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  • Après avoir été de nouveau vandalisée, la bibliothèque de la Goutte d'Or ne rouvre finalement pas

    Ce devait être ce mercredi, tout était prêt, la sécurité devait être assurée, les personnels et les usagers ravis de se retrouver pour la réouverture de la bibliothèque de la Goutte d'Or après une longue fermeture à cause de l'insécurité ambiante (voir notre article de lundi dernier). Et puis non, la réouverture est reportée sine die suite à un nouvel épisode de vandalisme contre le bâtiment de la bibliothèque. Cette fois ce sont trois baies vitrées qui ont été brisées la nuit du 14 au 15 décembre, délibérément. En effet, le ou les auteurs de cet acte ont utilisé un potelet descellé, tel un bélier, pour frapper méticuleusement chacune des vitres en son centre. Ce ne sont pas des dommages collatéraux mais bien une attaque volontaire de la bibliothèque de la Goutte d'Or !

     

    On s'en est pris à une bibliothèque !!

    La directrice de la bibliothèque, Catherine Geoffroy, dont nous avons souvent salué ici l'investissement, est donc contrainte de garder les portes de la bibliothèque closes malgré les mesures spécifiques prises par la Mairie de Paris en accord avec les personnels de la bibliothèque pour accompagner cette réouverture. Peut-être rouvrira-t-elle en janvier, peut-être.

    Les personnels ont cette fois écrit au Président de la République, au Ministre de la Justice, au Ministre de l'Intérieur et au Préfet de Police de Paris dans l'espoir d'être enfin entendus.

    Nous tenons à dire à l'ensemble des personnels de la bibliothèque notre pleine solidarité face à ces évènements et l'immense attache des habitants du quartier à ce lieu culturel essentiel à la Goutte d'Or.

     

    Mais que fait la Police ?

    Nous n'avons de cesse, avec de nombreuses associations et collectifs d'habitants, de réclamer aux autorités le droit à la sécurité pour les habitants et les travailleurs du secteur Barbès-Sud Goutte d'Or. Mais hélas, rien n'y fait, la Préfecture de police semble avoir abandonné ce quartier et nous devons déplorer une augmentation incessante de l'insécurité sur ce secteur.

    Au centre de la ZSP 10-18 - un dispositif qui semble avoir vécu - le secteur Barbès-Goutte d'Or Sud est sans aucun doute celui qui concentre le plus de problèmes liés à l'insécurité, la liste des trafics, crimes et délits y est interminable : vente de cigarette de contrebande, deal de drogues en tout genre, recel (de téléphone, vélos, bijoux...), vols à l'arrachée, vols/agressions avec violence/armes, menaces sur les commerçants et habitants, prostitution dans les communs des immeubles, règlements de comptes sanglants, vente de faux-permis... (des crimes et délits qui relèvent tous de la Police nationale NDLR) Le tout avec un commissariat de la Police judiciaire en son centre ! Cette terrible situation est parfaitement connue des autorités policières et préfectorales sans qu'on ne voit le début d'une action en profondeur et sur la durée, seulement des actions ponctuelles, plus symboliques qu'efficaces.

    Coïncidence ou pas, nous constatons que cette aggravation est concomitante à l'arrestation des six policiers de la BAC qui s'étaient gravement compromis dans les différents trafics du quartier ("l'Affaire Bilka"), et dont nous espérions un effet positif sur la tranquillité du quartier, mais aussi... à l'arrivée du Préfet de Police Lallement, dont le bilan n'est pas brillant sur le Nord-Est de la Capitale.

    Nous sommes en droit de se demander pourquoi le Ministère de l'Intérieur ne veut, ou ne peut pas, assurer la sécurité dans ce quartier de Paris, pourquoi on abandonne des habitants, des travailleurs et des commerçants à leur triste sort. La ZSP, mise en place en 2012, devait permettre de juguler la délinquance ici, ce fut le cas un temps (voir nos très nombreux articles à ce sujet), mais aujourd'hui il faut constater que c'est un échec. Un échec dont la Goutte d'Or est la première a en faire les frais. Il est donc urgent de (re)penser un dispositif policier qui soit efficace et avec des objectifs ambitieux (il ne s'agit pas de "contenir" la délinquance, ce qui a toujours été fait ici depuis des décennies), il faut également des effectifs de police suffisants, bien évidemment. Mais surtout il faut que les autorités, le Préfet de Police en premier, montrent une volonté non feinte de résoudre réellement les problèmes de sécurité de ce secteur et engagent une action d'envergure en ce sens. Le travail sera long pour retrouver un situation "normale", nous en avons bien conscience, raison de plus pour s'y mettre dès à présent.

