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barbès - Page 13

  • Des précisions utiles pour sortir les poubelles

    On incrimine régulièrement les personnels de la Propreté de Paris, parce que telle rue est salle, que les trottoirs présentent des coulures disgracieuses quand elles ne sont pas malodorantes. Mais qui ce préoccupe réellement de savoir si le travail est bien fait... ou si, une fois le travail bien fait, la responsabilité de la saleté ambiante n'incomberait pas plutôt à d'autres. 

    Dans la rue Guy Patin, dont nous suivons l'évolution de près (à cause des marchés à la sauvette, à cause du projet d'implantation de salle de consommation dans le périmètre proche), il n'est pas rare de trouver des amoncellements de papiers, d'emballages, de vêtements ou de restes de sacs de toute forme et de tout genre. Quelle tornade est donc passée sur cette rue par ailleurs assez banale ? En dehors des magasins de Guerisol à l'angle avec le boulevard de Magenta, la rue est dépourvue de commerce. Pas de boutique, donc pas de clientèle qui puisse laisser derrière soi des poches ou des emballages. Pas de commerçant non plus qui jette un seau d'eau pour effacer la trace de la crotte de chien ou qui donne un coup de balai !

    Elle est régulièrement nettoyée mais les allers et venues des vendeurs à la sauvette les mercredis et samedis la laissent dans un état piteux. C'est indéniable. Un état pire si la police intervient et que les vendeurs s'éclipsent en laissant une partie de leurs maigres biens à terre ....

    paris,barbès,guy-patin,propreté,collecte,ordures-ménagèresReconnaissons que la Direction de la DPE a pris en considération le malaise des riverains devant l'état de leur rue et qu'elle a décidé de repasser le lendemain matin. Toutefois, ils doivent être vigilants aussi vis à vis de leur gardien ou du prestataire de service qui sort et entre les conteneurs à ordures, car si ces derniers restent abandonnés trop longtemps sur le trottoir, ils sont visités, fouillés et leur contenu peut contribuer à la "dégradation du paysage". Nous nous sommes adressés à la Direction de la Propreté et de l'Eau, plus précisément au Service Technique de la Division des 9e et 10e arrondissements. Voici donc les horaires  qui nous ont été communiqués. Ils doivent être respectés pour que les poubelles restent le moins longtemps possible à l'extérieur des immeubles.

     

    Voici les horaires de passage de la benne rue Guy Patin :
    • Collecte bacs à couvercle vert (ordures ménagères ou OM), du lundi au vendredi vers 21h45 / 22h15,
    • Collecte OM le samedi vers 21h30 / 22h00,
    • Collecte OM le dimanche vers 18h00 / 18h15
    • Collecte bacs à couvercle jaune (matériaux recyclables ou MM), le mardi vers 19h00 / 19h30,
    • Collecte MM le vendredi vers 20h00 / 20h30.
    On peut donc dire que cela se situe globalement dans le même créneau.
  • ZSP : Maurice Goldring donne son opinion

    Il y a quelques jours, nous avons relaté notre participation à la réunion opérationnelle de tous les acteurs de la zone de sécurité prioritaire. Nous avions rencontré Maurice Goldring, une personnalité du quartier, qui nous avait fait l'honneur d'un café littéraire en décembre 2009. Un beau souvenir ! Mais à l'époque, nous ne tenions pas ce blog. Il faut aller chercher dans les archives de notre bulletin d'info (voir n°21 -p.8) pour en trouver la trace.

    Maurice Goldring* participait à la même réunion : il nous a fait parvenir ses réfléxions sur le sujet, qui sont publiées sur son blog. Nous les reproduisons ici avec son autorisation. Et vous ? Qu'en pensez-vous ? L'espace commentaire est toujours disponible en bas de l'article pour vos réflexions, dès lors qu'elles nous épargnent les attaques verbales, les propos excessifs, etc... C'est un lieu d'échange. 

