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Environnement - Page 83

  • La guerre aux auvents est-elle déclarée ?

    Pour être plus clair et moins belliqueux, nous sous-titrons :

    Vers une disparition des avancées en béton accrochées aux façades de certains immeubles et édifices anciens?

    Le constat de curiosités architecturales sur certains immeubles anciens

    Peut-être avez-vous déjà remarqué ces curiosités architecturales, alliant des ajouts en béton à des bâtiments anciens ? Dans nos quartiers, de nombreux bâtiments et édifices anciens et haussmanniens ont ainsi connu, entre les années 1930 et 1970, des modifications sur leurs façades par l’addition d’éléments, type auvents, en béton armé, dans l’air du temps de ces années-là.

    paris,10e,Le-Havre,Perret,magenta,auvents,marquises,commerceLa place du béton dans les constructions

    Popularisé dès la deuxième moitié du 19e siècle mais vraiment diffusé au 20e, lorsqu’il a été accepté parmi les matériaux de construction classique avec la technique du béton précontraint, le béton participe parfois à certaines des plus belles réussites dans le patrimoine mondial : à ce titre, nous pouvons citer Le Havre dont le centre ville reconstruit après guerre par l’architecte Auguste Perret a été inscrit en 2005 au Patrimoine Mondial de l’Humanité, du fait notamment de « l’exploitation novatrice du potentiel du béton » aussi bien pour des édifices publics (avec les chefs-d’œuvre de l’église Saint-Joseph et l’Hôtel de Ville) que des immeubles d’habitation en béton apparent d’une architecture d’une très grande qualité.

    Au côté d’Auguste Perret, d’autres acteurs éminents du Mouvement Moderne français tels Robert Mallet-Stevens (1886-1945) et Le Corbusier (1887-1965) mais aussi l’architecte allemand Ludwig Mies van der Rohe (1886-1969) et l’architecte brésilien Oscar Niemeyer (né en 1907 et âgé actuellement de 104 ans), ont laissé d’autres chefs-d’œuvre utilisant le béton armé et d’une très grande valeur patrimoniale. 

    L'utilisation du béton dans la construction, au lieu de la pierre, témoigne au 20e siècle de la volonté d’une architecture très structurée et témoigne des avantages qu'offre l’utilisation de ce matériau : le béton est peu onéreux et permet une diversité de formes architecturales, à l'occasion presque ludiques, avec un jeu entre les lignes droites et les courbes. Dans cet esprit, l’ajout d’auvents en béton a permis aux architectes de jouer en quelque sorte avec les effets d’ombres et de lumières.

    Les caractéristiques des auvents en béton sur les immeubles anciens

    Les auvents avaient initialement une fonction très pratique : protéger de la pluie ou du soleil les badauds venus flâner afin de les inciter à faire du "lèche-vitrine" devant les magasins et s’arrêter devant ces commerces. Attirer le badaud, le protéger et en faire un client !

    paris,10e,magenta,auvents,marquises,commercePar une déformation de langage, ces auvents ont parfois été désignés sous le terme plus élégant de marquise, alors qu’ils sont loin de ressembler aux marquises de porte, plus stylisées et classiques, qui, quant à elles, sont le plus souvent réalisées en verre avec une structure légère travaillée en métal, que l’on peut admirer devant les théâtres ou les hôtels et parfois sur les immeubles d’habitation. La marquise de l’immeuble du n°14 rue Lentonnet dans le 9e en est un exemple (voir ci-dessus).

    Ces auvents d’aspect «moderniste» sur les façades anciennes, sont très souvent des structures simples en béton armé, voire grossières, non travaillées, installées à la perpendiculaire des façades des immeubles, et parfois même recouvertes par une structure métallique plus récente. Ces auvents bétonnés, rapportés aux façades en pierre des immeubles anciens et haussmanniens, sont parfois accrochés par des barres métalliques. On peut en voir des exemples : c'est l’énorme auvent du n°99 boulevard de Magenta faisant le coin avec la rue Lafayette (Leader Price); ou encore ceux situés au n° 93 boulevard de Magenta, n°14 rue du 8 mai 1945 et dans la partie de cette même rue, côté des numéros impairs, en face de la gare de l’est à l’angle du boulevard de Strasbourg.

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    Les problèmes soulevés par ces auvents

    La présence de ces auvents semble embarrasser beaucoup de protagonistes, en particulier, la Direction de l’urbanisme de la Ville de Paris, les Architectes des Bâtiments de France, les riverains et les élus qui doivent composer avec les doléances et les plaintes de ces riverains.

