Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : opération Barbès Respire

  • Encore un plan de métro

    Historique celui-ci. On ne parle plus de fréquentation comme la dernière fois mais de la date de construction des lignes de métro. On y apprend ainsi que la ligne 2, pour nous la ligne qui passe sur le viaduc à Barbès, date de 1903 et la ligne 4, celle qui descend de Clignancourt vers la République date de 1908. Des lignes centenaires. Malgré les nombreuses rénovations, il reste des structures anciennes telles que le viaduc lui-même, les stations aériennes, leurs accès et leurs escaliers. 


    L'évolution du réseau du métro de 1900 à nos jours par musee_des_arts_et_metiers

    Si vous regardez la vidéo jusqu'à la fin, vous verrez également quelles sont les heures de grande affluence. Les usagers du métro ne seront pas surpris : les pics sont à 8h et 18h30... Cette vidéo provient du Musée des arts et métiers. Si vous aimez joué de la souris, rendez-vous sur le site du musée et profitez de la visite virtuelle des trésors de ce musée original, au coeur de Paris. Le site est très riche en découvertes de toutes sortes.

    Pour revenir à NOTRE métro au niveau du carrefour Barbès, nous trouvons qu'il est dans un triste état. La RATP aurait-elle renoncé à entretenir ses équipements?

  • Souriez - ou ne souriez pas - vous êtes filmés

    En ce début d'année, la Préfecture de police revenait sur une année de fonctionnement de ses caméras de vidéosurveillance, pardon, de vidéoprotection. (Le Pprama n°250 du 9 janvier 2013)

    En ces termes : "Le recours à la vidéoprotection par la préfecture de police est ancien puisqu’au cours des années 1980/90, 320 caméras analogiques avaient été déployées sur la voie publique parisienne. 
C’est en 2007 que le plan de vidéoprotection pour Paris (PVPP) a été mis en œuvre dans le cadre d’un contrat de partenariat public/privé qui aboutira au déploiement de plus de 1 000 caméras de voie publique réparties dans les vingt arrondissements parisiens selon un maillage répondant à cinq finalités opérationnelles : ordre public et protection des institutions, circulation, délinquance, terrorisme et secours."

    Nous remarquons qu'en matière de circulation, là où à notre avis, la caméra serait la plus efficace, la plus dissuasive, la plus rentable, elle n'est pas ou peu utilisée. Pourquoi ? Pourtant, les utilisateurs habituels - mais pas autorisés - des voies réservées au bus comprendraient rapidement ce que voie réservée signifie après réception de quelques PV tombés du ciel. 

    L'article détaille les bons côtés de la caméra : "Le PVPP a permis de prévenir la commission de certains actes de délinquance, mieux orienter le travail des policiers sur la voie publique, apporter une aide dans la prise de décision aux salles d’information et de commandement. Il ne se substitue pas à l’action des policiers. 
Incontournable à l’enquête judiciaire, la vidéo permet également de résoudre davantage d’affaires et plus rapidement dans l’intérêt des victimes."

    Et maintenant les chiffres sur un an environ : "Du 21 décembre 2011, date de la mise en service du plan de vidéoprotection pour Paris (PVPP), au 26 décembre 2012, les services de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) ont eu recours à la vidéoprotection à 7 879 reprises, ce qui a permis de procéder à 3 492 interpellations, parmi lesquelles 1 475 pour vols, dont 611 avec violences et 505 dits « à la tire », 636 pour vente à la sauvette, 153 pour escroquerie à la charité publique, 146 pour violences aggravées, 107 pour destructions et dégradations de bien sur la voie publique, 97 pour infraction à la législation sur les stupéfiants, 82 pour agression sexuelle, … 
La mission pour le développement de la vidéoprotection pour l'agglomération parisienne conduira en 2013 le déploiement du PVPP au profit des départements de la première couronne."

    Comptons  à notre tour : il y a plus de 1000 caméras dans Paris - nous ne compterons pas les 320 analogiques, sans doute devenues obsolètes - et 365 jours dans une année. En moyenne, chaque caméra a été sollicitée entre 7 et 8 fois par an, et donc environ une fois toutes les 6 semaines. A ce régime, elles ne seront pas amorties tout de suite. 

    Quoiqu'il en soit, grâce aux caméras ou sans elles, les comparaisons des bilans vont être difficiles à réaliser dans les années qui viennent, car les règles ont été modifiées, et les statistiques ont subi un choc,  "il y a rupture de continuité statistique" selon le rapport de l'ONDRP* Criminalité et délinquance enregistrées en 2012.