         

    Zone de sécurité : les priorités

             Le comité de pilotage de la Zone de sécurité prioritaire s’est réuni le jeudi 16 mai 2013 au commissariat du 18e arrondissement, rue de Clignancourt en présence d’un panel d’habitants dont deux représentants associatifs (Action Barbès et Chateaubouge). Les militants associatifs de la Goutte d'Or « historiques », n’étaient pas présents. La majorité des habitants présents étaient ceux qui subissaient de plein fouet des nuisances dans leur immeuble ou dans leur rue. Des hommes et des femmes qui ont mille raisons d’être en colère contre les agressions, la prostitution, le bruit, les rassemblements de buveurs pisseurs… Mais il n’y avait qu’eux. Il était légitime de les inviter à cette réunion. Les autres n’étaient pas là. Les autres qui habitent aussi le quartier et partagent une partie de leurs colères, mais pas toutes, et qui ont une autre expérience et une autre vision du quartier. Avec ces habitants, tous les fonctionnaires qui mettent en place l’aspect policier et judiciaire de la Zone de sécurité prioritaire : police de quartier, brigade des stups, brigade de lutte contre le proxénétisme, les douanes, les agents de sécurité des transports, la veille sanitaire, les gendarmes, les CRS, le procureur de la République. La mairie était représentée par deux élus : Myriam El Khomry et Dominique Lamy et quelques membres du cabinet.

             Myriam El Khomry, copilote de la Zone de sécurité prioritaire, ouvre la réunion en insistant sur le volet prévention du classement. Grâce à ce classement, une enveloppe de 70 000 euros est attribuée pour des actions précises de prévention : lutte contre le décrochage scolaire, actions avec les familles des jeunes en difficulté, réinsertions par l’emploi, prise en charge des usagers de drogue en liaison avec la coordination toxicomanie de l’arrondissement et d’EGO, actions pour éviter les incarcérations et privilégier les travaux d’intérêt général (TIG). On l’écoute poliment. Aucun représentant des institutions mentionnées dans ce volet n’est présent. Aucune réunion avec les habitants n’est annoncée sur ce sujet. Aucun élu ne prendra plus la parole. La place est nette pour le volet « sécurité  prioritaire » dont le commissaire rappelle les objectifs : lutte contre le proxénétisme, contre le trafic de drogues, contrôle administratif des commerces, contrôle sanitaire, sécurisation de l’espace public.

             Chacun des responsables rend compte ensuite des actions entreprises. Fermetures d’établissements insalubres, contrôles sanitaires multipliées, détection de travail au noir, récupération d’appartements utilisés par les proxénètes. Grâce au classement en Zone de sécurité prioritaire, les procédures sont accélérées. Les actions contre les trafics en tous genres sont menées par GIR, (groupes d’intervention régionale), qui regroupent police, douanes, Urssaf et impôts. Des actions sont menées avec succès : saisie d’or volé, arrestation de recéleurs, contrôle qui ont permis des expulsions, de mises en rétention, des arrestations de fabricants de faux papiers, fausses ordonnances, fausses cartes d’identité. Passages plus fréquent de patrouilles de police dans les endroits où sont signalées des agressions, des vols de téléphone.

             La lutte contre le proxénétisme est urgente parce qu’elle provoque de graves nuisances dans les immeubles. Elle est compliquée : les réseaux sont ethniques et les prostituées invisibles. Elles ne racolent pas, elles attendent, habillées comme tout le monde. Quand elles sont arrêtées, on leur interdit de revenir dans la Goutte d'Or et si elles reviennent, elles peuvent alors être arrêtées. Le trafic de stupéfiants est important dans le quartier. Il est le fait des jeunes du quartier, mais il y a aussi beaucoup de revendeurs de médicaments (subutex…). Certains médecins et pharmaciens ne sont pas assez vigilants dans ce domaine. Le travail de la police déplace les trafics. La vente de subutex se déplace vers le 10e. Les opérations de police aux stations Barbès et Château-Rouge ont déplacé les usagers de drogue vers Marcadet Poissonniers. De même, la prostitution a diminué constamment, mais les prostituées se sont dispersées dans les petites rues, ou déplacées vers d’autres lieux de la capitale.

             La brigade des stups n’oublie pas la prévention : lorsqu’un toxicomane est arrêté, s’il s’engage à se soigner, il ne sera pas incarcéré. S’il refuse de se soigner, il ira en prison.

             Les actions sur la voie publique sont les plus visibles. Mais très difficile. Ce commerce est le fait de plusieurs centaines de personnes, autour du marché Dejean, de Barbès, rue des Poissonniers. La police ne peut pas les arrêter. Amener une Africaine devant un magistrat avec son caddy de safou n’a aucun sens. Ce qui est le plus efficace est la saisie des marchandises et leur destruction immédiate. Des bennes et des camions sont réservées pour ce travail. Il  reste que la Goutte d'Or est le plus gros marché aux voleurs de toute l’Ile de France et les téléphones volés partout dans la capitale se retrouvent dans l’heure qui suit Boulevard Barbès. Un policier dit « on vide l’océan ».      

