Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Commerce - Page 70

  • Peugeot Rochechouart : le lion rentre ses griffes

    paris,rochechouart,peugeot,garage,parking
    Crédits Photos M.J. Le Breton

    De l'ancien garage concessionnaire Peugeot situé au 73 rue de Rochechouart, il ne reste plus aujourd'hui, 1er août, que sa grande enseigne avec son lion emblématique. Toutes les autres enseignes du magasin viennent d'être dévissées. Peugeot, vente de neuf et d'occasion, réparation et emplacements de parkings à louer, a définitivement plié bagage.
     
    Image 1.jpgJuste en dessous, après le garage Renault, repris par Hyundai, puis transformé en Carrefour Market il y a un peu plus d'un an, notre rue de Rochechouart a ainsi perdu deux grands garages de ventes et réparations d'automobiles.
     
    Je laisse à chacun le soin d'en penser ce qu'il voudra. Moi, je ne conduis pas. Mais je m'interroge sur le devenir de ce bâtiment industriel.

    Tout comme nous inquiète aussi la prolifération des salons de massage (boutique rouge à droite)... mais cela, nous l'avons déjà dit !

    En plein été, c'est un peu difficile d'aller à la recherche des bonnes informations, mais dès la rentrée nous nous mettrons en campagne pour savoir ce qu'il est prévu de faire sur cette parcelle. Encore un dossier à suivre...
  • Le marché Saint-Quentin au coeur du quartier

    paris,10e,marchés-de-paris,marché-saint-quentin,commerce

    La rédaction a redécouvert le marché Saint-Quentin à l'occasion d'une rencontre entre le maire, Rémi Féraud et les habitants du quartier. Pour ne pas rater l'événement, Action Barbès était sur place par ce dernier dimanche pluvieux de juin — et oui, il a beaucoup plu en juin ! — et entre deux échanges entre l'élu et ses administrés, nous nous sommes perdus parmi les étals avec notre appareil photo et notre curiosité habituelle... 

    Localisons ce marché avant d'entrer plus avant dans le sujet : c'est une structure construite en 1866, un marché couvert comme on en construisit beaucoup dans Paris dans les années 1860, situé entre les rues de Chabrol, des Petits Hôtels et le boulevard de Magenta. (85 bd de Magenta = plan

    paris,10e,marchés-de-paris,marché-saint-quentin,commerceMaintenant sa fiche technique :  

    Marché couvert St-Quentin

    Le plus grand marché couvert de Paris.
    85 bis, bd de Magenta 
    Mardi au vendredi de 9 heures à 13 heures et
    de 16 heures à 19 heures 30

    Samedi de 9 heures à 13 heures et
    de 15 heures 30 à 19 heures 30

    Dimanche de 8 heures 30 à 13 heures 30
    Métro : Gare de l’Est


    Séduits par les lieux, par la qualité des produits et la gentillesse des commerçants rencontrés, nous avons décidé de donner un coup de focus sur le marché de Saint-Quentin dans une série d'articles à paraître à la rentrée de septembre. Malgré le bon accueil, tout ne va pas au mieux, il y a des points sombres, des conditions de vente et d'installation à améliorer. Nous en avons parlé avec les commerçants, leurs vécus et leurs déclarations seront au coeur de nos articles.

    Un autre coup de projecteur viendra du conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul de rentrée, qui aura lieu début octobre — nous vous en avertirons en temps et en heure — et dont le thème sera le commerce de proximité et le marché de Saint-Quentin en particulier. Pour faciliter la venue des commerçants, nous avons demandé à la mairie que la réunion ait lieu dans le collège Bernard Palissy, rue des Petits Hôtels. Nous attendons la confirmation.

    paris,10e,marchés-de-paris,marché-saint-quentin,commerceVoici quelques photos faites lors de l'inauguration de l'espace de convivialité récemment aménagé sous la grande halle du marché. La mairie et le gestionnaire ont promis de doubler le nombre de tables et de chaises, qui s'y trouvent en trop petite quantité. Il semble aussi que ce lieu soit bientôt équipé d'une borne wifi. Vous pourrez vous installer à une table avec vos portables ou vos tablettes, et un verre de sirop d'Hibiscus... une boisson originale servie par Oh, Africa — chez Hervé pour les intimes ! (photo ci-contre) — et particulièrement désaltérante en temps de canicule. A essayer de toute urgence. 

     

     

    Vous reconnaitrez sur la photo ci-dessous outre Rémi Féraud le maire du 10e, Lyne Cohen-Solal, adjointe au maire de Paris chargée du commerce, Hélène Duverly adjointe au maire du 10e également chargée du commerce, Alexandra Cordebard, 1ère adjointe de Rémi Féraud. 

    paris,10e,marchés-de-paris,marché-saint-quentin,commerce 

     

    paris,10e,marchés-de-paris,marché-saint-quentin,commerce


  • Mesdemoiselles, au salon !

