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Rechercher : opération Barbès Respire

  • Attention on a avancé nos montres d'une heure. Et vous ?

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    Pendule murale de cuisine à quartz. Les chiffres romains sont entourés d'une guirlande.
    Les minutes sont en chiffres arabes. Une élégante méthode pour enseigner les chiffres romains aux enfants... dès qu'ils ont compris que les "Romains" sont les heures, bien sûr. 

    Photo gentiment empruntée au catalogue de la Maison de la Comtoise.

  • Les 1ers avril qui ont marqué

    Ici un 1er avril à Copenhagen qui avait demandé une belle préparation ! 

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    Pour inaugurer de façon burlesque le tout nouveau tramway de la ville, certains ont eu l'idée de cette installation : à première vue, il semble que l'une des voitures du tramway ait eu un accident et se retrouve à moitié insérée dans le pavement de la place qui fait face à l'Hôtel de ville. L'illusion est totale et les habitants ont du se poser des questions sur la fiabilité de leur nouveau moyen de transport. C'était en 2001. 

    En réalité, la voiture était une vieille voiture réformée du tramway de Stockholm, sciée par moitié et entourée d'un bon nombre de dalles, les mêmes que celles de la place, et de quelques mètres cubes de sable, livrés pendant la nuit. C'est réconfortant de voir que certaines autorités municipales, a priori sérieuses,  se donnent du mal pour le plaisir... pour s'amuser. 

    Et vous ? Avez-vous en tête des canulars de taille qui vous sont restés en mémoire ? 

  • Municipales 2014 : dans le 10e

    Comme nous vous l’avons annoncé samedi dernier, nous commençons aujourd’hui notre série de trois articles consacrés aux trois arrondissements qui nous concernent, à savoir les 9e, 10e et 18e.

    Nous commençons aujourd’hui par le 10e.

    Pour parler des questions spécifiques à cet arrondissement, nous avons rencontré Déborah Pawlik,  Rémi Féraud, et  Anne Souyris, respectivement tête de liste UMP-UDI-MoDem, PS-PCF-PRG et EELV.

     

    • Salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR)

    paris,municipales-2014S’il y a un sujet sur lequel les oppositions sont frontales, c’est bien celui là. « Je vais vous répondre très clairement. Il y a des sujets sur lesquels nous ne pouvons pas nous retrouver » commence Déborah Pawlik en introduction de sa réponse à notre question. « Mais en revanche il y a un sujet sur lequel, je pense on se rejoint, c’est qu’il faut faire quelque chose par rapport à la question de la drogue dans nos arrondissements. Le 10e en priorité mais aussi sur les arrondissements limitrophes. J’ai une position extrêmement pragmatique qui a été caricaturée. C’est le jeu de la politique » continue-t-elle. Et de préciser sa pensée « La toxicomanie est accident de vie, cela peut arriver à tout le monde. Les toxicomanes, pour moi, n’ont pas besoin d’être enfoncés. Le problème  avec cette SCMR, c’est qu’on ne les aide absolument pas à sortir de leur dépendance en leur permettant d’aller se droguer dans cette salle.  Je suis moi-même allée les rencontrer. Ils nous disent que pour eux c’est difficile à assumer que, quand ils vont arriver dans cette salle il faut montrer patte blanche, on va prendre leur identité. C’est difficile à accepter » ajoute-t-elle. Sur l’impact local d’une telle structure, les propos de la tête de liste UMP sont tout aussi clairs : « Le boulot d’un maire c’est que la population vive dans des conditions qui soient sécurisées ? Je ne comprends pas qu’il puisse y avoir une zone de non droit. Si vous avez une SCMR, vous aurez forcément des dealers à côté, ou alors il y a des choses que je n’ai pas comprises. C’est un circuit économique qui est réel ». Et d’ajouter « C’est ce qui se passe dans les pays étrangers. Il y a donc des zones d’ombre donc le projet est inenvisageable : ce n’est pas la solution pour les toxicomanes, ce n’est pas non plus le message que j’ai envie d’envoyer à la société, à mes enfants " il y a un lieu où vous pourrez aller vous droguer" ». Elle précise ensuite ses propositions « Il faut lancer une concertation, avec les riverains, les commerçants sont concernés, ils sont inquiets, avec des experts de toutes tendances, une diversité d’avis pour construire ensemble une solution. Cela concerne tous les arrondissements de Paris mais il faut que le 10e en prenne sa part à cause de la présence de la Gare du Nord. C’est un lieu prédisposé à l’arrivée des stupéfiants. Installation d’une structure en dur avec les inconvénients liés mais dans l’hôpital Lariboisière et une structure mobile de manière à ce que les riverains ne stigmatisent pas les toxicomanes. Différente de la structure mobile de GAIA dont l’efficacité n’est pas prouvée sinon on n’aurait pas proposé cette salle de shoot ».

    paris,municipales-2014Rémi Féraud préfère lui insister sur l’impact dans le quartier de cette SCMR, considérant que « le travail de pédagogie a été fait, au maximum et au mieux de ce qui pouvait être fait ». « Je ne veux pas remettre le débat sur le tapis si la loi n’a pas changé » précise-t-il.  Pour lui, « seule l’ouverture de la salle peut calmer les inquiétudes ». « Les gens ont l’impression qu’on amène chez eux un problème qui n’existait pas. Il n’y a pas d’opposition de principe au projet, il n’y a que de l’effet NIMBY. J’essaie de rassurer les gens ».

    Si les écologistes sont d’accord sur le principe d’une SCMR, Anne Souyris déclare « Nous, on pense qu’il y aurait du avoir une concertation préalable beaucoup plus importante que ce qui a été fait. En particulier avec les associations de riverains qui ont quand même beaucoup évolué dans le temps et donc cela montre que plus il y a de la concertation, plus on peut, même sur des sujets aussi délicats que celui là, arriver à instaurer les choses ». Et de conclure « Concrètement cela veut dire qu’il faut faire de la pédagogie en amont du projet. Souvent le PS ne croit pas beaucoup à la concertation préalable et ils le font une fois qu’ils ont décidé quelque chose. Il faut prendre les choses très en  amont pour éviter les effets NIMBY par exemple. Donc, oui à la SCMR, oui à la pédagogie et la prochaine fois le préparer en amont ».

