Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Prévention & sécurité - Page 100

  • les conséquences des pics de pollution

    14 460

    c’est le nombre d’infractions relevées à l’occasion des pics de pollution atmosphérique du 13 janvier au 12 février lors de contrôles effectués sur 35 251 véhicules, par les services de police et de gendarmerie en Ile-de-France. Parmi ces infractions, 13 293 étaient liées à la vitesse, 1 092 aux contrôles techniques et 72 aux contrôles antipollution.
    A noter que, pour le seul mois de janvier, les températures en baisse ont entraîné à 4 reprises (les 13, 17, 30 et 31 janvier) un dépassement du seuil de pollution atmosphérique aux particules. Ceci entraîne, de fait, des vérifications systématiques de la réalité des contrôles techniques sur les véhicules en circulation, à un renforcement des contrôles anti-pollution des véhicules à moteur, au contrôle de présence de matériels de débridage sur les cyclomoteurs et à l’intensification des contrôles de vitesse.

    C'est bien sûr un extrait du bulletin d'information de la Préfecture de police n° 203, daté du 22 février.

    Trop froide ou trop chaude. Les variations importantes de la température provoquent des pics de pollution. La solution reste : MOINS DE VEHICULES A MOTEUR EN VILLE.... En attendant la police verbalise. L'infraction la plus sanctionnée demeure toutefois la vitesse et de loin.

  • La prostitution aujourd'hui à Paris

    Le 16 février dernier avait lieu en mairie du 10e arrondissement une conférence-débat sur "la prostitution à Paris aujourd'hui", organisée par la Fondation Scelles et son président Yves Charpenel, avocat à la Cour de Cassation.

    Yves Charpenel s'est fait connaître des médias et du grand public en soutenant le projet de loi visant à abolir la prostitution et à poursuivre les clients qui pourraient bientôt écoper d'une peine de 6 mois d'emprisonnement et d'une amende de 3000 euros.

    Nous vous proposons d'écouter l'interview qu'il a donné à Yves Calvi sur  RTL en décembre dernier.

    Derrière le mot "prostitution" se cache l'exploitation sexuelle des êtres humains, pas seulement des prostituées, des femmes comme on l'entend habituellement, mais également celle des jeunes hommes, des adolescents, étrangers ou pas, et enfin, des enfants. La priorité est de poursuivre les réseaux, qui vivent de cette exploitation, sanctionnée par des peines moins lourdes que le trafic de stupéfiants, par exemple. L'effacement progressif des frontières en Europe, ce que les textes européens appellent la libre circulation des personnes, a des effets pernitieux sur lesquels il est urgent de se pencher.

    90% des prostituées sont des étrangères. Achetées, vendues comme des produits, maltraitées.
    Le plus vieux métier du monde n'est pas une fatalité, réplique Yves Charpenel. Il connaît bien la question, en tant qu'avocat : "La réponse judiciaire n'est pas suffisante, on ne peut pas laisser des mafias faire la pluie et le beau temps chez nous."

    Le corps d'un être humain ne se vend pas, ne s'achète pas. Poursuivre le client, c'est tenter de le dissuader de contribuer à l'enrichissement des réseaux.

  • La sécurité reste le domaine de la Préfecture de Police

    Depuis longtemps notre association tente d'attirer l'attention des autorités, municipales  et/ou préfectorales, sur les problèmes d'occupation de l'espace public et de présence de ventes à la sauvette, sans que nous voyions des améliorations notables. Sauf à maintenir une présence policière qu'il est de plus en plus difficile à mobiliser sur ces problématiques, étant donné la baisse des effectifs disponibles.

    Nous avons demandé un entretien à Christophe Caresche, député de la 18e circonscritption, fin janvier. Pourquoi s'adresser au député ? Parce qu'il a été adjoint au maire de Paris chargé de la prévention et de la sécurité dans la précédente mandature et qu'il a choisi l'actuelle adjointe chargée de cette délégation, Myriam El Khomri, en tant que suppléante pour affronter les législatives en mai prochain.

