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Culture - Page 13

  • Une belle plume au Pied à Terre

    Mais pourquoi faisaient-ils la queue, sous leur parapluie, attendant d'entrer dans la nouvelle et sympathique librairie de Château Rouge, "Le Pied à Terre" ? "Ah, je les remercie de leur patience, la météo n'était pas avec nous", dit Lucie, l'un des trois piliers de la nouvelle librairie.

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    L'évènement a eu lieu samedi 30 janvier dernier, et ces patients lecteurs attendaient de rencontrer la stupéfaction éditoriale du moment, Hervé Le Tellier, auteur de "L'Anomalie", Prix Goncourt, livre phénomène déjà tiré - et vendu - à 820 073 exemplaires. Et chacun voulait le sien, bien sûr, et l'auteur dédicaçait à tour de stylo, avec une extrême gentillesse.

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    Le tout dans le plus grand calme, covid oblige ! Cette grande librairie, malgré sa superficie était limitée à …12 personne à la fois ! Avec évidemment hydrogel et masque. Alors pour la bousculade, "et moi "et moi ! " avec son livre qu'on passe sous le bras de l'auteur pour ne pas rater "son" autographe, et les "j'en profite pour farfouiller dans la librairie", vous repasserez.

    Non, tout cela était d'un calme et pour ainsi dire germanopratin, à 40 mètres du métro Château Rouge.

    Deux questions subsistent.
    - Comment Lucie, Thibaud et Julien, les boss, ont-ils convaincu Hervé Le Tellier de venir signer dans cette encore trop peu connue librairie, mais dont la réputation s'étend ? Sûrement pas pour vendre ce samedi ces 73 exemplaires de plus !

    - Pouvez vous encore acheter L'Anomalie au "Pied à Terre" ? Mais oui, les patrons vous ont gardé quelques exemplaires … mais Hervé Le Tellier est reparti samedi à 17 h, comme prévu.

    Ah ! Faut se tenir au courant ! Inscrivez vous sur la "lettre d'info" du Pied à Terre pour savoir quand est le prochain évènement …

     

    Librairie Le pied à terre
    9 rue Custine, Paris 18e
    Tel: 01 44 85 20 68
  • Culture confinée : Matisse au Centre Pompidou dans votre canapé

    Le Centre Pompidou propose une visite en ligne de l’exposition Matisse, comme un roman, exposition qui célèbre le 150e anniversaire de la naissance de l’artiste (1869-1954). La commissaire de l’expo Aurélie Verdier parcourt les salles et présente sa sélection de dix oeuvres dont l’autoportrait de l’artiste (1906), portrait de femme à la voilette (1927), la Blouse roumaine (1940), des sculptures, les Dos (de 1909 à 1931), ou encore les découpages de couleurs. Suivez-là attentivement au long de ces quelque douze minutes.

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    Portrait de femme à la voilette (1927)

    Pour fouiller davantage l’univers des découpages d’Henri Matisse, vieillissant, il a déjà quatre vingt ans alors, nous vous proposons un article lu sur la page de Franceinfo, au registre culture, datant de 2013 et signé Léo Pajon. Il est intitulé Pourquoi les découpages de Matisse sont plus intéressants que ceux de vos enfants. De simples feuilles découpées. Les dernières œuvres d'Henri Matisse paraissent simplissimes... mais sont aussi géniales. 

    Dommage que la vidéo de la BBC à la fin de l’article ne soit plus disponible pour voir les vitraux de la Chapelle du Rosaire à Vence. Nous pallions la défaillance de nos amis anglais (!) par ce joli reportage de France 2 du 13h.


