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Rechercher : rue boris vian

  • Du nouveau autour de la rue Boris Vian (Paris 18e)

    Nous avons souvent déploré l'état assez désastreux de la rue de la Goutte d'Or du côté des arcades qui la bordent, et de ses abords, en particulier la rue Boris Vian (voir photo ci-dessous).

    Le problème était à l'ordre du jour de la réunion de Gestion urbaine de proximité (GUP) du 24 septembre, à laquelle nous nous étions inscrits, dans la mesure où nous souhaitions apprendre en direct les résultats du « diagnostic en marchant » réalisé à la Goutte d'Or l'hiver dernier.

    Capture d’écran 2015-10-12 à 17.18.25.jpg

    La rue Boris Vian n'est autre que la montée par les escaliers qui débouchent sur la rue Polonceau.

    Il en ressort que des points noirs ont été localisés. Le but à terme étant de déterminer ce qui va mieux, de ce qui reste à améliorer et les actions à entreprendre. On ne vous étonnera pas en citant parmi les « points noirs restant à améliorer » les arcades de la rue de la Goutte d'Or et la rue Boris Vian... et en soulignant que le diagnostic note une dégradation sérieuse que les participants n'ont pas manqué de confirmer.

    La lutte contre les épanchements d'urine arrive en tête des mesures à prendre, suivi de près par la problématique de l'espace marchand (devanture des commerces, livraisons) et enfin l'appropriation de l'espace public et la lutte contre les ségrégations.

    Vous avez remarqué cet été  et nous en avons parlé plusieurs fois ici — ces édicules gris ou de couleur, plantés parfois au milieu d'un trottoir, qui proposent trois places d'urinoir. Sur le parvis de la gare du Nord, le long du canal Saint-Martin, ou encore du côté de la rue des Poissonniers, ils ont fait leur office, semble-t-il à la satisfaction des utilisateurs et des riverains. Nous avons appris que la Mairie de Paris travaille à la création de nouveaux équipements, que l'on pourrait appeler plus ou moins « vespasienne »... Il aura fallu attendre bien longtemps pour qu'on y revienne. Nous n'en savons pas plus quant à leur allure.

    D'autres se sont penchés également sur le problème des urinoirs de rue : le conseil de quartier Château-d’Eau Lancry qui ne manque pas d'humour dans sa lettre d'information d'octobre. Voyez vous-même ici. 

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    Lettre d'information du Conseil de Quartier Château d'Eau - Lancry  (10e) du 3 octobre 2015 : "Ils nous ont quittés... Leur migration annuelle a commencé"

    Au niveau des actions à mettre en œuvre, les participants se sont interrogés, parallèlement, sur la fermeture trop fréquente et donc le peu d'utilisation possible des toilettes des squares du quartier (Léon et Bashung), de même que des sanisettes JCDecaux qui deviennent inutilisables dès 22h. Ces demandes remontent à la mairie. Quand à l'état de la rue de la Goutte d'or et des escaliers Boris Vian, il est demandé d'augmenter la fréquence des lavages.

    Nous avions demandé par ailleurs à l'adjoint du 18e chargé de la Propreté de bien vouloir faire le point sur le nettoiement de cette rue par la section DPE locale, il vient juste de nous parvenir :

    paris,goutte-d-'or,rue-boris-vian,gup

    Nous savons aussi que la présence maintenant ancienne de personnes à la rue, qui ont leurs habitudes sous les arcades entre les bacs à plantes, remplis d'immondices de toutes sortes, n'aident pas à maintenir les lieux dans un état de propreté même relative. La mairie du 18e en est pleinement consciente et cherche à mobiliser les acteurs du secteur, comme Emmaüs, la Mission SDF de la Ville, etc.) mais avec quelle chance d'amélioration ?  

    Passons à plus enthousiasmant pour la rue Boris Vian : il était question d'un point d'étape sur son réaménagement confié à l'agence d'architectes AA Feraru par la Direction de l'Urbanisme. Deux ateliers participatifs étaient prévus et se sont tenus les 6 et 8 octobre sur place, et là malheureusement nous n'étions pas très disponibles. Mais... nos amis de l'association Cavé Goutte d'Or ont participé et à la suite ont publié deux articles sur leur blog qu'ils nous autorisent à reprendre.  

    Deux billets :

    1. https://cavegouttedor.wordpress.com/2015/10/07/chemins-de-traverse/

    2. https://cavegouttedor.wordpress.com/2015/10/12/pilotis-hors-sol/

    Nous retenons en particulier dans le premier article, outre l'enthousiasme de l'auteur, que l'agence a bien enregistré les doléances des habitants sur l'état des ces deux rues, et que les architectes en présentant le fruit de leur réflexion ont « pensé l'impensable » : « déplacer la partie haute des escaliers de la rue Boris Vian (de la rue de la Goutte d’Or à la rue Polonceau) pour les mettre dans l’axe des escaliers de la partie basse de la rue Boris Vian (des rues de Chartres et de la Charbonnière à la rue de la Goutte d’Or). Une audace qui frôle l’évidence, et un chemin neuf s’ouvre ! » Nous n'avons pas tout compris, mais nous aimons bien l'idée !