    En effet, les auvents gênent pour trois raisons: d’une part, ils ne sont pas du plus bel effet sur les façades des immeubles et présentent rarement un intérêt architectural, d’autre part, ces éléments rapportés aux façades ne sont pas par définition d’origine ; enfin, ces auvents, utilisés comme abris, favorisent souvent la sédentarisation d’une population marginalisée qui aurait besoin d’être prise en charge mais préfère rester à l'abri sous ces avancées.

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    La difficile question des personnes sans abri et de leur cohabitation avec les riverains

    Ce dernier point de la sédentarisation, temporaire, parfois ponctuelle, des personnes sans-abri pose plusieurs soucis. D’une part, ces auvents donnent aux personnes en errance qui s’y abritent, une fausse impression de refuge, sans résoudre pour autant leurs problèmes ni améliorer leur quotidien ; elles sont tentées de refuser l'aide des services d'urgence (hébergement, centre d'accueil) et sortent ainsi du champ assistanciel, notamment pendant les périodes froides de l’hiver.

    Un drame s’est ainsi produit l’hiver dernier dans le 10e : un homme d'environ 60 ans, sans domicile, de nationalité roumaine, est décédé lundi 6 février 2012 alors qu’il s’abritait depuis plusieurs jours sous l’auvent de l’agence Matmut du 10e, au n°14 de la rue du 8 mai 1945, près de la gare de l’Est (photo ci-dessus), en dépit d’une assistance la veille, sur place, de la part des sapeurs-pompiers de Paris.

    D'autre part, cette installation temporaire des personnes sans abri cause des problèmes de cohabitation avec les riverains, dont certains se sentent agressés et considèrent que leur environnement se dégrade. Les conditions de salubrité et d’hygiène ne sont en effet plus respectées, lorsque ces personnes sans abri sont complètement marginalisées, parfois dépendante à l’égard de l’alcool (avec le cas échéant, un trottoir transformé en urinoir, des bouteilles cassées ou des canettes laissées à l’abandon, etc.). Parfois, ces personnes se servent du lieu abrité par l’auvent comme d’un emplacement de couche, ce qui souvent entraîne des comportements et des pratiques privatives pas très éloignées de l'atteinte à la pudeur. On dépasse là le niveau des simples incivilités...

    Dans ce contexte de mécontentement croissant des riverains, les élus doivent alors faire face à des plaintes et des demandes répétées et insistantes pour que des solutions soient trouvées pour améliorer un environnement résidentiel dégradé.  

    On constate que très souvent la seule réponse qu'apportent les élus est de faire pression pour que l’auvent qui abrite une population marginalisée, soit déposé, afin d’amener ces paris,10e,magenta,auvents,marquises,commercepersonnes sans domicile à aller trouver refuge ailleurs. Une fois de plus, pas de solution globale mais une sauvegarde très individualiste, que l'on pourrait dénoncer.

    C’est ainsi que la Ville de Paris et la mairie du 10e ont contraint la SNCF à procéder à la dépose de l’auvent qui se trouvait sur la façade de la Gare du Nord lors de sa rénovation récente, pour tenter de résoudre ce problème de sédentarisation de certaines personnes en difficulté et sans abri et satisfaire les riverains. 

    De la même manière, le Maire du 10e chercherait actuellement à convaincre l’Office Public d’Aménagement et de Construction (OPAC) de Paris, propriétaire et bailleur du 99 boulevard de Magenta, de faire déposer l’imposant auvent ceinturant cet immeuble à l'angle de la rue Lafayette, et au pied duquel se réfugient  régulièrement des personnes marginalisées.

    Au-delà des aspects purement esthétiques, le sujet des auvents pose la question de l’espace urbain et public où tentent de survivre les personnes sans abri, contraintes d'y reconstituer un semblant d’espace domestique.

    Nous voyons bien que les problèmes ne seront pas aisément résolus : les auvents cristallisent les tensions dues à la difficile cohabitation entre riverains et personnes sans abri, avec un profond décalage entre les perturbations vécues par ces riverains et les expériences urbaines très douloureuses que connaissent les populations marginalisées et sans abri.

  • Il a beaucoup plu sur le square Alain Bashung....

