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Rencontre avec la commissaire adjointe du 18e

Nous vous parlions la semaine dernière des problèmes d'occupation de l'espace public sur le boulevard Barbès (article du 20 octobre). Mais ce n'est pas un cas isolé, ce qu'on ne peut que déplorer. Ventes sauvettes les jours de marché, ventes de cigarettes aux entrées du métro Barbès, marché aux voleurs quotidien sur la placette Charbonnière, sans oublier les ventes de médicaments divers... le phénomène s'étend désormais jusqu’au métro Chapelle. Les riverains, même les plus tolérants le disent : trop c'est trop !

Aussi avons-nous sollicité le commissariat du 18e pour une rencontre et c'est Fabienne Azalbert, commissaire adjointe qui nous a longuement reçus mi-octobre.

 Occupations illicites de l'espace public : quelles actions ?

Le Plan Sauvette évoqué lors de notre entretien avec Afaf Gabelotaud, adjointe chargée du commerce dans le 18e, nous a bien été confirmé. Mis en place depuis 4 mois, supervisé par le préfet de police Patrice Latron, il donne lieu à des bilans d'étape très régulièrement. Le marché serait une priorité.

Entrons dans les détails des opérations : des effectifs des 10e, 18e et 19e sont mutualisés avec l'aide de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP) dès 7h30 le mercredi et le samedi jusqu'à la fin du marché. Chaque équipe a des secteurs de rues (y compris place de la Chapelle). La DPSP est chargée de gérer l'intérieur du marché. Des saisies de marchandises ont lieu, marchandises qui se retrouvent ensuite dans la benne présente à proximité. Une seconde est positionnée vers La Chapelle. En principe, la situation est sous contrôle jusqu'à la fin du marché. 

Mais ensuite, les habitants le constatent, les choses se gâtent...

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Un samedi boulevard de La Chapelle

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Un samedi plus tard

Le trottoir côté métro est impraticable, même punition pour celui côté Louxor et la piste cyclable. Il reste donc la chaussée pour les piétons.

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Sortie du métro côté rue Guy-Patin

Quant à ceux qui souhaitent prendre le métro, pas facile ! 

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 mercredi dernier bien avant la fin du marché! 

Le problème de la sauvette reste donc entier l'après-midi et plus particulièrement le samedi, car moins d'effectifs et davantage de monde dans le quartier. Lors de notre entretien, nous convenons qu'idéalement il faudrait inscrire des actions dans la durée et pas seulement des opérations "coups de poing". Mais cela semble impossible a priori dans les circonstances actuelles.

Pour la placette Charbonnière, il serait sans doute judicieux (et urgent) de repenser l'espace. Là, c'est à la mairie du 18e de jouer. 

Boulevard Barbès, la commissaire confirme qu'il y a bien un report de vendeurs à la sauvette suite à la fermeture de la station Château-rouge. Mais de notre point de vue, pas seulement. De nombreuses verbalisations ont été effectuées pour les ventes liées à la téléphonie sur les trottoirs avec parfois des demandes de fermeture. On en est plutôt aux avertissements. A suivre. Interventions également avec verbalisations en ce qui concerne l'utilisation de micros à l'extérieur des boutiques (nous avons d'ailleurs constaté un léger mieux depuis septembre sur ce point).

La ZSP est-elle encore active ?

Action Barbès avait assisté à toutes les réunions de bilan en mairie depuis la mise en place de la ZSP (zone de sécurité prioritaire) en 2012 et avait également plusieurs fois été invitée à assister aux réunions opérationnelles qui se tiennent tous les 15 jours au commissariat. Mais depuis bientôt deux ans, plus rien. Les questionnaires qui avaient été envoyés aux riverains et qui devaient être réactualisés ont eux-mêmes disparu du paysage. Les réunions publiques de bilan sont du ressort de la mairie et les réunions opérationnelles, quant à elles, celles qui nous permettaient d'informer nos adhérents et lecteurs des avancées des opérations menées par la police dans le quartier du ressort du commissariat... Fabienne Azalbert a écouté d'une oreille attentive notre demande et y semble favorable. Là encore, attendons la suite. Notons que la ZSP vit encore avec la mise en oeuvre de nombreuses actions (contrôles de véhicule, liens avec la douane...).