    Aussi faut-il croire, par exemple, que les vols à la tire ont augmenté ? (Ces chiffres sont nationaux).

    paris,vidéosurveillance,vidéoprotection,caméras,bilan-annuel

    Enfin, la préfecture nous indique les emplacements de ses caméras afin que nous puissions les éviter le jour où il nous prendra l'envie d'assommer un quidam... Transparence oblige. 

    "La PP a choisi de s’associer à la démarche globale d’ouverture des données publiques (« Open Data »), initiée par l’Etat français avec la mission Etalab en rendant accessibles et utilisables par tous certaines de ses données."

    Ainsi l'emplacement des caméras du PVPP est disponible sur data.gouv.fr et également visible sur le site de la Préfecture de police."

    1 - les caméras côté 9e

    paris,vidéosurveillance,vidéoprotection,caméras,bilan-annuel

    2 - Les caméras côté 10e

    paris,vidéosurveillance,vidéoprotection,caméras,bilan-annuel

    3 - Les caméras côté 18e

    paris,vidéosurveillance,vidéoprotection,caméras,bilan-annuel

    * ONDRP Observatoire nationale de la délinquance et des réponses pénales.

  • Qui cumule encore à Paris!


    Roger Madec, sénateur maire, a annoncé il y a peu qu'il ne 19-roger-madec.jpgresterait pas à la tête de la mairie du 19e. C'est François Dagnaud, adjoint au maire de Paris chargé du lourd dossier de la propreté, qui reprendra le flambeau. Mais restera-t-il encore adjoint de Bertrand Delanoe ? Rien n'est moins sûr, car le maire de Paris a toujours annoncé la couleur sur le cumul : impossible d'être maire d'un arrondissement et adjoint au maire de Paris. L'été dernier, Christophe Girard avait du choisir entre la culture et la mairie du 4e, lorsque Dominique Bertinotti, maire précédente du 4e, est devenue ministre déléguée à la famille.

    Nous avons eu l'idée d'y regarder de plus près dans la capitale. Voici le bilan.

    Ça balance à droite, mais aussi encore à gauche.

    6 maires d'arrondissement cumulent une fonction exécutive et législative :

    1. Rachida Dati est maire du 7e et députée européenne.
    2. Patrick Bloche est maire du 11e et député.
    3. Pascal Cherki est maire du 14e et député.
    4. Philippe Goujon est maire du 15e et député (après avoir été sénateur de 2004 à 2007).
    5. Claude Goasguen est maire du 16e et député.
    6. Daniel Vaillant est maire du 18e et député.

    Jean-Marie Le Guen est adjoint chargé de la santé à Paris et siège également à l'Assemblée Nationale .

    Plus étonnant, Yamina Benguigui, ministre déléguée à la Francophonie, est toujours sur la liste des conseillers de Paris. Serait-ce un oubli ?

    Des députés ou sénateurs, élus ou réélus, figurent également sur le trombinoscope de la Ville en tant que conseillers. On y trouve :

    • Jean-François Lamour
    • Bernard Debré
    • Roger Madec
    • Yves Pozzo Di Borgo
    • Pierre Lellouche
    • Pierre Charon
    • Annick Lepetit
    • Jean-Pierre Caffet
    • David Assouline
    • Denis Baupin

     La liste n'est peut-être pas exhaustive...

    Le Parisien a récemment écrit sur les maires des arrondissements et vendredi dernier nous vous avons ici même donné le lien vers les articles consacrés à Jacques Bravo et à Rémi Féraud. La boucle est bouclée en ce qui concerne nos trois arrondissements autour de Barbès, le 29 janvier, Cécile Beaulieu signait une interview accordée par Daniel Vaillant. Cliquez ici

  • Des aménagements de voirie avant l'ouverture du Louxor

    Voici l'affiche  : 2013 Amenagement de la rue Boulevard de la Chapelle...

    On aurait pu présenter un plan, voire plusieurs avec des options, et les expliquer aux riverains et associations, lors de la toute dernière réunion du conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul (28 janvier). 

