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bertrand-delanoe - Page 2

  • Santé à Paris: urgence et nécessité

    ca9d4478cbdd42743ccf208a1f7b93cf.pngComme chaque année lors des comptes rendus de mandat de Bertrand Delanoe, la salle des fêtes de la mairie du 10e était comble pour échanger sur un sujet on ne peut plus d'actualité : la santé.

    Elus, médecins des hôpitaux, habitants, tous ont souligné la mise à mal de l'APHP, de notre système de santé et ont fait part de leurs inquiétudes.

    Pour assurer aux Parisiens la meilleure offre de soins possible, la ville a mené de nombreux combats, a rappelé Bertrand Delanoë : soutien pour l'Hôtel-Dieu, pour le maintien des centres d'IVG comme Tenon, des centres de planning familiaux, pour la Mutualité dans le 5e, ouvertures de maisons de santé, lutte contre le saturnisme, campagnes de prévention. Autant de besoins qui devraient être pris en charge par l'état.

    La municipalité a même fait le choix courageux mais coûteux d'augmenter la part allouée à la santé dans son  budget...

    François Bourguignon, chef du pôle santé publique de la Pitié Salpêtrière, qui jouait le rôle de grand témoin auprès du Maire, a apporté un éclairage sur la situation parisienne et a proposé quelques pistes.

    Quelles sont  les préoccupations des habitants à l'heure actuelle ? Pouvoir se faire soigner, mais surtout pouvoir payer la consultation. Il faut savoir que 50 à 70% des praticiens sur Paris sont en secteur 2, ce qui constitue un obstacle important pour l'accès aux soins. 

    Quels sont les problèmes rencontrés ? Dans certains arrondissements s’étend une certaine désertification médicale, qui conduit les patients inexorablement vers les urgences, bientôt sur-sollicitées, voire au bord de l’explosion parfois. Les actions de prévention que ce soit pour le VIH, l'accès au dépistage, la réduction des risques pour les toxicomanes ou l'aide aux prostituées, sont largement soutenues par des associations, que des subventions réduites ces temps-ci ont fragilisées. 

    Ce qu’il faut faire : Il faut donc soutenir les maisons de santé, permettre aux plus démunis d'accéder à une complémentaire santé, maintenir un dispositif fort de PMI (protection maternelle et infantile) pour les enfants de moins de 3 ans et soutenir les associations.

    Le Vélib’ est à lui seul une mesure de santé publique, a t-il ajouté ! Non sans humour.

    Des projets en cours

    Jean-Marie Le Guen, adjoint à la santé, a précisé la volonté de la ville de redéfinir la PMI pour être au plus proche des familles et des mères  les plus en difficulté. D'autant que le nombre de pédiatres diminue et que ceux-ci demandent très souvent des dépassements d'honoraires. Il a rappelé que Paris souhaitait ouvrir une salle de consommation à moindre risque, ce qui pourra se faire dès l'accord juridique du gouvernement (Comptons plutôt sur les élections du printemps prochain! a-t-il ajouté.)

    En attendant, il faut encourager la prévention, lui donner des moyens et aller davantage vers le dépistage puis le traitement rapide du sida et des autres pathologies infectieuses.

    Disposer de données fiables sur les problèmes d'accès aux soins (ce qui n'est pas le cas aujourd'hui) sera nécessaire s’il on veut améliorer l'offre de soins.

    Fermeture du site Fernand-Widal : un enjeu de modernisation pour Lariboisière

    facade%20Fernand%20Widal.jpg

    Le site n'est plus adapté à une médecine moderne. Les personnels hospitaliers sont tous d'accord sur ce constat. Il y aura bien un nouveau bâtiment construit sur le site de Lariboisière afin de permettre le rapatriement des activités de Fernand-Widal et, surtout, une révision complète du plateau technique. La restructuration décidée permettra de prendre en charge des malades dans un suivi élargi et dans de meilleures conditions que sur le site de Fernand-Widal devenu obsolète. Tout bénéfice, comme on dit...