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    Depuis la fin des plantations dans le square Alain Bashung, 16 rue de Jessaint, il a beaucoup plu. On a beau se dire que la pluie est bonne pour les plantes, les jeunes arbres, les racines de tous ces végétaux qui bientôt occuperont l'espace... bon, ça va ! Heureusement l'inauguration la semaine dernière a bénéficié d'une éclaircie. Sans doute Alain Bashung a-t-il intercédé auprès des autorités supra.... bref, il a intercédé. paris,18e,goutte-d-or,square-alain-bashung,plantation,jeux,inaugurationEt donc, il n'a pas plu, ni sur Bertrand Delanoë, qui a joué les maîtres de cérémonie parce qu'il était le premier arrivé, ni sur Eric Lejoindre, premier adjoint de Daniel Vaillant, qui, lui, est arrivé un peu en retard et que la pluie a aussi épargné.

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    C'est un joli square, avec une dépression centrale en partie occupée par de grosses roches bleu sombre, couleur ardoise, sans doute du balsalte. La terre tout autour est fraîchement retournée et vierge de toute plantation. Une allée de sable roux fait le tour, bordée de bancs à l'ombre naissante de quelques conifères et bouleaux. Les plates bandes au pied des murs d'enceinte sont déjà plantées et les lavandes sont en fleur.

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    On n'a pas oublié les joueurs de dames : au fond à droite les attendent deux tables.

     

    C'est à l'avant du square que se trouve l'aire de jeux pour les petits exclusivement, comme l'indique le panneau.

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  • La collecte du miel sur les toits de GrDF 4 rue Condorcet, Paris 9e

    paris,9e,grdf,condorcet,miel,riche,apiculteur,laurent-chabas,éducation,écologie21 juin, jour de l’été. Un temps incertain cette année malgré la date choisie pour la collecte annuelle du miel du 9e. Oui, vous avez bien entendu : le miel du 9e. En effet, il y a trois ans, plusieurs ruches ont été installées sur un toit intérieur en terrasse du siège historique de Gaz de France au 6, rue Condorcet. Aujourd’hui l’entreprise qui nous livre l’énergie est plus connue sous le nom de GrDF, soit Gaz Réseau Distribution France. Certains diront que c’est une opération de communication en faveur du gaz. Oui, aussi, mais elle est intelligente, en faveur du respect de la nature, en la matière en faveur des abeilles et de la polinisation qu’elle assure, et tournée vers les écoles.

    Nous étions invités : le premier adjoint du 9e, Laurent Chabas, et une classe de CE1 de l’école de la rue Milton. L’entreprise avait consacré une grande partie de la journée à mettre en valeur le miel et les abeilles, comme nous avons pu le constater sur le menu affiché dans le restaurant d’entreprise. Mais nous y reviendrons, puisque c’est là que nous avons goutté le divin nectar.

    paris,9e,grdf,condorcet,miel,riche,apiculteur,laurent-chabas,éducation,écologieLes six ruches de l’établissement sont en ligne sur une terrasse visible depuis un couloir verrière, idéal pour l’observation des enfants tout en les préservant d’éventuelles piqûres d’insectes. Grâce à un objet proche du soufflet de cheminée ancien, l’apiculteur enfume la ruche et perturbe les abeilles qui sont censées rester amicales pendant l’opération : les différents étages de la ruche peuvent alors paris,9e,grdf,condorcet,miel,riche,apiculteur,laurent-chabas,éducation,écologieêtre manipulés, les cadres déplacés, les hausses déposées et reposées. Les hausses ? ce sont des étages supplémentaires que l’on ajoute quand la famille s’accroît. L’essaim dans sa ruche, quand il s’y plaît, augmente en nombre d’individus et pour éviter qu’il ne se divise et s’installe ailleurs, on lui ouvre un étage supplémentaire.


    paris,9e,grdf,condorcet,miel,riche,apiculteur,laurent-chabas,éducation,écologieLes enfants ont pu voir de très près, juste séparés par la vitre, les abeilles sur un cadre et ses avéoles que leur montrait l’apiculteur. Non sans mal, il a même réussi à trouver celui où se trouvait la reine. Difficile car les insectes sont en mouvement permanent, et contrairement à ce qu’on pourrait penser, la reine n’est pas très différente de ses « sujets », les butineuses. Le signe distinctif est son abdomen plus développé : elle pond… paris,9e,grdf,condorcet,miel,riche,apiculteur,laurent-chabas,éducation,écologiejusqu’à 2000 œufs par jour. Pas mal !