     

    • Logement

    « Sujet fort, prégnant, qui nécessite une vision d’ensemble » attaque Déborah Pawlik. « Le souci est que Paris a totalement chassé les classes moyennes de l’intérieur de la capitale. Elles sont parties en banlieue. Dès lors que vous avez un deuxième enfant qui arrive quand vous habitez le 10e, et bien vous partez. On atteint des loyers très hauts, un trois pièces qui fait 70m², c’est a minima 1800€ » continue-t-elle. « Le principal problème du logement social aujourd’hui est l’absence totale de rotation. 5.4% de rotation par an. Quand les enfants sont partis, il n’est pas normal que vous continuiez à occuper un quatre pièces. Il faut faire tourner le parc immobilier, construire un parc intermédiaire. Quand vous avez du tout privé et du tout social, il manque un chaînon ». « Dans notre projet parisien il y a deux choses très importantes. Le premier est la transparence. Aujourd’hui on est incapable de savoir comment sont attribués les logements sociaux. Il faut remettre le Parisien au cœur de l’attribution des logements sociaux. Pour les critères d’éligibilité, il n’est pas normal qu’une infirmière de Lariboisière qui finit le soir à 22h et reprend le lendemain à 7h doive faire 2 heures de transport en commun parce qu’elle n’a pas les moyens de se loger à Paris. Idem pour les personnels de crèche, … ça c’est le deuxième point » conclut-elle.

    A propos des logements sociaux et en terme de bilan de sa mandature, Rémi Féraud indique « Les 13.5% de logements sociaux annoncés sont ceux financés, les 12% sont les logements livrés ». « Le droit de préemption reste notre approche même si ce n’est pas notre seule approche. On va continuer à acheter des immeubles en vente comme celui de la rue Saint-Vincent-de-Paul. Dans ce quartier, si on veut faire du logement social, c’est bien en achetant des immeubles existant. Ça peut être de la préemption, ça peut être du rachat à l’amiable. Le compte foncier de la Ville le permet. Aujourd’hui nous sommes à 7000 logements sociaux par an à Paris. L’objectif d’Anne Hidalgo est 10 000 avec des partenaires privés qui accepteraient de construire du logement intermédiaire moins cher. On aurait un parc institutionnel privé, un peu plus cher que le logement social. Cela pourrait représenter un tiers des logements à créer. C’est une disposition concrète pour la classe moyenne. Des logements un peu en dessous de 20€ le m² ». Et de conclure « Le logement social est là pour compenser la montée des prix due à la boboïsation ».

    paris,municipales-2014Sur le sujet des logements, Anne Souyris est mordante « A chaque fois qu’on fait du logement social, ce n’est pas du logement social au sens strict, c’est du logement intermédiaire. Le logement social est fait pour les gens qui ont un petit salaire et qui sont obligés de partir. C’est aujourd’hui 80% des demandes or il n’y a même pas 20% qui sont faits pour eux. Il y a 80% de demandes qui sont très sociales et il y a à peine 20% de logements très "social". Il faudrait arriver à faire rejoindre les deux bouts pour parler de mixité sociale, sinon, ce n’est pas vrai ». Elle précise « On n’est pas pour la construction mais l’achat en milieu diffus du parc privé. Plutôt que de faire de grands paquebots, il faut acheter dans l’habitat existant et aussi participer au parc locatif privé. Il faut prendre garde à ne pas augmenter la densité et remplir les dents creuses où on pourrait mettre un peu de verdure.

    Il y a aussi toute la question des bureaux vides qui se pose. La politique de la Ville de Paris qui a été de faire des bureaux qui sont restés vides et cela créé de la pénurie de logements. Il y a là aussi une inversion à faire, du logement là où il y a du bureau vide ».

     

    • Marché des biffins ou « marché de la misère » sous le viaduc du métro

    Si cet espace sous le métro aérien est formellement sous la responsabilité du 18e arrondissement, il est clair que l’impact sur le 10e n’est pas négligeable. Aussi avons-nous interrogé les candidats sur ce sujet sensible.

    « C’est un sujet préoccupant depuis plusieurs années, trois ans ? Oui, trois ans.

    Sur ce marché il y a plusieurs problèmes. Le premier et c’est un problème que l’on rencontre dans d’autres endroits du 10e, c’est la vente à la sauvette. Sur cette question là il faut être ferme, y mettre les moyens policiers nécessaires pour la verbalisation » commence Déborah Pawlik. Elle ajoute « La vente à la sauvette est ce qui dégrade un environnement économique. Il est important de préserver les commerçants qui se battent pour leur quotidien ».

    Rémi Féraud semble plus fataliste à court terme et dit qu’une action de fond sur le long terme pourrait être une solution « Il n’y a pas de solution. Je ne crois pas à l’installation d’un marché de biffins organisé dans le quartier. On n’a pas l’espace pour cela. Ces marchés de la misère sont organisés avec des réseaux et il faut lutter contre ces réseaux. Il faut que dans le quartier se créé un groupe local contre la délinquance, le Parquet est mobilisé. J’ai demandé que la lutte contre les réseaux soit dans la priorité de ces groupes ».

    A contrario, l’écologiste Anne Souyris déclare « Sur le 10e il devrait y avoir plusieurs espaces avec une réglementation pour des personnes qui vendent des choses ». Elle précise « Il faut mettre en place plusieurs emplacements déjà dans Paris et peut être en première couronne comme à Porte de Vanves. Ce qui fait qu’aujourd’hui ça ne marche pas, c’est qu’il n’y a que le carré dans le 18e. Plus il y a non gestion, plus ça se complexifie. Donc déjà ayons une approche plus large : mettons en place plusieurs espaces en même temps ce qui permettra d’absorber deux ou trois mille vendeurs sur Ile de France, et il peut y avoir plusieurs types de gestion : celui du 18e, des endroits plus autogérés, on peut ainsi calmer un peu le phénomène. Quoiqu’il en soit, il faut des règles. Ça va être sur la nature de la marchandise, marchandise volée, alimentation. Il doit y avoir des contrôles. Il faut accepter que c’est une économie de la survie ».

