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Social & solidarité - Page 59

  • Salle de conso : un débat impossible

    Le conseil de quartier Saint-Vincent-de-Paul Lariboisière (10e arrondissement) s'est tenu mardi 9 juin avec un important nombre de participants (environ 90). Il faut dire que le sujet était la salle de consommation à moindre risque (SCMR), sujet d'actualité qui attire à la fois ceux qui viennent chercher de l'information mais aussi ceux qui y sont clairement opposés. Les interventions étaient faites par l'association GAIA qui va gérer la SCMR, une sociologue de l'INSERM et le commissaire de police adjoint du 10e.

    Beaucoup d'informations ont été données - rien de nouveau pour les lecteurs assidus de ce blog* - mais le jeu des questions réponses avec la salle a montré encore une fois s'il était nécessaire que le débat entre partisans et opposants au projet était impossible. Il faut ici le regretter tant le sujet est important et devrait faire l'objet d'un consensus.

    * retrouver tous nos articles en cliquant sur SCMR

     

    Les éléments du non-débat

    1 - Les opposants reprochent aux organisateurs du conseil de quartier de n'avoir entendu que des présentations favorables au projet de SCMR : le but de la réunion était une présentation du projet en présence des principaux acteurs de celui-ci. Fallait-il attendre de l'association GAIA, qui va gérer la SCMR ou de l'INSERM qui prône depuis la publication de son fameux rapport la mise en place en France de telles structures, une présentation critique du projet ?

    2 - Les opposants réfutent la nécessité d'installer la SCMR dans le 10e et suggèrent qu'elle aurait tout aussi bien sa place n'importe où ailleurs dans Paris : l'avis des opposants ne changera pas parce qu'on leur expliquera que parmi les centaines de sanisettes JCDecaux installées dans Paris, celles où l'on trouve les plus grandes quantités de seringues usagées sont exactement celles de la rue Ambroise Paré et du boulevard de La Chapelle et qu'en conséquence le problème est bien localisé là, dans le 10e, que c'est bien là qu'il faut le résoudre.

    3 - Les opposants affirment de façon péremptoire que cela va "évidemment" entrainer l'installation de "super-marchés" de la drogue dans le quartier et augmenter la délinquance : la Police explique que les deals qui ont lieu dans le quartier sont des achats de très petites quantités ("de dépannage", dit la Police) par rapport à ce qui est vendu dans certaines villes de banlieue, que le nombre d'actes de délinquance dus aux toxicomanes n'est pas significatif dans l'ensemble des actes de délinquance du quartier, enfin qu'aucune étude internationale ne corrobore cette affirmation, rien n'y fait.

    4 - Certains opposants restent accrocher à leur demande de sevrage des toxicomanes au sein de communautés thérapeutiques : GAIA leur explique que le sevrage n'est pas forcément la demande des usagers de drogues, que l'efficacité des communautés thérapeutiques est difficile à évaluer, que le coût de ces mêmes communautés est extrêmement élevé au regard du nombre de personnes concernées, là encore rien n'y fait.

    5 - Les opposants prétendent, sans vraiment citer d'exemples concrets, que des SCMR auraient fermé leurs portes, autrement dit, que ça ne marche pas, qu'il y a eu des échecs : L'INSERM explique que oui, quelques SCMR ont fermé mais les causes de ces fermetures sont d'abord des questions budgétaires et ensuite des erreurs dans le choix d'implantation de la structure (ce qui nous ramène au point 2). Le président de GAIA-PARIS, médecin spécialiste de ces questions, explique que la salle fermée en Hollande ne se justifiait plus par manque d'usagers, mais non, les opposants ne le croient pas.

    6 - Les opposants toujours péremptoires affirment que les toxicomanes avec lesquels ils ont parlé disent que quoiqu'il arrive, ils n'iront pas dans la salle de consommation : l'association GAIA explique qu'elle fréquente les usagers de drogue depuis 20 ans, qu'elle en rencontre des milliers chaque année, qu'elle leur a parlé de la SCMR et que beaucoup d'entre eux souhaitent l'installation de cette structure ne serait-ce que pour s'injecter tranquillement sans anxiété et peur du regard de l'autre dans l'espace public, mais non, les opposants n'entendent rien.

    7 - Les opposants avancent le montant de 1,2 millions € pour le coût annuel de la SCMR mais ne parlent pas du coût des soins pour les malades atteints par le virus de l'hépatite C par exemple. Prévenir est toujours mieux que guérir, ils l'ont oublié.

    Entendons-nous bien : une salle de consommation de drogue à moindre risque n'est pas la panacée. Elle n'est qu'un élément parmi beaucoup d'autres dans le cadre d'une politique de santé publique visant la réduction des risques. Des études scientifiques incontestables nous prouvent l'utilité de telles structures.

     

    Alors, que se passe t-il ?

    Deux aspects sont ici présents de façon concomitante.

    Il y a d'abord un aspect moral proche de l'idéologie. En bref, la drogue, c'est le Mal et donc tout ce qui consiste à traiter des problèmes liés à la drogue est l'objet d'avis bien tranchés. Pas de débat.

