’ordre de la SNCF en 1942 pour leur rôle dans l’accueil et les soins aux réfugiés lors de l’exode de 1940 et notamment pour avoir procuré du lait aux enfants évacués. En 1942, lors des grandes rafles de Juifs à Paris, elles aident les Scharapan, famille juive du quartier Marcadet en procurant un logement et un emploi à la grand-mère de Nelly Scharapan lui permettant ainsi de survivre et d’échapper à la déportation. Les 21 et 22 avril 1944, elles apportent réconfort et soins aux blessés lors des bombardements des installations ferroviaires du quartier de la Chapelle qui firent plus de 500 morts. Le dispensaire épargné accueille les cheminots, leur famille et les habitants et enfants du quartier. Suzanne Leclézio s’investit également à la maison des enfants de cheminots de Crouy-sur-Ourcq qu’elle visite très régulièrement pour voir les petits patients soignés au dispensaire et dont l’état de santé nécessite leur placement temporaire dans cet établissement.

    Patriotes et éprises de liberté, ces deux femmes ont intégré le réseau de résistance Cohors-Asturie le 1er octobre 1943 avec le grade de sous-lieutenant. Elles habitent toutes les deux rue Boissonade et hébergent plusieurs résistants recherchés par la Gestapo. Elles sont dénoncées en juillet 1944. La Gestapo les arrête à leur domicile le 27 juillet 1944 et les torture rue des Saussaies. Elles sont ensuite déportées par le dernier convoi parti de Pantin le 15 aout 1944 pour le camp de Ravensbrück. Elles sont ensuite transférées dans plusieurs Kommandos où elles travaillent dans des conditions effroyables. Elles s’évadent au cours des marches de la mort et après quelques jours, elles sont libérées par l’armée soviétique. Elles sont confiées à la Croix-Rouge internationale et rapatriées en France le 25 mai 1945. Suzanne Leclézio est nommée directrice du Centre d’hygiène sociale à son retour. Elle quittera la SNCF en 1958 pour une retraite en Normandie avec Yvonne. Membres de l’Association des anciennes Déportées, Internées de la Résistante, entourées d’amis, neveux, nièces, elles ont été, avec humilité, des belles personnes, impressionnantes par leur courage tranquille et leur dévouement modeste. Leur parcours découvre des problématiques longtemps restées dans l'ombre, et désormais mises en avant : le rôle des femmes et des travailleuses sociales dans la résistance et la déportation, la place des couples de femmes dans certains secteurs comme l'action sociale."

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    C'est où ?

    22 rue Marcadet à Paris

    C'est quand ?

    8 mars 2022, à 10 h 45

     

  • La Goutte d'or accueille en mars un nouveau festival parisien ”Africapitales : Bamako à Paris”

    Le mois de mars 2022 sera pour le moins malien à la Goutte d'Or, qui accueille un mois d'une programmation riche et diverse dans le cadre du nouveau festival Africapitales : Bamako à Paris.

    Concerts, films, théâtre, expositions, conférences, ateliers, boutiques éphémères... c'est un programme très riche qui s'annonce dans les semaines à venir pour ce festival qui s'imagine comme le lieu d'"Hyper-Rencontres". Et si le Lavoir Moderne Parisien (35 rue Léon) est le point central, le cœur  de cet évènement d'ampleur, beaucoup de lieux culturels du quartier y sont associés (même le square Léon en est !) :

    LE POULPE RESSOURCERIE
    4 bis rue d’Oran, Paris 18

    ÉCHOMUSÉE
    21 rue Cavé, Paris 18

    360 PARIS MUSIC FACTORY
    32 rue Myrrha, Paris 18

    LOUXOR
    170 boulevard de magenta Paris 10

    FGO BARBARA
    1 rue Fleury, Paris 18

    ESPRIT D’EBÈNE
    15 rue de la Goutte d’Or, 18e

    BIBLIOTHÈQUE DE LA GOUTTE D’OR
    2, rue Fleury, 18e

    LES XÉROGRAPHES

    rue Cavé, 18e

    Nous vous laissons découvrir en détail, et en prenant le temps, le programme foisonnant de cette immersion culturelle parisiano-malienne à l'invitation de la compagnie Graine de Soleil et du LMP : Télécharger le programme 

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  • Faites tester votre audition

    À l'occasion de la 25e Journée nationale de l'audition, ce jeudi 10 mars, celles et ceux qui le souhaitent sont invités à faire évaluer leur ouïe par un professionnel au cours d'un test gratuit et non marchand à la Mairie du 10e.

    affiche-JNA2022-version-chut.jpeg

    C'est où ?

    Mairie du 10e, 72 rue du faubourg Saint-Martin

    C'est quand ?

    Jeudi 10 mars 2022, de 15 h à 18 h

  • ”Les mots nous engagent !” Table ronde à la bibliothèque de la Goutte d'Or

    Dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la francophonie, la bibliothèque de la Goutte d'Or vous convie ce soir, jeudi 17 mars, à une rencontre pour redécouvrir la puissance subversive des mots et leur pouvoir potentiellement détonant, avec les éditions Anamosa, autour de leur collection "Le mot est faible".

    "Dans notre société figée, où les pouvoirs en place tendent à éteindre toute braise de contestation, où l'individualisme douillet conforte la pérennité de l'ordre établi, nombre de mots sont dévoyés, pervertis, vidés de leur substance et de leur pouvoir subversif.

    Avec leur collection "Le mot est faible", les éditions Anamosa ont décidé de redonner aux mots leur puissance. "Environnement", "Utopie", "Science", "Histoire", "Démocratie", "Mérite", "Journalisme", "Ecole",… autant de termes aujourd'hui affadis à force d'être ressassés dans des discours creux. Chacun d'entre eux (et d'autres encore) fait l'objet d'un petit livre percutant, dont la richesse et la rigueur scientifique sont nourries par la recherche universitaire la plus exigeante. Chaque mot est étudié, ses enjeux sont mis à jour, sa puissance originelle régénérée. Redonner aux mots leur sens, c'est dévoiler la réalité qu'ils expriment, c'est donc nous mettre face à la réalité, nous engager."

    Intervenants :

    • Cécile Canut, sociolinguiste, enseignante à l'Université de Paris, auteure de Langue
    • Christophe Granger, membre du Centre d’histoire sociale du XXe siècle (Paris-1/CNRS), directeur de la collection "Le Mot est faible"
    • Guillaume Mazeau, historien, maître de conférences en histoire moderne à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, auteur de Histoire
    • Chloé Pathé, éditrice, fondatrice des éditions Anamosa, parlera notamment de Race, écrit par Sarah Mazouz

    À l'issue de la séance, une vente dédicace sera proposée, en partenariat avec la librairie La Régulière.

    C'est à 19 h 30, l'entrée est libre mais dans la limite des places disponibles, il est donc plus prudent de réserver (01 53 09 26 10 / bibliotheque.goutte-dor@paris.fr).

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    C'est où ?

    Bibliothèque de la Goutte d'Or, 2-4 rue Fleury, Paris 18e

    C'est quand ?

    Jeudi 17 mars 2022, de 19 h 30 à 21 h 30