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    Dans le second, nous aimons qu'ils apprécient l'intervention de notre représentante, nous aimons qu'ils y adhérent, mais aussi qu'ils décrivent le problème de façon réaliste. Avant toute réflexion sur le type d'implantation à mener dans la rue — vous lirez les idées qui fusèrent pendant la réunion sur place —, la priorité est de la rendre avenante, eux diront « abordable » comme notre représentante. Et en effet, c'est là que réside la grande difficulté. « Beau défi, car la conception même des arcades ne s’y prête pas vraiment. L’alignement uniforme de locaux indistincts aux rideaux de fer identiques donne une impression de fermeture et les occupants des lieux s’apprêtent eux-mêmes à les quitter tant, de l’intérieur, ils ne peuvent plus les habiter vraiment, devait expliquer, dans « l’espace Jeunes » du 6 rue de la Goutte d’Or où se tenait la réunion, l’occupante d’un local voisin qui se veut d’accueil social pour le logement : le lieu faisait ainsi littéralement écho au récit, et réciproquement, tant les boîtes carrées conçues, si l’on peut dire, par les architectes de 1984, sont des espaces sans âme, dénués de toute fantaisie possible, à l’acoustique ravageuse. …/... Ne faudra-t-il pas casser le rythme barre d’immeuble pour que les arcades puissent penser à remplir l’objet de promenade, d’ouverture et de commerce propre à ce type de construction ? »

    Nous vous engageons à lire l'article dans son intégralité car il reprend une partie de l'historique des transformations de la Goutte d'or dans les années 1980, nous pourrions dire les destructions, comme le dénonçait à l'époque l'association Paris Goutte d'Or, sans être entendue.

    Merci à Cavé Goutte d'Or de nous rappeler que la Goutte d'Or est un quartier populaire qui réclame des soins attentifs si l'on veut lui garder une âme. 

     

     

  • Réunion publique d'information sur le réaménagement de la rue Boris Vian

    Nous apprenons - trois jours avant (!) - la tenue d'une réunion publique d'information organisée par la Mairie du 18e, ce vendredi 9 octobre à 18 h 30 au Gymnase de la Goutte d'Or, et portant sur le réaménagement du secteur comprenant la rue Boris Vian, la place Remitti (nouveau nom de la place Polonceau), les colonnades de la rue de la Goutte d'Or et le TEP. 

    Voilà un dossier qui est loin d'être nouveau, puisque ce projet de réaménagement urbain a été lancé en 2015 (!) et aurait dû être terminé à la fin de la précédente mandature (voir à ce propos notre article du 29 novembre 2016). Espérons qu'à l'issue de cette réunion on disposera enfin d'éléments concrets et d'un calendrier prévisionnel pour ce projet.

    Cette réunion publique se fera en présence de :

    Eric Lejoindre, maire du 18e arrondissement ;

    Maya Akkari, adjointe du 18e chargée de la politique de la ville et des centres sociaux ;

    Fanny Benard, adjointe du 18e chargée de la participation citoyenne, de la concertation sur les projets d'aménagements et de la mise en oeuvre du budget participatif ;

    Mario Gonzalez, adjoint du 18e chargé de l'urbanisme et du logement.

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    Visuel du projet présenté en 2016

    C'est où ?

    Gymnase de la Goutte d'Or, 12, rue de la Goutte d'Or, Paris 18e

    C'est quand ?

    Vendredi 9 octobre à 18 h 30

  • Chantier ”Boris Vian” : fermeture temporaire de la rue de la Goutte d'Or... et du chantier !

    Ce 24 mars, la rue de la Goutte d'Or et la rue des Gardes sont fermées à la circulation afin de permettre le déplacement de la statue Les fils d'Aplomb du sculpteur Lyonel Kouro. Pensez à modifier vos déplacements le cas échéant.

    Si la circulation est mise à l'arrêt, il en est de même pour le chantier. En effet, suite à l'ordonnance du Tribunal administratif de Paris du 10 mars 2021, l'association Cavé-Goutte d'Or et plusieurs habitants ont obtenu la suspension du chantier de l'opération Boris Vian. Cette décision a été motivée par l'absence d'avis des Architectes de Bâtiment de France tenant compte que le chantier se trouve dans le périmètre de sauvegarde et en co-visibilité de l'église Saint-Bernard de la Chapelle, classée Monument historique. Vous retrouverez tous les détails de cet ordonnance et le déroulé de cette affaire judiciaire sur le blog de Cavé-Goutte d'Or.

    Et si nous savons que la circulation reprendra le 25 mars, il n'en est rien du chantier, il serait difficile d'imaginer un calendrier à ce stade. Comme l'on dit : une affaire à suivre...

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    Le chantier rue de la Goutte d'Or, fin février

  • Rénovation du secteur Boris Vian-Goutte d'Or : la concertation en échec

    Cela fait cinq ans déjà que la municipalité a lancé le chantier de réhabilitation du secteur comprenant le début de la rue de la Goutte d'Or, le haut de la rue Boris Vian et le terrain de sport, et les premiers travaux sont à présents imminents (ce projet faisait partie du programme électoral de 2014 d'Eric Lejoindre, il aurait dû être achevé à la fin de la dernière mandature). On pourrait se réjouir de la mise en oeuvre de ce projet de rénovation urbaine, tant ce secteur du quartier de la Goutte d'Or pâtit d'une rénovation pour le moins loupée (nous relations déjà le très mauvais état de ce secteur en 2014 (voir notre article du 25 février 2014), mais la faiblesse de la concertation pour ce dossier a conduit à un résultat qui ne satisfait pas les attentes des habitants.

     

    Une concertation déconcertante

    Il faut reprendre l'historique de ce dossier pour constater que c'est bien sur le volet de la concertation que la bât blesse. Nous allons évoquer seulement les grandes lignes de cet historique, tant il serait fastidieux de recenser ici toutes les péripéties de ce dossier.

    Cela a commencé avec l'agence qui était missionnée (AA Feraru) par la Mairie pour mener une concertation préalable avec les habitants et les acteurs du quartiers. Ce travail a alors consisté d'abord en une série de rencontres individuelles, un peu déconcertantes, où chacun devait notamment exprimer ses sentiments et sensations (!) autour de ce secteur, il y a eu ensuite des réunions publiques de travail en commun, mais qui dans les faits se sont révélées de vrais fiascos (souvenons-nous par exemple de cette réunion sur le TEP - nous y étions -, sous la pluie, avec moins de dix participants !), faute de communication notamment. Il y a eu aussi des "marches exploratoires" qui ont permis au moins de lister les points noirs bien connus des habitants. 

