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Culture - Page 76

  • Festival d'orgue à l'église Saint-Vincent-de-Paul

     

    Après les concerts, en savoir plus sur la famille Cavaillé-Coll, facteurs d'orgue


    10e FESTIVAL d’ORGUE de ST-VINCENT-de-PAUL

    22, 23 et 24 juin 2010 à 20h30

    Pour l’inauguration du grand orgue Cavaillé-Coll rénové

     

    Le calendrier et le programme :

    mardi 22 juin Pierre CAMBOURIAN, titulaire des orgues de St-Vincent-de-Paul : Bach, Widor, Boëllmann

    mercredi 23 juin 3 Jeunes lauréats 2010 du CNSM de Paris :Samuel Liégeon, Sarah Kim et Yoann Tardivel Erchoff : Bach, Duruflé, Franck, St-Saëns, …, et improvisations

    jeudi 24 juin Pierre CAMBOURIAN, & Olivier LATRY, Philippe LEFEBVRE, François-Henri HOUBART, organistes de Notre-Dame de Paris et de la Madeleine : J.Alain, Duruflé, Franck, …

     

    cavaille_coll.jpg

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  • Le Sacré Coeur : un monument mal aimé

     

    C’est la question que pose 9e Histoire, la société historique du 9e, sous la plume de ses animateurs Françoise Robert & Jean Aubert.

    Une visite du Sacré Coeur commentée par Alexandre Gady vous est proposée par 9e Histoire dans son programme de juin.
    Rendez-vous à 10h00 le samedi 5 juin, devant la façade principale, en haut du grand escalier.

    sacré Coeur.JPG

    Construit d’après les plans de l’architecte Paul Abadie, à la suite d’une souscription nationale, à laquelle plus de dix millions de fidèles ont participé et qui aura duré près d’un demi-siècle.

    Une très longue construction : la première pierre est posée en 1875, mais la basilique ne sera consacrée qu’après la première guerre mondiale, en 1919.

    On vous racontera l’arrivée de La Savoyarde, son poids énorme et les 28 chevaux qui la tirèrent jusqu’à Paris, le conférencier évoquera certainement  le « minaret » haut de 84 mètres de Lucien Magne – dénomination peu amène attribué au campanile par les Montmartrois; et le voeu national d'Alexandre Legentil, notable parisien...

    Des polémiques ont d'ailleurs accompagné les travaux tout au long de ces longues années de construction… L'expiation affichée dans la formule « Au Cœur très saint de Jésus, la France fervente, pénitente et reconnaissante. » n'a pas fait l'unanimité.

  • LOUXOR : les visites du chantier continuent

     

     

    Louxor 25 mai - on se presse web.JPGMardi 25 mai,  l'une à 16 h, l'autre à 17 h, deux visites du chantier du Louxor ont eu lieu pour les habitants et les adhérents des associations locales. Comme annoncé lors des réunions du Comité de pilotage Barbès, la Mission cinéma de la Ville de Paris organise des visites d'une heure, par groupe de quinze personnes, ouvertes aux habitants sur inscription. Il s'agissait du deuxième cycle.

    Les élus ont récemment pu bénéficier d'une visite commentée également. Ils sont nombreux à n'avoir jamais vu ce lieu, resté si longtemps à l'abri des regards. De même, il est question d'organiser une visite pour les commerçants du quartier, à un horaire plus favorable que le milieu de l'après midi. On sait que la participation des commerçants aux instances de démocratie locale est souvent difficile, du fait des horaires qui ne sont pas aisés pour la profession. Cette fois, on se réjouit que la Mairie de Paris ait été sensible à leur demande et à leur curiosité bien légitime.

    Ci-dessus les adhérents d'Action Barbès qui se pressent dans le hall de l'ancien cinéma.

    visiteurs dans la gde salle web.JPG

     

    La grande salle, vue du premier balcon, impressionne les visiteurs. La sensation est proche de celle éprouvée au Rex, l'un des rares cinémas ayant gardé des proportions d'origine.

     

     

    Louxor 25 mai - personnage assis- web.JPG

     

    Sous les stucs ou les panneaux de plâtre ajoutés à différentes périodes se cachent encore des personnages, la trace des dieux égyptiens....

     

     

     

  • Art brut japonais à la Halle Saint Pierre

     

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    Une brève pour vous conseiller de voir cette expo insolite à la Halle Saint-Pierre

    Pas de panique : elle vient d'ouvrir et ne fermera ses portes que le 2 janvier 2011...