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    Nouveau dégâts sur les vitres de la bibliothèque, mardi 15 décembre 2020 (Nota :il a fallu s'expliquer successivement avec trois personnes "tenant les murs" pour "avoir le droit" de faire cette photographie)

     

  • Bibliothèque de la Goutte d'Or : une lettre ouverte au Président de la République

    Nous vous relations avant-hier les derniers déboires de la bibliothèque de la Goutte d'Or (voir notre article : "Après avoir été de nouveau vandalisée, la bibliothèque de la Goutte d'Or ne rouvre finalement pas"). À la suite de ce nouvel épisode de vandalisme ciblé contre le bâtiment de la bibliothèque, les personnels ont adressé une lettre ouverte au Président de la République. Nous la reproduisons ci-dessous.

     

    Bibliothèque Goutte d’Or                             M. Le Président de la République
    2/4 rue Fleury – 75018 Paris                       Palais de l’Élysée
    01 53 09 26 10                                              55, rue du Faubourg Saint-Honoré
    bibliotheque.goutte-dor@paris.fr               75008 Paris

     

                                    Paris, le 16/12/2020

     

    Monsieur le Président de la République,

     

    Nous souhaitons attirer votre attention sur la zone de non-droit que constituent les rues environnant la bibliothèque municipale Goutte d’Or et vous demander de bien vouloir prendre toutes les mesures nécessaires pour que cessent les innombrables crimes et délits qui s’y produisent à longueur de temps. Ceux-ci nous ont conduits à devoir fermer la bibliothèque au public jusqu’à la fin de cette année.
    Nous constatons que les lois de la République ne s’appliquent pas dans ce quartier, livré à la criminalité sans que des moyens suffisants soient mis en place pour la faire cesser. Il s’agit pourtant d’un Quartier de Reconquête Républicaine (QRR), dans lequel le rétablissement de l’État de droit et de la justice devrait être une priorité pour les pouvoirs publics.
    Aux ventes illégales de cigarettes et de cannabis, déjà implantées depuis plusieurs années, est venu s’ajouter, depuis le premier confinement, le trafic des médicaments psychotropes. Des dizaines de dealers, qui ne sont pas des habitants du quartier ni des mineurs non accompagnés, stationnent en permanence au pied de notre établissement. Ils occupent en masse la voie publique, vendent les médicaments ouvertement, au grand jour et même à la criée, en toute impunité. 
    De très nombreux individus consomment ces drogues sur place et se trouvent dans un état second, en proie à des crises parfois violentes.
    Les rixes entre dealers sont quotidiennes, très brutales ; nous assistons à des lynchages, des coups de couteau, des morts. 
    Il n’y a plus de vie de quartier à cet endroit (certaines boutiques ont même dû fermer), devenu le territoire exclusif des dealers. Le public de la bibliothèque n’ose plus venir, notamment les familles, les enfants. Des usagers se sont fait agresser, voler, et ne reviendront plus.
    De plus, les dealers regroupés par dizaines forment une foule potentiellement contaminante car ils ignorent impunément le confinement, le couvre-feu, les distances sanitaires, le port du masque. Leurs cris incessants sont insupportables ; malgré les passages des services de la propreté, la rue est souillée des ordures dont ils jonchent le sol à tout moment.
    À deux reprises en un mois, le 16 novembre puis le 14 décembre derniers, les dealers ont enfoncé avec un bélier les parois vitrées de la bibliothèque. La deuxième attaque représente trois impacts méthodiquement ciblés sur chacune des trois vitres restées intactes le 16 novembre. Cette agression manifeste l’intention claire de s’en prendre à la bibliothèque en tant que telle. C’est donc un danger grave que nous portons à votre attention.
    Cette deuxième attaque nous a conduits à fermer pour la deuxième fois, malgré les importantes mesures de sécurité que la Ville de Paris avait mises en place pour que nous puissions rouvrir – cette réouverture aurait dû avoir lieu aujourd’hui même, après un mois de fermeture.
    Nous nous adressons à vous car il s’agit de crimes et de délits qui relèvent des pouvoirs régaliens de l’État : police et justice notamment.
    Compte tenu des graves agressions dont la bibliothèque a fait l’objet récemment et du basculement du quartier dans une violence et une criminalité de plus en plus marquées, nous demandons urgemment la présence de forces de police statiques, en nombre suffisant et le temps nécessaire (des semaines ou des mois s’il le faut) pour chasser les dealers du point critique que constitue le carrefour des rues Fleury, Charbonnière et de Chartres. Nous demandons également l’installation par la Préfecture de caméras de surveillance à ce carrefour, qui constitue un point stratégique pour la criminalité grâce aux nombreuses échappées que permet sa configuration en étoile.
    Un courrier d’alerte vous avait été adressé, ainsi qu’à M. le Préfet de Police et à plusieurs ministres par l’Inter-associations de la Goutte d’Or le 22 octobre dernier. Des réponses ont été envoyées exprimant la préoccupation des pouvoirs publics et leur volonté de traiter ce problème. Mais à ce jour, nous ne constatons aucun  renforcement des moyens mis en œuvre, aucune évolution de la situation, si ce n’est de nouveaux actes de violence et une dégradation aussi rapide qu’inquiétante.
    Agents de service public dans un quartier populaire et dans une bibliothèque familiale auxquels nous sommes attachés, nous souffrons de ne pouvoir accomplir notre travail et de constater que les habitants, également très attachés à leur bibliothèque, sont privés de cet équipement public et d’un accès essentiel à la culture.
    Stupéfaits et indignés d’assister toute la journée à des agissements criminels effectués en masse, à ciel ouvert, à grand bruit et en toute impunité, nous espérons que vous voudrez bien répondre à notre demande afin que le quartier retrouve la tranquillité et les services publics auxquels il a droit, comme toute autre partie du territoire français.
    Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre considération respectueuse.