             Les habitants se plaignent. Des cafés sont fermés, ils rouvrent sous un autre nom. Ou le propriétaire loue à un autre gérant qui poursuit le même commerce. Les épiceries vendent des boissons à des consommateurs qui boivent sur les trottoirs. L’installation de deux urinoirs mobiles, pourtant à la demande des riverains, n’est pas satisfaisante. Les buveurs pissent autour, ça pue autant que la pisse sur les trottoirs. Question récurrente : les camions de CRS stationnent et à côté, ventes à la sauvette…Le commissaire rappelle que les CRS ne sont là que comme unité de soutien aux autres unités de police qui patrouillent dans le quartier. C’est leur seul rôle. Un habitant proteste contre les contrôles répétés. Il ne dit pas au faciès, mais tout le monde l’entend. Le commissaire répond que ces contrôles sont ciblés sur des individus connus et qu’ils sont nécessaires. Il faut d’abord demander les papiers pour ensuite rechercher les produits interdits ou volés.


    Bilan : une augmentation des arrestations pour deal, diminution des agressions, notamment autour du square Léon. Pour la vente à la sauvette, ça va et ça vient.

             Quand je pose des questions plus générales, les policiers me répondent que ce sont des questions pour les réunions de quartier, pas pour la Zone de sécurité prioritaire. Et les habitants me regardent de travers, parce qu’ils ne sont pas là pour ça. Ils sont là parce qu’il y a une épicerie en bas de chez eux et que ça fait du bruit.

             Entendez-moi, s’il vous plaît. Des habitants du quartier vivent dans des conditions très pénibles et ces situations méritent écoute. C'est à dire avant tout des solutions, et pas des explications sociologiques ou des réponses d’impuissance. Le travail de la police est souvent nécessaire, parfois urgent.

             Je dis seulement que je suis atterré, parce que je craignais le pire et que le pire est arrivé. Le classement en Zone de sécurité prioritaire a marqué la Goutte d'Or comme on marque le bétail, au fer rouge. Sur la peau des habitants, on a brûlé les lettres Z S P. Nous ne sommes plus que ça. La sécurité, c’est comme la culture, ce qui reste quand on a tout oublié. Les gens ne comptent plus. Les habitants ne sont plus que des victimes pantelantes qui demandent qu’on les rassure, toujours plus, et ce ne sera jamais assez, car le quartier ne sera jamais, de leur vivant, comme ils le souhaiteraient. Les policiers ne décrivent le quartier que comme celui où il y a le plus grand nombre de garde à vue et d’arrestations de tous les arrondissements de Paris, avec fierté, car ils font bien le travail qui leur est demandé. Les vendeurs à la sauvette, les vendeurs de cigarettes, les mama qui vendent du soufa, ne sont pas des individus, mais du bétail qu’on repousse et qui revient au gré du vent. Il ne reste plus que la peur, l’angoisse, l’énervement, l’agacement contre qui veut parler politique ou sociologie. On lui lance un regard noir : ça pue en bas de chez moi, je ne peux pas dormir, si ça ne pue pas en bas de chez toi, si tu dors tranquillement, tu n’as pas le droit à la parole. Sur les usagers de drogue, qu’on appelle toxicomanes, j’avais oublié, on revient à des malades qu’il faut soigner de force sous peine de prison, cinquante ans de régression. Et sur les bousculades à Château-Rouge, le représentant de la police des transports ne sait même pas qu’il était prévu des travaux pour une seconde sortie. Son seul problème, c’est de chasser les toxicos vers d’autres stations de métro.

             Je ne suis pas en colère contre les participants à cette réunion. Si l’on met dans une  même salle des habitants qui vivent des situations insupportables et des policiers à qui on réclame une solution, que peut-on attendre ?

             Tout le travail politique sur le quartier, les constructions, la bibliothèque, le centre de musique, les associations qui jour après jour mènent un travail d’insertion, d’accompagnement de soins, les associations d’accueil des usagers de drogue, le travail de réduction des risques, tout cela est effacé. Tout ce qui tient le quartier debout. En sortant de la réunion, j’avais envie de crier « vive le Louxor ! Vive le centre Barbara ! Vive l’Institut des cultures de l’Islam ! Vive EGO ! vive STEP ! vive la rue des Gardes !         Vive la réouverture de la bibliothèque Goutte d'Or. 