    Halle Saint Pierre
    2, rue Ronsard - 75018 Paris
    Tél. : 33 (0) 1 42 58 72 89

    Ouvert tous les jours de 10h à 18h
    Fermeture billetterie à 17h30
    Expositions temporaires : 7,50€, tarif réduit 6€

  • Le Louxor prendra-t-il le chemin du 104 ?

    Le 104 fait partie des grands projets culturels de la Ville de Paris.

    Situé au 104, rue d'Aubervilliers dans le 19e arrondissement, il est conçu comme "un espace de production d'art", qui a la fois accueille des artistes, mais permet aussi aux citoyens de partager cet espace créatif avec ces mêmes artistes. Inauguré voilà quelques mois à grand renfort de communication, le projet est en crise. Crise financière d’une part – 500 000 € de déficit en 2009 sur un budget total de 12 millions d’ euros subventionnés à hauteur de 8 millions par la Ville de Paris, démission de l’équipe dirigeante, mais surtout crise parce que le projet culturel s’avère inopérant : peu ou pas de visiteurs dans cet ensemble architectural rénové à grands frais – 100 millions d’euros - pas d’insertion dans le quartier. Le magazine Mouvement, relayé par le site Paris-Art, s'est lancé dans une campagne alternative pour dénoncer le projet de la Ville et essayer de trouver des solutions.

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    Sans traiter plus longuement de la question du 104, on ne peut s'empêcher de faire un rapprochement avec le projet culturel prévu pour le Louxor. Les questions, pourtant simples, demeurent : pas de concertation dans la définition du projet culturel décidé dans l’opacité de quelque cabinet municipal, pas d’adéquation du projet au quartier qui l’accueille. Hélas, la situation actuelle du 104 ne nous rend pas optimiste pour l’avenir du Louxor.

    La mobilisation des artistes et des sympathisants autour du 104 est réconfortante. Elle vous intéresse ? Cliquez.

    Elle rencontre des difficultés pourtant, à en croire le reportage - court - entendu hier matin sur France Inter en ouverture de Esprit critique vers 9 heures.

     

  • La CANTINE AFGHANE à la Java

    affiche 18 avril 2010 La JAVA et la cantine afghane web.jpg

     

    Les Richesses De L'Exil

    La Cantine afghane nous convie à une soirée à la Java le 18 avril prochain.

    La Cantine afghane est une association d'habitants du 10ème qui fait cuisiner les éxilés afghans du bord du canal pour leur rendre leur dignité et faire partager leur culture pour balayer les préjugés...

    L'argent ainsi récolté est consacré à des cours de Français.

    Le 18 avril, l'association organise avec les réfugiés un évènement festif et culturel à la Java, 105 rue du Faubourg du Temple, où se cotoieront des artistes de styles différents depuis la musique afghane traditionnelle jusqu'au rap et drum and bass.

    Une soirée où vous aurez également l’occasion de découvrir la richesse de la cuisine afghane à travers différents plats préparés par « La Cantine Afghane ».

    L'entrée est à 10 Euros.

    Une soirée « melting-pot » garantie !

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    Pour en apprendre un peu plus sur la musique afghane, sur les Afghans en exil, regardez ce film de Franck Schneider, découvert sur Dailymotion, bien sûr, produit par Stratis et La Cuisine aux Images, avec les Ateliers d'Ethnomusicologie de Genève. Très intéressant, particulièrement pour les amoureux des musiques du monde.
    L'ensemble Kaboul en exil
    envoyé par 51_PEG. - Clip, interview et concert.

    En exil, les musiciens de l'Ensemble Kaboul jouent pour leurs compatriotes contraints au silence. Malgré les conflits incessants, ils chantent l'amour de leur terre natale. Ici, on retrouve Khaled et Hossein Arman, Ustad Malang Nedjrabi, Paul Grant, Osman Arman, Yosuf Mahmood, Bismilah Khusravi et Ustad Mahwash. Certains seront à la Java.

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  • La Gaîté lyrique à la fin de l'année

    A quand une telle annonce pour le Louxor ?

    Nous nous réjouissons que la Gaîté lyrique tombe enfin la bâche ! Tant d'années d'incertitude...

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    La Marie de Paris annonce (ci-dessus, extrait du flyer_internet de la Mairie de Paris) en grande pompe que la belle endormie depuis 20 ans se réveillera en décembre 2010. Le Conseil de quartier Arts et Métiers crée une commission Gaîté pour informer et sensibiliser les habitants au nouveau projet de la Gaîté lyrique. Bonne initiative.

