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paris - Page 244

  • Municipales 2014 : dans le 18e

    Nous continuons la publication de nos articles par arrondissement avec aujourd’hui le troisième et dernier volet de cette série et consacré au 18e.

    Nous avons rencontré Pierre Yves Bournazel, Eric Lejoindre et Pascal Julien, respectivement tête de liste pour UMP-UDI-MoDem, PS-PCF-PRG et EELV. Le candidat socialiste était entouré de Daniel Vaillant, actuel maire du 18e et de Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris chargée de la sécurité.

    A la différence des autres entretiens que nous avons eus dans le 9e et le 10e, ceux faits avec les candidats du 18e sont plus informels et n’ont donc pas une structure qui permet de comparer avec autant de précision les déclarations sur un même sujet...



    Marché des biffins

    Pour le candidat UMP, le marché des biffins sous le viaduc à Barbès est le résultat d’une paupérisation de la population. Il y a à cet endroit une concentration des difficultés qui demande un traitement dans la durée, en concertation avec les acteurs locaux comme les associations mais aussi les riverains. Se pose la question du maintien du marché alimentaire sous le viaduc, selon lui. Ne faut-il pas le redimensionner en le sécurisant en faisant intervenir la police en prévention mais aussi en établissant des amendes ? Cette mission pourrait être donnée aux auxiliaires de la Ville de Paris, les fameux ISVP qui connaissent bien le quartier et suppléent ainsi la défaillance de la police nationale. Quoiqu’il en soit et bien qu’ayant voté l’installation du marché de la porte Montmartre, P.Y Bournazel n’en souhaite pas la multiplication dans l’arrondissement.

    paris,municipales-2014Concernant le marché des biffins, Pascal Julien fait le lien avec ce qui s’est passé porte Montmartre. "Au cours de la mandature commencée en 2001, ce sont les écologistes qui ont porté le projet du carré des biffins. A l’époque, Daniel Vaillant était contre et les communistes aussi. Cela a bien fonctionné mais fonctionne moins bien depuis quelque temps. Il y a 100 places mais comme les gens ne sont pas là tout le temps, cela fait en réalité plutôt 250/300. Ce que nous disons, c’est qu’il faut ouvrir d’autres carrés des biffins, dans la première couronne. Ce serait mieux que rien. Notons au passage qu’aucune mairie socialiste ne veut ouvrir un carré des biffins. Je le déplore. Avec ces carrés, on ne résoudra pas le problème de la misère mais au moins on ne la méprisera plus".

     



    Circulation

    Il faut améliorer l'offre de transport en commun" pense P.Y Bournazel, .....

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  • Just call me "BST" !

    paris,police,police-de-proximitéD'abord imaginée pour rassurer les habitants vent debout contre l'implantation d'une salle de consommation de drogues à moindre risque près de la Place de La Chapelle, puis appelée en renfort pour traiter des incivilités de tous ordres et de la délinquance aux abords de la gare du Nord — il est vrai qu'elle fait mauvais genre à l'arrivée des touristes — et enfin sur place avec l'idée qu'elle pourrait contribuer à éloigner les marchés de la misère ou marchés à la sauvette à défaut d'éradiquer le présence des centaines de marchands, bien sûr non autorisés, dans les rues qui entourent le marché alimentaire de la Chapelle deux jours par semaine. De quoi s'agit-il ? De la brigade spécialisée de terrain, autrement dit la BST.

    C'est l'héritière de son ancêtre, la police de proximité, revue par Brice Hortefeux, alors ministre de l'Intérieur, à l'automne 2010 : il supprime les Unités territoriales de quartier (UteQ) et crée les BST, des fonctionnaires aguerris, connaissant le métier, donc une brigade plus musclée — on oublie le polo bon enfant au profit d'une tenue plus sécuritaire — et apparue à Paris pour la première fois dans le quartier de Belleville, rattachée au commissariat du 20e arrondissement.

    Les Brigades Spécialisées de Terrain sont des unités qui ont avant tout un rôle de sécurisation et ne sont pas concernées par les missions dites d’ordre public. C’est le concept même des policiers patrouilleurs. On les rencontre dans les quartiers dits sensibles, on a appelé ces unités également « brigades des cités ».

    Autour de la gare du Nord, on est loin d'être dans une cité de banlieue, ou même dans un quartier sensible. C'est un autre type de délinquance auquel il faut se confronter, diffus et multiforme, sans cesse évoluant et renouvelé. Quand on améliore le sort de certains jeunes gens qui se livraient à la prostitution, on se heurte aux embrouilles des jeunes filles roms, prêtes à tirer les lignes de la main aux touristes naïfs et à l'occasion aussi leur porte-monnaie. (Au passage on salue l'action des animateurs de l'association AJAM qui leur proposent une aide.) Une fois éloignés les gros buveurs de la rue de Dunkerque parce qu'ils n'ont plus la protectrice marquise de la gare, il faut voir avec les sans logis du boulevard de Denain, qui ont des vociférations plus que sonores quand tombe la nuit. Sans oublier, à l'arrière de la gare, les dealers de la rue Ambroise Paré et de la rue Guy Patin qui alimentent le marché de la toxicomanie locale. La brigade a du pain sur la planche si elle veut plaire aux habitants.

