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  • Le premier mur végétalisé du 9e est situé rue Pierre Sémard

    Ce n'est pas un mur aussi grand que ceux que vous connaissez peut-être, par exemple rue de la Verrerie (façade du BHV Homme), quai Branly (Musée des Arts Premiers), emprise de la SNCF entre la gare de l'Est et la Gare du Nord, entrée rue d'Alsace, etc.... 

    Là, non, il s'agit de mettre un peu de vert sous le viaduc de la rue de Bellefond. Les côtés des escaliers qui relient la rue Pierre Sémart à la rue de Bellefond sont en briques sombres et ont été rénovés il y a quelques années. C'est une bonne idée de les mettre en valeur, du moins de végétaliser un côté sur les deux, sans doute choisi par les jardiniers de la Ville pour sa bonne exposition, avec quelques plantes grimpantes parmi lesquelles nous avons repéré de la vigne et des clématites Armandii.

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    C'est bien sûr le square de Montholon que l'on découvre en bas de la rue. 

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    La municipalité a ajouté un panneau qui prend tout son sens, quand on connaît le niveau d'incivilité qui sévit dans Paris. 

     

    Voir plus bas.

     

    Dommage que les noms des plantes qui doivent coloniser le mur n'y figurent pas.

     

     

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  • Quand la rue Pierre Sémard s'appelait encore Baudin

    En effet, la rue Pierre Sémard s'est appelée jusqu'en 1944 rue de l'Amiral Charles Louis Baudin. Au numéro 19 se trouvait le siège de la Fédération des Cheminots et c'est en mémoire du syndicaliste, héros de la résistance des cheminots pendant la dernière guerre mondiale qu'elle prit le nom de Pierre Sémard.

    La semaine dernière, le cinéma nous a fait faire un retour en arrière de plus d'un siècle, retour donc à la rue Baudin. Alertés par un habitant que des choses se passaient dans cette rue discrète, nous sommes allés traîner par là, un appareil photo à la main.

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    Du haut du pont de la rue de Bellefond en surplomb, le regard dominait une équipe de décorateurs et de techniciens en pleine effervescence. Comme toujours, le temps au cinéma plus qu'ailleurs c'est de l'argent ! On ne traîne pas, les bras ballants. Partout des sacs de terre, des tas de branchages, des charrettes, une calèche, et des petits chapeaux pointus orange et blanc pour empêcher l'arrêt des véhicules. Et des hommes et des femmes qui oeuvraient...

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    C'est le bas de la rue qui est le plus transformé. Des boutiques nouvelles sont apparues, boutiques qui avaient toute leur place vers 1900 : le tonnelier, la modéliste, le marchand de bois et charbon, qui se reconnaît déjà sous le nom de « bougnat » (par réduction de charbougnat), le bourrelier, dont certains de la jeune génération auront oublié jusqu’à savoir de quelle activité il s'agit là. Le marchand de vins, collé à l'arche du pont, de Fleurs d'Acanthe à l'origine est devenu Ets Lucien, et a déjà été vu en cette place, il y a une quinzaine d'années, lors du tournage des 102 Dalmatiens, film américain de Kevin Lima avec Glenn Close et Gérard Depardieu (fiche). 

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    C'est encore la librairie qui passerait le plus inaperçu. N'en voyons-nous pas quelques unes encore qui présentent les mêmes vitrines, à la fois sobres et efficaces, puisqu'elles montrent bien ce qui est offert à la clientèle. En ce temps-là elles ne subissaient pas la concurrence acharnée des sites en ligne qui mettent en danger jusqu'à la survie du métier de libraire. Ne les laissons pas tomber. Rien ne vaut une bonne librairie, odeur de vieux papiers comprise.

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    Le Parisien est venu voir également. Il nous apprend l'essentiel : le film du réalisateur Roschdy Zem met en scène le roman de Gérard Noiriel « Chocolat, clown noir : l'histoire oubliée du premier artiste noir de la scène française ». Ledit clown s'appelait Raphaël Padilla, dit « Chocolat », et donne son titre au film. On retrouvera Omar Sy dans la distribution. Le film devrait sortir en février 2016.

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    Une question quand même : les rues et les trottoirs étaient-ils vraiment couverts de paille et de terre vers 1900 ? Certes les services de voirie étaient plus modestement équipés, mais Paris, et précisément ce quartier, ne cachait pas un grand potager... Les clichés d'Eugène Atget et de Charles Marville ne confirment pas ce parti pris curieux. Laissons. Le cadre est magnifique, les immeubles ont été construits entre 1865 et 1869, avec une certaine harmonie, les porches sont surmontées de têtes d'homme ou de femme, sans qu'aucun soit identique au suivant. Attendons le film pour voir le rendu final. 

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