     

    Un projet culturel très cher ! La lecture attentive du site de la Ville pique notre curiosité : ici on lit que sa rénovation aura coûté 71,56 millions d’euros et , que l’addition s’élève à 85 millions d’euros, la région Ile-de-France, pour sa part, ayant contribué à hauteur de 9,9 millions d’euros... C'est donc bien un projet coûteux, dont on ne peut qu'espérer qu'il réussisse. Quant à réunir les habitants du conseil de quartier "dans les cafés pour découvrir le projet", nous pensons que la concertation aurait pu être plus ambitieuse, mais qu'il est largement trop tard, puisque tout est bouclé.

    Souhaitons que le Louxor ne glisse pas vers ses dérives. En attendant nous réclamons un traitement plus coopératif au niveau de l’information et de la concertation :

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    A quand une commission Louxor dans le conseil de quartier Lariboisière Saint Vincent de Paul ? Nous allons souffler l’idée à son équipe d’animation… et de même proposer l’ouverture d’un blog, par exemple www.cafe-louxor.fr * à l’instar de celui créé pour la Gaîté lyrique.

    Nous espérons que la Mission cinéma de la Ville de Paris fournira les informations nécessaires pour le faire vivre. Pour l’instant nous attendons les dates des visites de chantier, promises à plusieurs reprises, et même réclamées par le Maire de Paris lui-même avant que ne commencent les travaux de gros œuvre (souhait émis en réunion du comité de pilotage Barbès du 17 mars 2010).

    * serveur introuvable pour le moment !

  • Festival de chorales dans le 10e

    Du 20 au 28 mars, les Rencontres chorales, pour la 3e année consécutive, vont rassembler 11 concerts gratuits et 22 chorales.

    Tous les styles sont présentés, y compris les plus singuliers. Du classique au contemporain, en passant par le jazz, le gospel, la variété, le rock et les musiques du monde.

    Deux rendez-vous à ne pas manquer :

    • le samedi 20 mars à 20h45 à l'église Saint-Martin des Champs, rue Albert Thomas : lancement des Rencontres chorales (Le Madrigal de Paris et La Maîtrise des garçons de Colmar)
    • le mercredi 24 mars à 20h45 en Mairie : Hope Gospel Singers et Amalgam

    Les Rencontres chorales sont organisées par les Centres d'animation du 10e (CRL10) et particulièrement l'Espace Jemmapes. Pour la deuxième année consécutive, elles se déroulent dans les 10e et 11e arrondissements.

     

  • Le Trianon, un nouveau lieu « tendance » ?

    Deuxième partie de l'entretien avec Guy Balensi, directeur du Théâtre Le Trianon, sur le boulevard de Rochechouart

    Attentifs aux informations qui laissaient entendre un changement de direction à la tête du théâtre Le Trianon, deux des membres du conseil d'administration d'Action Barbès, Brigitte Faure et Claude Louis, ont été reçus par Guy Balensi. Il leur a raconté ce que représente pour lui ce lieu, les bons moments, ses souvenirs, la traversée d'une partie du 20e siècle avec des hauts et des bas, et l'avenir de la salle.


    Les spectacles qui ont bien marché, qui lui ont laissé de bons souvenirs

    Les Caramels Fous, Higelin chante Trénet, plusieurs spectacles de cirques : le cirque Eloize (Ndl: Magique ! je me souviens de l'eau qui ruisselait sur scène, du rideau rouge transformé en cordes à nœuds), le cirque Archaos, le cirque Coche...

    Ainsi que le Festival de Tango, la Nuit de la Baguetterie, les mémorables 'Retour de Flamme' de Serge Bromberg (Lobster Films) qui nous projetait ses trésors, des films muets courts, récemment retrouvés et restaurés.

    Les Tréteaux Lyriques (qui avaient lieu auparavant dans le cadre bourgeois du TBB à Boulogne Billancourt).

    Opération montée par la SPEDIDAM depuis 1992, les Nuits des Musiciens, retransmises par FR3, ont attiré un nouveau public  et des musiciens, des interprètes prestigieux :  Claude Nougaro, Bireli Lagrene, Patrice Caratini, Charles Aznavour il y a deux ans.

    Et Carla Bruni, qui partie pour y chanter une semaine, est restée trois semaines dans cette salle qu'elle avait elle-même choisie. Elle laisse le souvenir d'une 'grande pro, pas prise de tête' : « entourée par 4 musiciens, dont Louis Bertignac, elle s'en est vraiment bien sortie ».

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  • Le Trianon, boulevard de Rochechouart

     

    Deux membres du Conseil d'administration d'Action Barbès ont rencontré Guy Balensi, directeur du Trianon, pour connaître l'avenir du lieu.

    On arrive avec en tête, des questions sur l'état décrépit de la façade, sur l'avenir du lieu, mais lui nous accueille en pleine action, poussant un chariot plein de boissons : chaleureux, la soixantaine énergique, il met la main à la pâte.