    Comment s'organise la police à Paris ? Quelles solutions envisage-t-il ? La vidéo que nous vous proposons est exclusivement consacrée à la question.

     

    Il est fait mention d'un article du Monde du 29 décembre 2011, intitulé  "A Paris, des effectifs policiers inégalement répartis". Extrait :

    "Le nombre de gardiens de la paix et gradés dans les commissariats parisiens au 1er septembre s'explique pourtant, au moins en partie. Mais il témoigne aussi de la rigidité de gestion des effectifs au sein de la police. Il y a les raisons évidentes: le 1er arrondissement abrite le quartier des Halles, l'un des plus fréquentés de la capitale, le 8e (un policier pour 116 habitants) les Champs-Elysées, le palais de l'Elysée et nombre d'ambassades, le 7e (un policier pour 237 habitants) des représentations diplomatiques, également, et les ministères, etc. Mais on pourrait répliquer que le 10e arrondissement (un policier pour 314 habitants) accueille les gares du Nord et de l'Est."

    Dans le local de permanence du député, situé dans le 18e, la conversation se poursuit à bâtons rompus. Myriam El Khomri reprend la situation locale et explique quelques faits qu'il ne faut pas ignorer pour mieux comprendre.

    Au cours de la rencontre, nous avons également abordé d'autres sujets, comme l'ouverture l'année prochaine du Louxor, son impact sur l'environnement (et vice versa), le statut particulier de Paris dans le cadre de la loi PLM, entre autres. Nous vous proposerons d'autres séquences vidéo dans les jours prochains.

  • Rencontre avec le nouveau commissaire du 10e

    commissariat-du-10eme-arrondissement.jpg

    Contrairement à ce que la Préfecture de police indique sur son site internet, le commissaire du 10e arrondissement de Paris est bien Gilbert Grinstein et non Jacques Rigon, son prédécesseur, que nous avions rencontré en avril 2009 et qui, semble-t-il, est devenu commissaire du 19e arrondissement depuis novembre 2010. C’est donc bien lui qui nous a reçus jeudi 2 février avec Mme  Motard de la Mission de prévention et de communication (MPC).

    La météo peu clémente ne nous avait pas découragés pour aller poser nos questions et celles envoyées par certains de nos adhérents. On nous consacrait un temps que l’on sait précieux,  il s'agissait donc d'être concis !

    L’action d’un commissariat, rappelons-le, se limite en termes de répression à la petite et moyenne délinquance. Tout ce qui relève du délit. Si l’affaire est plus sérieuse, c’est la police judiciaire qui prend le relais.

    Monsieur le Commissaire, quelles sont vos priorités ?images?q=tbn:ANd9GcSLjJZRzO72XUH14gal-2L4Xvp7lZKQ0RRHKH_bbLSjDs2vZ908

    « Tout est prioritaire. On ventile les effectifs (350-400 policiers, hors administratifs) 24h/24 le plus efficacement possible ». Pour les définir, Gilbert Grinstein réunit chaque mardi après-midi les services de la voie publique, la DSPAP, la BAC, la MPC, la police administrative. Mains courantes, dépôts de plainte, courriers transmis par le maire de l'arrondissement, le maire de Paris, le préfet et même la Présidence de la République, tout est passé au crible. « On prend contact avec la personne qui a envoyé la doléance pour  calibrer [vérifier que les forces que l’on compte envoyer sont proportionnelles au sérieux de l’affaire] et on assure le suivi la ou les semaines suivantes jusqu'à amélioration de la situation et clôture du dossier. » Le conseil du commissaire : mieux vaut écrire directement au commissariat du 10e et par mail, on gagne du temps ! --> commissariat-10@interieur.gouv.fr

    Quelles actions sont menées aux abords de la station Barbès pour lutter contre la vente à la sauvette, les trafics, et les marchés illégaux ?