     

    • Démocratie locale – conseils de quartier

    Comment relancer la dynamique des Conseils de Quartier (CQs) qui semble s’essouffler ? Telle est la question.

    « Il faut refaire des riverains des acteurs de leur arrondissement » commence Déborah Pawlik. « Les CQs étaient faits pour inclure les habitants dans la vie locale. Très bien. Le problème c’est que ces CQs  sont des mini instances de la municipalité. Pour moi, aujourd’hui, les CQs sont trop copie conforme de la municipalité. L’espace d’expression est réduit. Dans notre projet, les conseils de quartier ne seront pas partisans. Des gens de gauche doivent pouvoir être à la tête de CQ.

    Les gens se réinvestiront dans leur quartier s’il y a une information simple. Les CQs ne doivent pas être des relais des faits et gestes de la municipalité. C’est de la vie de quartier ».

    Rémi Féraud semble partager notre point de vue et précise « On a la même impression. On n’a pas d’idée miracle. La crise à partir de 2008 a joué négativement sur la démocratie locale, les gens se replient sur des enjeux personnels. Je l’ai ressenti comme cela. Les gens ont du mal à s’inscrire dans des projets qui prennent du temps. On a l’impression parfois que venir au CQ ne sert à rien. Et puis il y a des équipes d’animation qui savent plus ou moins faire participer les autres .Quand il y a un projet majeur, les gens viennent (Louxor, place de la République). Il y a des effets de lassitude.

    Anne Hidalgo veut faire des CQs un partenaire des contrats locaux de sécurité, du suivi de l’évaluation de la propreté. Il faut que les gens viennent aux CQs pas seulement avec l’idée de râler. Comme l’équipe municipale sera un peu plus étoffée, l’idée est d’avoir un référent par quartier avec un meilleur suivi ».

    Il n’est pas surprenant qu’Anne Souyris ne partage pas l’avis de Déborah Pawlik à propos de l’indépendance des CQs, tant les écologistes ont été en pointe lors de leur mise en place dans le 10e. Elle déclare « Dans le 10e s’est maintenue une dynamique due à une charte importante, bien faite, qui fait qu’il y a une autonomie des CQs. Il y a malgré tout des efforts à faire, en particulier, que les CQs puissent avoir un budget propre utilisable. Les actuels budgets ne sont pas utilisables. Souvent cet argent reste non dépensé. Il faut que les CQs soient porteurs de projets sur les quartiers. Ils doivent aussi être beaucoup plus consultés, demander leur avis sur les projets, et pas seulement a posteriori comme cela s’est fait jusqu’à maintenant. On défend l’idée d’un budget participatif, que les CQs soient porteurs d’une partie des budgets de la ville. Enfin, faire le bilan des bonnes pratiques. Les CQs doivent être des vrais partenaires avec les institutions. Il faut les voir comme de vrais experts de l’usage de la ville. Reconnaître leur expertise.

    La loi de 2002 qui instaure les CQs est en rupture avec l’histoire démocratique française. Les habitants n’avaient pas d’expérience. Chacun a appris. On se retrouve au bout de 10 ans avec un essoufflement. La responsabilité des élus est énorme parce qu’ils n’y ont jamais cru. Est-ce qu’on peut reprocher aux habitants de faire ce qu’ils savaient faire ? Ils n’avaient pas le langage, pas les moyens de s’impliquer.  On est à la fin d’un premier cycle ».

     

    Deux autres sujets très importants ont aussi fait l’objet d’échanges avec les candidats.

    Il s’agit en premier lieu de la rénovation du boulevard de La Chapelle sous le viaduc du métro aérien qui pourrait devenir une "promenade urbaine" de Barbès à Stalingrad. Action Barbès a déjà beaucoup travaillé sur le sujet par le biais d’une commission formée par certains de ses adhérents et spécialement dédiée au sujet.

    Il s’agit, en deuxième lieu, du projet de réaménagement des abords de la Gare de l’Est et du quartier des deux gares en général.

    Ces deux sujets feront l’objet d’articles séparés.

  • Municipales 2014 : une rencontre avec Anne Hidalgo

    Au-delà des rencontres avec certaines têtes de liste des 9e, 10e et 18e arrondissements, nous avons sollicité certains candidats à la mairie de Paris dans le même contexte que pour les arrondissements, à savoir ceux qui pourraient être en responsabilité après les élections. Il s’agit en fait de deux candidates. Notons au passage que Paris joue cette année et personne ne s’en plaindra, les précurseurs puisque ce sont deux femmes qui tiennent le haut de l’affiche, Nathalie Kosciusko-Morizet pour l’UMP-UDI-MoDem et Anne Hidalgo pour le PS-PCF-PRG. Ce sont ces deux femmes que nous avons sollicitées. A celles-ci, nous avons ajouté Christophe Nadjovski pour les écologistes d’EELV. Ecologistes qui, en cas de victoire de la gauche, participeront à l’exécutif parisien d’une manière ou d’une autre, proportionnellement aux résultats du scrutin comme nous l'ont laissé entendre nos interlocuteurs.

    L’idée est simple : rencontrer candidates et candidat pour leur parler de Barbès et de ses alentours, leur présenter les sujets qui nous préoccupent et qui seront à traiter au niveau de l’Hôtel de Ville par le Conseil de Paris, le tout dans une grille d’entretien commune pour comparer les réponses. Il s’agit plus d’un échange de points de vue que d’une liste de questions.

    Nous commençons aujourd’hui par notre rencontre avec Anne Hidalgo.

    Nota important : dans un souci d'équilibre entre les points de vue, nous avons depuis des semaines demandé un rendez-vous à NKM avec le soutien actif des candidats UMP des trois arrondissements, mais sans résultat à ce jour. Une date avait été fixée avec Christophe Najdovski mais la réunion a été annulée par le candidat à la dernière minute. Que les lecteurs de ce blog ne soient pas étonnés si les seuls propos d'Anne Hidalgo sont publiés ici, Action Barbès n'en porte pas la responsabilité.