    Les scoops de la soirée 

    •  ouverture du 5e centre du Planning familial dans le 10e, probablement l'an prochain
    •  réouverture de la Mutualité en octobre 2012.

    Afin de présenter le projet du nouvel hôpital Lariboisière
    et de transformation du site de Fernand-Widal,
    la Ville de Paris organise le 5 décembre
    une réunion publique à 19h au 49, rue Louis Blanc.

    S'il faut encore convaincre que le sujet préoccupe, nous vous proposons d'écouter le docteur Xavier Emmanuelli présent samedi matin sur France Inter face à des jeunes gens qui l'interrogeaient sur la santé avec ce titre "L'accès aux soins est-il un luxe ?"


    Xavier Emmanuelli - Le IN par franceinter

  • La santé avec Bertrand Delanoë dans le 10e

     

    images?q=tbn:ANd9GcRYexU-2WeEazMuZnXh_Xyt2uDQ6rCaP2yus8gT-81zo_lpRomfdQLe compte-rendu de mandat annuel de Bertrand Delanoë, Maire de Paris, se déroulera

    ce soir jeudi 24 novembre à 18h30

    dans la salle des fêtes
    de la Mairie du 10e arrondissement,
    sur le thème de la santé.

     

     

     

  • Prévention, tranquillité, sécurité

    C'est le thème choisi par  Bertrand Delanoë, qui cette année pour la seconde fois présente son compte rendu annuel de mandat en déclinant des sujets importants pour la vie de la cité. Après le conseil de quartier Château Rouge-Goutte d'Or que nous décrivions ici même samedi 22, on peut penser que l'ambiance sera un peu houleuse à la mairie du 18e ce soir, à 18h30.

    BD 3 nov 2011 CR mandat.jpg

    Les élus du 18e connaissent bien les problèmes que rencontrent les habitants de certains quartiers du 18e. Nous pensons sincèrement qu'ils ne cherchent pas à détourner les yeux. La situation est complexe et relève de nombreuses approches. Les solutions ne sont pas immédiates.

    En revanche, nous estimons que dans une ville comme Paris, la séparation des pouvoirs de police et d'administration ne favorise pas l'analyse objective de la délinquance, de ses causes, de l'environnement social dans lequel elle prospère, de l'observation minutieuse des délits qui font exploser les bilans... Vous voulez un exemple ?

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  • La réaction d'Olga Trostiansky après la démission de Xavier Emmanuelli

    Nous ne voulions pas laisser le dossier du Samu social, dont l'état est très préoccupant, inquiétant, aussi inquiétant que le nombre des personnes obligées de vivre dans la rue, sans nous rapprocher d'Olga Trostiansky, élue du 10e mais aussi adjointe au Maire de Paris, chargée du lourd dossier de la solidarité, de la famille et de la lutte contre l'exclusion. On est là au coeur du problème. La toute première des exclusions n'est-elle pas d'être privé d'un toit, d'un lieu de vie ? 

    Xavier Emmanuelli dans l'interview accordée à Charlie Hebdo dans son numéro de mercredi, met en cause la "gueguerre" que se livrent l'Etat et la Mairie en ces termes :"c'est comme dans le dessin animé de Tex Avery, tout le monde se refile le bâton de dynamite avant qu'il pète. On est dans le "c'est pas moi, c'est toi" : c'est du ressort de l'Etat, non, c'est celui de la mairie. Ils se tirent dans les pattes, ils n'ont pas les mêmes objectifs, c'est à celui qui ne paiera pas ou, au contraire, qui se dira le plus généreux...."

    Nous avons donc demandé à Mme Trostiansky si elle percevait ce que le fondateur du Samu social appelle la verticalité des services d'aide, à savoir le social parle au social, pas à la psychiatrie, ni à la médecine, ni à l'économie. On s'oriente vers un abandon de l'hébergement d'urgence, alors qu' "un homme qui a fait vingt ans de rue, qui n'a connu que le stress, l'alcool, le mépris, s'enferme dans une autre définition de l'être." Il souligne que "L'urgence sociale est une notion transversale qui demande d'abord une définition médico-psycho-sociale que tout le monde n'est pas prêt à assumer."