     

    L’exposition aurait dû fermer le 22 février 2021. Aurons-nous le temps de la voir in situ

  • Culture confinée : L'exposition Turner au musée Jacquemart-André en ligne

    Peut-être, comme nous, vous attendiez la réouverture du musée Jacquemart-André, pour admirer les œuvres de Turner, en grande partie prêtées par la Tate Gallery de Londres et mises en sommeil par le confinement, et bientôt, malheureusement, le second confinement. Le site du musée annonçait une fin de l'exposition pour le 11 janvier. Au retour des vacances on pensait qu'on aurait le temps, mais hors mis la période estivale qui a représenté une « fenêtre de tir » miraculeuse pour les amateurs, le musée a été très vite refermé le 30 octobre. Déjà, le site officiel communique sur l'exposition suivante, à savoir Paul Signac, le pointilliste (du 5 mars au 19 juillet 2021 si le virus ou le vaccin nous y autorise). Adieu, Turner.

    Conformément aux directives gouvernementales, le Musée Jacquemart-André reste fermé jusqu'à nouvel ordre.

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    Même punition pour les musées de la Ville de Paris : Catacombes, Crypte archéologique de l'Ile de la Cité, Maison de Balzac, Maison de Victor Hugo, Musée Bourdelle, Musée Carnavalet, Musée Cernuschi, Musée Cognacq-Jay, Musée de la Libération de Paris - musée du Général Leclerc - musée Jean Moulin, Musée de la Vie romantique, Musée d’Art Moderne de Paris, Musée Zadkine, Palais Galliera, Petit Palais.

    Nous vous proposons donc  la visite virtuelle, si comme nous vous avez raté le bon moment. Elle dure environ vingt-cinq minutes, merci au Scribe Accroupi ! et à Pierre Curie, le conservateur du musée.

    Joseph Mallord William Turner, plus connu sous le nom de William Turner ou de ses initiales J. M. W. Turner, né vers le 23 avril 1775 à Londres et mort le 19 décembre 1851 dans la même ville, est un peintre, aquarelliste et graveur britannique, en bref par wikipedia.

    Le musée Jacquemart-André présente des huiles, une vingtaine, mais surtout des aquarelles (60), dont certaines étaient très intimes, expérimentales même. Elles dénotent un grand modernisme, un penchant pour l'abstraction, tant le sujet est flou parfois, peu explicite. On est très loin de la petite aquarelle représentant une vague caressant trois rochers sur une plage vide... Ici, d'un côté, nous avons de grandes aquarelles, commandées par des aristocrates anglais, fortunés, sensibles au romantisme et qui apprécient le talent de Turner. Ils lui commandent de grands paysages, leurs terres, la nature sublimée. Les plus intimes, de l'autre côté, sont des formats plus discrets, et longtemps gardées à l'abri des regards.

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    La lagune de Venise (détail) que Turner représentera inlassablement

    Vous entendrez plusieurs fois Pierre Curie évoquer Claude Gellée dit le Lorrain (1600-1682), qui aurait constitué une inspiration non négligeable pour Turner. Notamment dans les perspectives et le traitement de la lumière. Le Lorrain a une vie étonnante. On sait qu'il n'était pas vraiment destiné à la peinture mais plutôt à la … pâtisserie, si les aléas de son apprentissage à Rome ne l'avait pas mis en contact avec le peintre Agostino Tassi, pour lequel il broyait les couleurs. Autre originalité de cet artiste, une fois reconnu, il constituera un recueil en reproduisant chacune de ses œuvres en dessin, Le Liber Veritalis, précisant le thème, la date, le commanditaire, pour déjouer les faussaires... Une mine pour les historiens de l'art.

    Le commentaire nous amène à comprendre par ailleurs combien les peintres et les artistes de l'époque, en général, étaient curieux de découvrir les œuvres présentées dans les musées européens. Et bien sûr s'en inspiraient. «Faire le tour» était indispensable, pour qui en avait les moyens. Le blocus continental imposé par les guerres napoléoniennes retardera Turner dans cette découverte.

    Il est intéressant de noter que si certaines œuvres de Turner, étudiées aujourd'hui, ont pu conduire à classer Turner parmi les précurseurs des impressionnistes, il ne l'était pas du tout dans ses toiles officielles. Les impressionnistes des années 1870 n'avaient jamais vu les toiles les plus impressionnistes du peintre, puisqu'elles reposaient dans les réserves de la Tate, au mieux. Elles sont restées tout au long de sa vie des œuvres expérimentales, cachées au grand public.