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    Action Barbès rencontre Anne Hidalgo


    C’est une Anne Hidalgo très attentive et entourée des trois têtes de liste socialistes des 9e, 10e et 18e que nous avons rencontrée dans les derniers jours de février pendant presque deux heures. De l’aveu même de son directeur de campagne, Rémi Féraud, la candidate socialiste connait assez mal le quartier de Barbès, à l’opposé de Bertrand Delanoë, élu du 18e. Cette rencontre était donc une façon pour Anne Hidalgo d’être sur le terrain et de mieux connaitre Barbès et ses problèmes via notre association. Action Barbès s’était fortement mobilisé pour l’occasion puisque pas moins d’une douzaine d’adhérents, chacun porteur d’un sujet particulier, étaient présents.

    De quoi avons-nous parlé ? Vous trouverez dans cet article les messages que nous avons voulu faire passer à la candidate, ses réponses. Le tout est assez long mais il nous a semblé intéressant de publier l’ensemble de l’entretien, en ce qu’il contient parfois quelques informations mais aussi des absences de réponses qui nous amènent à penser qu’une attention particulière devra être portée sur certains sujets.


    Le projet de Salle de Consommation à Moindre Risque (SCMR) boulevard de La Chapelle

    Comme vous le savez, Action Barbès est favorable au projet de SCMR dans le10e. Nous ne revenons pas sur les raisons de ce choix, clairement exposées dans notre blog depuis des mois. Le projet est aujourd'hui au point mort. Le relancer nécessite une réelle et forte volonté politique puisqu'il s'agit de réviser la loi sur les drogues de 1970.

    Bien sûr il y a eu des déclarations du président de la République, de la ministre de la Santé que le projet serait réalisé. De vous-même aussi en cas de victoire le mois prochain. Le plan 2014-2020 pour la prévention des risques liés à la toxicomanie prévoit même l'ouverture de plusieurs SCMR en France. Ce sont là de bons propos mais ce ne sont que des propos.

    En face, il y a des actes concrets qui assombrissent gravement le tableau. D'abord le recul en rase campagne du gouvernement à propos de la loi sur la "Famille". Nous savons que vous avez regretté ce recul, mais il est là. Il paraît que les sujets sociétaux ne sont plus d'actualité. C'est un point extrêmement négatif. Autre acte concret négatif, la création, avec l'accord du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, d'une mission d'information sur les drogues présidée par un député UMP corse dont on sait qu'il est farouchement opposé aux SCMR. Cette mission doit remettre son rapport en septembre 2014.

    Dans ce contexte politique si sombre pour ce projet, quelles actions concrètes comptez-vous lancer en cas de victoire à la mairie de Paris ? Je pense là à ce que vous pourriez faire auprès de vos amis socialistes au gouvernement et au Parlement pour sortir le projet de l'ornière dans laquelle il se trouve aujourd'hui.

    Sur la SCMR, on s’est engagé, il y a le problème juridique de la nécessité d’avoir une loi. J’en ai reparlé avec Marisol Tourraine (ministre de la Santé nldr), j’en ai reparlé avec la nouvelle responsable de la MILDT (Mission Interministérielle contre la Drogue et la Toxicomanie nldr), clairement je veux qu’on puisse la remettre sur pied le plus rapidement possible, j’espère après les municipales. Comptez sur nous pour être moteur. Remi Féraud a quand même été très courageux, il fait partie de ces élus locaux, qui, tout en s’engageant dans la campagne, avait souhaité qu’on porte cette proposition-là. Donc moi je ferai tout ce que je peux pour convaincre et je ne me satisfais pas des attitudes frileuses, complètement à côté de la plaque, qui consistent à dire, quand il y a un problème, on le nie. Là on ne peut pas nier qu’il y a un problème. Comptez sur moi pour être très engagée là-dessus. Vous avez raison de dire qu’ils ont reculé sur la loi Famille qui ne mangeait pas beaucoup de pain, il n’y avait pas de sujets qui fâchent et on peut se demander "qu’est-ce qu’ils vont faire avec cette loi nécessaire pour ce lieu" ? On sera convaincants. Je ne le fais pas par posture, je le fais par conviction, parce qu’à Paris il y a plein de sujets sociétaux où l’on a une longueur d’avance. Cela fait partie de notre mission.
    Il y a quand même des points acquis. Le fait qu’on ait pu avoir la brigade spéciale avec des policiers qui sont affectés à la gare du Nord même si la salle n’a pas ouvert, ça c’est un point très important auquel nous nous sommes accrochés. On s’inscrit dans un avenir qui est la réalisation de cette salle. Je n’ai pas senti chez Marisol Tourraine un souhait d’arrêter l’aventure.
    Si je suis maire de Paris et avec mes collègues maires d’arrondissement, on retournera au charbon pour que cette salle voie le jour. Je sais qu’ailleurs, même dans des villes de droite, il y a des maires qui soutiennent ces idées-là. On ira aussi les chercher pour créer des alliances. On surveillera de près le travail parlementaire, a fortiori celui du député en charge de cette commission. Il y aura une majorité. Au sein du groupe de gauche, il y aura une majorité pour le porter.


