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  • Printemps neigeux à la Goutte d'Or !

    C'est à n'en pas revenir ! Il a neigé sur l'esplanade de l'église Saint-Bernard de La Chapelle, en plein milieu de la Goutte d'Or, les 16 et 17 mars !! De la neige, et une épaisse brume, et un peu de pluie. Le changement climatique a encore frappé... tandis le printemps, lui, frappe à la porte du square voisin !?

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    Un truc bizarre, quand même : de la terre au sol, des boutiques 1900, charmantes, autour de la place ? Et cent-cinquante passants habillés 1900, du bourgeois au mendiant, et cinq attelages, calèches ou coupés… et puis à quinze mètres, une huitaine de camions bien rangés.

    cinema,tournage,serie,parisNeige et brume rue Saint-Luc

    Eh oui, bien sûr, il s'agit d'un tournage de cinéma, qui se déroule en hiver, notre place, son square et quelques rues voisines n'ayant pas besoin de trop de modifications pour nous ramener cent-dix-sept ans en arrière ! Pour informer nos lecteurs, Action Barbès a capturé le régisseur adjoint, Gilles Reignier. Oh ! quelques minutes, un café à la "table régie",  "petit gâteau ?" parce qu'on a besoin de lui toutes les 90 secondes.

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    Alors voilà ! Il s'agit de "Paris Police 1905". C'est, pour être exact une série pour la chaîne Canal+, de six fois 52 minutes, à tendance politique. De quoi nous passionner de longs moments, vers mars 2023. Le réalisateur s'appelle Julien Despaux, et tourne sur deux plateaux en même temps : dans l'église Saint-Bernard, pleine de figurants, pour l'arrivée du Préfet, et sur le parvis et les rues avoisinant l'église et les boutiques, et les hautes nacelles d'où sont balancées la brume, la neige … (de petits morceaux de cellulose blanche, illusion parfaite, et facile à remballer après usage). À signaler un superbe "panier à salade" 1900, c'est à dire une calèche tirée par deux chevaux, qui fait un passage en trombe après une arrestation, le 30 Kmh atteint en 2,5 secondes, retour à l'arrêt juste à la rue Jessaint ! Ouf. "Elle est bonne ! On la refait !".

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    Rue Saint-Luc, mise en miroir du décor reconstitué et du "vrai décor" de 1905

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    Le tout au milieu de l'équipe, des figurants, des autochtones curieux devant ce beau coup d’œil d'hiver, ou d'hier…

    Le camion cuisine (un des meilleurs du métier, nous dit Gilles Reignier) et sa grande tente blanche, le barnum pour servir 280 couverts, sont eux installés un peu plus loin, sur l'esplanade Pajol.

    Le 17 mars dans la nuit, et le 18 au matin, tout aura été remis en place, les potelets, les panneaux routiers, la terre et la "neige" seront retirées, et les rideaux de fer auront réapparu. Dommage, on aurait bien gardé ces charmantes boutiques 1900 au lieu des rideaux de fer !

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    À l'angle des rues Affre et Saint-Bruno, le tournage a fait revivre par hasard un café disparu qui existait ici en 1905

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  • Appel à manifestation : "Crack à la Villette : que fait l'État ?"

    Excédés par l'immobilisme des autorités étatiques face à la crise du crack dans le nord-est parisien, des habitants et des commerçants d'Aubervilliers, de Pantin et du 19e arrondissement appellent à une manifestation ce samedi 26 mars à 17 h 30 (le rendez-vous fixé à l'angle de l'avenue Jean Jaurès et de la rue Émile Reynaud à Aubervilliers). Une série d'actions symboliques pour exprimer la colère et le désarroi des habitants seront menées à cette occasion. Cette manifestation vise à rappeler à l'État ses responsabilités face à la situation intenable pour les habitants et commerçants des quartiers concernés. Une situation que l'État a lui-même créé en rassemblant dans ce secteur les usagers de crack déplacés des jardins d'Éole par la Préfecture de police.