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    San Giogio Maggiore (détail) : la palette de couleurs des impressionnistes.

    N'hésitez pas à explorer les sites des musées, ils sont nombreux à avoir fait un effort considérable pour inviter leur public habituel, privé de visites, à découvrir leurs expositions, privées elles de public.

  • Du Jazz presque en live via votre ordi.... Jazz sous les pommiers à Coutances

    Confinée certes mais variée, la culture. Aujourd’hui nous proposons une sélection de concerts de jazz. Il existe en France de nombreux festivals de jazz. En 2020, tous ou presque ont été annulés, parfois reportés. D’autres ont organisé des sessions filmées. En voici quelques uns, enregistrés à Coutances en septembre, que nous avons écoutés et que peut-être vous apprécierez, comme nous. 

    Au printemps, à Coutances, en Normandie, a lieu habituellement "Jazz sous les pommiers". Le rendez-vous était pris pour le week end de l’Ascension depuis presque quarante ans, on y accueillait toutes ces dernières années des milliers de spectateurs heureux d’entendre des artistes mondialement célèbres ou des musiciens locaux. Une belle diversité de culture et de jazz. En 2020, rien. Pandémie. Dans le Cotentin comme ailleurs, les restrictions sont implacables. Par la grâce d’un déconfinement éphémère, Coutances a connu en septembre un week end de jazz, concentré automnal du festival de mai annulé. Nous avons choisi trois sessions. 

    Jacky Terrasson Trio
    Concert du 18 septembre 2020 au Théâtre de Coutances pour la présentation de l'album 53 (allusion à son âge). Avec Jacky Terrasson (piano), Lukmil Perez (batterie), Sylvain Romano (contrebasse).

     

    Hasse Poulsen "Tom's Wild Years", hommage à Tom Waits
    Une création présentée le 18 septembre 2020 au Théâtre de Coutances. Avec Hasse Poulsen (voix, guitare), Fidel Fourneyron (trombone), Peter Corser (saxophone ténor, clarinette, voix), Bent Clausen (vibraphone, marimba, banjo, voix), Emmanuel Borghi (claviers, piano), Damien Varaillon (contrebasse), Timothy Lutte (batterie, percussions).

     

    Vincent Peirani Living Being II "Night Walker"
    Concert du 19 septembre 2020 à la Salle Marcel-Hélie de Coutances. L'accordéoniste présente Night Walker, le deuxième album de son fabuleux quintette Living Being. Avec Vincent Peirani (accordéon), Émile Parisien (saxophone), Tony Paeleman (Fender Rhodes), Julien Herné (basse), Yoann Serra (batterie).


    Pour les amateurs frustrés de ne pas avoir pu participer aux concerts de cette année déplorable, voici des liens qui peuvent vous permettre de retrouver quelques uns de vos artistes préférés.

    À la Villette, Michel Portal, son saxophone et ses amis pour fêter ses 85 ans, c’est ici :

    Toujours à la Grande Halle de la Villette, Christophe del Sasso et son Big Band revisitent l’album « Africa/Brass » de John Coltrane, c’est là : 

    Vous pourrez trouver d’autres captations réalisées à la Villette (juillet 2020) et à Vienne (juillet 2020), sur le site de France Television.

    jazz,confinement,culture

     

  • Un peu de théâtre confiné ?

    Pour les encore longues soirées d’hiver, un pièce de Sacha Guitry, qui en plus de distraire, rend hommage à Claude Brasseur récemment disparu. C’est une pièce enlevée, intelligente, qui met en scène les problèmes de famille et de transmission entre génération. Que du banal, mais bien écrit. Des acteurs, les Brasseur, père et fils, très en forme. 

    Visible sur France.tv jusqu’à fin mars, comme si vous étiez dans un fauteuil d’orchestre au théâtre Edouard VII, en 2008.