    Nous avons pourtant quelques doutes sur la mission de fond de cette brigade. Outre pacifier ce quartier des abords de la gare, le ministère de l'Intérieur pense-t-il sérieusement qu'il a là la solution au problème ? Autant il peut paraître réaliste de ramener dans le droit chemin de jeunes délinquants de quinze ans en y mettant les moyens, autant il nous semble hautement improbable que les policiers trouvent du travail aux centaines de vendeurs à la sauvette qui troquent des denrées contre une marchandise reconditionnée, ou même « tombée du camion », ou qu'ils arrivent à sortir de leurs addictions ceux qui tentent de survivre entre deux shoots. Ne vont-ils pas repousser par contre coups ce que les habitants supportent mal aux pieds de leur immeuble — et sans doute à juste titre — à savoir les SDF, les toxicomanes, les clochards, les vendeurs à la sauvette, les dealers ? Qu'on se souvienne que c'est à l'arrivée sur site en 2010 de la BST à Belleville que le marché dit de la misère est apparu à Barbès, disons quelques mois plus tard.

    Pour la drogue et les sans logis, c'est un peu différent. En ouvrant la salle de consommation de drogues à moindre risque dès que le gouvernement aura fait ce qu'il faut sur le plan juridique, on pourrait peut-être éviter les scènes à ciel ouvert, dans les cages d'escalier, devant les porches des riverains ou sous leurs fenêtres. C'est là un des objectifs. Ce serait un premier pas. La brigade, elle, veillera à ce que les dealers ne se concentrent pas aux abords de la salle de consommation. Cela fait partie de sa mission. Elle pourra également ramener à la raison les personnes à la rue quand elles en viennent aux mains sous l'effet de l'alcool ou que leurs disputes perturbent la tranquillité des riverains. Sans jouer les assistantes sociales, elles contribueront à les orienter vers des solutions d'hébergement à l'occasion, ne serait-ce qu'en signalant leur présence aux associations travaillant dans le domaine de la précarité.

    Nous allons observer les premiers pas de cette brigade de 25 policiers dans le quartier, ouvrir nos antennes si vous voulez donner votre avis via les commentaires du blog, ou nous contacter en direct. Il faut rester confiants, positifs et ne pas dénigrer les efforts qui sont faits vers une solution aux multiples problèmes d'un quartier comme le nôtre. Attendons un peu de voir avant de juger.

  • Municipales 2014 : dans le 9e

    Nous continuons notre série d’articles en nous penchant aujourd’hui sur le 9e.

    Pour parler des questions spécifiques à cet arrondissement, nous avons rencontré Delphine Bürkli, Pauline Véron et Jonathan Sorel, respectivement têtes de liste UMP-UDI-MoDem, PS-PCF-PRG et EELV.

    Comment regarder Barbès quand on est à la mairie du 9e, et en fait, le regarde-t-on ? comment comptez-vous travailler avec le 10e sur le nord-est de l'arrondissement ?


    paris,municipales-2014« Je suis à la Commission Culture au Conseil de Paris, j’ai pris le dossier Louxor, emblématique de la rénovation de Barbès. Je l’ai abordé sur un plan culturel. En 2008, après mon élection, l’aménagement du boulevard de Rochechouart avait déjà été réalisé donc pas de délibération sur ce sujet. J’aborde Barbès ponctuellement, par des vœux, des questions d’actualité, sur des sujets transversaux comme la propreté, la circulation, le tourisme, Barbès-Anvers, par exemple, les cars de tourisme qui sont un point noir depuis des années. Est-ce qu’on laisse entrer ces cars dans Paris qui sont des Costa Croisières à roulettes, polluants, avec des nuisances très fortes pour les riverains. Donc je l’ai (Barbès) abordé par ce côté-là. Je suis intervenue aussi il y a quelques mois sur les questions de mono activité Bd de Rochechouart » nous dit Delphine Bürkli.


    Pauline Véron s’avance prudemment : « Quand on est au Conseil de Paris, on a une vision parisienne de tous les sujets, ce qui permet de pouvoir intégrer mieux les sujets qu'on aborde au niveau parisien. On a accès à l'ensemble des informations, et on peut en faire profiter l'arrondissement. On a aussi des réunions avec les différents adjoints au maire de Paris et on peut capter là aussi plein d'informations. Pendant deux jours, on en profite pour se voir entre conseillers ; ce sont souvent des occasions pour discuter avec Daniel Vaillant (18e) ou Rémi Féraud (10e), et parler de sujets communs, de façon informelle mais efficace ».