    Circulation

    Votre programme "Paris qui ose" indique : "Depuis dix ans, une politique résolue a été conduite, donnant plus de place aux piétons, aux vélos et aux transports collectifs pour une ville moins bruyante et moins polluée". Pourtant au vu des difficultés liées à la congestion de la circulation constatées au nord de Paris, en particulier entre Barbès et La Chapelle, Action Barbès souhaite que la politique de réduction de la circulation automobile soit renforcée et appuie les points suivants de votre programme :

    • aménagements d'ensemble des Portes de la Chapelle et de Clignancourt permettant de limiter les flux entrant dans Paris
    • révision des plans de circulation, avec un aménagement adapté, pour éviter les "itinéraires malin" principalement utilisés par le trafic de transit, et la limitation à 30km/h

    Nous souhaitons aller plus loin et obtenir votre engagement sur :

    • un aménagement de l'axe Porte de la Chapelle - Place de la Chapelle en cohérence avec l'aménagement de la Porte et celui à venir de la promenade urbaine, entre Barbès et Stalingrad ;
    • une réflexion fine sur les quartiers proches où se reportent les flux et les contournements
    • une modification du plan de circulation dans le secteur Barbes—Chapelle pour prendre en compte le déplacement des urgences de Lariboisière.
    • un aménagement plus important des voies de bus en site propre avec une verbalisation accrue du non-respect de la voie bus et des arrêts
    • une augmentation réfléchie des axes cyclables Nord Sud


    Sur vos pronostics urbains, c’est très intéressant. Que ce soit pour la circulation ou pour les abords de la gare de l’Est, c’est très bien qu’on parte de votre diagnostic, de l’analyse que vous en faites.

    Sur les plans de circulation, moi je pense qu’il faut réduire la place de la voiture, continuer d’augmenter les possibilités de se déplacer en transports en commun, en circulation douce, on va beaucoup travailler au cours de la prochaine mandature sur les franchissements des portes. On a un petit peu commencé, cela ne c’est pas encore vu parce que c’est vrai, on a surtout parlé des travaux du tramway qui ont été des grosses contraintes dans le traitement des portes de Paris, mais maintenant, sur la partie qui vous concerne, le tramway est là, il va se poursuivre, enfin je l’espère puisque je souhaite qu’on en fasse la boucle. D'ailleurs, on a commencé, par exemple dans le 17e, à la limite 17e-18e, à la porte de Saint-Ouen et porte Pouchet, à travailler sur les franchissements de circulation douce sous les piles du périphérique, puisqu’il est là en hauteur;  il y a donc déjà un projet qui est parti, arbitré par un jury il y a quelques mois et qui traite très bien en termes d’espace public ces franchissements, y compris pour les circulations douces. Donc, moi je serais d’avis que, pour le territoire sur lequel vous apportez cette expertise qui est une approche globale, aménagement de l’espace public, circulation, espace de mobilités, cela soit traité ensemble.

     

    paris,municipales-2014Politique culturelle de la Ville

    Le Journal des Arts (n°407), Télérama (n°3344), entre autres, font leur une sur votre projet culturel et celui de votre adversaire. Il y a entre vous bien des différences mais sur la zone proprement dite qui nous concerne, le carrefour Barbès et ses alentours, à la croisée de trois arrondissements, pas grand-chose.
    L’association Action Barbès a applaudi à la réhabilitation du Louxor qu’elle a contribué à faire racheter par la ville il y a 10 ans. Le Louxor est véritablement l’acte le plus important pour nous de la mandature qui s’achève. J’y ajouterais la réfection de la Bibliothèque de la Goutte d’or qui était vraiment nécessaire. En revanche, le Centre Barbara FGO semble quelque peu végéter, le Lavoir Moderne Parisien est plus qu’en sursis, le théâtre de la Boussole naît sur le Boulevard Magenta mais c’est une initiative privée, tout comme Gibert qui a pris la suite de Virgin, l’Élysée Montmartre est depuis son incendie en jachère. Par ailleurs, je ne m’étendrai pas sur les trafics et autres incivilités qui font de ce secteur une zone néfaste à la culture.

    À un moment, donc, où le Louxor en plein essor contribue à une plus grande mixité dont le quartier a besoin, quel projet culturel « pirate » (pour reprendre le qualificatif qui résume votre projet) envisagez-vous pour continuer de décloisonner Barbès, secteur emblématique de la capitale et frontière invisible avec le Grand Paris, sous votre possible mandature ?

    Sur culture, patrimoine, nouveaux projets pour Barbès, le cinéma le Louxor a été quelque chose d’important, on est tous très fiers d’avoir participé et contribué à ce projet qui requalifie vraiment le quartier. Je crois que par la beauté, l’embellissement des rues, les aménagements urbains, le street-art comme dans le 20e , il y a dans ce côté « pirate » des choses très intéressantes. Il faut maintenant des équipements de proximité : bibliothèques, médiathèques, espaces polyvalents qui permettent la rencontre. Des lieux comme le centre Barbara ou d’autres ont peut être été conçus dans un cadre trop spécifique. Ils peuvent avoir une dominante, la chanson, la musique, le cinéma, etc. … mais il faut qu’on soit dans des propositions d’équipements qui soient très ouvertes et très "mutualisables". Pas dans l’anarchie, que certains se les approprient et pas d’autres, il faut qu’on aille vers ce type de proposition. Il faut que l’espace public lui-même soit  le lieu de la rencontre artistique. Donc le côté « pirate » c’est un peu ça. Il ne faut pas qu’on s’interdise, même sur des occupations temporaires de lieux, d’avoir une expression artistique à condition que les choses soient claires. La Ville est une grande maison, une vieille Dame de temps en temps. Elle a eu des difficultés à accepter des conventionnements avec des squats d’artistes. Il faut que cela se fasse dans des rapports très clairs sur le fait que certains lieux peuvent être occupés temporairement pour de l’expression artistique. L’art est quelque chose qui permet le langage, un langage universel et a fortiori dans des arrondissements ou des quartiers qui sont très cosmopolites, des portes d’entrée du monde dans Paris. Utiliser aussi l’aménagement des rythmes éducatifs pour permettre aux enfants de rentrer dans l’éducation artistique et sportive.

    Politique patrimoniale

    Nous sommes très attachés au respect du patrimoine architectural de Paris, exceptionnellement riche. Mais nous aimerions attirer votre attention sur le fait que paradoxalement ce patrimoine est à la fois délaissé et excessivement protégé.