    Communiqué de presse 

    Crack à la Villette : 6 mois d'inaction des pouvoirs publics : un quartier brisé mais des habitants et commerçants mobilisés

    Depuis le 24 septembre 2021, les riverains du quartier Villette - Quatre Chemins (Pantin, Aubervilliers, Paris 19e)  sont abandonnés à une situation intolérable. Depuis six mois, habitantes et habitants, commerçantes et commerçants, salariées et salariés du quartier subissent les désastreuses conséquences du déplacement d’un camp de consommateurs de crack au square Forceval, Porte de la Villette.

    Dans ce square se déroule sous les yeux de la Police un trafic de mort qui fait chaque jour plus de victimes. L'inertie de l'État face à cette situation n'a d'égal que son mépris à l'égard d'un quartier qui cumule un nombre incalculable de difficultés : pauvreté, mal logement, pollution, trafics de cigarettes et de cannabis, et depuis septembre 2021 désormais, nous vivons avec des malades à nos portes et dans une insécurité galopante pour tous.

    Les agressions et faits divers sont désormais notre quotidien. Le dernier en date : samedi 12 mars, un commerçant de Pantin a reçu plusieurs coups de cutter de la part d'un toxicomane.
    Nous ne pouvons même pas poser à l'Etat la question de savoir s'il faut un mort pour qu'il prenne enfin ses responsabilités : des morts, il y en a déjà eu plusieurs, mais passés sous silence, car de l'autre côté du mur.

    La situation est tellement intenable que des agents de la RATP ont exprimé leurs inquiétudes auprès de leur direction, certains demandant de fermer la station Porte de la Villette : les conditions de sécurité n'étant tout simplement plus réunies pour exercer le service public du transport.

    Monsieur Darmanin, à l’Assemblée Nationale s'est exprimé ainsi il a six mois : "cette situation ne peut durer que quelques heures, voire quelques jours"!

    L’Etat  se moque de nous ! Nous allons nous moquer de lui.

    Samedi 26 mars, nous inaugurons le "Quartier de la Défonce" afin de donner, dans une parodie théâtrale, un nom à cette indignité nationale.

    Samedi 26 mars, les riverains manifesteront, les commerçants baisseront leurs rideaux, pour exiger des pouvoirs publics l’évacuation de ce campement indigne et des solutions pérennes de prise en charge de ces personnes malades.

    Samedi 26 mars, au mur de la honte, interventions artistiques, discours, débats, apéro géant de combat, musique, seront organisés afin non seulement d'exprimer notre solidarité avec toutes celles et ceux qui souffrent de cette situation mais aussi notre immense colère et notre rage face aux responsables de cette situation dont le silence est assourdissant !

    - 93 Anti Crack - collectif de riverains, de commerçants, d’Aubervilliers et de Pantin
    - Des habitants et commerçants de Paris 19ème

     

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  • "Répression, domination, violences coloniales : parler aujourd'hui de la Guerre d'Algérie" : Table ronde à la bibliothèque Goutte d'Or

    Ce jeudi 24 mars, la bibliothèque Goutte d'Or vous convie à une table ronde ayant pour thème : "Répression, domination, violences coloniales : parler aujourd'hui de la Guerre d'Algérie", avec les historiens Emmanuel Blanchard, Christelle Taraud et Sylvie Thénault. La journaliste Rachida El Azzouzi animera cette table ronde.

    L'entrée est libre mais dans la limite des places disponibles, il est donc impératif de réserver sa place (01 53 09 26 10 / bibliotheque.goutte-dor@paris.fr).

    "À l'occasion de la commémoration des soixante ans des accords d'Evian, cette table ronde réunira des universitaires spécialistes de la Guerre d'Algérie pour nous éclairer sur un sujet encore brûlant aujourd'hui.