    Ça se tente, non ?

    -> Lien de connexion

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  • Exposition : "Bravo" j'écris ton nom

    La Mairie du 9e arrondissement, en partenariat avec JC Decaux, vous propose une exposition photos jusqu'à la fin de ce mois : "Bravo" j'écris ton nom, par l'artiste Caroline Moreau. Pour leur rendre hommage, la photographe fait le portrait d'acteurs du quotidiens mobilisées durant les périodes de confinement en 2020. 

    L'exposition, en plein air gestes barrière obligent, est visible jusqu'au 31 janvier 2021 à la Mairie du 9e. Les occasions de se cultiver sont bien rares ces temps, alors profitons-en !

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    C'est où ?

    Mairie du 9e, 6 rue Drouot

    C'est quand ?

    Du 11 au 31 janvier 2021

  • La bibliothèque de la Goutte d'Or va rouvrir, si tout va bien, ce samedi 9 janvier

    Après une réouverture manquée en décembre (voir notre article du 15 décembre 2020), la bibliothèque de la Goutte d'Or rouvre enfin ses portes samedi 9 janvier.

    La sécurité est renforcée mais les horaires sont encore restreints pour l'instant. En effet, la bibliothèque ne sera ouverte que les mercredis et samedis, de 15 h à 18 h.

    Tous les espaces et toutes les collections sont en accès libre, le service de prêt et retour de tous documents est ouvert (les retours sont également possibles tous les jours et à tout moment dans les boîtes aux lettres situées sur le côté du bâtiment rue de Chartres). Les accès aux ordinateurs se font sur réservation à l'accueil.

    D'autres services reprennent, comme l'aide aux devoirs. Cloé, qui effectue son service civique à la bibliothèque, est revenue pour aider les écoliers et les collégiens dans leur travail (se présenter au 1er étage dans l'espace Jeunesse).

    Nous espérons que cette réouverture se fera dans de bonnes conditions et nous souhaitons un bon retour aux personnels de la bibliothèque qui ont bien manqué aux habitants du quartier.

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  • Bibliothèque de la Goutte d'Or : une lettre ouverte au Président de la République

    Nous vous relations avant-hier les derniers déboires de la bibliothèque de la Goutte d'Or (voir notre article : "Après avoir été de nouveau vandalisée, la bibliothèque de la Goutte d'Or ne rouvre finalement pas"). À la suite de ce nouvel épisode de vandalisme ciblé contre le bâtiment de la bibliothèque, les personnels ont adressé une lettre ouverte au Président de la République. Nous la reproduisons ci-dessous.

     

    Bibliothèque Goutte d’Or                             M. Le Président de la République
    2/4 rue Fleury – 75018 Paris                       Palais de l’Élysée
    01 53 09 26 10                                              55, rue du Faubourg Saint-Honoré
    bibliotheque.goutte-dor@paris.fr               75008 Paris

     

                                    Paris, le 16/12/2020

     

    Monsieur le Président de la République,

     

