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  • Quand Vaillant et Valls échangent sur la sécurité

    C'était avant les vacances de l'Assemblée Nationale. Sur la toile et au cours de nos lectures d'été, nous avons croisé cet échange entre Daniel Vaillant, député maire du 18e arrondissement, et Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, après sa visite à Lyon en mai, avec la Garde des Sceaux, pour présenter un premier bilan des 64 zones de sécurité prioritaires d'alors. On y parle donc de sécurité et des ZSP sur lesquelles nous vous avons beaucoup écrit dans ce blog. Celle de Barbès Château-rouge fêtera son premier anniversaire à l'automne. Régulièrement, la Préfecture de police publie des résultats en matière d'interpellations, de procès verbaux ou de fermetures administratives d'établissement en délicatesse avec la loi. Nous vous transmettrons ici les résultats du prochain bilan qui sera porté à notre connaissance.

    Là, en l'occurrence, Manuel Valls énonçait, assez fort, les principes qui en sont l'armature, et notamment le retour à la présence des policiers sur le terrain, dans les zones les plus sensibles.

    Mise à jour à 11h30 --> L'Assemblée Nationale nous fait des misères ! La vidéo que nous vous proposions vient de se voir supprimer son statut "public" : elle est retirée de la toile. Nous avons fait une demande en bonne et due forme pour que son utilisation nous soit accordée. Nous vous proposerons cette vidéo une autre fois. 

    Nouvelle mise à jour à 12h : L'assemblée nationale est très rapide dans ses réponses, et nous a adressé un lien qui permet de visualiser et même d'enregistrer la partie qui nous intéresse de la séance des questions au gouvernement du 14 mai. Nous avions choisi cet extrait parce que le ministre de l'Intérieur revient sur les ZSP et en prévoit de nouvelles à partir de septembre. Nous suivons leur évolution de près, ainsi que les bilans qui en sont faits. Pour mémoire, nous participons aux réunions de bilan dans le 18e.


    Et ça marche !! 

    D'après Le Monde du 13 maiHAUSSE D'EFFECTIFS

    Dans un contexte budgétaire tendu, la pression est forte pour l'intérieur, qui rappelle régulièrement les réductions d'effectifs sous la présidence Sarkozy auxquelles la gauche a dit mettre fin en promettant 500 créations d'emploi parmi les forces de l'ordre tous les ans. Le ministre devait ainsi annoncer à Lyon que près de 2 500 policiers sortiraient fin 2013 des écoles contre 500 il y a un an. Et plusieurs ZSP devraient voir leurs effectifs renforcés au 1er septembre, selon le directeur général de la police nationale (DGPN) Claude Baland.

  • Louxor : une soirée en présence de Claire Simon demain

    CLAIRE SIMON - jeudi 5 septembre à 19h

    A l'occasion de la sortie de GARE DU NORD,

    Claire Simon rencontrera le public du Louxor,

    le jeudi 5 septembre à 19h.

    Réservez ICI

    GARE DU NORD

    Paris, Gare du Nord, tout peut y arriver, même des trains.
    On aimerait y rester, mais il faut se dépêcher...
    Comme des milliers de vies qui s'y croisent, Ismaël, Mathilde, Sacha et Joan vont s'y rencontrer.

    Claire Simon (Coûte que coûteMimiLes bureaux de Dieu) signe avec Gare du nord un film fort et surprenant . On y découvre une gare cachée et tentaculaire où le facteur humain est très présent.

    GARE+DU+NORD.JPG

  • Les affiches des "Parisiens" de Kanako sont en vente

    Non seulement l'exposition "Les Parisiens" qui a fait l'attraction sur le boulevard de Rochechouart — les touristes en promenade entre Montmartre et la Nouvelle Athènes se sont fait tirer le portrait devant elles — a été prolongée jusqu'à ce mardi, mais les affiches que vous avez tant aimées sont en vente sur le site de l'expo www.lesparisiens.paris.fr

    Les 48 dessins de l'artiste japonaise Kanako sont pleins de charmes et témoignent d'une observation fine et gentiment critique..

    Pour acquérir une affiche (au prix de 15 € l'une) ou un set de dix cartes postales (au prix de 10 €), rendez-vous sur le site, à la rubrique E-Shop. Amis touristes, c'est juste un conseil pour varier de la traditionnelle carte du Sacré-coeur !

    C'était le "teaser" de l'expo... la musique est un peu pénible à la fin, non ? "I feel so close to you right now", oui, mais pas trop quand même... 

  • Sombre carte postale : Visa pour l'Image

    Aurons-nous là la dernière carte postale de cet été 2013 ? car il semble que tous les membres de notre conseil d'administration soient sur le chemin du retour ou même déjà rentrés. Pourtant la rédac'chef traîne encore... 