             L’urgence est de redonner au mot « sécurité » son sens plein et non pas une définition atrophiée. Vous voulez des exemples ? En voilà. Il n’y a pas si longtemps, des seringues jonchaient les rues du quartier. La distribution de seringues propres et un programme d’échange les a fait disparaître. Les prières dans la rue Polonceau.  On pouvait imaginer leur interdiction et patrouilles de police pour les chasser. Après tout, elles étaient des prières à la sauvette. La municipalité a trouvé un lieu de prière pour tous les vendredis. Les usagers de drogue dans la rue : pourquoi pas une salle de consommation à risque réduit ? Les ventes à la sauvette : pourquoi pas un lieu où elles seraient regroupées, permises et contrôlées ? Folies ? Cherchons ensemble des solutions. À plusieurs, on finit par trouver.

     

    *  Pour mémoire :

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    Maurice Goldring est professeur émérite en Etudes irlandaises, habite la Goutte-d'Or depuis de nombreuses années, a publié La Goutte d''Or, quartier de France, aux Editions Autrement.

    Nous avions organisé une soirée littéraire autour de cette publication au café La Goutte rouge, rue Polonceau, le 2 décembre 2009.

    La Goutte d'Or dans wikipedia pour quelques infos globales.

    Le blog politique de Maurice Goldring.          

  • Le "métèque" nous a quitté ce matin...

    Nous avons emprunté au site de Deezer une chanson de Georges Moustaki qui dit :

    Il y a un bel été qui ne craint pas l'automne, en Méditerranée.... 

    Autant pour la Méditerranée, qui au fil des décennies a peuplé nos quartiers, au moins en partie, que pour l'été que nous attendons avec impatience... Adieu, Georges. 

     

  • Barbès pris d'assaut par les buralistes

     

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    La vente de cigarettes chez les buralistes aurait accusé une baisse de 7% en Ile-de-France l'an passé. Désormais les tabacs d'Île-de-France ressentent les mêmes inconvénients que leurs confrères des zones frontalières, Nord, Moselle, Bas- et Haut Rhin, Pyrénées Orientales et Atlantiques, pour ne citer que ceux-là. A chaque frontière, le tabac se vend à moindre coût de l'autre côté. Il n'est qu'à voir les encombrements au Perthus, à la Jonquière, tous les week ends pour en comprendre le principe. La marché noir bat son plein, à Barbès il s'exerce même au grand jour : c'est ce que dénoncait hier la manifestation des buralistes devant la station de métro

    Toutefois, souvenons-nous. Augmenter les taxes sur les cigarettes avait pour but de faire baisser la consommation de tabac des Français. Dont on sait tous qu'il augmente les risques de maladies cardio-vasculaires et provoque la mort par cancer des poumons, et cela plus violemment si le fumeur a commencé jeune. L'alternance des gouvernements n'a pas mis en cause cette volonté, puisque les fortes taxes sur les paquets de cigarettes ne datent pas de l'arrivée de Jean-Marc Ayrault aux commandes. Pour une fois, il y aurait consensus, c'est à noter. 

    Ecoutez un reportage de France Bleue : 

    Si les buralistes perdent du chiffre d'affaires avec cette taxation, ils devront se diversifier, trouver d'autres sources de revenus. On n'est pas retourné à la traction à cheval parce que les maréchaux-ferrants voyaient fondre leurs revenus ! Rares sont les bureaux de tabac qui ne sont pas accolés à un débit de boissons : de quoi équilibrer les comptes. Et dans ce domaine, les cafetiers parisiens ne sont pas les plus à plaindre. 

     

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    Par ailleurs, la vente de cigarettes de contrefaçon, en provenance de Chine, par des filières hollandaises — par les ports d'Anvers et d'Amsterdam, pas par la Corèze ! — est défintivement une nuisance. Nous sommes totalement d'accord avec les buralistes. Sauf que la cigarette elle-même est une nuisance. Celle de Chine encore davantage, car elle contient des choses peu avouables. Notamment des pesticides nécessaires lors de la culture pour protéger les feuilles de tabac, très fragiles, mais les nombreux lavages indispensables avant le séchage et la fabrication sont allégrement sautés pour réduire le coût de fabrication. Et tant pis, si celles-ci tuent encore mieux que celles-là !!! (Il semble que d'après une étude de Roswell Park Cancer Institute de 2010, même les cigarettes légales vendues en Chine sont de mauvaise qualité et contiennent des métaux lourds).