    Nous souhaitons attirer votre attention sur la zone de non-droit que constituent les rues environnant la bibliothèque municipale Goutte d’Or et vous demander de bien vouloir prendre toutes les mesures nécessaires pour que cessent les innombrables crimes et délits qui s’y produisent à longueur de temps. Ceux-ci nous ont conduits à devoir fermer la bibliothèque au public jusqu’à la fin de cette année.
    Nous constatons que les lois de la République ne s’appliquent pas dans ce quartier, livré à la criminalité sans que des moyens suffisants soient mis en place pour la faire cesser. Il s’agit pourtant d’un Quartier de Reconquête Républicaine (QRR), dans lequel le rétablissement de l’État de droit et de la justice devrait être une priorité pour les pouvoirs publics.
    Aux ventes illégales de cigarettes et de cannabis, déjà implantées depuis plusieurs années, est venu s’ajouter, depuis le premier confinement, le trafic des médicaments psychotropes. Des dizaines de dealers, qui ne sont pas des habitants du quartier ni des mineurs non accompagnés, stationnent en permanence au pied de notre établissement. Ils occupent en masse la voie publique, vendent les médicaments ouvertement, au grand jour et même à la criée, en toute impunité. 
    De très nombreux individus consomment ces drogues sur place et se trouvent dans un état second, en proie à des crises parfois violentes.
    Les rixes entre dealers sont quotidiennes, très brutales ; nous assistons à des lynchages, des coups de couteau, des morts. 
    Il n’y a plus de vie de quartier à cet endroit (certaines boutiques ont même dû fermer), devenu le territoire exclusif des dealers. Le public de la bibliothèque n’ose plus venir, notamment les familles, les enfants. Des usagers se sont fait agresser, voler, et ne reviendront plus.
    De plus, les dealers regroupés par dizaines forment une foule potentiellement contaminante car ils ignorent impunément le confinement, le couvre-feu, les distances sanitaires, le port du masque. Leurs cris incessants sont insupportables ; malgré les passages des services de la propreté, la rue est souillée des ordures dont ils jonchent le sol à tout moment.
    À deux reprises en un mois, le 16 novembre puis le 14 décembre derniers, les dealers ont enfoncé avec un bélier les parois vitrées de la bibliothèque. La deuxième attaque représente trois impacts méthodiquement ciblés sur chacune des trois vitres restées intactes le 16 novembre. Cette agression manifeste l’intention claire de s’en prendre à la bibliothèque en tant que telle. C’est donc un danger grave que nous portons à votre attention.
    Cette deuxième attaque nous a conduits à fermer pour la deuxième fois, malgré les importantes mesures de sécurité que la Ville de Paris avait mises en place pour que nous puissions rouvrir – cette réouverture aurait dû avoir lieu aujourd’hui même, après un mois de fermeture.
    Nous nous adressons à vous car il s’agit de crimes et de délits qui relèvent des pouvoirs régaliens de l’État : police et justice notamment.
    Compte tenu des graves agressions dont la bibliothèque a fait l’objet récemment et du basculement du quartier dans une violence et une criminalité de plus en plus marquées, nous demandons urgemment la présence de forces de police statiques, en nombre suffisant et le temps nécessaire (des semaines ou des mois s’il le faut) pour chasser les dealers du point critique que constitue le carrefour des rues Fleury, Charbonnière et de Chartres. Nous demandons également l’installation par la Préfecture de caméras de surveillance à ce carrefour, qui constitue un point stratégique pour la criminalité grâce aux nombreuses échappées que permet sa configuration en étoile.
    Un courrier d’alerte vous avait été adressé, ainsi qu’à M. le Préfet de Police et à plusieurs ministres par l’Inter-associations de la Goutte d’Or le 22 octobre dernier. Des réponses ont été envoyées exprimant la préoccupation des pouvoirs publics et leur volonté de traiter ce problème. Mais à ce jour, nous ne constatons aucun  renforcement des moyens mis en œuvre, aucune évolution de la situation, si ce n’est de nouveaux actes de violence et une dégradation aussi rapide qu’inquiétante.
    Agents de service public dans un quartier populaire et dans une bibliothèque familiale auxquels nous sommes attachés, nous souffrons de ne pouvoir accomplir notre travail et de constater que les habitants, également très attachés à leur bibliothèque, sont privés de cet équipement public et d’un accès essentiel à la culture.
    Stupéfaits et indignés d’assister toute la journée à des agissements criminels effectués en masse, à ciel ouvert, à grand bruit et en toute impunité, nous espérons que vous voudrez bien répondre à notre demande afin que le quartier retrouve la tranquillité et les services publics auxquels il a droit, comme toute autre partie du territoire français.
    Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre considération respectueuse.