    Mais, non, les deux réunions sur le sujet remontent à février et mars 2012. Certes, la question avait été posée de l'élargissement du trottoir le long des grilles de la station. Bien sûr, on pouvait raisonnablement penser que l'espace nouveau tenterait les vendeurs à la sauvette. Mais ne doit-on rien entreprendre, rien aménager qui aille dans le sens de ce que collectivement on avait choisi sous prétexte que ces espaces ne seront pas respectés ? Non. Notre association a validé l'élargissement de trottoir pour qu'il fasse le pendant à celui côté 18e. 

    En revanche, nous avions suggéré de réserver la file de stationnement - si vraiment il fallait garder des espaces de stationnement - au côté des immeubles, de façon à supprimer la facheuse tendance du quartier à se garer à cheval sur la piste cyclable, ce qui la rend inutilisable. Cette disposition permettait également l'insertion d'aires de livraison, et éventuellement de stationnements deux-roues.

    Mais la section de voirie n'a pas tenu compte de ces observations, ou les a oubliées comme elle a oublié pendant des semaines, malgré nos signalements, des palissades écrasées, broyées, laminées le long de la station de métro. Un spectacle affligeant, cerné de dépôts sauvages, de cartons abandonnés, et de détritus en tout genre. Les schémas standard et les normes de la section de voirie ne sont pas forcément applicables partout. Elle compte sur le respect des signalisations, sur le sens civique des usagers.... 

    paris,voirie,10e

    Qui peut croire qu'une aire de livraison, a priori destinée au boucher et au patissier du 45 bd de La Chapelle, située le long de la station de métro, va faciliter les livraisons chez ces commerçants, quand le livreur devra traverser en permanence la file de voitures ?? 

    paris,voirie,10e,louxor,station-barbès

    Voici ce que nous recevions vendredi dernier, envoyée par notre élue du 10e chargée de l'espace public, une affiche, celle-là même que placarderont les agents de la DVD ou de la mairie sur les portes des immeubles du quartier. Les travaux commencent lundi prochain et dureront jusqu'à la fin du mois de mars.

    Aménagement de la rue

    Boulevard de la Chapelle (10ème)

    Entre le boulevard de Magenta et la rue Guy-Patin (côté impair)

    paris,voirie,DVD,10e

    Direction de la voirie et des déplacements
    5ème Section territoriale
    24, avenue Niel
    75017 Paris
    Tél. : 01 43 18 51 70

    du lundi au vendredi de 8h30 à 17h
    Relations avec les usagers : 
    Alain Vielle

  • Des murs qui nous parlent en image...

    C'est un clin d'oeil à l'actualité. Le Festival de la bande dessinée d'Angoulême se termine ce week end. Une amie, abonnée à notre blog, nous a adressé un diaporama des murs peints d'Angoulême qui nous a séduit par son charme et les souvenirs qu'il fait revivre.. Nous nous demandons bien pourquoi la ville de Paris ne se tourne pas davantage vers les arts graphiques pour faire disparaître des pignons disgracieux qui gagneraient à changer de look. Les artistes ne manquent pas. 

    Autrefois les pignons hauts, ceux bien en vue, et sans fenêtre, étaient recouverts de publicités peintes, ou de réclames, selon le jargon de l'époque. Il en reste quelques rares exemples, dont un sur les Grands Boulevards - de mémoire - qui vante la qualité du savon Cadum. A moins, que le temps ait fini par délaver la peinture. Regardez aussi ce gros plan - ci-dessous - sur une carte postale du carrefour Barbès, dans les années de début du XXe siècle, qui montre la forêt de publicités au-dessus des maisons d'angle, celles qui ont vu naître, prospérer et brûler Vano. La règlementation sur les zones de publicité a fait évoluer la situation. Il reste toutefois quelques zones qui souffrent, par exemple la place Pigalle, les abords des périphériques, etc. 

    _/_/_/

    Nous avons supprimé la fenêtre sur le diaporama qui imposait sa musique dès l'ouverture de notre blog, quelque soit l'article en cours de lecture. Une musique agréable, jazzie, mais... bon, voilà.