    Nous avons déjà fait des articles sur la question dans le blog. Cliquez sur tabac, cigarettes, ou contrefaçon... 

    Dernier POINT INFO de la Préfecture de Police (22 mai) qui ne manque pas de suivre l'actualité... 

     

    La préfecture de police agit contre la vente illicite et le trafic de cigarettes à Barbès (18e)

    La lutte contre le trafic de cigarettes à Barbès s’inscrit plus largement dans l’action engagée dans le quartier depuis plusieurs années contre les ventes à la sauvette. Celle-ci s’est trouvée renforcée par le classement en ZSP du quartier Barbès/Château Rouge qui bénéficie dorénavant chaque jour d’unités supplémentaires. Des effectifs de CRS, engagés exclusivement à l'angle Barbès/Chapelle, ont pour mission essentielle la lutte contre cette vente illicite de cigarettes.

    Les vendeurs sont évincés, et depuis plusieurs semaines, palpés systématiquement lors de contrôles d'identité réalisés sur réquisition du Procureur de la République. Dès lors, s'ils sont trouvés en possession de cigarettes de contrebande ou pris en flagrant délit de vente, l'ensemble de leurs paquets de cigarettes est confisqué puis détruit par les services de police. Cette action a été rendue possible grâce à la procédure simplifiée de vente à la sauvette permise et encadrée par le Procureur de Paris.

    Cette action porte ses fruits : une augmentation très notable (+52%) des procédures engagées à l’encontre des vendeurs à la sauvette a été constatée depuis le début de la ZSP, avec environ 1690 affaires sur la période contre 1114 il y a un an.

    Parallèlement, depuis le mois d’octobre 2012, la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) a réalisé une vingtaine d’opérations de sécurisation visant les vendeurs à la sauvette de cigarettes au cours desquelles 56 personnes ont été interpellées. Deux réseaux ont également été démantelés ; 15 individus ont été arrêtés - organisateurs et revendeurs - dont 8 écroués, et 362 200 cigarettes saisies. Sur la période, plus de 20 vendeurs ont fait l’objet d’une procédure de reconduite à la frontière.


    La lutte contre ce trafic sera poursuivie avec détermination dans le cadre de la ZSP du 18e.

  • ZSP : des méthodes nouvelles d'échanges entre services

    Zone de sécurité prioritaire

    Jeudi dernier, au commissariat de la rue de Clignancourt, nous pensions participer à une réunion bilan de la ZSP 18e comme annoncé dans l'un de nos précédents articles. Sans doute avions-nous lu trop rapidement l'invitation de Myriam El Khomery, adjointe au Maire de Paris chargée de la sécurité, dans laquelle elle écrivait :

    « Après six mois de mise en place de la Zone de Sécurité Prioritaire sur le quartier Château-Rouge Goutte d’Or Barbès, le commissaire du 18e Nelson Bouard et moi-même souhaitons réunir une quinzaine d’habitants du quartier, dans le cadre de la réunion opérationnelle hebdomadaire des services de Police, comme nous nous y étions engagés lors de la mise en place du dispositif.

    Il nous apparait important de pouvoir avoir cet échange, en présence des différentes directions des services de police. »

    Mise à part Action Barbès, trois autres associations étaient présentes: Cavé-Goutte d'or, Collectif Château Rouge-Goutte d'or, Bol d'or et une dizaine d'habitants représentant leur immeuble, choisis sans doute parmi les lieux les plus sensibles. Nous avons d'ailleurs demandé à Myriam El Khomery comment elle a procédé pour le choix des invités.

    paris,barbès,police,ZSPCôté ministère de l'Intérieur : nombreux policiers du commissariat du 18e bien sûr, responsables des compagnies républicaines de sécurité, brigade anti criminalité, répression du proxénétisme, brigade des stupéfiants, direction de la protection des populations, police régionale des transports.

    Et aussi la direction des douanes, la RATP, la DPP, la DPE, le Parquet.

    Du côté des élus, Myriam El Khomry et Dominique Lamy, adjoint au maire du 18e.

    Il y avait foule, de quoi expliquer la durée de la réunion : le commissaire Bouard la clôturera en effet presque 4 heures plus tard ! Remercions ici l'ensemble des participants pour leur disponiblité.

    Alors la ZSP, ça change quoi ?

    Nous ne ferons pas ici un compte rendu détaillé qui serait fastidieux pour le lecteur. Vous imaginez facilement les pages de notes prises en 4 heures !