    L’équipe de la Bibliothèque Goutte d’Or

     

    Copies à : M. le Premier Ministre, M. le Ministre de l’Intérieur, M. le Ministre de la Justice, M. le Préfet de Police de Paris, M. le Procureur de la République de Paris

     

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  • Inauguration de la P’tite ferme de la Goutte d’Or

    Ce vendredi 22 mars, sera inaugurée la P’tite ferme de la Goutte d’Or. Gérée par l’association Les Fermiers de la francilienne, cette mini-ferme urbaine a trouvé sa place au fond du square Alain Bashung dans le quartier de la Goutte d'Or. ferme,goutte-d'or,square-alain-bashung,18eLa P’tite ferme de la Goutte d’Or c'est un potager, des abris pour son cheptel constitué de cinq poules, quatre lapins et deux moutons, ainsi que d’un parcours pédagogique extérieur. Une zone de compostage complète l’ensemble. Cette mini ferme est accessible en présence d’un animateur, notamment lors d’activités pédagogiques destinées aux écoliers et aux familles du quartier, avec la collaboration des associations locales. 

    Espérons que nous verrons bientôt réouvrir ce square aux portes désespérément closes (il n'ouvre que quelques heures par semaines à cause de la présence il y a quelques temps de mineurs non-accompagnés qui en avait faire leur chasse gardée), aux même horaires que  tous les squares parisiens, les habitants se désespérant de pouvoir fréquenter à nouveau ce petit coin de verdure, un petit coin presque de campagne à présent, si rare dans le coin.

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    (photo : Les fermiers de la francilienne)

      

    C'est où ?

    Square Alain Bashung, 16 rue de Jessaint, Paris 18e

    C'est quand ?

    Vendredi 22 mars 2019,  à 10 h

  • Pour vos cadeaux de noël, pensez aux artistes de la Goutte d'Or

    Envie de faire des cadeaux originaux et uniques à vos proches ? Plusieurs artistes de la Goutte d'Or vous invitent à venir découvrir leur travail lors d'expositions-ventes à travers le quartier. Une belle occasion de découvrir des lieux de création rarement accessibles au public et les oeuvres de leur créateur, comme par exemple les créations textiles de Brigitte Le Brigrand à la Villa Poissonnière. N'hésitez pas à jeter un oeil sur ces nombreuses créations artistiques dont les prix ne sont pas forcément très élevés.

    Vous trouverez en détail les adresses et les dates d'ouverture sur l'affiche ci-dessous.

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    Cliquez sur l'image pour agrandir

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  • Chantier ”Boris Vian” : fermeture temporaire de la rue de la Goutte d'Or... et du chantier !

    Ce 24 mars, la rue de la Goutte d'Or et la rue des Gardes sont fermées à la circulation afin de permettre le déplacement de la statue Les fils d'Aplomb du sculpteur Lyonel Kouro. Pensez à modifier vos déplacements le cas échéant.

    Si la circulation est mise à l'arrêt, il en est de même pour le chantier. En effet, suite à l'ordonnance du Tribunal administratif de Paris du 10 mars 2021, l'association Cavé-Goutte d'Or et plusieurs habitants ont obtenu la suspension du chantier de l'opération Boris Vian. Cette décision a été motivée par l'absence d'avis des Architectes de Bâtiment de France tenant compte que le chantier se trouve dans le périmètre de sauvegarde et en co-visibilité de l'église Saint-Bernard de la Chapelle, classée Monument historique. Vous retrouverez tous les détails de cet ordonnance et le déroulé de cette affaire judiciaire sur le blog de Cavé-Goutte d'Or.