    Et vous ? Nous vous attendons plus que jamais dans les commentaires de nos articles pour dire ce que vous pensez. Y compris si vous n'êtes pas d'accord. Vous êtes très nombreux à parcourir les pages de notre blog mais beaucoup moins à pianoter sur votre clavier pour participer au débat. A une exception notable au début des vacances : la rénovation des verrières de la station Barbès. Ouh, la RATP avait touché là un point sensible. La mobilisation des riverains mécontents de la transparence imposée des vitres et, par voie de conséquence, d'une certaine intrusion du public dans leur vie quotidienne, chez eux, a eu raison du problème. Nous ne sommes pas les seuls à avoir relayé ce mécontentement, puisque des courriers ont été envoyés à la mairie, et un recours déposé. Tout est bien qui finit bien... 

    P1060538 - Version 3.jpgEn matière de carte postale, nous vous proposons un regard sur le festival international de photojournalisme Visa pour l'Image qui se tient à Perpignan depuis samedi et aussi depuis 25 ans. Du 31 août au 15 septembre, la ville accueille un public très nombreux de professionnels de tous pays, qui côtoient les curieux comme nous, les Catalans de la vieille ville qui redescendent des montagnes pyrénéennes une fois passées les fortes chaleurs et les touristes de l'arrière saison. Ce dimanche la ville était très animée malgré toutes les boutiques fermées. Une animation tranquille faite de visiteurs sans enfants, qui vont d'un couvent à l'autre, d'une caserne à la suivante. 

    Cette dernière phrase demande quelques explications, il est vrai.

    Visa pour l'Image est composé de plusieurs expositions distinctes, en accès libre de 10h à 20h, dans 34 lieux, dit le dépliant, situés majoritairement dans le centre de Perpignan. Ce sont des couvents, des chapelles, des églises, des cloîtres, d'anciennes prisons, et souvent ceux-ci sont propriétés de l'Armée ou l'ont été, pour revenir dans les années 1980 dans le giron de la municipalité. C'est là une particularité héritée des périodes de conflits entre la France et l'Espagne.

    Perpignan a été une ville de couvents. A partir de 1220-1230, tous les ordres mendiants s'installent hors les murs, mais pendant la période où la ville est disputée entre la France et l'Espagne, les religieux de l'extérieur fuient la campagne par crainte des exactions militaires. Entre la fin du XIVe siècle et le XVIIIe, les couvents s'ornent de retables baroques qui font la réputation des artistes catalans. La Révolution Française fera toutefois ici moins de dégâts qu'ailleurs en France. Depuis le début du XVIIe s., ces couvents qui manquaient de ressources et s'étaient dépeuplés, avaient loué une partie de leurs bâtiments à l'armée. Cette mainmise des militaires, renforcée avec la Révolution française, les a paradoxalement sauvés de la disparition, même si leur remaniement lié à leur nouvelle affectation les a plus ou moins endommagés. Ceux qui ont été vendus à des particuliers ont en revanche pratiquement disparu. Les retables, quant à eux, ont pour la plupart été préservés, vendus ou déposés dans les églises de Perpignan ou des Pyrénées orientales.

    Ainsi l'ancien couvent des Franciscains, immense, devient-il, en partie, hôpital militaire dès le début du XVIIIe s. puis hôpital civil vers 1820. Ou encore l'ancien couvent des Dominicains, qui possédait une église conventuelle, très haute, datant du XIVe s., une autre antérieure, moins haute et deux cloîtres du XIIIe et XIVe s., loué en partie à l'armée, puis occupé en totalité après 1792, avant de devenir... la caserne Mangin.

    C'est ainsi qu'au gré de la visite on découvre des expo du festival Off qui ne laissent de surprendre..  : "Devenir soldat". L'armée est ici chez elle et les photos sous les barnum blancs vantent les exploits de notre armée de métier dans des opérations récentes.

    P1060540 - Version 2.jpg

    Pour profiter pleinement du Festival, le mieux est d'être sur place, mais si ne n'est pas votre cas, regardez d'abord sur cette page où sont localisées les expositions, vous y reconnaîtrez les lieux dont nous parlions, et ensuite naviguez au gré de vos envies. 

    Le couvent des Minimes est de loin le lieu le plus vaste et comprend à lui seul 14 expositions, dont une rétrospective de la carrière de Joao Silva qui a perdu ses deux jambes après l'explosion d'une mine.