    Chaque service devait exposer ses actions, faire part des résultats obtenus lors des 15 derniers jours (les réunions initialement hebdomadaires sont devenues bimensuelles depuis avril) : contrôles administratifs qui aboutissent à des fermetures de commerces, avertissements, PV, procédures...

    Gros travail sur les commerces qui ne respectent pas les règles, les ventes d'alcool illicites, de nuit par exemple qui entraînent alcoolisme et nuisances sonores, puis urines sur l'espace public? Rappels à l'ordre, PV, procédures : un suivi très sérieux est mené.

    Et aussi saisies, lutte contre diverses fraudes, répression du proxénétisme, lutte contre les trafics de stupéfiants, interpellations... Autant d'actions que le riverain ne voit pas forcément.

    220px-Police-IMG_4105.jpgMais la ZSP, c'est également des actions de prévention qui n'ont été évoquées que brièvement car ce n'était pas l'objet d'une réunion opérationnelle.

    Le volet prévention existe cependant. Quatre groupes de travail sont actuellement constitués : éducation/parentalité - emploi et insertion professionnelle avec le suivi d'une quarantaine de jeunes) - prise en charge sanitaire et sociale des toxicomanes en lien avec les associations - prévention de la récidive piloté par le Parquet. Pour aider à la mise en oeuvre de ces actions, une enveloppe de 70 000 € a été donnée par l'Etat.

    « Six mois de mise en place ne permettent pas d' avoir des résultats tout de suite et sur tout » a rappelé l'adjointe à la sécurité répondant ainsi à l'exaspération d'habitants qui ne voient pas d'évolution positive.

    Ce qui est sûr, c'est que les méthodes de travail ont changé, les services se rencontrent et collaborent étroitement, associatifs et habitants sont invités et écoutés. Difficile de dire que rien ne change !

    Nous pourrons ainsi vous donner régulièrement des nouvelles du dispositif. Et même, nous le souhaitons ardemment, vous donner des signes tangibles d'améliorations concrètes. Nous n'en sommes pas encore là. Il faudra être patients, on travaille désormais dans le moyen terme. Ça aussi, c'est nouveau ! Pour terminer voici encore une annonce encourageante : un partenaire supplémentaire va entrer dans le dispositif ZSP, c'est la Direction générale des Finances avec ses contrôleurs pour débusquer la délinquance financière, les abus, le travail au noir, l'exploitation des plus fragiles...

  • Balade dans le quartier

    La fête continue autour du Louxor, le cinéma de quartier, témoin des années 1920 dans la folie de l'égyptomanie ambiante, rouvert le mois dernier (18 avril) à l’angle des boulevards Magenta et de la Chapelle (Xe), avec un succès qui ne tarit pas. L’association Paris-Louxor accompagne à sa façon cette réouverture, en organisant des visites de quartier sur le thème des salles de cinéma et des lieux de tournage. La visite parcourt les IXe, Xe et XVIIIe arrondissements, entre la place de Clichy et le carrefour Barbès, racontant l’histoire des 24 cinémas de quartiers qui existaient à la Libération.

    Visite ce matin 18 — mais il est déjà bien tard — puis le 25 mai, de 9h30 à 12 heures. Réservation indispensable en raison du nombre limité de places ; contacter reservations.visites@gmail.com. Rendez-vous devant le Cinéma Louxor, 170, boulevard de Magenta (Xe).

    N'oubliez pas non plus l'exposition organisée par les Amis du Louxor à la mairie du Xe. Elle vous y attend jusqu'au 25 mai. Ensuite, il sera trop tard. 

  • Le réalisateur iranien Asghar Farhadi à l'honneur au Louxor

    LOUXOR13LOGcoulMini.jpg3 semaines pour découvrir  3 films du réalisateur iranien 


    Si vous n'êtes pas encore inscrits à la lettre hebdomadaire du Louxor, pensez à le faire... c'est ici !

    Spécial gros plan sur la programmation de trois films de Asghar Farhadi. Et si vous cliquez sur le portrait publié par Art is thick, vous pourrez aussi voir la bande annonce de son nouveau film Le Passé, présenté au Festival de Cannes. Elle donne envie d'en savoir plus sur ce qui pourrit la vie de ces enfants partagés entre l'Iran et la France, mais aussi la vie de la femme qui est leur mère. Rendez-vous au Louxor dès le 17 mai. 