    Et si nous savons que la circulation reprendra le 25 mars, il n'en est rien du chantier, il serait difficile d'imaginer un calendrier à ce stade. Comme l'on dit : une affaire à suivre...

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    Le chantier rue de la Goutte d'Or, fin février

  • Vote en ligne de trois projets au Conseil de quartier Goutte d'Or - Château Rouge

    Suite à la rencontre publique du jeudi 18 mars 2021, les habitants du Conseil du conseil de quartier Goutte d'Or - Château Rouge sont invités à s'exprimer sur le financement de trois projets. Il s'agit de s'exprimer sur chacun des projets indépendamment.

    Des habitants et des associations du quartier sollicitent le budget du conseil de quartier sur trois projets présentés pendant la réunion du 18 mars. Vous pouvez dès aujourd'hui vous prononcer sur leur financement.

    Chacun se fera un avis sur le projet, mais nous marquons un intérêt particulier pour le projet présenté par Home Sweet Môme, une association très dynamique qui, avec ses animations, fait la joie des petits dans le 18e.

     

    Projet 1: "De nouveaux bacs pour les magnolias"

    Le collectif Magnolias et le jardin partagé l'Univert souhaitent proposer 3 nouvelles bordures pour les magnolias de la rue Saint-Bruno. Un premier pied vient tout juste d'être repensé par Johan (jardinier-artiste-bricoleur de l'Univert), et les retours des passants.es ont été très positifs. Depuis 2014, année de lancement du jardinage au pied des magnolias, l'objectif reste le même : faire vivre la nature en ville, de façon participative et collective (jardiniers.ères des environs, n'hésitez pas à rejoindre l'aventure!).

    Budget : 3 500 euros de fonctionnement
    Projet 1 : Pour voter, rendez-vous ici

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    Projet 2 : "Le spectacle Taroo"

    Le groupe "village festif" souhaite solliciter le conseil de quartier pour le financement d'un spectacle. Taroo est un spectacle qui nous parle des préjugés, de ces maghrébins ou africains qui sont souvent ceux qui sont nos éboueurs ici. Ici ou ailleurs, ce sont les invisibles que nous voyons seulement quand il n'y a plus qu'eux qui travaillent, comme en temps de confinement. Taroo est un spectacle entre cirque, parkour, acrobatie, détournement d'objet et magie, avec pour seul objet : une poubelle. Durant la Fête, le spectacle, d'une durée de 15 minutes, aura lieu à trois reprises au cours d'une ou deux après-midi, dans le cadre du "village festif".

    Budget : 1 000 euros de budget de fonctionnement
    Projet 2 : Pour voter, rendez-vous ici

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    Projet 3 : "Opération de solidarité : distribution de kits créatifs aux enfants"

    Dans ce contexte particulier où les enfants sont contraints, privés de leurs activités socio-culturelles, sportives et artistiques et conformément à l'article 31 de la Convention Internationale des Droits des Enfants "Les Etats parties reconnaissent à l'enfant le droit au repos et aux loisirs, de se livrer au jeu et à des activités récréatives propres à son âge et de participer librement à la vie culturelle et artistique" l'association souhaite offrir aux enfants des quartiers de la Goutte d'Or un kit créatif pour qu'ils puissent s'évader, rêver et créer notamment pendant ces vacances de printemps, une alternative aux écrans.

    Budget : 1000 euros de budget d'investissement.
    Projet 3 : Pour voter, rendez-vous ici

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  • ”Nouveau plan de circulation à la Goutte d’Or ” : Réunion de restitution

    La Mairie du 18e organise ce jeudi 20 mai une réunion publique en ligne pour présenter le bilan des échanges avec les habitants sur le nouveau plan de circulation sur le secteur Goutte d'Or - Château-Rouge mis en place le 31 juillet 2020. Un changement que nous avions appelé de nos vœux afin que ce quartier puisse bénéficier d'un circulation apaisée. Un quartier dont on rappelle que le pourcentage de foyers possédant un véhicule automobile est le plus faible de Paris (moins de 25 % des foyers, même moins de 20 % sur certains secteurs).

    Presque dix mois après la mise en place du nouveau plan de circulation à la Goutte d’Or (voir notre article du 31 août 2020 à ce sujet), c'est donc un premier bilan qui s'inscrit dans la temporalité de l'opération "Embellir votre quartier". Si ce nouveau plan de circulation a indéniablement eu un impact très positif dans l'ensemble, il demeure des points noirs dont on espère vivement qu'ils trouveront une résolution satisfaisante pour les riverains concernés (rues de Polonceau, Suez, Panama, Laghouat, entre autres). Il y a sans doute aussi des points qui pourraient être améliorés, notamment en matière de stationnement sauvage.