    C'est fois, il s'agit bien des salons de massage. L'arrestation récente de deux proxénètes et d'un réseau de prostituées chinoises met en lumière un certain type de commerces qui se porte bien. On pouvait lire dans le Parisien du 25 juin :

    "La police a démantelé un réseau d’une vingtaine de prostituées chinoises aux mains de deux proxénètes de même nationalité."

    ... illustré par une photo d'un salon de massage à la grille baissée, situé rue Manuel (9e), ce qui a attiré notre attention. Une fois de plus.

    A observer la progression du nombre des salons de massage dans nos petites rues de quartier, il y avait peu de doutes sur les activités qui s'y déroulent. Dans notre dernier bulletin Barbès Informations, en juin 2011 — page 7 : banalisation des salons de massage dans le 9e —, nous avions décrit le phénomène et la difficulté des autorités pour enrayer cette prolifération. En effet, le flagrant délit est requis en matière de prostitution et toute action juridique contre le proxénète est conditionnée par cette mise en lumière d'activités qui par essence se déroulent plutôt à l'abri des regards. 

    "la preuve de l’activité prostitutionnelle est difficile à apporter, étant donnée l’apparence de légalité de ces établissements. Les services de police doivent ainsi recueillir le témoignage de clients reconnaissant l’existence d’une relation sexuelle tarifée, ou d’une proposition allant dans ce sens. Or, il est évident que ces derniers ne seront guère enclins à faire de telles déclarations."

    Extrait du rapport de la mission d'information de l'Assemblée Nationale publié en avril 2011.

    Ces boutiques souvent minables sont identiques aux vitrines belges ou hollandaises dans lesquelles les prostituées exposent leurs charmes au regard des passants en quête d'émotion. Bien qu'ici le client achète avant de voir...  il lui reste la solution de ne pas revenir. 

    La brigade de répression du proxénétisme relevait à l'époque du rapport 130 salons de massage à Paris, susceptibles d'abriter une activité prostitutionnelle, gageons que leur nombre a doublé depuis cette époque. 

    Ces réseaux chinois sont à rapprocher d'autres réseaux dont nous parlions samedi dernier avec Myriam El Khomri. La police a à plusieurs reprises démantelé des réseaux de traite de mineur(e)s en provenance des Pays de l'Est (voir réseau Hamedovic), les fameuses pick-pockets du métro qui, une fois majeures, sont résolument intégrées dans des filières de prostitution en Espagne. En quoi se ressemblent-ils ? Au-delà du fait qu'il s'agit d'un type de maltraitance, d'exploitation de mineures, un nouveau genre d'esclavage de l'être humain à des fins mercantiles et mafieuses, il faut souligner que ces crimes ne sont pas cher payés au niveau des sanctions pénales. Normal qu'ils attirent les mafieux avisés...

  • Les vendeurs de cigarettes de Barbès au tribunal

    On est souvent frappé par la constance des vendeurs de cigarettes, qui "tiennent les murs" autour de la station de métro Barbès, selon une expression algérienne, qui en réalité décrivait le chômage des jeunes dans ce pays, leur constance et la quasi-impossibilité de les en déloger.

    A la lecture d'un article du Parisien du 29 juin, qui reprend les paroles du procureur Alexandra Savie et les conclusions d'un rapport d'Interpol, tout s'éclaire. On y apprend en effet que

    "pour 1000 $ investis, le trafic de cigarettes génère un retour sur investissement de 43000 $, soit plus du double par rapport au trafic d’héroïne."

    Côté fournisseurs et organisateurs de la distribution, c'est Byzance, on l'a compris. Et côté commerce de détails ?

    On connaît les prix de vente (3€ - 3,50€ le paquet), puisqu'il suffit de descendre de la station par l'escalier principal, pour en être averti. Ce "retour sur investissement" totalement mirifique ne bénéficie pas vraiment aux vendeurs de cigarettes qui occupent l'espace autour du kiosque. Il leur permet tout juste de vivre dans un climat très tendu, car les risques sont variés. On peut toujours craindre une arrestation, même si les policiers sur place n'apparaissent pas aux yeux des passants préoccupés par la présence de ces vendeurs. Nous avons compris qu'il est plus intelligent de remonter les fillières que de "serrer" quelques revendeurs locaux qu'il faudra bientôt relâcher faute de chefs d'accusation de poids. Parallèlement les rixes sont nombreuses, tant ce territoire est disputé, sans doute entre bandes rivales (ou fillières rivales ?). La concurrence est acharnée quand les rendements sont aussi porteurs ! Jusqu'aux buralistes qu'il faudra bientôt craindre car ils ont manifesté en mai dernier, sur place, à Barbès, pour protester contre ces ventes illicites qui font baisser leurs chiffres d'affaires... 