    L’entretien du patrimoine architectural et urbain coûte cher. Le patrimoine est souvent dégradé, surtout lorsqu’il s’agit d’équipements connaissant une forte fréquentation. Par conséquent, la Ville de Paris répond aux dégradations au cas par cas, plus rarement par une réponse globale et systématique (la récente polémique à propos des églises parisiennes semble le confirmer). L’aménagement urbain de la place de la République est un exemple réussi d’un point de vue strictement urbain, mais il aurait pu être aussi efficace en conservant quelques éléments de patrimoine, comme par exemple les fontaines aux dauphins. L’escalier de la rue d’Alsace a été fort heureusement réhabilité partiellement, mais après de longs mois d’attente. Des panneaux de signalisation disgracieux ont été posés, alors que le bel escalier en fer à cheval méritait bien mieux que cela. Justement, la signalétique est tout un art et révèle une culture ou une inculture urbaine, au-delà de son aspect purement technique. D’autres exemples de mauvais traitement du patrimoine pourraient être cités comme la place Pigalle transformée en gare routière pour la RATP, les serres d’Auteuil en danger, la poste de la rue du Louvre détruite, …

    Et paradoxalement, le patrimoine, quand il est protégé, l’est souvent trop, parce qu’il est alors question de figer l’histoire au lieu de l’accompagner. N’ayons pas peur d’être subjectifs. Car il y a patrimoine et patrimoine. Il y a celui qui est internationalement reconnu, source d’inspiration lorsque la France rayonnait dans le monde, et qui mérite d’être intégralement préservé. Et il existe un patrimoine certes de grande valeur, mais qui peut être adapté à des usages contemporains, plus conformes au fonctionnement de la ville moderne. Ce dernier patrimoine architectural et urbain, il faut accepter de le faire évoluer, sans pour autant le détruire à tout jamais.

    Voilà pourquoi nous vous interrogeons sur votre état d’esprit concernant la politique patrimoniale, sachant que la mode et le jeunisme sont de mauvais conseillers, car souvent destructeurs d’un patrimoine parisien d’une valeur absolument inestimable.

    Le patrimoine. En fait, il s’est dit plein de choses quand on a vu monter la polémique sur le plan églises, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Franchement, la Droite n’a rien fait sur le sujet. Avant 2001, c’était à peine 5 millions d’€ par an qui étaient mis dans les plans églises de la ville de Paris. Il a fallu attendre 2001 pour avoir un vrai plan églises. On a doublé les crédits en la matière. Le problème, c’est que les églises sont très nombreuses dans la capitale, 96 lieux de culte à Paris. Elles sont en mauvais état pour un certain nombre d’entre elles, certaines sont de très grands lieux en grande difficulté du point de vue de l’entretien du patrimoine. Je pense à la Madeleine qui va être une priorité. J’ai annoncé dans mon programme 80 millions pour le plan églises de la prochaine mandature. On a donc là une mauvaise polémique lancée par la droite parisienne qui a voulu l’instrumentaliser car, étant de gauche, en faveur du mariage pour tous, on était forcément dans l’idée qu’il ne fallait pas entretenir les églises. C’est hélas aussi caricatural que cela.

    Par ailleurs, une chose que l’on ne sait pas, c’est que notre équipe depuis 2001 a été celle qui a le plus protégé des lieux parisiens qui ne l’étaient pas. Il y a bien sur beaucoup de bâtiments inscrits à l’inventaire des bâtiments historiques à Paris. Mais tout le patrimoine social et industriel de Paris n’était pas du tout inscrit à l’inventaire et était détruit. On a protégé ces lieux. Je pense dans le 11e par exemple à la Maison des Métallos qu’on a entièrement rénovée, je pense au 104, à la halle Pajol vouée à être détruite qu’on a entièrement réhabilitée avec l’idée sur ces bâtiments-là de construire la ville sur la ville, de les réutiliser pour les rendre à un usage moderne. Au cours de la première mandature, on a du faire plus de 5000 protections patrimoniales avec le PLU de 2006 et on en a rajouté avec la modification du PLU.

    Autre élément. Vous dites « serres d’Auteuil en danger » ! Non, ne vous laissez pas avoir. Les serres d’Auteuil sont magnifiques. Ce qu’on a fait en 2001 et cela a créé une levée de boucliers de ceux qui aiment bien l’entre-soi, on les a rendu gratuites, gratuites les collections botaniques.
    L’agrandissement de Roland Garros. J’ai emmené des journalistes et des associations de bonne foi pour leur montrer ce qu’on allait modifier. Les serres d’Auteuil, elles restent, les serres de Formigé ne sont pas du tout mises dans l’espace ouvert au moment du tournoi de Roland Garros. Il y a un espace juste en bordure du périphérique sur lequel il y a des serres des années 80 avec des collections botaniques mal présentées avec des petites serres en plastique. Quand je suis allée là-bas avec certaines associations un peu jusqu’au-boutistes, elles m’ont

  • A la RATP, on communique de moins en moins...

    Certains de nos adhérents de la première heure s'en souviennent certainement, la rénovation de la station Barbès Rochechouart — un de nos premiers dossiers — avait été laborieuse. Nous avions réussi, à force de persévérance, à trouver les bons interlocuteurs pour participer à des réunions de concertation. Puis, pendant plusieurs années, nous avons conservé ces contacts, ce qui a permis  d'obtenir des informations précises et de régler les problèmes qui pouvaient surgir pour les usagers.

    Notre contact privilégié au sein de l'Agence de développement de la RATP parti, la pêche aux informations est devenue de plus en plus complexe. Saluons cependant les bons rapports avec le responsable des travaux de verrières de l'été dernier.

    Mais combien de fois n'avons-nous pas signalé la dégradation des filets anti-pigeons sous le viaduc sans réaction des services de la RATP ? Dernier événement, le mois dernier, les travaux au niveau des guichets de la station (voir notre article du 27 février). Nous avons pu obtenir une réponse à nos questions grâce à l'intervention d'élus du 18e. Nous ne sommes pas les seuls à chercher le contact. En témoigne le courrier dont nous étions destinataire pour information et que nous reproduisons ci-dessous.

    Daniel Vaillant vient donc également d'écrire à Pierre Mongin, PDG de la RATP, au sujet de la station La Chapelle.