    Cette réunion de restitution se déroulera ce jeudi 20 mai 2021 à 18 h 30

    Pour assister à cette réunion en ligne sur Zoom : cliquez ici 

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  • Concert de la St Valentin : harpe et orgue à l'église Notre-Dame de Lorette

    Ce dimanche 13 février après-midi, vous pourrez écouter un concert de harpe et orgue à Notre-Dame de Lorette. Odile Foulliaron est à la harpe et Sacha Dhénin à l'orgue. L'entrée est libre, dans la limite des places disponibles, et les gestes barrière sont de mise.

    Programme

    Johann Sebastian Bach (1685-1750)
    Prélude en mi mineur BWV 548
    Sacha Dhénin, grand orgue.
    Carl Philipp Emanuel Bach (1715-1788)
    Trois Duos pour Orgue et Harpe
    Odile Foulliaron, harpe ; Sacha Dhénin, orgue.
    César Franck (1822-1890)
    Prélude, Fugue et Variation, opus 18, 1860-62.
    Prélude
    Odile Foulliaron, harpe ; Sacha Dhénin, orgue.
    Jean-Michel Damase (1928-2013)
    Sicilienne variée, 1966.
    Odile Foulliaron, harpe.
    Camille Saint-Saëns (1835-1921)
    Six duos pour harmonium et piano (Op 8)
    N° 4, Capriccio
    Odile Foulliaron, harpe ; Sacha Dhénin, orgue.
    Alexandre Guilmant (1837-1911)
    Pastorale pour harmonium et piano (Op. 26).
    Odile Foulliaron, harpe ; Sacha Dhénin, orgue.
    Manuel de Falla (1876-1946)
    "La vida breve", 1904.
    Première danse espagnole
    Odile Foulliaron, harpe.
    Maurice Ravel (1875-1937)
    Ma Mère l’Oye, 1911.
    Transcription pour orgue et harpe de David Cassan
    I. Pavane de la Belle au bois dormant
    II. Petit Poucet
    III. Laideronnette, Impératrice des Pagodes
    IV. Les Entretiens de la Belle et la Bête
    V. Le Jardin féérique
    Odile Foulliaron, harpe ; Sacha Dhénin, orgue.

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    C'est où ?

    Église Notre-Dame-de-Lorette, 18 bis rue de Chateaudun, Paris 9e

    C'est quand ?

    Dimanche 13 février 2022, à 16 h 30

  • ”Des graines à tous les étages” : distribution de sachets de semences à la Mairie du 9e

    La Mairie du 9e arrondissement offre gratuitement aux habitants des sachets de graines pour vos jardinières et balcons.

    Rendez-vous dès aujourd'hui à l'accueil de la Mairie du 9e pour retirer gratuitement des graines dans le cadre de l'opération "Des graines à tous les étages".
    Vous pourrez ainsi embellir vos balcons et jardinières avec des plantes aromatiques (Coriandre et persil frisé vert foncé), des plantes potagères (Tomate cerisette Lylia, radis et courgette de Nice) et des fleurs (Bleuet, pavot de Californie et souci officinal). Toutes les graines proposées sont faciles à cultiver et issues de l'agriculture biologique.

    Lorsque vos balcons et jardinières seront fleuris, adressez des photos de vos plantations à la Mairie (par mail : webmairie9@paris.fr), qui se fera un plaisir de les publier sur ses réseaux sociaux.  

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  • Le Trianon, un nouveau lieu « tendance » ?

    Deuxième partie de l'entretien avec Guy Balensi, directeur du Théâtre Le Trianon, sur le boulevard de Rochechouart

    Attentifs aux informations qui laissaient entendre un changement de direction à la tête du théâtre Le Trianon, deux des membres du conseil d'administration d'Action Barbès, Brigitte Faure et Claude Louis, ont été reçus par Guy Balensi. Il leur a raconté ce que représente pour lui ce lieu, les bons moments, ses souvenirs, la traversée d'une partie du 20e siècle avec des hauts et des bas, et l'avenir de la salle.


    Les spectacles qui ont bien marché, qui lui ont laissé de bons souvenirs

    Les Caramels Fous, Higelin chante Trénet, plusieurs spectacles de cirques : le cirque Eloize (Ndl: Magique ! je me souviens de l'eau qui ruisselait sur scène, du rideau rouge transformé en cordes à nœuds), le cirque Archaos, le cirque Coche...