    Copie de P1000821.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Au fil du temps... 1895, 1900-1902, 1939, 1964, 1992, 2010.

    Le Trianon, salle de spectacle et de concert, est un des haut-lieux de la vie des plaisirs, à Montmartre au 19e siècle.

    Zoom sur 1895. A l'aube du 20e siècle, le Trianon-Concert voit les débuts de Mistinguett, avec l'air  Max, Ah c'que t'es rigolo sans grand succès, mais on la garde, bien vu !

    C'est devenu l'Elysée Montmartre quand, en février 1900, un incendie le détruit complètement ; à proximité, en lieu et place de l'actuel Elysée Montmartre, « les Jardins de l'Elysées » ont brûlé aussi. Notons qu'à ce moment, le numéro en vogue est celui de Frégoli, un transformiste qui attire le tout Paris. Toulouse Lautrec, un habitué des lieux, l'a sûrement « croqué ». Albert Chauvin, le propriétaire, lance la reconstruction et, en 1902, ouvre un élégant « théâtre à l'italienne » de 1 000 places, le Trianon Théâtre.

    Valse des noms au rythme des modes et de la destination du lieu. Il y eut le Trianon Lyrique; entre 1917 et 1920, le Théâtre Victor Hugo, un théâtre subventionné, qui accueillait des pièces classiques, puis, le Trianon tout court.

    Picasso a fréquenté le site, et comme Toulouse Lautrec, il a tiré le portrait de nombreux habitués des lieux.

    1939 : De Caf-conc, le Trianon devient le Cinéphone Rochechouart, un cinéma à temps plein. Changement imposé par l'histoire, les années de guerre et leur bouleversement démographique : pénurie d'artistes, manque de musiciens, qui partent de Paris en nombre..., mobilisations, départs au front et au STO. Les projecteurs installés depuis 1936 tournent désormais à fond. La salle fonctionne bien.

    Cela ne devait pas durer, mais après-guerre, le lieu reste dédié au cinéma : pas d'hésitation à avoir, l'offre de films américains est pléthorique, et c'est bien l'âge d'or des salles de cinéma de quartier. La couleur et le cinémascope attirent le public. C'est un des pôles d'une intense vie de quartier. On s'y rend en famille, certaines assidues : les ouvreuses attentionnées gardent les places des habitués. On assistait alors à un programme complet : après un documentaire de vingt minutes, projection d'un dessin animé, des actualités, ensuite venaient les attractions, chanteurs ou numéros de cabaret, fakirs et contorsionnistes, puis LE film !

    À quartier populaire, films populaires. Après la période de première exclusivité, les films d'aventure et de série B sont projetés dans les nombreuses salles du quartier, salles de deuxième exploitation. Guy Balensi égrène leurs noms : en plus du Louxor, le Palais Rochechouart (devenu Darty), la Gaité Rochechouart (Celio), le Delta (Guerisol), le Montmartre Ciné (au-dessus de l'actuelle Boule Noire), la Cigale (qui a été un cinéma jusqu'en 1987) ; et plus loin, sur le boulevard de Clichy, le Ritz, le Lynx.

    Jacques Brel y a trainé ses guêtres, lors de son 1er séjour à Paris, au début des années 50, alors qu'il logeait à l'hôtel Stevens à Pigalle et chantait aux Trois Baudets. Il y a composé des chansons « dans sa loge » précise la légende. Parenthèse de Guy Balensi, auquel on pose souvent la question « où est cette fameuse loge ?». En fait, les loges avaient été supprimées. Brel composait dans la pénombre, car on avait conservé des années d'occupation l'habitude de garder une faible lumière dans la salle pendant les spectacles.

    - Je suis arrivé ici en 1964...

    Le cinéma, une affaire de famille : Guy Balensi a grandi à l'ombre des projecteurs de films. Son grand-père et son père étaient exploitants en Algérie, depuis 1926-1927. Ils avaient une douzaine de salles réparties dans le pays. Dès 1955, son grand-père, ayant l'intuition que l'Algérie n'allait pas rester française longtemps, s'organise pour un redéploiement de leur activité sur Paris.

    À 14 ans, en 1964, Guy Balensi vient visiter le Trianon avec son grand père, qui avait déjà acquis trois salles dans Paris : le Savoie, boulevard Voltaire, l'Exelmans (en 1963), le Cyrano Roquette. Puis, plus tard, la Cigale et le Montmartre.

