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patrimoine - Page 7

  • Les journées européennes du patrimoine

    Journees patrimoines 2010.jpgLes journées européennes du patrimoine se déroulent aujourd'hui et demain. C'est la 27ème édition. Toutes les infos sur le site du ministère de la Culture.

    Paris n'est pas en reste et le site de la Ville nous donne beaucoup d'informations sur le sujet. Cliquez ici.

    Si le 9ème arrondissement nous propose le très classique musée de la vie romantique toujours plaisant à visiter , le 10ème brille par son absence quoi que la visite de la gare du Nord et de sa façade restaurée ne manque pas d'intérêt (voir l'article d'hier sur ce blog) et le 18ème nous propose des visites qui sont très attirantes.

     

    Bonnes visites !

  • La loi et le patrimoine -3-

    Patrimoine --- suite de notre article du 18 août et fin  ---

    « Le respect public doit entourer particulièrement les objets nationaux qui, n’étant à personne, sont la propriété de tous L’abbé Grégoire. 1794.

    La dérive à craindre

    L’absence de solidarité entre les monuments — actuellement, les plus rentables font vivre les autres grâce à la péréquation des moyens financiers, à travers l’action de l’état — laisse craindre qu’elle conduise à terme, d’une part, à la vente des plus alléchants d’entre eux, qui, une fois acquis par le secteur privé, seront transformés en unités marchandes (restaurants, hôtels, salles de spectacles), et d’autre part, à l’abandon plus ou moins assumé des plus fragiles. Propriété de tous à l’origine, certains seraient réhabilités pour le profit de quelques uns. Il y aurait indubitablement perte pour le patrimoine commun, historique, mais aussi culturel, national au sens de ce qui soutend la fierté et l’appartenance à un territoire.

    Un entretien coûteux pour une collectivité terrritoriale

    Dès 2008, lors du vote de la première loi qui offrait une série de 176 monuments nationaux au choix des collectivités, les élus avaient déjà manifesté leurs craintes. Ils n’ont pas toujours les moyens de l’entretien que suppose un monument historique, dont par ailleurs ils sont fiers au même titre que leurs concitoyens. Parallèlement, ils sont  confrontés aux obligations juridico-techniques auxquels ledit monument les contraint, de même que tout le bâti existant dans un périmètre de 500 mètres. Ajoutez à celles-ci les mesures indispensables d’accessibilité et de sécurité. Un casse-tête qui en refroidit beaucoup. Jusqu’à faire craindre la perspective de classements de monuments plus récents qui sont implantés dans des zones très urbanisées, mais pas forcément très respectueuses des contraintes liées au patrimoine (par exemple, les bâtiments des années 1930-1950 construits par André Lurçat situés dans les banlieues ouvrières).

    Le transfert partiel ou total au secteur marchand

    Après le transfert aux collectivités locales, la loi autoriserait la vente, sous certaines conditions, notamment après un délai de vingt ans. Confier au privé, ou au marché, ce qui revient au même, tout ou partie de la conservation de nos monuments comporte des risques qu’on ne mesure pas bien au début. On peut penser qu’il vaut mieux accepter le financement d’un mécène (disons d’un mécène dans un premier temps) que de grever le budget de l’état ou de la collectivité sur le territoire de laquelle s’élève le monument. Pas si sûr. Pas sans garde-fou toutefois. Voyez l’exemple de Venise et ses immenses bâches publicitaires, que relate cet article récent de Rue89. Assez navrant… Près de chez nous, pensez également à la réfection du bâtiment administratif de la SNCF, qui longe la station de taxis, près de la gare du Nord. Il n’y a pas si longtemps il disparaissait sous une grande bâche multicolore. Le nom de l’annonceur était assez discret et l’ensemble finalement assez joli. Mais qui en décide ? N’est-on pas là dans le périmètre d’un édifice classé ? Ces bâches immenses, les nouvelles techniques d'impression numérique grand format aidant, font leur apparition discrète sur des immeubles en réfection. Imaginons qu’elles se multiplient. Et elles se multiplient. Il suffit de visiter les sites des professionnels de cette activité. Les afficheurs sont toujours en recherche de nouvelles surfaces pour leurs clients annonceurs. Les emplacements nobles, très en vue, étant les plus prisés… on peut raisonnablement avoir des craintes. Ne pas confondre avec la bâche décorative qui cache un échafaudage et qui porte la marque de celui qui assume le ravalement... bien que... à terme ?

    Cela mérite réflexion dans tous les cas.

    Une dernière indication sur ce sujet : la revue de presse, très complète, des articles de novembre-décembre 2009, au moment des débats, se trouve sur le blog de Benoît de Sagazan, hébergé par Le Pelerin Magazine, d'un clic ici.

    Vous y découvrirez aussi sans quitter votre fauteuil une courte vidéo, postée quotidiennement, sur un site du patrimoine mondial de l'humanité.


  • Chantier Louxor : ça pousse.

     

    Si vous êtes partis en vacances au début du mois, vous risquez de trouver des changements en rentrant. Particulièrement si vous allez au marché de La Chapelle, ou si vous préférez au marché de Barbès, mercredi ou samedi prochain.