    Du mercredi 15 mai au 21 mai : A propos d'Elly de 2009

    A+PROPOS+D%27ELLY.JPGUn groupe d’amis étudiants passe des vacances dans une vaste demeure au bord de la mer Caspienne. Sepideh, qui s'est occupée de l'organisation, a décidé d'inviter Elly, en espérant que celle-ci ne soit pas indifférente au charme de son ami Ahmad, qui sort tout juste d'une rupture. Les vacances se passent dans la bonne humeur, jusqu'à la soudaine disparition d'Elly. 

    Mercredi 15 mai à 19 h
    Vendredi 17 mai à 21 h
    Dimanche 19 mai à 11 h 
    Lundi 20 mai à 14h15 

    Du mercredi 22 au mardi 28 mai : La fête du feu

    Du mercredi 29 mai au mardi 4 juin : Les enfants de Belleville

  • Inauguration de la bibliothèque de la Goutte d'Or rénovée

     

    document?id=17316&id_attribute=111Aujourd’hui, la bibliothèque fait peau neuve avec de nouvelles installations :

    - l’espace Le manège proposera les coups de cœur de la bibliothèque, et un espace de consultation de la presse occupent le rez-de-chaussée, vitrine de la bibliothèque
    - une salle polyvalente avec un espace petite enfance au 1er étage,
    - un espace spécifique autoformation
    - trois espaces bien délimités pour le pôle Arts et musique et la Démothèque un espace numérique (6 places), au 4e étage.


    L'inauguration aura lieu à 11h15 sur place en présence du maire de Paris, de Daniel Vaillant, maire du 18e arrondissement et de Bruno Julliard, adjoint à la culture.


     

    Nos recherches sur le web nous ont conduits au nouveau blog de la Bibliothèque de la Goutte d'Or et là on apprend quelques règles sur le fonctionnement des salles et des postes multimédia. Notamment sur la limitation du temps d'accès... on partage !

    • Dans les bibliothèques de la ville de Paris, le système multimédia a évolué. En effet, de nouvelles ressources numériques sont mises à votre disposition et une limitation du temps d’utilisation des postes a été instaurée. Vous pourrez désormais utiliser ce service 2h par jour et par personne quelque soit la bibliothèque.
    • A la bibliothèque Goutte d’Or,  afin que tout le monde puisse bénéficier pleinement de ce service, nous avons décidé de mettre en place quelques règles simples afin que tout se déroule dans les meilleures conditions possibles pour tout le monde.
    1. Limiter à1h par jour et par personne l’usage d’un poste.
    2. Vous inscrire au bureau d’accueil du rez-de-chaussée si vous souhaitez utiliser un de nos postes multimédia.
    3. Apporter vos propres casques et écouteurs si vous souhaitez écouter de la musique ou regarder une vidéo, de même que pour certains ateliers.
    4. Accéder à l’espace numérique par l’escalier du 3e étage exclusivement (sauf cas exceptionnel) à l’heure où vous vous êtes inscrits.
    5. Ne pas attendre ou stationner dans les escaliers pour raisons de sécurité.
    6. Vous inscrire auprès des bibliothécaires pour participer à un atelier qui vous intéresse (nombre de places limité). 
    Nous établirons et afficherons au rez-de-chaussée et sur la porte de la salle un planning hebdomadaire d’occupation de la salle afin de vous informer lorsque qu’un atelier se déroulera.

    De plus, la répartition des postes a également changé dans la bibliothèque.
    • RDC
      2 postes de passage(durée limitée à 15 minutes).
    • 1er étage
      4 postes réservés aux enfants et adolescents.
      1 poste réservé aux enfants de moins de 5 ans exclusivement accompagné d’un adulte.
    • 2ème étage
      1 poste dédié exclusivement à l’autoformation.
    •  3ème étage
      1 poste accessible exclusivement aux personnes à mobilité réduite.
    • 4ème étage
      1 espace numérique comportant 6 postes accessibles à partir du 3ème étage.
     

    Pour bénéficier de ce service, une carte de bibliothèque est indispensable (sauf pour le rez-de-chaussée)

  • De nouveaux objets dans l'espace public

    Certes, cela ressemble à des "pissotières" ou à des vespasiennes version caoutchouc ! Seront-elles plus utilisées que les sanisettes de JCDecaux, dont il faut rappeler qu'elles sont gratuites depuis des années ? mais, bien sûr, plus encombrantes.

    paris,barbès,goutte-d-or,pissotière,vespasienne,épanchement-urineUn modèle assez analogue, en bleu, avait fait son apparition à l'été 2010 du côté de la rotonde de Ledoux près du plan d'eau de La Villette. Voir notre article de l'époque avec photo. Pourquoi avoir attendu trois ans pour étendre leur utilisation si le bilan qu'on en a tiré alors était positif ? Car nous supposons que ce bilan était favorable à leur extension dans les quartiers de Paris qui souffrent le plus des épanchements d'urine.... ou mictions, dans le langage policier et juridique.