    SI vous voulez retrouver le diaporama des murs d'Angoulême, il vous suffit de cliquer ici

    angoulême,bd,murs-peints

  • Nouvel an chinois à la mairie du 10e

    Rien ne nous arrête, regardez :

    巴黎十区区政府区Rémi FERAUD先生

    中法服装实业商会会长陈中华先生 

    诚挚邀请各位嘉宾参加二零一三年新春午宴

    并特邀中华人民共和国驻法大使孔泉先生当天共同出席 

    巴黎市区政府宴会72, rue du Faubourg Saint Martin 75010 Paris

     

    时间 :二零一三年二月十三日中午十二点

    Peut-être n'avez-vous pas tout compris.... mais cela a quand même beaucoup d'allure. Et notre blog est de plus en plus lu, aussi faut-il faire un effort de langue ! Bien, en français, cette annonce vous convie à la réception célèbrant le passage à l'année du Serpent d'Eau, le mercredi 13 février et c'est demain, à 12 heures dans la salle des fêtes de la mairie du 10e, en présence de l'ambassadeur de la République Populaire de Chine. 

    Poursuivons dans l'insolite. Notre caractère curieux par essence nous a conduit à observer de près les idéogrammes de l'invitation. Le nom de Rémi Féraud est précédé de deux caractères (ou suivi selon le sens de votre lecture) dont le traducteur en ligne (trouvé en un clic) nous dit qu'ils signifient MONSIEUR. 

    先生 Monsieur

    la ligne suivante commence par les 2 mêmes caractères. Seraient-ils suivi par le nom de l'ambassadeur ? Là nous ne nous en sortons pas. En revanche, nous avons trouvé le 13 

    puis l'année

    et le mois : 月 et la dixaine : et le zéro : 

    C'est toujours pareil, on s'en sort mieux avec les chiffres..  二零一c'est donc 2013, qui est suivi de l'idéogramme "année" , ensuite vient le 2 du mois de février, disons 2e mois : 二月 et enfin le jour dans le mois : 十三  le 13e.

    Notons toutefois que le 13e jour du mois est défini par la dizaine et un trois  et non par un bâton 一 comme pour l'année. Nous supposons que jour est 日.

    Comme la cérémonie à lieu à 12 heures, on tente : 十二点 serait la 12e heure. Pouvons-nous suggérer qu'il y a redite au niveau de l'heure du rdv, car 中午 signifie déjà  "à midi". Là, on se répète !

    Le traducteur en ligne nous donne raison en traduisant 时间 (au début de la dernière ligne) par la notion de temps... On dira "horaire".

    On peut imaginer comment Champollion s'est donné du mal... 

    Si, parmi nos lecteurs, il se trouve des sinologues, qu'ils n'hésitent pas à nous dire que nous nous sommes complètement fourvoyés, que le chinois transcrit n'est pas du mandarin, ou du cantonnais, ou.... nous ne le prendrons pas mal. Nous avons en tant que profanes passé un bon moment.

  • Salle de consommation à moindre risque : enfin des réunions

    Gaïa. C'est le nom d'une association dont le nom vous est peut-être encore inconnu. La presse a pourtant parlé de leur action dans le cadre de la réduction des risques de transmission du sida et de l'hépatite, quand à plusieurs reprises a été évoquée au Conseil de Paris la prochaine expérimentation d'une salle de consommation à moindre risque (SCMR). Ou bien il vous est arrivé de croiser leur camion, stationné plusieurs fois par semaine dans la rue de Maubeuge, et dans plusieurs autres lieux de Paris.  

    Où et quand ?

    L’antenne mobile du CAARUD (Centre d’Accueil, d’Accompagnement et de Réduction des risques pour Usagers de Drogues) circule à Paris :

    - Les lundis, mercredis et vendredis après midi : Rue Ambroise Paré - Maubeuge
    - les lundis et jeudis soir : Gare de l’est, Porte de la Chapelle, boulevards des Maréchaux 
    - Les jeudis après midi : maraudes dans le sud de Paris

    Le lieu fixe du CAARUD, situé au 62bis, avenue Parmentier 75011 Paris, est ouvert  Lundi-mardi-jeudi-Vendredi, de 10h à 13h et de 14h à 18h; Mercredi de 14h à 18h

    De quoi s'agit-il ? 

    Le Centre d’Accueil, d’Accompagnement et de Réduction des risques pour Usagers de Drogues (CAARUD) est un programme anonyme et gratuit issu du programme d’échange de seringues de Médecins du Monde créé en 1989. Il est géré depuis 2006 par l’association Gaïa-Paris.