    Nous en étions restés juste avant le 15 août à la présence d'une grue et de grands portiques bleus. Mais voyez vous-même comme la perspective a changé. L'installation s'est faite ce vendredi, avec des interruptions de la circulation sur le boulevard de La Chapelle, certes momentanées, mais occasionnant des perturbations non négligeables. Les automobilistes, non prévenus, étaient décontenancés par l'impossibilité de continuer leur route. Piégés aussi car il faut bien dire qu'une fois arrivés au carrefour Barbès, il n'existe guère de solutions rapides pour aller au carrefour suivant, La Chapelle. Les ouvriers faisaient leur travail au mieux. Un responsable du chantier a indiqué qu'une autorisation préfectorale avait bien été délivrée; en effet, elle était apposée sur le grillage. Nous regrettons seulement qu'une indication n'ait pas été mise en amont, ou bien qu'un policier n'ait pas été détaché pour mettre un peu d'huile dans ces grandes manoeuvres.

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    Les piétons, quant à eux, étaient priés de traverser et de longer la station de métro, une précaution louable. Même si le cheminement sur le trottoir côté station n'a rien d'une promenade de santé, tant les odeurs d'urine sont asphyxiantes en été.

    Il fallait bien que ces équipements atterrissent à leur emplacement. Voilà qui est fait. Le tout est impressionnant, il en rend notre station de métro toute modeste, malgré son grand âge, plus de cent ans. Quant au Louxor, il disparaît presque.

    Nous espérons que des mesures seront prises pour prévenir le flux routier, au moins l'organiser, lors des chargements ou déchargements de grande importance. Il s'agissait bien cette fois d'un convoi exceptionnel.

  • La loi et le patrimoine -2-

    Patrimoine --- la suite de notre article du 12 août  ---

    Un espoir : les propositions de la Commission de la culture du Sénat pour éviter la braderie du patrimoine

    Peut-on voir dans la mobilisation de la Commission de la culture du Sénat un espoir de revenir sur l’article 52 de la loi de finances 2010 ? Rien n’est moins sûr, même si les dix propositions formulées relèvent d’une prise en compte des risques que cette loi fait courir à notre patrimoine et que les sénateurs ont découverts bien tardivement. A moins qu’ils aient été sensibles à certains scandales qui ont agité le microcosme (vente annoncée de l’Hôtel de la Marine, à Paris), sensibles aux difficultés rencontrées par les collectivités locales pour connaître l’état du bien convoité et les conditions financières de son entretien dans la durée, sensibles au démantèlement du domaine public et à l’absence de politique cohérente au niveau national…

    On est toutefois en droit de se demander si le Centre des monuments nationaux aura les moyens de ses ambitions, dans une période où les budgets ne vont guère à la culture, encore moins au patrimoine. Les propos de sa présidente, Isabelle Lemesle, sonnent comme un vœu pieu : « Je me réjouis tout particulièrement des propositions qui sont faites en matière de dévolution aux collectivités locales : elles apportent des garanties importantes  et prennent toute  la mesure de l’enjeu. » S’il ne parvient pas à faire entériner ces dix mesures de précaution, ne verrons-nous pas d’ici quelques années tel parc, cédé indépendamment du château qu’il mettait en valeur, se couvrir de pavillons Kaufmann and Broad autour d’un golf émergeant sous les jets d’eau brumisée, ou tels communs, plus vendables que la vieille bâtisse aux toitures inquiétantes, vendus en effet pour alléger la charge de l’ensemble ?  Il y a loin du projet touristique doté de son flux d’estivants,  censés revitaliser un territoire, à la gestion économique et équilibrée d’un projet réfléchi, qui devrait offrir un mieux culturel et social, aussi bien aux éventuels touristes qu’aux populations locales, et cela dans la durée.

    Les collectivités territoriales seront peut-être moins enclines à acheter, même pour « pas cher », qu’il n’y paraît. Les transferts de charges de l’état aux régions sont passées par là. Là aussi les caisses sont plus ou moins vides…

    Il existe encore beaucoup de châteaux, qui ne sont pas propriété publique. Avis aux amateurs argentés : un échantillon sur le site de ce professionnel, où nous avons trouvé ce château du XVIIIe s. , situé en Gironde.

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  • Louxor : grue boulevard de La Chapelle

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    Profitant d'une relative tranquillité dans le carrefour, les ouvriers s'affairent aux abords du chantier du Louxor. Voyez vous-même l'implantation d'un premier portique qui, selon nous, devrait accueillir les installations de chantier, algéco ou modules analogues. Notre photographe sur place nous tient informés de la progression du chantier. A suivre.

     

    Nous notons pourtant une bizarrerie dans la communication de la Ville.

    En effet, l'affiche placardée au-dessus de l'entrée principale émane de la direction du patrimoine et précise en toutes lettres sous la rubrique Nature des travaux autorisés : réhabilitation d'un bâtiment de R+4 étages sur 2 niveaux de sous-sol à usage de cinéma avec restauration des menuiseries, ravalement des façades, démolition et reconstruction de plancher, à tous les niveaux, sur un immeuble concerné par une inscription à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en date du 05 octobre 1981. Et clame dans la partie orange avec un certain sang froid : Le patrimoine, c'est capital. Oui, on peut le dire comme cela.

    Sauf que  la conservation du patrimoine, à nos yeux, exclut les destructions qui vont avoir lieu et qui sont annoncées en toutes lettres : on restaure les menuiseries, mais on démolit les planchers. Et pas mal de choses en sus. On ne fera pas une fois de plus ici la liste. Il s'agit bien d'une réhabilitation et non d'une restauration, même si la Mairie de Paris l'affiche sur la marquise.

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    La Mairie de Paris restaure le Louxor, dixit la DPA.

     

    Le patrimoine, c'est capital.

    Le dossier peut être consulté sur rendez-vous à la Ville de Paris, Direction de l'Urbanisme, sous-direction du Permis de construire et du Paysage de rue. Pôle accueil et service à l'usager, 17, boulevard Morland, 75181 Paris, cedex 04. Téléphone : 01 42 76 32 34