    L’équipe de la Bibliothèque Goutte d’Or

     

    Copies à : M. le Premier Ministre, M. le Ministre de l’Intérieur, M. le Ministre de la Justice, M. le Préfet de Police de Paris, M. le Procureur de la République de Paris

     

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  • Après avoir été de nouveau vandalisée, la bibliothèque de la Goutte d'Or ne rouvre finalement pas

    Ce devait être ce mercredi, tout était prêt, la sécurité devait être assurée, les personnels et les usagers ravis de se retrouver pour la réouverture de la bibliothèque de la Goutte d'Or après une longue fermeture à cause de l'insécurité ambiante (voir notre article de lundi dernier). Et puis non, la réouverture est reportée sine die suite à un nouvel épisode de vandalisme contre le bâtiment de la bibliothèque. Cette fois ce sont trois baies vitrées qui ont été brisées la nuit du 14 au 15 décembre, délibérément. En effet, le ou les auteurs de cet acte ont utilisé un potelet descellé, tel un bélier, pour frapper méticuleusement chacune des vitres en son centre. Ce ne sont pas des dommages collatéraux mais bien une attaque volontaire de la bibliothèque de la Goutte d'Or !

     

    On s'en est pris à une bibliothèque !!

    La directrice de la bibliothèque, Catherine Geoffroy, dont nous avons souvent salué ici l'investissement, est donc contrainte de garder les portes de la bibliothèque closes malgré les mesures spécifiques prises par la Mairie de Paris en accord avec les personnels de la bibliothèque pour accompagner cette réouverture. Peut-être rouvrira-t-elle en janvier, peut-être.

    Les personnels ont cette fois écrit au Président de la République, au Ministre de la Justice, au Ministre de l'Intérieur et au Préfet de Police de Paris dans l'espoir d'être enfin entendus.

    Nous tenons à dire à l'ensemble des personnels de la bibliothèque notre pleine solidarité face à ces évènements et l'immense attache des habitants du quartier à ce lieu culturel essentiel à la Goutte d'Or.

     

    Mais que fait la Police ?

    Nous n'avons de cesse, avec de nombreuses associations et collectifs d'habitants, de réclamer aux autorités le droit à la sécurité pour les habitants et les travailleurs du secteur Barbès-Sud Goutte d'Or. Mais hélas, rien n'y fait, la Préfecture de police semble avoir abandonné ce quartier et nous devons déplorer une augmentation incessante de l'insécurité sur ce secteur.

    Au centre de la ZSP 10-18 - un dispositif qui semble avoir vécu - le secteur Barbès-Goutte d'Or Sud est sans aucun doute celui qui concentre le plus de problèmes liés à l'insécurité, la liste des trafics, crimes et délits y est interminable : vente de cigarette de contrebande, deal de drogues en tout genre, recel (de téléphone, vélos, bijoux...), vols à l'arrachée, vols/agressions avec violence/armes, menaces sur les commerçants et habitants, prostitution dans les communs des immeubles, règlements de comptes sanglants, vente de faux-permis... (des crimes et délits qui relèvent tous de la Police nationale NDLR) Le tout avec un commissariat de la Police judiciaire en son centre ! Cette terrible situation est parfaitement connue des autorités policières et préfectorales sans qu'on ne voit le début d'une action en profondeur et sur la durée, seulement des actions ponctuelles, plus symboliques qu'efficaces.

    Coïncidence ou pas, nous constatons que cette aggravation est concomitante à l'arrestation des six policiers de la BAC qui s'étaient gravement compromis dans les différents trafics du quartier ("l'Affaire Bilka"), et dont nous espérions un effet positif sur la tranquillité du quartier, mais aussi... à l'arrivée du Préfet de Police Lallement, dont le bilan n'est pas brillant sur le Nord-Est de la Capitale.

