Françoise de Panafieu pour l’UMP prône la liberté de choix dans le mode de transport. S’appuyant sur l’incontestable nécessité qu’ont les médecins, les infirmiers, les artisans, les commerçants, …. d’utiliser un véhicule pour leur activité, la candidate souhaite améliorer la fluidité de la circulation sans préciser comment, augmenter la capacité de stationnement par la création de 20 nouveaux parkings, offrir un service de voitures (2500) en libre service.
Marielle de Sarnez pour le MoDem ne parle guère des véhicules personnels sauf pour faciliter leur stationnement, limiter le nombre de camions dans Paris et développer les modes transport non polluants (voitures électriques ou hybrides).
Bertrand Delanoë pour le PS propose la mise à disposition de voitures propres (2000) en libre service, encourage l’achat de véhicules électriques par la mise à disposition de 300 bornes de recharge gratuite, le développement du stationnement résidentiel et celui de parkings relais, la création d’espaces logistiques pour des livraisons moins polluantes.
Denis Baupin pour Les Verts est à l’évidence plus radical puisqu’il veut dissuader la circulation des véhicules polluants, interdire la circulation sur certains axes après restructuration, interdire toute circulation le dimanche dans les arrondissements centraux – à noter que cette proposition qui semble extrême a été appliquée avec beaucoup de succès, semble t-il, dans de grandes villes en Allemagne.
La lecture des propositions concernant les véhicules automobiles montre clairement la limite de la démarche. On peut inciter certaines choses, dissuader pour d’autres, mais on voit bien qu’en la matière la décision finale reste individuelle.
La question des transports en commun et de leur nécessaire développement, amélioration, est très largement traitée par tous les candidats. Le tramway, le métro, les taxis, les navettes fluviales, les bus, tout y passe. Il est vrai que depuis la réorganisation du STIF, la Ville de Paris a un réel pouvoir en la matière. Pointons donc les particularités puisqu’une espèce de consensus se fait sur la nécessité de développement des transports en commun.
Françoise de Panafieu veut mettre l’accent sur le métro par trop délaissé selon elle au cours de l’actuelle mandature. Elle veut aussi mettre en place un service garanti de bus concernant essentiellement la régularité des passages.
Marielle de Sarnez parle de la mise en chantier d’une ligne de métro reliant les gares parisiennes, la mise à l’étude et le lancement de lignes hybrides TRAMBUS Est-Ouest et Nord-Sud.
Bertrand Delanoë souhaite continuer la mise en place du projet Mobilien, la mise en place de navettes de quartier, est prêt à financer la rocade métro.
Denis Baupin pense lui à un tramway des gares, à une rocade reliant métro et RER.
Inutile de dire que toutes les propositions s’accompagnent de réaménagements de l’espace public afin d’optimiser les transports, que ce soit la création de pistes cyclables, l’aménagement de la voirie, la possibilité de circuler dans les couloirs de bus pour les véhicules propres, etc. etc. … A noter qu’aucun candidat ne parle de la gratuité des transports en commun ni de l’extension des horaires du service - le métro 24h/24 par exemple - comme dans certaines autres métropoles.
Bizarrement, les transports font l’objet d’un large consensus – nécessité de les développer, d’en améliorer la qualité et de limiter au maximum leur impact sur l’environnement – mais aussi du débat le plus animé avec le logement. Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, il est clair que quoiqu’il arrive, c’est au niveau de la région que cela va se jouer et que le paramètre « environnement » sera prépondérant.
Voir également l'article du JDD
Aborder le sujet des transports reste un exercice périlleux tant les passions sont fortes et les intérêts divergents. On a vite fait de vous envoyer à la figure les Droits de l’Homme comme argument, cette sacro-sainte liberté de circuler, de se déplacer comme on le veut avec le moyen de son choix, droit inaliénable évidemment ! Peut être pourrions nous nous mettre d’accord sur un certain nombre de points et ainsi dépassionner le débat, ce qui ne peut le rendre que plus constructif. On peut rêver. J’aborderais donc l’étude des propositions faites par les 4 grands partis suivant deux axes :
- l’utilisation des véhicules automobiles,
- les transports en commun.
L’utilisation des voitures, ou disons des véhicules automobiles pour être plus général, pour les déplacements dans Paris est le sujet polémique par excellence. Que nous disent les candidats sur le sujet ?