    Ainsi que le Festival de Tango, la Nuit de la Baguetterie, les mémorables 'Retour de Flamme' de Serge Bromberg (Lobster Films) qui nous projetait ses trésors, des films muets courts, récemment retrouvés et restaurés.

    Les Tréteaux Lyriques (qui avaient lieu auparavant dans le cadre bourgeois du TBB à Boulogne Billancourt).

    Opération montée par la SPEDIDAM depuis 1992, les Nuits des Musiciens, retransmises par FR3, ont attiré un nouveau public  et des musiciens, des interprètes prestigieux :  Claude Nougaro, Bireli Lagrene, Patrice Caratini, Charles Aznavour il y a deux ans.

    Et Carla Bruni, qui partie pour y chanter une semaine, est restée trois semaines dans cette salle qu'elle avait elle-même choisie. Elle laisse le souvenir d'une 'grande pro, pas prise de tête' : « entourée par 4 musiciens, dont Louis Bertignac, elle s'en est vraiment bien sortie ».

     

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    Le lieu fut aussi un décor pour de nombreux films ; Guy Balensi évoque quelques tournages dont il se souvient :

    Les Misérables du 20e siècle de Claude Lelouch (1995) ; Un Sac de Billes de Jacques Doillon (1975); Grand Bonheur de Hervé Le Roux (1993) ; Le Roi de Paris de Dominique Maillet, avec Philippe Noiret (1995) ; Le Créateur d'Albert Dupontel, (1999) pour une bonne partie tourné dans cette salle. The Dancer (1995) et Danny The Dog (2005), deux productions de Luc Besson qui a été séduit par le lieu, au point de concevoir une séquence écrite sur mesure.

    Des défilés de mode s'y sont déroulés : Jean-Paul Gaultier et Montana, avant que le Caroussel du Louvre n'ouvre (ooops).

    Les spectacles, qu'il a accueillis ou coproduits, auront touché tous les publics, à un moment ou à un autre, de Lorenzaccio au Hip-Hop, à Fame et Sharleen Spiteri (ex-chanteuse de Texas).

     

    Guy Balensi insiste sur le fait qu'il n'y a pas de recette pour la réussite, il est bien placé pour l'affirmer : souvenir d'une fête pour Amélie Poulain au cours de laquelle Jean-Pierre Jeunet lui confiait : 'à un million de spectateurs  j'étais content, alors là, à huit millions...

    Hair qui semblait un bon pari a perdu de l'argent : les frais pour monter un spectacle sont lourds et difficiles à amortir.

    Le Trianon rentrait quelquefois en coproduction parmi les partenaires du financement des spectacles. (cf. les deux tarifs proposés aux Tréteaux, à moins de 6000 entrées, et à plus...Guy Balensi lui-même a été étonné du succès.)

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    Pour entretenir ce lieu historique, il n'est pas aidé (par la Ville ou l'Etat)

    L'inscription au titre des monuments historiques intervient en 1982, pour la façade, la salle et le hall. Ne pas confondre avec le 'classement' qui est pratiqué pour des biens qui tomberont un jour dans l'escarcelle de l'État, précise Guy Balensi.

    La servitude qui accompagne l'inscription est que les travaux sont surveillés par les Architectes des Bâtiments de France Ils imposent leurs techniques de restauration dans les règles de l'art (intégristes, hum, hum!, à cheval sur les détails, becs de gaz et verrières) ainsi que leurs prestataires. Les travaux ont alors tendance à coûter quatre fois plus cher, la subvention de 20% du montant des travaux ne compense pas le surcoût : pour la rénovation de la façade, Guy Balensi avait un devis aux environs de 200 000 euros, l'entreprise 'recommandée' par l'architecte demandait 800 000 euros...

    Il connait bien les limites de la salle : on lui a proposé de racheter les murs, mais il a décliné, le prix était trop élevé.Quand les huit héritiers de André Carrus, successeur de Albert Chauvin ont mis en vente tout le pâté de maisons dont ils étaient (sont ?) encore les propriétaires, proposant à chaque occupant de racheter ses murs, aucun n'a relevé l'offre.

     

    Et à l'avenir ?

    L'exploitation s'est terminée fin février avec Fame, la comédie musicale.

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    Guy Balensi prévoit six mois de gros travaux : la fosse d'orchestre doit disparaître, les fauteuils seront changés, amovibles ou escamotables pour rentrer dans le sol. Pour une réouverture à la rentrée de ce « nouveau  Trianon », qui devrait être plutôt orienté 'concerts'...