    Les politiques de terrain que sont les élus locaux sont confrontés aux pétitions des habitants, aux rejets, à l'égoïsme ambiant... On sent Xavier Emmanuelli ulcéré par le regard fuyant que nous portons sur la pauvreté. Personne ne veut de centre d'hébergement à côté de chez soi. "Les gens sont à l'abandon. Ils font partie du mobilier urbain et c'est seulement en hiver qu'on s'en souvient. On met des tentes, on trouve des figurants, après on démonte les tentes, mais les figurants restent. Les gens peuvent crever, c'est dans le scénario de la pauvreté." Connaissez-vous dans vos fonctions le type de rejet qu'évoque Xavier Emmanuelli ? Est-ce difficile de convaincre ?

    Olga Trostiansky : Globalement, les Parisiens sont solidaires et manifestent concrètement leur solidarité. Ce n'est pas pour rien que le Samu social a été créé à Paris par Xavier Emmanuelli.  Nous avons choisi de répondre très directement aux craintes ou aux peurs lorsqu'elles se manifestent. Ainsi, la fédération nationale des associations de réinsertion sociale, missionnée par la Ville va à la rencontre des conseils de quartiers qui s'interrogent sur les sans abris, les associations gestionnaires de centre viennent également souvent expliquer leur projet aux voisins avant l'ouverture. Les centres d'hébergement rencontrent lors de leur construction les mêmes difficultés que les immeubles de logements sociaux ou les nouveaux équipements !

    AB : La précarité est devenue une donnée constante. Le nombre des sans logis n'a cessé de s'accroître ces dernières années. Faut-il en effet trouver des solutions différentes ? Et surtout ne faut-il pas les adapter aux besoins ? Une famille expulsée de son logement pour défaut de paiement de son loyer n'a pas les mêmes besoins qu'un jeune migrant sans toit. Pour elle, le projet de Benoist Apparu peut sembler adapté.  Reste à connaître précisément les besoins. Pour l'instant, ce qu'on constate c'est beaucoup de monde à la rue. Qu'en pensez-vous ? Le logement selon le projet gouvernemental peut-il être une autre réponse à la précarité ? au moins épauler ceux qui ne relèvent pas d'aides d'urgence plus lourdes ?

    Olga Trostiansky : Il existe en effet une pluralité de situations chez les personnes sans logement : certains peuvent très rapidement occuper un logement, d'autres ont besoin d'un soutien quotidien car ils rencontrent des grandes difficultés. Il ne faut pas oublier également que les droits ne sont pas les mêmes : sans régularité du séjour, l'accès au logement social n'est pas possible. C'est une palette de solutions qui doit être déployée : le Gouvernement a choisi de supprimer des places d'urgence, pour les familles, pour les malades du SIDA, elles n'ont pas été  remplacées par des logements.

    AB : On oublie de parler des travailleurs pauvres dans ce dossier. Certains SDF travaillent et dorment  malgré tout à la belle étoile. Les prix astronomiques des loyers parisiens, que beaucoup de salariés ne peuvent pas régler, surtout s'ils se retrouvent explusés pour x raisons, ne jouent-ils pas un rôle dans le nombre croissant des personnes à la rue ?  Le logement social aura du mal à résorber le nombre de demandeurs.

    Olga Trostiansky : C'est la raison pour laquelle Bertrand Delanoë a demandé au Premier Ministre un dispositif d'encadrement des loyers et plaide sans cesse pour que des logements sociaux soient construits dans toute l'Ile de France. Certaines communes ne se sont pas mises en situation d'offrir 20% de logements sociaux sur leur territoire et préfèrent payer des amendes. Le déficit de logements sociaux sur la région est un facteur d'exclusion non négligeable, même s'il n'est pas le seul.