    Il s'adresse aux usagers de drogues actifs qui souhaitent se procurer du matériel stérile et à usage personnel (seringues, aiguilles, kits de base, filtres stériles), recueillir des conseils pour une consommation à moindre risque, ou bénéficier d'un accompagnement social, d'une orientation.

    paris,barbès,gare-du-nord,lariboisière,salle-de-conso,gaïa,drogue,prévention

    Une salle de consommation supervisée à Vancouver (Canada)

    Notre quartier est pressenti pour y localiser une salle d'injection. Le maire du 10e, Rémi Féraud, n'a jamais caché qu'il y était favorable. Le maire de Paris l'a suivi dans son intention et jusqu'à ces dernières semaines, on attendait la décision du gouvernement de publier un décret qui autoriserait cette expérimentation. C'est fait. Nous avons publié ici même le communiqué du maire de Paris saluant cette action.

    Il reste toutefois à trouver la bonne adresse. Rappelons que les politiques se sont engagés à ne pas implanter la salle au pied d'un immeuble d'habitations, pour ne pas soulever une vague de protestations. L'un des avantages reconnus de la "salle de conso" est  - et cela s'est vérifié dans les pays qui en ont adopté le principe - de limiter l'abandon des seringues dans l'espace public. Abandon qui n'est pas toujours le fait d'un manque de respect d'autrui de la part des toxicomanes mais souvent lié au stress d'une prise en milieu ouvert, lié à la crainte d'être interrompu, pris sur le fait par la police. Un autre avantage est d'éviter les injections à ciel ouvert, dans les cages d'escalier, les recoins, ou encore les sanisettes : des situations qui inquiètent les riverains, les mettent mal à l'aise tout à fait légitimement. C'est pour ces raisons que Rémi Féraud souhaite que la salle soit située au plus près des usagers de drogues, nombreux aux environs de la gare du Nord et de l'hôpital Lariboisière. Autant pour eux que pour la tranquillité des riverains.

    Nous avons demandé plusieurs fois à la mairie qu'elle diffuse une plus large information sur les salles de consommation à destination des habitants du quartier. Chaque réunion du conseil de quartier Lariboisière au cours de laquelle le sujet a été abordé, a démontré que malgré les nombreux articles et documentaires sur le sujet, les habitants étaient très ignorants en la matière. Il ne faut pas minimiser ce que la drogue véhicule comme crainte, peur et angoisse. Beaucoup de toxicomanes déambulent dans le quartier et les plus précaires sont les plus voyants. Toutefois, les distributeurs de seringues, les deux implantés dans le quartier, se vident quotidiennement de quelques centaines de kits et nous ne repérons pas tous les usagers qui s'y fournissent. Pourquoi ? Parce qu'ils ressemblent souvent à "Monsieur-tout-le-monde". Le consommateur de drogues n'est pas seulement un jeune mal coiffé, tenant un chien en laisse et bizarrement accoutré ! Mais c'est celui-là qu'il convient d'aider et de tenter de sortir à la fois de son addiction et de sa précarité.

    Prenons le mal à bras-le-corps et regardons la situation en face, pour une fois.

    Le 4 mars, Gaïa et Coordination Toxicomanies - que nous avions invitée à notre assemblée générale en 2010 - se sont lancées dans l'information des habitants, courageusement, sans attendre que le lieu d'implantation soit défini. Leurs responsables avaient convié au débat les associations Vivre gares du Nord et Est, et  des riverains de la place Franz Liszt. Le Parisien du lendemain a rendu compte de façon assez partielle des débats, oubliant notamment de signaler notre présence et donc l'opinion favarable de certains habitants du quartier. Rien d'étonnant quand on n'assiste pas soi-même à la réunion... 

    Un réalisateur de documentaire, Jean-Michel Vennemani, a été autorisé à filmer les débats pour un film de 52 minutes pour France 2 qui montrera l'avant, les débats autour de l'ouverture et l'après quand la salle sera ouverte. Un travail de fond donc. Où toutes les opinions, toutes les sensibilités devraient figurer. 

    Nous nous félicitons que Rémi Féraud invite le 27 mars, à 19 heures, riverains et acteurs de terrain à la mairie du 10e, pour permettre toutes les questions. Nous souhaitions cette réunion publique dans notre article du 2 mars déjà. Aura-t-il trouvé d'ici là un lieu qui satisfasse toutes les parties ? 

  • Erreur de casting ?