    Nous sommes en droit de se demander pourquoi le Ministère de l'Intérieur ne veut, ou ne peut pas, assurer la sécurité dans ce quartier de Paris, pourquoi on abandonne des habitants, des travailleurs et des commerçants à leur triste sort. La ZSP, mise en place en 2012, devait permettre de juguler la délinquance ici, ce fut le cas un temps (voir nos très nombreux articles à ce sujet), mais aujourd'hui il faut constater que c'est un échec. Un échec dont la Goutte d'Or est la première a en faire les frais. Il est donc urgent de (re)penser un dispositif policier qui soit efficace et avec des objectifs ambitieux (il ne s'agit pas de "contenir" la délinquance, ce qui a toujours été fait ici depuis des décennies), il faut également des effectifs de police suffisants, bien évidemment. Mais surtout il faut que les autorités, le Préfet de Police en premier, montrent une volonté non feinte de résoudre réellement les problèmes de sécurité de ce secteur et engagent une action d'envergure en ce sens. Le travail sera long pour retrouver un situation "normale", nous en avons bien conscience, raison de plus pour s'y mettre dès à présent.

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    Nouveau dégâts sur les vitres de la bibliothèque, mardi 15 décembre 2020 (Nota :il a fallu s'expliquer successivement avec trois personnes "tenant les murs" pour "avoir le droit" de faire cette photographie)

     

  • La bibliothèque de la Goutte d'Or va rouvrir cette semaine (mais non)

    Mise à jour : la bibliothèque ne rouvre pas, voir notre article à ce sujet.

    La bibliothèque de la Goutte d'Or avait fermé ses portes suite au droit de retrait de ses personnels pour raison de sécurité (voir notre article du 23 novembre dernier), plus précisément à cause de la délinquance régnant dans les rues avoisinantes, ayant conduit notamment au bris de la façade de la bibliothèque. La direction et les personnels de la bibliothèque ont décidé de rouvrir à partir du 16 décembre avec des mesures de sécurité exceptionnelles prises par la Ville de Paris, qui devrait garantir aux lecteurs de pouvoir venir en toute sécurité.

    Horaires et conditions d’ouverture :

    • À partir du mercredi 16 décembre : les mercredis et samedis de 15 h à 18 h
    • Tous les espaces de la bibliothèque seront accessibles ;
    • Masque obligatoire à partir de 11 ans ;
    • Désinfection des mains à l’entrée ;
    • Respect des distances sanitaires.

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    Fresque sur les panneaux de bois masquant les vitres brisées de la bibliothèque, réalisée par les habitants autour de l’artiste Charlotte Castanier

  • Culture confinée : La Reine Blanche vous propose de visionner en ligne "Majorana 370"

    Le théâtre de la Reine Blanche (18e) vous propose de regarder les pièces en ligne, moyennant une petite participation utile à la (sur)vie de ce lieu. En ce moment, vous pouvez voir "Majorana 370" :

    "Carine a disparu en 2014, avec 238 autres personnes, dans le vol MH370 qui reliait Kuala Lumpur à Pékin.
    Son épouse, Cléia, se réfugie dans ses souvenirs, et dans l’évocation d’un groupe de jeunes physiciens qui travaillaient à Rome dans les années 20 et 30.
    Physicienne elle-même, elle est particulièrement fascinée par la figure d’Ettore Majorana, un génie visionnaire qui a lui aussi disparu mystérieusement, en 1938…"

    Disponible jusqu'au 31 décembre 2020, ce spectacle vous est accessible depuis chez vous pendant 24 heures après la réservation. Il vous en coûtera la modique somme de 5 € (plus 2 € de réservation), mais vous pouvez aussi contribuer un peu plus pour soutenir ce théâtre qui, comme tous les autres lieux de culture, souffre beaucoup de la crise actuelle. 

    Pour réserver, c'est par là.

    reine-blanche,théâtre,18e

  • Quartier Art Drouot

    Nous partons un peu plus au sud de nos quartiers, pour découvrir les galeries d'art installées autour de la salle Drouot dans le 9e arrondissement.

    Avec Quartier Art Drouot, ce sont dix-neuf galeries qui ouvrent leurs portes pour vous faire découvrir des oeuvres autour du thème du voyage. Initialement prévue au printemps dernier et reportée pour cause de confinement, cette opération se tiendra du 10 au 19 décembre 2020.

    -> Pour en savoir plus : cliquer ici

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