    Le 17 novembre la Préfecture de police, dans son bulletin PPRama n° 242, nous annonçait un résultat de ses actions, avant même la mise en place de la ZSP Barbès-Goutte d'Or-Chateau rouge, en ces termes : 

    "S’agissant des ventes à la sauvette de cigarettes, la division des Douanes de Paris en collaboration avec le CP18 renforce le travail entrepris avant la création de la ZSP dans le secteur du métro Barbès-Rochechouart et s’intéresse également désormais aux contrefaçons, ainsi qu’aux lieux de stockage situés à proximité de lieux de revente, lors des deux dernières opérations, 13 personnes ont été interpellées. La DRPP a parallèlement procédé au démantèlement d’un réseau de vente illicite de cigarettes de contrefaçon conduisant au placement en détention de huit personnes pour 329 000 cigarettes saisies."

    Nous soulignons toujours dans notre blog la dangerosité des cigarettes vendues à Barbès. Certes, la cigarette fabriquée par Philip Morris et vendue chez le buraliste est chère et dangereuse aussi.

    Chère parce que les différents ministères de la santé successifs ont réussi à convaincre qu'une façon de réduire le tabagisme en France serait d'augmenter le coût de la cigarette. On continue sur cette lancée puisque le prix va encore en augmenter ce mois-ci de 35 à 40 centimes d'euros selon le prix du paquet. Marisol Touraine interrogée par Christophe Barbier sur ITL le 12 juin se défendait de vouloir faire entrer des taxes dans les caisses de l'Etat, mais replaçait avec constance cette politique de fiscalisation du tabac dans le cadre de la santé publique.

    Dangereuse parce que rappelons que la cigarette a toutes les chances de tuer à petit feu le fumeur, en plus ou moins d'années. Elle tue 73000 personnes par an, ou 200 personnes par jour. C'est bien un enjeu de santé publique. Elle coûte horriblement cher au budget de l'Etat, donc à la collectivité, qui assume les dépenses de soins et à l'Etat tout court, voire la nation, qui est privé prématurément de ses forces vives. Celle-ci, c'est la cigarette de contrebande. Elle est fabriquée par Philip Morris et arrive sur le territoire national par des voies illcites sans payer de droits. L'autre, c'est la cigarette de contrefaçon. Comme la première, elle est emballée dans des paquets de Marlboro, mais elle ne vient pas des usines de fabrication de Philip Morris. Elle vient de Chine, en transitant souvent par le Vietnam pour brouiller les pistes. Les conditions de fabrication sont moins "soignées", le traitement des feuilles de tabac ne bénéficie pas des mêmes lavages qui éliminent les pesticides nécessaires à la culture du tabac, par exemple. Il faut faire simple pour augmenter la marge, et étant donné que la fillière de mise sur le marché est illégale, on ne craint pas trop les contrôles de qualité !

    Le Parisien termine ainsi : 

    "des contrefaçons produites dans des ateliers clandestins en Chine ont été écoulées. Des produits contenant du plastique, du polystyrène ou encore des déjections d’insectes. Le tabac était, lui, de qualité variable. Quant aux filtres, ils n’avaient aucun pouvoir filtrant réel. Des cigarettes de contrebande étaient aussi importées depuis la Belgique. L’un des membres présumés du réseau aurait même créé une ramification à Marseille."

     
  • Logement : le point sur le projet de loi ALUR par Cécile Duflot

    Cette interview ne passera pas sur une de vos chaines habituelles de télévision. Elle a été réalisée par les professionnels de l'immobilier, qui disposent — et je l'ai appris à cette occasion — de leur propre média, TiV IMMO.

    On a entendu beaucoup de critiques sur ce projet de loi, notamment que la ministre prenait le parti des locataires contre les propriétaires, qu'elle allait bloquer le marché, etc... Mais à l'écouter face au Président de l'Institut de Management des Services immobiliers, Henry Buzy-Cazaux, on aurait tendance à reconnaître que les arguments sont bons, réalistes et devraient permettre de réguler le marché. 

    Au rang des projets du Gouvernement que le texte de Cécile Duflot récemment sorti en salle promet de comporter, il y a la suppression de la part d'honoraires aujourd'hui à la charge du preneur lors d'une location. En clair, la loi du 6 juillet 1989 -qui régit les rapports entre propriétaires et locataires- dispose que les honoraires exigibles par un agent immobilier ou par un administrateur de biens pour réaliser une location doivent être partagés par moitié entre les deux parties.  (Extrait d"un article de H. Buzy-Cazux, voir ici-)

    Quoi de mieux pour en savoir davantage que d'écouter l'auteure défendre son projet elle-même ? Un quart d'heure d'attention....