     

    Perpignan,Visa-pour-image,couvent-des-minimes

    Le photojournalisme ne laisse pas indemne, ni le reporter, ni le visiteur. La majorité des clichés exposés relatent les conflits dans le monde, guerres ethniques, de religion, rebellions,  émeutes, revendications violentes et répressions plus encore, maltraitance des enfants comme en Haïti avec les Restavèks (esclavage des enfants issus des familles pauvres). Mais on y voit aussi des reportages sur les conditions de vie insensées des malades mentaux en Indonésie, les actions de la brigade UPP (Unités de police pacificatrices) dans les favelas de Rio, bien d'autres encore qui laissent un sentiment amer. Ces photos ont-elles encore la force de nous émouvoir ? Les horreurs que montrent ces clichés, faits parfois au péril de la vie du photographe, changent-elles notre façon de voir le monde, influent-elles sur nos comportements ? Sur le cas précis de la Syrie, il semble que non. Les estimations de quelque cent mille morts (on dit entre 94 000 et 120 000 morts), majoritairement des civils syriens, n'ont pas convaincu le parlement britannique de faire cesser cette barbarie. Le Congrès américain fera-t-il mieux ? Les mensonges passés de l'administration Bush ont laissé des traces. Opinion publique échaudée... 

  • Salle de conso : les réponses du ministère

    Le ministère de la santé a répondu en juillet, très officiellement, aux arguments juridiques du député de l'opposition Jean-Frédéric Poisson, qui l'avait interpellé en juin : voici les réponses de Marisol Touraine et de ses services, tels que nous les avons lues sur le site de Seronet.info au cours de l'été. 

    -- Publié par jfl-seronet le 21 Août 2013 --

    Les services de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, répondent le 16 juillet dernier. "Les salles de consommation à moindre risque sont des espaces encadrés par des professionnels (personnel médical et infirmier, travailleurs sociaux) qui visent à lutter contre les risques infectieux liés à l'usage de drogues et à favoriser le contact entre les usagers et les professionnels de santé pour les aider à réduire progressivement leur consommation de drogues. Il faut rappeler qu'il existe aujourd'hui environ 81 000 usagers actifs (usage régulier) de drogues par voie intraveineuse, avec environ 100 décès par overdose par an. L'institut national de la santé et de la recherche médicale [Inserm, ndlr] a publié en 2010 une expertise collective apportant une synthèse des résultats obtenus à la suite de la mise en place de salles de consommation dans 8 pays étrangers : 92 salles de consommation à moindre risque étaient opérationnelles principalement aux Pays-Bas (45 salles), en Allemagne (25 salles), en Suisse (12 salles) et en Espagne (6 salles). Les données disponibles indiquent que les salles de consommation à moindre risque apportent aux usagers qui les fréquentent des conditions hygiéniques, la possibilité de recevoir des conseils et des instructions spécifiques, une diminution des comportements à risque et une réelle prévention d'overdoses mortelles. Il faut également souligner qu'il a été mis en évidence la réduction de l'usage de drogues en public et des nuisances associées, ce qui bénéficie à l'ensemble des concitoyens". Cela, c’est pour le rappel général du cadre et surtout ce que permet ce type de dispositif.

    Du coup, le gouvernement rappelle qu’avec "le soutien des associations de patients et des professionnels de santé", il a "donné son feu vert pour expérimenter une salle de consommation à moindre risque à Paris". Il balaie d’un revers de main les arguments juridiques. "Cette décision ne saurait être présentée comme un encouragement à l'usage de la drogue ou comme le témoignage d'une quelconque tolérance à l'égard des trafiquants", avance le ministère des affaires Sociales et de la santé, qui indique que "la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (MILDT) et les services du ministère eux-mêmes "ont été chargés de la mise en place de cette expérimentation".

    On reconnaissait dans les propos du député UMP les mêmes griefs, les mêmes critiques que ceux des opposants à l'ouverture d'une salle de consommation dans notre quartier : les associations encourageraient les toxicomanes au lieu de les diriger vers un éventuel sevrage, en résumé. Le travail des associations est difficile car il est peu visible. Il est basé sur la confiance, sur le lent retour de l'usager de drogue à sa place dans la société, une place qu'il a perdue et qu'il n'entrevoit plus comme un droit. Tous ne sont pas prêts à entendre parler de sevrage. Leur vie est abîmée par les difficultés matérielles et psychologiques qu'ils traversent, leur vie mais également leur capacité à penser leur avenir. Donc, tout est lent. La vie sans drogue est parfois inenvisageable. Mais pas pour toujours. C'est là le point minuscule au bout du tunnel qu'il faut faire briller et croître. Tout est dans le temps, la durée, le délai pour reconsidérer la perspective de reprendre une vie sans stupéfiants, peut-être. C'est aussi le travail des associations qui viennent en aide aux toxicomanes.