     

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    Des adhérents de ce secteur nous avaient très rapidement avertis de la fermeture d'un des deux accès principaux dans cette station. Aucune information de la Régie pour en aviser les habitants... alors que les sorties de cette station au nombre de deux, normalement, se trouvaient de fait réduite de moitié ! Et le flux des usagers doublé à la sortie située côté 10e. L'espace y est particulièrement étroit sur le trottoir. Nous avons pu en juger lors de nos observations liées à la réalisation de notre projet de "Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad". 

    Nous pourrions également évoquer notre projet très ancien d'exposition sur le Louxor et les cinémas de quartier dans la station Barbès-Rochechouart, resté lettre morte.

    Moins de personnel dans les stations, moins de considération pour les usagers, difficulté de dialogue, lenteur des réponses, situation que nous déplorons... Faut-il s'inquiéter pour les réunions de concertation annoncées au sujet des futurs travaux de la station Château-Rouge ? 

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  • Festival de chorales dans le 10e

    Dix jours de chanson dans le 10e à partir d'aujourd'hui, avec le Festival "10 de Choeurs". Un grand rendez-vous pour les amateurs de chant choral.

    Ce sera l'occasion de rencontrer chefs, chanteurs et chanteuses. Des lieux très divers ont été choisis: églises, chapelles, salle des fêtes de la mairie du 10e, scène du canal de l'espace Jemmapes, auditorium du Conservatoire.

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    C'est ce que propose l'association CRL10 (programme détaillé en cliquant sur le lien).

  • Municipales 2014, quel affichage ?

    Qui connaît l'article L-51 ?

    Normalement, les juristes et les partis politiques, mais pas toujours les colleurs bénévoles qui se laissent aller à des coups de pinceau-encolleur hasardeux. 

    Voici le texte dudit article :

    "L’article L-51 du code électoral prohibe tout affichage relatif à une élection en dehors des emplacements réservés aux candidats. Les services de la Ville dresseront des constats systématiques des affiches apposées en toute illégalité et se réserveront le droit de procéder à des enlèvements d’office."

    Et voici le résultat sur les murs et équipements municipaux : 

     

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    Ici, sur un conteneur de récupération de verre, 
le sourire de la candidate socialiste.

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    Là, sur un pilier de la cloture du square d'Anvers, pas de sourire, 
mais du rose, qui n'est pourtant pas la couleur 
favorite de la candidate de l'UMP ! 

    Image 13.jpg

    Une triplette collée par les supporters de Yann Brossat, 
candidat du PCF associé au PS dès le premier tour. 

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    L'affiche du Front de gauche en a contrarié certains et le nom du 
candidat est à peine lisible.

     

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    Le Parti communiste encore une fois...

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    Les bacs à fleurs n'ont pas échappé aux sympathisants de 
Serge Federbusch non plus. 

     

    Pour être honnêtes, nous devons avouer que la situation est assez bien maitrisée. Les murs de la capitale ne sont pas couverts d'affiches sauvages comme nous les avons connus il y a quelques décennies. Les amendes ont-elles été dissuasives ou bien les temps changeant, le respect du bien commun aurait-il progresser ? Nous voulons y croire. 

  • Just call me ”BST” !

    paris,police,police-de-proximitéD'abord imaginée pour rassurer les habitants vent debout contre l'implantation d'une salle de consommation de drogues à moindre risque près de la Place de La Chapelle, puis appelée en renfort pour traiter des incivilités de tous ordres et de la délinquance aux abords de la gare du Nord — il est vrai qu'elle fait mauvais genre à l'arrivée des touristes — et enfin sur place avec l'idée qu'elle pourrait contribuer à éloigner les marchés de la misère ou marchés à la sauvette à défaut d'éradiquer le présence des centaines de marchands, bien sûr non autorisés, dans les rues qui entourent le marché alimentaire de la Chapelle deux jours par semaine. De quoi s'agit-il ? De la brigade spécialisée de terrain, autrement dit la BST.

    C'est l'héritière de son ancêtre, la police de proximité, revue par Brice Hortefeux, alors ministre de l'Intérieur, à l'automne 2010 : il supprime les Unités territoriales de quartier (UteQ) et crée les BST, des fonctionnaires aguerris, connaissant le métier, donc une brigade plus musclée — on oublie le polo bon enfant au profit d'une tenue plus sécuritaire — et apparue à Paris pour la première fois dans le quartier de Belleville, rattachée au commissariat du 20e arrondissement.

    Les Brigades Spécialisées de Terrain sont des unités qui ont avant tout un rôle de sécurisation et ne sont pas concernées par les missions dites d’ordre public. C’est le concept même des policiers patrouilleurs. On les rencontre dans les quartiers dits sensibles, on a appelé ces unités également « brigades des cités ».

    Autour de la gare du Nord, on est loin d'être dans une cité de banlieue, ou même dans un quartier sensible. C'est un autre type de délinquance auquel il faut se confronter, diffus et multiforme, sans cesse évoluant et renouvelé. Quand on améliore le sort de certains jeunes gens qui se livraient à la prostitution, on se heurte aux embrouilles des jeunes filles roms, prêtes à tirer les lignes de la main aux touristes naïfs et à l'occasion aussi leur porte-monnaie. (Au passage on salue l'action des animateurs de l'association AJAM qui leur proposent une aide.) Une fois éloignés les gros buveurs de la rue de Dunkerque parce qu'ils n'ont plus la protectrice marquise de la gare, il faut voir avec les sans logis du boulevard de Denain, qui ont des vociférations plus que sonores quand tombe la nuit. Sans oublier, à l'arrière de la gare, les dealers de la rue Ambroise Paré et de la rue Guy Patin qui alimentent le marché de la toxicomanie locale. La brigade a du pain sur la planche si elle veut plaire aux habitants.