Pour finir, nous avons évoqué brièvement le sujet de la vidéosurveillance que nous trouvons peu utilisée. Il faudrait pour cela un opérateur derrière chacune d'elles ! a rétorqué la commissaire. Comme dans le 10e, des effectifs supplémentaires sont arrivés dans le 18e, d'autres sont à venir d'ici à la fin de l'année et d'autres le quittent. Pas de chiffres à vous communiquer mais nous apprendrons tout de même que le solde est positif. 

Pour plus d'informations sur la ZSP voir nos articles du 17 novembre 2012, du 6 juillet 2013, du 6 février 2014, 19 février 2015.

Commentaires

  • Je suis perplexe que dans un état de droit, telle chose puisse avoir lieu. J'ai le sentiment que le carrefour Barbés est un lieu laissé à l'abandon pour les autorités des arrondissements impliqués. Un espace non citoyen. Les années passent et ne font qu'empirer. Drogue, violence, misère et surtout impunité.

  • En gros, elle ne peut rien faire. Ca doit faire bizarre de se retourner sur sa carrière en se disant que l'on a servi à rien... Merci pour votre travail. C'est toujours un plaisir de vous lire.

  • Les jours de marché, si nous non plus n'en pouvons plus avec le spectacle honteux et désolant de tous ces vêtements éparpillés, systématiquement abandonnés sur les trottoirs vers le haut de la rue du Fbg Poissonnière et le haut du boulevard Magenta, les commerçants maghrébins entre le Louxor et la rue Patin souffrent beaucoup eux aussi de cette situation qui ne fait qu'empirer.
    Ils me disent qu'ils ont déjà envoyé des pétitions à la Préfecture de Police, en vain.
    A la fin du marché et tout de suite après, la grande boucherie où je m'approvisionne souvent perd une partie de sa clientèle car les trottoirs sont alors inacessibles pendant plusieurs heures.
    Et ensuite, nombre d'invendus (le terme "immondices" me vient plutôt à l'esprit) sont là aussi abandonnés sur place.
    Quant au marché même, on n'y voit guère circuler des agents dans son allée centrale, ce qui dissuaderait quelque peu les ventes à la sauvette de persil et autres marchandises.
    Enfin, depuis plusieurs mois, les jours de marché, je ne vais plus au Louxor tant cet envahissement de nos rues me choque et m'exaspère.
    Alors Barbès, future jungle aussi ?
    Pour moi, cela en prend tristement le chemin et je suis révoltée de voir notre quartier laissé dans un tel état d'abandon.

  • J'ai honte pour mon quartier à deux pas de Montmatre. Comment peut-on tolérer une telle situation; la rue fait la loi. Pour un vide grenier il faut une autorisation. Les mercredis et samedis en particulier je n'ai jamais vu un quartier aussi sale
    Pour une fois nous avons une belle brasserie et un beau magasin de chaussures mais pour combien de temps?

  • Manifestement il est temps que les pouvoirs publics prennent la mesure de l'exaspération des habitants du quartier et se décident à reprendre les choses en main. Sur le boulevard Barbès, c'est maintenant tous les jours que les ventes à la sauvette envahissent les trottoirs, avec toutes les nuisances, l'insécurité et les dégradations qui les accompagnent. mais peut-on encore parler de vente à la sauvette puisque aucune intervention des agents publics n'oblige les vendeurs à se sauver? Nos politiques prennent-ils la mesure des conséquences qu'une telle situation pourrait générer dans les urnes l'année prochaine?

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