    La première grande réunion de présentation du projet de rénovation urbaine a eu lieu le 22 novembre 2016 au Centre Barbara (voir notre article du 29 novembre 2016). Il a alors été présenté un projet avec plusieurs principes d'aménagement, à savoir : avancée des vitrines des commerces aux colonnes de la rue de la Goutte d'Or, déplacement de la portion de la rue Boris Vian (entre Goutte d'Or et Polonceau) dans l'alignement de l'escalier de la première partie de la rue (entre Charbonnière/Chartres et Goutte d'Or), la couverture du TEP, la création d'un local commercial à l'angle de la rue de la Goutte d'Or et de la place Polonceau (future place Remitti) et la création d'un nouveau bâtiment sur l'emplacement de la rue Boris Vian déplacée.

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    Une des vues du projet présenté en 2016

    Il nous faut évoquer également l'opération "Tous mobilisés Goutte d'Or Sud" en 2018 (voir nos articles du 30 avril 2018, du 16 mai 2018, du 6 juin 2018 et celui du 25 juin 2018) qui englobe le secteur concerné et qui n'a rien donné de concluant, à part quelques micros aménagements de voirie, les problèmes essentiels qui avaient alors été soulevés sont malheureusement toujours d'actualité.

    Depuis le dossier ne semblait pas avancer, à part quelques réunions publiques, toujours en petits groupes et "sans grand formalisme", pour le dire poliment, et portant uniquement sur des détails d'aménagement. En tout cas, il n'y a jamais eu de réunion collective pour débattre sur le fond des aménagements envisagés. A l'heure ou l'on se gargarise de participation citoyenne à tout va, il est peut-être bon de rappeler que l'acte essentiel de la démocratie participative est la délibération des citoyens, et non leur simple consultation, surtout lorsque cette dernière est totalement fragmentée, ne permettant pas les échanges horizontaux.

    D'ailleurs, le commissaire enquêteur chargé de ce projet a fait ce constat de défaut de concertation, appelant à relancer justement cette concertation pour la validation du projet. La Mairie a bien mis en oeuvre ce complément de concertation, mais cela s'est limité à des rencontres individuelles entre habitants ou associations et les élus, les échanges se cantonnant à valider ou pas les points du projet tel que présenté auparavant. Plusieurs associations et des habitants ont tenté d'interférer avec cette concertation et faire évoluer le projet, en vain.

     

    Un projet déconcertant

    La dernière réunion publique en date sur ce projet est une réunion d'information, qui paradoxalement, si elle a été annoncée à la dernière minute (nous avons appris sa programmation trois jours avant sa tenue par un mailing de la Mairie du 18e), a réuni tout de même une centaine d'habitants au gymnase de la Goutte d'Or, le 9 octobre dernier. Nous avons pu constater l'absence du maire pourtant annoncé (une erreur de communication nous a-t-on dit) et surtout que beaucoup des habitants présents découvraient le projet pour la première fois ! D'ailleurs plusieurs voix se sont élevées pour déplorer n'avoir pas pu s'exprimer sur ce projet faute d'en avoir eu connaissance.

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    Heureux hasard sans doute, la rue Boris Vian bénéficie d'un nettoiement spécial à grande eaux juste avant le début de la réunion du 9 octobre 2020

    Cette réunion "d'information" ne nous a finalement pas informé de grand chose. Le permis de construire étant déjà déposé et le financement bouclé, il n'y avait de toute façon pas grand chose à discuter. On nous a tout de même présenté les grandes lignes du projet,  à  savoir les mêmes qu'en 2016 : avancée des vitrines des commerces aux colonnes de la rue de la Goutte d'Or, déplacement de la portion de la rue Boris Vian (entre Goutte d'Or et Polonceau) dans l'alignement de l'escalier de la première partie de la rue (entre Charbonnière/Chartres et Goutte d'Or), la couverture du TEP, et la création d'un local commercial à l'angle de la rue de la Goutte d'Or et de la place Polonceau. Seule la création d'un nouveau bâtiment sur l'emplacement de la rue Boris Vian déplacée pourrait être encore contestée. Quand ? Comment ? Nous ne le savons pas. On nous a tout de même dit, sans rire, que si la salle était unanime, le projet pourrait être tout simplement annulé et revu pour une livraison dans dix ans.

    Pour le reste, rien n'a été présenté aux habitants, aucun détail de réalisation ni même un calendrier des travaux. Les quelques diapos projetées étaient de toute manière difficilement visibles sur le mur rayé du gymnase (il faut dire que les problèmes de projection dans les réunions publiques sont devenus un véritable running gag dans le 18e). La salle a largement exprimé son incompréhension quant aux méthodes de la Mairie sur le suivi de ce projet.

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    Tribune d'élus sur fond de projection floue (Anne-Claire Boux, Mario Gonzales, Maya Akkari et Fanny Benard). Réunion du 9 octobre 2020 au gymnase de la Goutte d'Or

    Pour ajouter à la confusion, une incertitude a été pointée par la Mairie sur le devenir du parking situé sous le TEP qui n'est toujours pas déterminé, parlant même d'une éventuelle suppression. Pourtant voilà un sujet qui n'a pas d'équivoque pour les habitants qui ont tous exprimé leur volonté de maintenir ce parking, que ce soit durant la pseudo-concertation et ou au cours de cette réunion "d'information". Et au moment où la Ville annonce la suppression de cinquante pour cent des places de parking en surface, il serait étonnant qu'on supprime un parking sous-terrain, alors que ce genre d'équipement est la condition indispensable pour mettre en oeuvre ce plan de suppression.