    Permettez que nous formulions de fortes interrogations sur la délibération du point 7 à l'ordre du jour du conseil d'arrondissement du 10e le 4 février...  

    paris,république,rémi-féraud,SOS-groupe,café-monde-et-médias,conseil-d-arrondissement

    Il s'agissait de présenter la convention d'occupation de domaine public pour l'installation d'un café, dénommé "Monde et Médias", qui se situera dans la partie nord-ouest de la future place de la République. Le cadre est agréable, le pavillon vitré jouira d'une terrasse orientée sud-ouest... (voir ci-dessus une vue du projet).

    Le projet est original : les consommateurs outre de pouvoir s'offrir une petite restauration de qualité disposeront, en consultation gratuite, d'un choix de médias et de publications axés sur le thème de la république et des grandes questions qui agitent le monde. Des revues plutôt pointues peu accessibles en kiosques ou en points presse pour ne pas nuire aux marchands par une concurrence déloyale.

    La sélection du gérant, ou selon la convention l'occupant-gestionnaire, s'est faite par "appel à projet" auquel Elise Fajgeles (espace public) et Hélène Duverly (commerce) ont été associées. Au terme de la procédure, le jury a désigné le Groupe SOS, un des acteurs majeurs de l'économie sociale et solidaire depuis des années. Un clic sur le site du groupe vous en dévoilera les multiples activités : lutte contre l'exclusion, solidarités envers les plus faibles, jeunes, seniors, insertion par retour à l'emploi, etc.

    Certains "anciens" d'Action Barbès se souviendront peut-être de l'ouverture du centre de convalescence du 75 rue de Maubeuge. Il accueille depuis des années des personnes sans domicile fixe après une intervention en milieu hospitalier et est géré par "Habitat et soins", autrefois SOS-Drogue... qui avait provoqué une levée de boucliers impressionnante dans le quartier. 

    SOS Groupe n'est pas un débutant. A sa tête, on trouve Jean-Marc Borello, dont vous trouverez un portait très détaillé dans Capital en mars 2012 pour en savoir davantage sur cet atypique patron du secteur social qui lui applique avec succès les méthodes du privé. 

     

    Jusque là, le lauréat de l'appel à projet semblait satisfaire tous les élus, sauf que Véronique Dubarry, élue EELV, adjointe au maire de Paris chargée du handicap, s'est dite dubitative sur les réels compétences du Groupe SOS en matière de restauration. Il est vrai qu'en dehors de Té Ethique, une petite activité de traiteur, le groupe n'est pas dans son coeur de métier. Pire, elle a souligné la durée particulièrement longue de la convention (9 ans) qui allait lier la Ville à son gérant. Que faire en cas de défaillance ou de mauvais résultats ? Ou simplement de déception par rapport au projet décrit dans un lieu très en lumière ? Pourquoi n'a-t-on pas inclus une clause de rendez-vous ? à mi-parcours par exemple. 

     

    Toutefois, le maire du 10e, Rémi Féraud, rejoint par le groupe communiste, a défendu le dossier en soulignant que la candidature du Groupe SOS avait été la plus attractive. Il a souligné que la durée de 9 ans devrait permettre à l’occupant de pouvoir rentabiliser ses investissements. L'argument est recevable. Cependant, comme Véronique Dubarry, nous nous demandons si la Ville ne prend pas des risques.

    Enfin vint le vote. L'abstention, inattendue, de Bernard Gaudillière, adjoint au maire de Paris chargé des finances et du budget, acheva d'introduire le doute. S’il existe un spécialiste des finances, des marchés publics et du suivi des contrats, c’est bien Bernard Gaudillière ! Nous avons pensé, comme Olga Trostiansky, assise à ses côtés, que l’élu se trompait de vote mais il a bien confirmé son abstention. On peut regretter qu’il n’ait donné aucune explication.

    Prochaine étape : le Conseil de Paris de lundi prochain, en espérant que le cadre contractuel de cette convention d'occupation aura pu être amélioré pour garantir à la Ville une certaine marge de manœuvre et un droit de retrait si le Groupe SOS ne parvenait pas à remplir ses obligations pour un espace aussi visible…

     

    A la mi juin 2013 nous irons sur place tester l'établissement lors de son ouverture, sur une place de la République enfin retrouvée.

  • Une salle de consommation à moindre risque : où ? quand ?