    Adolescence dans le 16ème, lycée Claude Bernard. Notre interlocuteur se souvient, au Trianon, d'un western en noir et blanc, avec Marilyn Monroe.[La rivière sans retour d'Otto Preminger ? Les désaxés étaient en couleurs... ]

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    Déjà en 1964, les spectateurs étaient majoritairement maghrébins et africains : le ticket pour la séance du matin coûtait 80 centimes, un franc à partir de midi. La mode des péplums (les Samsons) est suivie par celles des films de cape et d'épée, puis de 1966 à 1972 déferlent les western spaghetti.

    Dans les années 1970, le Trianon se spécialise dans les films de karaté et de kung-fu, l'époque de Bruce Lee va durer une vingtaine d'années.

    Mais les spectateurs sont de plus en plus rares ; concurrence de la télévision et du magnétoscope, l'activité s'arrête en 1992. Entre-temps, la Cigale, elle aussi, est vendue.

    1992 - Le choix de la polyvalence sera le bon.

    Guy Balensi reprend la gestion du Trianon. «Au feeling', il fait le choix de la polyvalence, dont rétrospectivement il se félicite. Le premier spectacle, La Périchole lui laisse le souvenir d'un exemple de 'mixité sociale' : les dames du 16e arrivaient dans le quartier en avance pour aller faire des emplettes chez Tati ; elles comparaient leurs bonnes affaires au vestiaire, où elles déposaient leurs sacs aux carreaux Vichy et leur manteau de vison.

    (à suivre...)

     

     

     

     

  • Soirée Polar

    Nous organisons une rencontre/signature avec Marc Villard, auteur de nombreux polars, dont certains se passent à deux pas de chez nous, à la Goutte d'Or et dans ses environs.


    Ce sera le 19 mars à partir de 19 heures

    chez Nadjet, au café La Goutte rouge,

    19 rue Polonceau, dans le 18e arrondissement.


    Pour ceux d'entre vous qui désireraient se faire une idée du climat et de son style avant cette rencontre/signature, nous avons pris les devants et sommes, aujourd'hui, détenteurs de quelques exemplaires :

    ­ Rouge est ma couleur  (Rivages/Noir) - 7,95 euros,
    ­ Entrée du diable à Barbèsville  (Rivages/Noir) - 7,50 euros,
    ­ Rebelles de la nuit (Série noire/Gallimard) - 7,50 euros.


    Vous pouvez, contacter soit Jeanne - jeanne.causse@wanadoo.fr soit Lise  - actionbarbes9@club-internet.fr - pour les obtenir.


    Nous espérons que vous serez nombreux à nous rejoindre pour ce moment de convivialité.

  • Louxor : Interview

    Action Louxor (AL) : Fabienne Chevallier, vous êtes énarque, docteur en histoire de l'art et habilitée à diriger les recherches, spécialiste de l'architecture et du patrimoine pour les XIX et XXème siècles en Europe. On trouvera votre impressionnant CV sur le site de DOCOMOMO France. Vous avez signé notre pétition contre le projet actuel de réhabilitation du Louxor. Avant de parler plus directement du Louxor lui-même, quelques questions à propos du patrimoine. Nous venons de vivre les 19 et 20 septembre les Journées Européennes du Patrimoine.  Quelle importance accordez-vous à cette action de sensibilisation du public ?

    Fabienne Chevallier (FC) : C'est d'abord une image, mais c'est évident quand on y réfléchit : bien connaître le patrimoine environnant le lieu où l'on vit est un facteur d'enracinement. Cela aide à se construire. On peut s'intégrer dans l'histoire de ce patrimoine et se situer par rapport à ceux qui y ont vécu : ainsi, on est moins seul face à son destin. Je pense que l'idée de construire sa propre « filiation » grâce aux occasions de découverte offertes par les Journées du Patrimoine, c'est très important.

    AL : Tout le monde n'est pas familier avec cette notion de patrimoine. Pourriez-vous nous en donner une définition rapide ?

    FC : Il y a eu des significations variées dans l'histoire depuis la Révolution française. On a d'abord considéré les « monuments » comme un patrimoine c'est-à-dire, en fait, les édifices qui avaient trait à l'histoire officielle de la nation, de ses grands hommes, des fondateurs des villes. Pour des raisons qui sont particulières au contexte français, les édifices religieux ont acquis une grande importance à partir du régime de la Restauration. Des personnages comme Prosper Mérimée, dès la Monarchie de Juillet, ont pu agir pour sauver des édifices comme l'église abbatiale de Conques, qui tombait en ruines. À cette époque, à cause des ravages de la Révolution française, l'idée de patrimoine était liée à celle d'un sauvetage d'édifices menacés. C'est beaucoup plus tard, au XXème siècle, que la notion de patrimoine s'est élargie : .....

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