    Il fallait vraiment l’œil de l’expert pour la repérer dans cette masse bourdonnante.

    paris,9e,grdf,condorcet,miel,riche,apiculteur,laurent-chabas,éducation,écologieLa suite se déroulait dans le restaurant de GrDF. Là les apiculteurs de l’UNAF nous avaient précédés, une partie de leur collecte sous le bras. Autour d’une table basse, maitrisant au mieux les débordements des gamins curieux, ils nous ont proposé de goûter le produit brut tel qu’il sort de la ruche. C’est un amalgame de sirop clair et de morceaux d’alvéoles détaché du cadre avec une lame. Le goût est sublime, léger. Il ne reste bientôt en bouche après mastication qu’un reliquat compact et un peu collant, qui n’est autre que la cire. Si vous l’avalez, ce n’est pas dangereux, mais cela ne présente pas d’intérêt…

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    Cette masse est alors introduite dans un cylindre qui fait office de baratte, où la force centrifuge – manuelle bien sûr, en tournant simplement une manivelle – permet de séparer le miel de la cire. Le miel se plaque sur les parois et est récupéré au bas du cylindre. Nous avons goutté cette récolte 2012 à la petite cuillère… D’après Laurent Chabas, il est encore meilleur que la précédente cuvée.

     


    L’accueil chez GrDF a été parfait, tant pour les élus, les enfants que les accompagnatrices. Et merci à ces apiculteurs bénévoles qui font connaître l’importance de l’abeille pour notre agriculture et notre environnement en général.

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    Une photo de classe s’imposait….

  • Et enfin on l'inaugura...

    Ouiiiiiiiiiiiii ! C’est demain l’inauguration du square Alain Bashung ! Nous y serons, nous essaierons de vous rapporter des photos...

    Avoir attendu le jour de la fête de la musique est une attention que les amis et admirateurs du chanteur disparu apprécieront. S'ils sont attentifs à l'annonce faite à l'AFP par la mairie de Paris et reprise par toute la presse, nationale et même de province, les 1500 m2 de square ne suffiront pas à les accueillir aux côtés des officiels. Nous tenterons de  nous faufiler.

    Retrouvez pour quelques instants (8') Alain Bashung en 2005 dans une émission de Canal + en clair, "En aparté", interview menée par Pascale Clark. Pour les amateurs, la suite de l'émission est ici, cliquez. Ainsi que de nombreux clips sur You Tube ou DaiyMotion.

     Quittons toutefois le showbizz et revenons à ce qui nous a occupés pendant plusieurs articles ici, (le dernier le 22 avril) l'ouverture d'un square dans un quartier, densément peuplé, qui en a besoin. Voici quelques photos prises avant l'inauguration. Le temps pluvieux de ces derniers jours a arrosé copieusement toutes les plantations, qui devraient prendre un bon départ.

    Pour suivre les péripéties et voir les photos au fil du temps
    - article du 17 janvier 2012 : les peleteuses tracent des allées
    - article du 20 mars 2012    : de gros sacs de terre arable sont sur place
    - article du 29 avril 2012     : les premières feuilles apparaissent sur les plantes déjà en place

    Et avant ? Il ne s'appelait pas encore Alain-Bashung.... mais simplement du nom de la rue où il se situe, à savoir rue de Jessaint, au numéro 16.

    - article du 31 août 2011         : un grand rectangle plus ou moins plat
    - article du 17 décembre 2011 : sous un beau soleil d'hiver et du matin
    - article du 8 mars 2011          : toujours rien derrière les grilles

    Pour les plus courageux, retrouvez les archives et notre numéro 19 du bulletin de l'association en 2009... déjà.

  • À l'ombre des tilleuls centenaires, la cour Saint Lazare

    paris,10e,arbres,médiathèque,cour-saint-lazarenaain-pierre-peyraud,alexandra-cordebard,rémi-feraud,alain-lhostisOn aurait pu aussi titrer : Des palmiers qui font de l'ombre à la démocratie participative ! Nous vous expliquons l'affaire qui a fait débat lors du conseil d'arrondissement du 12 juin à la mairie du 10e. Comme il est de coutume dans le 10e, le conseil commence par la lecture des voeux ou questions présentés par les conseils de quartier ou les associations, auxquels répondent les élus interpellés. C'est le conseil de quartier Saint-Denis Paradis qui en a été la vedette ce mardi 12 juin, en présentant une protestation argumentée sur l'abattage des arbres de la cour du Pari's des Faubourgs (espace St Lazare). Les membres du conseil de quartier étaient venus nombreux, sans doute déterminés à obtenir sinon gain de cause  au moins des réponses satisfaisantes.