    Nous avons oeuvré modestement, ici sur ce blog, à faire connaître la salle de consommation à moindre risque (SCMR) aux lecteurs et aux habitants du quartier. Nous n'avons pas caché notre préference pour l'ouverture d'un tel dispositif aux abords de la gare du Nord, là où se rencontrent souvent les usagers de drogue. Les gares, dans tous les pays, dans toutes les villes,  sont des lieux singuliers, point de rencontre des marginaux. Outre les expériences réussies dans d'autres pays, qui semblent encourageantes, il paraît logique que l'implantation d'une telle SCMR se fasse dans un périmètre proche de la gare. La mairie du 10e y est favorable. Le maire, Rémi Féraud, l'a dit à plusieurs reprises. On n'attendait plus que le feu vert de la ministre de la santé qui est déterminant, puisque les injections demeurent interdites, les substances injectées aussi. 

    Le 5 février enfin, la décision est prise. Le maire de Paris réagit à l'annonce :

    Je me réjouis de la décision du gouvernement, ce jour, donnant son accord pour engager les travaux de configuration d’une salle de consommation de drogue à moindres risques. L’engagement et l’expérience de la Ville de Paris en matière de prévention des toxicomanies, de prévention des conduites à risques et d’expérimentation de dispositifs sanitaires et sociaux innovants sont ici reconnus.

    Alors que le Conseil de Paris s’est prononcé en faveur d’une expérimentation dans la capitale dès le 19 octobre 2010 et que de nombreux débats et retours d’expérimentation dans des pays étrangers ont permis de démontrer l’utilité de ces dispositifs tant sur le plan sanitaire que social, la décision de ce jour est un premier pas important pour permettre d’accompagner les personnes les plus vulnérables et de limiter les dangers sanitaires liés à la toxicomanie.

    Si les conditions de cette expérimentation restent à préciser, en lien étroit avec la MILDT et les ministères de la Santé, de la Justice et de l’Intérieur, je souhaite que les travaux qui vont s’engager puissent permettre d’élaborer un projet sérieux, exigeant, à la hauteur de ses enjeux sanitaires, sociaux et de tranquillité publique.

    05/02/2013
    Par M. Bertrand DELANOË

    Tous les avis ne coïncident pas. Voici quelques liens qui démontrent que l'affaire divise. Toutes ces positions vous permettront peut-être de vous forger une opinion.

    _/_/_/  France Inter : Feu nourri sur les salles de shoot avec l'intervention de Marisol Touraine

     Les salles de shoot ne sont pas encore ouvertes, mais elles sont déjà dans le viseur de l'opposition. Hier le gouvernement a donné son feu vert à l'expérimentation à Paris d'une salle de consommation de drogue, (ou "salle de shoot"). Un concept jusqu'à présent illégal en France mais existant dans plusieurs pays européens, dont la Suisse et l'Allemagne. La mairie de Paris avait bâti un "pré-projet" mais l'autorisation du gouvernement était nécessaire.

    Dans l'entourage de Jean-Marc Ayrault, on défend d'ores et déjà "un travail préparatoire qui va permettre de confirmer la faisabilité du projet dans ses dimensions sanitaire, scientifique, sociale, économique et en terme de sécurité publique".

    Pas de calendrier précis pour l'instant, mais le projet pourrait se concrétiser rapidement, selon l'association de prévention et de soin en toxicomanie Gaïa-Paris, à l'origine avec Médecins du Monde du pré-projet. La salle serait ouverte dans le nord-est de Paris au printemps : "On est prêt", explique le président de l'association. "A partir du moment où le feu vert est donné, il faut compter trois mois environ pour la mise en place de cette salle, en prenant en compte la formation des équipes et le travail de pédagogie auprès des riverains."

    _/_/_/  20 Minutes : Il n'y a pas de hausse de la consommation après l'ouverture des salles de conso

    _/_/_/  20 Minutes : Une salle de shoot va être expérimentée à Paris

    _/_/_/  Politis du 7 février Une salle de consommation bientôt à Paris

    _/_/_/  FranceTVinfo   Que font nos voisins européens ?

    _/_/_/  Le Monde     Matignon accepte l'expérimentation à Paris d'une salle de consommation de drogue

     

  • Propreté : ce panneau est-il vraiment dissuasif ?

    DPE Encombrants panneau.jpgNous avons découvert ce beau panneau, propriété de la Direction de la Propreté et de l'Eau (DPE), avec le texte suivant :

    "L'enlèvement
    des objets encombrants
    est un service gratuit.

    Il suffit de prendre rendez-vous
    en appelant le 3975
    ou directement sur le site dechets.paris.fr"

     et nous nous posons plusieurs questions, au vu de la menace suivante :

    "Les dépôts
    sont strictement interdits
    sur l'espace public.