    Même si tout n'est pas forcément contestable dans les réalisations à venir, un projet de cette envergure aurait tout de même mérité d'être mené autrement en termes de concertation, surtout avec une phase préparatoire sur un temps aussi long.

     

    Travaux surprise !

    Si la réunion du 9 octobre 2020 n'a pas permis d'avoir de détails sur le calendrier des travaux, on a pu en savoir plus depuis... avec un mail "flash info" (?) de la Mairie du 18e, en date du 16 octobre, qui annonce le début du chantier le 26 octobre, soit juste dix jours après ! Nous reproduisons ci-dessous le corps de ce court mail et le visuel qui l'accompagne :

    "Les travaux d'aménagement de la rue Boris Vian, de la rue de la Goutte d'Or
    et du Terrain d'Education Physique (TEP) démarrent !

    Début des travaux le 26 octobre 2020

    La première phase de travaux de démolition durera jusqu'en janvier 2021. A partir de février 2021, une seconde phase de travaux de réaménagement interviendra et se poursuivra jusqu'au printemps 2022.

    Le terrain de sport (TEP) sera fermé durant toute la période de travaux. Sa réouverture est prévue pour l'été 2022. Le gymnase, sera fermé environ 2 mois au printemps 2021, et restera ouvert durant le reste des travaux.

    La rue de la Goutte d'Or (de la rue des Gardes jusqu'à la place Remitti) sera fermée à la circulation des véhicules durant 3 jours au démarrage du chantier pour la mise en place des installations de chantier.

    Des informations complémentaires arriveront très prochainement."

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    Si le dossier trainait en longueur jusque là, les choses semblent se précipiter à présent. Pour couper court à toute forme de contestation, faute de vraie concertation ?

  • Aujourd'hui, c'est la rue aux enfants !

     

    image001 (1).jpgDans le 10e arrondissement, rue du Château Landon, aujourd'hui c'est "La rue aux enfants". Ce n'est pas moins de 30 ateliers, jeux et animations qui sont proposés aux enfants des centres de loisirs et des familles en ce premier mercredi de vacances scolaires (de 10h à 18h), et c'est gratuit !

    Au programme des réjouissances : Ateliers "Halloween", jeux géants, ateliers récup', scène musicale, espace bien être,...

    Cet événement est concocté par le CRL10 et mobilise de nombreux partenaires du quartier Louis-Blanc Aqueduc, avec le soutien actif du Conseil de quartier et du bailleur social Élogie Siemp. Cet après-midi dédié aux enfants a pu voir le jour également grâce à une mobilisation des réseaux de parents d'élèves, des écoles et de nombreux bénévoles habitants et hébergés.

    Nota : Les enfants devront être accompagnés d’un adulte et seront sous leur responsabilité. 

     

    C'est où ?

    • Rue du Château Landon, 75010 Paris

    C'est quand ?

    • Le 24 octobre 2018
  • Un été de travaux : la Goutte d'Or en chantier

    L'été est traditionnellement une période intense de travaux dans l'espace public parisien. Et l'été 2019 aura été particulièrement chargé en travaux, dans nos quartiers notamment. Nous vous proposons à travers une série d'articles de faire un point sur les principaux chantiers de l'été dans nos quartiers. Après la Promenade urbaine, nous poursuivons aujourd'hui avec le quartier de la Goutte d'Or.

     

    "Apaiser la rue Cavé"

    Issu d'un projet du Budget participatif, le réaménagement de la rue Cavé (entre la rue Stephenson et la rue Léon) doit permettre d'élargir le trottoir côté impair, de sécuriser la sortie de l'école primaire et de créer une placette devant l'Échomusée au croisement de la rue Saint-Luc. On déplorera ici une absence de végétalisation dans le projet, et surtout l'absence de concertation avec les porteurs de projets du Budget participatif, dont l'Échomusée - pourtant principal porteur du projet - qui a découvert la mise en route du projet avec l'arrivée des engins de chantier ! La mise en oeuvre des projets de voirie du Budget participatif semble suivre un processus d'exception à la Goutte d'Or, où l'on "oublie" celles et ceux qui proposent les idées, contrairement à ce qui se pratique ailleurs dans le 18e et partout à Paris.

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    Rue Cavé, devant l'école primaire, le 1er août 2019

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    Croisement des rues Affre et Cavé, le 21 août 2019

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    Rue cavé, entre la rue Affre et la rue Stephenson,  le 22 août 2019

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    Vue sur la placette créée devant l'Échomusée, le 25 août 2019

     

    Rue Léon et rue Myrha

    Comme leur voisine la rue Cavé, les rues Léon et Myrha bénéficient d'un traitement de fond, avec une réfection de la chaussée et l'élargissement des trottoirs, de la rue Stephenson à la rue des Poissonniers pour la rue Myrha, et de la rue Cavé à la rue Doudeauville pour la rue Léon. Cette réfection devenait urgente, tant l'état de la voirie rue Myrha était catastrophique avec des fissures et des nids de poule comme nul part ailleurs à Paris. Ici c'est un projet de mandature, mais ici aussi la concertation a tourné court, beaucoup d'habitants et d'associations se sont émus de ne pouvoir faire entendre leurs propositions et de faire modifier certains aspects du projet. Pour notre part nous aurions aimé notamment que la réduction de la place de la voiture soit ici plus ambitieuse, et qu'ainsi l'exécutif respecte le voeu de révision du plan de circulation dans la Goutte d'Or, voté à l'unanimité en Conseil de Paris ; la rénovation concomitante des rues Cavé, Léon et Myrha aurait été pourtant une bonne occasion pour y réfléchir.