    A-t'il envie de continuer à s'occuper du Trianon ? On le lui a proposé, mais non, il ne croit pas aux choix de spécialiser l'activité. Il a des projets d'écriture. Peut-être aussi de continuer sur les traces de son grand père dont la première passion était la chasse et les chiens de chasse. [Sur Montmartre, ce sera difficile sans doute...]

    Monsieur Balensi s'intéresse à l'avenir du Louxor, qui, nous dit-il, avait été acheté par Jules Ouaki, le fondateur de l'enseigne Tati, pour éviter qu'un concurrent ne l'achète et s'y installe. Il n'est pas convaincu par « la boite dans la boite ».

    Il brille par sa connaissance de l'histoire du quartier : une colle à Claude Louis ? - Savez-vous pourquoi le cirque Médrano a été si vite détruit ? Claude sait, mais ne bronche pas. - La Famille Bouglione en était propriétaire, et quand ils ont eu vent de la rumeur d'une inscription à l'inventaire, ils ont déposé le permis de démolir et de construire en urgence, boulevard Morland, pour ne pas se retrouver avec un bien invendable sur les bras et la « boule » n'a pas tardé. Le quartier a été envahi de souris !

    Et pour conclure, il nous donnait rendez-vous pour le lundi 15 février, à 20 heures. Doushka Esposito est une jeune chanteuse qu'il accueille 'pour rien' : « ma vocation est aussi d'aider les artistes ». Et là, on sent que Claude a un pincement au cœur...que sera le Trianon de demain ?

    Merci à nos reporters. Pour l'avenir du Trianon, nous allons attendre un peu mais nous scruterons pour en savoir plus au fil du temps.

     

  • PETITION : SAUVONS LE LOUXOR !

    Le cinéma Le Louxor sera-t-il  « façadisé » par la Mairie de Paris ?

    Au carrefour Barbès se situe Le Louxor (Henri Zipcy architecte, Amédée Tibéri décorateur, 1920-1921), célèbre pour sa décoration en mosaïque dans un goût égyptien Art déco qui n'est pas sans évoquer l'illustre film Cleopatra - premier des grands péplums, tourné à New-York par l'actrice Theda Bara en 1917.

    Longtemps abandonné, l'édifice a été racheté par la Mairie de Paris qui entend l'adapter aux standards contemporains en matière d'isolation phonique et de projection (selon le principe de la « boîte dans la boîte »). Prétendant assurer l'équilibre économique du projet, la Ville envisage de créer deux salles en  sous-sol (sans trop se soucier de la stabilité des fondations, dans un quartier miné par d'anciennes carrières de gypse). En imposant de détruire la totalité de la structure, ainsi que les espaces et les décors intérieurs pour n'en conserver que l'enveloppe (protégée au titre des Monuments Historiques), les options retenues conduisent à une redoutable opération de « façadisme », tel qu'on n'en fait plus depuis dix ans.

    Le programme choisi est directement en cause : un cinéma d'art et d'essai, composé de trois petites salles - là où il n'en existe aujourd'hui qu'une seule, beaucoup plus vaste. Conséquence de ce choix destructeur, ce n'est plus le cinéma des années vingt que nous retrouverons après travaux, mais son succédané à plus petite échelle. Une telle duperie n'est pas acceptable : le faux ne remplacera jamais le vrai. La sauvegarde de l'original serait à la fois moins coûteuse et plus satisfaisante que ce qu'on nous prépare.

    Le Louxor mérite plus que le triste sort qu'on lui réserve. D'abord pour son architecture : rare témoignage d'une typologie caractéristique des débuts du cinéma muet, il possède encore ses deux balcons superposés, exploitant un volume tout en longueur (dispositif nécessité à l'époque par les contraintes de la projection). Il a conservé son cadre de scène, son estrade, sa fosse d'orchestre, ainsi que l'emplacement de l'orgue électrique qui y avait été primitivement installé. Enfin, lors des travaux préalables à la démolition, son décor intérieur qu'on croyait disparu - notamment, à la naissance du plafond, une haute frise de personnages de profil, à la manière égyptienne...- a été redécouvert intact : masqué par des habillages postérieurs, il a miraculeusement survécu.

    La généralisation des multiplexes a fait disparaître la plupart des cinémas, dont les plus anciens remontent aux années trente. Conçu dix ans plus tôt, à l'époque du muet, Le Louxor n'en est que plus précieux. Sa sauvegarde serait facile : pourquoi ne pas tirer parti de son volume exceptionnel, propice à l'audition des musiques non enregistrées ? « Temple du cinéma », la salle, qui a accueilli Dizzy Gillespie et vu les débuts de Gilbert Bécaud, ne pourrait-elle pas devenir le conservatoire de la variété, dans le Paris qui fut celui d'Edith Piaf et de Georges Simenon ?