    Les écologistes par la voix de Jonathan Sorel sont beaucoup plus concrets : « Avant tout, Barbès doit rester un quartier vivant, cosmopolite et ouvert. Nous sommes favorables à la création de véritables partenariats entre arrondissements pour travailler sur les zones frontalières. Ces dernières sont parfois délaissées car les équipes municipales ne s'en occupent pas et se défaussent sur leurs voisins. La rénovation de la Place de Clichy, que nous jugeons par exemple insatisfaisante, n'en est-elle pas une illustration ? »


    Très rapidement, quelles sont vos priorités : logement, espaces verts, crèches, zones 30, …..

    Ni la candidate PS ni la candidate UMP ne s’éternisent sur le sujet :......

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  • Notre présentation de la promenade urbaine de Barbès à Stalingrad

    Quelques projets importants tiennent particulièrement à cœur à Action Barbès. L’un d’eux est la rénovation de l’espace sous le viaduc du métro le long du boulevard de La Chapelle entre Barbès et Stalingrad.

    Réalisée voilà déjà plusieurs années, la rénovation des boulevards entre la place de Clichy et celle dite d'Anvers, en fait jusqu'à la trémie du métro, d'une part — jusqu'au carrefour Barbès, on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une promenade, même si la chaussée a été aménagée —  entre Belleville et Stalingrad d’autre part, reste incomplète pour le tronçon entre Barbès et Stalingrad via la place de La Chapelle. Un projet de modernisation avait bien été évoqué il y a quelques années pour le boulevard de La Chapelle mais les contraintes budgétaires en ont eu hélas raison. Il est désormais temps d’y penser sérieusement et Action Barbès a travaillé sur le sujet en constituant une commission ad hoc parmi ses adhérents. Formée de personnes compétentes et habitant le quartier, cette commission a établi un constat et énuméré un certain nombre de propositions dans un document de 22 pages intitulé "Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad".

    Trois sections ont été délimitées :

    - du carrefour Barbès à la rue de Maubeuge,
    - de la rue de Maubeuge à la place de La Chapelle,
    - de la place de La Chapelle à la station Stalingrad.

    afin de tenir compte des particularités de chacune de ces sections.

    Après un rapide rappel historique de l’endroit, quelques propositions simples émergent de ce document :

    - créer une promenade urbaine sous le viaduc du métro,
    - relier entre eux les équipements municipaux créés ces dernières années,
    - prévoir des aménagements urbains adéquats tenant compte de la propreté, de la voirie, de la circulation, du commerce,

    - favoriser l’aspect culturel par l’appropriation du lieu par les artistes tout en en conservant les caractéristiques très urbaines.

    Inutile ici de détailler plus avant la question, la lecture du dossier vous donnera toutes les informations.
      

    Fort de son travail, Action Barbès a présenté le projet aux candidats aux élections municipales des 9e, 10e et 18e arrondissements ainsi qu’aux candidats à la maire de Paris en leur remettant une copie du dossier. Voici leurs réactions.

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  • Salle de consommation à moindre risque

    L'Académie Nationale de Pharmacie a donc publié un avis négatif à propos de l'expérimentation de salles de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) tel qu'il est envisagé au 39, boulevard de La Chapelle.

    Comme beaucoup d'opposants à ce type de projet, l'Académie fait preuve de beaucoup de mauvaise foi dans les raisons qui motivent son avis négatif.

    Les opposants au projet de SCMR n'ont pas tardé à s'emparer de cet avis pour en faire un argument supplémentaire à leur refus de l'installation de cette structure. C'est ce qui a motivé notre décision de publier dimanche dernier notre lettre ouverte à Déborah Pawlik, candidate UMP à la mairie du 10e.

    Mais fort heureusement, nous n'avons pas été les seuls à réagir et il faut bien reconnaitre que l'Académie de Pharmacie a pris une volée de bois vert de la part des médecins spécialistes et des associations suivant la question de la prévention des risques.

    C'est néanmoins par un communiqué au ton très diplomatique que l'Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA) a rappelé les raisons pour lesquelles ce type de structure a un intérêt.

    La déclaration très argumentée de SOS Addictions n'en est pas moins très explicite quant à son opinion sur les travaux de l'Académie.

    Dans une tribune publiée sur le blog "Un monde 100 drogues" et intitulée "Salle de shoot : l'Académie de Pharmacie candidate aux élections municipales" , Pierre Chappard, président de Psychoactif et Jean-Pierre Couteron, psychologue clinicien polémiquent avec l'Académie avec des arguments bien choisis.

    Enfin notons que lagazette.fr, site d'information des collectivités locales, a publié un avis favorable à ce type d'établissement.

    Action Barbès a rencontré il y a quelques jours Anne Hidalgo, candidate du Parti Socialiste à la mairie de Paris. Nous lui avons bien entendu fait part de nos inquiétudes quant au devenir de ce projet. Elle nous a affirmé qu'en cas de victoire, elle ferait tout ce qui est dans le pouvoir du maire de Paris pour le relancer sans tarder. Elle pense que l'obstacle juridique pourra être rapidement levé car une majorité existe au sein de la gauche parlementaire pour faire avancer les choses. Nous ne nous faisons cependant pas trop d'illusions. Nous continuons calmement notre route sur le sujet.