    Réjouissons-nous cependant du traitement qualitatif de la petite placette formée par le croisement des rues Léon et Myrha, cet endroit bénéficiant d'un très joli pavage de granit.

    Ces travaux d'envergure ont pris un peu de retard par rapport au calendrier initial et vont donc se poursuivre encore jusqu'à l'automne, ce qui ne déplait pas totalement aux habitants qui goutent ici à une vie de quartier fortuitement sans voiture. Une expérience qui montre qu'il est tout à fait possible d'envisager la vie dans le quartier sans voiture, tout du moins en réduisant drastiquement sa présence.

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    Croisement des rues Léon et Myrha, le 25 juillet 2019

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    Rue Myrha, le 24 juillet 2019

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    Croisement des rues Léon et Myrha, le 16 août 2019

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    Croisement des rues Léon et Myrha, le 25 août 2019

     

    Et la Rue-Jardin Richomme ?

    Ce projet du budget participatif qu'Action Barbès avait proposé et qui avait emporté le suffrage des habitants en 2017 semble bien renvoyé au calendes grecques. En effet si on bien vu de petits travaux ici, c'est seulement pour y créer un nouveau passage piéton en plein milieu de la rue Richomme. Dans une rue qui devrait être piétonnisée - et végétalisée -, ce n'est pas bon signe du tout. Il a été également créé un passage surélevé au croisement des rues Richomme et Erckmann - Chatrian. Et si cela nous inquiète, il en est de même pour de nombreux habitants qui se réjouissaient pourtant de voir se réaliser ce projet. 

    travaux,voirie,18e,goutte-d-or,myrha,cavé,léon,rueLe nouveau passage piéton rue Richomme

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    Sur les grilles du jardin de La Goutte Verte, rue Richomme

     

    L'église Saint-Bernard de La Chapelle en péril ?

    Depuis quelques jours, les habitants de la Goutte d'Or voient un échafaudage s'élancer à l'assaut de l'église Saint-Bernard de La Chapelle. Renseignements pris auprès de Karen Taïeb, adjointe à la Maire de Paris chargée du patrimoine, il s'avère que cet échafaudage est mis en place pour sécuriser la flèche de l'église néo-gothique. Une flèche, de bois et de plomb, dont la stabilité a toujours posé problème, dès son édification (1858-1863), et a demandé de nombreuses interventions au cours de son histoire pour qu'elle continue de se dresser dans le ciel parisien. Un panneau explicatif serait le bienvenu à cet endroit.

    Voilà donc un ouvrage éphémère qui devrait hélas s'inscrire durablement dans le paysage du quartier. Espérons tout de même que les travaux de consolidation ne tardent pas trop, comme cela est souvent le cas pour beaucoup d'églises parisiennes, des églises qui font partie du patrimoine municipales, rappelons-le. En effet, on ne compte plus années où l'on a vu apparaitre les filets de protection drapant l'église Saint-Laurent dans le 10e, pour ne prendre que cet exemple. Nous aurons sans doute l'occasion sur ce blog de revenir sur la question de la préservation du patrimoine, une question que l'actualité a mise sur le devant de la scène avec l'incendie de Notre-Dame.

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    Église Saint-Bernard de La Chapelle, le 27 août 2019. On peut voir que la croix penche au sommet de la flèche (qui elle aussi penche légèrement).

  • Fermeture de la rue de la Goutte d'Or le 7 janvier

    Dans le cadre des travaux de réhabilitation du secteur Goutte d'Or-Boris Vian, et en raison du déplacement de la statue "Les fils d'Aplomb" du sculpteur Lyonel Kouro, située au niveau de la rue Boris Vian, la rue de la Goutte d'Or sera fermée la journée du 7 janvier 2021.

    Cette intervention concernera uniquement la circulation des véhicules le long des colonnades de la rue de la Goutte d'Or, de la place Remitti (croisement des rues Polonceau et de la Goutte d'Or) à la rue des Gardes. Pensez à modifier votre trajet s'il passe habituellement par là !

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  • Les saltimbanques s'affichent dans les rues de Paris

    On a longtemps baptisé la voirie en fonction des grands hommes, des grands événements, des hommes de lettres ou de musique du passé, des résistants aussi.... puis comme l'Histoire avec un grand H fournit dans ce registre moins d'illustres noms qu'à la "Belle Epoque", on démocratise les baptêmes de rues ou de places, et des personnalités plus proches de Monsieur-tout-le-monde sont appelées à la rescousse pour les derniers recoins sans nom... non, ne soyons pas mesquins, il faut aussi baptiser la voirie dans les nouveaux quartiers et les parvis des équipements municipaux tout neufs ! 

    De mémoire, nous avons eu dans le 9e la création de la place Lino Ventura, en 1999, peu avant, en 1995 la rue Pierre-Dac dans le 18e, rue Ella-Fitzgerald dans le 19e, en 2009, dans le 13e la rue Annie-Girardot, en 2012 et quelques autres, avec une volonté grandissante (mais avec tellement de retard !) de donner des noms de femmes aussi, car elles sont très peu représentées à tout point de vue, moins de 5% ! 

    Pour illustrer ce propos, la mairie du 9e vous invite à l'inauguration de la place Henri-Salvador le mardi 3 mai à 12h45, devant le 43, boulevard des Capucines. Nous pensons que cette placette échappera à la malpropreté que subit l'impasse Boris-Vian (quartier Goutte d'Or, 18e), Boris Vian, compositeur à plusieurs reprises, notamment de rocks des années 1950  — et complice — du chanteur et poète que fut Henri Salvador.

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    Pour les curieux et les érudits, voir Les rues de Paris, Paris ancien et moderne, G. Kugelmann Editeur rue Jacob, 1844.