     

     

    Sauver Le Louxor, c'est sauver une culture populaire

    dont il est le dernier représentant à Paris.

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  • Louxor : Il faut une programmation culturelle diversifiée

    Dans le projet « de réhabilitation et d'extension » du Louxor (cf. exposé des motifs de la délibération  DPA 2009-211) tel qu'il est proposé par la Ville de Paris, le choix de la programmation culturelle - 3 salles de cinéma, dont une dédiée aux « musiques nouvelles du Sud »  - est la source de nombreux problèmes. Nous avons traité la question patrimoniale sur laquelle, bien sûr, nous reviendrons, mais regardons la question de la programmation culturelle.

    En grosses lettres sur la façade Nord du bâtiment sont inscrits les mots suivants : LOUXOR PALAIS DU CINEMA. Cela suffit aux défenseurs du projet pour se satisfaire d'un retour au cinéma. C'est une logique au premier degré.

    La mairie de Paris a néanmoins tenté des investigations pour arrêter ses choix en matière culturelle. On en retrouve la trace notamment dans une délibération du Conseil d'arrondissement du 10ème en date du 19 mars 2007....

    Une étude a été confiée en premier lieu à la société RS Programmation, reprise par la société COTEBA qui a elle-même d'ailleurs changé de nom en 2008. Une lecture attentive de ce document nous montre que l'intention est toute d'artifice. On y lit : « Les débats autour de l'aménagement du Louxor, même s'il est clair qu'il gardera une vocation cinématographique avec la création de trois salles, ne sont pas totalement clos, le cahier des charges de son exploitation restant à définir. » Qui débat avec qui ? A quoi sert ce débat puisque la décision de 3 salles de cinéma est confirmée ? Au passage, notons ces propos : « .... rappelle qu'il s'agit d'un élément du patrimoine dont les décors sont uniques au monde (Art Nouveau - années 1920) et souligne que l'équipement culturel qu'il va devenir ajoutera au confort du voisinage dans la mesure où il y aura nécessité de créer des coffrages d'insonorisation afin de cacher les décors à sauvegarder. L'intervenant souligne enfin qu'il n'est pas question, lors des Journées du Patrimoine, de faire visiter, pour quelque raison que ce soit, le chantier du Louxor. Par contre, ce qui répondrait à une demande légitime serait que la Direction du Patrimoine et de l'Architecture, veille à photographier ce qui sera découvert, reconstitué et éventuellement caché afin d'envisager une exposition en mairie. » Telle est la conception des élus du 10ème concernant la sauvegarde du patrimoine !

    Revenons à la programmation culturelle. Que sont « les musiques nouvelles du Sud » ? Pour l'instant on ne le sait pas. Notons qu'au moment du rachat du Louxor par la Ville de Paris en 2003, on parlait de musique du monde. Pourquoi ce changement ? L'étude de programmation n'a pas fait, à notre connaissance, l'objet d'une publication, ce qui fait que le débat tourne dans le cercle restreint des  élus seulement. Est-ce normal ? On doit le regretter. Pour être honnête, il faut convenir que la Mission Cinéma de la Ville s'est engagée au cours d'une réunion inter-arrondissements (9e/10e/18e) en juin 2009 à consulter les habitants, les associations locales et les Conseils de quartier dans le cadre de la rédaction du cahier des charges destiné au futur exploitant du Louxor. Celui-ci bénéficiera d'une  Délégation de Service Public (DSP) qui lui sera confiée par la Mairie de Paris. Or cela se limite au projet de cinéma. Sur la programmation culturelle dans son ensemble, point de débat.

    Le Louxor n'a-t-il été qu'un cinéma ? On sait bien que non. Il n'a pas été exclusivement un cinéma comme cela se faisait dans les années 1920/1930 et même plus tard. Un exemple de ce qu'a pu être le Louxor à cette époque était le Roxy Rochechouart. Situé au 65bis rue de Rochechouart, cet établissement était un cinéma music-hall. Il est l'exemple de la diversité de programmation qui pourrait être retrouvée au Louxor. Diversité sans doute plus adaptée à la fois au contexte local du quartier Barbès et aux attentes des Parisiens dans leur ensemble. Encore faudrait-il le leur demander. Mais la Mission Cinéma de la Ville a tranché : ce sera un cinéma. Pas de débat sur la question !

    Source :

    Guide Trudaine Rochechouart dans tous ses éclats, page 48.

    Mémoires des Rues de Paris - Paris 9e/1900-1940 - Philippe Roy - Editions Parimagine - page 154 - 20€