    Nous commémorons cette année les accords d'Evian, qui mettaient fin à la Guerre d'Algérie et ouvraient à l'indépendance du pays. Soixante ans après, les enjeux mémoriels sont d'une intense actualité.

    En effet, le contexte est celui du rapport remis en janvier 2021 au Président de la République par Benjamin Stora : "Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la Guerre d'Algérie", avec les vives réactions qu'il a suscitées. Et la situation actuelle est celle d'une société française parcourue par l'expression publique d'un racisme assumé et par des vagues de nostalgie pour la colonisation.

    Il importe donc de parler des réalités d'hier encore brûlantes aujourd'hui, particulièrement dans ce quartier Barbès - Goutte d'Or, où la tradition d'accueil des immigrations est historique, aujourd'hui encore incarnée par la présence de nombreuses personnes de nationalité ou d'origine algérienne. La résistance contre l'oppression coloniale, la lutte pour l'indépendance, leur répression brutale par les forces de l'ordre ont durablement marqué le quartier et restent vivaces dans les mémoires.

    Cette table ronde nous permettra de saisir la réalité coloniale caractérisée par les inégalités, la violence et le racisme et de comprendre par quels mécanismes les Algériens sont passés de la révolte contre cette oppression au désir politique de l'indépendance. La place des femmes dans cette lutte sera particulièrement éclairée. Nous aborderons aussi la répression exercée par le pouvoir politique français, en Algérie comme à Paris à l'encontre des immigrés algériens."

    Les intervenants :

    • Emmanuel Blanchard, historien et politiste, chercheur au CESDIP (CNRS), maître de conférences au département de science politique de l'Université de Versailles-Saint-Quentin et à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye. Ses principaux axes de recherche sont la sociologie et l'histoire de la police, la sociologie et l'histoire de l'immigration, l'histoire de la guerre d'indépendance algérienne, la formation des États coloniaux, le maintien de l'ordre en situation coloniale. Il a publié notamment : La Police parisienne et les Algériens, 1944-1962 (Nouveau Monde Édition, 2011) et Histoire des polices en France : des guerres de religion à nos jours, avec V. Denis, A. Houte, V. Milliot (Belin, 2020).
    • Christelle Taraud, historienne, membre du Centre d'histoire du XIXe siècle (Paris 1/Paris IV), spécialiste de l'histoire des femmes, du genre et des sexualités en contexte colonial, tout particulièrement au Maghreb. Elle a notamment publié : Amour interdit : prostitution, marginalité et colonialisme. Maghreb 1830-1962, (Payot, 2012) ; La Colonisation (Le Cavalier Bleu, 2008) ; Mauresques : femmes orientales dans la photographie coloniale, 1860-1910 (Albin Michel, 2003).
    • Sylvie Thénault, historienne, directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la colonisation en Algérie et de la guerre d’indépendance algérienne. Ses recherches portent sur le droit et la répression, elle a publié notamment : Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale : camps, internements, assignations à résidence (Odile Jacob, 2012) ; Algérie, des « événements » à la guerre : idées reçues sur la guerre d’indépendance algérienne (Le Cavalier Bleu, 2012) ; Histoire de la guerre d’indépendance algérienne (Flammarion, 2005) ; à paraître : Les Ratonnades d'Alger, 1956 : une histoire du racisme colonial (Le Seuil, février 2022).
      Modératrice :
    • Rachida El Azzouzi, journaliste à Médiapart.

    À l'issue de la séance sera proposée, une vente-dédicace du livre de Sylvie Thénault, Les Ratonnades d'Alger, 1956 : une histoire du racisme colonial (Le Seuil, 2022, 23 €) en partenariat avec la librairie La Régulière.

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    C'est où ?

    Bibliothèque de la Goutte d'Or, 2-4 rue Fleury, Paris 18e

    C'est quand ?

    Jeudi 24 mars 2022, de 19 h 30 à 21 h 30