    Sur le même sujet, l'été dernier, les féministes de "Osez le féminisme" avaient rebaptisé les rues de l'Ile de la Cité en leur donnant le nom de 70 femmes illustres, françaises ou étrangères. Une opération sympathique qui souligne que souvent les hommes se sont taillés la part du lion. Cela n'étonnera personne. Voir ici un article du JDD sous la plume de Anne-Marie Kleiber.

     

  • Une rue qui mérite une attention particulière

    En passant à pied tout récemment dans la rue de la Goutte d'Or, il nous est revenu à l'esprit une réunion de l'été dernier à la mairie du 18e. Il s'agissait, ce 3 juillet, d'écouter la restitution des premiers mois d'exercice du dispositif de zone de sécurité prioritaire de Barbès - la Goutte d'Or - Château Rouge. Nous étions plusieurs de l'association à y assister et à écouter les représentants de la préfecture, du parquet et de la mairie. Nous avions d'ailleurs fait un article à l'époque, quelques jours plus tard, pour rendre compte de la situation. C'est ici.

    Après les résultats de l'enquête sur la notion de sécurité telle que ressentie par les habitants qui avaient répondu au questionnaire, la parole fut donnée aux participants. Un commerçant, un pâtissier possédant une boutique et un second local rue de la Goutte d'Or voulait faire part de son désarroi de ne pas pouvoir accéder correctement à son local à la veille du Ramadan. Celui-ci commençait le 10 juillet. Or des hommes sans logis ont depuis très longtemps élu domicile et posé leurs affaires dans ce coin de rue. Ils acceptent très difficilement qu'on les en déloge, ni même que les services de la Propreté nettoient cet espace. Le commerçant mettait en avant les conséquences sur son chiffre d'affaire, la période du ramadan étant très porteuse... 

    La mairie s'est alors engagée à disposer devant la boutique des bacs à plantes vertes pour ménager un espace libre. Et cela dans un laps de temps très court, puisqu'on était alors à une semaine du début des festivités. Ce qui fut dit, fut fait ! 

    Malheureusement on sait que rien n'est simple en ville. Deux inconvénients à ce souci louable de végétalisation expresse :

    1- Les services des Parcs et Jardins (DEVE) n'acceptent plus de se charger de l'entretien de nouveaux bacs à plantes. C'est ainsi que dans le 10e par exemple, la régie de quartier se charge de l'arrosage et du maintien des plantes dans les pots disposés depuis quelques années sur les placettes (par ex. Paré-Patin) ou au coin des rues. Dans d'autres lieux, ce sont des chartes passées avec des associations de riverains qui arrosent quand les plantes réclament... (par ex. rue Affre, 18e). Là, l'opération a été rondement menée, mais a-t-on pris de le temps de savoir qui jouerait le jardinier ?

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    2- Bien que très lourds, ces bacs, remplis de plus ou moins un mètre cube de terre, ne sont pas restés tout à fait aux places qui leur avaient été attribuées. On peut légitimement penser qu'ils ont été déplacés de manière à ménager un recoin plus commode aux personnes à la rue. Déplacés par ces mêmes personnes probablement.

    Le commerçant avait eu gain de cause en réclamant un aménagement de l'espace public à des fins purement privées, même si l'on comprend les nuisances liées à la situation pour son commerce. Mais dès lors n'aurait-il pas pu veiller un tant soit peu à la configuration des lieux, à la disposition des bacs et à l'entretien des plantes vertes ? Tout ne tombe pas du ciel en permanence ! Aide toi et le ciel t'aidera, comme dirait l'autre.... Au lieu de cela, nous sommes dans une rue toujours aussi sale, toujours occupée par les paillasses nauséabondes de pauvres bougres, passablement alcoolisés une bonne partie de la journée, et qui, cerise sur le gâteau, n'accueillent pas à bras ouverts les agents de la Propreté. Et les habitants dans tout cela ??  

    Nous avons lu dans le document de campagne d'Eric Lejoindre, candidat à la mairie du 18e, que l'équipe qui se présente avec lui veut mener une requalification urbaine des arcades de la rue de la Goutte d'Or et de la rue Boris Vian. Nous applaudissons à deux mains ! 

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  • Les arcades de la rue de la Goutte d'or...

    ... derrière des palissades. Kézako ? 

    Nous nous étions enthousiasmés lors d'une réunion publique au centre FGO Barbara l'an passé, en entendant la description alléchante que le jeune responsable de l'agence AA Ferrari avait faite devant une assemblée attentive et captivée. Puis les mois ont passé et pas de grands travaux ne sont venus perturber le quotidien des habitants de cette rue. Nous sommes habitués à certains retards, à certains reports, aux aléas de la vie municipale. 

    Il y a quelques jours, on nous annonce très officiellement cela :

    A partir de mardi 20 juin, des travaux d’aménagements des dessous des arcades de la rue de la Goutte d’Or vont être effectués.
     
    Ces travaux participent de la volonté de la municipalité du 18e d’améliorer les arcades et permettre aux habitants de réinvestir cet espace.
    Des panneaux de bois vont venir fermer les arcades. Une grande fresque viendra les décorer d’ici la fin du mois de juin.
     
    Les travaux débuteront mardi 20 et se dérouleront jusqu’à samedi 24 juin de 8h à 16h30.
     