    Certains trottoirs de la Goutte d'or sont en permanence maculés de longues coulures noires courant vers les caniveaux. On les a tous remarquées et la présence proche d'une sanisette n'y change rien. Contre ces incivilités, des habitants se sont mobilisés, y compris en créant un forum pour recueillir des témoignages, comme sur Chateaubouge. Ici, il semble que l'expérimentation nouvelle s'inscrive dans le cadre de la zone de sécurité prioritaire (ZSP). Ce nouveau matériel urbain peut surprendre, toutefois s'il se révélait efficace, on se ferait un plaisir de l'accepter malgré une certaine laideur, et même son manque d'esthétique certain. A suivre donc.

    Voir aussi un article récent paru dans le Parisien.  qui donne des détails sur ces gros objets en plastique gris.

  • "Dans-ma-rue" prévu pour juin

    Lu dans le Parisien du 29 avril 

    paris,barbès,propreté,faubourg-poissonnière,dépôts-sauvages"Grâce à Dans-ma-rue, une application pour smartphone lancée par la Ville, les Parisiens pourront bientôt signaler, facilement, toute sorte de problèmes rencontrés sur la voie publique : manque de propreté, tags, éclairage défaillant… Un e-mail informera les usagers qui le souhaitent de l’avancée de l’intervention des services municipaux. L’application est testée depuis septembre par l’ensemble des agents en charge de l’espace public. Avant le lancement officiel en juin, l’expérience va être étendue auprès d’un panel de citoyens, de conseillers de quartier et d’élus."

    Ci-contre une illustration...

    Il est bien dommage que cette application ne débute qu'en juin ! C'est ce que nous avons pensé ce mardi en contournant un nouvel amoncellement d'ordures en tout genre en haut du Faubourg Poissonnière. Décidément ce bout de trottoir attire les détritus. Un horodateur vient d'y être installé, contre lequel s'amassent les cartons, les sacs de gravas, les vieux lavabos et autres dépôts sauvages. 

  • Joli mois de mai....

    Prenez le temps d'écouter cette interview de Monsieur Grimaud. Grimaud ? Le préfet Maurice Grimaud. Son nom est resté dans les mémoires des baby boomers qui ont vécu les événements de mai 68, et des autres, car il a su gérer les manifestations et les barricades, maintenir un ordre incertain en rappelant à ses hommes que le métier de policier n'est pas un métier comme les autres — il le dit dans l'entretien avec beaucoup de conviction et un sens aigû de ses responsabilités d'alors —, et malgré les nombreux blessés des deux côtés, on n'a eu à déplorer aucun mort du fait des forces de l'ordre sur le terrain. 

    Le ton et les souvenirs sont précis, le fond est emprunt de beaucoup d'humanité, comme si parmi ses adversaires qu'il nomme les "galopins", il y avait eu un ou deux fils.... On aimerait que tous les préfets ressemblent au Préfet Grimaud. L'interview date de 2008, elle est en ligne sur le site de la Préfecture de Police.

    Un lien vers un échange d'une heure entre le préfet Grimaud et Daniel Cohn-Bendit ici.

    Il ne nous a pas échappé que le 8 mai reste attaché à la capitulation de l'Allemagne nazie, en 1945, mais à chacun ses souvenirs...

    Toutefois, vous pourrez retrouver des lieux de commémoration de la Seconde guerre mondiale sur le site de Evous avec un historique des grandes dates de la libération.

  • Nicolas Philibert au Louxor ce soir

    Ce soir le coup de coeur de la direction du Louxorparis,barbes,louxor

     va à 

    LA MAISON DE LA RADIO

    Avec la participation exceptionnelle de 

    Nicolas Philibert, réalisateur.

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    Une plongée au coeur de Radio France, à la découverte de ce qui échappe habituellement aux regards : les mystères et les coulisses dont la matière même, le son, demeure invisible. 

    Séance suivie d'une discussion avec Nicolas Philibert. 

    Toute la programmation sur le site du Louxor.