    Ensuite, le projet de SCMR à Paris est clairement instrumentalisé politiquement par les conservateurs de toute sorte voire pire puisqu'on remarquait la présence du candidat Front National aux dernières élections municpales dans le 10e. C'est un sujet facile pour caresser l'électeur dans le sens du poil, pour jouer sur ses peurs et ses fantasmes liés à la drogue et développer un discours moralisateur. Ce qui là encore enferme le débat.

    Mais rassurons-nous. Toutes les personnes présentes à ce conseil de quartier n'avaient pas ce type de comportement et beaucoup ont manifesté leur satisfaction des informations données et l'espoir que la salle de consommation à moindre risque apportera un début de solution aux problèmes rencontrés dans le quartier.

     

  • La Louve va s'installer rue des Poissonniers

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    La Louve, premier supermarché coopératif et participatif de France, a annoncé le 3 juin dans un communiqué de presse la signature du bail pour un local au 116, rue des Poissonniers dans le 18e. Cette signature a eu lieu le 1er juin dernier.

    "L'objectif de la campagne de souscription lancée par la coopérative et visant à réunir 900 coopérateurs et 150 000 euros de fonds propres a été atteint fin février 2015. Les 150 000 euros et le seuil de 900 coopérateurs offrent la possibilité de débloquer auprès de Paris Initiative Entreprise / France Active et la Caisse des Dépôts, les crédits pour engager les travaux dans le futur local ... dans le but d’inaugurer le supermarché en début 2016" est-il annoncé dans le communiqué.

    "La signature bail du local 116 rue des Poissonniers est le top départ pour enclencher la consultation de professionnels puis la réalisation des travaux d'aménagement" précise La Louve. Voici la liste des chantiers qui vont occuper plusieurs groupes de bénévoles de la coopérative durant l'année :
    - Réalisation des travaux d'aménagement du local
    - Structuration des modes de fonctionnement du magasin
    - Sécurisation de la gamme initiale alimentaire et non alimentaire
    - Mise en place du système de gestion du planning des membres
    - Création du système informatique du supermarché.

    Nous leur souhaitons bon courage et bon vent.

     

  • Pique-nique solidaire à la Fête du quartier Saint-Vincent-de-Paul

    Plusieurs associations vous donnent rendez-vous ce prochain dimanche 14 juin, rue Fénelon (M° Gare du Nord) à partir de 11h30 (pour les animations) pour un pique-nique solidaire. Au menu : amitié, solidarité, convivialité. Vous apportez votre sourire, votre bonne humeur et à manger... Tout sera mis en commun et partagé. 

    A noter, dans les animations : un stand de maquillage pour les enfants, la chorale des compagnons de Saint-Vincent-de-Paul - "les compagnons en c(h)oeur" -, l'East Orchestra du Pari's des Faubourgs, et Rafi et sa guitare. 

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  • Football dans le 10e : la Fête des enfants et du Fair-play ce week-end !

    Nous avons peu d'opportunités de nous faire l'écho de manifestations sportives. En voici une pourtant qui a retenu notre attention : la fête annuelle du Racing Club Paris 10 (le "RC Paris 10" qui a sa page Facebook en cliquant ici) qui contribue au lien social dans les quartiers et participe à la prévention et à l'intégration des jeunes dans le 10e.

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    La fête du RC Paris 10 se déroulera sur deux jours : ce prochain weekend, avec deux tournois : samedi pour les plus grands (de 11 à 13 ans) et le lendemain, dimanche, pour les tous petits (de 6 à 10 ans), au Terrain d'Education Sportive TEP Verdun-Valmy, à proximité de la Gare de l'Est.

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    Cliquez sur l'affiche pour la télécharger

     

    Par ailleurs, le RC Paris 10 recrute dés à présent pour sa saison 2015-2016 : joueurs, des plus jeunes pour son Ecole de Foot 6-11 ans, et plus âgés jusqu'à 17 ans, mais aussi ses dirigeants bénévoles. Vous pouvez cliquer ci-dessous pour télécharger le Flyer concernant ce recrutement :

    Saison 2015 / 2016 du RC Paris 10

  • L'espace Eurovia évacué : relaté par France Culture

    Vous avez tous entendu sur les ondes et lu dans la presse que le campement installé depuis près d'un an sous le viaduc du métro aérien près de la place de la Chapelle a été évacué le 2 juin, il y a juste une semaine. Sans émotion particulière et sans agressivité, France Culture nous livre sa version en quatre minutes dans son "Choix de la rédaction" :  

    Nous y ajoutons quelques photos glanées sur Twitter un peu avant et au moment de l'opération d'évacuation. 

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    La situation a tourné à la confusion quand on s'est rendu compte que des dizaines de personnes étaient oubliées et dispersées dans le quartier, que certains hébergements étaient trop courts, que les forces de l'ordre et les autorités étaient dans la crainte d'un nouveau regroupement. Pour contrarier cette éventualité les squares du quartier ont tous été fermés préventivement. Alors on se pose une question : hébergement ou dispersion ? 

    Voici plusieurs liens à consulter avec commentaires et illustrations de la situation : 

    - Avec humanité de @jrbourges

    - Mediapart ici

    - Le NouvelObs