    A terme, dans le cadre du NPNRU  (Nouveau programme national de renouvellement urbain), cette rue fera l’objet de  travaux plus importants.
    Ah bon. Et en effet, ces travaux d'installation de panneaux de bois ont bien été réalisés dans la semaine du 20 au 24, comme annoncé. Voici quelques photos qui vous montrent l'évolution de la situation :

     

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    Le trottoir a été libéré de toute emprise et nettoyé. En réponse à notre question sur la présence des sans logis depuis des mois, voire des années, à cet endroit, la Mairie nous a répondu qu'un traitement social leur avait été proposé. Hum. Pourquoi pas plus tôt ? Sans doute que cela a été fait mais refusé, et comme l'espace était libre et à tous les vents, il devenait difficile aux autorités d'en interdire l'accès. Les tentatives d'occupation par de nombreux bacs à plantes vertes n'avaient pas été un franc succès. 

    Ensuite, le dessous des arcades est protégé par des grilles qui ménagent les entrées des commerces, avant l'installation des palissades en bois. Voir la suite ci-dessous. 

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    Fin du dispositif à l'angle de la rue quand on découvre les marches du passage Boris Vian, qui malheureusement sent toujours très mauvais. Comme les mauvaises habitudes, les mauvaises odeurs sont tenaces.

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    Nous attendons la fresque promise et nous vous faisons d'autres photos... Promis ! 

  • Rue de la Goutte d'Or : ”J'y retourne immédiatement”

    Ce n'était pas seulement de la rue de la Goutte d'Or qu'il s'agissait mais aussi du très dégradé passage Boris Vian. Le 22 novembre au centre Barbara, l'ambiance était très bonne, beaucoup de monde comme toujours dans la Goutte... 

    A la tribune, Michel Neyreneuf — Chargé de l'Urbanisme, de l'architecture, les grands projets de renouvellement urbain et du logement dans le 18e — qui, dans un premier temps, excusera l’absence du maire du 18e arrondissement, retenu ailleurs. Celui-ci arrivera après la présentation à l’écran, et répondra à toutes les questions de la salle. A ses côtés, Colombe Brossel, adjointe à la maire de Paris chargée de la sécurité, Jaques Baudrier, conseiller de Paris délégué à l'Architecture et aux Grands Projets de Renouvellement Urbain, et finalement Eric Lejoindre (voir photo ci-dessous)

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    En ouverture de la réunion, Michel Neyreneuf a annoncé que le dossier avait bien avancé mais que les financements n’étaient pas bouclés. Gros soupir dans la salle. Quand on sait que le nerf de la guerre, c’est souvent le budget !
    Le gros de la partie urbanisme dans ce quartier de la Goutte d’or Sud a été fait, a-t-il ajouté, mais ce sont les usages qui posent problème. On les connaît ces usages problématiques : la placette Charbonnière et ses attroupements, une occupation de l’espace public presque exclusivement masculine, la position inconfortable des femmes dans le même espace public, etc. Le but est maintenant de garantir un usage plus « cool ». Bien sûr il a évoqué la marche exploratoire des femmes, à trois reprises, et les recommandations qui en ont résulté, dont on tiendra compte, promet-il. 
     
    Colombe Brossel admet que le résultat des travaux engagés par l’Agence AA Feraru à l’automne 2015, avec la collaboration des habitants, in situ, ont tardé à revenir devant le public. Un peu plus tard, Jacques Baudrier nous expliquera qu’en fait, un dossier a été constitué qu’on a présenté à l’Agence nationale de développement urbain (ANRU) — un premier dossier avait été rejeté par l’ANRU sous prétexte que Paris était déjà surdoté, et des 400 projets soutenus par l’Agence, au plan national, aucun ne concernait Paris —, il a finalement été retenu, parmi 4 autres projets parisiens, dont la Goutte d’Or se taille une belle part, car elle en hébergera deux. Après obtention de l’oral, puis de l’écrit en septembre, l’accord définitif est tombé la semaine dernière. Il faudra ensuite que le protocole de préfiguration passe au vote du Conseil de Paris.  Le plus tôt possible. D’ores et déjà on a la certitude que l’ANRU financera toutes les études nécessaires au projet. 
    On apprend que le budget doit transiter par la Région. Colombe Brossel ne cache pas que le changement de couleur politique de la Région Ile-de-France n'a pas troublé un peu leur optimiste. Mais une réponse de principe a été donnée : il n’y aura pas d’opposition. Le budget de la Région doit être voté en février 2017. C’est la seule ombre au tableau. 
    Colombe Brossel reprend la parole pour souligner qu’avec l’ANRU, on est dans le moyen terme, à cause des études à mener, des permis de construire à déposer,  à obtenir.... , à la louche on arrive à la fin de la mandature… mais pour autant on n’abandonne par le court terme, et c’est l’usage de l’espace public pour tous et au quotidien qui est important, et cela dès maintenant. Et dès maintenant, on veut le relier à l’aménagement du boulevard de La Chapelle. 
     
    On assiste alors à la présentation du projet, avec un préambule sur l’amélioration des transits Nord-Sud, des liaisons entre les ilots d’habitation, de l’accès aux équipements publics, et le soutien au commerce local.
    On ne retiendra pas grand-chose de l'intervention d'une responsable de la Direction de l'urbanisme, intervention courte d'ailleurs, et c'était là sa principale qualité. 
     
    En revanche, le jeune homme de l’agence d’archi Feraru était très clair, connaissant son affaire d'évidence. 
    Il commence par nous dire qu’ils ont lancé l’étude sans base, sans réel cahier des charges, avec une totale liberté. La phase de diagnostic s’est passée sur site, avec une volonté d’aller au plus près des usagers, sans idée préconçue. Il nous est apparu, dit-il, qu’il fallait recréer une liaison Nord-Sud, plan à l’appui, entre le square Léon et le bd de La Chapelle, et la plus directe possible. On constate alors que le passage Boris Vian doit retrouver ses droits. La sortie condamnée du square Léon sera ré-ouverte au sud-est.
    Le projet qui propose un déplacement vers l’Est du passage ne comporte pas de dysfonctionnement systématique, juste des mises au point ponctuelles, comme gérer les bouches de ventilation d’une chambre froide, par ex..