    Tout contrevenant s'expose
    à une verbalisation." 

    -Est-il de nature à dissuader des habitants peu scrupuleux qui s'apprêtent à déposer leurs ordures sur la voie publique ?

    - Est-il approprié pour dispenser une information claire sur la gratuité de la collecte des encombrants ?

    - Là où il est implanté, à savoir sous le métro aérien au carrefour des rues de Tombouctou, Maubeuge et boulevard de La Chapelle, a-t-il une utilité éprouvée ? Loin des regards, à l'abri des poursuites... 

    Quant à ces poursuites, clairement affichées, elles s'élèvent à 35 euros mais à condition qu'un inspecteur tombe à pic sur le contrevenant.... 

    Il faut vraiment beaucoup de malchance pour écoper d'un PV ! 

  • Une nouvelle réunion plénière du Conseil de Quartier Goutte d'Or

    La sécurité et la tranquillité sont des sujets récurrents dans le 18e, et pas seulement dans cet arrondissement, nous l'avons expérimenté beaucoup ces dernières semaines.

    Après le compte rendu de mandat de Bertrand Delanoé l'année dernière sur ce thème, après le dispositif important de la ZSP présenté aux acteurs locaux en mairie le 14 novembre; après la visite du ministre de l'Intérieur Manuel Valls le 19 novembre... après, après....la semaine dernière dans le 10e - pour changer - le compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë basé sur la prévention et la sécurité.  Qui osera encore dire que la Gauche ne se préoccupe pas des problèmes de sécurité ? Bien. On se retrouve cette fois entre habitants à débattre des problèmes que rencontre chacun. Vous souvenez-vous du conseil en séance publique de l'an passé, le 20 octobre 2011, dont nous avions rendu compte, un peu inquiets de l'ambiance qui y régnait.

    Un peu plus d'un an après ce conseil de quartier tendu, après un changement de gouvernement, après l'arrivée d'un autre ministre de l'Intérieur et d'un nouveau Préfet, nous sommes interessés par les échanges auxquels nous allons assister.

    On peut redouter que la situation n'ait pas eu le temps de se modifier beaucoup en si peu de temps et que les ententes des habitants, attentes très souvent légitimes, ne soient pas encore satisfaites. Nous ne manquerons pas de vous donner notre avis ici-même. Cela restera un avis. Le nôtre. Pour être mieux informés, pour donner votre opinion, n'hésitez pas à participer au conseil de quartier Goutte d'Or Chateau rouge. La salle est grande, le nombre de chaises aussi. Elle est même chauffée !

    Le Conseil de quartier public consacré à la Zone de Sécurité Prioritaire se tiendra le 

    Jeudi 20 décembre à 19h à l’école Pierre Budin

     

    paris,18e,goutte-d-or,sécurité,zone-sécurité-prioritaire


  • Les écrans d'Emmaüs, des projections gratuites

    Nous avions été invités à l'inauguration du centre Louvel-Tessier en avril dernier. C'est pourquoi nous sommes très heureux de vous en donner des nouvelles, elles sont ici culturelles : c'est un nouveau ciné-club !

    L’espace culturel du centre d’hébergement Louvel-Tessier dans le 10ème arrondissement inaugure un ciné-club mensuel tous les 1ers mercredis du mois à 20h30.

    Mercredi 5 décembre 2012 :
    « The Visitor » de Thomas McCarthy

    Professeur d’économie dans une université du Connecticut, Walter Vale, la soixantaine, a perdu son goût pour l’enseignement et mène désormais une vie routinière. Il tente de combler le vide de son existence en apprenant le piano, mais sans grand succès…
    Lorsque l’université l’envoie à Manhattan pour assister à une conférence, Walter constate qu’un jeune couple s’est installé dans l’appartement qu’il possède là-bas : victimes d’une escroquerie immobilière, Tarek, d’origine syrienne, et sa petite amie sénégalaise Zainab n’ont nulle part ailleurs où aller.
    D’abord un rien réticent, Walter accepte de laisser les deux jeunes gens habiter avec lui. Touché par sa gentillesse, Tarek, musicien doué, insiste pour lui apprendre à jouer du djembe. Peu à peu, Walter retrouve une certaine joie de vivre et découvre le milieu des clubs de jazz et des passionnés de percussions.