    Nous avons pourtant quelques doutes sur la mission de fond de cette brigade. Outre pacifier ce quartier des abords de la gare, le ministère de l'Intérieur pense-t-il sérieusement qu'il a là la solution au problème ? Autant il peut paraître réaliste de ramener dans le droit chemin de jeunes délinquants de quinze ans en y mettant les moyens, autant il nous semble hautement improbable que les policiers trouvent du travail aux centaines de vendeurs à la sauvette qui troquent des denrées contre une marchandise reconditionnée, ou même « tombée du camion », ou qu'ils arrivent à sortir de leurs addictions ceux qui tentent de survivre entre deux shoots. Ne vont-ils pas repousser par contre coups ce que les habitants supportent mal aux pieds de leur immeuble — et sans doute à juste titre — à savoir les SDF, les toxicomanes, les clochards, les vendeurs à la sauvette, les dealers ? Qu'on se souvienne que c'est à l'arrivée sur site en 2010 de la BST à Belleville que le marché dit de la misère est apparu à Barbès, disons quelques mois plus tard.

    Pour la drogue et les sans logis, c'est un peu différent. En ouvrant la salle de consommation de drogues à moindre risque dès que le gouvernement aura fait ce qu'il faut sur le plan juridique, on pourrait peut-être éviter les scènes à ciel ouvert, dans les cages d'escalier, devant les porches des riverains ou sous leurs fenêtres. C'est là un des objectifs. Ce serait un premier pas. La brigade, elle, veillera à ce que les dealers ne se concentrent pas aux abords de la salle de consommation. Cela fait partie de sa mission. Elle pourra également ramener à la raison les personnes à la rue quand elles en viennent aux mains sous l'effet de l'alcool ou que leurs disputes perturbent la tranquillité des riverains. Sans jouer les assistantes sociales, elles contribueront à les orienter vers des solutions d'hébergement à l'occasion, ne serait-ce qu'en signalant leur présence aux associations travaillant dans le domaine de la précarité.

    Nous allons observer les premiers pas de cette brigade de 25 policiers dans le quartier, ouvrir nos antennes si vous voulez donner votre avis via les commentaires du blog, ou nous contacter en direct. Il faut rester confiants, positifs et ne pas dénigrer les efforts qui sont faits vers une solution aux multiples problèmes d'un quartier comme le nôtre. Attendons un peu de voir avant de juger.

  • La Cour de Babel est au Louxor

    LA+COUR+DE+BABEL.JPGVoici une courte annonce que nous relayons pour le Louxor — devenu votre cinéma de quartier, nous n'en doutons pas — en effet, le film de Julie Bertucelli est actuellement à l'affiche depuis le 12 mars et dans 153 cinémas, à en croire le site d'Allociné... Or, ce jeudi 20 mars, à la séance de 20h15, vous aurez le plaisir de rencontrer Mme Cervoni, l’enseignante de la classe d’accueil du collège de La Grange Aux Belles, 10e, filmée dans ce beau documentaire de Julie Bertuccelli « La Cour de Babel ». A ne pas rater donc.

  • Municipales 2014

    paris,municipales2014

    Votez, pour qui vous voulez, mais votez !

  • Ciné-Débat : L’Histoire de la Réduction des Risques

    Comprendre l'utilité de l'installation d'une salle de consommation de drogues à moindres risques (SCMR) au 39, boulevard de La Chapelle n'est pas chose évidente. Aussi s'informer est nécessaire.


    La Petite Boutique des Horreurs du Comptoir Général et l’Association Française pour la Réduction des Risques liés aux usages de drogues nous proposent, après la projection du documentaire « La réduction des risques en France – Partie 1 l’Histoire » de débattre avec des représentants des usagers de drogues, des médecins et des acteurs de la société civile, qui se sont battu pour imposer la politique de « Réduction des Risques » liés aux usages des drogues. Ce sera demain:

     

    Lundi 24 Mars à 18h30

    au Comptoir Général - 80, quai de Jemmapes à Paris Xe

     

    Dans les années 80 une guerre victorieuse a été menée dans l’indifférence générale. Cette guerre c’est celle menée par la politique de réduction des risques contre le virus du sida qui décimait une catégorie de population très stigmatisée : les injecteurs d’héroïne.

    Aujourd’hui cette histoire appartient au passé au point que l’on oublie la virulence des débats qui opposaient partisans et adversaires de la méthadone et du subutex. Une histoire qui est aussi celle d’une société tétanisée par les mots de toxicomanie, d’homosexualité et d’immigration et là on est toujours dans l’actualité. Si la substitution ou la fourniture de seringues stériles appartiennent aujourd’hui à la panoplie classique de l’intervention en addictologie, il n’en est pas de même des salles de consommation à moindres risques et les débats récents qui ont accompagné la loi Taubira sur le Mariage pour Tous, montrent que l’épidémie de sida a découvert des plaies toujours à vif dans la société française.

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    Teaser - La RdR en France - Tome 1 Histoire par AFRdR

  • Municipales 2014 : les résultats du 1er tour

    Voici les résultats du premier tour de scrutin de l'élection municipale pour les 9e, 10e et 18e arrondissements de Paris.

     

    9e

     

    10e

     

    18e

     

    Participation

    57,9 %

    Participation

    53,5 %

    Participation

    51,2 %

    Delphine Burkli UMP

    39.4%

    Antoine Bevort PP

    3,3 %

    Danièle Atala PG

    7,2 %

    Sandra Fellous PL

    4,2 %

    Gaspard Delanoë PFT

    0,9 %

    Pierre Yves Bournazel UMP

    25,2 %

    Charline Joliveau LO

    0,6 %

    Guillaume Etievant PG

    6,4 %

    Roxane Decorte

    3,6 %

    Benoit Schneckenburger PG

    3,7 %

    Serge Federbusch PL

    4,8 %

    Danièle Hanryon LO

    1,2 %

    Jonathan Sorel EELV

    8 %

    Rémi Féraud PS

    44,4 %

    Pascal Julien EELV

    12,7 %

    Annie Thierry FN

    4,9 %

    Luc Le Garsmeur FN

    5,4 %

    Eric Lejoindre PS

    39,9 %

    Pauline Véron PS

    39,2 %

    Déborah Pawlik UMP

    21,5 %

    Philippe Martel FN

    6,8 %