    « Ces problématiques sont du ressort du 18e ». Cette réponse ne nous a pas étonnés. Nous l'avions déjà entendue. Il y a cependant des politiques conjointes avec le 9e et le 18e, ajoute le commissaire, sans nous les expliquer. La discussion a donc été rapidement terminée sur ce point.

    Et ailleurs, dans l’ensemble de votre secteur ?

    « En ce qui concerne le haut de la rue du Faubourg Poissonnière (que le commissaire abrège volontiers en Faubourg Poiss’ – ou Poisse ? –) sur lequel quelques bandes tentent d’implanter du racket, nous intervenons depuis plusieurs années ; les problèmes sont parfaitement identifiés et on a bon espoir de régler la situation. » Le racket s’exerce sans doute sur les commerçants. De notre côté, nous avons des signalements par nos adhérents qui se plaignent de la présence de groupes, très bruyants à la belle saison particulièrement, d’alcoolisation excessive due à l’ouverture nocturne de supérettes à proximité, et de trafics de produits illégaux. Nous voyons ce trottoir du faubourg côté 10e comme la base arrière de Barbès. Moins en vue, plus à l’abri. La situation avait poussé les riverains à lancer une pétition au printemps dernier : ils avaient été entendus par les maires du 9ème et du 10ème et les commissaires.

    Par ailleurs, le commissariat verbalise régulièrement pour des incivilités, mais G. Grinstein juge assez inefficace de délivrer des amendes à des gens le plus souvent insolvables et à mobiliser en sus des policiers qui seraient mieux affectés ailleurs. De même, il attire notre attention sur les comportements incivils qui sont devenus presque des gestes culturels : le crachat se répand, les gens jettent leur paquet de cigarettes sur la voie publique sans même y faire attention. Au bout d’un moment, il faut aussi se poser la question de notre éducation, constate-t-il, un peu las.

    EtkuAjBdfxxitWT5YAsifjl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJ « Le Plan-caméras  (une cinquantaine pour l'arrondissement d'ici à l'été) est excellent pour lutter contre la délinquance. Il sera possible de mettre des « vidéo patrouilleurs » pour faciliter le travail et notamment pour gérer plus efficacement les doléances des habitants ». C'est l'avis du commissaire, que l’on ne partage pas forcément. 
    Des études ont montré qu'elle pouvait être au mieux une aide à la résolution des affaires mais pas une protection des citoyens comme son nom tendrait à le laisser penser. De plus, elle siphonne les budgets de la prévention.

    Comme nous l'entendons de beaucoup d'élus, G. Grinstein pense par ailleurs que l'ouverture du Louxor sera un facteur d'apaisement pour ce secteur. « Quand une rue est animée, ça dissuade les trafics, donc vive la culture », s’est-il exclamé. Puisse-t-il avoir raison !

    Où en est-on pour le secteur Gare du Nord- Hôpital Lariboisière ?

    De l’aveu du commissaire, le secteur est le plus lourd de l’arrondissement. « Tout le monde n’a pas la chance d’avoir à proximité la première gare d’Europe et la troisième du monde…  avec tous les flux et les problèmes liés aux trafics, vols ou mendicité. Et il faut ajouter les trafics de drogues rue Ambroise-Paré devant l’Hôpital Lariboisière. »  Le commissaire recense deux à trois grosses affaires de trafic par semaine. Il déploie bon nombre de policiers en civil et a installé des « planques ».

    Et au niveau de la circulation ?

    Nous avons une fois de plus déploré les problèmes de circulation autour de l'hôpital les jours de marché. Mme Motard précise qu'effectivement les policiers évitent d'y aller en voiture. La circulation est gérée par la Direction de la circulation, sur laquelle le commissariat n’a pas vraiment d’influence. « De plus, mettre des agents vers le marché ne résoudrait rien. » Quant au projet de l'hôpital de faire entrer les urgences par le boulevard de La Chapelle, après la construction d’un nouveau pavillon au nord, G. Grinstein n'a pas mâché ses mots : « C'est une erreur totale ». Il souhaiterait, tout comme nous, une grande consultation sur le plan global de circulation dans Paris. Il existe un Plan de Paris des Déplacements (PDP) qui vise la réduction de la place de la voiture... Des efforts sont encore nécessaires.