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    Voyons la description de ce que propose l’agence : donc le passage, élargi, serait plus à l’Est, et longerait le gymnase, dont l’accès serait ouvert rue de la Goutte d’Or. Pour les arcades, qui cristallisent toutes les critiques, l’agence préconise d’avancer les vitrines tout en ménageant les piliers, en les incorporant peut-être, de couvrir partiellement ou totalement le TEP (terrain d’éducation physique ?) et au bout, à l’extrémité Est de l’îlot, de construire un petit bâtiment. Cela suppose un déplacement de l’entrée du parking, et des modifications de circulation à l’intérieur, mais rien de très lourd, ce ne sont que des cloisons en parpaings. 
    Selon les normes du PLU, si l’on ne peut pas monter bien haut le petit bâtiment, on végétalisera le toit. 
     

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    A partir de là, la parole a été donnée à la salle. Et Eric Lejoindre a répondu avec constance. 
    Evidemment, et comme d’habitude, on a entendu les mêmes litanies sur les erreurs du passé. Ici on a fait n’importe quoi ! On rénove la rénovation d’il y a 30 ans ! Parfois, les élus de la tribune ont craqué et souligné qu’il y a 30 ans ils étaient à peine nés…. Eric Lejoindre a rappelé que la rénovation dans la Goutte d'Or Sud était très nécessaire il y a 30 ans, et qu’au Nord, elle l’était aujourd’hui, mais on a choisi de faire autrement en respectant le parcellaire, les dents creuses, le paysage parisien, etc. Il ne cache pas que si la Ville peut faire pression, plus ou moins, sur les pieds d’immeubles des bailleurs sociaux, pour mener une rénovation, il n’en va pas de même pour les copropriétés privées, et que l’allure générale de la rue peut s’en ressentir. Dans les années 1980 et 90, tout le monde se s’est pas plaint de ces transformations qu’on dénonce aujourd’hui — une dame dans la salle le proclame avec force et verve —, les barres d’immeuble sont le marqueur d’une époque. Les temps changent, et les usages sont la priorité actuelle, termine Eric Lejoindre.

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    Les arcades : Amélioration de la façade et des pas de porte, extension des locaux commerciaux

    Bizarrement, dans la salle on va s’attacher à des détails, sans presque commenter le côté étonnant, surprenant, du déplacement dans l’espace d’une voie, de ce passage Boris Vian. Non, on demande de mieux l’éclairer, de ne pas oublier la rampe pour les personnes âgées, et bien sûr des mesures de salubrité. Un monsieur déclare quand même qu’il est "surpris de la qualité du truc », c’est dire qu’à la Goutte d’Or, on croit que la qualité est toujours pour les autres ! 
     
    C. Brossel ajoutera que bien sûr, à court terme, c’est à dire dès le début de l’année 2017, on va améliorer le quotidien, refaire les marches cassées, mettre une rampe et un éclairage adapté. 
    Jacques Baudrier précise qu’on n’est pas sur un projet qui nous projette à des décennies, ni dans des budgets extraordinaires, quelques millions seulement. Il faudra néanmoins se préoccuper des baux commerciaux sous les arcades. 
     
    Dans la salle, on demandera encore quel type de concertation sera engagée pour tenir compte des habitants : un comité de suivi sera mis en place, et on associera les enfants, qui font preuve de beaucoup d’imagination et ont de bonnes idées… déclare Mme Brossel. On s’étonnera que tout un projet soit centré sur un escalier qui, en soi, n’est pas approprié à tous les usagers, personnes âgées, ou avec poussette : l’alternative reste pourtant de faire le tour par le trottoir en pente douce Goutte d’Or - Polonceau, car le dénivelé ne peut pas être gommé, répond avec humour le Maire. D’autres demanderont à ce qu’on respecte la proximité de l’église Saint-Bernard, ou qu’on nous dise le sort réservé au projet qui touche la placette Polonceau dans le cadre du Budget Participatif. La circulation automobile rapide est aussi dénoncée, y compris par des véhicules de police.
     
    Eric Lejoindre rappelle que le but est d’avoir une rue de la Goutte d’or animée, vivante, avec des commerces qui fonctionnent et non des locaux de stockage. Concernant la circulation, des échanges ont lieu avec le commissariat qui aurait changé un peu sa position et ne s’opposerait plus à l’installation de ralentisseurs. On y travaille.
     
    Globalement, les participants, en sortant, étaient plutôt contents. Nous aussi. 
     
    * Les visuels ont été aimablement transmis par l'agence AA Feraru. 
  • Les seringues dans la rue

    St Bruno 1 web.JPGIl n'est hélas pas si rare de trouver des seringues usagées dans les caniveaux, les chantiers de voirie voire même quelque fois dans les halls d'immeubles. C'est pour cette raison, et ce n'est pas la seule, que l'implantation d'une salle de consommation à moindre risque (SCMR) pour les toxicomanes dans le 10e est un projet intéressant car potentiellement une solution à ce grave problème. Notre quartier n'est d'ailleurs pas le seul à souffrir de ce problème comme nous le montre ce reportage du Parisien en date du 24 Avril 2013 : Cinq nouvelles seringues trouvées à Sevran.

    Mais que faire en présence de seringues usagées ? Un petit fascicule a été publié il y a 18 mois par une association suisse et adapté au public français par le Réseau Français de Réduction des Risques et la Plate-forme Mondiale pour les SCMR notamment. Cette brochure au graphisme sympathique fournit beaucoup de réponses très concrètes. Vous pouvez la télécharger en cliquant sur sa page de couverture ci-dessous :

    qui s y frotte ne s y pique pas.JPG

    ou la consulter en ligne