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    « L'équipe d'animation du conseil de quartier St Denis-Paradis a appris qu'il était prévu d'abattre les 6 tilleuls du jardin intérieur de la future médiathèque, et de les remplacer par des palmiers.

    Ces arbres, centenaires paraît-il, resplendissants, donnent une ombre et une ambiance tout à fait propice à la convivialité, et font l'agrément du lieu.

    Pourquoi les abattre? Pour faciliter la circulation des engins nécessaires aux travaux? Pour satisfaire un caprice architectural d'exotisme ou de nostalgie historique?

    Non seulement cette coupe, la replantation et l'entretien qui suivrait représentent un coût non négligeable, mais ils ne garantissent pas une reprise végétale satisfaisante si l'on se réfère à la taille minuscule des deux palmiers déjà sur place.

    Ce lieu est quand même bien parisien et , au-delà d'un souci écologique que nous savons partagé, nous pensons que l'abattage de ces arbres seraient un gâchis pour le charme de ce lieu au profit d'une alternative qui serait perçue comme une aberration technocratique, complètement artificielle et incongrue.

    Nous souhaitons donc que ces arbres soeint sauvés et demandond à l'équiep municipale et à al mairie de Paris d'agir au plus vite dans ce sens.

    Nous soulignons également que si une présentation du projet avait été faite comme nous l'avons plusieurs fois sollicitée sans qu'à chaque fois, elle soit « bottée en touche », nous n'aurions probablement pas à exprimer un tel souhait encore uen fois, hélas, dans l'urgence. »

    De nombreux élus se sont exprimés et le débat a duré..

    Alexandra Cordebard, première adjointe, a rappelé que l'aménagement de cette cour fait partie du projet de la médiathèque. « Deux arbres sont malades et condamnés, les autres ne seraient pas dans une forme exceptionnelle. Ils sont implantés sur une dalle qu'il faut casser et refaire. Voilà pour l'aspect technique. Par ailleurs, ces arbres très hauts assombriraient considérablement des salles de la médiathèque dans lesquelles il serait nécessaire de maintenir un éclairage.

    Pour l'aspect information, les élus ont demandé que le projet leur soit présenté dans son intégralité.

    • On peut s'étonner que cela n'ait pas été fait plus tôt. C'est ce qu'a fait remarquer un membre de l'équipe d'animation trouvant surprenant que les élus aient été obligés d'aller à la pêche aux informations . Depuis 3 ans, rien sur ce projet alors qu'on a organisé des concertations pour la Place de la République et d'autres projets de voirie.

    images?q=tbn:ANd9GcT9A4lAchjWKM_HwEztFAOyz8COOJHEDZ-E-XwsbnGNUM6H3vMqrgA suivi un long exposé historique d'Alain Pierre Peyraud, chargé des espaces verts, notamment sur les espèces tropicales importées au 19e siècle. Certes, intéressant, mais peut-être pas ce qu'attendaient les membres du conseil de quartier.

     Au-delà de ce souci de préserver des arbres centenaires, on comprenait aisément que le manque de concertation ou même d'information pointait comme un reproche.

    Medhi Ghadi, élu chargé du développement durable l'a bien compris et s'est davantage attaché au manque d'information donnée aux membres du CQ, qui, il l'a rappelé à juste titre, sont au service de l'intérêt général et peuvent avoir des avis judicieux, voire des compétences. Il a demandé la tenue rapide d'une réunion.

    Rémi Féraud également s'est inscrit dans cette demande. Il a expliqué toutefois que le projet avait fait l'objet d'un concours et que, dans ce cadre, le choix du jury ne pouvait plus être contesté (loi). "Il faut donc que la concertation ait lieu au moment de l'élaboration du cahier des charges, a-t-il ajouté. J'aurais préféré qu le projet choisi soit présenté. Nous avons du rechercher les informations. On a des progrès à faire avec certaines directions. Tirons en les leçons."

    • Voilà une déclaration honnête qui fera date et que nous saurons rappeler pour d'autres occasions. Alain Lhostis, élu chargé de la politique de la ville, a justement insisté pour que lors d'aménagements futurs, on réfléchisse très en amont en associant tout le monde, citant l'exemple du futur site de Fernand Widal. « La gestion d'un dossier est à revoir, pensons y pour 2014",  a-t-il conclu.