    Dernière information : contrairement à ce que nous écrivions le 16 novembre (puis le 1er décembre) dernier dans notre blog à propos des enlèvements d'épaves (qui nous avait été indiqué au téléphone par le commissariat), il y a bien un épaviste pour le 10e. Encore faut-il que les riverains informent la police (via le mail ci-dessus).

    G. Grinstein compte agir en bon gestionnaire : le nombre de ses troupes et le volume horaire dédié sont comptés. Il s’agit donc de répartir les agents le plus intelligemment et le plus efficacement possible. La question de savoir si le nombre d’agents est suffisant semble, en revanche, ne pas se poser pour lui. Devoir de réserve oblige, sans doute... en cette période électorale, la sécurité est un sujet « brûlant ».

    Prochaine étape pour Action Barbès: rdv avec le commissaire Clouzeau du 18e pour revenir sur le blog avec des informations précises sur les abords de la station.

     infos utiles :

    MPC du 10e : 01 45 23 80 21 ou 01 45 23 80 17

    MPC du 9e :   01 44 83 80 41 ou 01 44 83 80 96

    MPC du 18e : 01 53 41 51 45 - 46 - 47

     

     

  • Arracheurs de dents

    Jusque là on disait "menteur comme un arracheur de dents" pour parler de ceux qu'aucun mensonge n'étouffe. Cette fois, on est pris d'inquiétude qui n'a plus rien à voir avec l'évocation des habitudes brutales de siècles passés. La préfecture de police relate à sa façon l'arrestation de deux individus et la découverte d'une "mallette contenant tout le nécessaire médical d'un dentiste" dans son flash info du 10 janvier, 18h.

    Rien de dramatique. On imagine d'abord qu'il s'agit d'un vol. Mais, non. C'est plus grave. Les deux hommes trouvés en possession de cette mallette reconnaissent "pratiquer la chirurgie et principalement l'arrachage de dents et la pose de couronnes en or" dans les campements de gens du voyage de la région parisienne.

    images?q=tbn:ANd9GcQ4J_J5gsHpeVmTxIQdKRjW4T94_c0kF9jlX_3Vdmuw6ksB3ZqOSans anesthésie ? Sans l'hygiène indispensable ? Mais à quelle époque vivons-nous pour que certains de nos contemporains, à quelques kilométres de nos domiciles, soient obligés de recourir aux services de ces dentistes d'opérette ? On se prend à regretter les dispensaires de notre enfance...

    Ames sensibles, épargnez-vous la lecture de cet article découvert sur le site de Persée, sous le titre "Un barbier-arracheur de dents en Andalousie". Il est de Richard Price, paru en 1967 dans la revue d'anthropologie L'Homme. Il y décrit les coutumes encore en vigueur dans les années soixante dans le Sud de l'Espagne.

    Quelques extraits pour piquer votre curiosité :

    "les praticiens andalous sont, par tradition, d'abord cultivateurs et barbiers, dentistes ensuite; Gregorio, le dentiste du village de Los Madroneros, en est aussi le facteur. Dans toute la région, les barbiers-dentistes opèrent gratuitement."

    "La première étape de l'opération consiste à séparer la chair de l'os au moyen du bistouri. Pour les insicives ou les canines, Gregorio maintient fermement la machoire du patient dans sa main à l'aide du dentuza" ... "il fait pression sur la dent à extraire ; il cherche à distinguer à la vue et au toucher la disposition des racines"

    On souffre rien qu'en le lisant.... Personne ne devrait subir ces extractions en France au XXIe siècle. Et pourtant, ces deux hommes arrêtés par la police ont des clients, désargentés, dont ils sont l'ultime recours. A méditer.